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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1).--„. .f. cv. •> VVj-.. -^''^''^^^^M 4'^î. "/*' î-^^.

(2) ;. |L/SPAIR)r 7T n. H].

(3) ÇM*». ). CtU-yc. DISCOURS SUR. LA VIE DE LA CAMPAGNE ET. LA COMPOSITION DES JARDINS..

(4) Ce Discours dont. folio ainsi. afin. ,. il. sert d'Introduction à l'Ouvrage. L'Auteur. est tiré.. de. fait. l'a. mieux connoître. faire. in-. réimprimer le. plan de. cette entreprise et l'intérêt qu'elle peut présenter il. n'auroit pas cru. que cet. écrit valût la. ;. peine de. paroître séparément, sans cette considération. L'Ouvrage. in-folio sera. composé de 56 Livraisons, divisées en. a volumes. Chaque Livraison comprendra six feuilles d'eslampes, et six pages de texte.. Les deux premières ont Les autres suivront de. été publiées le i5 février.. six semaines en six semaines. f i5 fr. papier fin.. Chaque Livraison. est. du prix de^ 24. fr.. papier vélin.. 56. fr.. avant la. (.. On Chez. souscrit. l'Editeur et. à Paris. lettre.. :. Auteur des Dessins, M. Bour-. au Musée des Arts. rue de. la. Sor-. bonne Saint-Jacques), chez lequel on pourra. voir. geois. les. ,. Peintre. Estampes. Ouvrage. (. et. Dessins. les. Delance. ,. ,. qui composent cet. Imprimeur de l'Ouvrage,. rue des Mathurins S.-J., Hôtel Cluny,. etc..

(5) DISCOURS SUR. LA VIE DE LA CAMPAGNE ET. LA COMPOSITION DES JARDINS Tiré de l'Ouvrage intitulé. :. D escription. DES NOUVEAUX JjRDINS DE LA FrANCE ET DE SES ANCIENS ChATEAUX.. PAR. ALEXANDRE DE LABORDE.. A PARIS, ÎLenormant, Imprimeur-Libraire, rue des. Prêtres. St.-Germain-1'Auxerrois.. Delance, rue des MathurinsS.-J., hôtel Cluny.. DE L'IMPRIMERIE DE DELANCE. 1808..

(6)

(7) DISCOURS SUR LA VIE DE LA CAMPAGNE ET. LA COMPOSITION DES JARDINS. Rare meo possum quidvis perferre patique. HoR. •. •. •. L.. 1. ,. Ep.. i5.. V^ivo et resno. Novistine locum potiorem rare beato 1(1. L. 1, Ep. lo.. ?. A ma campagne, je puis tout supporter, tout soufiVir. ;. c'est là. que. règne. Connoissez-vous à. Il. un. je vis et. que. je. lieu préférable. une belle campagne?. semble que. quiert. la vie de la campagne acun nouveau charme après les grandes. révolutions, lorsque les. hommes. fatigués des. dvénemens, aiment à se reposer quelque temps dans le calme de la retraite. Un beau pays est alors pour eux un être animé qui console sans les plaindre, qui leur fait partager ses richesses sans les humilier de. les.

(8) SUR LA VIE. 2. y portent les peines de l'âme, des champs adoucissent leurs. ses dons. S'ils plaisirs. les. maux,. remplacent leurs affections. et. portent. y. richesse,. le ils. regret de la puissance croient. y retrouver. :. s'ils. ou de. la. deux. ces. avantages, parce qu'ils vivent au milieu des et. .foibles. Un. des pauv^res.. autre bienfait de cette existence nou-. velle, est la conservation de notre. dignité '. :. moins à braver. siste. propre. sorte de vertu extérieure qui conles. supporter dans une. événeraens qu'à. attitude. les. convenable. ;. sentiment singulier, qui rend modeste par fierté. ,. et. quelquefois. amour -propre ou par. même. vertueux par. esprit de. parti.. A. l'exemple de ceux qui sont revêtus des emplois brillans de la fortune,. condamnés aux sité. ceux qui sont. terribles charges. de l'adver-. doivent se tenir à fécart, pour ne pas. user les respects des. de. la vie. et. simples. hommes. Les habitudes. champêtre, tout à ,. la fois. nobles. conviennent à cette situation. dans laquelle on peut prétendre encore à. la. considération, tout en renonçant aux honneurs.. Mais. si l'intérêt. que présente. la vie. de. la.

(9) DE LA CAMPAGNE. campagne. pour. est si puissant. qui ont éprouvé des revers,. 3. hommes. les. ne Test pas. il. moins pour ceux que le sort a comblés de biens ou dhonneurs. Combien nofire-t-il point aux uns d'emplois de leurs richesses. aux autres, de. tranquillité et. de souvenirs. agréables de leur existence passée!. dans. la. vie des. Il. y a. champs quelque chose de. singulièrement sympathique avec les destinées qui ont été hautes. Les grandes situations. accoutument à des idées trop naturelles et trop vraies pour le tumulte du monde. Un. homme. de guerre se sent plus rapproché de. sa noble simplicité près. de. charrue, que. la. dans un cei-cle. Le politique retrouvera plutôt des peuples dans les affaires de. les intérêts. son village. ,. que dans. les. propos de. la. so-. ciété. Il. existe encore. c'est ce. une autre cause de solitude,. dégoût qui se développe. dans l'homme,. et. des grandeurs,. comme. il. \ ennui de la vie (i). L.. r.. Omnium. nos. ' ,. le suit. c'est le. ou tard. même au faîte. qui l'attend. des maux. Cicéron appelle. tôt. dans l'cibîme. cette. affection. vetemum de. tsedet vltae. Cic.. ad. Att.. Ca-<. Ep.. i6.

(10) SURLAVIE. 4 tulle' le. d'Horace. et. 2; le spleen. des Anglais;. desengano des Espagnols. Conduit par. satiété des plaisirs à ce point. où. la. l'infortuné. arrive par l'excès des privations, le riche vient souvent chercher les. mêmes. au milieu des aspects variés de. campagne ;. deux sentent diminuer par. et tous. ses regrets. Or, puisque également. la. vue,. âme. de. et le. dans. et la. pour. ainsi dire la. nature, influe ainsi. opposées de. les difierens. événemens de. choix du lieu que l'on doit ha-. manière de l'embellir, ne. biter, et la. Tun. situations. sur les. notre vie,. elle,. l'autre ses ennuis.. ,. société des beautés. notre. la. ressources. laissent. pas que dacquérir quelquimportance. L'art des jardins, dont nature, à. la. vient alors. ,. le. but consiste à imiter. la. transporter sous nos yeux, desi. on. le. considère philosophi-. quement, une science morale qui. tient autant. au sentiment qu'à l'imagination , et qui peut contribuer beaucoup à détruire ou à conser-. ver. impressions que l'on éprouve.. les. (i). .. .. .. .. Stoliflum.. .. .. excilare veternura.. Catul. Carm. xvii, ad Coloniam. (2). Cur me ftmesto properent arcere veterno. HoR. L. I, Ep.8..

(11) DE LA CAMPAGNE. Il. n'entre point dans le plan de cet ouvrage. de développer toutes. les. ressources de cette. science, qui deuianderoit. fondie sites. 5. ;. il. une étude appro-. faudroit déterminer quels sont les. qui conviennent. le. mieux. à nos diffc-. rentes dispositions, et chercher les lois de cette espèce. de sjanpathie.. trop s'écarter de. seroit. jardins déjà. faits. aussi. :. la. On. sent. que ce. description de. nous nous bornerons. seulement à joindre à notre récit quelques observations sur les. moyens de produire,. dans. principaux. les jardins,. les. effets. qui. plaisent dans la nature, de les choisir suivant qu'ils. conviennent au. plier sans les. ,. campagne,. inspiré. les multi-. ,. on a cru devoir. exar-. et. quel genre d'intérêt. aux hommes. Parmi. exemples des. elle. les plus distingués. a. qui. .. ^. les vicissitudes. charmes dans. ,. principales occupations de. s'y sont retirés.. les. de. dans un Discours préliminaire. quelles sont les la. et. confondre. Afin de préparer. à ces observations. miner. site,. hommes. la. de tous. les âges et. qui ont trouvé des. solitude,. chacun aimera. peut-être à reconnoître quelque ressemblance'. avec sa position, ses goûts ou ses malheurs..

(12) SUR LA VIE. 6. Rien ne nous ennoblit à nos yeux comme de nous voir représentés dans la vie de ceux ,. que nous estimons. Les moindres. détails. de. leurs actions nous intéressent alors autant. que. grands événemens de leur his-. les plus. on veut trouver dans leurs occupations. toire:. un conou une analogie avec leurs hauts faits, comme on aime à voir leurs portraits, les. particulières, dans leurs habitudes. ,. traste. armes. et les habits qu'ils. ractères tracés lieux. les. d'ailleurs. ont portés,. de leurs mains,. ouvrage. ont habités. Cet. qu'ils. comprenant. anciens châteaux. ,. la. les ca-. et surtout. description de nos. doit rappeler autant les. souvenirs historiques que les vues pittores-. ques du pays. Il. la. de remarquer dans. est aisé. campagne plusieurs. qui ont rapport à. ou simplement. de notre âme,. à l'activité de nos goûts.. dépendance ou autrement ,. de. existences distinctes. la situation. plus naturelle consiste dans. le. repos. qu'il. La. et l'in-. le bien-être. qui se conçoit plus facilement se définir. C'est. la vie. ;. état. ne peut. une sorte de contentement,. de jouissance passive qu'éprouvent égale-. ment l'homme dont. l'imagination est vive et.

