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Signification thermodynamique des déplacements de spectres

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00209054

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209054

Submitted on 1 Jan 1981

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Signification thermodynamique des déplacements de spectres

G. Mayer

To cite this version:

G. Mayer. Signification thermodynamique des déplacements de spectres. Journal de Physique, 1981,

42 (5), pp.679-691. �10.1051/jphys:01981004205067900�. �jpa-00209054�

(2)

Signification thermodynamique des déplacements de spectres

G. Mayer

Laboratoire d’Optique Quantique, Université Pierre-et-Marie-Curie, Tour 13, 4, place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, France

(Rep le 5 mai 1980, révisé le 24 octobre, accepti le 29 janvier 1981)

Résumé.

2014

Nous étudions par une méthode thermodynamique l’interaction de l’état électronique d’un système

avec ses propriétés mécaniques. Nous élaborons une règle de somme liant les spectres d’absorption et d’émission

à la variation d’énergie libre 03B4F subie par la part mécanique du système lors de la transition électronique. Quand la largeur 0394 de la raie est telle que 01270394 soit petite devant l’énergie thermique kT, cette règle se simplifie : la fréquence

du centre de gravité de la raie dépend linéairement de 03B4F dans les expériences menées à volume constant. Nous

indiquons quelques applications de cette règle en phases gazeuse et solide.

Abstract.

2014

Thermodynamical arguments are used to study the effects of interaction between the electronic state of a system and its mechanical properties. We work out a sum rule connecting absorption and emission spectra with the variation 03B4F of free energy induced in the mechanical part of the system by the electronic transition. When the linewidth 0394 of the line is such that 01270394 is small versus the thermal energy kT, the sum rule takes a simple form :

the frequency of the line centre of gravity is a linear function of 03B4F in experiments made with constant volume. We give a few applications of this sum rule in gaseous phase and in solids.

Classification Physics Abstracts 05.30201342.65

Les transitions 6lectroniques induites par absorp-

tion de lumiere sont en g6n6ral accompagn6es d’une

modification des propri6t6s m6caniques du systeme

constitue par l’absorbeur et son environnement.

11 en est ainsi pour un atome optiquement absorbant

environn6 d’un gaz « neutre », pour un ion fluorescent encastre dans un reseau solide transparent et dans le

cas « intrinsèque» d’un corps pur, gaz, liquide ou

solide.

L’interaction entre 6tat 6lectronique et systeme m6canique est a double sens : d’une part I"6tat d’exci-

tation electronique agit sur les 6tats propres d’6nergie

du systeme m6canique, d’autre part, une variation de temperature ou de densite du syst6me m6canique d6place et d6forme les spectres observes d’absorption

ou d"6mission.

Une facon d’aborder le probl6me de la forme des spectres utilis6e par Born, Oppenheimer, Condon,

Placzek et beaucoup d’autres auteurs consiste à choisir pour d6crire la situation une forme particulière

de fonction d’onde ou figurent a la fois la coordonn6e

6lectronique responsable de l’absorption et les coor-

donn6es m6caniques.

Cette fonction est ins6r6e dans 1’equation de Schroedinger du probleme ; les solutions obtenues

en general par une m6thode de perturbation donnent

les probabilit6s de transition d’un 6tat 6lectronique

a 1’autre selon 1’etat d’6nergie m6canique em ou se trouve initialement le systeme. Les resultats conve-

nablement moyenn6s sur les s. selon les r6gles de la m6canique statistique donnent finalement tout le spectre.

Nous essayons ici une approche diff6rente, pertur- bative elle aussi, mais purement thermodynamique.

Elle nous mènera, a l’aide d"hypoth6ses que nous critiquerons, a un seul renseignement num6rique sur

la fonction spectrale : une r6gle de somme liant le

centre de gravite des raies a la dif’erence des energies

libres du systeme m6canique selon que l’atome actif est dans tel ou tel 6tat 6lectronique. Cette d6marche

commence par la recherche d’une relation thermo-

dynamique impliquant des grandeurs optiques.

1. Thermodynamique de I’indice de refraction. - Consid6rons une identite fondamentale :

F d6signe 1’energie libre, S l’entropie, T la temperature.

X est une grandeur macroscopique extensive. Le

couple X, - OFIOX le plus p6dagogique est certes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01981004205067900

(3)

le couple volume, pression. Dans les derivations

indiquees, toutes les autres grandeurs extensives

6ventuellement influentes sont maintenues constantes.

Appelons Z la fonction de partition du systeme et

posons p

=

(kT)-’ :

Les ei designent tous les 6tats d’energie possibles du système.

La relation (1) est une identite. Chacun de ses

membres est determine uniquement par la d6riv6e en X de log Z :

La d6riv6e en X de log Z a une signification micro- scopique precise :

Nous voulons utiliser les equations précédentes en prenant pour variable X une 6nergie 6lectromagn6- tique U((o) de pulsation w choisie dans un domaine de transparence du systeme ou nous l’installons.

Le volume est tenu constant.

La relation (1) d6montr6e selon la m6canique statistique par le couple d’6quations (3) et (4) peut etre 6tablie par la m6thode de Carnot : on consid6re

un cycle represente dans le plan X, T par un petit rectangle de cotes AX, AT parall6les aux axes. Le travail fourni a 1’ext6rieur dans ce cycle est

Selon les deux principes, ce travail fourni est 6gal à

AQ A T ou AQ est la q uantite de chaleur prise a la

source T + AT et donn6e a la source T :

ce qui établit la relation (1).

