HAL Id: jpa-00237443
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Submitted on 1 Jan 1878
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Nombre des éléments nécessaires pour déterminer l’effet extérieur d’un système optique
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Nombre des éléments nécessaires pour déterminer l’effet extérieur d’un système optique. J.
Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.331-340. �10.1051/jphystap:018780070033101�. �jpa-00237443�
33I
trémité B
porte
un bouchon n1uni d’un tube en verre,qui
commu-nique,
au moyen d’un tube en caoutchouc d’une certainelongueur,
avec une
capsule nlanon1élrique
de M.1BIarey.
Toutprès
de l’ex-trémité
A,
le tube en fer-blanc estpercé
d’une ouverturequi,
aumoyen d’un second tube de caoutchouc de
longueur égale
à celledu
premier, communique
avec une autrecapsule
de 31. Marev. Cescapsules
sontdisposées
devant uncylindre noirci,
de manièreque les extrémités de leurs leviers
appuient
sur une mêmegé-
nératrice. A côté
enfin,
on installe undiapason
donnant cent ;ibra-tions par seconde. Ce
diapason
inscrit ses vibrations à côté descapsules l11.anon1étriques. L’expérience
étant ainsidisposée ,
onproduit
unléger
choc à la main ou autrement sur la membraneA,
tandis
qu’un
aide fait tourner lecylindre.
Lescapsules enregistrent
le
point
dedépart
et lepoint d’arrivée,
tandis que lediapason
donne le
temps.
Onpeut
ainsi constater que, entre lepoint
de dé-part
et lepoint d’arrivée,
et sans avoir besoin de faire des mesuresbien
précises,
il se trouve trois vibrations dediapason,
c’est-à-direqu’il
s’est écoulé untemps égal à 3 100
de seconde. On en conclut pour la vitesse du son333m,3
par seconde. Au moyen de deux tubes en fer-blancplacés
l’un au-dessus del’autre,
onpeut,
dansune même
expérience,
montrer la différence des vitesses du sondans l’air et dans
l’hydrogène.
Cette différence se voit très-nette- ment, bien que, à cause de la diffusion à travers la membrane encaoutchouc,
on nepuisse
arriver facilement àremplir compléte-
ment le tube
d’hydrogène parfaitement
pur.En
résumé,
cetteméthode, qui
n’est autre chosequ’une appli-
cation des
procédés
de M.3Iarey,
m’a semblé bonne pour donneraux élèves une idée nette de la mesure de la vitesse du son et de
sa valeur.
NOMBRE DES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES
POUR DÉTERMINER L’EFFET EXTÉRIEUR D’UN SYSTÈME
OPTIQUE ;
PAR M. E. BOUTY.
i . On a l’habitude de définir un
système optique
en donnant laposition
de sesplans principaux
et de sesplans focaux,
parce queArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070033101
332
la construction
géométrique
desimages,
au moyen de cesdonnées,
est
particulièrement
commode.Toutefois,
la rechercheexpéri-
mentale directe des
plans principaux
n’est paspratique,
et leséléments que l’on mesure par le fait sont ou bien les distances
entre des
plans conjugués
convenablement choisis et les faces an- térieure etpostérieure
dusystème,
ou bien les valeursnumériques
du
grossissement linéaire,
pour despositions
déterminées de l’ob-jet
et del’image.
Ilpeut
d’ailleurs arriver que, dans des cas par-ticuliers,
on connaisse apriori
d’autreséléments,
comme l’indicerelatif des milieux
extrêmes,
etc. Nous nouspréoccuperons
defixer le nombre des
éléments, quels qu’ils soient,
nécessaires pour déterminer l’effet extérieur d’unsystème optique.
2. Nous supposerons les diverses
quantités comptées positive,-
nient toutes dans une même
direction,
que l’on choisira arbitrai-rement sur l’axe du
système.
