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Texte intégral

(1)

Distributions

Pierron Théo

ENS Ker Lann

(2)

2

(3)

Table des matières

1 Introduction 1

1.1 Motivation . . . 1

1.2 Idées . . . 1

2 Fonction tests 3 3 Distributions 7 3.1 Définition . . . 7

3.2 Distributions et fonctions localement intégrables . . . 7

3.3 Ordre d’une distribution . . . 9

4 Dérivées de distributions 11 4.1 Définitions . . . 11

4.2 Primitives de distributions . . . 11

5 Convergence des distributions 13 5.1 Définition . . . 13

5.2 Dérivées d’une suite convergente . . . 14

6 Localisation 15 7 Distributions à support compact 17 8 Multiplication par des fonctions 21 9 Changement de variables 23 9.1 Transposition . . . 23

9.2 Image réciproque d’une fonction . . . 23

9.3 Image directe d’une distribution à support compact . . . 24

9.4 Image directe dans D . . . 24

9.5 Difféomorphismes . . . 25 i

(4)

ii TABLE DES MATIÈRES

10 Convolution des distributions 27

10.1 Convolution d’une distribution par une fonction . . . 27

10.2 Opérateur de convolution. . . 28

10.3 Densité. . . 28

10.4 Convolution de deux distributions . . . 30

11 Transformation de Fourier 31 11.1 Fourier dans L1 . . . 31

11.2 Fourier dans E . . . 31

11.3 Fourier dans l’espace de Schwartz S . . . 32

11.4 Fourier dans S . . . 33

11.5 Inversion de Fourier . . . 34

11.6 Fourier et convolution . . . 35

12 Solutions fondamentales 37 12.1 EDP linéaires . . . 37

12.2 Solutions fondamentales . . . 37

12.3 Laplacien . . . 38

12.4 Opérateur de Cauchy-Riemann z . . . 38

12.5 Hypoellipticité. . . 38

(5)

Chapitre 1 Introduction

1.1 Motivation

On veut dériver toutes les fonctions.

Exemple 1.1 Considérons la fonction valeur absolue surR. Elle est conti- nue dérivable sur Rsauf en 0.

On pourrait se dire que sa dérivée vaut 2×1R+ −1 et qu’en 0, on s’en fiche. Mais alors la dérivée seconde vaut 0 et donc |x| = ax+b pour un certain (a, b). on ne peut donc pas donner de valeur cohérente en 0.

1.2 Idées

Lemme 1.0.1

Soit ϕCc positives d’intégrale 1 nulle en dehors de ]−c, c[. Soit ϕε =

1

εϕ(ε·). Alors, si f est continue, la fonction fϕε cvu sur tout compact bets f quand ε→0.

En outre, fϕεC.

Proposition 1.1 (f ∗ϕε) =f ∗(ϕε).

1

(6)

CHAPITRE 1. INTRODUCTION

(7)

Chapitre 2

Fonction tests

Définition 2.1 On appelle fonctions test sur X une fonction C(X,C) à support compact.

L’espace vectoriel des fonctions test est noté C0 ouD(X).

Remarque 2.1 La seule fonction analytique à support compact est nulle.

Proposition 2.1 Pour tout p ∈ Rn et U ouvert contenant p, il existe ϕC(U) positive, d’intégrale 1 à support dans U et ϕ(p)>0.

Démonstration. Sur R, on prendα(x) = e1x1x>0, β(x) = α(xa)α(bx) etγ =β renormalisée.

Dans Rn, on considère sur un pavé Yn

i=1

]ai, bi[ la fonction Yn

j=1

γaj,bj(xj) qui marche bien puisque tout ouvert contient un pavé.

Définition 2.2 Soit (ϕj)j une suite dans C0(X) et ϕC0(X). On dit que ϕj converge versϕ ssi

(i) il existeK compact deXetN >0 tel que pour toutj >N, supp(ϕj)⊂ K

(ii) pour tout α∈Nn, αϕj cvu vers αϕ sur K.

Définition 2.3 On appelle suite régularisante dansC0(X) une suite (ϕj)j

deC0 telle que pour tout j,

ϕj >0,Z ϕj = 1,suppϕjB 0,1 j

!

Théorème 2.1 Soit ϕj une suite régularisante et fC0k(Rn).

Alors fϕjC0(Rn) et pour tout |α|6k, α(f ∗ϕj) cvu vers αf.

Corollaire 2.1 Si fC0 alors fϕj cv vers f dans C0. 3

(8)

CHAPITRE 2. FONCTION TESTS Démonstration. fϕjC0 par un lemme précédent.

Si |α| 6 k, on a aussi α(f ∗ϕj) = (∂αf)ϕj. Il suffit donc de montrer le résultat pourk = 0.

Il suffit d’étendre un lemme précédent à la dimension n.

Remarque 2.2 Le convergence dansC0 provient d’une topologie : de la plus fine qui rende les injections C0(K) ֒C0(X) pour tout K compact de X.

