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B14. PACIFIQUE SUD-OUEST

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* FAO, Service des ressources marines, Division des ressources halieutiques.

Figure B14.1 - Le Pacifique Sud-Ouest (Zone 81)

B14. PACIFIQUE SUD-OUEST

Zone statistique 81 de la FAO Ross Shotton *

INTRODUCTION

Cette zone englobe la mer de Tasmanie et la partie de l’océan Pacifique comprise entre les méridiens 150° E et 120° E (Figure B14.1). Sa superficie totale est de 27,7 millions de km2 dont seulement 0,4 million de km2 de plateau continental. Dans la mer de Tasmanie, le courant d’Australie orientale bien défini s’écoule vers le sud le long de la côte orientale de l’Australie mais devient plus faible et plus diffus au sud de Sydney. Une partie de ce système de courant s'infléchit vers l’est après sa rencontre avec la dèrive induite par les vents d'Ouest le long des bordures septentrionales de l’océan austral et de la marge sud de la mer de Tasmanie. Il tourne ensuite vers le nord en longeant les deux côtes de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Sur la côte orientale de la Nouvelle Zélande, il rencontre le courant du Cap- Oriental de direction sud, avec lequel il se confond et se déplace vers le large, formant le tourbillon de Wairarapa, au-dessus de la Crête des Chatham, une partie surélevée du fond marin qui s’étend jusqu’aux îles Chatham, plus à l’est.

La région en général est caractérisée par des eaux profondes avec de nombreux monts sous-marins autour desquels sont exploitées des ressources

mésopélagiques telles que l’hoplostète orange et les oréos. Au sud-est de la Nouvelle-Zélande, se trouve une vaste zone surélevée, le Plateau de Campbell, d’environ 200 mètres de profondeur.

Une autre zone moins profonde, la Crête de Lord Howe, s’étend du centre de la Nouvelle-Zélande vers le nord-ouest jusqu’aux îles de Lord Howe, au milieu de la mer de Tasmanie.

Les types d’habitats exploités dans cette zone sont très variés et servent aussi de support aux types de pêcheries les plus divers, depuis les pêcheries continentales côtières jusqu’à celles des monts sous-marins profonds. En effet la Nouvelle Zélande et, dans une moindre mesure, l’Australie ont été les premières à développer des pêcheries chalutières d’eaux profondes (plus de 600 mètres) rentables et permanentes. Les ressources

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halieutiques comprennent des espèces côtières d’Australie (Nouvelle Galles du Sud, nord de Victoria et île de Tasmanie) et de Nouvelle- Zélande, les ressources pélagiques du Pacifique Sud-Ouest et des espèces mésopélagiques (en particulier l’hoplostète orange (Hoplostethus

atlanticus) ainsi que le hoki (Macruronus novaezelandiae), associées aux reliefs sous-marins de la mer de Tasmanie, au sud et à l’est de la Nouvelle-Zélande et dans les eaux profondes à l’ouest de l’île du Sud.

PROFIL DES CAPTURES ET ÉTAT DES RESSOURCES

Les captures nominales provenant du Pacifique Sud-Ouest ont augmenté entre 1950 et 1992, passant d’un niveau inférieur à 50 000 tonnes à 917 000 tonnes pour ensuite fléchir progressivement à 740 000 tonnes en 2002 (Figure B14.2 et Tableau D14). Depuis 1950, le Pacifique Sud-Ouest a toujours été la zone statistique de la FAO qui a produit les plus faibles captures. Quatre groupes taxonomiques représentent 78,8 pour cent des captures: les gadidés (40,4 pour cent), les poissons démersaux divers (19,2 pour cent), les poissons pélagiques divers (8,2 pour cent) et les encornets, seiches, poulpes (10,6 pour cent) (Figures B14.2, 3 et 4).

Les faits les plus marquants, en ce qui concerne les tendances des captures et les principaux changements survenus dans la zone sont décrits ci-après et accompagnés d’une étude succincte de l’état des principaux stocks de poissons, extraite des publications et d’autres informations existantes. Dans ce contexte, les principaux documents de référence ont été les rapports sur la situation des pêches du Département australien de l’agriculture, des pêches et des forêts (http://www.affa.gov. au) et les rapports sur l’état des stocks du Ministère néo-zélandais des pêches (http://www.fish.govt.nz). Le Tableau D.4 récapitule les informations sur les captures, les tendances et l’état des stocks.

Australie

La pêcherie du sud-est fournit l’essentiel des poissons frais destinés aux marchés de la Nouvelle-Galles du Sud, de Victoria et de Tasmanie. Cette pêcherie exploite plus de cent espèces commerciales mais 17 espèces ou groupes d’espèces représentent l’essentiel (plus de 80 pour cent) des débarquements des chalutiers et sont plafonnées par des totaux autorisés des captures (TAC) dans le cadre du système des contingents individuels transférables (ITQ). Les TAC alloués pour l’escolier royal du stock oriental ont été abaissés respectivement à 250 et 200 tonnes pour les années 1999 et 2000, ce qui ne laissait de place que pour les captures

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accessoires. Les TAC de la sériolelle Seriolella brama et de l’hoplostète orange (zone d’aménagement méridionale) ont aussi été réduits en 1999 et 2000. Les TAC des sillaginidés (Sillago spp.) pour 1999 ont été abaissés alors que ceux de la lingue (Genypterus blacodes) et de la sériolelle Seriolella punctata ont été relevés. Les TAC fixés en 2000 pour Nemadactylus macropteruset l’hoplostète orange (zone d’aménagement occidentale) ont été réduits. Toutes les autres TAC sont restés inchangés par rapport à 1998. Le nombre de chalutiers opérationnels a diminué depuis 1992 mais la capacité totale et la puissance de la flottille ont augmenté et l’effort de pêche annuel (heures de pêche) a pratiquement doublé. Les rejets en mer de quelques espèces, en particulier sur le plateau continental, continuent de poser un sérieux problème mais le poids total des rejets d’espèces contingentées a diminué d’environ 75 pour cent entre 1998 et 2000. Quatre espèces, à savoir Seriolella brama, l’escolier royal du stock oriental, l’hoplostète orange (sauf à proximité du Plateau de Cascade) et le sébaste sont considérées comme surexploitées; quatre autres, à savoir le grenadier bleu, Nemadactylus macropterus;

