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Academic year: 2022

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Voilà quelques éléments qui auraient pu vous être utiles en complément de votre travail de dissertation et qui vont constituer la conclusion de mon programme de cette année.

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Rappel du sujet

Voici donc le sujet, vaste, et pas forcément facile, que je vous demandais de développer en 2 heures : « Il y a 30 ans, le bloc soviétique s’effondrait. Toute la géopolitique mondiale en place depuis les années 1950 était remise en question, débouchant sur les grandes tendances géopolitiques d’aujourd’hui. Si on se place dans 30 ans, quelles pourraient être les grandes tendances de la géopolitique mondiale en 2050 ? À partir des connaissances que vous avez sur les enjeux géopolitiques d’aujourd’hui, réalisez une dissertation de prospective argumentée sur la géopolitique mondiale en 2050 ».

Vous remarquerez que je fais un introduction en partant d’un phénomène qui a brisé l’équilibre géopolitique du monde dans le passé pour en construire un nouveau, il y aura donc une question sous-jacente à la problématique affichée : sommes-nous, aujourd’hui aussi, notamment avec l’épisode mondial de la covid, à une charnière vers de nouveaux enjeux géopolitiques fondamentalement différents ?

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Analyse du sujet

Votre première démarche est d’analyser la question posée et en quels termes.

« Si on se place dans 30 ans » : vous permet éventuellement de jouer la carte du récit futuriste en écrivant au présent.

« Les grandes tendances » : il va vous falloir dégager des phénomènes généraux pour éventuellement donner des exemples particuliers.

« géopolitique mondiale » : ce qui va toucher l’ensemble de la planète et avec des causes ou des conséquences géopolitiques. Le réchauffement climatique n’est pas géopolitique, les conflits de territoires qui en résultent oui !

« …des connaissances que vous avez déjà… » : pas question de partir dans un délire de Science Fiction, appuyez-vous que les réalités géopolitiques de 2020.

« …prospective… » : la prospective consiste à élaborer des scénarios possibles (ou impossibles) d’avenir sur la base de l’analyse du connu, en aucun cas à éprédire l’avenir ». On va donc parler en terme de forte tendances, de probabilités, de possibles… La prospective est une science.

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Structuration

Dans un deuxième temps, vous savez que :

1. vous allez devoir structurer votre travail en dissertation avec 2 ou 3 orientations à développer dans le corps de votre texte

2. Vous allez devoir « choisir » les orientations possibles en fonction d’aujourd’hui et donc, dégager 2 ou 3 grandes tendances géopolitiques mondiales pour bâtir votre discours.

Donc : faites la liste des grandes tendances que vous avez appris dans le cours, le TD et vos propres connaissances et réfléchissez à celles que vous allez choisir et argumenter. Qu’est ce qui est « probable » ? « imaginable » ? L’idée n’est pas de prédire l’avenir, mais bien de dégager des pistes primordiales au vu des tendances actuelles. Aucune hypothèse n’est mauvaise si elle est argumentée ! Très concrètement, deux tendances sont pratiquement inéluctables et peut-être même une seule qui prendra le pas sur toutes les autres :

- Les conséquences de la crise environnementale actuelle. Que ce soit sur le plan du réchauffement climatique, de la pollution, de la déforestation, de la raréfaction des ressources, c’est sans nul doute LE facteur primordial des phénomènes géopolitiques à venir

- De même, on assiste à l’émergence d’une très grande puissance sur tous les plans : économiques, démographiques, politiques, militaires et même désormais

« culturel », c’est la Chine.

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Réchauffement climatique et changements environnementaux ?

À la vitesse actuelle et avec les conséquences qu’on est désormais capable de modéliser c’est sans nul doute les changements environnementaux qui auront le plus de conséquences sur l’avenir géopolitique dans les 20 ou 30 prochaines années.