(13) DÉ LA CAMPAGNE. l'être insensible. que goùtoit. 7. bonheur. qui végète. :. c'est le. Rousseau. ,. lorsqu'il se. J.-J.. raenoit en bateau autour de. l'île S.. pro-. Pierre. quelquefois des journées entières, avec la. même. nonchalance que. laisse aller. le. sauvage qui se. au courant du fleuve dans son. canot. Virgile nous peint ainsi les laboureurs. jouissant d'un repos assuré (^secura quies^^,. qui ne provient pas de. mais du. la fatigue,. sentiment d'une existence à l'abri de toutes les. inquiétudes des événemens.. cet. état. des. ait. faut. Il. charmes bien reconnus. puiscjTie les législateurs n'en connoissant. de plus séduisans, nous ont retracé des justes dans la tradition. de. les. le. bré. la vie. bonheur. de nos pères dans. à son heureuse origine,. les jouissances. vie tranquille. ,. ,. pas. Champs-Elysées, d'après. paradis terrestre. Rattachant ainsi la fin. monde. que. ils. le. du. ont célé-. d'un beau jardin et d'une. comme. le. premier. et le der-. nier bienfiit de la Divinité. Cet état semble. appartenir tristes et. principalement. passionnés. ou qui ont éprouvé. (1). ,. aux caractères. aux personnes âgées. les. peines de la vie, à. Virgile, Géorgiques , L.. ii. ,. v.. A6y^.

(14) SUR LA VIE. 8. dont. celles. la santé. délicate. est. douées d'une humeur égale. ou qui,. ,. sont appelées à. doucement de tout dès. jouir. âge. ,. leur premier. sans qu'aucune contrariété ait aigri leur. ,. caractère.. De même que cette. existence paisible con-. vient particulièrement à certaines personnes,. on peut également sont. le. ques-uns de ces. grande rivière, côté sur. définir les lieux qui lui. Ne. plus propres.. rians. sites. dont. et. un beau pays. seroil-ce pas quel-. la. et. ,. dominant une. vue s'étend d'un. de. l'autre sur quel-. ques hautes forêts; de ces lieux sortir. pur. jouit d'un air. ,. l'on. d'un aspect agréable. :. sont encore les lacs de la Suisse et des. tels. Bailliages italiens. mer. la. et. sans. oii,. de l'enceinte de son habitation. d'oii l'on. ;. et surtout les. découvre. où. sant contre les rochers. ,. de. par. l'existence assurée,. bords de. l'on sent le prix la. vue des dan-. gers auxquels d'autres sont exposés. Neptunuin procul. se bri-. les flots. è terra spectare. :. fur entent. »,. Ep. H ; et le beau morceau de Lu1 (Suave mari magno. ... L. ii.) dont le vers d' Horace n'est qu'une imitation. (i). crèce ,. Hon. L,. ,.

(15) DE LA CAMPAGNE. A. cet état tranquille succèdent ordinaire-. ment les exercices Ton peut se faire à tière. q. amuseraens que. les. et. campagne car l'eninaction conviendroit mieux au séjour la. ;. des villes, où tout contribue à distraire.. Il. faut dans la solitude quelques occupations. matérielles qui. que. empêchent de. sont les travaux agricoles. de culture. ;. les autres. les plantations, et. du. lieu. que. ,. sentir le vide. du monde. Les unes. laisse l'éloignement. ,. spéculations. les. la chasse. pêche. la. ,. surtout l'embellissement. Pour peu que. l'on habite.. l'on. ait quelqu'un de cher à qui l'on veuille trans-. mettre son héritage, on aime à tel. que. même. ;. l'on. le lui laisser. auroit désiré lo posséder soi-. nous pensons que chacun de nos. travaux sera un jour autant de souvenirs. de nous. Ce désir de ne pas mourir tout entier se manifeste dans. par ses bienfaits. ,. comme. rant par ses victoires. ,. Lettres par ses écrits. ;. privé de ces. que. lui. et. l'homme dans. conqué-. le. dans l'homme de. celui-là. même. douces jouissances. pour supporter. sensible. ,. n'a. ses peines,. encore du charme à embellir. le. qui plus. trouve. lieu qu'il. habite, afin de fixer au moins ses derniers.

(16) SUR LA VIE. lo. regards sur des objets rians.. guère en an logis. me. si j'y. mourant à mon. et. me. être logé en lieu qui. Je ne suis. Montaigne,. passe par la fantaisie. malade. et. ', dit. «. ne. pourrai être,. aise. soit. qu'il. :. je. veux. bien particu-. non maussade, ou fumeux, ou étouffé. Je cherche à flatter la mort par ces frivoles circonstances ou pour mieux lier, sans bruit,. ;. dire à. me. ment. ,. afin. elle. qui. ,. décharger de tout autre empêche-. que. me. je. n'aie qu'à. m'attendre à. poisera volontiers assez sans. autre recharge. Je veux qu'elle ait sa part à l'aisance et. commodité de ma. Quelque resserré ou qu'on habite. peuvent en. la. que. philosophie. tirer parti. «. ». soit le lieu et. le. goût. Soyez persuadé. Marc-Aurèle, que ce petit coin de terre. disoit est. ,. triste. vie.. comme. tous les autres lieux. ,. et. qu'on. y trouve les mêmes choses que sur le sommet d'une montagne ou sur le rivage de la mer. » La vie que Ton mène peut alors se comparer au jardin que l'on cultive on cherche à cacher les limites de tous les deux ,. :. en. les. (i). couvrant de. L. III,. C.c).. fleurs.. L'avenir est. comme.

(17) DE LA CAMPAGNE. le lointain. sur lequel on laisse quelques per-. cées de vue lorsqu'il. agréable, sinon et. ii. il. faut se contenter. de mourir dans sa. dans mon. un. présente. retraite. :. aspect. de vivre. je mourrai. dit T Écriture. petit nid ,. '.. Les. mieux dans cette travaux des champs. lieux qui conviennent le situation et. pour. les. sont les pays coupés, l'assemblage de prai-. de terres. ries et. fertiles,. qui présentent des. moyens d'embellissement ou. dernière occupation que la campagne. Une. inspire et encourage. templation. autres. d'amélioration.. ,. ,. c'est l'étude et la. Ce dernier. car l'étude est. état tient. une tion. une conséquence du repos. dans. la vie oisive. ;. des deux. un genre d'exercice. distraction des peines. ,. et. contempla-. et la. mais toutes. dent une âme sensible. con-. un. un intérêt deux deman,. esprit capable. de persévérance. Cette occupation appartient. aux hommes qui ont. été. livrés. de bonne. heure à de grands travaux ou victimes de fortes passions. ,. au philosophe désabusé qui. ne trouve plus rien de beau que. les. Arts. plus rien de curieux que les mystères de la. (i). In Didulo meo moriar. Job. Cap.. 29, v. fS..

(18) SUR LA VIE. 12. nature. Elle appartient également au solitaire. religieux qui s'élève au-dessus de l'humanité. par. la. contemplation des choses célestes. qui semblable à Isaac parcourt. les bois, les. champs pour admirer les beautés de la nature ou comme Salomon médite dans ses ,. 5. jardins sur la vanité des choses humaines. Les. lieux qui conviennent le plus à ce genre de. vie sont les vallons écartés ^<5B. '. ). ,. les sites. grands étangs. montagneux. solitaires. scènes de forêts. ,. si. sauvages, de. et surtout les belles. ,. variées dans leur aspect. en France , portent. et qui, particulièrement. un. recluc-. (^veilles. et. caractère de grandeur et de majesté que. ne trouve point. l'on. ailleurs.. aura peut-être paru inutile de diviser. Il. ainsi les occupations qu'il. de. est rare qu'on ne. la. campagne,. les réunisse. suivant les différentes heures. puis-. pas toutes. du jour,. les. différentes saisons et les diverses situations. de notre (i). esprit.. Cependant on peut remar-. Hic in reductâ. valle.. .. .. .. iii. Seclusum nemus. Hon. L.. i. ,. Od.. valle reclucla. et virgulta sonantia sylvis.. ViRG. Énéïde, L. ri, v.yoA.. ij.

(19) DE LA CAMPAGNE.. i3. hommes. distin-. quer en étudiant. la vie. des. gués qui ont vécu long-temps retirés à. la. campagne, que chacun d'eux avoit une disposition particulière. pour une de ces occu-. pations, presque à l'exclusion des autres, et choisissoit. se. dans. ainsi. Cette remarque s'applique. la retraite.. même. une carrière nouvelle. à des nations entières, et les obser-. vations suivantes suffiront. pour. s'en con-. vaincre.. Les mœurs des nations peuvent toutes se distinctes.. La. première touche au berceau du monde ;. c'est. deux origines. rapporter^ à. la vie pastorale. malgré. progrès de. ver par. les. pendant. laissé. les. des peuples de l'Orient, qui. altérations qu'elle. les. est la vie. duite par les. guerrière, qui fut. triarches des. Hébreux. comme. ancienne.. peuples du Nord,. de. la. la civilisation. l'histoire. être la base. temps de. dû éprou,. a ce-. des traces dans presque toutes. époques de. conde. a. l'histoire ,. les. et. La. se-. intro-. qui semble. moderne. Les pahéros des premiers. Grèce nous sont représentés. de riches pasteurs, heureux par. les. biens de la nature, et ne faisant la guerre. que pour défendre leur existence. tranquille..

(20) SUR LA VIE. 14. Homère. décrivant. bouclier d'Achille. le. campagne. place les travaux de la. sons. troupeaux. les. 5. également. les. génie. du. Nos aïeux, au tout armés des. semblent sortis. y. mois-. mœurs du temps. peint. poète.. les. ingénieuse qui. idée. ;. ,. '. et le. contraire forêts. de. ,. la. Germanie. Les habitations des anciens peuples étoient de grandes métairies ornées. réunissant tous les genres d'amusement d'utilité; tandis. que nos châteaux,. les idées de la vie. pour. la. tourelles. guerrière. plupart chargés ,. Le souvenir. des. aux Anciens. les. il. dans. sont encore. ,. de créneaux, de. de meurtrières. l'image des combats. bâtis. ,. ou. ,. et. présentent. au milieu de. la paix.. temps primitifs inspiroit chants de la vie pastorale;. a produit chez les modernes les romans de. chevalerie. D'après l'agriculture,. que. des campagnes les. ,. ces. l'on faire. Anciens, qu'elle. même. principes. peut appeler. de est. tels. ,. on. vit. la science. progrès chez. restée. presqu'au. point de nos jours, et l'honneur, en. quoi consiste la civilisation des camps , se. développer chez. (l). HOM.. II. 2.. les. modernes avec une égale.