Neoplatycephalus richardsoni, et les sébastes chèvres nca (Helicolenus spp.) sont probablement pleinement exploitées; et l’état de neuf autres espèces est mal connu (rouffe antarctique (Hyperoglyphe antarctica), sillaginidés (Sillago spp.) du stock oriental, Saint Pierre (Zeus faber), lingue, Zenopsis nebulosus, crevettes Penaeidae, la carangue dentue (Pseudocaranx dentex), Seriolella punctata et l’escolier royal du stock occidental (Rexea solandri) (http://www.affa.

gov.au/ontent/output.cfm?ObjectID=D2C48F86).

Des contingents individuels transférables ont été introduits en janvier 2001 pour le requin-hâ (Galeorhinus galeus) et l’émissole australe (Mustelus spp.) dans la pêcherie de requins du sud. Les contingents s’appliquent aussi aux captures accessoires de ces espèces dans les pêcheries chalutières du sud-est et de la Grande Baie Australienne. En 2001 les TAC ont été fixés à 432 tonnes pour le requin-hâ et à 2 159 tonnes pour l’émissole australe. Les requins-hâ sont considérés comme surexploités et les contingents relatifs à cette espèce sont conformes à une stratégie d’exploitation visant à reconstituer la biomasse adulte. Les prises actuelles d’émissoles australes semblent être compatibles avec une exploitation durable. Le recrutement de l’émissole australe vers la pêcherie du Détroit de

Bass semble être resté stable au cours des deux dernières décennies. Bien que les contingents soient le principal instrument de gestion de la pêcherie, certaines mesures visant à contrôler l’effort de pêche ont été maintenues (http://www.affa.gov.au/content/output.cfm?ObjectI D=D2C48F86-BA1A-11A1-2200060B0A06482).

La Crête du Sud de la Tasmanie est un vaste plateau qui s’élève jusqu’à moins de 1 000 mètres de la surface, au sud de la Tasmanie. La pêche a jusqu’à présent été pratiquée sur des fonds d’une profondeur inférieure à 1 200 mètres, dans une zone qui va d’un bout à l’autre de la zone de pêche australienne (AFZ). Les principales espèces ciblées sont l’hoplostète orange (Hoplostethus atlanticus) et les oréos Pseudocyttus maculatus et Neocyttus rhomboidalis. Ces espèces forment en hiver des rassemblements de ponte, qui les rendent vulnérables à la pêche. Bien que quelques campagnes de chalutage exploratoire aient été effectuées au-dessus de la Crête du sud de la Tasmanie depuis le milieu des années 80, les captures ont généralement été modestes mais en septembre 1997, d’importants rassemblements d’hoplostètes orange ont été repérés et la pêche s’est rapidement intensifiée. Comme l’essentiel de ces poissons étaient capturés en dehors de l’AFZ, la pêcherie a attiré des navires néo-zélandais et en 1997 les deux flottilles ont capturé au total plus de 2 000 tonnes d’hoplostètes orange et environ 1 100 tonnes d’oréos. Craignant que la pêche non réglementée des deux flottilles ne décime la population d’hoplostètes orange de la crête, les responsables des pêches ont décidé à la fin de l’année 1997 d’établir, par mesure de précaution, un TAC pour cette espèce, à l’intérieur d’une zone déclarée

« eaux internationales » englobant la fameuse pêcherie; le TAC a été réparti entre les deux pays, à raison de 80 pour cent pour l’Australie et 20 pour cent pour la Nouvelle Zélande.

En février 1998, la pêche à l’hoplostète orange a connu une expansion spectaculaire et 2 052 tonnes ont été débarquées par les navires australiens avant l’entrée en vigueur de l’Accord Australie-Nouvelle-Zélande ou du TAC. Aux termes du Mémorandum d’accord, le TAC d’hoplostète orange alloué à l’Australie était de 1 669 tonnes et celui de la Nouvelle-Zélande de 431 tonnes. Par la suite les débarquements des flottilles australienne et néo-zélandaise durant la campagne soumise aux TAC de 1998-99, ont respectivement atteint 1 194 tonnes et 404

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tonnes. Il faut ajouter à cela 346 tonnes capturées lors de campagnes de recherche, ce qui porte à près de 4 000 tonnes le volume total capturé en 1998. La gestion de cette pêcherie a été encore compliquée par l’arrivée de flottilles d’autres pays.

