0
2,LA
LOGE ROUGE
DÉVOILÉE
c,
A TOUTES XES TÊTES COURONNÉES.
Hostis estJ ISfon apud Anienem
y ^uqd.Bello punico yavissimum visum est
ysedin urbe
, ForojD'\i Immortales! sinegemitû hocdicinonpotest.
Cic. proMurænâ. ^
NOUVELLE ÉDITION,
SEULE AVOUÉE, AVEC DÉS ADDITIONS,
JUILLET.
1790.
M
W/^
0'I «1AVERTIS S E M E W T.
On
prévient lepublic,que
des que cette hrocliurea vu
lejour
^ des brigands en li-brairie, transformés subitementen libraires
à
la faveurdesmétamorphe
spolitiques^ que la régénération fait éclorrechaque jour
, en ontfaitdes contrefaçonsf V
appas degagner
quelques sous sur
chaque
exemplaireOn
avertit,que
cette édition estla seule avouée^etque pour
la distinguer desfausses^on
a
impriméle titre en caractères rouges.^
On y a
ajoutéune note importante^ quine se trouve
pas dans
lapremière. ^I .
m
L A
LOGE
«ROUGE
DÉVOILÉE.
I^AisoN
! précieuse émanation de l’intelli-gence suprême , qui élèves
l’homme
jusqu’àelle ! viens à notre secours,
pour
dissiper les ténèbres d’unnouveau
genre de prestiges , qui se répand autour destrônes. Cen’estplusY
erreur qu’il faut combattre, c’est lafour-
berie. ' •
Honneur
/ Sublime instinct qui rendsl’homme
son propre législateur, dont l’ab- sence
ou
le mépris est le plus grand des châ- timenspourdespeuples"dignesdele ressentir^réveilles-toi î
un
système de lâchetémenace
l’espèce humaine.
Les sectes
, qui jusqu’à présent ont divisé le
monde
, répandoient publiquement leur doctrine 5on
connoissoit leurs organesy,on.
•pouvoit combattre des ennemis visibles, qui descendoient dans l’arêne. Ici,
on
aA
2J
(4)
affaireà des fourbes et à des hypocrites, qui se font précéder,de spectresetde phantomes.
Ce
n’estpasune
doctrinequ
ilfautdémasquer;ce sont des mystères ; et dans ce dangereux combat,cen’estpasVépéequ’ilfaut craindre, c’est le
poignard
; et lorsmeme qu on en
sort victorieux ,
on
risque encore de passerpour
persécuteur.C’est
donc une
ligue qu’il faut provoquerde
la.vertu contreV
hypocrisie ;delaphiloso-phie
contre la Théosophie ; des sages enfincontreles illuminés.
Nous
voyons renaîtreparmi
nousun
genredéinitiation, pire mille fois que celui qui fit perdre autre fois à la
Grèce
toute sa gloire ,et toute sa réputation. Les mystères de Céres yavoientintroduitle
mépris pourlessermens
et
pour
les contrats les plus sacrés ; «on
„
yvoyoit, ditPolybe,
desmalheureux
seM
parjurer centfoisen un
jour,sous prétexte,,
que
le ciel leur avoit été assuré par leurs„
hiéraphantes , pour prix de leurs par-» jures. »
Ce
h’est pas le ciel qu’onpromet
à nos illuminés , c’est la terre-, 'As la. considèrentcomme
leurdomaine
, et les rois et lesprinces ,
comme
dés usurpateurs ; Us se( 5 )
croient appelles à opérer par-tout des 7:évo^
lutions ; tousles préparent par des voieset
avec des
moyens
différens, et tous y réus- sissent plusou
moins.Fille
du
ciel ! Sainte philosophie !Armez ma plume
de ces traits foudroyans, quiacca- blent le vice et l’erreur, et qui font
tomber
le
bandeau
de l’illusion, quise cache jusques sous le diadème. Par quel enchantement des princes , qui ont tant d’intérêt à n’être pas dupes , ont-ils , en quelque sorte , sanctifiéune
conjuration contr’eux-mêmes ? Seroit-ildonc
vrai qu’il faille les tromper, pour leur
plaire ?
ou
craindroient-ilsune
proscription pareille à celledu
vertueuxEpaminondas{\)tNe
comprennent-ils , qu’en se rendant protecteurs d’une secte , donton
leur cacheles profonds mystères ^ ils nourrissent des serpens qui pourront leur déchirer le sein ?