(21) DE LA CAMPAGNE. rapidité. ,. et. tempérer bientôt des caractères. trop farouches. Les grâces et. quirent dans. dans. les. les taleiis. comme. na-. les scien-. monastères.. Le. res-. femmes et le désir de leur nouveau mobile des grandes actions. pect pour ,. châteaux ,. les. ces et les lettres. plaire. i5. les. fondèrent ce que nous tippclons autre invention. moderne. grands charmes de. détermina. ,. dans. les. des plus. l'un. et. en grande. la vie. C'est. partie l'influence de ces. l'Histoire , la. la société^. deux principes qui. diSerentes époques de. manière de vivre à. la. campagne,. un coup-d'œil. sur laquelle nous allons jeter rapide.. On. trouve souvent parmi. les fictions. des. poètes une tradition vraie, à laquelle on peut. remonter en comparant leurs. ceux des historiens. :. en. il. écrits. est ainsi. avec. de l'Age. d'or, qui semble réel lorsque l'on considère la vie. heureuse des. hommes d'Homère. de ceux de l'Écriture. sainte.. et. Ces premiers. habitans des terres ne connoissoient de richesse que l'abondance les. ' ,. d'occupation que. travaux des champs, de luxe ou d'amu-. (i). Cregesmultos, aacillas. et servos,. camelos. et.

(22) SUR LA VIE. i6. sèment que d'exercer l'hospitalité. bienfaisance. la. et. '. Leurs jours tranquilles s'ëcou-. 2.. loient sans méfiance. sans trouble. et. lorsque la mort fermoit leurs yeux,. et^. ^,. al-. ils. loient rejoindre leurs pères et étoient enter-. rés. sous les beaux ombrages quils.avoient. habités. :. enterrez -moi avec les os de. mes. quand votre mère. sera. pères , dit Jacob asinos. Gen.^ cap.. 4. 3o. j. v.. ,. 43.. — Liu. de Ruth. cap.. ,. 3, V. 4.. BmriXivs. à' tv toIti inu-zF». II.. Nec rémanentes. (i). E,. 566.. V.. spicas colligetis,. secl. paupe-. ribus et peregrinis dimittetis cas. Levit., cap. a3 V. 22.. Xenoph.. (a). (Econ. Declinate in. domum. puerl. vestri, et raanete ibi: larate pedes vestros, et inaue. viam vestram. Gen., cap. ig v. 2. non mansit peregrinus, ostium meiim viatori. profîciscemini in. Foris. patnlt. Jos. cap. 3/ ,. eleemosynam. ,. ,. v.. paupere. Tob. cap. A,. ,. substantia tua fac. tuam ab. tiirtv. ctzrxvltç. 7rleo;^ei rt. HoM. Od. Z, (3) Gentem quietam et JÉRÉMIE ^ ch. 4g , V. 3i.. (4) Sepelite V. 2g.. ullo. v. y.. npcs yo^p A<er SeTve/ TE. Ex. 32.. et uoli averlere faciera. me cum. V. 207.. babitlintem confidenter.. patribus meis. Gen.. Sed dormiam cum patribus meis,. ,. et. cap. 4g,. au ferras. morte.

(23) DE LA CAMPAGNE. morte, dit Tobie à son. 17. enterrez-la près. fils,. de moi'. Qu'ils sont touchans ces vers peu connus de Simmias le thébain, sur le tombeau de Sophocle. -. î. ». Autour da ce monument de Sophocle croissez peu à peu, croissez lierres ^ tou-. ». jours verds. «. que. » çà et là, et. ses bras. ». renferme. ». et. la. rose épanouie fleurisse. vigne étende lentement. existence. il. ». douce devoit donner aux. .si. de terra hac, condasque iu sepulcro majoruui. meorum. (1). Ge?i. cap. 4j. Cum. t. suae sepelias (2). 'Hp'if*. utem. eam. K.ut. et. ,. oo.. ^Xapovç. ,. ,. vypx. iVf4.!X,â-ir,f. Vi(r>t.i)<riv. ,. .9-.'.AAo<. TTipt^. iiplfiU. ,. pcàav. ,. jjrs. xfittiy-ct. ,. tjv. x.a,i. yitoe. v. 5. ,. KITiTi. ,. '. (pû^cpiu^. KXr,ftiiT» ;^iixuiv)]. 7rivvTcÇ>povof. M.OVTUV. ,. tKzrpa^^iaj* TrXoKXt^nvs. Anthologie, Liv. (3). tempus. ipsa conipleverit. circa me. Tob. cap. 4. ^î raXov tt^vt?]. AfiZFiXoS EiviKt'. v.. VSTip TVf4.QotO 'ZoipOX.XtOS. 'Ep'iirv^aiç. ils. l'homme qu. !. également aimé des Muses. fut. des Grâces.. Une. la. sur ce tombeau. n. me. que. !. '. fitXi^pe^ ICupiT&m.. III, ch.. aS, Ep. Sg.. Le grec dit: qui étendez vos rameaux verds, nommés dans Oi^ide lierres aux j'ieds flexi-. sont. ,. bles.. Vos. rjnoque Jîexipedes Hederae venistis.. JlcUim. L. X, v-gg-.

(24) SUR LA VIE. i8. Grecs et aux Hébreux un extrême attachement pour leur terre natale ^ussi Tamour ^. de. la. patrie n'est-ii nulle part. que dans leurs terre. écrits. Ils. -.. bien exprimé. embrassoient cette. chérie lorsqu'ils la revoyoient après. une longue absence -^j. mourant dont. :. si. et lui adressoient. leur dernière pensée 4.. la sensibilité étoit. même. portoient. les. clavage, plutôt que. Les Hébreux,. plus profonde, supl'es-. champs. les. OvTi lyuyt. 'h? ymvt?. èvyccff.*i yXvx.ip&ilipov. ciXXx. iaî<rê»i.. HoM. Od.. Amor (2) L,e ,. de. humiliations. de quitter. (1). ble. en. étoit. I, V.. 27.. onmi. OriD. ex Pont,, L. 1 , Ep.. patriae, ratione valenlior. mot grec dérivé. ,. vécrlifios,. 2.. qui veut dire, doux, agréa-. par une heureuse niélaphore , de. celui de vô/lcs, qui signijioil retour chez soi. ;. Ulysse,. comblé de biens par Calypso , ne demande aux dieux que sa pairie : que ne donneroit-il pas pour revoir seulement la fumée de son palais ? Avrotp 'Oov<rirîvç 'lîfiivoç Kcii '. H?. KdZTjioti. ci7T(iêpco(Tx.o)iroe,. yo/ia-ai. j/a/i;?, B-ix.viitv ifMipirai. HoM. Od. A, (o). Ku). K'JVii K7!rlcfiiV0?. h. TrXTplOCC. HoM. Od. A, (4). V. 5-.. V.. 522.. .... Et dulces moriens reminiseitur Argos. FiTiG. jEn. L. X, v.iS'i..

(25) DE LA CAMPAGxNE. de leurs aïeux,. les. Ils voyaient que. la terre. le. repos était bon. étoit excellente. ,. '.. et. que. ,. haissoietit. ils. SeniLlables à cette. sous le joug mère du jugement de Salomon, la tête. 19. tombeaux de leurs pères.. ils. préfèroient. voir passer l'objet do leurs aftections en des. mains étrangères, que de plus. le. revoir. -.. Tant que. résoudre à ne. se. les Juifs ( dit. suet en suivant le texte sacré. ^. ). Bos-. demeurèrent. dans un pays étranger et éloignés de leur patrie,. pour. ils. ne cessèrent de pleurer,. et d'enfler. de leurs larmes. les fleuves. ainsi parler,. de Babylone en se souvenant de Sion. ;. ils. ne pouvoicnt se résoudre à chanter leurs agréables cantiques, qui étoient les cantiques. du Seigneur (1). ,. dans une terre étrangère. Tidit requiem, quotl esset bona,. et. 4. ;. terram. quod optinia, et supposait luiuierum saura ad portandum, factusque est tribulis servicns. Gen. cap. Ag ,. V. i5.. (2). L' Ecriture célébrant. les. vertus. le loue particulièrement d'être attaché. et. du à. roi. Osias. L'agriculture. h son pays. Erat quippe homo agricullurœ dedi-. lus.. Paralipomen. Il, cap. ^6 ,. (3). BossUET. art. 5 y jirop. 3.. (4). Ps.. 1.36.. ,. v. /o.. Politique de l'Ecriture sainte, L.. r,.

(26) SUR LA VIE. 20. musique, autrefois leur. leurs insfruinens de. consolation et leur joie, demeuroient sus-. pendus aux saules plantés sur en avoient perdu soient-ils, si. queurs avoient. laissés. Ceux que. !. les. psaumes. la captivité:. que vous ayez en aiment. disoient au Sei-. ils. temps, Seigneur,. de Sion •. vain-. qu'ils lui chantoient. est. il. pitié. ruines. les. les. dans leur terre natale. s'estimoieut heureux, et. gneur, dans. durant. di-. jamais je puis t'oublier, puissai-je. moi-même. m'oublier. la rive, et ils. O! Jérusalem,. l'usage.. ,. vos serviteurs démolies;. et les pierres. qu. et leur terre natale, toute désolée. elle est,. a encore toute leur tendresse et toute leur. compassion.. Ce. récit. ». ne. nos malheurs. !. peint-il. Ne. pas nos sentimens. et. rappelle-t-il pas l'existence. pénible d'un grand. nombre de Français. rant loin de leur patrie. et le. ,. er-. danger des. prisons que d'autres préféroient à ce cruel exil. !. Quel. est celui qui. retrouvant un coin. de l'héritage de ses pères. n'a pas. ,. une émotion semblable ? avec quel sement. '(i). il. Ps.. aura reconuu. ioi. .. V.. /4 et. i5.. le. chemin. éprouvé attendris-. qu'il a si.