La situation de la pêcherie de la Crête du sud de la Tasmanie est mal connue. La taille et l’extension des ressources d’hoplostètes orange et d’oréos n’ont pas été évaluées et l’on ignore si le TAC « de précaution » est compatible avec une exploitation durable. Malgré l’importance de l’effort de pêche et des campagnes exploratoires sur la Crête du sud de la Tasmanie durant la campagne de pêche 2000-01, les débarquements ont été limités à 830 tonnes d’hoplostètes orange et 290 tonnes d’oréos. Cette diminution des captures pourrait être due à l’influence de facteurs écologiques mais elle reflète aussi sans doute une réduction de la taille des stocks. Les activités combinées des navires australiens et néo-zélandais et des quatre chalutiers frigorifiques étrangers pendant l’année 1999 ont eu un impact significatif sur la pêcherie. Pendant la campagne 2001-02, les volumes capturés au dessus de la Crête du sud de la Tasmanie ont été limités à 188 tonnes d’hoplostètes orange et 25 tonnes d’oréos, soit un cinquième des prises de la campagne 2000-01. L’effort de pêche a aussi considérablement diminué (150 coups de filet au lieu de 1 100). Le TAC global a été abaissé de 2 400 tonnes à 1 800 tonnes. Globalement, avec la fermeture des fonds de pêche de la zone orientale, les débarquements d’hoplostètes provenant de cette sous-zone se sont effondrés, de 3 129 tonnes en 1997 à 28,26 et 16 tonnes respectivement pour les trois années successives.

Nouvelle-Zélande

Les captures néo-zélandaises provenant de la zone statistique 81 de la FAO ont considérablement augmenté, passant de 58 400 tonnes en 1970 à un pic de 637 880 tonnes en 1998 puis fléchissant légèrement à 556 844 tonnes en 2002. Ces captures sont constituées de 129 espèces dont les débarquements sont enregistrés dans des statistiques distinctes. Le principal fait nouveau concernant les pêches commerciales de la Nouvelle Zélande a été l’expansion continue des débarquements de hoki (Macruronus novaezelandiae). En 2002, cette espèce a représenté 34,6 pour cent des débarquements, se plaçant au premier rang devant l’encornet de minami Nototodarus sloani

(8,9 pour cent) et le merlan bleu austral (Micromesistius australis) (7,6 pour cent). Les autres espèces importantes sont les oréos (Pseudocyttus maculatus, Allocyttus niger et Neocyttus rhomboidalis), les carangidés Trachurus spp., l’escolier Thyrsites atun et la lingue Genypterus blacodes. Sur les marchés intérieurs, les espèces les plus demandées sont la dorade Pagrus auratus et le tarakihi Nemadactylus macropterus, avec des captures qui se sont respectivement élevées à 6 571 tonnes et à 6 149 tonnes en 2002.

Hoki

Le hoki (Macruronus novaezelandiae) est largement distribué dans les eaux néo- zélandaises, de 34° à 54° de latitude Sud, à des profondeurs comprises entre 10 mètres et plus de 900 mètres, les concentrations les plus grandes se rencontrant entre 200 et 600 mètres de fond (http://www.fish.govt.nz/sustainability/research/

stock/status4.htm#hok). Les gros poissons adultes se rencontrent généralement en dessous de 400 mètres alors que les juvéniles sont plus abondants dans les eaux moins profondes. Le hoki migre vers les aires de frai du Détroit de Cook, la côte occidentale de l’île du Sud et Puysegur en hiver. Pendant tout le reste de l’année, les adultes sont dispersés autour de la bordure du Plateau des îles Stewart et Snares, sur de vastes étendues du Plateau du sud, de la Crête des Chatham et de l’île du Nord. Des juvéniles (2-4 ans) sont présents sur la Crête des Chatham toute l’année. Le hoki pond de la fin juin à la mi- septembre et a une fécondité modérément élevée.

Tous les adultes hoki ne pondent pas tous les ans et des prospections hivernales ont trouvé de gros hokis avec des gonades non développées à des périodes où les poissons pondent dans d’autres zones.

La principale aire de frai est centrée sur le Canyon de Hokitika. Les œufs et les larves planctoniques sont dispersés au nord et au sud, de sorte que l’on trouve des poissons d’âge 0+ et d’un an dans la plupart des zones côtières de l’île du Sud. Toutefois, la principale zone d’alevinage pour les hokis juvéniles âgés de 2 à 4 ans se trouve le long de la Crête des Chatham, à des profondeurs comprises entre 200 et 600 mètres.

Les poissons plus vieux se dispersent vers les eaux plus profondes et sont largement distribués sur le Plateau du sud et sur la Crête des Chatham.

La croissance est relativement rapide; dès l’âge

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d’un an, les juvéniles atteignent une longueur totale de 27 à 30 centimètres.

La pêche au hoki a été développée par les flottilles du Japon et de l’Union soviétique au début des années 70. Les captures ont culminé à 100 000 tonnes en 1977 mais sont tombées à moins de 20 000 tonnes en 1978 avec la proclamation de la ZEE et l’introduction des contingents. À partir de 1979, les prises sont remontées à environ 50 000 tonnes, jusqu’à un relèvement du total admissible des captures commerciales (TACC), de 1986 à 1990, qui a permis à la pêcherie de se développer et aux captures d’atteindre un pic d’environ 255 000 tonnes durant la campagne de pêche de 1987-88.

Les captures annuelles ont oscillé entre 175 000 tonnes et 215 000 tonnes de 1988-89 à 1995-96, pour remonter à 246 000 tonnes en 1996-97.

Ensuite, en 1997-98, les captures totales ont atteint le record absolu de 269 000 tonnes mais elles sont retombées à 192 482 tonnes en 2002.

Les lieux de pêche ont été déplacés depuis 1987- 88, où plus de 90 pour cent des poissons capturés provenaient de la pêcherie de la zone de ponte de la côte occidentale de l’île du Sud. Les captures de cette pêcherie ont décliné de 1988-89 à 1996- 97, au profit de celles des pêcheries du Détroit de Cook et de la Crête des Chatham.

Depuis toujours, la pêche au hoki se pratique principalement en hiver sur la côte occidentale de l’île du Sud, où ces poissons pondent. Les rassemblements se concentrent entre 300 et 700 mètres de fond, autour du Canyon de Hokitika.