Que
cette Philantropie^ quisert d’enveloppeaux
plus noirs desseins , n’est qu’une idole , surl’autel de laquelle les prêtres de lanou-
velle secte brûlent
un
encens perfide, qui doitles égarer sur les plus grands intérêts fEpaminondas , le plus vertueux homme de la Grèce, fut proscrit par les initiés.
( )
Déjà
Ton
voit, dansdifférentes contrées,la religion fugitive , céder ses cliaires aux ora- teurs des illmninés ; leurs loges sont des lieux d’épreuves effroyables, c|ui precedent des sermens, propres à réaliser la sanglante fable à'Atrée, et à couvrir la terre d’une secte d’assassins ( i )•iiiiiitiarmrrTTTW»”’»™
‘ (i) Voici l’iiorrible cérémonie de Vinitiation.
—
LeRécipiendaire est conduit , à travers un sentier téné- breux
, dansune grande salletenduede noir,
&
éclairéetrois lampes sépulcrales, à la lueur desquellesil distingue une espèce d’autel formé p9.r des débris de morts,
&
soutenupar des squelettes. Après huitheures de solitude dans ce lieufunèbre, on fait paroître asesyeux des fantômes qui ont l’air de s’abîmer dans des
souterrains *, il reste encore seul seize heures entières, n’ayant devant lui que troiscoupes remplies d’une li- queur dégoûtante ; enfin paroissent devant lui deux hommes, sous la forme de ministres de la mort. Ils ceignent son front avec un ruban teint de sang,
&
chargé d’hiéroglyphes j le dépouillent de ses vetemen§, qui sont posés sur un bûcher? on trace sur son corps des croix avec du sang ; on lui lie les marques de la
virilité ; ilvoit paroître cinq autres fantômes, armés de glaives,
&
dégoûtans de sang, qui étendent un tapis surle plancher 5 ils s’y agenouillent,
&
demeurentuneheure entière, les mains étendues en croix sur la poi- trine
,
&
la face contreterre, dansunprofond silencejaprèsquoi une voixplaintive se fait entendre5lebûcîier
C 7 )
Et cette secte est nëe , au milieu crunc société respectable par son antiquité, et ses
deux
bases premières , Végalité etla charité;la société des Francs-Maçons.
Cette société ne présentdit d’abord rien d’alarmant pourles
âmes
honnêtes , et poiir les esprits,disposés àla tolérance5 les grands trouvoientune
sorte de dnuceur, dans la- quelleleur vanité trouvoît aussi son compté, à descendre auxdernières classes, etl’amour propre despetits trouvoit le sien àsefamilia- riser avec les grands : la souveraineténe
s’alarmoit point de signes extérieurs qui n’exprimoientquelatendresse etl’humanité;
c’est ce qui avoit engagé l’Empereur dernier
mort
, à accorder à cette société j'éception y protection et liberté dans ses états, sous decertaines modifications. ,
Mais
,comme
elle ouvroit ses loges aux sciences occultes , aux unions mystiques ,même
aux prétendusènchantemens
,comme
s^allume, lesvêtemens deVinitiéy sont consumés;une
figure colossale sort du bûclier même ; à son apparition les cinq lioniines prosternés entrent dans des convul- sion,
&
une voix tremblante articule le sermentexé- crable, dont on ne pourralire plus bas la formule sansfrémir. “
"
'K
A( )
àlasimple euriosité , et à
un
sentiment bien plus louable , la bienfaisance , il n’étoit pas difficilede prévoir, que les épreuvesque
cette société exige, serviroient àlafourberie,
pour
rendre plus subtils les pièges de l’arti-fice et
du mensonge
5 et que pluslaconfiancey
trouveroit de garans respectables , tellesque rhumanité
, la bonne-foi, la reconnois-^sance , l’amitié , plussla perfidie trouveroit
de
facilités, pour se mettre à couvert.Toute association entraîne des assemblées;
•toute assemblée se soumet àl’empiredel’élo- quence; toute,éloquence entraîne à
un
genre de fanatisme^toutfanatismecréé des grades;les grades sontleprix
du
zèle;le zèle conduit à desengagemens
j lesengagemens
con- duisent à dessermens ; les sermens atout.C’est ainsique dans la société des Francs-
Maçons
, il s’est forméune
nouvelle secte de prosélytes , qui se connoissent sans s’être jamais vus;qui s’entendent sanssetrejamais parléequiseservent sanss’êtrejamais connus;dont le but est de gouverner le
monde
,en
trompant les souverains . et d’usurper la puissance,en