(27) DE LA CAMPAGNE.. 21. souvent parcouru, cette allée de saules qui. champ,. entouroit son. quel. il. le. ruisseau près du-. venoit s'asseoir! mille circonstances. frivoles peut-être. mais qui. ,. ont laissé. lui. des souvenirs éternels. Peut-être, riche. ,. ne possède-t-il plus que. de son garde ou son parc. ;. hérite,. Ce. pu. roit. de. la. maison. la. moulin qui terminoit. mais aussi. duit ses désirs. qu'il. le. les. privations ont ré-. n'est plus. de ses aïeux. d'un sort cruel qui au-. c'est. même. tout enlever. L'habitant. lui. étoit. s'il. chaumière aborde gaiement. ses. pauvres. Pénates, plus chers à son cœur que. les palais. Ah. de parler. de l'étranger de. '.. soi en sortant. !. s'il. est permi.s. du malheur général. ne puis-je peindre ce que j'éprouvai à. ,. que. la. vue. d'un séjour charmant, habité encore par des êtres bien chers.. En. le. revoyant. je. l'admirai. avec celte émotion que nous causeroit un. ami devenu supérieur et sa. puissance. toutes les. ,. deux.. et. à nous par sa Fortune. qui nous associeroit à. Une longue absence. encore embelli ce beau lieu toient élevées jusqu'aux. (1). Laelus adit. :. ;. avoit. les plantes s'é-. sommets des rochers,. parvosque Pénates Virg. L.. nu. ,. v.. 543..

(28) SUR LA VIE. 22 arbres. les. étendu leurs branches. avoiciit. au-dessus de. la rivière, et. scmbloient vou-. de toute. vie. la. ou plutôt un. moi. eaux. rivière,. ,. un compagnon d armes. ,. frère. douce. celte. belles. ^,. Là, près de ces. retraite.. en suivant. le. cours. de cette. ^'. nous sentions mieux. et. de notre nouvelle existence. Mais ne fut pas pour. joies. ,. revenoit habiter avec. nous nous rappelions nos dangers,. nos fatigues,. elle. Un ami. nous couvrir de leur ombre'.. loir. même du. lui. hélas. de longue durée,. quiéter au milieu. !. les. malheur sont trompeuses. passagères; le besoin de. illustre, et. prix. le. ,. et. la gloire vint l'in-. du repos; son nom. sa famille malheureuse;. étoit. ne se. il. crut pas en droit d'être oisif tant qu'il pouvoit être utile;. il. partit,. et bientôt le sort,. semble poursuivre ceux dont la ruine, falteignit. (i). dans sa course. Tristes. liospllalem consociare. .. .. .. ''Lsrii. itiitrut. ,. amant. HoR. L.. llaniis ov fiiv. es Kiv. ,. t;. tcocnyv/iToto. ir. Od. 3.. ,. ^tpituv. trxipoç îuv, ^iirvvfAivct. HoM. (3). qui. commencé. a. Qiui pinus ingens, albaqiie populus. Umbram (2). il. Ocl.. lidv,.. 0,. V. 585.. Jlumina nota. Et fontes sacros,. Virc. Eclog.. /,. v. 63..

(29) DE LA CAMPAGNE.. 23. jouets des temps! vemis trop tôt ou trop tard. dans la. vie. '. quittons enfin ces vaines chimères, et. laissons à la génération qui s'élève. qui n'appartient qu à. pour. la. tranquille. vie. un avenir. elle.. Cet attachement des Grecs. et. Hébreux. des. dans. subsista. ,. derniers tejnps et jusqu'au règne des. chabées, rité. sa-. de nouvelles espérances.. crifions toujours à. Ah!. que nous nous. c'est ainsi. ,. Il. -.. dont l'Ecriture. les. Ma-. décrit la prospé-. n'est pas étonnant que. peuples. les. anciens fussent plus heureux que nous des bienfaits. de. ses beautés. ,. la. nature, et plus sensibles à. ils. n'avoient point ces souvenirs. humaine. historiques qui grandissent l'espèce et. absorbent toute autre curiosité. Leur ad-. miration se portoit sur étoient entourés. ;. c'est. les. ils. dans Iharmonie de. Hes.. ,. Op. et. D,. V.. 175.. CJiacun cultivoit son champ paisiblement ; la de Juda étoit fertile , et les arbres de la cam^. (2). terre. pagne portaient places. ,. leurs fruits. consultoient. pour. dans une grande joie vigne toit.. objets dont. et. ,. le. ; les. bien. chacun. vieillards. du pays ; étoit. ,. dans. Les. Israël étoit. assis sous sa. sous son figuier, et personne ne les inquiév. Machab.. ,. L. i, cap. i4..

(30) SUR LA VIE. 24. l'univers qiiils cherchoient la coiiuoissance. de. la vérité,. que. les. avec cette différence seulement. beautés de la campagne parloient. plus à l'imagination des Grecs, et plus au. cœur des Hébreux. Les premiers peuploient la terre. de leurs dieux. souvenirs.. nom. ,. les autres. Chaque arbre, chaque. de leurs. rivière rap-. une naïade, une nymphe,. peloit à ceux-ci à ceux-là. '. un événement de. leur histoire,. un. de leurs patriarches. Les Hébreux asso-. champs à un arbre, un lieu marqué. cioient les belles productions des leurs affections-». :. par quelque circonstance malheureuse. ^. s'ap-. (i). Panaque^ Sylvanumque senem.... FiRG. G. L. II , V. 4p4.. (2). Les Grecs n. étoient -pas. moins passionnés pour. productions de la nature que les Héhreux ; les rattachaient plutôt à des idées générales,. les belles. mais. ils. fju'à des s'est. événeinens particuliers.. Ce dernier usage. mieux conservé dans V Orient , où. arabes de lieux. ,. tous les. noms. de personnes ou de productions. ,. sont composés de mots formés d'images relatives à quelques circonstances qui leur sont propres. On trouve. même. des traces de cette eoutume dans les pays. ces peuples ont fait quelque séjour,. pagne , où l'on voit la fontaine d'Amour, tle la Veuve, le rocher des Amans. (3). La. pierre de l'allia^^ce. ,. oit. comme en Esle. pont. chez les Hébreux. Jo-.

(31) DE LA CAMPAGNE. peloient, le chêne larines ^^ de. enfans. du deuil. même. ^« vallée des. qu'un des noms de leurs. vouloit dire,. ^. S. 25. le fils. de. ma. douleur.. Ce culte attaché à des arbres qui rappellent quelques événemens intéressans ou quelques. hommes. célèbres est. si. naturel, qu'il a sur-. monté la sécheresse de nos temps modernes. On remarque dans la Biscaye le vieux chêne de guernica y. sous lequel se tient encore. l'assemblée des Etats. du. Le mûrier. pays.. que Shakspere avoit planté. fut. long. -. révéré en Angleterre. Jai vu tomber. de. maison de Pope sur. la. Tamise,. et tout le. Mais. débris.. monde. les. temps. le. saule. bords de. la. s'en disputer les. quel intérêt plus touchant en-. core devoit présenter ce chêne royaH^ cet. heureux qui avoit sauvé. arbre. sué, i\. i4,. ,. aG.. La fontaine du. vie. à. jugement. Gènes, cap.. V. 7.. (1). Qiiercus fletus. Gen. 35. (2). Psaume 83,. V,. la. v. y.. ,. v. 8.. Judic.. 1. et i. Rois, caput. 23.. (3). Nomen Bcn-oni,. Gen. 35 , (4). id est,. fillus. doloris mei.. V. i8.. Saj, Daphnis, say, in what glad. appeavs. soil. A wondrous tree that sacrecl nionarchs hears. Pope Pastorals. Spi-iitg v. 85. ,. ,.

(32) SUR LA VIE. 2.6. Charles II, après. Que. la bataille. de Worcesterî. cet arbre antique devoit paroître véné-. rable au soldat fidèle, qui ayant repris malgré lui ses anciens habits. de paysan regagnoit. tristement ses foyers et passoit auprès de ce lieu. en versant des larmes sur. son maître. malheur de. le. !. Nous avons. aussi dans notre histoire des. De. souvenirs semblables.. nos jours on voyoit. encore quelques ormes qui portoient. nom. le. M. de Rosni. On montra longtemps, dans le bois de Vincennes, un chêne respecté de. au pied duquel. S.. Louis rendoit. la justice. «. Maintefois ai vu, dit Joinville, que. ». Saint après avoir ouï messe en été,. ». alloit ébattre. » seoit. le. au bois de Vincennes. au pied d'un chêne. et. nous. '.. bon il. se. et se faisoit. ceux qui. 1^. seoir tous auprès de lui. ». avoient affaire à lui venoient. ». sans que aucun huissier ne autre leur don-. ». nât empêchement. ». et tous. ,. Il est. lui parler. peu de Français. qui, ayant voyagé en Allemagne, n'aient visité le. (i). toire. monument de. JoiNfiLLE,. Saltzbach, élevé à la. Collection des. de France, tom.. V^. .. pctg.. Mémoires de. 26".. l'his-.