(La topologie sur C0(K) est celle de la cvu sur K des fn et des dérivées, engendrée par la famille de semi-normespk(ϕ) = max|α|6k,x∈K|∂αϕ(x)|).

On obtient un evtlc non métrisable mais complet.

Lemme 2.1.1

Soit a∈Rn et r >0, il existe ϕC0(Rn) telle que

supp(ϕ)⊂B(a,2r),06ϕ 61, ϕ|B(a,r) = 1

Démonstration. Par translation et dilatation, on prend a= 0 et r = 1.

Il existe ηC0(R d’intégrale 1 et à support dans [1,4].

ψ(x) = Rx4η(t) dt vérifie les hypothèses pour n = 1. On pose ϕ(x) = ψ(kxk) et ça marche !

Définition 2.4 SoitK un compact deX,U un recouvrement ouvert deK. Une partition de l’unité subordonnée àU est une suite de fonctionsψ1, . . . , ψl

dans C0(X), positives telles que

• Il existe un voisinage V deK sur lequel

Xl j=1

ψj = 1

• pour toutj, il existeUjI tel que supp(ψj)⊂Uj.

Théorème 2.2 Pour tout compact KX et tout recouvrement U ouvert de K, il existe une partition de l’unité subordonnée à U.

Démonstration. Pour tout aK, soit UaU un ouvert contenant a. SOit r > 0 tel que B(a,2r) ⊂ Ua. Par compacité, il existe a1, . . . , al tel que K

[l j=1

B(aj, r).

On prend les ϕjC0(X) fournis par le lemme. On pose alors ψ1 = ϕ1

etψj+1=ϕj+1

Yj i=1

(1−ϕj).

On montre par récurrence que

Xj i=1

ψi = 1−

Yj i=1

(1−ϕi), ce qui conclut.

Remarque 2.3 SiϕC0(X)etfC0(X)le fait de considérerϕf s’appelle faire une troncature. On dit alors que ϕ est fonction de troncature.

(9)

Corollaire 2.2 Soit K compact. Pour tout voisinage X de K, il existe χC0 à support dans X, valant 1 sur K et tel que 06χ61.

Définition 2.5 Une fonction f mesurable sur X ouvert de Rn est dite localement intégrable ssi pour tout aX, ile xiste un pavé Raa tel que

R

Ra|f|<∞.

Lemme 2.2.1

SoitfL2loc etgC0k. ALorsfgCket supp(f∗g)⊂supp(f)+supp(g).

Si f a un support compact alorsfgC0k(Rn).

Démonstration. SifL1locetϕC0alorsf ϕest intégrable puisqu’on peut recouvrir K par un nombre fini de pavés Ra et on a

Z

|f ϕ|6

Z

K|f ϕ|6

Xl j=1

Z

Raj |f ϕ|6sup

K

|ϕ|

Xl j=1

Z

Raj |f|<∞ Posons h(x, y) =f(y)g(x−y). C’est une fonctionCk et

xαh=f(y)∂αxg(xy)

est intégrable car f l’est et g est à support compact. Par dérivation sous l’intégrale, on a le résultat.

Théorème 2.3 Soit X ouvert de Rn. C0 est dense dans Lp(X) pour 16 p <∞.

Démonstration. On va supposer connu que C00(X) est dense dans Lp(X). Il suffit de montrer que C0 est dense dansC00 pour la norme p.

Soit ϕj une suite régularisante. On montre que si fC00,fϕj converge versf dansLp, ce qui découle de l’uniforme continuité def sur les compacts.

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(10)

CHAPITRE 2. FONCTION TESTS

(11)

Chapitre 3 Distributions

3.1 Définition

Définition 3.1 Soit X un ouvert de Rn. On appelle distribution sur X une forme linéaire séquentiellement continue de C0(X). On noteD(X) leur espace.

Si uD(X), on notera indifféremment u(ϕ) ou hu, ϕi.

Exemple 3.1

• Distribution de Dirac. On note δa : ϕ 7→ ϕa. C’est une forme linéaire et elle est continue car si ϕjϕ uniformément, ϕj(a)→ϕ(a).

• Valeur principale de Cauchy. Elle est définie par ϕ 7→lim

ε→0

Z

R\[−ε,ε]

ϕ(x) x dx C’est une distribution.

Remarque 3.1 D(X) est un C-ev. Admet-il une topologie ?

3.2 Distributions et fonctions localement in- tégrables

Théorème 3.1 Si f ∈ L1

loc(X), on définit une distribution testf sur X par

htestf, ϕi=Z

Xf ϕ

Démonstration. testf est bien une forme linéaire. Si ϕ est à support dans

K, on a

Z

Xf ϕ

6sup

K

|ϕ|

Z

K|f|

7

(12)

CHAPITRE 3. DISTRIBUTIONS Donc si ϕjϕ, alorsϕjϕ cvu vers 0 donc

Z f(ϕjϕ)6CKsup

Kjϕ| →0 Donc testf est continue.

Lemme 3.1.1

f 7→ testf est injective de C0(X) → D(X). On peut donc considérer les fonctions continues comme des distributions.