Nousdésignerons
parf,f’
les dis=tances focales
principales,
par p etp’
les distances desfoyers conjugués,
ces distances étantcomptées
àpartir
desplans princi-
paux
A, A’,
et dans la direction choisie.L’équation
desfoyers conjugués
est alorsla distance focale
f
serapporte
aux rayonsparallèles
dans le mi-lieu
M’;
ladistance f’
aux rayonsparallèles
dans le milieu M.En
désignant
par n et n’ les indices de M et deM’,
on a engé-
néral
et, comme n et n’ sont des
quantités
essentiellementpositives,f et . f’
sont nécessairement designe
contraire.Quand
les milieux M et1VI’ ont même
indice,
cequi
est le cas leplus usuel,
on asimple-
ment
Le
rapport i o
des dimensions linéaires del’image, supposée
dansle milieu
M’,
àl’objet supposé
dans le milieuM,
est333
Nous
rappellerons
que lesplans principaux
A et A’ sontconju- guées,
et que lerapport i o correspondant
estégal
à l,puisque
lapropriété caractéristique
de cesplans
estqu’un
rayon incidentquelconque
et le rayonémergent correspondant
rencontrent A etA’ à la même distance de
l’axe,
et du même côté.Il existe enfin deux
points O, O’, appelés points nodaux, conju- gués
l’un del’autre,
et telsqu’à
tout rayon incident passant par 0corresponde
un rayonémergent parallèle passant
par 0’. Cespoints
sont caractérisés par la relation
p = p 0 =f+f’, ou 0 =2013f f’.
Quand
les milieux extrêmes sontidentiques,
c’est-à-dire pourf = 2013f’,
on a p= p’ = o, i o
= 1, e t lespoints
nodaux se trouventà l’intersection des
plans principaux
avec l’axe .3.
Quand
on se donne lesplans principaux,
leséquations (i) est (2)
ne renferment que deux inconnuesJ’et f’’.
Onpeut
les déterminer par deuxéquations
de condition : parexemple,
en sedonnant un
système
de valeursde p
et dep’ (c’est-à-dire
deuxplans conjugués),
et la valeurcorrespondante g de i o,
on aLa détermination
géométrique
desfoyers,
la construction du Fig.I.rayon réfrac té
correspondant
à un rayon incidentdonné,
et, parsuite,
la détermination desimages
s’effectuent dans ce cas d’une ma- nièretrès-simple.
Soient A et A’(fig, I)
lesplans principaux,
B et B’les
plans conjugués donnés,
0 unpoint
de l’axequi
divise la dis-334
tance BB’ en
parties proportionnelles à g
et à 1, extérieurementsi g
estpositif,
intérieurement s’il estnégatif.
Soi t enfin CN un rayon incidentquelconque
rencontrant en K leplan B ;
le rayon réfracté passe par lepoint
K’ de rencontre duplan
B’ avec KO etpar le
point
N’ duplan
A’ déterminé par laparallèle
NN’ à l’axe.Le rayon réfracté est donc
N’K’,
et lepoint
C’ estconjugué
dupoint
C.Au lieu de donner le
grossissement
dans uncouple
deplans conjugués
il revient au même dedonner,
outre lesplans princi-
paux, deux
couples
de valeursde p
et dey,
soitp1,p’1,
P2,p’2·
En
appliquant
la formule(1),
on trouveGéométriquement
on mènera par l’un despoints conjugués
Cun rayon
quelconque CN, qui
donnera comme rayonémergent
N’C’. Le
rapport
K’B’ KB
fixe alors le
grossissement
dans lecouple
deconjugués
BB’ et détermime lepoint O ;
on se trouve ramené aucas
précédent.
On construit d’ailleurs directement(sans
se servirdu
point 0) l’iniage
d’unpoint
E hors del’axe,
au moyen des rayons EC etEB,
comme le montre lafigure.
Un
plan
focalayant
sonconjugué
à l’infinipeut remplacer
uncouple
deplans conjugués. Enfin, quand
lerapport n’ n
des indicesextrêmes est connu, il suffit de
connaître,
outre lesplans princi-
paux, un
couple
deconjugués,
ou unplan focal, puisqu’on
aentre
f
etf’
la relationnf = - n’f’.
Ainsi,
d’une manièregénérale,
onpeut
définir l’effet extérieur d’unsystème optique
par troisconditions, quand
l’une de celles-ciest la
position
desplans principaux.