(33) DE LA CAMPAGNE. mémoire de Turcniie sur ce grand lisque. on vo^oit. assis le à. homme. la. même où. place. non. a péri;. loin. de. sous lequel. le no3'er. 27. il. l'obés'étoit. malin du jour de sa mort: cet arbre,. moitié détruit par. dans. se soutenir. le. temps, sembloit ne. les siècles. que pour retracer. du vieux guerrier. De pauvres Français que leur existence errante conduisoit dans ce lieu, se croyoient un moment transl'image. France. dans. les. la civilisation,. ne. se bornèrent plus à la vie primitive, et. ils. portés sur. de. sol. le. beaux temps de son. la. histoire. Les Grecs, parvenus à apportèrent à. la. et. '.. campagne tous. les. goûts et. toutes les occupations qu'elle inspire. C'est alors. que Ton peut reconnoître chez eux. cette distinction. haut entre. la. champêtres. et. que nous avons. vie. tranquille. l'étude.. ,. faite. les. Ce premier. plus. travaux état se. conservoit dans les vallées de l'Attique^ de l'Arcadie, de l'Hélicon, où les peuples vi(1). Parmi. les. arbres historiques on peut encore pla-. pommiers que Henri [ f^ avait indiqué pour lieu de ralliement à son armée , et le groupe d'arbres qu'on a' conservé dans la plaine de SaintDenys pour marquer l'endroit où fut tué Anne de. Montmorency. cer les quatre.

(34) SURLAVIE. 23. voient heureux au milieu des temples de leurs dieux et des. tombeaux de. leurs an-. cêtres; c'est là qu'ils chantoient les souvenirs. de Daphnis. et. d'Orphée, héros de. torale. Ils attribuoient. de et. la. Poésie. '. ,. la vie pas-. au premier l'invention. à l'autre celle de. la. Morale. cherchoient à leur ressembler par. reté de leur. cœur ou. la culture. de leur. la. pu-. esprit.. Euripide nous a conservé une peinture char-. mante de ces temps simples phique dans. moment. oii. ronne de la. de. la vie. or-. d'HippoJyte, au. caractère. le. et. ce prince offre à Diane une cou-. fleurs. couronue que. recevez,. :. j'ai. dit-il 2,. cueillie. ô déesse,. dans une prairie. (1) Les chants des bergers de VArcadie ou de la grande Grèce étaient dans l'origine de simples airs de montagne , comme ceux que l'on connoit en Au-. vergne , et le rans des vaches en Suisse. On en peut juger par un fragment delà w^ idylle de Théocrite .. Des moissonneurs. Ce poète, d'après des traditions conservées ainsi dans les montagnes , composa ses charmantes idylles , comme de nos jours Macpherson profitant de quelques poésies Erses , fit les chants d'un poème guerrier. La tradition du intitulée. .. Nord. et le ciel. nébuleux de la Calédonie dévoient les , et le beau climat de l'Atfique. inspirer la guerre. charmes du repos. (2). HlPPOLYTUS j. V.. ^3..

(35) DE LA CAMPAGNE. où riierbe épargnée par. 29. la faulx n'est. jamais. profanée par lavidité des troupeaux;. permis à. d'en sucer. l'abeille. arro-. les fleurs. ceux à qui. sées par rinnocence, et. la. est. il. nature. a accordé la tempérance peuvent seuls les cueillir. :. les. médians n'y ont point. nez-en voire tête céleste piété sincère. à la jeunesse timide. et. entre les mortels,. vous entends voir. Faites,. carrière. ,. que. ,. Seul. î. je. je. termine. ma. commencée!. je l'ai. tableau, le poète nous pré-. sente les regrets de. mêmes objets que. la. vous réponds sans vous. ô déesse. comme. Or-. vécu près de vous,. j'ai. je. Pour achever ce. Que ne. accès.. soyez propice à. ,. Phèdre portant sur. le. les. bonheur d'Hippolyte.. puis-je, dit-elle. '. ,. m'occupcr encore. à puiser de l'eau pure dans la rosée de la. source, et couchée dans. de fleurs, pliers. me. la prairie. reposer à l'ombre des peu-. !. De même que le souvenir. de Daphnis avoit. été l'origine des poésies pastorales,. celui. émaillée. d'Orphée. fut le principe. de. de. même. l'institut. de. Pythagore et des autres sectes philosophiques. (1). HiPPOT.YTUS. ,. V. 20S..

(36) SUR LA VIE. oo. Enthousiastes. comme lui. des beautés de. pour. ture, les philosophes avoient choisi. de leurs séances. la na-. lieu. de leurs habitations des. et. jardins situés près d'Athènes, entre les bords. de misse. ceux du Céphise; des bosquets. et. de verdure étoient. lieu. le. de leur séance. cabanes couvertes de chaume, leur. et des. demeure. et celle. de leurs. disciples.. Les Epi-. curiens étoient établis au centre, les disciples. de Platon au Nord,. Midi; une. allée. paroit les systèmes ces. beaux. moient. les. sites. et. ceux d'Aristote au. d'oliviers et. de. '. ;. la. plus grands. de myrtes séau milieu de. et c'est. campagne que. hommes de. Tandis que l'Egypte cachoit dans. ses. mystérieux des pratiques austères. se for-. la Société.. ,. temples. que. les. autres peuples se livroient à tous les genres. de superstitions , Socrate. ,. assis. sous un pla-. tane dans les jardins de l'Académie, apprenoit. aux hommes. l'ordre. ,. et la. Deux de. la. morale. ,. pratique de toutes. ses disciples,. l'amour de les vertus.. Xénophon. et Pla-. ton, écrivirent son histoire et développèrent. Tous deux nous ont laissé. sa doctrine. (i). PAUjr. tion /'".,. %. ,. 4.. Recherches nur. les. Grecs, tom.. d'adi ,. sec-.

(37) DE LA CAMPAGNE. miral^les exemples, l'un de la vie. 3i. champêtre. active, l'autre de la vie contemplative.. noplion, plus. homme. d'état. met dans. ses. occupations. homme. régularité d'un. pour. d'état,. dans ses. et. de guerre.. écrits la. emploie. Il. l'administration de ses biens,. gouvernement de. sa njaison. avoit appris dans étoient réglées. les. ;. le. l'ordre qu'il. armées. Ses heures. esclave son emploi. Enfin. Économique. ,. pour. chaque pièce de sa maison. même. avoit sa destination, de. ses. que philosophe,. qu'homme. plus guerrier peut-être. Xe-. Fi. de sa vie privée ,. ,. que chaque. nous a. il. laissé. qui ne sont que. les. le. dans. tableau. meilleures règles de con-. duite d'un grand propriétaire à la campagne; c'est. par. que. elles. l'on. peut juger de. que menoientles principaux d'entre qui habitoient. les riantes collines. ou du Péloponèse. de leurs exercices,. On y tels. celle. Xénophon,. il. Grecs. voit la succession. que. est. vie. de l'Attique. la. chasse, l'équi-. tation, les travaux agricoles, etc.. active de. les. la. A cette vie. curieux d'opposer. de Platon, entièrement consacrée à. contemplation. et à l'étude. bloit conduire. occupations, et. le le. :. la. la. raison sem-. premier dans toutes ses génie. entraîner l'autre..

(38) SURLAVIE. 32. Platon étoit passionné pour. les. beautés de. la. nature avant de s'appliquer à l'examen. de. la. morale. et. de. la. politique. avant d'être philosophe, il. égalé. Homère. s'il. ;. il. poète. étoit. et peut-être auroit-. n'avoit voulu surpasser. Socrate.. Cette disposition de caractères et de sys-. tèmes avoit dirigé ce» deux personnages dans le. choix des lieux. qu'ils habitoient.. Xénophon. près de Sélinunte un grand domaine composé de champs labourables, de faisoit valoir. vignes, de bois, de prairies, propre égale-. ment à tous les genres de travaux champêtres ou d'exercices du corps, et Platon donnoit ses leçons. au milieu des bosquets de l'Aca-. démie, du Gymnase, sur. les. bords. fleuris. des ruisseaux , à l'ombre de grands arbres. près des statues de Mercure et de l'Amour.. Lui-même nous dépeint d'une manière mante. les lieux qu'il se plaisoit à. et qui sembloient l'inspirer:. bel endroit, s'écrie-t-il et touffu plaît. '. !. «. char-. parcourir,. mon. Dieu,. que ce platane haut. à la vue! les fleurs dont ces. arbustes sont couverts répandent au loin (i). Platon ,. le. in Phaedro,. un. au commencement. agréable.

(39) DE LA CAMPAGNE.. 33. agréable parfum. Qui ne seroit charmé de cette fontaine. pure. est si fraîche et si. bords sont parés d'oflrandes,. ses. !. dont fcan. et. aux nymphes. font voir qu'elle est consacrée. au fleuve Acheloiis. Sentez-vous ce doux. et. zéphir qui rafraîchit fair que nous respirons. mêle son. et qui. des cigales. !. soutlle. agrémens de ce. que. au chant harmonieux. mais ce qui met. le. comble aux. lieu, c'est cette pente. douce. nature semble avoir exprès revêtue. la. de gazon pour inviter ceux qui passent à. s'y. reposer. Non, Phèdre, vous ne pouviez m'amener dans un lieu plus délicieux Platon !. représente ailleurs trois vieillards discourant. ensemble sur cyprès,. beaux. les. On et. et ces sites. les lois,. à l'ombre de hauts. deux descriptions rappellent de nos jardins. '. irréguiiers.. peut juger combien un séjour tranquille. agréable paroissoit nécessaire à fétude. par. le. testament de Théophraste. ^^. ,. qui dis-. tribue à ses disciples diSerens legs, suivant leurs caractères et leurs goûts. « Je. (1). Platos , au commencement du. Dialogue des. Lois. (2). donne. DiOGÈ:sE-LjEncF., in Theophrasto.. 5'.

(40) SUR LA VIE. 34 dit-il,. à Callinus. la. métairie que. Nélée aura mes livres,. et. j*ai. jardin avec l'endroit qui sert à la et. à Stagire,. mon. consacre. je. promenade. tous les logemens qui appartiennent au. mes amis que. jardin, à ceux de. je spécifie. et qui voudront s'en ser~ temps ensemble et s'ocle passer pour vir cuper de la philosophie parce qu'il est im-. dans ce testament,. ;. possible que tout le. monde. Je stipule cependant. qu'ils n'aliéneront. puisse voyager.. point. ce bien , et que personne ne se l'appropriera. en particulier. mais. ;. qu'ils le. commun comme une. posséderont en. propriété sacrée , et en. jouiront amicalement. Ceux qui auront part à ce. don sont Hipparque. Il. dépendra pourtant. ,. Nélée, Straton,. d' Aristote. ,. fils. de. dias et de Pythias, de participer au. droit. s'il. etc.. My-. même. a du goût pour la philosophie ; et. alors les plus âgés prendront de lui tout le. soin possible grès.. On. ,. afin. de. lui faire faire. m'enterrera dans. qu'on jugera. le. le lieu. du jardin. plus convenable, sans faire. aucune dépense superflue pour. ou pour mes. des pro-. funérailles. ». mon. cercueil. Ces Sages se trans-. mettoient ainsi leurs héritages et leurs tom-. beaux,. et l'union. qui régnoit entre eux leur.