Attention, ce qui nous intéresse ici c’est bien l’évolution géopolitique et non les phénomènes en eux-mêmes. La montée du niveau des eaux n’est pas un facteur géopolitique ! Les déplacements forcés des populations sur des territoires d’autres États est un facteur géopolitique. Ne confondez pas cause et conséquence !

De même, ne confondez pas réchauffement climatique et pollution, même si les deux sont liés.

Voici un exemple des causes, effets et conséquences :

Le réchauffement climatique mondial, entraine la hausse des températures, entraine la fonte des glaciers et eaux gelées mais également la dilatation des eaux libres chauffées, ce qui entraine la montée du niveau des mers.

Dans bon nombre de régions ou pays, ça n’a aucune importance ou presque, mais c’est primordial dans les zones où l’humain s’est installé en limite de niveau aussi bien dans certaines îles du Pacifique dépassant à peine de l’océan que sur des grandes villes en zones côtières plates comme New York ou Bangkok. Cette montée des eaux va rendre des zones inhabitables en l’état et donc les populations vont soit devoir s’adapter (à la hollandaise par exemple), soit, et c’est le cas pour la majorité abandonner ces zones soit pour l’intérieur, soit carrément ailleurs.

Or, 20% de la population mondiale vit sur les littoraux et d’après les projections, 75%

de la population mondiale pourrait être impactée par la montée du niveau des eaux

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en 2035. Des pays entiers submergés il y en aura bien sûr (et il y en a déjà dans des atolls comme les Tuvalu) mais surtout des phénomènes coûtant des milliards vont se multiplier comme les inondations à Paris ou la submersion de quartiers entiers de mégalopoles…

Fatalement, ces effets auront pour conséquences des migrations, des multiplications de conflits locaux, régionaux, internationaux, des changements de politique des États, des déstabilisations politiques, économiques…

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Risques liés aux changements climatiques

Voici la carte des risques connus liés aux changements climatiques (pour être précis, quand un phénomène naturel se produit on parle d’aléa – l’aléa tsunami – quand l ’humain est potentiellement impacté on parle de risque. Pour qu’il y ait « risque », il faut qu’il y ait des retombées sur l’homme.)

Que constate-t-on ? C’est encore une fois ans les pays les moins développés que le risque est le plus fort. Donc, non seulement les changements climatiques auront des conséquences lourdes, mais les pays qui devront le plus les subir n’ont pas les forces pour y résister. Fatalement, les écarts de niveaux de vie vont s’amplifier, fatalement, les tensions internationales vont augmenter ! Il est intéressant de noter la future

« poudrière » que constitue la zone du sud-est asiatique… peut-être un rôle majeur dans les tendances de la géopolitique en 2050.

Avec les changements climatiques on peut citer les difficultés de production agricole, notamment via la raréfaction de l’eau, et la raréfaction des ressources, notamment halieutiques, même si le problème n’est pas directement lié au réchauffement…

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Expansion asiatique et suprématie chinoise ?

Tout comme le réchauffement climatique, il ne fait aucun doute désormais (encore plus depuis l’épisode covid !) que une très forte tendance de l’évolution géopolitique du globe dans les 30 prochaines années se joue en Asie et surtout en Chine. Cette nation a désormais toutes les cartes pour dominer le monde : une énorme population (1,4 milliards d’hab.), un régime autoritaire extrêmement stable (aucune opposition réelle à Xi Jinping), une économie florissante (deuxième PIB au monde derrière les USA) et des projets d’expansion plus ou moins pacifiques à foison : nouvelles routes de la soie, implantation en Afrique, en Europe, accords de coopération avec la Russie, partenariats commerciaux, et même, désormais, implantation dans la Culture, l’art, les médias occidentaux (pour vous donner une idée, regardez le nombre de productions cinéma américaines ou européennes cofinancées par la Chine !).

Ni la Russie, ni les États-Unis, ni la vieille Europe ne sont en mesure de concurrencer ou même de freiner la montée en puissance de la Chine pour les années à venir. Je serai vous, je prévoirais d’apprendre le mandarin à mes enfants…

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Carte des investissements chinois dans le monde

Et voilà peut-être le vrai « génie » de la Chine actuellement : son soft power.