Consid6rons le cycle suivant : dans une cavite

a parois r6fl6chissantes, nous installons une onde

électromagnétique stationnaire de pulsation w. La

cavite a une longueur I, elle est pleine d’un milieu transparent d’indice n(T, m).

Ensuite, on chauffe le systeme de T a T + AT",

ce qui augmente la longueur optique L de la cavite

de la quantite

Au cours de cette op6ration, 1’existence d’une derivee

temporelle aL provoque une modification de la fre- at

quence de l’onde apparentee a l’effet Doppler. Le

r6sultat int6gr6 de ce glissement de frequence est le

meme que celui qui intervient dans les arguments classiques de Wien et Boltzmann ou la variation AL est obtenue en modifiant la géométrie des parois

réfléchissantes :

Ceci n’est vrai que si la variation de L est « assez

lente », ou plus preciscment si

ou c est la vitesse de la lumiere dans le vide et A la

longueur d’onde. Ainsi dans cette operation de chauffage

En utilisant le theoreme classique de Boltzmann relatif a la perturbation d’un systeme p6riodique

ou en disant que cette operation a ete faite en laissant

invariant le nombre de photons, on trouve un accrois-

sement d’6nergie lumineuse

Pour boucler le cycle, on extrait 1’energie lumineuse

et on revient a la temperature T.

Ayant dans ce cycle 6chang6 du travail, il faut selon Carnot qu’on ait 6chang6 de 1’entropie avec les deux

sources :

De meme que la pression est la variable intensive associ6e au volume, log n(w) est associee a la variable

U(co). Cette equation doit etre vraie a toute frequence

du domaine de transparence et a toute temperature.

Un autre argument que nous allons esquisser mene

aussi a 1’6quation (13) : le terme a log NIOT transforme

en fluctuations d’indice les fluctuations de temperature

liees a l’agitation thermique. Cela cree un effet de

diffusion de la lumiere avec changement de frequence.

Selon le bilan statistique detaille de A. Einstein et P. Ehrenfest [1], l’équilibre du rayonnement d’une part

et du systeme m6canique d’autre part ne sera maintenu

que s’il existe une absorption et une diffusion stimul6e

correspondantes. C’est le terme OSIOU(o)) qui leur

donne naissance et 1’equation (13) assure les equilibres.

(4)

L’equation (13) constitue une loi thermodynamique

d’action et de reaction entre l’aspect m6canique et l’aspect électromagnétique.

11 y a un siecle, G. Lippmann [2] avait montre la necessite de telles lois a propos de probl6mes impli-

quant un couplage electro-mecanique : la piezo- electricite, l’électrostriction et les effets electrocapil-

laires.

2. Relations impliquant des grandeurs spectrales.

-

2.1 CAS PARTICULIER DU SYSTEME ISOLE.

-

Dans le

cas d’atomes isol6s de toute interaction mecanique,

une contribution a an/aT peut provenir de l’influence de T sur la population Ni des divers 6tats d’6nergie qi

dans lesquels la polarisabilit6 a des valeurs differentes oci.

Consid6rons un milieu assez peu dense pour que n reste proche de l’unit6. V est le volume

Introduisons la valeur de crete E(w) du champ electrique associ6 a 1’6nergie U(w) :

La relation (13) est identiquement satisfaite si les

d6placements de niveaux dus a E’((o) sont

Ces deplacements dus a une lumiere non absorbee

ont fait 1’objet de nombreuses 6tudes [3].

2.2 SYSTTMES AVEC INTERACTIONS MECANIQUES.

-

C’est la contribution des interactions a an/aT qui nous

interesse.

Nous cherchons une signification precise aux termes

de 1’equation (13). Si nous allions jusqu’au bout de ce

programme, elle apparaitrait comme une identité.

Une relation de Kramers-Kronig va transformer le terme d’indice en une expression contenant le spectre d’absorption.

8’(a)) et E"((o) 6tant les parties r6elle et imaginaire

de la constante di6lectrique, il existe entre elles la relation

Plaçons-nous d’abord dans le cas ou il n’y aurait qu’une raie d’absorption forte assez proche de o-) pour

agir sur 8’(m).

s"(x) quantite sans dimension (c.g.s.) n’a pas exac- tement la meme forme que l’indice d’absorption f3(x)

quantit6 mesurable directement qui s’exprime en cm- 1 :

Bien que 8’ figure ici, nous pouvons lier 8"(m) a une integrale n’impliquant que f3(x). En effet, nous pouvons considerer une densite N/V arbitrairement faible d’atomes absorbants.

Dans le cas d’une densite N/V faible et d’une o

relativement proche de la raie :

L’expression (18) devient ainsi

La « surface » flX de la raie est d6termin6e par 1’ele- ment de matrice Zo 1 relatif aux deux 6tats consid6r6s,

par une frequence m situee dans la raie et par la densite :

D6finissons le centre de gravite ’COG et la largeur d

d’une raie :

Ecrivons 1’equation (21) en prenant WG pour origine

des x :

Selon l’argument thermodynamique, m doit etre en

domaine de transparence. C’est dire que 10-) - a)G I >>A -

Si on decompose l’int6grand de 1’equation (25) en puissances croissantes de u, le terme en u n’apporte

pas de contribution a l’int6grale a cause du choix de (Do pour origine et les termes en U2 donnent des contributions en A2co2(0-) 2 _0-) 2)2 et A2(co 2 _0-) 2)-l n6gligeables. 11 reste 1’effet du terme constant :

Avec 1’equation (22), en posant 6gale a WG la frequence

qui y figure :

(5)

Une variation de Wa due a une perturbation ext6-

rieure agit sur l’indice :

L’equation (13) est devenue :

Cette relation doit etre vraie dans tout un domaine de

fr6quences. L’expression dependant de D qu’on voit

a gauche est celle qu’on trouve a 1’6nergie totale (cin6tique et potentielle) d’un oscillateur harmonique

de frequence propre WG sollicit6 par une frequence co.

