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UNE NOUVELLE EUGRÉGARINE PARASITE DE SAPPHIRINIDAE (Copepoda, Podoplea)

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Academic year: 2021

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UNE NOUVELLE EUGRÉGARINE PARASITE DE

SAPPHIRINIDAE (Copepoda, Podoplea)

Marie-Odile Soyer

To cite this version:

Marie-Odile Soyer. UNE NOUVELLE EUGRÉGARINE PARASITE DE SAPPHIRINIDAE (Cope-poda, Podoplea). Vie et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1965, pp.243-250. �hal-02940166�

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UNE NOUVELLE EUGRÉGARINE PARASITE DE SAPPHIRINIDAE (Copepoda, Podoplea)

par Marie-Odile SOYER

SOMMAIRE

Description et cycle végétatif d'une Eugrégarine parasite de Sapphi-rines, trouvées dans le plancton de Banyuls-sur-Mer.

Lors de prises régulières de plancton dans la région de Banyuls, en vue d'une étude sur les parasites de Copépodes pélagiques et en particulier sur les Péridiniens, nous avons eu l'occasion de recueillir un certain nombre de Sapphirines (Copepoda, Podoplea), parasitées par une Grégarine inédite de grande taille, morphologiquement proche de la famille des Porosporidae.

LIEU DE RÉCOLTE. HÔTES

Les prises de plancton contenant les exemplaires parasités ont été effectuées comme suit :

— Le 23/10/64 dans la Baie de Paulilles à une profondeur de 23 mètres sur 30 mètres de fond.

— Le 29/10/64 et le 2/11/64 à un demi-mille au large du Cap Béar, à une profondeur de 50 mètres sur 60 mètres de fond.

Quatre Sapphirines parasitées appartenant à 3 espèces diffé-rentes ont été récoltées (1) :

— 1 Sapphirina maculosa Giesbrecht, 1892, le 23/10/64 — 1 Sapphirina maculosa Giesbrecht, 1892, le 29/10/64 — 1 Sapphirina scarlata Giesbrecht, 1891, le 29/10/64 — 1 Sapphirina nigromaculata Claus, 1863, le 2/11/64. (1) Je tiens à remercier Monsieur J. THÉODORIDÈS, Maître de Recherche au C.N.R.S. qui a bien voulu relire mon manuscrit et Monsieur J. SOYER, Maître-Assistant, pour la détermination des Copépodes.

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TECHNIQUES

Certains animaux ont été photographiés et dessinés in vivo, les autres fixés au Bouin alcoolique et colorés à l'hémalun de Mayer.

LOCALISATION

Les parasites, situés dans la partie antérieure du tube digestif suivent passivement les mouvement rapides du bol alimentaire de la Sapphirine. L'indice de parasitisme était très variable puisque l'un des Copépodes contenait deux Grégarines seulement et un autre plus de 60 individus à tous les stades du dévelopement.

DESCRIPTION ET CYCLE VÉGÉTATIF

L'hôte de cette Grégarine étant planctonique, seule la phase végétative du cycle a pu être étudiée. L'hôte intermédiaire s'il existe, est sans doute un Mollusque, pélagique également.

Lorsque le Copépode a ingéré le sporozoïte, celui-ci se fixe à une cellule intestinale et commence à s'accroître. Un jeune tropho-zoïte a été observé : il mesure environ 16 [j. de long sur 8 [/. de large;

FIG. 1. — A, Jeune céphalin. B, C, D, Jeunes sporadins; disparition de la cloison entre protomérite et deutomérite.

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il est composé d'un protomérite (5 y. de long sur 6,6 y. de large) et d'un deutomérite (11 (/. de long sur 8 JA de large). Son noyau arrondi

(3,2 |t) est fortement granuleux et son cytoplasme très clair (fig. 1). On devine l'épimérite enfoncé dans une cellule intestinale. Il perd ensuite sa forme ramassée et s'allonge considérablement (fig. 1). La cloison entre protomérite et deutomérite ne disparaîtra que beau-coup plus tard.

Les noyaux de ces jeunes stades sont très différents de ceux des sporadins, ils renferment en effet une grande quantité d'inclu-sions réfringentes alors que les adultes n'en possèdent pas. La taille des noyaux variera relativement peu au cours du développement.

TAILLE DE QUELQUES JEUNES CÉPHALINS ET SPORADINS, EN MICRONS

Protomérite Deutomérite Noyau Longueur totale Long. Larg. Long. Larg. Long. Larg.

A. B. C. 8,2 8,3 10,7 6,6 8,5 6,6 22,5 27 25,8 8,8 15 10 3,3 5 3 3,4 5 3,3 30,5 35,3 36,5

Progressivement, la cloison qui sépare le protomérite du deuto-mérite disparaît et l'individu parvenu dans la lumière intestinale continue sa croissance.

Les sporadins généralement de grande taille et de forme très étirée (fig. 2) sont douze à quinze fois plus longs que larges. La différence de taille entre les jeunes sporadins et les plus grands stades varie du simple au quintuple.

La partie antérieure se différencie en une sorte de sphère remplie d'un cytoplasme granuleux de nature sensiblement diffé-rente du reste du corps : elle correspond au protomérite mais il n'existe pas de cloison entre cette partie antérieure et la zone nu-cléée correspondant au deutomérite.

Le noyau situé dans le dernier tiers postérieur du corps a un allongement perpendiculaire au plus grand axe de la Grégarine (fig. 2, D). Il faut signaler que deux des individus rencontrés dans la même Sapphirine étaient binucléés (fig. 2, G).

