HAL Id: jpa-00234829
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Sur les réactions (dp) et (dn)
J. Horowitz, A.M.L. Messiah
To cite this version:
695.
SUR LES
RÉACTIONS (dp)
ET(dn)
Par J. HOROWITZ et A. M. L.
MESSIAH,
Centre d’Études nucléaires de Saclay. Service de Physique mathématique.
Sommaire. - En étudiant les réactions
(dp) et (dn), ou plutôt les réactions équivalentes (pd) et (nd),
nous examinons les conditions de validité de l’approximation de Butler. Son équivalence avec
l’approxi-mation de Born a déjà été notée dans la littérature; la théorie de Butler ne tient donc pas compte de
la réaction des diverses ondes sortantes. La plus importante est celle de l’onde élastique diffusée du nucléon incident. Après un exposé général de la question, nous établissons des formules qui permettent
d’en tenir compte. Nous calculons numériquement les formes l= o et l = 1 dans quelques exemples précis, en supposant que l’onde élastique diffusée est purement « potentielle ». Dans la plupart des cas,
les distributions angulaires sont sensiblement les mêmes que dans la théorie de Butler, mais on trouve
pour les maximums des sections efficaces différentielles des valeurs de deux à cinq fois plus faibles.
On peut simuler grossièrement l’effet de réaction considéré ici en augmentant d’environ 25 pour 100 le
rayon nucléaire r0 figurant dans la formule de Butler.
JOURNAL PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
14,
DÉCEMBRE1953,
695.Introduction. -
L’interprétation
des distribu-tionsangulaires
des réactions(dp)
et(dn)
à basseénergie
au moyen de la théorie du «stripping »
deButler
[1]
constitue une méthodepuissante
d’inves-tigation
des états des noyauxlégers. D’après
Butler,
une fois données
l’énergie
incidenteEd
et la chaleur de réactionQ,
ladistribution
angulaire
du nucléonémergent
dépend
defaçon caractéristique
du
momentorbital 1 du nucléon
capturé.
Enfait,
le nombre des valeurs de 1possibles
estconsidérablement
limité par lesrègles
de sélection de momentangulaire
et deparité
(une
seule valeur si lespin
du noyau initial ou celui du noyau final estnul); lorsque
plusieurs
valeurs de 1 sontpossibles,
leurs contri-butions sontpurement
additives et la distributionangulaire
totale est unesuperposition
des distri-butionsangulaires
caractéristiques
dechaque
valeur de 1. Toutes cesdistributions
angulaires
ont unpic
trèsprononcé
versl’avant;
cepic
se trouve à 0° pour 1 = o et sedéplace
progressivement
vers deplus grands
angles lorsque 1
augmente.
Les formes des courbes et notamment lespositions
despics
sont suffisammentdistinctes,
dans laplupart
descas, pour
qu’il
soitpossible,
en les confrontant avec les distributionsangulaires expérimentales,
de déter-miner sansambiguïté
les valeurs de 1qui
ontcon-tribué à la réaction et d’en déduire le
parité
relative des noyaux enjeu
et éventuellement leurspin.
La méthode
de
Butler consiste en une résolutionapprochée
del’équation
deSchrôdinger.
Bhatiaet al.
[2],
d’unepart,
Daitch et French[3],
del’autre,
arrivent au même résultat par
application
del’ap-proximation
deBorn;
ces derniers conduisent leur calcul defaçon
à mettre en évidencel’équivalence
des deux méthodes.L’objet
duprésent
travail estde
présenter
une solutionplus
rigoureuse
duproblème
et de montrer
pourquoi
l’approximation
de Bornpermet
d’obtenir la distributionangulaire
sansgrande
erreur.Conformément à tous les traitements antérieurs
[ 1 ],
[2],
[3],
nousnégligerons
tout effet coulombien. Les traitements des réactions(dp)
et(dn)
sont doncéquivalents.
Pour fixer les idées nous considéronsles réactions
(dp).