Elle doit se retrouver dans le terme de droite.

A 1’energie U(w) correspond selon 1’equation (16)

un champ 6lectrique E(cv). Ce champ modifie la fonction d6crivant la distribution spatiale de la density

6lectronique dans 1’atome actif, ce qui change son

interaction avec le milieu environnant et les niveaux

d’6nergie mecanique 8m du systeme atome + environs

se trouvent modifies :

Dans le modele a deux niveaux electroniques que

nous consid6rons, la fonction d’onde g/(r) decrivant le

systeme perturbe par E’(w) aura deux termes :

tf 0 et g/i sont les fonctions propres 6lectroniques non perturb6es, ilo et 111 les energies. Pour simplifier 1’argument, nous ignorons les d6pendances angulaires.

11 nous parait raisonnable d’imaginer que c’est la valeur de la densite 6lectronique g/(r) gi*(r) qui d6ter-

mine les interactions de I’atome, 1’excitation (virtuelle)

par E’((o) gonflant (ou d6gonflant) le nuage electrot nique.

Cette densite comporte des termes d’interference ao aT et a* a1 affect6s de facteurs oscillant a la fr6- quence optique (111 - nO) h- a)G trop grande

pour que la m6canique suive.

Reste le terme en I a, 1’. Lui aussi est affect6 de

facteurs oscillant notamment a la frequence OJG - W.

Aussi est-il prudent de s’int6resser plutot a sa valeur temporelle moyenne I y- 12.

Puisque COG est assez loin de (o, lal 12 reste petite

devant 1’unite. Un calcul simple de perturbation

donne :

On trouve sans surprise ici la fonction de úJG et úJ

décrivant 1’energie totale d’un dipole harmonique classique puisque 1’energie de l’atome est précisément I a1 12 nWG’

En se servant des equations (29), (30) et (32) :

Le terme de droite repr6sente la d6riv6e en temp6-

rature de la d6riv6e en 1 a 1 12 de 1’6nergie libre, la perturbation I a, 12 affectant les N atomes. La d6riv6e

en I al 12 est a prendre au voisinage de al p = 0;

pour le rappeler, nous 1’ecrivons

L’equation (33) est une nouvelle forme de 1’equa-

tion (13). La frequence m n’y est plus; nous avons donc

montre d6jd son caractere d’identit6 quant aux fr6- quences. Par integration en T, on obtient :

La figure 1 resume la d6marche qui nous a men6s à

cette equation.

Fig. 1.

-

Representation symbolique de l’argument menant à 1’6quation (33).

[Symbolic sketch of the argument leading to equation (33).]

3. Effets d’une transition r6elle sur 1’energie libre.

-

On peut dire que 1’equation (34) a ete obtenue en

consid6rant l’influence de transitions virtuelles sur la fonction de partition m6canique.

Nous nous int6ressons a present a 1’effet de tran- sitions r6elles qui correspondent a la valeur al 12 = 1.

Supposons un instant que T reste constante

jusqu’a la valeur I - a, 12 = 1; appelons F, et Fo 1’energie libre selon que l’atome est 6lectroniquement

en haut ou en bas, on aura :

(6)

Le fait accidentel que nous ayons utilise un calcul de

perturbation valable pour 1 a1 p 1 [Eq. (32)] à

1’etablissement de la relation (34) n’interdit nullement a

ð OF de rester constante pour des a 2 plus

a I a- [ grands.

Ce qui est en jeu, c’est la linearite du calcul de

perturbation thermodynamique.

D’une part, les variations As. des energies s. doivent

rester linéaires en 1 a1 12 . D’autre part, les As. doivent

rester assez petites pour que AF soit correctement

exprimée par une expression m aE aF m DE m A du p remier

ordre en As., les d6riv6es en e,,, restant « raisonna- blement » constantes.

I

11 y a une grande difference de statut logique entre

les equations (34) et (35).

11 est possible, probable meme selon notre sentiment,

que la relation (34) soit assez solidement fondee et

qu’elle puisse etre 6tendue au cas reel d’un grand

nombre d’6tats 6lectroniques. Dans le terme de gauche figurerait a)’j relative a une transition entre 6tat i et

état j quelconques. A droite figurerait , a OF a j 3 12’ I etant

entendu que l’accroissement de I a-j 12 se fait aux d6pens

du seul 1 ai p [cf. plus loin 1’equation (55)]. Au con- traire, l’équation (35) ne peut avoir de port6e g6n6rale :

la transition d’un atome vers un 6tat excite modifie

parfois radicalement la fonction potentielle d6crivant

son interaction avec ses voisins, ce qui peut faire appa- raitre ou disparaitre par exemple la possibilite d’avoir

des 6tats lies si on est en phase gazeuse, l’énergie de

liaison 6tant superieure a kT. Dans ces circonstances,

il est fort improbable que reste constante sur

l’intervalle 0 I a-, 2 1

Mais il se trouve que si i;6quation (34) est assez sure,

c’est 1’equation (35) plus incertaine qui sera utile.

