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Submitted on 1 Jan 1874
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Conséquences de la formule de Fresnel relative à l’entrainement de l’éther par les milieux transparents
A. Potier
To cite this version:
A. Potier. Conséquences de la formule de Fresnel relative à l’entrainement de l’éther par les milieux transparents. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.201-204. �10.1051/jphystap:018740030020100�.
�jpa-00236944�
20I
CONSÉQUENCES DE LA FORMULE DE FRESNEL RELATIVE A L’ENTRAINEMENT DE L’ÉTHER PAR LES MILIEUX TRANSPARENTS;
PAR M. A. POTIER.
On connait
l’importante expérience
parlaquelle
M ize 111 adémontré l’exactitude de
l’hypothèse
de Fresnel, rrelative ri l t’l1-traîmement des ondes lumineuses
par la
matièrepondérable.
Toutse passe comme
si l’éthcr,
au lieu d’être entraîne par les corps trans-parents
avec la vitesse it(1),
était entrainé sculemcnt avec la vitesseu
1 n2), n
(1 étant l’indice du corps, de sorte que, si v est la vi-tesse de
propagation
dans le corps en repos, e + u( 1 - 1 n2) est la
vitessc dans le corps en mouvement
Si,
au licu de considérer la vitesse absolue depropagation,
011cherche la valeur de cette vitesse par rapport au corps lui-meme, i 1 faut rPtranchcr II de cette vitesse
absolue,
cequi
donne v-u n2 pour la vitesserelative,
oul v-u n2
pour le temps que met l1 lumière a traverserl’ôpaisseiir 1
du corps. Ennégligeant
1(’...quantités
del’ordre (u v)2,
cetemps peut
encore s’écrirel v
+la n2v2, ou -
+lu V2;
c’est-à-dire que, si un corps se meut le temps que met lumière à
parcourir
la distance L dc deuxpoints
A et Bappartenant
Ù ce corpsest augmenté
de m V
Il:it’ le Îallt du mouvement, ll étant la ompo-sante de la vitesse (lui corps suivant :tIlt la droite
AB, V
étant 1.1 vitesse depropagation
de la lumière dans te vide.Sous cette
forme,
la formule de l’esnd debarrasser de l’indice (la corpstransparent,
devientindépendante
de ladispersion.
ctmeme de la double
réfraction,
et conduit immédiatement a une con-séquence importante
ouc M. Veltman aie pt premier. Je ( crois fait ressortir(2),
etqui
est la suivante : le mouvemcntd unsystème
de(’) M est la oomposallttl. suiv corps.
(’) Astronomische Nachrieken P £. J Annalen, Bd. CL,
P. 497.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030020100
corps n a aucune influence sur les
phénomènes d’interférence,
sila
source et l’observateur sont entraînés dans le même mouvement.
Avant d’établir
théoriquement
cetteproposition, je
crois utile demontrer d’abord comment l’énoncé modifié de la formule de Fresnel conduit immédiatement aux lois de la réflexion et de la réfraction des rayons
apparents.
On sait que, dans la théorie des
ondulations,
un rayon lumineuxest défini par cette condition que le
temps
mis par la lumière à sepropager d’un
point
à l’autre de ce rayon soit un minimum : Verdeta
particulièrement
insisté sur cepoint (1).
Cette définition est in-dépendante
de la nature de la surface d’onde et des réflexions etréfractions subies par la lumière.
Soit ABCDEF
(fig. 1)
latrajectoire
d’un rayon lumineuxqui
a subi en BCDE des réflexions ou réfractions dans des milieux au
Fig. I.
repos : le
temps
mis par la lumière pouraccomplir
cetrajet
estmoindre que le
temps
demandé par untrajet
infiniment voisinquelconque A B’ C’ D’ E’ F ayant
mêmes extrémités.Supposons
maintenantqu’un
mouvement commun de vitesse usoit
imprimé
à tout lesystème, ; désignons par 1, l’,
l" les différentes sectionsAB, BC,
etc. dutrajet,
par~, ~’, ?" les angles
de leurs di-rections avec la vitesse u.
D’après
cequi
a été ditplus haut,
la duréede chacun de ces
trajets
estaugmentée
de lucos ~ V2,l’ucos ~’ V2, ...;
de sorte que la durée totale est
augmentée
deu V2 (lcos ~
+l’ cos ~’...).
La
quantité
entreparenthèses
n’est autre chose que laprojection
deAF sur la direction de la vitesse ii; si L
désigne
cetteprojection,
ladurée totale est
augmentée
deLu V2
. Il est évidentd’ailleurs
que la durée dutrajet
A B’C’D’E’ F estaugmentée
exactement de la mêmeB 1) Yuir Cours de Phrsique de l’École Polytechnique.
