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Analyse financière1.Qu’est-ce que l’analyse financière ? Définition et objectifs

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Academic year: 2022

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Analyse financière

1. Qu’est-ce que l’analyse financière ? Définition et objectifs 1.1. Définition

Etude des données chiffrées d’une entreprise, obtenues à partir des documents comptables

réglementaires et normalisés : bilan, compte de résultat et annexes, l’ensemble constituant la liasse fiscale.

1.2. Objectifs :

L'analyse financière apporte un éclairage sur la réalité d'une entreprise à partir d'informations concernant le passé de l'entreprise. Elle doit aussi apporter un éclairage sur l'avenir de l'entreprise en décelant des déséquilibres actuels pouvant conduire à de grosses difficultés futures.

Toute étude doit être replacée dans le contexte de l'entreprise :

• A quelle étape se trouve l’entreprise ? phase de création, phase de développement, phase d'exploitation d'investissements réalisés...

• Quel est son environnement économique ?

• Quel est son secteur économique ?

• Quelle est sa place dans la filière ?

Les données brutes devront toujours être croisées avec ces données extracomptables. Ainsi, une situation difficile dans un contexte peut être saine dans un autre contexte.

L'analyse financière est un outil utile pour toutes les parties prenantes de l'entreprise :

• L'investisseur potentiel

• Les prêteurs et les banques

• Le chef d’entreprise

• Les clients

• Les fournisseurs

• Les salariés et candidats à l'embauche...

Elle leur permet d'obtenir un éclairage différent sur leur vision de l'entreprise et donc facilite leur prise de décision respective.

Par exemple :

• un investisseur qui souhaite entrer dans le capital d'une entreprise mènera une analyse financière dans une optique de placement. Il cherchera à étudier si l'entreprise va se développer sur moyen ou court terme et augmenter sa valeur.

• un banquier qui a été sollicité par une entreprise pour l'octroi d'un prêt cherchera à vérifier la capacité de remboursement de l'entreprise mais également les chances de réussite de

l'investissement. Au-delà des données strictement comptables, il s'intéressera donc à la viabilité technique et économique de l'investissement. Sur le papier, il est très facile de rendre un investissement rentable. Mais le confronter à la réalité du secteur (baisse de l'activité,

opportunité de clientèle...) ou à des limitations techniques est primordial pour le banquier qui désire bien évidemment récupérer sa mise... Un investissement qui n'a aucune chance d'aboutir malgré un dossier chiffré « béton » ne sera jamais pas accepté.

• Le chef d'entreprise qui se prépare à la retraite sans repreneur (c'est un cas malheureusement très courant) aura une optique liquidative : il cherchera à savoir combien vaut aujourd'hui son entreprise en cas de vente de ses actifs et de liquidation de ses dettes.

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2.1. Au quotidien, en interne

Pour piloter efficacement son entreprise, le chef d’entreprise dispose d’outils comme :

• l’information comptable fournie par le système d’information comptable de l’entreprise

• les tableaux de bord informatisés qui remontent les données économiques et comptables clés

2.2. Annuelle, interne ou externe

a) Au registre du tribunal de commerce :

Toute entreprise a pour obligation de déposer ses documents de synthèse (bilan et compte de résultat) au greffe du tribunal de commerce dont elle dépend. Ils peuvent être consultés (sous conditions) via Infogreffe.

b) A la Centrale des Bilans :

La centrale des bilans rassemble une documentation économique et financière sur les entreprises qui acceptent de participer à cette centralisation. A partir de l'analyse des données recueillies, la centrale établit des dossiers individuels par entreprise ainsi que des publications par secteur d'activité.

Les entreprises adhérentes transmettent une fois par an la copie de leur déclaration fiscale ainsi que des renseignements descriptifs. En retour, elles reçoivent un dossier complet DAF sur leur propre situation et un livret concernant le secteur d'activité dont elles dépendent.

c) Sur Internet :

Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises se sont fait une spécialité de mettre à disposition sur Internet les documents de synthèse d'entreprise, accompagnés parfois de calculs et de retraitements facilitant l'analyse. Notez que le prix de ces prestations est proportionnel au détail et à la somme des données proposées. Exemple : societe.com, bilans.net, infobilan.com

d) Qu’en est-il des sociétés étrangères ?

Les informations financières ne sont pas toujours disponibles. Par exemple, les entreprises

américaines n'ont aucune obligation de publier leurs données comptables, à l'exception des sociétés cotées qui doivent respecter des procédures de publication très strictes.

2.3. Eléments extracomptables utile à l'analyse financière

Les sources sont vastes : presse économique, des publications scientifiques, de la législation... Soyez curieux.

3. Comment conduire une analyse financière ? Quelle méthode adoptée ?

Voir document : Proposition de méthode d'analyse financière.docx

4. Pourquoi faut-il retraiter le bilan comptable pour l’analyse financière ?

Le bilan comptable de la liasse fiscale est rarement étudié tel quel à cause de son aspect brut et de son origine fiscale.

Aussi, pour en faciliter l'analyse, il est courant de transformer le bilan comptable en bilan financier, bilan fonctionnel, bilan patrimonial…

5. Comment se présente le bilan financier ?

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Le bilan financier parait beaucoup plus lisible que le bilan comptable et donne un premier aperçu de l'équilibre financier.

Les postes du bilan sont classés dans une logique économique plutôt que juridique. La fonction dans la vie de l'entreprise est retenue comme critère de classement : financement du long terme (dettes à long et moyen terme) ou financement du quotidien de l'entreprise (exploitation, hors exploitation) plutôt que l'origine des dettes (emprunts obligataires, emprunts auprès des établissements de crédits, etc.).