Démonstration. On suppose que f 6= 0. Il existe donc x, ε > 0 tel que f|]x−ε,x+ε[ > α > 0 et f|]x−2ε,x+2ε[ > 0. On prend alors ϕ valant 1 sur ]x−ε, x+ε[ et à support dans ]x−2ε, x+ 2ε[.

On a bien R f ϕ >0.

Proposition 3.1 Soit f ∈ L2(X) et ϕj une suite régularisante. Alors fϕjf en norme L1.

Démonstration. Par Fubini, on a kf∗ϕjkL1 6kfk1jk1.

On sait que C00 est dense dans L1 donc pour tout ε > 0, il existe fεC00(X) tel quekf −fεk1 6ε. On a donc

kf ∗ϕjfεϕjk1 6kf −fεk kϕjk6ε Ainsi,

kf∗ϕjfk1 6kf ∗ϕjfεϕjk1+kfεϕjfεk1+kfεfk1 62ε+kfεϕjfεk1 →0

car fεC00(X) donc il y a cvu donc cv en norme 1.

Corollaire 3.1 L’application f 7→testf de L1locD(X) est injective.

Démonstration. Si testf = 0, on veut montrer que f = 0 pp. Soit KX compact. Soit χ une fonction de troncature valant 1 sur un voisinage de K.

Soit g =f χ∈L1. On a testg = 0 puisque χϕC0. Si ϕj est une suite régularisante, gϕjg en norme L1.

Orgϕj(x) =htestg, y7→ϕj(y−x)i= 0 cary 7→ϕj(y−x)C0. Ainsi, g est nulle presque partout et f est nulle pp sur K. CommeX est union dénombrable de compacts, f = 0 pp sur X.

Remarque 3.2 On va donc souvent identifier les fonctions L1loc à des distri- butions. On omettra donc d’écrire les test. Inversement, on notera R au lieu de hu, ϕ.

(13)

3.3. ORDRE D’UNE DISTRIBUTION

Remarque 3.3 Certaines distributions ne sont pas des fonctions. Prenons par exemple δa. Si δa = testf, on écrit pour tout ϕ :

Z

f ϕ=ϕ(a)

Donc si a /∈ suppχ, R f χ = 0 et même R f χϕ = 0 donc fχ = 0. Par le corollaire, f χ= 0 et f = 0.

Alors testf = 0mais δa6= 0. Contradiction

3.3 Ordre d’une distribution

Théorème 3.2 Soit u une forme linéaire sur C0(X). Alors u est un dis- tribution ssi (∗) pour tout KX compact,

∃Ck, kK ∈N,|hu, ϕi|6CkkϕkCkK ∀ϕ ∈C0(K) Démonstration.

• Si (∗), montrons que u est continue. Soit ϕj →0 dansC0(X).

On sait qu’il existe KX compact tel que suppϕjK etkϕjkCk → 0. Par (∗),

|hu, ϕji|6CKjkCkK →0

• Si on n’a pas (∗), il existe K compact tel que pour tout c, k, il existe ϕc,k tel que

|hu, ϕc,ki|> cc,kkCk

Posons ψc,k= hu,ϕϕc,k

c,kiC0.

On ahu, ψc,ki= 1 etkψc,kkCk < 1c. Ainsi, la suite ψk,k tend vers 0 dans C0 (sik0 est fixé, kψk,kkCk0 6kψk,kkCk pour k >k0).

Doncu n’est pas continue puisque ψk,k →0 et hu, ψk,ki= 1.

Définition 3.2 Si uD(X) , soit KX compact. On appelle ordre de u sur K le plus petit entier k>0 tel que

|hu, ϕi|6cKkϕkCk

L’ordre de u est le sup des ordres de u sur tout compact de X.

Exemple 3.2 u :ϕ 7→

X k=0

(−1)jϕ(k)(k) est une distribution d’ordre infini.

δa est d’ordre 0.

Théorème 3.3 Soit X ⊂ Rn ouvert. Soit uD(X) d’ordre 0. Alors u s’étend de manière unique en une forme linéaire continue v sur C00(X), ie une mesure de Radon.

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(14)

CHAPITRE 3. DISTRIBUTIONS Démonstration.

• Si v, calculons v(f) pour fC00. Soit ϕj une suite régularisante. On posefj =fϕj.

fj cvu vers f dont fjf dans C00 (support inclus dnas un compact fixe) donc u(fj) =v(fj)→v(f) par continuité. Ainsi, nécessairement, v(f) = lim

j→∞u(fj).

• On montre que u(fj) existe.

|u(fjfp)|6CKkfjfpk

caruest d’ordre 0. Commekfjfpk →0, (u(fj))j est de Cauchy dans Cdonc converge.