Nous
réservons,
pour l’examinerultérieurement,
le casoù,
les dénominateurs des formules(3)
ou(4)
étantnuls,
lesfoyers
setrouvent
rejetés
à l’infini.4. Pour nous affranchir de
l’usage
desplans principaux,
chan-335 geons les
origines
àpartir desquelles
sontcomptées
lesdistances,
et posons
l’équation (I)
devientOn
peut
choisir a eta’,
tels que cette nouvelleéquation
soit dela forme
il suffit pour cela que a et a’ satisfassent à la relation
c’est-à-dire que les nouvelles
origines
soient desfoyers conjugués
du système. On trouve
et l’on vérifie aisément la relation
qui
nous sera utile par la suite.La formule
(2)
dugrossissement devient, grâce
à la méme sub-stitution,
La dernière forme est en
général
laplus commode ;
mais il faut avoir recours à lapremière
pour déterminer legrossissement
dansles
plans origines,
pourlesquels
on aOn a alors
Pour déterminer F et F’ au moyen de
l’équation (6),
il suffit de336
deux
systèmes
de valeurs de P et deP’,
c’est-à-direqu’il
suffit deconnaître en tout trois
couples
deplans conjugués,
dont un serapris
pour fixer lesorigines.
Maisl’équation (I0)
dugrossissement
renferme encore un
paramètre
inconnua’ a, qui
doit être déter-miné par une condition
supplémentaire , laquelle
nepeut
êtrequ’une
valeurparticulière
dugrossissement.
Il fautdonc,
en tout,quatre
conditions pour déterminer lesystème,
et l’une d’elles doit être une conditionangulaire.
On remarquera que,
quand
on donnait lesplans principaux,
pour
lesquels
legrossissement
estégal
à i , on donnaitimplicite-
ment la condition
angulaire,
dont la nécessité vient d’être re- connue. Lesplans principaux
fournissent donc une condition double.Étant
données les distancesP1, P’1, P2, P’2
de deuxcouples conjugués
à un troisième et lavaleur
dugrossissement,
dansle
couple origine,
on trouveOn construira
géométriquement
lesimages
de la manière suivante.Soient
A, Au B, B’, C,
C’(fig. 2)
les troissystèmes
deplans
con-jugués,
0 le centre de similitude desimages
dans lesplans A,
A’.Étant
donné unpoint
E extérieur àl’axe,
on mène les deuxrayons
EB, EC, qui
rencontrent leplan
A en L etN,
etémergent
suivant L’B’ et N’C’.
Pour avoir les
plans focaux,
il suffit de mener deux rayons inci- dentsparallèles,
soit par G’ et B’ ou bien par B etC,
et de con-struire les rayons réfractés
correspondants.
Leur intersection dé- termine alors lesplans
focaux.Il est à remarquer que les deux
systèmes
de rayonsEB, B‘E‘,
EC,
E’C’déterminent,
par leurs intersections avec lesplans BB’,
337
CC’,
lesgrossissements C’K’ CK, d’B’ dB correspondant
à cesplans.
Ré-ciproquement, quand
on connaît deuxcouples
deconjugués
et lesgrossissements qui s’y rapportent
onpeut
construire le rayon réfractécorrespondant
à un rayon incidentquelconque.
Enfin deuxFig. 2.
rayons
incidents,
avec les rayons réfractéscorrespondants,
suffi-sent pour déterminer le
système optique,
car leurs intersectionsavec l’axe déterminent deux
systèmes
deconjugués B, B’, C, C‘,
dansles
grossissements correspondants.
5. Revenons au cas
où,
les dénominateurs des formules(3), (4)
et
(II)
étantnuls,
lesfoyers
se trouventrejetés
àl’infini,
et bor-nons-nous à considérer
l’équation ( II), qui
est laplus générale.
Ona, dans ce cas,
et
réciprocluement, quand
cette relation se trouvevérifiée,
lesfoyers
sont àl’infini.
La forme la
plus générale
del’équation
desfoyers conjugués, quand
onprend
desorigines quelconques,
estQuand
onprend
pourorigines
deuxfoyers conjugués,
le terme338
constant
disparaît.
Nous supposerons que cesfoyers
sont situés àune distance finie l’un de
l’autre,
et que l’on donne deux autressystèmes
defoyers conj ugués
dont les distancesPt, P’1, P2, P’2
aux
plans origines
vérifientl’équation (12).
On a entre ces quan- tités les relationsOn en tire
et, comme on suppose
P’i
etIP2 distincts,
M.:-::.:: o. Doncenfin l’équa-
tion des
foyers conjugués
se réduit à la formeSupposons
donné legrossissement g
dans lesplans origines A, A’,
et soientB, B’, C,
(C’ desconjugués quelconques.
Menons lerayon incident BD
(fig. 3)etle rayon émergent
D’B’correspondant.
Fig. 3.