Depuis 1988, une autre pêcherie s’est développée dans le Détroit de Cook qui est aussi une aire de ponte. En dehors de la saison du frai, les hokis se dispersent vers leurs aires d’alimentation et d’importantes pêcheries se sont développées sur la Crête des Chatham et dans les eaux subantarctiques à des profondeurs comprises entre 400 et 800 mètres. Alors que les captures de la campagne de 1997-98 ont atteint le niveau sans précédent de 269 000 tonnes, au cours des dernières campagnes, le total admissible des captures commerciales (TACC), fixé à 250 000 tonnes, n’a pas été atteint.

Une étude des liens potentiels entre le recrutement des hokis et les variations climatiques a mis en relief une forte corrélation négative entre l’abondance des classes d’âge du stock occidental et l’indice d’oscillation australe (SOI) en automne. L’abondance des classes d’âge dans le stock oriental et les conditions

météorologiques du sud-ouest étaient très corrélées. Les résultats confirment que les températures plus froides et un indice SOI négatif (« El Niño ») favorisent le recrutement des hokis.

La dernière évaluation (Annala et al., 2002a) a conclu que l’état des deux stocks de hokis était incertain. Les résultats obtenus étaient fortement influencés par les hypothèses utilisées dans les modèles et l’on a estimé qu’il fallait explorer un plus large éventail d’hypothèses. On estime que la biomasse féconde actuelle est comprise entre 30 et 48 pour cent de la biomasse vierge B0 pour le stock oriental et entre 36 et 56 pour cent de B0 pour le stock occidental. La Production constante maximale (PCM) estimée (définie comme « la prise constante maximale que l’on estime soutenable, avec un niveau de risque acceptable, à tous les niveaux futurs probables de biomasse ») pour les deux stocks se situe entre 186 000 tonnes et 238 000 tonnes et les estimations actuelles de la production annuelle de la campagne 2002/03 oscillent entre 177 000 tonnes et 384 000 tonnes. Selon le groupe chargé de l’évaluation, le stock oriental n’est probablement pas à un bas niveau.

Il faut souligner que la pêcherie de hokis est une des rares grosses pêcheries à avoir été certifiée par le Marine Stewardship Council (MSC) (en mars 2001).

Merlan bleu austral

Le merlan bleu austral (Micromesistius australis) est une espèce vivant en bancs essentiellement localisée aux eaux subantarctiques, où elle est distribuée sur tout le Plateau de Campbell et la Plateforme des Bounty pendant une grande partie de l’année (http://www.fish.govt.nz/sustainability /research/ stock/status6.htm#sou). À la fin de l’hiver, les poissons pondent près des îles Campbell, sur la Crête de Pukaki, sur la Plateforme des Bounty et près des îles Auckland, à des profondeurs comprises entre 250 et 600 mètres.

Une pêcherie soviétique exploitait cette espèce dans les années 70 et au début des années 80 et les captures ont culminé à près de 50 000 tonnes en 1973 puis à 30 000 tonnes en 1979. Les navires-usines japonais de surimi sont arrivés dans la pêcherie en 1986 et les captures ont progressivement augmenté jusqu’à un pic de 76 000 tonnes en 1991-92. Une limite de capture de 32 000 tonnes a été introduite pour la campagne de pêche de 1992-93 et subdivisée par

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zones. Les débarquements moyens ont été évalués à 58 200 tonnes au cours des cinq dernières années; la majorité des captures sont pêchées par des navires-usines de surimi affrétés par les Japonais et par des navires russes.

Depuis leur introduction, les plafonds des captures n’ont pratiquement jamais été atteints, sur aucun fond de pêche. Cela semble dû à la faible valeur économique de ce poisson et au fait que les opérateurs de cette pêcherie ont eu du mal à intervenir au bon moment, plutôt qu’à la faible abondance des stocks. Sur la Plateforme des Bounty, l’ampleur de l’effort de pêche déployé dans une saison quelconque dépend dans une large mesure de la période de pêche au hoki sur la côte occidentale. Si la saison de pêche est retardée, les navires restent plus longtemps sur les fonds de pêche au hoki et perdent le meilleur moment de la saison de pêche sur la Plate-forme des Bounty. Sur la Crête de Pukaki, les opérateurs tendent à avoir des contingents réduits et ont du mal à localiser les grands rassemblements de poissons. Sur la Crête des îles Campbell, les captures ont augmenté par rapport aux trois campagnes précédentes sans toutefois encore atteindre les plafonds fixés. Depuis quatre ans, la saison de pêche a été prolongée jusqu’à la fin octobre et les captures déclarées par campagne de pêche ne correspondent pas à celles indiquées pour la saison de pêche.

Les poissons atteignent une longueur à la fourche (FL) d’environ 20 centimètres à l’âge d’un an et de 30 centimètres à l’âge de deux ans. Un poisson peut vivre jusqu’à 25 ans. La majorité des femelles atteignent la maturité sexuelle à 3 ou 4 ans, à une longueur de 35 à 42 centimètres. Des études sur la détermination de l’âge ont montré que ces poissons, qui tendent à se rassembler pour pondre tous en même temps, avaient un recrutement très variable. Quatre zones de ponte ont été identifiées sur la Plateforme des Bounty, la Crête de Pukaki, le plateau des îles Auckland et la Crête des îles Campbell. Il semble que la ponte ait lieu de nuit, à une profondeur comprise entre 400 et 500 m, sur la Crête des îles Campbell mais dans des eaux moins profondes ailleurs. On suppose qu’il existe quatre stocks de merlan bleu austral: le stock de la Plateforme des Bounty, le stock de la Crête de Pukaki, le stock des îles Auckland et le stock des îles Campbell.