• Il reste à montrer que v(f) = lim

j→∞u(fj) est continue.

|v(f)|6|v(f)−u(fj)|+|u(fj)|6|v(f)−u(fj)|+Ckfjk 6|v(f)−u(fj)|+Ckfk+Ckf −fjk →Ckfk

(15)

Chapitre 4

Dérivées de distributions

4.1 Définitions

Si fC1(X), on peut voir f comme une distribution. Posons x∈Rn. La dérivée ∂x∂f

j est continue donc c’est une distribution et

*

f, ∂ϕ

∂xj

+

=−

*∂f

∂xj

, ϕ

+

Définition 4.1 Soit uD(X). On définit ∂x∂u

jD(X) par

*∂u

∂xj

, ϕ

+

=−

*

u, ∂ϕ

∂xj

+

Remarque 4.1 Si fC1, la dérivée au sens des distributions de f (ie la dérivée de testf) coïncide avec la distribution associée à la dérivée usuelle de f.

Lemme 4.0.1

SiuD(X) alors pour tout j, k, ∂x

j

∂u

∂xk = ∂x

k

∂u

∂xj.

Remarque 4.2 On peut donc utiliser la notation multi-indices.

Exemple 4.1 La dérivée de|·|au sens des distributions est Sgn. Sgn = 2δ0.

4.2 Primitives de distributions

Théorème 4.1 Soit I ⊂ R intervalle. Soit uD(I). Il existe vD(I) tel que v =u.

En outre, si w =u avec wD(I) alors w=v +cste.

11

(16)

CHAPITRE 4. DÉRIVÉES DE DISTRIBUTIONS

Démonstration. Soit χC0(I) d’intégrale 1. Pour ϕC0(I), on définit p(ϕ) = Z x

−∞ϕ(t) dt− h1, ϕiZ x

−∞χ(t) dt

p(ϕ) est C à support compact et p est continue. De plus p(ϕ) = ϕ.

Posons v =−u◦pD(I). On a bienv =u.

Soit wtelle que w =u. Alorsa :=vw vérifiea = 0 donc pour toutψ, ha, ψi= 0 donc ha, p(ϕ)i= 0.

Ce qui signifie que a =ha, χi=cste.

(17)

Chapitre 5

Convergence des distributions

5.1 Définition

Définition 5.1 Soit uj une suite dans D(X) et uD(X). On dit que uj

tend vers u au sens des distributions ssi pour tout ϕC0(X), huj, ϕi → hu, ϕi.

Exemple 5.1

• Si fjf en norme L1 sur tout compact alors fj ⇀ f.

• Si ϕj est une suite régularisante, ϕj ⇀ δ0.

uk :x7→keikx1x>0 converge vers 0.

Théorème 5.1 Si ujD(X) vérifie que pour tout ϕ, huj, ϕi converge dans C alors sa limite ϕ7→limhuj, ϕi est dans D(X) et uj ⇀ u.

Démonstration. u est linéaire. Soit KX compact etϕC0(X).

|hu, ϕi|6|huj, ϕi|+|hu, ϕi − huj, ϕi|

Par Banach-Steinhaus dans le Fréchet C0(K), |huj, ϕi| 6 CkkϕkCk. On a donc

|hu, ϕi|6CkkϕkCk

Remarque 5.1 Sous les hypothèses du théorème et si ϕjϕ dans C0 alors huj, ϕji → hu, ϕi.

Proposition 5.1 Si (ut)t est une famille dans D(X) et pour toutϕ,

h→0lim

hut+h, ϕi − hut, ϕi h

existe alors la limite ∂u∂tt(t0) est une distribution pour tout t0. 13

(18)

CHAPITRE 5. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS

5.2 Dérivées d’une suite convergente

Théorème 5.2 Soit uj une suite de D(X) qui converge vers uD(X).

Alors pour tout α, αuj ⇀ ∂αu.

(19)

Chapitre 6 Localisation

Soit UX deux ouverts. L’injection canonique C0(U) → C0(X) est continue. On a donc une injection continue D(X)→D(U).

Théorème 6.1 Soit X un ouvert de Rn et uD(X). On suppose que pour tout xX, il existe un voisinage ouvert Ux de x tel que u= 0 sur Ux. Alors u= 0.

Démonstration. Pour tout x il existe Ux tel que u|Ux = 0. Soit ϕC0(X).

{Ux, x∈suppϕ} est un recouvrement ouvert de K := suppϕ.

Il existe doncJ fini tel queK[

j∈J

Uxj. Pour toutj, il existeϕjC0(X) à support dans Uxj et telle que X

j∈J

ϕj = 1 surK. hu, ϕi=X

j∈J

hu, ϕjϕi= 0

Définition 6.1 Le support de uD(X) noté supp(u) est l’ensemble des points xX au voisinage desquels il n’existe pas d’ouvert Ux contenant x tel que u|Ux = 0.

Autrement dit, x /∈ suppu ssi il existe Ux contenant x sur lequel u est nul.X\suppu est le plus grand ouvert deX sur lequel u= 0.

Exemple 6.1 Si uC00(X) le support de u vue comme une distribution coïncide avec le support habituel de u.

Remarque 6.1 Si U (X, ρ :

D(X) → D(U) u 7→ u|U

n’est pas injectif. En effet, il existe aX\U et on a ρ(δa) = 0.