C’est encore a la m6canique statistique que nous

demandons non pas une demonstration de 1’equation (35) mais un crit6re de son 6ventuelle validite.

Reprenons l’argument historique d’Einstein en

d6taillant un peu plus le bilan : nous distinguons

dans la raie des intervalles de frequence compris entre

w et w + dw.

Soit, a 1’equilibre thermodynamique, Ni le nombre

d’atomes au niveau superieur j, Ni le nombre de ceux

qui sont en i, p(w, T) la densite d’6nergie 6lectro- magn6tique par unite de volume et par unite d’inter- valle de frequence. Ecrivons que dans l’intervalle cu,

w + do) il y a en moyenne par unite de temps autant d’evenements « absorption » que d’evenements « emis- sion »

A est le coefficient int6gr6 d’6mission spontanee. La

fonction S(w) normalis6e de faron que son int6grale

sur la raie soit l’unit6, decrit la forme de la raie en

nombre de photons par intervalle de frequence.

b,(a)) est liee a l’indice d’absorption fi(a)) consid6r6 plus haut par la relation

Symetriquement, b, (w) qui decrit 1’emission stimulee est liee par une equation analogue a 1’6quation (37)

a l’indice d’amplification fli(w) qu’on peut définir dans un milieu ou la densite d’atomes excites serait

Nilv.

De 1’equation (36) on tire

alors que la fonction de Planck est :

Dans l’argument historique d’Einstein, 1’equation (36) est presentee sous forme int6gr6e en frequence,

4 1’aide de coefficients int6graux B, et Bt ; par exemple

l’int6grale 6tant prise sur toute la raie.

Dans le cas, ou nous resterons, de niveaux i et j d’6gal poids statistique BT est 6gal a B, et l’identi-

fication des d6nominateurs des equations (38) et (39)

est assur6e par la condition

L’identification des num6rateurs donne

Dans notre cas de raie 61argie, l’identification des num6rateurs est possible si les emissions spontan6e et

stimulee sont li6es par :

Si les interactions avaient pour effet de d6placer les

raies sans les elargir, c’est encore 1’equation (41) qui permettrait l’identification des denominateurs, et nous pourrions en tirer la frequence deplacee m en fonction

du rapport NjINi qui depend des propri6t6s m6ca- niques du systeme puisqu’il s’agit du rapport d’6qui-

libre.

Mais 1’exp6rience montre des 61argissements du

même ordre de grandeur que les d6placements,

(7)

L’6quation d’identification

exige alors que le rapport bl/br varie a l’int6rieur de la raie.

Le rapport b,(w)lb,(co) different de l’unit6 r6v6le la diff6rence de la distribution des Ni dans les B(i) et

de la distribution des N dans les e(i), c’est-a-dire la

perturbation des densit6s d’6tats m6caniques pro-

voqu6e par la transition 6lectronique.

Posons

L’equation (44) donne

Du cote « anti-Stokes »cv > mo l’absorption l’emporte

sur 1’emission.

Nous allons montrer que mo definite par 1’6quation (45) est proche du centre de gravite W6 de b¡(w) et

du centre W6 de b,((o) quand la largeur de raie L1 est

telle que

condition souvent r6alis6e.

Pour determiner la frequence mo de 1’equation (45),

il nous faut une condition suppl6mentaire.

En suivant de nombreux auteurs cites plus loin à

propos des calculs de spectres, nous supposons que les int6grales B, de b,(w) et B, t de b(w) prises sur

toute la raie restent invariantes en presence d’inter-’

actions

Cette condition determine Wo :

Prenons mo comme origine des frequences. La premiere des equations (49) devient :

Dans le cas ou la largeur de raie define par

ou mi est le centre de gravite de b,(w), satisfait a la condition (47), on trouve

En pratique, d , et d t sont souvent peu differents et

on peut alors dire que wo est a egale distance de (oT G

et wb. C’est l’absorption qui a son centre a la plus

haute frequence.

Nous aurions pour Wo obtenu presque le meme r6sultat en utilisant l’invariance de l’int6grale de {3(w)

li6e a b(w) par la relation (37). En effet, nous auriong

conclu que mo etait proche du centre wp de {3(w). Or

La difference est petite quand par exemple

J 10 cm-’ 1 et WG 1’-1 104 cm - 1 .

Ainsi les exigences du bilan d6taiII6 ne sont satis- faites dans le cas ph.J 1 que si la frequence Wo de

1’equation (45) est proche de la moyenne de wb et wb

que nous appelons WG’ Des lors

Le point est important : une propriete spectrale

se trouve liee au rapport d’6quilibre NjINi.

Nous allons etudier en detail deux situations

physiques différentes (phase gazeuse et phase solide)

pour lesquelles le calcul de NjlNi donnera

Fj - Fi 6tant la variation de F quand un atome passe de i en j.

11 semble bien donc que l’unique condition a satis- faire pour avoir le droit de « prolonger » 1’6quation (34)

en equation (35) soit ph4 1.

Nous sommes parvenus a ce r6sultat avec deux

hypotheses :

1) l’id6e fondamentale de l’argument d’Einstein : la m6canique et le rayonnement respectent mutuel- lement leurs equilibres,

2) les int6grales de b,(w) et br(w) restent ce qu’elles

sont en l’absence d’interaction.