enrôlantleurs ministres.Tout
lui sert ; tout devient -pour elle cause et
moyen pour
y réussir ; les découvertes de la(9
)physique , pour en imposer à la crédulité ;
les fables
,
polir éveiller la curiosité ; les opinions de l’antiquité ,
pour
séduire ceux qui n’ont pas le tems delire et de penser;les encliantemens et les convidsions, pour con- noître les têtes fougueuses, et les, imagina- lions exaltées. Ses inities sont essayes au secret ,au
fanatisme , à l’ambition^,aux
projets hardis ,
aux
entreprises extrêmes ;deux
seuls initiés suffisentdansune
loge dequatre
ou
cinqcens personnes, pourjuger , apprécier, pénétrer le, caractère mofal' de ceux que la'secte doit s’approprier ; le reste
de la loge qui n’entend parlerque de grades, defestins , de chansons, de cérémonies , et
même
d’œuvres de charité.,ne
se doute pas de la perfidie , et tientpour
calomnieuxce qu’on débite sur des sectaires souventaima- bles, quelle regardecomme
des martyrs delaprévention. -
Le
premiermoyen
de la secte , cest ce qu’onappelleles cercles; ce sont desespeces de comités répartis dans dlfférens pays , etcomposés chacun de neuf personnes initiées
aux mêmes
secrets, connues par lesmêmes
épreuves, liées par les
mêmes
sermens etcorrespondantes entr’elles par le.
moyen
( )
d^hiëroglyplies inconnus au reste
du mondej
etmaigrecelangageocculte,ellesneconfient pasleurs dépêches au service public ^ elles
emploient des voies de
communication
aussi mystérieuses queleurs chifres.Les
cercles ont leurs frères voyageurs 'y ce sont ordinairement deshommes
d’un extérieur simple et modeste, paroissânt être instruits, etaffectantlaphilantropie. Ilsvont épier les secrets des cours , des bureaux,- des tribunaux ,’"des académies , des colleges , des familles , et reviennent ensuite dans les cercles,
munis
d’unamas
denotes, d’obser- vations et de délationsde touteespèce, surle caractère et les projets des gens en place,les foiblesses des princes et les occupations des philosophes, que la secte appellelesennemis.
C’est d’après ces notes , que les cercles forment leurs résultats 5 si vous y admettez des ministres , des princes 5 c’est
un
systèmecombiné
de perfidie , avec lequelpn
peut tout prévoirŸ^Q^tpréparer , tout oser, tout entreprendre, toutempêcher, tout prévenir^car qu’est-ce qui peut résister
au
fanatisme , lors qu’ila destrésorsàsadisposition?Ilpeut changer lafacedu
globe.Ainsila
Maçonnerie
aprêté , sans le sa-( 11 )
voir , ses mystères, son langage enigmalique
ses sisnes,ses chiffres etsa considération , a O '
une
sectequifrappedansles ténèbres,etsou^le
masque
de labonliommie
; ses tabliers , ses rubans , ses figures tantôt pastorales , tantôt sépulcrales, sontdevenus ala fois des pièges et des récompenses. Ainsi il s’est élevé dans cet ordreun nouveau
régime , sous lenom
de stricteobservance etde loges ecclectiques , qui fonde sa puissance sur la fourberie, et qui est parvenu à promettre h des princescrédulesune
vieprolongée au-delàdu
terme ordinaire , par des philtres et desélixirs , et la paix avec
eux-mêmes
, par des intreprétations favorables à'leurspenchans.Chaque membre
d’un cercle appartient égalementàtouslesautres.AinsiwvlEcossais,
un
Bordelaisyun
Avignonoisy arrivantpour
la première fois à Berliny àBreslau, a:Var- soviey etintroduitdans \e ce?-cleA\xae deces villes , estadmis aux
mêmes
secrets que ceux qui le composoient depuis dix ans.Ce
sontdonc
les cei^clesy Q\và sont les points de correspondance de toute la secte , qui s’est séparéedu
rite ancien , pour en prendreun nouveau
,connu
sous lenom
de rite Eccossois.
( 13 )
Ce
riteparoît avoirpris naissance àEdîm”
bourg,
où
s'estformée la logerouge séparéeà.%\à. bleue, . '
Le
serment de celles-ci est de respecterles puissances , de se conformer auxloix établies et de ne pas se mêler des affaires d’état.La
’loge rouge , au contraire , apour maximes
la^ destructiou des rois , légalité des rangs y etmême
celle des biens.Elle s’est faitd’abord
une
affiliée aAvignon,et c’est-là que s’estpréparée la révolution ,
qui a fait arborer à cette ville l’enseigne de
la révolte.