15

(20)

CHAPITRE 6. LOCALISATION

S’il existe vD(X) tel que ρ(v) = u on dit que c’est une extension de u à X.

Exemple 6.2 SiX =R etU =R+. Posons fk(x) =x−k avec k∈N. On pose vk = (−1)(k−1)!k−1k∂xln|x|kD(R) et on a vk|U =fk.

Exemple 6.3 u(x) = e1xD(U). S’il existe vD(R) tel que v|U = u, pour toutϕC0(R+) positive et on pose ϕε(x) = 1εϕ(xε) avec ε∈]0,1].

aε=hex1, ϕεi= 1 ε

Z

0 e1xϕ

x ε

dx> 1 ε

Z

0

1 xNN!ϕ

x ε

dx

> 1 NN

Z

0

ϕ(y)

yN dy>cNε−N On a v|U =u donc pour un certainN fixé,

|hv, ϕεi|=|aε|6c sup

n6N

|∂xnϕε(x)| 6−N−1

En appliquant la relation précédente avec N >1 +N, on a la contradiction recherchée puisque εN−1−N serait minoré par une constante non nulle.

Théorème 6.2 Soit U une famille d’ouverts de X dont l’union vaut X.

On suppose que pour tout U ∈ U, on connait uUD(U) vérifiant uU =uV

sur UV pour tout U, V ∈ U. Alors il existe une unique uD(X) avec u|U =uU pour tout u.

Définition 6.2 SoituD(X). Le support singulier deuest l’ensemble des xXqui ne possèdent pas un voisinage ouvertUx sur lequelu|UxC(Ux).

Ainsi, x n’est pas dans le support singulier de ussi il existe Ux voisinage dex tel que u|UxC(Ux).

Le complémentaire du support singulier est le plus grand ouvert deX sur lequel uC.

(21)

Chapitre 7

Distributions à support compact

Si uL1loc(X), on peut définir u(ϕ) =RXu(x)ϕ(x) dx si ϕ est à support compact.

Mais si le support de u est compact, on pourait prendre uC(X).

Définition 7.1 Soit ϕjC(X) et ϕC(X). On dit que lim

j→+∞ϕj =ϕ ssi pour tout multiindice α et pour tout compact KX, la suite xαϕj cvu sur K vers xαϕ.

Définition 7.2 Une forme linéaire surC(X) est continue siu(ϕj)→u(ϕ) quand ϕjϕ. L’ensemble des formes linéaires continus sur C(X) est noté E(X).

Définition 7.3 On dit que (Kj)j avec Kj compact de X est une suite exhaustive de compacts ssi KjKj+1 etX = [

j∈N

Kj. Lemme 7.0.1

Soit X un ouvert de Rn.

(i) Il existe une suite Kj exhaustive de compacts pour X

(ii) Il existe une suite χjC0(X) avec j ∈ N telle que pour tout ϕC(X), la suite ϕj =χjϕ converge dans C(X) vers ϕ

(iii) La restriction ρ : E(X)→D(X) est injective Démonstration.

(i) On pose Kj = {x∈ X,kxk 6 j, d(x, C)> 1j} avec C =Rn\X. C’est une suite exhaustive de compacts.

(ii) On utilise la densité de C0(X) dans C(X). Soit χjC0(X) avec χj|Kj = 1.

17

(22)

CHAPITRE 7. DISTRIBUTIONS À SUPPORT COMPACT

Soit ϕC. On considère ϕj =χjϕC0(X). SoitK compact de X.

Il existe J ∈N tel que KKj pour tout j >J. Pour tout α∈Nn,

xαϕj|K = X

|β|6|α|

cα,β(∂xβχj)(∂xα−βϕ) = χj(∂xαϕ)|K =xαϕ|K

D’où la convergence (suite stationnaire !).

(iii) On suppose ρ(u) = ρ(v). Pour toutϕC(X), on a u(ϕ) = lim

j→+∞u(ϕj) = lim

j→+∞v(ϕj) =v(ϕ)

Théorème 7.1 Soit uD(X). On a u∈ E(X) ssi supp(u) est un com- pact de X. Si c’est le cas, alors u est d’ordre fini et il existe c >0 et k ∈ N tel que |u(ϕ)|6ckχϕkCk pour tout ϕC(X) et χC0(X) valant 1 sur un voisinage de supp(u).

Démonstration.

⇐ Si supp(u) est un compact K, soit χC0(X) valant 1 sur K. On définitv par hv, ϕi=hu, χϕi pour toutϕC.

Soit ϕj → 0 dans C. Alors χϕj → 0 dans C0(X) par la formule de Leibniz.

On a donc v → 0 donc v ∈ E(X). Il reste à montrer que v = u dans D(X). Si ϕC0(X), on veut montrer que hu, ϕi=hv, ϕi.

ϕ(1−χ) est nul au voisinage de supp(u) donc supp(ϕ(1−χ))∩supp(u) =

∅. On a donchu, ϕ(1−χ)i= 0 ie hu, ϕi=hv, ϕi.