La frequence WG d6finie par 1’equation (49) a une propri6t6 macroscopique particuliere : si on absorbe

une lumiere de frequence w quelconque, sa réémission

se traduit par un effet « lumino-frigorifique » si

(8)

Co COG et par un effet « lumino-calorifique » si

w > COG- Ces effets consid6r6s en 1950 par A. Kast- ler [4] sont a present tres etudies [5]. La frequence COG est pr6cis6ment celle ou ils s’annulent : la r66mission a

lieu en moyenne a COG aussi et la mecanique n’a pas de

complement a recevoir ou a fournir.

C’6tait donc la meilleure candidate a une signi-

fication particulière en thermodynamique d’6quilibre.

Dans le cas ph4 it 1 c’est une règle de somme plus compliqu6e 6galement issue de 1’equation (49) qui

reliera les grandeurs b(OJ) au rapport NjINi mais il y en

aura toujours une a condition que des processus de d6sexcitation non radiative ne viennent remettre en cause l’invariance des int6grales des b(w).

4. Application aux diplacements spectraux en phase

gazeuse.

-

4. 1 MtcANiQuE STATISTIQUE D’UN MÉ-

LANGE DE GAZ.

-

Les perturbations apport6es aux spectres 6lectroniques ou Raman d’atomes et de

molecules environn6s de gaz « etrangers » ont 6t6

tres étudiées. En reference, nous citons d’abord deux articles de revue tres utiles [6, 7].

Nous avons d’abord a calculer le rapport d’6qui-

libre N,/N,.

Nous 6crirons que c’est pour ce rapport que la fonction de partition est extr6male quant a un trans.

fert dN

=

dNj = - dNi d’atomes de i vers j.

Ecrivons les termes de Log Z sensibles a une telle variation

Z. d6signe la part m6canique de la fonction de parti- tion. l1i et qj sont dans cette application en phase

gazeuse les 6tats d’6nergie de 1’atome isole.

Ce choix a de l’importance : c’est l1j - l1i qui

determine la constante d’int6gration des equations (34) et (35), comme nous allons le voir.

La condition d’extremum donne

Nous utilisons la m6thode élégante d6crite par

Schroedinger [8] au calcul des termes a log Z.ION.

Soient ss les niveaux d’6nergie accessibles a une

particule et posons as

=

exp[ - p8s]. La fonction

de partition de N atomes identiques sera

La quantite uo est donnee par

Le signe + est pour les fermions, le signe - pour les

bosons. Dans les deux cas, si N est beaucoup plus petit que le nombre des etats tels que p8s 1 :

ou z est la fonction de partition Y- cxs d’une particule.

s

A l’aide de 1’equation (58) on peut enfin ecrire

Les atomes auront des niveaux m6caniques diff6-

rents selon qu’ils seront en (i) ou en ( j ) et zi sera diff6- rent de zj.

En utilisant 1’equation (61) dans l’equation (57)

ou l’on pose qj - q; = 1iwj :

d’ou, en comparant a 1’6quation (54) :

Appelons zo la fonction de partition d’une particule

absolument libre dans sa boite. Aux pressions mod6- r6es, 1’effet des interactions est assez faible pour que les grandeurs Azi

=

zi

-

zo et Azj = zj - zo soient

petites devant zo. L’cquation (63) devient alors :

D’autre part, a l’aide de l’équation (58), Z etant

relative a N atomes parfaitement libres

Ainsi la difference entre les valeurs de log ZN 1 selon

que N1 atomes seront en i ou en j sera :

Avec les equations (66) et (64), en posant

on obtient une equation qui a bien la forme de 1’equa-

tion (35) :

Nous consid6rons le cas ou le nombre d’atomes

neutres N2 est grand devant le nombre des atomes actifs N,. Les perturbations Azj et Azi proviennent des

interactions atome (I)-atome (2). Ces perturbations

Az correspondent a l’imperfection du gaz. Elles ont

(9)

une manifestation simple sur la relation pression P, volume, temperature :

Les grandeurs b sont les seconds coefficients du viriel.

Seul le terme b12 nous interesse. En se rappelant

que

et en appelant A(log Z) la perturbation de log Z due

a 1’existence de b12, compte tenu des equations (65) et (68)

1’equation (64) peut donc prendre la nouvelle forme

II y a des difficult6s a calculer des coefficients b 1 2(T)

a partir des potentiels d’interaction U12(r) mais la

difference b{2 - bi 12 peut, conform6ment a 1’6qua-

tion (68) se manifester par une variation de pression AP

li6e a l’excitation de AN, 1 atomes.

En posant bw, = WG - Wij dans 1’6quation (71) :

L’experience décrite par cette équation serait un test

direct de notre théorie.

On peut aussi pr6voir une très modeste variation de vitesse du son :

4.2 PRÉCISIONS NUMERIQUES.

--

Kleman et Lin- dholm [9] ont mesure la forme et la position de la

raie D2 du sodium en fonction de la densite ambiante

d’argon. Pour une densite relative d’argon de 3,76 ama- gats et T = 500 K, le deplacement du centre de gravite ðwo est de - 1,4 cm-1 alors que le maximum s’est

déplacé de - 0,9 cm - 1.

De 1’equation (71) nous pouvons d6duire alors qu’a

500 K b’12 - bi2 est 6gal a - 3,4 x lO-23 cm3.

Quelque 10-23 cm’ est un ordre de grandeur

normal pour un coefficient du viriel. La difference

bl, 2 b;2 est donc du meme ordre que chaque terme.