Avignon
s’est fait, en lySS ,une
affiliée a Paris y qui estconnue
sous lenom
de logedu
contratsocialet de saintAlexandre
; de manière que la loge d^Avignon
est la niere- loge de celle de Paris ( i )Elle s’est fait encore
une
affiliée à Bor-deaux
,où
elle est qualifiée àlétoileflamboy- ante.Pendant
près de trois ans ,un
desplus(i) Il est digne de remarque, qu’avantlarévolution parisienne, cette logen’avoit qu’unmotpoursixmois5 depuis elle cliange son
&
le renouvelle tousles Kuitjours,&
niêîiie pinsfréquemment.( i3 )
fameux
révolutionnaires, aussiconnu
parsa sordide avarice que par sa perfide prodi-
galité, qui , après avoir scandalisé la France^
par ses honteuses débauches , a révolté l’Angleterre par ses exécrables forfaits , a balancé entre la loge
^ene
,
à laquelle il étoit aggrégé , et la loge rouge,
qm
se l’estenfin approprié en 1786.
On
ne fera sur cetteespèce d’apostasie qu’une seule réflexion ,
c’est qu’il a fallu
, pour s’aggréger à l^^loge rouge, fausser le sermentqu’il avoitfait ala bleue etprononcer celui-ci. ,
cc Jebrise les lienscharnels qui m’attachent
» à père, à
mère
, à frère, a sœur, àparens»
et amis, à maîtresse , à roi , à prince a» bienfaiteur et à tout
homme
à qui j’ai» promis -foi , obéissance , gratitude , ^
ou
« service,pourexisterdans
une
autre sphère.« Je Jure de révéler
au
chef que jereconnois» tout ce que j’aurai
vu
, fait, lu , entenuu, 33 appris ,ou
deviné etmôme
de rechercher33 et épier ce qui ne s’offriroitpas
mes
33 yeux j d’bonorer
Vaqua Toffana
,comme
.33
un moyen
sûr,prompt
et nécessaire de33 purger la terre, par la
mort ou Tbébéta-
33 tion , de ceux qui chercheront à avihr la
»
véritéou
à Farraclier de'mes
mains(
4
)Quelle secte î
Grand Dieu
! Elle n’en veut pointàune
croyance5 touteslui sont indiffé- rentes5 elle n’en veut point à
Dieu
, ni à son culte; mais àsesimagessurla terre.
Ce
n’est pas lùi cors isolé rpii clierclie à s’élever sur lesruines de cors rivaux5 c’estune
insti- tution qui veut s’établir sur les cendres d’unembrasement
général fau lieu de partisans, elle a besoin de persécuteurs , alin d’encou- rager ses zélateurs et d’armer ses vengeurs}elle bravel’autorité/parce qu’en faisant
mine
de la servir , elle saitl’effrayer àpropos(1).C’est
donc une
institution qui déshonorecelle
où
elle a pris naissance. Les Francs-Maçons
doivent seréunireux-mêmes
contre les illuminésy etles proscrire ,ensupprirnantparmi
eux toutesles assembléesmystérieuses, tous les grades prétendus philosophiques^ toutes les contributions extraordinaires , toutes les loges eccdectiques ou réforméesyet en n’élevant au rang dFrateurs que des
hommes
d’une probité reconnue.(1) Quisait de quel cercle est parti lëfil qui a remué
lepoignard qui vientde frapper undés soutiens dutrône ([''Espagne ? Qui sait si ce fil ne répondoit pas au philajitropiqtiG Cah,,,s? car le serment de la secte ordonneauxinitiésde fuirVEspagne
& E
apies commeune terre maudite.
) '
( )
Quel objet j^oiir le genre liiimaiii, qu’une ,
association, qui brise tous lesgrands ressorts
de la société! qui se joue de la religion!