Les estimations de la biomasse et du rendement des stocks de la plateforme des Bounty et de la Crête de Pukaki ont été mises à jour sur la base

d’une analyse des captures par âge et des données des prospections acoustiques. En revanche aucune nouvelle évaluation n’a été faite pour le stock de la Crête des îles Campbell et celui du plateau des îles Auckland n’a jamais été évalué.

Dans le cas du stock de la Plateforme des Bounty, d’après une série d’hypothèses retenues pour la modélisation, la production annuelle actuelle est estimée à 2 000 tonnes et évoluerait dans une fourchette de 700 à 4 300 tonnes. Selon Annala et al. (2002b), la biomasse du stock a diminué depuis 1993, en raison d’un faible recrutement. Les captures récentes n’ont pas atteint le total admissible des captures commerciales (TACC), fixé à 8 000 tonnes, mais l’estimation élevée a été acceptée comme étant la plus probable par le groupe chargé de l’évaluation. La reconstitution du stock est subordonnée à un bon recrutement futur.

Oréos

La Nouvelle-Zélande exploite commercialement divers types d’oréos (Allocyttus niger, Neocyttus rhomboidalis et quelques Pseudocyttus maculatus) (http://www.fish.govt.nz/sustainabili ty/research/stock/status4.htm#ore). La Crête des Chatham est la principale zone de pêche mais il en existe d’autres dans les eaux de Southland, sur la côte orientale de l’île du Sud, dans la zone de la Crête Puysegur-Snares-Macquarie, au sud de l’île du Sud et dans la zone des Bounty/Pukaki.

Neocyttus rhomboidalis se rencontre entre 650 et 1 500 mètres de fond, alors que Allocyttus niger est présent entre 600 et 1 300 mètres. Les oréos sont des espèces australes abondantes sur le sud de la Crête des Chatham, le long de la côte orientale de l’île du Sud, sur le talus méridional et oriental de la Crête de Pukaki, la Plateforme des Bounty, le talus des îles Snares, le Banc de Puysegur et l’extrémité septentrionale de la Crête de Macquarie. On les rencontre à proximité du talus du Plateau de Campbell.

Les captures totales d’oréos étaient de 18 000 tonnes en 2002, contre 21 614 tonnes en 1900-01.

Les captures de la pêcherie de Puysegur ont accusé un net recul en 1994-95, sont restées faibles en 1995-96 et en 1996-97 mais se sont sensiblement reprises en 2000-01 où elles ont atteint 48 562 tonnes.

Le recours accru au Code générique OEO (regroupant plusieurs espèces d’oréos), pour désigner l’espèce cible dans les données d’effort de pêche est un source d’ambiguïté lors de la

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standardisation des données de Captures par unité d’effort (CPUE). Les rejets d’espèces non désirées, de petite taille ou les pertes accidentelles de poissons (cul de chalut perdu, déchiré, etc.) étaient le lot des pêcheries d’oréos dans les premières années. Cette source de mortalité probablement importante au début de la pêcherie est maintenant considérée comme faible.

Le sud de la Crête des Chatham est une aire de frai appréciée des oréos Neocyttus rhomboidalis qui y forment de petits rassemblements de ponte.

La longueur totale moyenne des femelles à la maturité, estimée dans le cadre de campagnes de chalutage effectuées sur la Crête des Chatham (1986–87, 1990, 1991–93) sur la base d’une observation visuelle des gonades, est de 40 centimètres pour Neocyttus rhomboidalis et de 34 centimètres pour Allocyttus niger. Ces espèces semblent être pélagiques au stade juvénile. On sait peu de chose sur cette phase pélagique mais elle peut durer de 5 à 6 ans chez l’oréo Neocyttus rhomboidalis jusqu’à ce qu’il atteigne une longueur totale de 16 à 19 centimètres et de 4 à 5 ans chez l’oréo Allocyttus niger jusqu’à une longueur totale de 21 à 26 centimètres. D’après une étude sur la détermination de l’âge, les oréos sont des espèces à croissance lente ayant une espérance de vie maximale de 86 ans pour Neocyttus rhomboidalis (51,3 centimètres) et de 153 ans pour Allocyttus niger (45,5 centimètres).

Les trois espèces d’oréos (Allocyttus niger, Neocyttus rhomboidalis et Pseudocyttus maculatus) sont considérées comme un stock unique alors que chaque espèce pourrait être gérée séparément, étant donné qu’elles différent, par la profondeur à laquelle elles vivent, leur distribution géographique, la taille de leurs stocks, leurs taux de croissance et leur productivité.

GESTION DES PÊCHES

Australie

La gestion des pêcheries de l’Australie est un système complexe relevant à la fois de la juridiction du Commonwealth et des États, ces derniers gérant les pêcheries dans un rayon de trois milles marins à partir de la côte, alors que le Commonwealth est responsable des pêcheries à partir de là jusqu’à la limite des 200 milles marins. Dans le cadre de l’Accord OCS (Offshore Constitutional Settlement), il a été décidé de placer de nombreuses pêcheries sous

une juridiction unique, celle du Commonwealth, ou celle des États ou Territoires. Les pêcheries du Commonwealth sont gérées par l’Office australien de gestion des pêches (AFMA) en vertu de la loi de 1991 sur la gestion des pêches et de la loi de 1991 sur l’administration des pêcheries (Caton, McLoughlin et Staples, 1997), (http://www.afma.gov.au/plans/afmapercent20an nual percent20operational percent20plan percent 202001-2002/default.php).