Voici la carte des investissements de la Chine dans le monde en 2016 (Courier International). Elle en néglige pratiquement aucune zone et remet en question les structures actuelles de l’organisation de l’espace. Mieux, elle n’a « d’agressivité » que dans sa politique commerciale, très peu dans sa puissance militaire. Jamais la Chine n’a fait de menaces atomiques. Elle déploie ses troupes ponctuellement sur certains îlots de Mer de Chine ou routes maritimes mais toujours avec « précaution ». Elle montre ses muscles dans les différentes manifestations patriotiques mais ne tente en rien d’aller vers des conflits armés comme la Russie, les États-Unis ou même l’Europe. Désormais, peut-être, seules des nations comme l’Inde peuvent peut-être prétendre à déstabiliser la puissance chinoise. Dans tous les cas, il va falloir s’habituer, désormais, à regarder vers l’Asie…

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L’émergence de l’Afrique ?

Il existe plusieurs phénomènes actuels qui peuvent faire penser que l’Afrique va jouer un très grand rôle dans la géopolitique mondiale au cours des 30 prochaines années. La Chine (toujours elle !) y réalise de très gros investissements, près de 2,5 milliards d’humains seront « africains » (soit un humain sur quatre !) et surtout la moitié de cette population aura moins de 25 ans ce qui constitue une force potentielle énorme !

Mais peut-on parler de « l’Afrique » continent comme on parle d’un pays ? Bien sûr que non, ça serait ramener une extrême diversité de peuples, de climats, de systèmes, d’avenir à une seule et même force et retomber dans cette détestable habitude occidentale considérant l’ailleurs comme homogène ! Qu’y a t’il de commun entre un marchand du Caire et un pygmée du Cameroun ? Entre la minuscule Gambie et la gigantesque République Démocratique du Congo ?

Oui, certains pays africains vont jouer un rôle majeur dans le devenir géopolitique du monde, à condition que le continent ne soit plus une zone de pillage pure et simple, un lieu de déstabilisation constante, et que des unions économiques et politiques vraies puissent se développer. Peut-être que l’OUA aura un plus bel avenir que l’UE…

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La dominance des grands groupes privés ?

Que se soit la mainmise des marchants vénitiens sur les épices aux XIIIe et XIVe siècles, la domination mondiale de grandes banques américaines au début du XXe siècle ou, aujourd’hui la puissance des GAFA, le commerce et les échanges internationaux ont presque toujours été l’affaire de quelques groupes peu nombreux et très puissants. La « nouveauté » des quelques entreprises dominantes aujourd’hui n’est pas dans la puissance financière ou le nombre d’employés potentiels ou l’implantation géographique des usines ou des succursales, mais dans les connaissances qu’ils possèdent sur les individus et le degré de dépendance qu’ils exercent. On l’a vu dans le cas des États-Unis où Facebook avait clairement pris position contre Donald Trump, et ou, mieux : Il a suffit que Twitter ferme le compte de Donald Trump, pour, au-delà des élections, faire taire définitivement l’ancien président. Désormais, quand des troubles menacent l’autorité d’un pays, la première chose qui est faite n’est pas d’envoyer l’armée, mais de couper Internet et les réseaux sociaux !

On peut donc imaginer sans trop affabuler que cette puissance actuelle de quelques- uns pourrait, dans les décennies à venir, s’amplifier et véritablement prendre le pas sur les systèmes de gouvernance actuels. De plus, ces groupes investissent massivement dans la robotique, l’intelligence artificielle, les transports, la conquête spatiale, la santé…

Désormais, seule la « volatilité » du public pourrait freiner cette puissance grandissante. En d’autres termes, Facebook est has been, c’est Instagram qu’il faut avoir ; Youtube c’est ringard, il faut Tiktok… la technologie se dévorant elle-même !

