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Petite couronne

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(1)

Fort recul des exploitations

Numéro spécial - Juin 2001

Agreste Petite couronne - Juin 2001 - 16,40 F 2,50 euros

Premières données communales : www.agreste.agriculture.gouv.fr

En 2000, les départements de la Petite couronne comptent 191 exploitations agri- coles, dont 40 serres et pépinières gérées par des collectivités et 44 apiculteurs. 69 communes sont actuellement le siège de ces unités, la moitié d’entre elles n’en comptant qu’une seule. En Seine-Saint- Denis, les trois quarts des communes ac- cueillent au moins une exploitation, contre 60 % dans le Val-de-Marne. Dans les Hauts-de-Seine, les exploitations se

L’agriculture en Petite couronne est confrontée à la pression urbaine.

Elle se concentre autour de noyaux durs avec des unités performantes.

La moitié des exploita- tions ont disparu depuis 1988, surtout dans les zones urbanisées.

Maraîcher ou horticul- teur, voici le portrait type d’un agriculteur de Petite couronne.

Une douzaine d’unités de grandes cultures se par- tagent 80 % de la SAU.

L’avenir des exploitations est lié à la volonté des collectivités de protéger les espaces agricoles et à la mise en place de me- sures leur permettant de s’adapter.

Premiers résultats

répartissent uniquement sur un tiers des communes. Depuis le recensement agri- cole de 1988, un peu moins de la moitié des exploitations ont ainsi disparu, no- tamment dans les zones urbanisées. Elles se concentrent dans les espaces agrico- les définis par le schéma directeur.

La diminution des exploitations en Petite couronne s’élève à 8,2 % sur la période 1997-2000, soit un rythme annuel moyen de disparition de 3 %, plus faible que sur

Tremblay-en- France

Vaujours Livry- Gargan

Montreuil Neuilly- Plaisance

Champigny- sur-Marne

Sucy- en-Brie

Queue- en-brie Saint-Maur des-Fosses Vitry-sur-

Seine Villejuif

Mandres-les-Roses Rueil-

Malmaison

Périgny Villecresnes

Santeny

L’est de la Petite couronne plus agricole Localisation des exploitations

Source : Agreste-Recensement agricole 2000

Communes siège d’aucune exploitation

Communes siège de 1 à 3 exploitations

Communes siège de plus de 4 exploitations

(2)

2 - Agreste Petite couronne - Juin 2001

0 20 40 60 80 100 120 140

Moins de 1 ha de 1 à 2 hectares de 2 à 5 hectares de 5 à 15 hectares de 15 à 50 hectares Plus de 50 hectares

tes unités. Leur superficie agricole utili- sée a diminué simultanément de 8,9 %.

Cette baisse est plus marquée pour l’hor- ticulture qui a perdu en 4 ans 18 % de sa surface. Ainsi, la superficie moyenne hor- ticole d’une exploitation à part entière est de 72 ares contre 2 hectares pour celle gérée par une collectivité.

En revanche, la surface maraîchère moyenne a augmenté de 27 %, montrant la volonté de certains exploitants de déve- lopper un marché porteur.

Les 12 % d’exploitations maraîchères sont situées principalement dans le Val- de-Marne à Mandres-les-Roses et à Périgny-sur-Yerres, en Seine-Saint-Denis à Stains et Pierrefitte. Quelque 200 hecta- res sont ainsi consacrés à la culture de lé- gumes frais dans des unités performan- tes.

Les marchés de détail sont le lieu unique de commercialisation de la production, en particulier pour 70 % des maraîchers du Val-de-Marne. Les autres ventes s’effec-

de siège d’exploitation, en particulier vers la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise, où leur développement est plus facile. Le déclin des exploitations dans les Hauts-de- Seine se poursuit (-4 %) et porte leur nombre à 24, dont 7 gérées par des collec- tivités et 5 apiculteurs.

la période 1988-1997 mais cependant en- core soutenu.

En majeure partie de très petite taille (deux tiers d’entre elles ont moins d’un hec- tare), ces unités sont surtout gérées par les exploitants pour leur propre compte.

La superficie agricole utilisée (SAU) ratta- chée au siège d’exploitation est de 2 140 hectares, soit une hausse de 1,5 % de- puis 1997. Cette évolution est due à l’agrandissement des exploitations de grandes cultures, dont certaines parcelles sont situées hors Petite couronne.

Les surfaces des autres orientations su- bissent des fléchissements plus ou moins marqués allant jusqu’à 18 % pour l’horticulture. La superficie moyenne d’une exploitation, toutes cultures con- fondues, s’élève à 11,2 hectares en 2000 contre 10,1 en 1997, soit une hausse de 1,5 %. Plus précisément, les exploitations agricoles à part entière voient leur taille moyenne augmenter de 30 % et celles gérées par des collectivités diminuer de 28 %. Le nombre des unités de plus de 50 hectares, essentiellement de grandes cul-

La moitié des exploitations agricoles sont horticoles. Elles couvrent 5 % de la su- perficie agricole utilisée.