Le Plan d’opérations annuel a été préparé conformément aux prescriptions de la Section 77 de la Loi de 1991 sur l’administration des pêcheries et à des lois et des directives spécifiques du Gouvernement, dont les dispositions contenues dans Commonwealth Authorities and Companies Orders for the Report of Operations, auxquelles est assujetti l’AFMA en vertu de la loi Commonwealth Authorities and Companies Act 1997. Ce Plan décrit la manière dont l’AFMA se propose d’atteindre ses objectifs pour la campagne 2001-02 ainsi que les mesures qu’il compte prendre pour avancer vers les objectifs à plus long terme décrits dans le Plan global de l’AFMA pour 2000-05. Le Plan contient aussi des informations sur les prestations, ainsi que des indications détaillées sur le budget, les politiques de mobilisation des ressources et le programme d’amélioration des prestations internes de l’AFMA et préconise des mesures pour mettre en œuvre le Plan stratégique de mise en valeur des ressources humaines de l’AFMA. L’un comme l’autre, le Plan global et le Plan d’opérations se fondent sur les objectifs législatifs énoncés dans la Loi sur l’administration et la Loi de 1991 sur l’administration des pêches et fournissent les informations nécessaires pour mesurer les prestations de l’AFMA et en rendre compte dans le Rapport annuel. La priorité de l’AFMA pour 2001-02 reste d’élaborer, de mettre en œuvre et d’affiner les arrangements, les systèmes, les politiques et les processus de gestion propres à garantir la durabilité, l’efficience et le coût- efficacité des pêcheries du Commonwealth d’Australie.

Les pêches australiennes relèvent d’une politique intégrée des océans (http://www .oceans.gov.au/

read_the_policy_v1.jsp) qui met en place un cadre de planification et de gestion intégrée et basée sur l’écosystème applicable à toutes les juridictions marines de l’Australie. Ce cadre contient une vision, une série d’objectifs et de principes, ainsi que des orientations pour une

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Politique australienne des océans. En s’appuyant sur les mécanismes sectoriels et juridictionnels efficaces existants, il se propose de promouvoir le développement écologiquement durable des ressources des océans ainsi que des industries marines compétitives sur le plan international, tout en garantissant la protection de la diversité biologique marine.

L’élaboration de Plans marins régionaux, basés sur les grands écosystèmes marins, que toutes les institutions du Commonwealth seront tenues d’appliquer, sera au cœur de la Politique des océans. Le premier Plan marin régional concernera la région sud-orientale de la Zone économique exclusive (ZEE) australienne, c’est- à-dire en gros les eaux baignant l’État de Victoria, la Tasmanie, le sud de la Nouvelle Galles du Sud et l’est de l’Australie méridionale.

Une nouvelle initiative fondamentale pour la recherche marine en Australie a récemment été annoncée

(http://www.csiro.au/index.asp?type=blank&id=

Flagship_Oceans). Notant que la juridiction marine de l’Australie deviendra probablement la plus vaste du monde, conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (70 pour cent du territoire Australien), ce Programme Amiral (Flagship program) se propose de réunir des scientifiques et des industriels pour répondre aux grands défis qui se posent dans ce secteur vital.

Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, la gestion des pêches relève d’un Cadre stratégique qui vise à garantir la durabilité des pêcheries dans un écosystème aquatique sain (http://www.fish.govt.nz/sustain ability/research/planning/strategic_plan2.htm).

La Loi sur les pêches de 1996 reformule et renforce les politiques visant à garantir la durabilité à l’intérieur des zones de pêche de la Nouvelle Zélande, établit des normes environnementales plus explicites et permet aux usagers des pêcheries d’assumer une responsabilité croissante dans leur gestion.

Depuis la Loi sur les pêches de 1996, « garantir la durabilité » signifie: a) conserver le potentiel des ressources halieutiques de manière à répondre aux besoins raisonnablement prévisibles des générations futures et b) prévenir, corriger ou atténuer tout impact négatif des pêches sur l’environnement aquatique. La Loi sur les pêches de 1996 stipule aussi que lors de l’utilisation des

ressources halieutiques, a) les espèces associées ou dépendantes doivent être maintenues à un niveau suffisant pour garantir leur viabilité à long terme; b) la diversité biologique de l’environnement aquatique doit être préservée et c) les habitats présentant une importance particulière pour la gestion des pêcheries doivent être protégés.

La loi sur les pêches de 1996 et la Stratégie environnementale du Gouvernement à l’horizon 2010 sont les deux piliers sur lesquels repose la stratégie à long terme du Ministère des pêches, énoncée dans le document « Changing Course - Towards Fisheries 2010 ». Ce document définit le cadre selon lequel devra évoluer la stratégie future des pêches. Il identifie plusieurs conditions ou éléments indispensables: a) l’équité intergénérationnelle; b) la biodiversité; c) les conditions environnementales minimales; d) le principe de précaution; e) la recherche, la science et la technologie; f) la protection de la compétitivité internationale; g) les droits de propriétés durables; h) les instruments de politique peu coûteux; j) la prise en compte du coût des infrastructures; k) l’internalisation des coûts environnementaux externes; l) la définition de limites pour l’utilisation des ressources et l’adoption d’autres méthodes d’exploitation et m) la prise en compte des coûts et avantages sociaux.

En 1986, la Nouvelle-Zélande a introduit un système de gestion intégré basé sur des contingents pour gérer et conserver les principales pêcheries commerciales à l’intérieur de la zone économique exclusive (ZEE) des 200 milles marins de la Nouvelle-Zélande. Les principaux objectifs de ce système de gestion sont de garantir la durabilité à long terme des captures, l’efficience de l’exploitation des pêcheries et un profit maximal pour la Nouvelle Zélande

Dans le cadre du système de gestion par contingents, des contingents individuels transférables (CIT) ont été alloués pour 42 espèces ou groupes d’espèces, couvrant 257 stocks de poissons distincts. Ces CIT confèrent à leur titulaire un droit de propriété permanent sur une portion de la récolte annuelle d’un stock de poisson et lui donnent la faculté de l’utiliser lui- même ou de le céder à des tiers. Le système de gestion basé sur des contingents a remplacé avec succès les méthodes traditionnelles d’aménagement des pêcheries, qui reposaient sur des contrôles en amont (effort) et a aidé à

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rationaliser les investissements dans des navires et des installations terrestres, en incitant les titulaires des contingents à minimiser les coûts et à maximiser leurs profits. L’industrie de production d’aliments d’origine marine de la Nouvelle-Zélande paye la totalité des services de gestion et de recherche fournis par le Gouvernement, sans recevoir aucune subvention.