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Quand on voit le premier ministre venir expliquer les nouvelles mesures de confinement sur une chaine Twitch, dans la cuisine d’un présentateur de jeu télévisé, on peut se demander qui aura les rênes de la géopolitique dans 10 ou 20 ans !!!

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L’enjeu technologique (scientifique) et extra planétaire ?

La plupart des « scénarios » sur le futur mondial en général et les enjeux géopolitiques en particulier ne sont guère « optimistes ». L’une des hypothèses des grandes évolutions prochaines, un peu plus gaie, est la perspective d’une suprématie technologique bénéfique et la conquête spatiale. La réponse technologique et expansionniste extraterrestre ne sont, après tout, pas des théories farfelues dans la mesure où elles ont déjà démarré. On sait faire des voitures sans essence s’il n’y a plus de pétrole ; on sait cultiver des plantes hors-sol et presque sans eau s’il n’y a plus de terre ou de rivière et la course à l’espace est repartie de plus belle…

L’hypothèse d’une évolution en ce sens est un peu la continuité de l’évolution de l’humanité depuis la nuit des temps : des inventions et des conquêtes territoriales. Si nous arrivons au bout de notre Terre peut-être est-il temps d’en conquérir d’autres.

On peut donc imaginer, au même titre que la colonisation européenne s’est partagée le monde du XVIe au XXe siècle que quelques nations plus ou moins en coopération se partagent les futures « Afrique » ou « Amérique Latine » ayant pour nom Lune, Mars, Titan, Io… Le problème ici par rapport au sujet de cette dissertation, c’est l’échéance des 30 prochaines années : la conquête spatiale demande plus de temps dans l’état actuel des technologies. On peut donc raisonnablement penser que pour 2050, l’enjeu technologique et spatial aura peu d’influence sur les évolutions géopolitiques… sauf si la révolution quantique vient tout bouleverser et accélérer.

Une autre idée (pas forcément lointaine puisque déjà engagée !) est de non plus transformer le monde, mais bien l’homme ! D’après certaines études c’est probablement le réchauffement climatique après la dernière ère glacière qui aurait

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mis fin à l’homme de Neandertal et fait surgir la suprématie d’homo sapiens. L’avenir de l’homme est peut-être un autre homme et la révolution génétique est déjà en cours…

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La révolution quantique ?

C’est peut-être l’enjeu technologique du monde de demain et de tout ce qui peut en découler. Imaginez (puisque vous ne l’avez pas connu) les changements quand on est passé du monde analogique, au monde numérique avec l’apparition de l’informatique. Le passage de l’informatique actuelle à l’informatique quantique devrait être des milliers de fois plus conséquentes sur notre environnement. Si les théories quantiques remontent presque au début du XXe siècle, c’est à partir des années 1950 que la Physique quantique se développe vraiment et aujourd’hui, la course à l’ordinateur quantique bât son plein !

Le principe : à l’échelle infiniment petite (infra atomique) un même élément peut prendre plusieurs « états » en même temps (matière et temps se confondent selon les lois de la relativité restreinte). Dans le cas de l’informatique on ne parle plus en bit : une impulsion électrique oui ou non, mais en qubit : un état atomique multiple ce qui augmente potentiellement par des centaines de milliers les possibilités de calculs actuelles. Le plus ordinateur du monde aujourd’hui réduit au boulier ! On commence à savoir faire : Google est sur les rangs, la France aussi : en janvier 2021, le président Macron a annoncé l’investissement de près de 2 milliards d’euros de l’État pour la course à l’ordinateur quantique.

Vous allez très certainement le vivre et c’est une vraie révolution qui va peut-être bouleverser les enjeux mondiaux dans les années à venir…

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Les thèmes locaux ou ponctuels ?

