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l'"œil densitométrique"

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Femme de 21 ans. Corticothérapie inhalée pour traitement d’un asthme depuis l’âge de 5 ans.

Douleurs des genoux . Quels sont les éléments sémiologiques importants à retenir dans ce contexte.

Une fois encore et comme presque toujours en imagerie par projection ostéo-articulaire il faut sortir

l'"œil densitométrique"

et optimiser par un fenêtrage de visualisation adapté

( largeur de fenêtre ou WW window width = contraste ; niveau moyen de la fenêtre ou WL window level = luminosité ) pour voir les images de raréfaction du tissu osseux spongieux très étendues des régions métaphyso-épiphysaires

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Genou droit Sag T1

Sag T2 fat sat Une IRM est donc demandée qui confirme ce que tout radiologue avait déjà diagnostiqué , compte tenu du contexte et des images , sur les clichés standards

(3)

Genou gauche Sag T2 fat sat

Il s'agit bien sur d'images caractéristiques

d'infarctus ostéo-

médullaires

"jeunes" ou immatures parce que leurs contours "géographiques" ne sont pas encore calcifiés , comme ils le sont sur ces images de pièces anatomiques

(4)

La patiente se plaint également de douleurs de hanches avec limitation des mouvements

L'IRM confirme la présence d'une ostéonécrose aseptique bilatérale des têtes fémorales

(5)

La patiente se plaint également de douleurs des épaules

Epaule droite Epaule gauche

L'IRM confirme la présence d'une ostéonécrose aseptique bilatérale des têtes humérales

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Ostéonécroses épiphysaires et infarctus ostéo-médullaires immatures multiples siégeant à proximité des "épiphyses

fertiles" ( "près des genoux , loin du coude") chez une jeune patiente traitée depuis 16 ans par corticoïdes inhalés pour asthme

Epaule gauche Epaule droite

Genou droit

Genou gauche Hanches

(7)

nécroses osseuses multifocales cortico-induites

l'incidence des ostéonécroses osseuses sous

corticothérapie est significativement plus élevée chez les patients traités pour lupus érythémateux aigu disséminé ,surtout si les doses journalières dépassent 40 mg/jour et dans le sexe masculin . il faut en pareil cas toujours rechercher un

syndrome des antiphospholipides

les ostéonécroses se révèlent rapidement , en moyenne 3 mois après la mise en route du traitement et touchent près de 50 % des

patients dont 15% de formes asymptomatiques , décelées uniquement sur les IRM systématiques l'asthme sévère , les hémopathies malignes les vascularites , les collagénoses , les maladies

systémiques , les MICI ,les transplantations …sont les autres grandes pourvoyeuses de nécroses

osseuses médullaires et/ou épiphysaires , mais avec une fréquence nettement moindre (≈ 6 % pour les LAL )

les pancréatites , la drépanocytose , la maladie

des caissons ,les hyperlipidémies sont également

des causes connues d'ostéonécroses multifocales

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la physiopathologie des ostéonécroses

métaphyso-épiphysaires évoque , à coté des lésions vasculaires (endartérite lupique et thromboses en cas de syndrome des APL ) , l'inflation graisseuse métaphyso-épiphysaire induite par les corticoïdes et objectivée par l'IRM en pondération T 1 , qui serait à

l'origine d'une ischémie par compression

microvasculaire . Le rôle du VEGF a également

été évoqué

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les infarctus osseux (ostéo-médullaires ) métaphyso-épiphysaires

ils sont caractéristiques par leur siège et leurs contours échancrés "géographiques" (" en fjords de Norvège") , cernés par une " interface réactive" ayant une propension à se calcifier ,ce qui correspond à leur "maturation"

leur étiologie est commune avec celle des ostéonécroses épiphysaires

le principal diagnostic différentiel est représenté par les enchondromes métaphysaires .Les principaux éléments de diagnostic différentiel sont :

.les calcifications par ossification enchondrale des nodules cartilagineux (ponctuations , floculations, images en arcs et anneaux )

.les "effets de masse" ;érosions endostales , "soufflures"

corticales

.surtout l'hypersignal T2 liquide-like , homogènes des zones de cartilage hyalin mature +++

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l'infection d'un infarctus osseux métaphyso-épiphysaire immature , en

particulier au cous d' un LEAD est possible et de diagnostic difficile , même en IRM , en raison de l'hypersignal T 2 massif , présent en dehors de toute infection

jeune fille 20 ans , corticothérapie depuis 2 mois pour LEAD sévère ; apparition d'un tableau septique majeur avec douleurs articulaires

infarctus métaphyso-épiphysaires bilatéraux , fémoraux et tibiaux , partiellement calcifiés , dont deux avec greffe infectieuse et , dans l'un d'eux , abcès fistulisé

réaction algodystrophique locale des 2 condyles

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la

complication

la plus grave des infarctus ostéo- médullaires métaphysaires est la transformation maligne , le plus souvent sous la forme d'un histiocytome fibreux malin (mais on a également rapporté des cas d'ostéosarcome , de fibrosarcome et un cas d'angiosarcome ). Cette complication reste rare (une cinquantaine de cas publiés)

lorsqu'un infarctus ostéo-médullaire devient

symptomatique , il faut s' attacher à rechercher la moindre modification des divers contingents

lésionnels , calcifiés ou non et ne biopsier qu'après avis d'une réunion de concertation pluridisciplinaire spécialisée "sarcomes et tumeurs des tissus mous"

histiocytome fibreux malin développé sur un infarctus épiphyso-métaphysaire apparu à la suite d'une corticothérapie de courte durée quinze ans auparavant

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take home message

à coté de ses effets ostéopéniants sévères , , la corticothérapie peut entrainer , le plus souvent

rapidement après sa mise en route ( 3 mois en moyenne) des lésions ostéonécrotiques multifocales , de pathogénie multifactorielle (mais l'adipogénèse cortico induite

métaphyso-épiphysaire parait être un facteur important)

les ostéonécroses épiphysaires sont les lésions les plus fréquentes et les plus invalidantes , conduisant plus ou moins rapidement aux prothèses muliples , au moins sur les articulations portantes

les infarctus ostéo-médullaires métaphyso-

épiphysaires ,de diagnostic délicat sur les clichés

standard lorsqu'ils sont immatures (mais la scintigraphie osseuse , le PET CT et surtout l'IRM pallient cette

carence) . Il faut savoir différencier les formes matures calcifiées des enchondromes métaphysaires .Il faut

surtout connaître la transformation maligne ,

généralement sous forme d'histioctome fibreux malin qu'il faut redouter chaque fois qu'un "vieil infarctus osseux "

devient symptomatique

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