203
quantité;
parsuite,
si letrajet
ABCDEF est celui de durer minimaau repos, il est
également
celui de durée minimapendant lc,
mou-vement, et la marche du rayon lumineux par
rapport
aux corpsqui participent à
ce mouvementn’est pas
altéréeparla vitesse de
celui 1 .La
proposition
de Nl. B7 eltmann est maintenant facile à démon-trer.
Quels
que soient lcschemins
suivis par la lumière pour aller de A enF,
Fenet du mouvement c-td’augmenter
la durer destrajets
de la
même quantité Lu V;
les différences dephase
de deux rayonsqui
auraient suiBI deuxtrajets
diilercnts seront donc inaltérées.Les
expériences
parlesquelles
M. Mascart(1)
a montré que les déviations desréseaux,
les interférences de l’onde ordinaire et de l’onde extraordinaire d’unspath,
la rotation duplan
depolarisa-
tion par un
quartz
étaientindépendantes
de la direction des rayonslumineux par
rapport
au mouvement de laFerre,
sont des vérifi- cations très-délicates de cespropositions.
L’expérience d’Arago, qui
a montré que la déviationapparentc,
par unprisme,
des rayons émanés d une étoile étaitégalement
indé-pendante
de la direction du mouvement de laTerre,
rentre dans lapremière proposition;
car il est indinérent de considérerl’étvilc,
source de
lumière,
commefixe,
ou bien comme liée ausystème
duprisme
et del’observateur,
et dans la direct non des rayonsapparents
que ce dernierreçoit.
La mêmeexplication s’applique
encore àl’égalité,
démontrée par de récentesexpériences
deGrcenwich,
del’aberration dans une lunette
pleine d’eau,
oupleine d’air;
dansles deux cas, les variations de
position
(1.,l’ image
de l’étoile sontuniquement
déterminéespar les
variations des rayonsapparents
qu’elle
envoie à la Terre.Tant que l’on suppose la vitesse des corps
pondérables petite
parrapport
à la vitesse de lalumière,
la formule de Fresl1t’I tu l’enoncé modifié conduisent aux mêmes résultats numeriques. à condition.toutefois, qu’on
donne a Il dans la formule de Fresnel la valeurcorrespondant
il la couleur de la lumièrequ’on étudie,
et sociale IL.au rayon clloisi si l’on
opère
sur des milieuxbienfringents
faisant intervenir des considérations
ctrangères (2)
que M. Mascarta conclut de cette formule que « les
phénomènes
d’interférence pro- (’ ) Annales de 1 "École Normale supérieure, 2e série, t. 1.(t) Annales de l’École Normale supérieure, 2° série, t. 1, p. 192.
duits par une lame de
spath
doivent être altérésde 1 24000
suivant que la lumière marchait dans le sens ou en sens contraire du mouye- ment de translation de la Terre ».On a vu
plus
haut que cette altération devait êtrenulle,
etl’expérience
a montré que, si elleexistait,
elle était inférieure à1 1000000.
Il n’en serait
plus
de même si la vitessegénérale
dusystème
solaire était
comparable
à la vitesse de lalumière;
les termes del’ordre u2 v2
cesseraient d’êtrenégligeables,
et le deuxième énoncé seul donneraitrigoureusement l’explication
desphénomènes
observ és .
La loi de
Fresnel,
exacte pour lespetites vitesses, peut
donc êtrecomplétée
par cet énoncépurement empirique :
letemps
que met la lumière pour se propager d’unpoint
à un autre d’un corps enmouvement est
augmenté
par ce mouvement d’unequantité
indé-pendante
de l’indice de ce corps etégale
àlu,
1 étant la distance des deuxpoints,
M lacomposante
de la vitesse du corps suivant la direction des rayonslumineux,
et V la vitesse depropagation
dela lumière dans le vide.
DE LA
RÉSISTANCE
DE L’AIR SOUS L’AILE DE L’OISEAU PENDANT LEVOL;
PAR M. E. MAREY.
(Société de Physique; séance du 23 janvier 1874.)
J’ai
présenté
à l’Académie des Sciences un trav ail destiné à dé-montrer que l’oiseau
qui
abaisse sesailes,
tandisqu’il
est animéd’une translation
horizontale,
trouve sur l’air unappui plus
solideque s’il eilectuait l’abaissement de ses ailes avec la même
vitesse,
mais sans translation horizontale.
La théorie de ce
phénomène
me semblait être la suivante : uneaile ou une surface