Pour revenir un peu au cœur du travail demandé, il était tout à fait possible (et pas interdit !) de développer des approches plus locales, ponctuelles, même si les hypothèses proposées avaient peu de chance d’entrainer des changements géopolitiques globaux dans les 30 prochaines années. J’en cite ici quelques exemples, mais ils sont nombreux (et d’ailleurs, j’en ai trouvé d’intéressants dans certaines copies) : L’effondrement de l’Europe ; la fin des États pétroliers du Moyen- Orient ; le « réveil » de la grande Russie ; l’émergence de l’Amérique Latine ; les affrontements religieux ; l’émergence du sous-continent indien ; le repli totalitaire…

La difficulté de l’exercice demandé était aussi dans la projection temporelle : certaines évolutions se passeront avant la fin de la décennie alors que d’autres n’auront d’influence qu’à la fin du XXIe siècle… mais c’est ça aussi qui est intéressant : quelles capacités avons-nous à se projeter dans le futur ? Et, très concrètement : j’ai connu la naissance de l’informatique et les premiers pas de l’homme sur la Lune, pas vous ; vous verrez le monde en 2050 et pourrez vérifier vos hypothèses de 2021… Très probablement pas moi !

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L’hypothèse de la « rupture »

Jusqu’à présent, et c’est l’orientation demandée dans le devoir, on s’appuie sur une évolution « logique » de ce qui existe aujourd’hui pour imaginer les tendances à venir. Mais une autre hypothèse peut se baser sur une « rupture », c’est-à-dire sur un évènement non identifié à priori et qui remettrait complètement en question l’évolution actuelle et redéfinirait des enjeux planétaires. Les attentats du 11 septembre 2001 ont ainsi clairement « rebattu » les cartes de la géopolitique internationale avec l’avènement du terrorisme islamiste, des printemps arabes, des conflits au Moyen-Orient, de la fermeture des pays occidentaux…

Est-ce que la pandémie COVID peut-être considérée comme un tel évènement ? A priori, pour l’instant, ça n’a que très peu influencé les grandes évolutions géopolitiques, si ce n’est que la Chine a renforcé son avancée… L’accident nucléaire de Fukushima n’a en rien ou presque changé la politique nucléaire internationale (et même japonaise !). Quelle « catastrophe » est à même de faire changer les choses ? Donc, dans l’hypothèse qu’un évènement « inconnu » vienne perturber les évolutions actuelles il faudrait qu’il ait une portée considérable pour véritablement

« changer les enjeux géopolitiques ». Mais, à ce stade, on ne peut que faire des hypothèses et, risquer de tomber dans la Science-Fiction… ce qui constituerait un hors-sujet dans le cadre de cet exercice !

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Cartographie des ruptures possibles à l’horizon 2040-2050

Voici un schéma de synthèse réalisé par la revue Futuribles International dans son rapport « Vigie 2020 »

Cette synthèse (discutable mais intéressante) présente une cinquantaine de scénarios possibles selon des orientations générales liées soit au contexte environnemental, à l’économie, au système de gouvernance et aux aspects régionaux.

Elle prend également en compte certaines ruptures brutales pouvant avoir de fortes conséquences.

Dans ce schéma, tout n’est pas imaginé, mais une bonne partie des futurs possibles est envisagée

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Vos devoirs

Avant de conclure, quelques mots sur ce que vous m’avez rendu. Je vous envoie les données complètes et commentées (avec les notes individuelles) par mail, mais quelques remarques globales. J’ai noté le dossier sur 40 points en fonction des questions que je vous avais posées. Les mauvaises notes correspondent en général à des hors-sujet complets. J’ai reçu 13 dossiers, 4 n’ont pas la moyenne, certains sont vraiment excellents, la moyenne est à 12,8.

Les principales erreurs (qu’il vous faut essayer de corriger !) : le hors-sujet, le non- structuré (surtout par rapport à la demande), les abus de langage parlé et le charabia, les discours à l’emporte-pièce sans justification, les banalités, ce que j’appelle les discours de « comptoir » (ou l’Hanouna-isation !!!). Faites très attention aux informations des réseaux sociaux, des « on dit », des « il parait »… Et c’est encore plus vrai dans vos dissertations.