⇒ Soit u ∈ E(X). Montrons la caractérisation de E(X) par les semi- normes :

Lemme 7.1.1

∃C >0∃k>0,∃K ⊂X,|hu, ϕi|6CkϕkCk(K)∀ϕ ∈C(X) Démonstration.

⇐ On choisit ϕj →0 dansE(X) et on a facilement hu, ϕji →0.

⇒ Sinon pour tout C, k, K, il existe ϕC,k,K telle que |hu, ϕC,k,Ki| >

ckϕkCk(K).

On choisit C =k =j, et K =Kj suite de compacts qui absorbe X.

Posons

ψj = ϕj,j,Kj

|hu, ϕj,j,Kj|

On a |hu, ψji|= 1 et kψjkCj(Kj)< 1j. Cette suite converge donc vers 0 dansC(X). On fixek etK. Pourj assez grand,KKj etk6j, ce qui assure que k·kCk(K) 6k·kCj(Kj).

Donc quand j → ∞, on a une contradiction avec |hu, ψji|= 1.

(23)

Si u ∈ E(X), on voit que si supp(ϕ) est en dehors de K, |hu, ϕi|= 0 donc supp(u)⊂K.

Théorème 7.2 Toute distribution à support compact et d’ordre fini.

Démonstration. On sait qu’il existe C, k, K tel que |hu, ϕi| 6 CkϕkCk(K)

pour toutϕC(X).

Soitχ= 1 au voisinage deK etϕC0(X). On aϕ(1−χ) = 0 en dehors du support de u donchu, ϕi=hu, χϕi.

Donc

|hu, ϕi|6CkχϕkCk 6CkϕkCk(suppϕ)

Remarque 7.1 Si UX tout élément de E(U) est un élément de E(X), mais ce n’est pas vrai pour D(U).

Théorème 7.3 Soit uD(X) à support {a}, aX. Alors u est combi- naison linéaire de dérivées de masses de Dirac en a.

Lemme 7.3.1

Soit u ∈ E(X) d’ordre k à support {a} et ϕC(X) telle que pour tout

|α|6k, ϕ(α)(a) = 0. Alorshu, ϕi= 0.

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(24)

CHAPITRE 7. DISTRIBUTIONS À SUPPORT COMPACT

(25)

Chapitre 8

Multiplication par des fonctions

Définition 8.1 Pour uD(X) et ψC(X). On définit ψuD(X) par hψu, ϕi=hu, ψϕi.

Lemme 8.0.2

supp(ψu)⊂supp(ψ) supp(u).

Exemple 8.1

ψδa=ψ(a)δa

• Idδ0 = 0

• Id vp(1x) = 1

Proposition 8.1 E(X) est dense dans D(X).

Démonstration. Soit Kj une suite exhaustive de compacts dans X et χjC0 valant 1 sur Kj. Soit vj =χjuD(X).

On a vj ∈ E car supp(χju)⊂supp(u)∪supp(χj). Il reste à montrer que hvj, ϕi → hu, ϕipour tout ϕC0.

Comme χjϕϕ dans C0 et hvj, ϕi=hu, χjϕi, c’est bon.

Proposition 8.2 Si ψC(X) et uD(X).

j(ψu) = (∂jψ)u+ψ(∂ju)

21

(26)

CHAPITRE 8. MULTIPLICATION PAR DES FONCTIONS

(27)

Chapitre 9

Changement de variables

État de l’art :

DC00(X)֒→ L1loc(X)→L1loc֒→ {mesures}֒→ E ֒D Comment passer de X à Y ?

9.1 Transposition

Définition 9.1 Soient E etF des ev etA :EF linéaire.

L’application linéaire transposée deA notéeAT :FE est définie par

∀l∈F, xE, AT(l)(x) =l(A(x)) Exemple 9.1

• La multiplication Mψ par ψC0 est linéaire et sa transposée est MψTu(ϕ) =hu, ψϕi.

• On peut faire pareil pour la dérivation : j sur D est la transposée de

−∂j sur les fonctions.

• La transposée de l’injection C0(U) ֒C0(V) est la restriction u 7→

u|U.

9.2 Image réciproque d’une fonction

Définition 9.2 Soit Φ : XY. On définit Φψ par Φψ(x) = ψ(Φ(x)) pour toutψ : Y →C.

Remarque 9.1

Si Φest linéaire et f est une forme linéaire, on obtient la transposition Φf = ΦTf.

23

(28)

CHAPITRE 9. CHANGEMENT DE VARIABLES

Si Φest C, on a que si fC(Y), alors ΦfC(X). Attention : sif est à support compact,Φf n’est pas en général à support compact.

9.3 Image directe d’une distribution à sup- port compact

Définition 9.3 Soit X ouvert de Rn et Y ouvert de Rp. Soit Φ : XY. On sait que Φ : C(Y) → C(X). On définit l’image directe par Φ, notée Φ : E(X)→ E(Y) par Φ = (Φ)T.

On a hΦu, ϕi=hu, ϕ◦Φi.

