• Aucun résultat trouvé

La langue des signes, c'est « comme ça »

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La langue des signes, c'est « comme ça »"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

TIPA, 34, 2018 – appel à contribution

LA LANGUE DES SIGNES, C’EST COMME ÇA

Langue des signes : état des lieux, description, formalisation, usages

Mélanie Hamm

Éditrice invitée

« La langue des signes, c’est comme ça » fait référence à l’ouvrage « Les sourds, c’est comme ça » d’Yves Delaporte (2002). Dans ce livre, le monde des sourds, la langue des signes française et ses spécificités sont décrits. Une des particularités de la langue des signes française est le geste spécifique signifiant COMME ÇA1, expression fréquente chez les sourds, manifestant une certaine distance, respectueuse et sans jugement, vis-à-vis de ce qui nous entoure. C’est avec ce même regard – proche de la probité scientifique simple et précise – que nous tenterons d’approcher les langues signées.

Même si nous assistons à des avancées en linguistique des langues signées en général et de la langue des signes française en particulier, notamment depuis les travaux de Christian Cuxac (1983), de Harlan Lane (1991) et de Susan D. Fischer (2008), la linguistique des langues des signes reste un domaine encore peu développé. De plus, la langue des signes française est une langue en danger, menacée de disparition (Moseley, 2010 et Unesco, 2011). Mais quelle est cette langue ? Comment la définir ? Quels sont ses « mécanismes » ? Quelle est sa structure ? Comment la « considérer », sous quel angle, à partir de quelles approches ? Cette langue silencieuse met à mal un certain nombre de postulats linguistiques, comme l’universalité du phonème, et pose de nombreuses questions auxquelles il n’y a pas encore de réponses satisfaisantes. En quoi est-elle similaire et différente des langues orales ? N’appartient-elle qu’aux locuteurs sourds ? Doit-elle être étudiée, partagée, conservée, documentée comme toute langue qui appartient au patrimoine immatériel de l’humanité (Unesco, 2003) ? Comment l’enseigner et avec quels moyens ? Que raconte l’histoire à ce sujet ? Quel avenir pour les langues signées ? Que disent les premiers intéressés ? Une somme de questions ouvertes et très contemporaines…

Le numéro 34 de la revue Travaux Interdisciplinaires sur la Parole et le langage se propose de faire le point sur l’état de la recherche et des différents travaux relatifs à cette langue si singulière, en évitant de l’« enfermer » dans une seule discipline. Nous sommes à la recherche d’articles inédits sur les langues des signes et sur la langue des signes française en particulier. Ils proposeront description, formalisation ou encore aperçu des usages des langues signées. Une approche comparatiste entre les différentes langues des signes, des réflexions sur les variantes

1 Voir par exemple l’image 421, page 334, dans Companys, 2007 ou photo ci-dessus.

(2)

TIPA, 34, 2018 – appel à contribution

et les variations, des considérations sociolinguistiques, sémantiques et structurelles, une analyse de l’étymologie des signes pourront également faire l’objet d’articles. En outre, un espace sera réservé pour d’éventuels témoignages de sourds signeurs.

Les articles soumis à la revue TIPA sont lus et évalués par le comité de lecture de la revue. Ils peuvent être rédigés en français ou en anglais et présenter des images, photos et vidéos (voir « consignes aux auteurs » sur https://tipa.revues.org/222). Une longueur entre 10 et 20 pages est souhaitée pour chacun des articles, soit environ 35 000 / 80 000 caractères ou 6 000 / 12 000 mots.

La taille moyenne recommandée pour chacune des contributions est d’environ 15 pages. Les auteurs sont priés de fournir un résumé de l’article dans la langue de l’article (français ou anglais ; entre 120 et 200 mots) ainsi qu’un résumé long d’environ deux pages (dans l’autre langue : français si l’article est en anglais et vice versa), et 5 mots-clés dans les deux langues (français-anglais). Les articles proposés doivent être sous format .doc (Word) et parvenir à la revue TIPA sous forme électronique aux adresses suivantes : tipa@lpl-aix.fr et melanie.hamm@lpl-aix.fr.

Références bibliographiques :

COMPANYS, Monica (2007). Prêt à signer. Guide de conversation en LSF. Angers : Éditions Monica Companys.

CUXAC, Christian (1983). Le langage des sourds. Paris : Payot.

DELAPORTE, Yves (2002). Les sourds, c’est comme ça. Paris : Maison des sciences de l’homme.

FISCHER, Susan D. (2008). Sign Languages East and West. In : Piet Van Sterkenburg, Unity and Diversity of Languages. Philadelphia/Amsterdam : John Benjamins Publishing Company.

LANE, Harlan (1991). Quand l’esprit entend. Histoire des sourds-muets. Traduction de l’américain par Jacqueline Henry. Paris : Odile Jacob.

MOSELEY, Christopher (2010). Atlas des langues en danger dans le monde. Paris : Unesco.

UNESCO (2011). Nouvelles initiatives de l’UNESCO en matière de diversité linguistique : http://fr.unesco.org/news/nouvelles-initiatives-unesco-matiere-diversite-linguistique.

UNESCO (2003). Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : http://www.unesco.org/culture/ich/doc/src/18440-FR.pdf.

Échéancier

Fin mars 2017 : appel à contribution

Septembre 2017 : soumission de l’article (version 1)

Octobre-novembre 2017 : retour du comité ; acceptation, proposition de modifications (de la version 1) ou refus

Fin janvier 2018 : soumission de la version modifiée (version 2) Février 2018 : retour du comité (concernant la version 2)

Mars / juin 2018 : soumission de la version finale Mai / juin 2018 : parution

Références

Documents relatifs

Le découpage de syllabe graphique permet de comprendre le changement d’accent ou l’existence d’accent dans une même famille de mots :re/pè/re (accent grave car syllabe

Puis Jean-Yves enchaîne le signe standard [ROCHER] avec une mimique faciale d'effort et de difficulté et une image labiale /ro ∫ e/, suivi par le transfert d'une

La problématique peut donc être posée selon deux angles, antagonistes : a) le FS dans une communication quotidienne (phénomène naturel) versus b) le FS comme forme de communication

Le parcours Interprétariat Langue des signes française /français forme des interprètes capables de restituer de façon fidèle et neutre le contenu et l’intention

La médiathèque Toussaint et la bibliothèque municipale (BM) de la Roseraie à Angers font partie des bibliothèques qui souhaitent transmettre les langues étrangères, dont la

La spatialisation et la directionnalité qui sont deux traits fondamentaux de la LSF ne sont pas sans correspondance dans certaines langues vocales même si en LSF, ces deux

La volonté de placer la LSF au même rang que les autres est donc bien réelle, le dossier qui lui est consacré le prouve encore, si besoin en était, mais cette volonté ne

En outre, la langue des signes française fait de nombreux emprunts au français écrit (voire à d’autres langues écrites, comme à l’anglais écrit), grâce à son