47 % des surfaces en production sont oc- cupées par des fleurs coupées de plein air ou sous abris bas et 53 % par la pro- duction sous serre.

13 exploitations sont orientées vers les pépinières ornementales et l’arboricul- ture. Elles utilisent quasiment autant de superficie agricole que l’horticulture (3 %).

Les exploitations spécialisées ont subi les plus fortes pertes avec 13 % d’unités en moins depuis 1997 en particulier en Seine- Saint-Denis (-15 %). Il s’agit de très peti-

L’horticulture à la première place des spécialisées

Source : Agreste-Recensement agricole 2000

La moitié des exploitations spécialisées sont horticoles

Répartition en 2000 des exploitations selon leur orientation

Fruits et autres cultures permanentes Céréales et grandes cultures Elevage et autres

Maraîchage

Fleurs et horticulture Apiculture

Source : Agreste-Recensement agricole 2000 et Enquête Structure 1997

Les grandes exploitations résistent mieux

Evolution entre 1997 et 2000 du nombre d'exploitations selon leur taille

tures, est stable. Avec 10,7 % d’exploita- tions en moins, le Val-de-Marne enregistre la plus forte érosion depuis 1997. Elle concerne des micro exploitations, encla- vées en zone urbaine et quelques unités vacantes en attente de repreneur éven- tuel. La baisse globale de 4,8 % de la Seine-Saint-Denis est liée à des transferts

tuent sur le marché de Rungis, aux petits détaillants, aux restaurateurs et aux col- lectivités avec ou non en parallèle une vente aux particuliers.

1997 2000

5 %

6 %

7 %

12 %

23 %

48 %

(3)

Agreste - Petite couronne -Juin 2001 - 3

77%

9%

6%

5%

3%

0 5 10 15 20 25 30 35 40

< 30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 60-70

> 70

de grandes cultures est stable depuis 4 ans, après le fort déclin enregistré entre 1988 et 1997, dû plutôt à un phénomène de concentration qu’à des disparitions complètes. Leur superficie moyenne avait été multipliée par environ 2,5 durant la même période. La tendance se poursuit depuis 1997, à un rythme moindre (+4,6 %).

L’avenir : adaptation constante et protection des espaces

Des exploitations de grandes cultures peu nombreuses mais stables

Source : Agreste-Recensement agricole 2000 Fruits et

autres cultures permanentes

Céréales et grandes cultures Elevage et autres

Maraîchage Fleurs et horticulture

80 % de la SAU consacrée aux grandes cultures

Répartition de la SAU rattachée au siège d'exploitation par orientation Les grandes cultures se réalisent au sein

de 12 exploitations qui se situent à la pé- riphérie des départements du Val-de- Marne et de Seine-Saint-Denis, à la limite nord-ouest de la Seine-et-Marne. Elles mettent en valeur 80 % de la SAU. En 2000, blé tendre, maïs et betteraves ont constitué un peu plus des trois quarts de la production. Le nombre d’exploitations

des exploitations de grandes cultures n’est généralement pas compromis, ce n’est pas le cas de toutes les cultures spéciales. Les exploitants (en particulier maraîchers et producteurs de plantes à massif), ayant su valoriser la proximité de 11 millions de consommateurs, détien- nent les unités les plus dynamiques. A la question sur le devenir de leurs terres, une majorité d’exploitants répondent n’avoir pas de successeur et ne pas sa- voir si leurs terres resteront agricoles.

Cependant, le rôle des collectivités est essentiel pour garantir la pérennité des espaces agricoles. Environ 170 hectares en cultures horticoles et maraîchères auraient un avenir incertain et seraient susceptibles d’être utilisés pour l’agran- dissement d’exploitations existantes ou pour l’installation de jeunes repreneurs.

Ceci suppose que soit menée une politi- que particulièrement volontariste.

Environ 60 % des exploitants de la Petite couronne ont plus de 50 ans. Si l’avenir

Cinq actifs par exploitation

En 2000, 900 personnes travaillent de fa- çon permanente, à temps plein ou partiel, dans des unités agricoles, soit une moyenne de 5 actifs par exploitation.

Deux actifs sur trois sont des salariés per- manents, employés plus particulièrement dans des unités gérées par les collectivi- tés (serres municipales, établissements d’enseignement, exploitations gérées par l’assistance publique, centres d’aide à la réinsertion et au travail). Quatre salariés sur cinq sont des hommes et 75 % d’entre eux sont occupés à temps complet.

Aux salariés permanents, s’ajoutent 200 travailleurs saisonniers ou occasionnels, dans les exploitations agricoles à part en- tière.

