• Aucun résultat trouvé

Act Up-Paris – Aides – Fédération Addiction – Gaïa – Médecin du Monde – Réseau Réduction des risques – Sidaction – SOS Hépatites Fédération

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Act Up-Paris – Aides – Fédération Addiction – Gaïa – Médecin du Monde – Réseau Réduction des risques – Sidaction – SOS Hépatites Fédération"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Act Up-Paris – Aides – Fédération Addiction – Gaïa – Médecin du Monde – Réseau Réduction des risques – Sidaction – SOS Hépatites Fédération

Les salles de consommation à moindre risque : un dispositif validé par la science et l'expérience de terrain

Communiqué de presse – 29 août 2012

Suite à l'interpellation du gouvernement par Jean-Marie Le Guen, nos associations rappellent qu'elles demandent l'ouverture de salles de consommation à moindre risque depuis de nombreuses années.

Pourquoi ce dispositif ?

Les actions de réduction des risques existantes ont fait leur preuve en matière de diminution de certains risques associés à la consommation de drogues (transmission du VIH, VHC, infections, abcès, overdose, etc.). Mais toute une partie des usagers et usagères de drogues, les plus précaires, les plus exclu-es, ne peuvent pleinement bénéficier de ces actions.

Expérimentées et validées dans de nombreux pays, les salles de consommation à moindre risque (SCMR) permettent précisément de toucher ce public. En réduisant les risques liés à l'usage de drogues grâce à un environnement sécurisé, elles instaurent un contact avec ces personnes exclues, leur permettant d'intégrer un parcours de soins et des dispositifs sociaux. L'intérêt de l'action va donc bien au-delà de la mise à disposition, par ailleurs nécessaire, d'un environnement sécurisé.

Quand la science contredit les préjugés

L'intérêt des salles de consommation dans les situations identifiées par les associations a été validé scientifiquement par l'INSERM dans une expertise collective, qui s'est appuyée sur la littérature scientifique mondiale et les expériences des salles déjà existantes.

L'INSERM démontre les bénéfices des salles de consommation (page 28 de la synthèse de leur analyse): les usager-ères à hauts risques sont atteint-es, la consommation est plus sûre, les comportements à risque, ainsi que la morbidité associée au VIH, au VHC ou aux abcès, ou encore les overdoses mortelles diminuent. Enfin, l'accès aux soins est amélioré.

L'INSERM montre aussi que la consommation dans les lieux publics diminue, qu'il n'y a pas d'augmentation de délits associés à l'usage de drogues. Dans certaines structures, comme à Vancouver, l'ouverture de salles de consommation a été associée avec une augmentation des inscriptions dans des programmes de substitution. La science montre bien à quel point on est loin de l'incitation à la drogue, critique martelée sans justification par les opposant-es au dispositif.

Au-delà de la politique politicienne

L'urgence sanitaire que nous constatons sur le terrain mérite bien mieux qu'un débat partisan stérile.

A celles et ceux qui parlent sans savoir de « laxisme », d' « incitation à la drogue », nous demandons de fonder scientifiquement leur avis. À celles et ceux qui voudraient résumer le débat entre la gauche et la droite, nous rappelons que les salles de consommation à moindre risque ont reçu le soutien de personnalités de droite aussi diverses que Roselyne Bachelot-Narquin, Jean- Claude Gaudin, Nadine Morano ou Michel Heinrich. D'autres, André Rossinot ou Alain Juppé par

(2)

exemple, sans prendre ouvertement position, se sont déclarés ouverts au débat.

Les mots sont importants

Enfin, nous regrettons que les journalistes continuent d'utiliser l'expression « salles de shoot » pour qualifier ce dispositif. Cette expression méprisante et réductrice est utilisée par les opposants à ce type d'action. L'objectivité impose d'utiliser un terme neutre : « salles de consommation à moindre risque », par exemple.

Contacts presse

Pour Act Up-Paris : Jérôme Martin 06 84 47 20 92 Pour Aides : Christian Andreo 06 88 24 61 35

Pour la Fédération Addiction : Jean-Pierre Couteron 06 03 44 60 38 Pour Gaïa : Thomas Dusouchet 01 77 72 22 00

Pour Médecins du Monde Agnès Varraine Leca: 06 09 17 35 59 Pour le Réseau Réduction des Risques : Pierre Chappard 06 63 55 65 54

Pour Sidaction : Francis Gionti 01 53 26 45 64 / 06 73 21 63 97 Pour SOS Hépatites Fédération : Patrick Favrel 06 14 81 33 74

Références

Documents relatifs

L’ONUSIDA et le Réseau asiatique de Réduction des Risques ont une histoire et une philosophie en grande partie communes: les deux organisations ont débuté leur travail en 1996,

Sur le centre Clavel, fort développement des activités en direction des jeunes du quartier : nombreuses animations et événementiels sportifs (19 tournois cette année ayant accueilli

Permet à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux par l’intermédiaire des technologies de l’information et de

Les cannabinoïdes contenus dans la plante de cannabis ont un double usage, avec des effets parfois bénéfiques si l’on songe aux possibles applications thérapeutiques, mais sou-

La Réunion Thématique Drogues a mandaté la CGPD afin d’examiner la faisabilité et les conditionnalités pour la mise en œuvre de salles de consommation à

La Réunion Thématique Drogues de la CIM Santé Publique a donné à la Cellule Générale de Politique en matière de Drogues la mission suivante : « La CGD

aux opiacés en France : état des lieux et élaboration d’un plan d’actions de réduction du nombre.. d’overdoses à

Ces compte rendus sont partagés dans la communauté des utilisateurs, principalement en ligne, et servent de point de départ pour d'autres personnes qui souhaitent