Exemple 9.2 Soit aX. On considère δa∈ E(X).

δa, ϕi=hδa, ϕ◦Φi=hδΦ(a), ϕi Donc Φδa=δΦ(a).

9.4 Image directe dans D

Définition 9.4 Une application Φ : XY est dite propre ssi l’image réciproque d’un compact est toujours compacte.

Théorème 9.1 Soit Φ : XY une application C propre. Alors Φ

s’étend en une unique application continue de D(X) → D(Y) et on a supp(Φu)⊂Φ(supp(u)).

Démonstration.

! On peut construire une suite uj =χju dans E telle que uju dans D. Nécessairement Φu= lim

j→∞Φuj.

∃ Soit LY un compact. SoitχC0(X) valant 1 sur K := Φ−1(L).

On définit pourϕC0(L), hvL, ϕi=hu, χ(ϕ◦Φ)i.

vL est une forme linéaire continue sur C0(L). Montrons que u 7→ vL

est continue.

Soit uju dans D avec uj ∈ E. Pour tout ϕC0(L), hΦuj, ϕi=huj, χ(ϕ◦Φ)i

car χ= 1 sur K. Donc en passant à la limite, ça converge vershvL, ϕi.

On a donc bien défini une distribution ΦuD(Y).

(29)

9.5. DIFFÉOMORPHISMES

• Si supp(ϕ) et Φ(supp(u)) sont disjoints, les images réciproques par Φ sont disjointes donc

Φ−1(supp(ϕ)) = supp(ϕ◦Φ) et supp(u)⊂Φ−1(Φ(suppu)) Donchu, ϕ◦Φi= 0.

On a donc supp(Φu)⊂Φ(supp(u)).

9.5 Difféomorphismes

Définition 9.5 Φ :XY est un difféomorphisme ssi Φ est C bijective à réciproque C.

Définition 9.6 Si Φ est C1, on définit la jacobienne par (∂Φ∂xi

j)i,j. Lemme 9.1.1

Soit Φ :XY et g : YZ.D(g◦Φ)(x) =Dg(Φ(x))DΦ(x).

Lemme 9.1.2

Si Φ : XY est un difféomorphisme, alorsn =p.

Définition 9.7 On appelle jacobien le déterminant de la jacobienne et on note jΦ(x) =|detDΦ(x)|.

Théorème 9.2 Soient X, Y ouverts de Rn, Φ : XY un difféomor- phisme. Alors Φ est bien définie de D(X)→D(Y) et sifL1loc(X), Φf est aussi L1loc(Y) et on a Φf =jΨΦf avec Ψ = Φ−1.

Démonstration. Φ :XY est un difféomorphisme donc propre donc Φ est bien définie. On sait que

Z

Xf ϕ =Z

Y f ◦Ψϕ◦ΨjΨ

iehf, ϕi=hf ◦Ψ, ϕ◦ΨjΨi.

Par définition, hΦf, ϕ◦Ψi=hf, ϕ◦Ψ◦Φi=hf, ϕidonc hΦf, ϕ◦Ψi=hΨf, jΨΨϕi=hjΨΨf, ϕ◦Ψi Donc Φf =jΨΨf.

Théorème 9.3 SiΦ:XY est un difféomorphisme, alors on peut définir l’image réciproque Φ : D(Y)→D(X) qui étend l’image réciproque sur les fonctions et on a

ΦjΦ = (Φ−1)

Démonstration. On voit par le théorème précédent que Φ : C0(X) → C0(Y) et on définit Φ = (Φ|C0)T.

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(30)

CHAPITRE 9. CHANGEMENT DE VARIABLES

(31)

Chapitre 10

Convolution des distributions

On note Ta la translation par a. (Taϕ)(x) =ϕ(xa) = (T−a)ϕ.

On note S la symétrie x 7→ −x. = Sϕ = (S−1)ϕ. On utilise aussi ˇ

ϕ=Sϕ.

Ainsi, fg =hf, TxSgi.

10.1 Convolution d’une distribution par une fonction

Définition 10.1 Si uD(Rn) et ϕC0(Rn) (ou u ∈ E et ϕ ∈ E), on note uϕ la fonction

x7→ hu, y7→ϕ(xy)i Exemple 10.1aϕ)(x) =ϕ(xa) =Taϕ(x).

Ainsi, δ0ϕ =ϕ.

Théorème 10.1 Soit uD et ϕC. Si supp(u) compact ou suppϕ compact alors uϕC.

De plus, supp(u∗ϕ)⊂supp(u) + supp(ϕ) et

∀a, Ta(u∗ϕ) = (Tau)ϕ =u∗(Taϕ)

∀α, ∂α(u∗ϕ) = (∂αu)ϕ=u∗(∂αϕ)

Démonstration. Si supp(ϕ) est compact (l’autre cas est similaire), l’applica- tion x7→Tx est continue donc par composition, uϕ est continue.