(41) DE LA CAMPAGNE.. 55. tenoit lieu de parenté. C'étoit une génération. qui ne s'éteignait jamais , sans pourtant se re-. produire , suivant. la belle. expression de Pline '. en parlant des Essénicns. Leur revenu saugmentoit par des donations semblables. et. ,. toutes les sectes , quoique divisées entre elles. de doctrine heur de. ,. s'accordoiont toutes sur. la vie. tranquille.. Epicure. bon-. le. fit. un. tes-. tament à peu près semblable à celui de Tliéo-. de. pliraste, et les habitations. ses disciples,. d'accord avec son système, étoient beaucoup. mieux bles. entretenues, leurs jardins plus agréa-. que ceux des autres. ;. que. tandis. les. Stoïciens, qui seuls s'écartoient de ces idées. douces, faisoicnt entendre leur morale sévère sous. les réguliers. portiques d'Athènes. près des statues des grands hommes. Les poètes , semblables aux philosophes. passionnés pour otii. le. repos. ,. et la vie. quietisque cupidissimi. '^.. étoient oisive. Délicieuse Cy-. parisse, chantoit Pindare, reçois. mon hom-. (i) Ita per saeculorum millia (incretlibile dictu). gens seterna. est, in. quâ nemo. nascilur.. Lii'.. v. ch. xirii. (2). Velleius Paterculus. en parlant d'Hésiode.. ,. Hist.. ,. L.. i. ,. ni,.

(42) SURLAVIÉ. o6. mage. !. Chez. toi je. ne possède qu'un peu de. terre, mais y y vis en paix, et. exempt de larmes. de soucis rongeurs.. Nous parlerons dans un habitations. Grecs. des. autre article des. de leurs jardins. ,. n'ayant eu pour but, dans celui-ci, que d'in-. diquer. les. faisoient. différentes dispositions qui. aimer. la. leur. campagne. Ces institutions. se soutinrent long-temps encore sous la. do-. Romains. du. mination des. ,. qui. maîtres. ,. monde, occupent seuls tous les siècles suivans et commencent une nouvelle époque dans riiistoire des hommes.. Rome. n'estima la Grèce qu'après l'avoir. dévastée, et lorsqu'elle ne méritoit plus les. hommages qu dut cependant. elle lui. rendit. ;. mais. guerriers barbares furent civilisés. peuples. elle. lui. ses arts et sa législation. Ses. qu'ils vainquirent.. '. par. Bientôt on. les. les vit. suspendre leurs couronnes de laurier au soc. du Latium cultivés par des. de leurs charrues,. et les chauijjs. s'enorgueillirent. cVêtre. (i). Grœcia capta ferum viclorem cepit,. et arles. lalulil agresti Lalio. HoR. Ep.. /. i,. L.. II, V. i56..

(43) DE LA CAMPAGNE. mains triomphantes. '.. Chacun. 57. dans. ,. l'ori-. gine, ne pouvoit posséder que quatre arpens. de terre quil labouroit lui-même, n'ayant ni le droit ni les. moyens de nourrir des esclaves: que mieux cultivées. les terres n'en étoient. comme. elles le. sont en général dans les pays. de petite culture. peu commodes. ;. mais et. ,. les. les. bâtimens étoient productions peu. abondantes. C'est ainsi que vivoient Régulas, Curius Dentatus, Fabricius, et surtout. Cincinnatus, que son. amour pour. les. champs. a rendu aussi célèbre que ses victoires. L'usage. de diriger au moins. les. travaux de ses terres,. fit. tourner au profit de l'agriculture toutes. les. conuoissances que donnent mie longue. habitude être en. et l'expérience. honneur de. des temps.. se distinguer. de connoître;. c'est. devoit. par quelques. progrès dans une science que tout étoit obligé. Il. le. monde. pourquoi. les. Anciens s'honoroient de porter des surnoms pris des ditférentes productions dont ils a voient. enrichi la culture. Je n'examinerai point ici. quel étoit. le. produit des terres ,. les ditïérens. procédés de labour, de semence, de récolte, '(i). Voraere laureato. L. xviii ,. ch.. m.. et Iriimipliah aratorc. Pzi^fE^.

(44) SUR LA VIE. 38. cette question a été traitée. en détail,. et in-. téresse principalement les amateurs de l'agri-. culture ;. il. suffit. d'observer que les habitations. étoient divisées à. Jours. fermes. Tun. peu près. comme. en maison du propriétaire. ,. ;. ces. deux. rables, suivant l'étendue. du. maître.. et. en. sortes d'édifices contigus. à l'autre étoient plus. ractère. de nos ,. Le. ou moins considé-. du. terrein et le ca-. sévère Caton n'avoit. qu'une espèce de chaumière. oii. tout étoit con-. sacré à l'exploitation ; là il mettoit en pratique. préceptes qu'il nous a laissés sur Tagri-. les. culture.. Scipion habitoit à Linterne une maison de. campagne. assez semblable à. un château. fort. %. également que Marias fit régner ( ) Pline dit dans la distribution de sa maison de campagne et de ses Jardins l'ordonnance des camps. Il semble en effet qu'un vieux guerrier , pour qui les champs et 1. les bois. ont toujours. été. militaires , doit trouver. le. théâtre. de manœuvres. leur aspect bien monotone. de rapport arec sa vie passée : il, de ces mêmes objets pour représenter les circonstances qui l'ont le plus intéressé ; il y consacre les bois , les eaux, les fleurs. Le parc de Blenheim , avant d'avoir été chafigé par Bvown^ était ujie imitation de la bataille de ce nom. On voit dans un château du comté de Suffblk , en Angleterre, le plan d'un lorsqu'il n'a plus. se sert alors.

(45) DE LA CAMPAGNE.. 09. qui se trouvoit ainsi analogue à sa vie guerrière. ;. Sénèque nous en a. suivante. '.. « C'est. de. la. description. maison de campagne. de Scipion l'Africain que avoir rendu. laissé la. je. vous écris, après. hommage aux Mânes de ce grand. honnne sur une cmineuce où je soupçonne que reposent ses cendres. Je ne doute pas que l'âme de ce héros ne soit remontée au ciel. d'où elle étoit descendue, non. qu'il a. parce. commandé de nombreuses armées. ,. mais à cause de sa modération merveilleuse et. de sa rare « J'ai. vu. piété.. sa. en pierres de. ». maison de campagne, bâtie taille,. environnée d'un. Jardin planté par Le Nôtre. mur. dans lequel chaque massif est disposé sous la forme d'un régiment et en porte le nom, La maison de sir Sidney Smith,, Douvres , a la forme et la couleur d'un vaisseau sur le chantier ; comme la mer baigne un des côtés des murs , V illusion est complète. Un de nos généraux distingués , retiré à Choisy-sur-Seine , s' étoit composé ,. un parterre, defleursrpie l'on renouveloit toute l'année. Chaque compartiment avoit sa couleur et son intention, et d'un balcon de sa maison le général e7ivisa~ geoit toute sa petite armée , qui lui rappeloit ses souvenirs chéris. :. veteris vesligia flammae.. (1) Epist. iS6.. /En, L. ir. ,. *'.. J J..

(46) 40. SUR LA VIE. qu'cntoiu'oit. une. de tours. forêt, et flanquée. qui lui scrvoient de fortifications; au bas de la. maison. fonde,. bain est étroit et sombre. le. im grand. des jaVdins est une citerne pro-. et. plaisir. mœurs de. :. ce fut. pour moi de comparer. Scipion avec. dans ce réduit obscur que ce héros,. Rome. de Cartilage, à qui. les. nôtres. Cétoit. les. la. terreur. doit de n'avoir été. prise qu'une seule fois, baignoit son corps fatigué des travaux de. l'agriculture, après. exercé par des ouvrages pénibles et. s'être. avoir dompté la terre selon la coutume des. En. anciens Romains. ». de Rome, gné de. il. la ville et. '. ). à. aux. intrigues. ne trouvoit de repos qu'éloidans l'oubli. faires publiques. « J'ai. Crassus. butte. mon. total des af-. souvent ouï dire. (. dit. beau-père Scœvola, que. son beau-père Lœlius. alloit. presque toujours. campagne avec Scipion, et que sitôt qu'ils pouvoient rompre leurs chaînes et à la. mettre. le. comme. pied hors de. Rome. hommes mais ,. De. Orat. L. ii.. devenoient le dire. enfin Scœvola. conté mille fois que quand. C/c.. ils. des enfans. Je n'oserois. ces grands. (i). ,. ils. de. m'a. étoient en-.