On a,
d’après l’équation (I3),
desfoyers conjugués
D’autre
part,
lestriangles
semblablesD’A’B’, G’B’E, DAB,
CBEdonnent
mais, d’après (I4),
on a donc enfin339 Or C’E’
C’E’
est legrossissement
dans lecouple quelconque
de con-jugués C, C’;
legrossissement
est donc invariableLe
système optique
estcomplétement défini,
comme dans le casprécédent,
par troiscouples
deplans conjugués
et ungrossisse-
ment.
Quand
on sait que lesplans
focauxprincipaux
sont à l’in-fini,
celaéquivaut
à unecondition,
et il suffit alors de connaître deuxcouples
deconjugués
et ungrossissement.
Les formules
( II)
établissent que,quand
lesfoyers
sont à l’in-fini,
lesplans principaux
sont aussi àl’infini,
à moins que l’onn’ai t br =--
i ,auquel
eas cc et a’ sont indéterminés. Deuxconjugués quelconques peuvent
être considérés comme lesplans principaux.
6.
Quand
on donne lerapport
des indices des milieuxextrêmes,
cette condition
équivaut
à une conditionangulaire,
et déterminecomplétement
unsystème
pourlequel
on connaît troiscouples
deconjugués.
Onpeut
eneffet,
en prenant un de cescouples
commeorigine,
déterminer F et F’. D’ailleurs on a ’pour déterminer
f’
etf’;
et, parsuite,
trouver lesplans princi-
paux, pour
lesquels
legrossissement
est connue il suffit deporter
lesdistances f
etf’’
en arrière desfoyers.
Une méthode de cegenre a été
employée expérimentalement
par M. Cornu.Les
points
nodaux étantconjugués,
etjouissant
d’unepropriété angulaire caractéristique, équivalents
à deux conditions etpeuvent
être associés à la connaissance de deux
couples
deplans conju- gués ;
on détermine immédiatement legrossissement,
en menantpar les
points
nodaux deux droitesparallèles quelconques,
et l’onse trouve ramené au cas
précédent.
Toutefois on ne peutrempla-
cer ces deux
couples
deconjugués
par un seul avec legrossisse-
ment
correspondant;
car, un telcouple
étantdonné,
il suffit de connaître l’un despoints
nodaux pour déterminer l’autre à l’aide de deux droitesparallèles.
Ainsi lesplans principaux
et lesplans
nodaux, qui séparément représentent quatre conditions,
n’en re-340
présentent plus
que troisquand
ils sontréunis,
et ne suffisent pas à déterminer unsystème optique.
Si l’on y
adjoint
la valeur durapport n’ n,
lesystème
est, engénéral, déterminé ;
car, endésignant
par p la distance d’unpoint
nodal au
point principal correspondant,
on aet, de
plus,
Toutefois,
si 71 -n’,
on anécessairement p
= o, et alors de deux choses l’une : ou lesystème
estindéterminé,
si en effet on adonné p=
o ; ou il estincompatible,
si l’on a donnép c
o.On
voit,
par cesexemples,
combien il estimportant
de s’assu-rer, dans
chaque
cas, que lesquatre
conditions données contien-nent au moins une condition
angulaire,
et que deux conditionsne se réduisent pas entre
elles,
sansquoi
lesystème
serait incom-patible
ou indéterminé.RECHERCHES SUR LA RÉALISATION DES SYSTÈMES LAMINAIRES DE PLATEAU;
PAR M. A. TERQUEM.
Tous les
physiciens
connaissent lesremarquables
travaux deM. Plateau de
Gand,
surl’équilibre
desliquides
dénués de pesan-teur. Avec une
sagacité extraordinaire,
cephysicien
a réalisé etétudié les surfaces
qui
limitent cesliquides,
en mettant en suspen- sion l’un dans l’autre desliquides
de même densité(de
l’huile etde l’alcool étendu
d’eau).
Plustard,
ilparvint
à réaliser ces mêmessurfaces avec de l’eau de savon, l’action de la
pesanteur
sur lamasse
liquide comprise
entre les deux surfacesqui
la limitentétant
négligeable
parrapport
aux actions moléculaires.En outre, avec le même
liquide,
ilput
étudierplus compléte-
ment les lois
auxquelles
sont soumises les intersections des lamesmultiples qui prennent
naissance dans l’intérieur despolyèdres
dont les arêtes sont formées par des