Dans les memes conditions de temperature et de

densite d’argon, 1’6quation (72) pr6dit que 1’excitation

de 1 O16 atomes de sodium. cm-’ produira une dimi-

nution de pression de 2,75 dyne. cm - 2.

En appliquant 1’equation (71) aux grandes valeurs

de deplacement spectral observ6es sur des raies

relatives a une transition du fondamental vers les

« 6tats de Rydberg » (nombre quantique n eleve), on peut pr6voir des valeurs pathologiques de b12 pour des atomes dans ces 6tats.

Selon les mesures en absorption de Fuchtbauer et Schulz [10], pour la transition du sodium qui mene

du fondamental a 1’etat n

=

15 une densite d’argon

de 1 amagat provoque a 762 K un deplacement vers

le rouge de 10 cm-1 du maximum de la raie et un

61argissement L1 de 4,5 cm-1. Ces auteurs indiquant

que la raie est « dissym6trique vers le rouge », on peut conclure ba)G > 10 cm -1.

L’6quation (71) indique alors

E. Fermi [11] a fait une theorie de cette situation

particuliere ou beaucoup d’atomes d’argon se trouvent

simultan6ment dans le grand nuage electronique de

l’atome tres excite. A. Omont [12] y a contribue plus

r6cemment.

Nous croyons pouvoir egalement appliquer 1’6qua-

tion (71) au deplacement en phase gazeuse que subis- sent les raies Raman vibrationnelles d’une molecule

en presence de gaz etranger.

Selon A. D. May, D. Vegen, J. C. Stryland, H. L.

Welsh [13], un amagat d’h6lium produit un d6place-

ment de + 6,5 x 10- 3 cm-1 de la raie vibrationnelle

Q(I) de I’hydrog6ne alors qu’un amagat d’argon la

décale de - 12 x 10- 3 CM-1 (temperature ambiante).

On prevoit donc pour le couple H2-He

et pour le couple H2-A,

4.3 UTILISATION DE L’EXPRESSION CLASSIQUE DE

h12( 1’). En théorie classique, bl2 s’exprime direc-

tement en fonction du potentiel d’interaction u(r) qui

s’exerce entre atomes (1) et atomes (2)

L’6quation (71) prend la forme

C’est dans cette forme classique que nous pourrons

le plus simplement comparer notre resultat a ceux

(10)

d’autres auteurs. (En reference, nous avons d6jA cite

deux articles de revue tres utiles [6, 7].)

Ils s’int6ressent tous aux variations d’6nergie interne m6canique associ6es aux transitions : la difference des energies m6caniques des 6tats initial et final 6tant

posee 6gale a la difference entre le hm 6mis ou absorb6 et le hwij de l’atome isol6.

Notre approche thermodynamique nous mène à

considerer des differences d’encrgie libre. Pour essayer de nous rapprocher de ces calculs, formons 1’expres-

sion :

Conform6ment a 1’6quation de Helmholtz, nous

trouvons la difference d’6nergie interne selon que les atomes sont en i ou en j. Mais cela ne suffit pas a nous

reconcilier avec les formules du genre de celles, assez anciennes, de Margenau [14] qui ont inspire bien des

travaux plus r6cents [6, 7] ; pour le deplacement 6wT t

relatif a I’absorption, il 6crit :

Ces travaux s’int6ressent a la valeur moyenne des differences uj - ui, moyenne prise pour 1’absorption

avec la densite d’6tats des atomes en 6tat 4 alors que

1’equation (76) represente la difference des valeurs moyennes de ui et uj prises respectivement avec les

densit6s d’6tat correspondantes.

Dans le cas des perturbations faibles, qui est celui de 1’6quation (34), uj est tres proche de ui et c’est 1’6qua-

tion (75) en 6nergie libre et non 1’equation (76) qui se

retrouve identique au premier ordre a 1’equation (77).

Nous etudierons dans un prochain travail les effets de la condition ph4 1 sur la conciliation des deux types d’expression.

Une image surement naive peut etre utile a inter- pr6ter notre r6sultat thermodynamique : a la frequence privil6gi6e úJa, les transitions sont isothermes. La modification du nuage 6lectronique liee a la transition

I - j est assez lente (le coefficient d’6mission A est de l’ordre de 108 s-1) pour que les perturbations engendr6es dans le systeme m6canique interviennent

de facon « reversible ». I

La lumiere doit alors fournir un supplement d’6nergie comptabilis6 en 6nergie libre Fj(T) - Fi(T), l’op6ration 6tant thermodynamiquement analogue

a la perturbation isotherme reversible des density

d’6tats par une variation de volume liee au d6place,

ment d’un piston qui fournit le travail

4.4 CALCUL QUANTIQUE DU COEFFICIENT DU VIRIEL.

-

Nous rappelons ici le calcul de G. Uhlenbeck et E. Beth [15]. On suppose que le potentiel u(r) n’a pas de d6pendance angulaire. La fonction de partition zg correspondant a un u(r) nul est

ou m est la masse reduite des paires d’atomes consi- d6r6es.

11 y a en principe deux fagons de calculer Az la

perturbation apport6e a zo par l’interaction u(r).

Soit, on s’int6resse au deplacement AE(go) que subit 1’6tat co, la densite d’6tats initiale 6tant no(80) :

Soit, on s’int6resse a la perturbation de densit6

d’6tats An(co) :

Pour des perturbations faibles, les deux m6thodes sont 6quivalentes.

Uhlenbeck et Beth ont explicite An consideree

comme fonction du moment p. En r6solvant 1’equation

de Schroedinger du systeme en termes d’ondes par- tielles etiquetees par leur moment angulaire les

solutions comportent a grande distance un terme

r-1 [exp I(Kr + 11,)].