(47) DE LA CAMPAGNE. semble à Gaote ou à Laurentum, soient à ramasser des. ils. coquillages et. 41. se plai-. des petits. cailloux, et qu'il n'y avoit point de jeux et. de. folies qu'ils. ne. fissent. Cette race d'anciens. pour s'amuser. '. .. n. Romains sans ambi,. tion et sans mollesse, s'éteignit sous le règne. d'Auguste. on. ;. et. près de leurs simples demeures. vit s'élever les. palais de. liUCullus,. de. Claudius, qui paroissoient des villes entières; les. Albanum de Pompée. Sylla. en. ,. de Marius. ,. peuplés d'une multitude d'esclaves.. ,. étoit. de ces édifices. aux. élevés. temps de. la. frais. de. comme. l'Etat.. des. de Il. monumens. Les ouvrages du. république avoient été grands et. majestueux, mais seulement. utiles; c'étoient. des aqueducs, des cloaques, des voies militaires. :. bientôt on ne parla plus que de tem-. ples magnifiques, d'ampliitbéàtres en pierre,. (i) Parmy tant d' admirables actions de Scipion Vayeid, dit Montaigne , il n'est rien qui luy donne plus de grâce que de le voir nonchalamment et puérilement baguenaudant à amasser et choisir des coquilles , et joiter à cornichon, va devant le long de la marine avec Lœlius : et s' ilfaisait mauvais temps, s'amusant et se chatoiïillant à représenter par escrit en comédies , les plus populaires et basses actions des hommes. Essais, L. m, page 527..

(48) 42. SUR LA VIE. de thermes. et. de naumachies, où tous. les. métaux précieux, tous les marbres de TOrient furent prodigués. Les. Rome. même. en. l'empire. mœurs changèrent. temps que. la constitution. cette ville superbe,. :. au monde. à. de. qui donnoit. des lois ou des chaînes, n'inspi-. roit plus à ses habitans cet. attachement ex-. clusif et passionné qu'elle avoit excité lorsque. Le sentiment de la. sa fortune étoit incertaine. patrie se resserre à. La. tend.. mesure que. victoire ne cause. la patrie s'é-. plus d'enthou-. siasme, lorsqu'elle ne procure plus d'avantages.. Les Romains trouvant partout des. victimes et nulle part des compatriotes. ,. fa-. tigués de domination au dehors et d'escla-. vage au dedans. ,. ne pensoient plus qu'à se. procurer un asyle pour. finir leurs jours,. tombeau pour renfermer. SIt meœ sedes utinam SU modus lasso maris. Militiœque. Le goût pour. la. et viariim. '.. Aux. seules jouissances des. (i). senectœ ;. campagne devint. passion dominante.. HoR.L.ii, Od.6.. ur. leurs cendres.. alors la. travaux agricoles,. champs avant cette épo~.

(49) DE LA CAMPAGNE. que, se joignirent. les plaisirs. 43. que procure. l'étude de la nature, des lettres et de la phi-. losophie. Les progrès dans les sciences pa-. rurent. les seules. encore être. conquêtes dont on pouvoit des sens,. flatté, et les plaisirs. préférables à ceux de Timagination.. Le gou-. vernement modéré d'Auguste permit à cha-. cun de choisir parmi. les. occupations de. la. vie retirée celles qui convenoient le plus à. son caractère. Les uns, Crassus. comme. Claudius, étaloient à. et. la. campagne. eu mal. les richesses qu'ils avoient bien. quises dans leurs divers emplois. comme. Lucullus,. ;. ac-. d'autres. Horace, Catulle, Lucrèce, Properce,. Gallus, raenoient à. la. campagne. la vie tran-. quille et sage des disciples d'Epicure. Cicé-. ron, dans. y. les. beaux temps de. représentoit Platon. ,. dont. il. la. république,. suivoit l'exem-. ple et la doctrine. Auguste lui-même, pour. condescendre peut-être à ce goût général, eut. l'air. de. le partager. Il parloit. sans cesse. du besoin qu'il avoit de repos uf siblpararet othnnK Je ne vous demande, disoit-il aux Romains, pour toute marque de votre recon,. (1) Se:t. in iibro. de brevitale. vil<e..

(50) SUR LA VIE. 44. noissance, que de. me. permettre de vivre. tranquille ^ Cette apparence de philosophie. prou voit moins. sa. dominant de son. Le mérite, qui avant à posséder vées,. les. modération que. goût. le. siècle.. se bornoit. quelque temps. les terres les. champs. les. mieux. culti-. plus fertiles, consistoit. alors à réunir les bâtimens les plus considérables, des parcs enrichis des statues de la. Grèce, des arbres de l'Asie, des marbres de Cicéron. rOrient.. lui-même. l'exemple de ce genre de luxe. quelque chose de noble. Je désire à Atticus. ) me procurer. 2. du Tibre,. ua. elle. (i). ( écrivoit-ii. des jardins au-delà. ces sortes de possessions.. auroit dans les environs. y campagne. trouvoit. surtout à cause de l'honneur qui. me semble attaché à Il. donné. avoit et lui. à acquérir. ni cette. Dion,. ,. une maison de. dit-il ailleurs ^. ;. mais. grandeur ni cette propreté. Discours d'Auguste aux Romains.. (2) Cogito trans Tlberim bortos aliquos parare, et quideni ub banc causam niasime. INlbil enim video. quocl. Ep. I. lam célèbre. esse possit. Cic.. ad Att. L, xii. sa.. (3). aliain. Yillula sordida et valcle pusllla; nibil agri; ad rem loci nibil, satis ad eam quam quaero. Se-. quor celebritaiem. Cicer.. adAu.. L. xii, Ep.. uj..

(51) DE LA CAMPAGNE. en quoi. On. que. consiste la célébrité. je. 45. cherche,. «. mettoit une attention particulière à bien. choisir la situation des maisons de. campagne. mer. la plupart s'avancoient dans la. :. ou. •. ,. doniinoient les belles plaines des environs. de Rome.. Les. lieux. plus. les. étoient les collines de Tibur^,. Tivoli. la fraîche. ;. Sabine ,. eaux. 4. ,. Amours (i). et. Préneste. surtout Bayes. ^. ,. la. ,. fréquentés. aujourd'hui. montueuse. célèbre par ses. Bayes consacré à Vénus ^.. et. aux. Les Romains y varioient à. l'in-. Ciim jam. Umbra. fessa dies, et in aequora rnonlis opaci. cadît, vitreoque natant praploria ponto.. Stat. SYLf. .. L. Il. ,. Surrent. Poil.. Contracta pisces aequora sentiunt, Jactis in altuni molibus hue frequens :. Caementa demittit redemlor. Cum. famulis, dominusque terrae. Fastidiosus. HoR. L. (2). (3). ,. Od.. /.. ^stivse Praineste delicia;.. Florus, L. (4). m. Sed quœ Tibur aquae fertile prœfluunt, Et spissae nemorum comae. HoR. L.iv, Od.3. I. ,. cap. 4.. Nullus in orbe sinus Baiis prœlucet amaenis. HoR. Ep. /, L. I.. (5) Liltus beatae. Veneris, Bai as ART. L. r , Ep.. M. 8t..

(52) SUR LA VIE. 46 leurs. fini. Le mot Rusticari. arauseraens.. compreuoit. la. chasse, la pêche, Texerclce à. cheval, à pied', en litière, la lecture,. même. comprenoit. Il. temps. repos. le. etc.. et la perte. du. far niente de Tltalic. J'ai pris tellement de goût pour le repos, ditCicéron-, que Tonne peut m'en arracher tantôt je m"amuse de mes livres, tantôt je compte les flots ,. le. dolce. :. de. la. mer, qui baignent. pcchoit à. la ligne. des poissons. 4.. ^. ,. et. ma. maison. Auguste. Martial apprivoisoit. Tandis que Varron Columelle ,. Palladius , Caton le censeur, considérant l'agriculture. comme une. science, écri voient. pour. avancer ses progrès, Virgile en peignoit travaux pour en faire connoître. (i). Amhulatio et gestatio Sed gestatio fabula, ,. Campus,. porticus,. le. les. bonheur.. libelli. umbra. ,. virgo, ibermae;. Hscc essent loca sempcr, bi labores.. MART.. L. V , Ep.. 20.. Sic enim sum complesus otium, ut ab eo dinon queam. Itaque aul libris me tleiecto, quorum habeo Antii fcstivam copiam aut fluctus nu(2). velli. :. méro. CicER. ad Att. L. II , Ep. (3). Anlmi laxaudi. causa,. 6.. modo plscabatur barao.. SuET. de Aug. , cap. (4). MART. L.iv,. Ep.. 3o.. 83..

(53) DE LA CAMPAGNE. Il. décrit également les. boureurs. '. 47. occupations des la-. et la vie oisive des bergers. richesse des productions des. champs. - ,. la. et les. scènes solitaires des forêts. Tout est animé. dans. Géorgiqucs. Tout. est. térieux dans les Eglogues.. On. unes. les. de. l'activité. la. calme. et. mys-. voit dans les. campagne dans ,. les autres. sa douceur et son repos. Virgile fait déplorer. à ses bergers. malheur des temps, qui. le. trouble seul leur douce existence;. chanter. les regrets. chérissoient. ^. le. ;. il. leur. fait. de quitter une patrie qu. ils. bonheur 4 de revoir après. une longue absence. ,. ,. le toit. paternel couvert. Quid facîat lactas segetes: quo sidere tcrram Yertere F~irg. Georg. L.i, et le cliarmant Episode du vieillard qui cullwe son jardin , dans le ir' livre des Géorgiques, v. /25. (j). .. palulce recubans sub. legmiue ViRG. Ed.. (2). (3). En unquam patrios. fagi. 1.. longo post tempore. fines,. Pauperisct tugiiri congesluiu cespite culmen, Post aliquot,. mea régna. videns, miraboraristas?. VijiG.. Ed.. /.. (4) Vos quoque felicis quondam, nunc pauperisagri Custodes, fertis munera veslra, Lares.. Non. ego divitias palrum, fructusque requiro, tulit antiquo condita messis avo.. Qnos.