J’ai noté la dissertation sur le fond et la forme. Sur le fond, j’ai admis beaucoup de pistes, comme nous venons de le voir, même si la plupart d’entre vous avez traité en gros des mêmes sujets : le réchauffement et la puissance chinoise, peu se sont essayé à d’autres problématiques. Je vous rappelle qu’il n’est pas nécessaire de me resservir mon cours. Mon job est de vous apprendre à faire la cuisine en utilisant un maximum de techniques et de créativité, pas de vous apprendre à refaire mes plats

!!!

Concernant la forme, j’ai vérifié les structures de base (pour reprendre l’image culinaire, savez-vous manipuler les ingrédients de base ?) : A-t-on les 3 parties

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clairement identifiées introduction/développement/conclusion ? A-t-on les 3 parties clairement identifiées dans l’introduction : accroche / problématique / annonce du plan ? A-t-on 2 ou 3 parties thématiques bien identifiés dans le développement et annoncées en introduction ? A-t-on les 3 parties clairement identifiées dans la conclusion : reprise / réponse / ouverture ? Mais aussi : qualité de l’argumentaire et exemples associés, qualité et fluidité du style, homogénéité de l’ensemble (rapport longueur : introduction/développement/conclusion), orthographe, ponctuation.

Sur les 26 copies que j’ai reçues, 10 n’ont pas la moyenne, la moyenne générale est de 11,7. Attention, a priori, les notes du contrôle terminal sont en général plus faibles. Les principales erreurs trouvées dans les copies : Des travaux remis sans nom qu’ils soient sur le nom du fichier remis ou sur la copie !!! Le hors-sujet : certains ont traité la géopolitique de 1990 à aujourd’hui ! D’autres n’ont même pas parlé de géopolitique, d’autres confondent géographie et géopolitique ou économie et géopolitique… Il est primordial de prendre le temps de lire le sujet !!! Vos

« correcteurs automatiques » ne corrigent pas les infinitifs/participes passés ! Apprenez la règle (si doute remplacer par « prendre » alors infinitif « er » ou par

« pris » alors participe passé « é.e.s »)… et vous n’aurez pas toujours de correcteurs sous la main… Introduction trop longue ; conclusion trop courte ; charabia incompréhensible et incohérent ; reprise de « morceaux » de cours sans réel lien avec la problématique ; confusion entre causes et conséquences (réchauffement climatique/migrations) ; manque de nuance : non, l’Islande ne va pas « disparaitre sous les eaux » !! non, les États-Unis ne sont pas une « nation finie » !

Je vous l’ai déjà dit, et je le redis, pour ceux qui seront déçus par leurs notes : votre avenir ne se joue pas sur un module de géopolitique de première année de fac de géo ! Il est bien plus beau et bien plus grand que ça !!!

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Conclusion

Arrivant au terme de ce cours, mais également de l’ensemble de nos rendez-vous du mardi, quelques remarques de conclusion.

Aujourd’hui en France, 2.5 millions de jeunes entre 14 et 24 ans sont en dehors de tout système social : pas à l’école, pas à l’université, pas en apprentissage, pas au boulot, pas en entreprise, pas en stage, même pas inscrits au chômage. Ils sont purement et simplement sortis de la Société. Deux millions et demi. Pas vous. Vous avez la chance d’être là, jeunes, vivants, dans un pays démocratique et riche. Vous êtes le futur et le monde de demain sera ce que vous en ferez. Peut-être pas le futur de toute la planète mais le votre et éventuellement celui de vos proches. C’est peut- être pas beaucoup mais c’est déjà énorme. C’est aussi ce qui fait l’énorme différence entre nous : près de 40 ans ! Alors profitez du monde, profitez des livres, des échanges, des autres, des cultures, des paysages, des histoires… Allez voir ailleurs, soyez curieux, soyez enthousiastes, soyez jeunes !!

Le monde est fabuleux et l’avenir encore plus.

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