ASSOCIATIONS

Les associations par 2, 3, 4 ou 5 individus sont d'un type très spécial. Certaines associations de deux individus (fig. 2, B) sont

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TAILLE DES SPORADINS EN MICRONS

Longueur Largeur Noyau

Long. Larg. A. 375 26 12,5 16,6 B. 330 25 12,7 16,6 C. 278 25 11,8 16,6 D. 258,3 20,7 10,1 16,6 E. 205 16,5 8,5 12 F. 186,5 12,5 8,3 9 G. 90 8,3 3 5 H. 74 9 7,8 8

antéro-postérieures comme chez les Porosporidae, le protomérite du satellite s'attachant au deutomérite du primite. D'autres asso-ciations de 2 ou 3 individus (fig. 2, C, D) sont très particulières,

le satellite (ou les satellites) se fixant latéralement sur le primite. L'épicyte et le cytoplasme de la Grégarine qui porte le ou les autres parasites se creusent alors pour pouvoir loger la partie antérieure sphérique (fig. 2, F). Les individus ne s'associent que tardivement,

lorsqu'ils ont atteint une certaine taille, 200 n environ. Ce type

d'association très particulier, n'a pas été observé jusqu'ici dans le genre Porospora. Nous l'avons également remarqué chez une autre Grégarine non cloisonnée, parasite de Copépodes Calanidae, décrite précédemment (GOBILLARD, 1963).

DISCUSSION

A notre connaissance, il a été fait mention à quatre reprises de la présence de Grégarines chez les Copépodes Sapphirinidae. Dès

1863, CLAUS décrit une espèce qui s'apparente au second type

observé ensuite par HAECKEL en 1864. Ce dernier donne également

une description sommaire de deux autres Grégarines de Sapphi-rines. En 1893, MINGAZZINI retrouve ces parasites, en complète la

description sans toutefois en donner les dimensions principales et regroupe les deux premières espèces de HAECKEL SOUS le nom

d'Ophioidina haeckeli.

Par la suite, ROSE (1933) décrit sous le nom de Monocystis

copiliae une Grégarine récoltée dans le plancton de la Baie d'Alger,

parasite de Copilia vitrea Haeckel (Copepoda, Podoplea,

Sapphiri-nidae). D'après les descriptions de HAECKEL et de MINGAZZINI, notre

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quant à l'allongement et l'emplacement du noyau des adultes. Tou-tefois, il est à signaler que le genre Ophioidina est synonyme du genre Lecudina (WATSON KAMM, 1922); la description de nos

indi-vidus ne correspond pas à la diagnose du genre Lecudina et en diffère par plusieurs détails, en particulier les associations.

Quant à l'espèce de ROSE, rapportée à tort par cet auteur au

genre Monocystis (parasites exclusif d'Oligochètes terrestres dont ils infestent les vésicules séminales et le coelome, une seule espèce étant intestinale), elle présente une partie antérieure spatulée et des stades intracellulaires non cloisonnés. Par ailleurs, cet auteur n'a pas signalé d'associations, le seul point commun entre ces deux formes étant la position systématique proche de leurs hôtes.

Par contre, notre espèce présente certains caractères du genre

Porospora : morphologie des .stades végétatifs, présence d'une

cloi-son au céphalin entre protomérite et deutomérite, disparition de cette cloison dans le trophozoïte adulte, associations caudo-fron-tales (relativement rares d'ailleurs dans cette forme et remplacées par des associations latérales).

Toutefois, n'ayant pas observé le kyste et les spores de cette espèce, dont le mode d'associations latérales est par ailleurs très particulier, nous préférons, tout en la considérant comme une

Poro-sporidae probable, réserver sa position générique tant que nous

n'aurons pu en obtenir tout le cycle. Il s'agit en tout cas d'une espèce originale dont nous espérons donner ultérieurement une description complète.

RÉSUMÉ

Une Eugrégarine possédant un mode d'associations d'un genre particulier et parasitant trois espèces de Sapphirines a été trouvée dans différents planctons de Banyuls-sur-Mer. Cette espèce, bien que présentant une série de caractères propres au genre Porospora ne sera nommée qu'ultérieurement, lorsque le cycle complet sera connu.

SUMMARY

A species of Eugregarina, possessing a spécial type of associa-tion which parasitizes three species of Sapphrines, has been found in différent plancton-hawls from Banyuls-sur-Mer. Although showing some features peculiar to the genus Porospora, its naming has been postponed, until the complète cycle is known.

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Es wurde eine neue Eugregarine in verschiedenen Planktons-proben aus Banyuls-sur-Mer gefunden. Die Art zeigt eine eigentum-liche Assoziationsweise und schmarotzt in drei verschiedenen Sapphiridenarten. Sie besitzt Porospora Gharakter, wird aber erst bei Entdeckung des ganzen Zyklus beschrieben.

Laboratoire Arago, Banyuls-sur-Mer, Laboratoire d'Evolution des Etres Organisés,

Faculté des Sciences de Paris.

BIBLIOGRAPHIE

CLAUS, C, 1863. Die Freilebenden Copepoden. Leipzig.

GOBILLARD, M.O., 1963. Sur une Grégarine parasite de Copépodes

pélagi-ques. Vie et Milieu, 14 (1) : 97-105.

GRASSE, P.-P., 1953. Classe des Grégarinomorphes. In Traité de Zoologie,

I (2) : 550-690. Masson, Paris.

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WATSON KAMM, M., 1922. Studies on Grégarines II. Biol. Monogr., 7 :

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Figure

FIG.   1.   —  A,   Jeune  céphalin.  B,   C,   D,  Jeunes  sporadins;  disparition  de  la  cloison  entre  protomérite  et  deutomérite

Références

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