Soit ej un vecteur de base 1

t((u∗ϕ)(x+tej)−(u∗ϕ)(x)) =

*

u, y7→ ϕ(x+tejy)ϕ(xy) t

+

27

(32)

CHAPITRE 10. CONVOLUTION DES DISTRIBUTIONS Donc par continuité de u,

1

t((u∗ϕ)(x+tej)−(u∗ϕ)(x)) =hu, ∂jϕ(x− ·)i+o(1)

Ainsi, uϕ est dérivable et j(u∗ϕ) =ujϕ. Ainsi, les dérivées partielles sont continues donc on a la C1-itude donc par récurrence, la C-tude.

Soit C = supp(u) + supp(ϕ). C est fermé (somme d’un fermé et d’un compact). Comme Cc est ouvert, il suffit de montrer que uϕ|Cc = 0.

Soit x /C. x − suppϕ ne rencontre pas supp(u) et x − suppϕ = supp(TxSϕ) donc hu, TxSϕi= 0.

10.2 Opérateur de convolution

Théorème 10.2

(i) Soit uD, l’opérateur de convolution (u∗) est linéaire continu et commute avec les translations.

(ii) Réciproquement, toute application linéaire continue U : C0C qui commute avec les translations est un opérateur de convolution. Précisé- ment, il existe un unique u tel que U =u∗ et u=δ0US.

Démonstration.

• Continuité : Si K et L sont des compacts, on montre pour tout k l’existence de C telle que ku∗ϕkCk(L) 6 CkϕkCk(L) pour tout ϕC0(K). Si ϕj → 0 dans C0, on a ku∗ϕjkCk(L) →0 donc uϕj → 0 dans E.

• Existence : Posons u=δUS.

uϕ=hδ, U ◦S(TxSϕ)i= (U(S(Tx(S(ϕ)))))(0)

= (U ◦T−xϕ)(0) = (T−xUϕ)(0) =Uϕ

• Unicité : Si =uϕ alors

hδ, Uϕi= (Uϕ)(0) =hu, Sϕi Donchδ◦U, ϕi=hu, Sϕidonc hδUS−1, ϕi=hu, ϕi.

10.3 Densité

Lemme 10.2.1

Soit X ouvert de Rn et A une application telle que pour tout t ∈ Rm, A(t)C0 et

(33)

10.3. DENSITÉ 1. A est nulle en dehors d’un compact

2. les A(t) sont à support dans un compact fixe

3. A est uniformément équicontinue pour toutes les normes Ck. alors

RRmA(t) dt=x7→RRmA(t)(x) dt est une fonction C0(X).

• Pour tout uD(X),t7→uA(t) est une fonction continue à support compact

• hu,R A(t) dti=RRmuA(t) dt

Remarque 10.1 Si on a une fonctionf(t, x)deC0(Rm×X) alors les condi- tions précéents sont satisfaites pour A(t) =f(t,·).

Démonstration.

• Dérivation sous l’intégrale

• continuité par (3) et par composition. Support compact par (1).

• On remplace l’intégrale par une somme de Riemann sur un compact.

Soit h >0, on poseSh =hm X

t∈Zm

A(ht).

u,

Z

A

=hu,lim

h→0Shi= lim

h→0hu, Shi=Z uA(t) dt Théorème 10.3 Si uD(Rn), ϕC0(Rn) et ψC0(Rn) alors

hu∗ϕ, ψi=hu, Sϕ∗ψi Démonstration.

hu∗ϕ, ψi=Z hu, TxSϕiψ(x) dx=Z hu, ψ(x)TxSϕidx

=u,

Z ψ(x)Txdx=hu, ψ∗Sϕi

car l’application A(x) =ψ(x)Tx vérifie les hypothèses du lemme.

Théorème 10.4 Soit X ouvert. C0(X) est dense dans D(X).

Démonstration. On pose uj = (χju)ϕjC0. ϕj est une suite régulari- sante et χj est une partition de l’unité associée à une suite de compacts Kj

absorbantX : d(Kj, Xc)> 1j.

huj, ψi=hχju, Sϕjψi=hu, χj(Sϕj)∗ψi

Pour j assez grand, Kj contient le support de jψ donc χj(Sϕj)∗ψ = (Sϕj)∗ψ. Donc huj, ψi=hu,(Sϕj)∗ψi → hu, ψi.

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(34)

CHAPITRE 10. CONVOLUTION DES DISTRIBUTIONS

10.4 Convolution de deux distributions

On a défini (u∗) : D→ E donc on obtient un opérateur (u∗)t : ED par

h(u∗)tv, ϕi=hv, u∗ϕi

Or si u est une fonction, on sait quehv, u∗ϕi=hv∗Su, ϕi.

Définition 10.2 Si uD est v ∈ E, on définituvD par hu∗v, ϕi=hu,(Sv)∗ϕi

Sv :=Sv. Proposition 10.1

• supp(u∗v)⊂supp(u) + supp(v)

• hu,(Sv)∗ϕi=hv,(Su)∗ϕi. On peut donc définirv∗uet on au∗v =v∗u.

• Si deux des trois distributions u, v, w sont à support compact, alors (u∗v)∗w=u∗(v∗w)

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