Un quart seulement de la population fami- liale travaille sur l’exploitation. Trois con- jointes sur cinq ont déclaré n’y avoir aucune activité. Parmi celles-ci, 21 % sont femmes au foyer, 10 % retraités, 46 % exercent une profession intermédiaire ou sont employées et 13 % sont des cadres supérieurs.

Source : Agreste-Recensement agricole 2000

Un chef d'exploitation sur quatre a plus de 60 ans

Répartition en 2000 des exploitationsselon l'âge du chef

ans

En Petite couronne, sont présents quelques élevages de bovins, de caprins et de volailles. On en oublierait presque la ville et la ban- lieue. La vente directe de lait aux particuliers reste le mode de com- mercialisation privilégié et semble être une condition favorable à la survie des élevages de vaches lai- tières.

44 apiculteurs ayant plus de 10 ru- ches ont été recensés, ils possè- dent 1 200 ruches. En 2000, la production a été faible par rapport aux autres années (environ 17 kg en moyenne par ruche), compte tenu des facteurs climatiques très défavorables.

En bref

69 % des surfaces agricoles sont louées en fermage et 30 % d’entre elles sont la propriété des exploi- tants.

Peu de terres en

propriété

(4)

3 actifs sur 5 travaillent de façon permanente sur les exploitations Répartition en 2000 des actifs agricoles

Direction Régionale et Interdéparte- mentale de l’Agriculture et de la Forêt SERVICE DE STATISTIQUE AGRICOLE

18 avenue Carnot 94234 Cachan cedex Tél. : 01 41 24 17 43 - Fax : 01 41 24 17 45

Directeur de la publication : Guy Fradin Rédacteur en chef : Sylvie Druelle Composition : SRSA Ile-de-France Impression : Groupe OPALE Dépôt légal : à parution

ISSN : 0246 1803 ISBN : 2 11 090613 8

Agreste Petite couronne - Juin 2001

Définitions

L’exploitation agricole est une unité économique qui participe à la produc- tion agricole et qui répond à l’un des critères de dimension suivants : - 1 hectare ou plus de superficie agri- cole utilisée ;

- 20 ares ou plus de cultures spécia- lisées ;

- une activité de production supé- rieure à un minimum (10 ruches, 5 ares de cultures florales ou orne- mentales, 5 ares en maraîchage, 5 ares en pépinières, 6 chèvres, 1 va- che, etc).

Les salariés permanents effectuent un travail régulier tout au long de l’an- née, qu’elle que soit sa durée.

Les salariés saisonniers ou occa- sionnels ont travaillé, parfois à temps partiel, pendant une partie seule- ment de la campagne agricole.

Les actifs agricoles sont les actifs familiaux, les salariés permanents et les salariés saisonniers ou occa- sionnels.

Les actifs familiaux comprennent les chefs d’exploitation, les coexploi- tants et les membres de leur famille ayant une activité agricole, quelle que soit sa durée.

Le Val-de-Marne subit depuis 4 ans la plus forte disparition Evolution du nombre d'exploitations en Petite couronne

Méthodologie

Les informations présentées sur les structures des exploitations provien- nent de 2 types d’enquêtes : - les recensements agricoles 1988 et 2000. Ce dernier a eu lieu du 1er octobre 2000 au 28 février 2001 et concerne la campagne agricole 1999-2000.

- l’enquête structures 1997 qui, con- trairement aux autres départements, n’a pas été réalisée par sondage mais a été étendue à toutes les ex- ploitations.

Source : Agreste-Recensement agricole 2000

Source : Agreste-Recensement agricole 2000

La moitié des superficies en production occupée par les céréales SAU rattachée au siège d'exploitation en 2000 par principale production

en hectare

© AGRESTE 2001 Photos du bandeau : Claude Loiseau

Hauts-de- Seine

Seine-

Saint-Denis Val-de-Marne Petite couronne 1988

1997

Evolution annuelle 1988-1997 1997-2000

43 25 24

-5,8 % -1,4 %

122 62 59

-7,2 % -1,6 %

206 121 108

-5,7 % -3,4 %

371 208 191

-6,2 % -2,8 % Source : Agreste-Recensements agricoles 1988 et 2000 et Enquête Structure 1997

Hauts-de- Seine

Seine- Saint-Denis

Val-de- Marne

Petite couronne Chefs d’exploitation et coexploitants

Autres actifs familiaux Salariés permanents Actifs saisonniers

30 10 85 135

70 20 150 185

125 50 355 340

225 80 590 660

Total actifs agricole 260 425 870 1 555

Hauts-de- Seine

Seine- Saint-Denis

Val-de- Marne

Petite couronne Superficie agricole utilisée

dont légumes frais

dont fleurs et plantes ornementales dont pépinières ornementales dont céréales

35 10 10 5 5

945 50 10 5 475

1 165 130 70 50 575

2 145 190 90 60 1 055 2000

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