Les déphasages fll refletent de facon tres sophistiquee

le potentiel u(r) (d’ou une difficult& a la comparaison classique-quantique) mais permettent d’ecrire tres

simplement an( p) :

A 1’aide des equations (78) et (80), la perturbation

d’energie Hbrc cst :

(11)

zo ayant la forme simple de 1’equation (78), la variation d’entropie peut s’6crire :

Les d6phasages il, interviennent aussi dans le calcul

des amplitudes diffusées dans l’interaction atome (1)-

atome (2) :

On peut [16] exprimer la somme d’integrales de 1’equation (82) par une int6grale en p ne comportant plus les dephasages mais les amplitudes diffusees.

De 1’expression de AF, on tire celle de b12 par 1’6qua-

tion (70) :

En convenant d’appeler bf les differences

deplacement du centre de gravite devient :

les differences 1’expression du

Dans ce calcul, nous avons neglige l’influence even- tuelle sur Azi et Azj d’6tats lies « moleculaires ».

Avant de comparer ce resultat aux calculs tradi-

tionnels, nous indiquons deux relations qui peuvent aider a pr6ciser l’importance relative des deux termes

qui figurent dans 1’6quation (86) :

4.5 CALCULS DIRECTS DES SPECTRES.

-

Les travaux de V. Weisskopf [17, 18] ont eu une grande influence.

Selon cet auteur, 1’intensite I(w) de la raie d’6mission

est de la forme :

Le temps T est assez grand pour que 1’atome 6metteur subisse les effets de configurations tres vari6es d’atomes perturbateurs voisins ; mo(u) decrit la fr6-

quence qu’émettrait un atome immobile à la distance r(u) du perturbateur ; ainsi :

Le probleme est donc de calculer une fonction g(T) qui decrive les propriétés statistiques de mo(t) :

Des 1941, E. Lindholm [19] obtint par un argument

simple et intuitif une expression de déplacement

spectral qui coincide exactement avec le terme pro-

portionnel a £(0) - fi(O) contenu dans 1’equation (86),

Divers auteurs, dont H. M. Foley [20], P. W. Ander*

son [21], T. Holstein [22] am6liorent les techniques

de calcul de la fonction (P(T) dont la transform6e de Fourier donne le spectre :

(p(O) est l’int6grale de I(w) sur toute la raie. Elle est par tous ces auteurs consideree comme invariantp

dans la perturbation et normalise les autres résultats T’(0) donne le centre de gravite. T"(0) - [T’(0)]’

donne le carr6 de la largeur, etc...

Le calcul de cp(-r) comporte le calcul des probabilites

de transitions qui s’expriment en fonction des ampli-

tudes diffus6es utilis6es dans 1’expression du viriel.

M. Baranger [23, 24, 25], calculant une fonction (P(T) de la forme [exp( - i(a + ifl) r)]" of n est pro- portionnel a la densite des atomes perturbateurs,

a complete les resultats de Lindholm tant pour le

(12)

d6placement que pour la largeur de raie. Il trouve

(Eq. (53) de reference [23] ; Eq. (77) de reference [25]) :

Nous ne croyons pas trahir 1’auteur en indiquant

que les moyennes doivent 8tre effectuees avec le poids statistique proportionnel a p2 ex - p p . 2m

En rctablissant la constante h posee 6gale a l’unit6

dans 1’equation (93), nous constatons alors que le terme en fj(O) - fi(O) coincide bien avec celui de 1’equation (86) mais que les termes comportant des integrales d’angle solide des equations (86) et (93)

sont inconciliables parce que 1’equation (93) seule comporte des termes d’interference : si, par exemple, les f sont n6gligeables, l’int6grale en dQ de l’équation (86) subsiste alors que celle de 1’equation (93) disparait.

L’origine th6orique du d6saccord est apparent dans la discussion esquiss6e a propos de 1’expression classique du viriel. Mais, en pratique, dans le cas de

raies assez etroites, pour que ph4 1, les deux expres- sions pourraient etre proches. Comme nous l’avons dit

a propos des expressions classiques de bl2(T), nous approfondirons ailleurs ce point qui releve d’un

examen détaillé des incidences de la condition ph4 « 1

sur les expressions (86) et (93).

5. Applications aux solides.

-

5.1 MTCANIQUE

STATISTIQUE DE L’OSCILLATEUR HARMONIQUE PERTURBT.

-

Rappelons que la variation d’une quantite quel-

conque avec la temperature mesur6e a pression

constante est faite de deux parts :

ou a est le coefficient de dilatation.

La présente th6orie ne traite que du second terme, la variable X pouvant etre une grandeur spectrale

comme (OG ou bien l’indice de refraction sur lequel

cette grandeur influe par l’interm6diaire de 1’6qua-

tion (28) deduite de la relation de Kramers-Kronig.

L’6nergie libre du solide sera d6crite comme la

somme des energies libres des oscillateurs qui repr6-

sentent les mouvements des atomes.

Si on consid6re par exemple un ion fluorescent dans

un reseau solide, nous dirons qu’une modification de 1’etat 6lectronique de l’ion influera sur le spectre vibrationnel m6canique.