Des totaux autorisés de captures (TAC) sont fixés pour chaque stock de poissons afin de maintenir la taille de la population à un niveau supérieur ou égal à celui correspondant à une production maximale équilibrée (BPME). Pour établir un TAC par rapport à un objectif de production maximale équilibrée (PME), on estime la biomasse actuelle et la productivité des stocks pour déterminer la Production constante maximale (PCM) ou la Production moyenne maximale (PMM). La production constante maximale se fonde sur l’hypothèse que le volume des captures prélevé dans une pêcherie reste le même d’une année sur l’autre et est défini comme « la prise constante maximale que l’on estime soutenable, avec un niveau de risque acceptable, à tous les niveaux futurs probables de biomasse ». En revanche, une stratégie basée sur la Production moyenne maximale repose sur l’estimation de la production annuelle autorisée (PAA) car elle tient compte du fait que la taille des populations varie d’une année sur l’autre, indépendamment de la mortalité par pêche. La production annuelle autorisée s’obtient en appliquant un taux de mortalité par pêche de référence à une valeur de la biomasse exploitable de l’année suivante. Au fil du temps, une stratégie basée sur le Rendement actuel moyen permet d’estimer la Production moyenne maximale (PMM) avec laquelle on interprètera la PME.

Les évaluations des stocks de chacune des principales pêcheries sont revues chaque année.

Le Ministère des pêches tient des consultations annuelles pour déterminer les besoins en matière de recherche et pour examiner les résultats des évaluations des stocks en vue de donner des avis au Ministre. Le Ministère des pêches fait des appels d’offre pour des projets de recherche visant à évaluer l’état des pêcheries. Les parties prenantes (industrie des produits de la mer, Maoris, groupes d’intérêts s’occupant d’activités récréatives et de conservation, etc.) interviennent activement dans les processus de planification des recherches, d’évaluation des stocks et d’examen de la gestion. Toutefois, en 1997, on ne connaissait pas encore l’état de 64 pour cent des

149 stocks soumis au Système de gestion par contingents. Alors que les premiers TAC de 1986 ont été fixés en dessous des captures historiques pour favoriser une reconstitution des stocks de poissons côtiers, on ignore encore l’étendue de cette reprise, pour beaucoup d’espèces.

En douze ans, le contingentement des captures des principales espèces des pêcheries de Nouvelle-Zélande a renforcé les stocks halieutiques et l’économie des pêcheries du pays, alors que dans le même temps les ressources et la rentabilité économique de pêcheries similaires s’effondraient dans d’autre pays. L’industrie des produits de la mer prend en charge l’intégralité des coûts de la gestion des pêches, de la mise en application des règlements et de la recherche, ce qui représente un investissement annuel de 3 pour cent des recettes brutes. Le Gouvernement investit beaucoup moins dans la recherche halieutique que dans d’autres secteurs primaires.

Le Gouvernement a récemment entrepris un Examen indépendant de la loi sur les pêches de 1996 qui a débouché sur les recommandations suivantes: 1) redéfinir les rôles du Gouvernement et des autres intervenants du secteur des pêches;

2) mettre en place des processus de consultation et de décision transparents et intégrés; 3) simplifier le Système de gestion par contingents et le rendre moins coercitif; et 4) transférer certaines responsabilités de la gestion des pêches aux usagers munis de licences.

Le Gouvernement a accepté les recommandations et commencé à introduire une législation pour modifier en conséquence le régime de gestion des pêches. Les principaux éléments prévus par l’amendement sont: 1) l’intégration de la gestion des pêches, y compris l’approbation des plans de pêche; 2) un nouveau système d’équilibrage des captures reposant principalement sur des sanctions civiles, plutôt que pénales; 3) un nouveau système de récupération des coûts et 4) le transfert des fonctions d’administration des pêcheries commerciales à des organisations privées.

D’autres amendements prévoient: 1) la possibilité de gérer certains stocks pêchés à titre accessoire en fonction d’un objectif inférieur à la Production maximale équilibrée; 2) la possibilité pour les pêcheurs de reporter sur la campagne de pêche suivante jusqu’à 10 pour cent de l’éventuel contingent de capture annuel qui n’aurait pas été atteint; et 3) la possibilité, en cas de décès du titulaire d’un permis, de délivrer un nouveau

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permis de pêche en tant que quota transférable non individuel, malgré le moratoire.

La Loi de 1999, modifiant la Loi sur les pêches de 1996 (N°2), a habilité la Nouvelle-Zélande à contrôler les activités de pêche hauturière de ses ressortissants et des navires battant son pavillon.

L’an dernier, une grande enquête a été menée sur l’allocation des contingents, pour faire la lumière sur leurs modalités d’attribution dans les nouvelles pêcheries de langoustine (Metanephrops challengeri). La finalisation d’une proposition d’allocation de droits de pêche aux pêcheurs indigènes a marqué une étape décisive.

RÉFÉRENCES

Annala, J.H., Sullivan, K.J., O'Brien, C.J., Smith, N.W. McL. et Varian, S.J.A. 2002a.