qui échappe aux loix ! (lui se fait
un
culteparticulier, à la faveur duquel , senililable a ces feux souterrains , qui dévorent les en-
trailles de la terre , elle prépare
une
explo- sion quidoitla dévaster !De
puissans princes sont déjà entraînespar le torrent de ses fascinations 5 c’est elle
qui a
armé
laSuède
contre la ïlussie 5 cest sa vengeance qui a fait suliitement changer de conduite et de politique àune
illustre et royale république , parce que rimmorteîle Catherine, la gloire de son sexe et de sonsiècle, a dédaigné son encens et pénétré ses
projets. Sa fatale influencesurplus detrente cours à:
Allemagne
^menace
d’un ébranle-
'nientle cors le plus illustre de la teire j elle,
a retenu le bras vengeur
d un
de ses plus puissansmembres
qu’une rébellion 'ouverteappelloit au secours de sa patrie,
que
l’hydre de la révolte et de l’insurrectionmenace
de toute part5 deperfides suggestions ontsurpris son penchant pour la philantropie ;comme
si la tranquilité des états pouvoir subsister ,
sans déployerla force publique*!.;
comme,
si( i6 )
Ton
poiiV'oit malnteiiir la paix,sansmontrerlaguerre î
Comme
sil’on pouvoit , en mol-lissant, rétablir le calme chez
un
peuple mutiné ! fChefsdesnations ! Piéveillez-yous. Ilexiste
un
plan de conjuration ,non
précisément contre votre autorité, mais contre vos per- sonnes.Ce
n’estplus , chose étrange î contre votre despotisme qu’il fautarmer
la philoso- phie, c’est contre yotvQphilantropie , parce quelle plonge vos peuples dans les hon-eurs de l’anarchie , et vous conduitvous-mêmes au
précipice ,du
haut duquel vos perhdesguides insulteront à votre chute.
Leur
objetÎD '
^
n'est pas de rendre libres les peuples qu’ils cherchent à soulever par la chimère de l’éga- lité ; c’estde regner à votre place ; c’est de faire desfolies
humaines
autant de spécula- tions de fortune5 c’est dedominer
sur les opinions, etde conquérir,non
desroyaumesou
des provinces , mais l’esprithumain
,en
attachant la chaîne auplus bas étage , pour arriver à travers les ruines et la dévastation ,jusqu’au plusélevé.
Etc’est à Paris que cette secte infernale a établi sonarsenal; c’estlà qu’est néceplan de conjuration, ce club de la
propagande
^( 17 )
qu on
a déjàdénoncé
à tonteslespuissances;dont le simbole
Ut
A"explorer par ses émis- saires, et ses comités de correspondance, les opérations de tons les -gouvernemens
, lestentatives contraires aux prétendus droits
de V homme
, et de corriger les erreurs poli- tiques,, làque des\diSalle, des Leutre, des Bertholio s’érigent publiquementen
apôtres et en panégyristes de la nouvelle doctrine (i) cju’on lacélèbre dans les chaires pardes sermons , et dans les clubs par des chansons (2) ; c’estlàencoreque se préparé.
(1) Ces trois personnages sont trois affilies. Ce sont eux qui ont arméP^m, le 11 Juillet, 17895le i3 du mêmemois,ilsontéténommésélecteurs^la commune.
Le i4, ils ontfait prendrela Bastille5
&
le i3Juillet,1790, l’un d’eux a fait à Notre-Damele panégyrique dela révolution.
(2)Dernière strophe de la chansonchantée au club dela révolution,àl’anniversaire.
'y - La loge dela liberté S’élève avec activité
;
Mainttyran s’en désole.
Peuples fortunés l sesleçons Vousrendront prères et maçonsj
'C’est eè quinous console.
V
( i8
)
SOUSla direction d’un forcené (i) ,
un
nou- veau répertoire de fables atroces , d’anec- dotes incendiaires/quoique supposées, dontle butest de faire de la subordination et de l’obéissance aux loix,
un
objet d’huWliationpour
les peuples , afin de les disposer par- tout à la révolte (2)Princes !
Ne
tardez pas davantage.La
contagionest survosfrontières , que dis-je ?
elle est auxportes de vos palais.
Tout
autreintérêt doit disparoître devant celui-ci 5 car c’est
vous-mêmes
qu’il faut sauver,non
vosétats.
Vous
êtes tous alliés dans cette grande cause, dont l’issue ne serafatale qu’à ceux d’entre vous , qui voudront y mêler leursrivalités5 réunissez-vous , pour couper
un
arbre
empoisonné
, dontlesracines touchent aux enfers, et dontla têteombrage
déjà les trônes.(1) Le dégoûtant écrivassier des Kévolutio^s de Parisy quipropose au publiccelles‘de VEurope.
(2) On enjugera par l’épigrapbe qu’ila choisie pour cettenouvelle productiondu délire.
Qu^zlrPy aitplus de grands !
Ilsnous parurenttehyquandnousétionsàleursgenoux^
Nous ne lesommesplus . . . Nations ! levez-vous.