Un oscillateur repere par l’indice m voit tous ses

6tats d’6nergie

perturb6s de la meme valeur relative :

Ce type de perturbation des niveaux facilite les cal- culs statistiques :

d’ou la variation d’6nergie libre en fonction de 1’6nergie moyenne Em

Nous avons d6jd montre ailleurs [26] que lorsque 1’equation (95) est valable, les deux membres de

1’equation fondamentale (13) se d6taillent de faqon simple en une somme des contributions de chaqud

oscillateur.

L’6quation (97) donne le travail a foumir pour

provoquer la perturbation relative ym de façon

reversible et isotherme.

Si on opere de faqon adiabatique, il faut foumir

le meme travail pour « elever la frequence des pho.,

nons » dont le nombre reste constant.

Cette circonstance permet a des calculs d’inspi.

ration diff6rente d’aboutir a des conclusions sem-

blables.

Tous les calculs sont compliqu6s par le fait que pour une perturbation donn6e du nuage 6lectronique

de l’ion les divers oscillateurs m connaissent des y.

differents.

Pour utiliser 1’6quation (55) au calcul de WG, nous recherchons la valeur d’6quilibre de NjlNi par une

m6thode traditionnelle [27]. Les N ions 6tant loca- lis6s et discernables, la situation ou on trouve N ions

dans 1’etat qui et Ni ions dans l’état flj a le poids stay tistique

log Z doit 6tre extrémale pour un transfert

la part m6canique de la fonction de partition est perturbee selon 1’equation (96). Ainsi

La signification de la constante qj - q; n’est pas

! aussi claire que dans le cas des gaz mais nous ne nous interessons qu’a oWGloT.

5.2 DETAILS NUMERIQUES.

-

Pour fixer les ordres

de grandeur des coefficients 0 log vmloNij dans le cas

(13)

bien mesure [28] de la raie de fluorescence rouge R1

du rubis (ion Cr3+ en substitution a Al3+ dans A’203), supposons-les tous egaux a un coefficient moyen a log vlanii.

A la temperature ambiante, la largeur de la raie

est d’environ 10 cm - 1 et la condition ph4 « 1 est

satisfaite.

Le pic de la raie (wG n’a pas ete determine) derive

de - 0,19 cm - 1 . K -1 a volume constant. La chaleur specifique est de 6 x 106 erg. CM-3 . K- 1.

La d6riv6e en T de 1’equation (99) donne

L’excitation depuis le fondamental de

ne decale le spectre vibrationnel que de - 6 x 10- 6 en

valeur relative.

Dans la revue générale de I. S. Osadko [29] et pour le cas de l’ion Cr3 + dans les travaux de D. E. McCum- ber et M. D. Sturge [30], on peut constater qu’une dependance approximativement lineaire en 6nergie

des raies de fluorescence a ete pr6dite et observ6e

dans de nombreux cas.

A cause de 1’equation (97), nos considerations

n’apportent rien en pratique quand ph4 « 1.

Mais dans le cas qui est souvent celui des colorants

organiques, ou ph.A >, 1, les regles de somme non simplifies des equations (49) permettent d’extraire des spectres la quantite hwo qui a une signification thermodynamique.

5. 3 EFFET DE LA TEMPERATURE SUR UNE RAIE

« MossBAUEtt ».

-

L’6quation d6riv6e de 1’6qua-

tion (99) :

,

s’applique aussi quand la perturbation des frequences

vm est due a une petite variation de la masse des atomes, sans qu’il y ait modification des forces entre atomes voisins.

J. Josephson [31] a trait6 ce cas a propos de l’in- fluence de la temperature sur la frequence des raies spectrales 6mises dans le domaine des fr6quences y par des noyaux d’atomes inclus dans un reseau solide.

La variation de masse du noyau li6e a 1’absorption

d’un quantum hm 6tant hwlc’, Josephson obtient en

6crivant que la transition se fait « a nombre de pho-

nons constant » : :

ou C est la chaleur specifique de 1’6chantillon de

masse M.

Pour parvenir a ce resultat avec l’equation (100),

il faut poser tous les coefficients 0 log v.IONij 6gaux

a un coefficient moyen

6. Un cas particulier.

-

Reprenons en phase

gazeuse le probleme resolu par Josephson a propos de 1’6tat solide.

Interessons-nous a l’interaction entre 6tats 6lectro-

niques et 6tats mecaniques de translation d’ufi gaz

parfait. Consid6rons l’equation (33) relative a 1’exci- tation par une frequence non r6sonnante.

Nous pouvons calculer s6par6ment ses deux termes

dus a des effets relativistes.

h oWG/dT est donne par 1’effet Doppler du deuxieme

3 k

,

ordre ; il vaut - 2 2 mc2 k HWGI oii m est la masse de

l’atome.

D’autre part, en presence d’une 6nergie 6lectro- magn6tique, la masse de l’atome est augment6e de

Cette variation de masse Am induit une perturbation

relative constante - Am/m sur les niveaux d’energie

de translation. L’6quation (97) est donc utilisable et

on trouve pour la meme valeur

identique d’ailleurs a celle de Josephson.

La largeur d de la raie est donn6e par 1’effet Dop- pler du premier ordre d - OJG(kT)1/2 (mc2) - 1/2. La

condition phJ 1 est largement satisfaite quand a)G est du domaine optique, mais pas dans le domaine des rayons y.

Voici le point illustr6 par ce dernier exemple qui

nous parait significatif :

Quand les deux aspects de l’interaction : effets dd la m6canique sur le spectre et effets de la transition

sur la m6canique sont correctement analyses s6pa- rement, 1’6quation (33) qui les relie montre sa vraie nature d’identit6.

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