(54) SUR LA VIE. '48. de chaume. Tibulle, trouvé une et. comme. lui, avoit re-. de Théritage de 5es pères:. pcU'tie. bornant tous deux leurs désirs à leur for-. tune. ils. ',. crèce. ,. suivoient la philosophie de. dont. avoient imité l'un et l'autre. ils. le style descriptif. 2.. Plus épicurien encore dans ses. dans ses principes laissé le. Lu-. ,. mœurs. Horace nous a vraiment. et. de l'homme de. son, située à Tibur dans. le. Sa mai-. lettres.. pays des anciens ^. Sabins, réunissoit les qualités que les. mains cherchoient fraîcheur et une. Parva seges satis. le. est. :. satis est. ,. elle. do-. requiescere tecto. membra levare. loro.. TiB. L.. Regum. Ro-. plus, la salubrité, la. belle végétation;. Si licet, et solito. (i). du. tableau de la vie indépendante. philosophe. et. I. ,. El.. /.. anlmis KiRG. Georg. , L. IV.. aeqviabat opes. (2)Attamen inter. se prostrati in. gramlne molli. Propter aquae rivura, sub rainis arboris allae, Non raagnis opibus jucunde corpora liabebant; Praesertim. cum. lempestas riclebat, et anni. Tempora pingebant. viridantes floribus lierbas.. LucRET. , L. r. Hor. Od. i8,L.ii.. (3) Satis beatus unicis Sabinis.. Opéra agro nona Sabino.. Hor. g. Sat. y, L.. 11.. mincit.

(55) DE LA CAMPAGNE. minoit une vallée entendoit. le. l'Anio ou. le. '. 49. couverte de bois, d'où Ton. bruit de la source Albulnea, et. Teveroiie. qui seprécipitoit sur. -. des rochers. Satisfait de ce séjour, qu'il tc-. Mécène. noit des bienfaits de. ami 4. doit plus rien à son. :. ^. ,. il. ne deman-. quelques champs. labourables , un jardin, une source près de fhabitation ,. un. désirs. les. ^. et. ,. petit bois, tels avoient été ses. dieux. avoient accordé. lui. davantage.. au milieu des vergers. C'est là qu'errant. arrosés de mille ruisseaux^. sacré de Tibur,. il. ,. ou dans. le. bois. composoit ses éloges de. la. opacà. (1). Valle IIor. Ep.. Hae latcbrae dulces (a). Hor. Od.. Et praeceps Aulo Largiora. Hoc. erat iu. y, L.. i.. Hor. Od. i8 , L. ii. modus agri non itamagnus,. flagito. A'^olis. :. ïlortiis ubi, et tecto. vicinus jugis aquac fons,. Et paulura Sjlvae super. liis foret.. Aucllus atque. (5). Dî. ((>). i.. Nec potenlem amicum. (3). (4). L.. i6,. .... doiuus Albunese rcsouantis. raelius fecere.. Bene. est. Hor.. Sat.. ac Tiburnl luciis, et. uda. Mobillbus poraaria. rivis.. 6 , L.. ii.. HoR.Od.y, '. 4. L.. t..

(56) SURLAVIÉ. 5o. campagne /. ,. au doux sourire Chloé. ^. ,. à ce prix leur 4,. il. ,. il. auroit voulu mourir la. préserver. Quelquefois accablé par la cha-. ^.. appuyoit sa. mousse. vert de. et ses pré-. ,. dieux avoient consenti de. si les. ,. Là il chantoit Lalagé nu doux langage ou bien '.. pour laquelle. ,. Rome. ses satyres sur. ceptes pour les poètes. 5, et. d'un chêne antique. un rocher cour. tête sur. s'endormoit à l'ombre. ^ et. au bruit d'une source. qui tomboit lentement du milieu des rochers".. (l). CIrca neraus uvidlque Tlburis rivos^ operosapai-vus. Carmlna (2). fingo,. Od.s, L. ir.. I£oji.. Dulce ridenlem Lalagen araabo, Hor. Od. 23, L. Dulce loquentem.. 1.. Pro qua non uietuam mori,. (3). Si parcent animae fata siiperstlti.. Hor. Od. g L. m. membra sub arbuto ,. nunc viiidl nunc ad aquaî lene caput. (4). Stratus,. Hor. Od. (5) .... (6). .. .. i.. .. .Modo sub antlqua. .. L.. i ,. Musco circumlita saxa. .Hor. Ep. w, L. i. ilice.. sub alta vel platano, Pi nu jacentes .. sacrae.. .. (7) ... cavis. Hor. Od.. vel. 2,. L. r.. bac. Hor. Od.. ii ,. L.. 11.. imposîtam ilicem. undè loquaces Lympba? de$iliunt. Hor. Od.. Saxis,. .. i3,. L.. m..

(57) DE LA CAMPAGNE. Le. soir, assis sous le portique. de sa maison. avec quelques amis du voisinage, des repas que. Jeunes-gens. ^. ,. les. dieux auroient enviés. et des roses. couronnes de myrte. ^. ,. de venir nous trouver 4 ses. faites- nous. ,. et. des. Neera. dites à la belle ,. '.. appor-. de nouer de fleurs. beaux cheveux! mais surtout apportez de. mon. vieux vin de Cœcubc. des pontifes. phore,. elle. ^. supérieur à celui. ,. Mes amis, videz. amest née en même temps que moi 7, '\. sous le consulat de Manlius. (. faisoit. il. disoit-il à ses esclaves,. parfums. tez des. 5i. i). O noctes,. (2) I,. pete. cœnaeque Deùm. !.. unguentum, puer,. .. .. ;. buvons sans. IIor. Sut.. .. .. .. .. L.. 6,. ii.. et coronas.. HoR. Od. (3). cette. lA. L.. ,. III.. apricos necle flores,. Necle meo Lamiœ coron am. HoR. OJ. 26, L.. I.. .... viridi nitidura caput impedire myrto.. HoR. Od. 4, L.i. (4). Die. et argutae. properet Neaera?,. Mjrrheura nodo cohibente crinem.. HoR. Od.. Hor. Od. 3y , L.. Cellis avilis (6). (7). i4, L. III.. Caicubum. (5). Ponlificiim poliore cœnis. .. .. .. .. Hor. Od.. i4. ,. L.. i.. 11.. nata mecurn, consule Manlio.. Hor. Od.. 2/,. L.. iij..

(58) SURLAVIE. 5à crainle. ,. le. viu adoucit. les. et rétablit l'espérance. tus; et. tôt. dans. les. cœurs. ^. *. abat-. pourquoi songerions - nous aux peines. delà vie! déjà les. chagrins des sages. la. nuit. du. trépas s'avance ^,. ombres des mânes errent autour de nous ou tard il faudra se rendre au palais de. Pluton. ,. et. de tous. avons plantés. ,. le. les. beaux arbres que nous. cyprès seul. suivra son. 4. maître.. Ro-. Telle étoit à peu près l'existence des. mains. les. plus célèbres. de ce. doctrine d'Epicure çtoit devenue. d'être. même. paroissoit. général; elle. immorale depuis. temps. le. La. sentiment. avoir. cessé. qu'elle n'étoit plus. impolitique. Les particuliers avoient moins. besoin des anciennes vertus , lorsque l'Etat ne tu sapientium. (i). Curas et arcanum jocoso Consilium retegis Lyaeo. Hor. Od. (2). Tu spem Jam. ,. L,. m.. reducis mentibus anxiis.. Hor» Od. (3). 2/. te. Et doinus. 2/,. L.. m.. premet nox, fabulaeque Mânes, Hor. Od. 4, L. exilis Plutonia. . .. i.. 4) Te, praeter invisas cupressos,. Ulla brerena. dominum. sequetur.. Hor. Od. tU,L.. 11.. ^.

(59) DE LA CAMPAGNE. réclamoit plus les anciens services;. dévoient qu'à eux-mêmes; eût été une honte. jadis. sorte. un. état. reconnu que. ils. ne se. et l'oisiveté^. étoit. ,. 53. en quelque. l'on n'avoit. pas be-. soin d'acheter par l'âge, par les fatigues les. malheurs.. La douceur de. adoptée, fait. Cicéron. l'amour de. si. la. ou. cette existence. se faisoit depuis long- temps sentir les plus fortes, et. qui. lui. aux âmes. -môme. l'auroit. vertu ne lui avoit. comme l'a-. suivre le système de Platon,. mour de la. patrie l'entraînoit dans les aifaires. publiques.. Combien de. fois. ne. le vit. -on pas. regretter sa gloire et calculer ses obligations. pour tâcher de s'y soustraire, lorsqu'il sentoit l'inutilité de ses démarches. Il examinoit alors jusqu'à quel point. suivre. '. ses. penchans. ;. s'il. on est. étoit. maître de. permis dans. les. temps de troubles à un bon citoyen de rester à l'écart; trie ^. si,. après avoir tout. on ne peut pas. soi-même. et. pour. faire. fait. pour. sa pa-. quelque chose pour. sa famille, et. laisser. le. soin des affaires à ceux qui tiennent le gouvernail. Elevé dès l'enfance. beautés de la nature,. il. au milieu des. avoit appris à enk. (i). CicEn. ad Au. L. ix , Ep. 4..

(60) SUR LA VIE. 64. La maison de. sentir tout le prix. étoit située près. ses pères. d'Arpinum, dans un des. lieux les plus agréables que l'on puisse voir; le. Fibrene, qui baignoit ses murs, se divisoit. en deux bras pour former une. île. remplie. d'arbres et de plantes, et venoit se jeter par. une chute très-haute dans. La. le Liris.. clarté. rapidité de feau qui descen-. la fraîcheur. ,. doit avec un. doux murmure entre les rochers,. la. la. verdure des bords, l'ombre des peuphers,. la. cascade naturelle du Fibrene, que Gicéron. s'est. plu à nous décrire lui-même. de ce séjour un lieu enchanteur ; célèbre en Italie sous le C'est de là. ', il. faisoîent. est. encore. nom d'isola di sora. homme partit pour. que ce grand. se livrer à l'étude et. pour sauver. Rome. ,. aux. affaires. publiques,. être appelé le père. de. la. patrie, et se distinguer également dans félo-. quence. et les belles-lettres,. fexil vint. 011. carrière. la. De. interrompre cette. Rome. retour à. possession de. biens. ses. acheter de nouvelles. CiCER.. De. ;. Legih. L.. moment brillante. et rentré ,. il. dans. s'appliqua. campagne et à en tout le temps qu'il. à rétablir ses maisons de. (i). jusqu'au. ii..

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