6. Comment construire le bilan financier à partir du bilan comptable ? 6.1. Les retraitements de l'actif

a) Le bilan financier en valeurs nettes

Seule la colonne "net" de l'actif est conservée ; les colonnes brutes et cumuls d’amortissement sont supprimées.

b) Les non-valeurs

Dans le bilan comptable à l'actif, quelques postes n'ont aucune valeur financière. C'est le cas par exemple des frais d'établissement. Ces frais n'ont aucune valeur financière car ils ne peuvent être vendus : qui accepterait en effet d'acheter les frais d'établissement d'une autre entreprise ??!! C'est un non sens qu'il convient de corriger en les sortant du bilan.

Si ces frais ne sont pas totalement amortis, il convient également de diminuer les fonds propres au passif pour leur montant net.

e) Les dépréciations

Les nouvelles normes obligent à évaluer les actifs à leur juste valeur. Les actifs (amortissables ou non) sont donc déjà dépréciés si cela a été jugé nécessaire. Aucun traitement particulier n'est à réaliser.

Toutefois, un analyste chevronné, voire méfiant, se renseignera sur la justification des dépréciations passées. Rappelez-vous que les dépréciations sont des charges calculées et non décaissables. Ont- elles été passées dans le but de modifier le résultat fiscal et donc pour diminuer l'impôt à payer... ? Aussi, une dépréciation passée sans motif valable (ou devenu telle) doit être corrigée : on augmente l'actif de son montant. Parallèlement, on augmente les fonds propres dans la même proportion.

f) Les liquidités

Les liquidités rassemblent les disponibilités (caisse + avoirs en banque) et les placements financiers facilement cessibles (exemple : VMP).

6.2. Les retraitements du passif

a) Le résultat

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Il convient donc de mettre la partie à distribuer en dettes court terme (puisque les dividendes seront versés dans l'année). Le reste est conservé en fonds propres.

g) Les provisions pour risques et charges

Elles doivent être considérées comme des dettes. En effet, il s'agit de charges probables futures : si ces charges se réalisent, il faudra effectivement les décaisser. Les provisions pour risques et charges sont intégrées aux dettes à long et moyen terme.

Attention, comme pour des dépréciations, il faudra jeter un œil averti pour vérifier que les provisions passées sont bien justifiées et ne sont pas une cache à impôt...

h) Les concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.

La structure du bilan financier fait apparaître deux masses de dettes financières : des dettes à long et moyen terme et des dettes financières à court terme.

Les dettes financières à court terme correspondent aux concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques, c'est-à-dire des découverts bancaires. Ce sont des dettes qui sont

immédiatement exigibles par la banque. Problème : elles n'apparaissent pas tel quel dans le bilan comptable. Elles sont noyées dans le poste « emprunts et dettes financières auprès des

établissements de crédit ».

L'information est souvent donnée en marge du bilan, parfois en dernière ligne sous le passif. Ce montant doit être déduit des dettes long terme et doit apparaître en dettes financières court terme.

6.3. Les retraitements d'éléments hors bilan

a) Les effets escomptés non échus EENE

Les EENE sont des effets de commerce que l'entreprise a escompté auprès de sa banque pour obtenir des liquidités, mais pour lesquels la date d'échéance n'est pas encore passée.

Rappel :

L'opération fait diminuer le montant des créances clients. Or, si le tiré/client est insolvable, la banque, qui cherche à se faire payer l'effet, a le droit de se retourner auprès de l'entreprise qui reste solidaire de son client. L'escompte d'un effet de commerce n'est donc pas une cession de créance et supporte le même risque de non paiement qu'une créance client.

Il convient d'une part de réintégrer le montant des EENE aux créances clients, puis d'augmenter les dettes financières de court terme du même montant (l'escompte est alors considéré comme une avance de trésorerie).

Le montant des EENE n'apparait pas sur le bilan comptable. Vous le trouverez soit en marge du bilan, soit sur l'annexe 2058C.

i) Le crédit-bail

Le crédit-bail est une technique permettant à une entreprise de se procurer un bien en location avec une option d'achat à la fin. L'entreprise paie une redevance contre le droit d'utiliser le bien.

L'entreprise n'en étant pas propriétaire, le bien loué en crédit-bail n'apparaît pas à l'actif. Or,

l'approche financière exige de trouver à l'actif tous les biens utilisés par l'entreprise. Le crédit-bail est alors considéré comme un moyen de financement de l'actif comme un autre. Il convient de procéder au retraitement suivant :

• Montant des engagements de crédit-bail restant à payer à l'actif en immobilisation nette,

• Parallèlement, le même montant est rajouté en dette long terme.

Le montant des engagements de crédit-bail est précisé dans l'annexe 2058C.

7. Exercice SEMECA

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Voici le bilan comptable de la société SEMECA pour l'année N. Les montants ont été arrondis au millier d'euros.

Informations complémentaires provenant des annexes de la liasse fiscale :

 Concours bancaires courants : 2 000 €

 EENE à la fin de l'exercice : 3 000 €

 Engagement de crédit-bail mobilier : 1 700 000 €

 Dividendes sur les bénéfices 2005 : 152 000 € versés courant 2006

 Aucune réserve particulière n'est à formuler sur les dépréciations et provisions passées.

Etablir le bilan financier de l’entreprise SEMECA à partir du bilan comptable et des principales informations issues des annexes. Modèle de bilan financier :

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