Report from the Fishery Assessment Plenary, May 2002: stock assessments and yield estimates. Partie 1: Albacore to Ling. Ministry of Fisheries. 640 p.

Annala, J.H., Sullivan, K.J., O'Brien, C.J., Smith, N.W. McL. et Varian, S.J.A. 2002b.

Report from the Fishery Assessment Plenary, May 2002: stock assessments and yield estimates. Partie 2: Orange roughy to Yellow- eyed mullet. Ministry of Fisheries. 640 p.

Caton, A., McLoughlin, K. et Staples, D. (eds.) 1997. Fishery Status Reports 1997. Resource Assessments of Australian Commonwealth Fisheries. DPIE, Bureau of Resource Sciences.

139 p.

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251

2002 d'exploitation

Grenadier bleu Macruronus novaezelandiae Nouv Zélande 0 0 27 98 261 198 283 320 275 275 250 212 M/F

Gadiformes nca Gadiformes Japon, Corée,Rép de 0 0 2 0 6 4 3 5 4 3 6 2 M

Morue rouge Pseudophycis bachus Nouv Zélande 0 1 5 8 11 11 11 16 13 5 5 4 F

Merlan bleu austral Micromesistius australis Nouv Zélande, Japon 0 0 21 18 46 26 35 66 70 44 54 57 F

Merlu austral Merluccius australis Nouv Zélande, Corée,Rép de 0 0 0 1 10 9 11 18 19 16 15 14 F

Autres Morues, merlus, énglefins 0 0 0 0 4 4 8 10 9 7 9 10 F

32-Morues, merlus, énglefins 0 1 55 125 338 252 351 435 390 350 339 299

Mulets nca Mugilidae Australie, Nouv Zélande 2 3 3 5 5 5 5 5 4 4 5 5 ?M

Dorade Pagrus auratus Nouv Zélande, Australie 7 10 16 10 7 6 7 7 8 8 7 7 F

Autres Poissons cotiêrs divers 6 5 7 14 15 14 14 10 15 14 14 15 F

33-Poissons cotiêrs divers 15 18 26 29 27 25 26 22 27 26 26 27

Percomorphes démersaux nca Perciformes Japon 0 0 14 25 6 4 4 4 3 3 2 1 ?

Poissons-sabres, sabres nca Trichiuridae Corée,Rép de 0 0 0 0 0 1 1 1 0 1 0 0 ?

Hoplostète orange Hoplostethus atlanticus Nouv Zélande 0 0 1 49 45 33 24 25 24 18 14 19 F/O

Oréos nca Oreosomatidae Nouv Zélande 0 0 5 28 21 19 22 21 23 23 24 18 F/O

Abadèche rosé Genypterus blacodes Nouv Zélande, Corée,Rép de 0 0 1 3 17 13 24 23 23 24 20 22 ?

Escolier tifiati Rexea solandri Nouv Zélande, Australie 0 0 1 5 4 2 2 2 1 1 1 1 F/O

Sabre argenté Lepidopus caudatus Nouv Zélande 0 0 0 0 2 1 2 3 3 2 3 2 -

Escolier Thyrsites atun Nouv Zélande, Ukraine 1 0 18 21 23 19 26 30 29 28 28 27 M

Sériolelles nca Seriolella spp Ukraine 0 0 1 0 1 1 2 0 0 2 1 0 F

Autres Possons démersaux divers 10 15 15 21 36 34 52 49 51 52 50 52 ?M

34-Possons démersaux divers 11 15 56 152 155 127 159 158 157 154 143 142

Bécunes nca Sphyraena spp Corée,Rép de 0 0 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 ?M

Maquereau tacheté Scomber australasicus Nouv Zélande, Ukraine 0 0 0 3 9 3 9 7 16 12 12 15 ?

Stromatés, ailerons nca Stromateidae Japon 0 0 7 6 3 2 2 2 2 2 2 1 M

Chinchard dos vert Trachurus declivis Ukraine 0 0 0 37 28 15 11 9 16 12 8 6 M

Chinchards noirs nca Trachurus spp Nouv Zélande 0 0 13 19 39 31 36 38 36 23 29 32 M

Maquereaux nca Scombridae Australie 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 ?

Carangue dentue Pseudocaranx dentex Nouv Zélande, Australie 1 3 5 4 4 4 4 4 5 4 4 4 M

Autres Poissons pélagiques divers 0 3 3 3 2 1 1 0 1 0 1 1 M

37-Poissons pélagiques divers 1 6 28 72 86 57 63 60 77 54 57 61

Seiches, sépioles nca Sepiidae, Sepiolidae Australie 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pieuvres, poulpes nca Octopodidae Australie, Nouv Zélande 0 0 0 0 1 0 1 1 1 0 1 0 M

Calmars, encornets nca Loliginidae, Ommastrephidae Corée,Rép de 0 0 20 36 27 19 19 14 12 10 12 17 M

Encornet minami Nototodarus sloani Nouv Zélande, Ukraine 0 0 2 46 55 54 65 56 31 26 45 62 F

57-Ecornets, seiches, poulpes 0 0 22 82 83 73 85 71 44 36 58 79

Total groupes d'espèces sélectionnées 29 40 188 461 695 536 686 750 694 623 625 610

Total autres groupes d'espèces 21 83 107 103 119 127 153 112 89 91 127 130

Total captures marines 50 123 295 564 814 663 839 862 783 714 752 740

Total aquaculture 6 8 11 21 75 88 90 106 106 102 93 106

Total production 56 131 306 585 889 751 929 968 889 816 845 846

* (U) Sous-exploité; (M) Modérément exploité; (F) Pleinement exploité; (O) Surexploité; (D) Épuisé; (R) Reprise.

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