Auparagraphe
I,
nous établissons une formulerigoureuse
pour la section efficace.Au
paragraphe
II,
nous montrons comment on passe de cette solutionrigoureuse
à celle del’approximation
de Born d’unepart
[2],
[3]
et à celle que donne Butler de l’autre[1] ;
nous faisons un examen détaillé del’équivalence
des deux méthodes. Aupara-graphe
III,
nous reprenons l’examen de la formulerigoureuse;
dans les traitementsantérieurs,
la fonc-tion d’onde décrivant l’état stafonc-tionnaire de collisionqui figure’ dans
la formulerigoureuse
étaitremplacée
par une ondeplane;
onnégligeait
ainsi les effets deréaction;
nous montronsqu’on
peut
tenircompte
trèssimplement
de l’effet de réaction à notreavis
le
plus
important,
à savoir la réaction due à la diffu-sionélastique
desprotons.
Auparagraphe
IV,
nousspécialisons
les résultats duparagraphe précédent
au cas où la diffusion
élastique
estpurement «
poten-tielle »,c’est-à-dire
équivalente
à la diffusion par unesphère
dure de rayonégal
au rayon du noyau.Nous nous limitons aux formes 1 = o et 1 = 1. Au
paragraphe
V,
diversexemples numériques
sonttraités avec la théorie du
paragraphe
IV et lesrésul-tats
comparés
avec ceux quedonne
la théorieplus
simple
deButler;
enrègle générale
on constate que l’effet de réaction dû à la diffusionélastique
duproton [ou
du neutron pour les réactions(dn)]
setraduit essentiellement par une réduction d’un
facteur 2 à 5 de la section efficace
totale,
mais que l’alluregénérale
des distributionsangulaires
est àpeine
modifiée(déplacement
despics
inférieurà I0°).
Le
paragraphe
VI est consacré à la discussion desapproximations
faites et à la conclusion.Afin
d’alléger
l’exposé
général,
nous y avonssupposé
les nucléons et les noyaux sansspins,
etles noyaux infiniment lourds. La
première
de cesdeux restrictions est levée à la fin du
paragraphe
III. Les modificationsqui permettent
de tenircompte
de la masse finie des noyaux sontindiquées
enAppen-dice.
Paragraphe
I.Considérons pour fixer les idées la réaction
Par
commodité,
nous allons étudier la réaction inverseFormellement le traitement des deux réactions
est
identique.
D’ailleurs les sections efficaces sedéduisent l’une de l’autre par
application
duprin-cipe
de microréversibilité.Nous
adoptons
les conventions et notations sui-vantes :n=I;
rIZ, rp,
position
duneutron,
duproton;
p, variables
dynamiques
de tous les autresnucléons;
k, K,
vecteurs d’onde duproton
incident,
du deutonémergent;
t2 2
2M ’ M’
énergie
de liaison du neutron dansDt.,
dudeuton;
’f2(P,
rn),
i(p)’ yd(r),
fonctions d’onde de,9t2,
de%,,
du deuton.L’hamiltonien
dusystème
estoù
V, N,
P sontrespectivement
les interactions n-p,n --
ml,
p-.%,
et7;fp
l’hamiltonien de%,.
Laconser-vation de
l’énergie s’exprime
parSoit
T(p,
rn,rp)
la fonction d’onde décrivant l’état stationnaire de collisionengendré
par leproton
incident. C’est la solution del’équation
deSchrô-dinger :
dont le
comportement
asymptotique
correspond
à l’existence duproton incident,
duproton
élasti-quement
diffusé,
de deuton diffusé conformémentà la réaction
(2)
et detoutes
autres réactionsénergé-tiquement
possibles
tellesque
(pp’), (pn),
(pot),
....Suivant la méthode de traitement bien connue des
problèmes
de collision avecréarrangement
[4],
on écrit :La section efficace de réaction
(pd)
se déduitaisément de la forme
asymptotique
de lafonc-eiKR
tion
F(R).
C’est évidemment une forme en7
caractéristique
d’une ondedivergente.
F(R)
est en fait la solutionayant
cecomportement
asympto-tique,
del’équation
inhomogène
du second ordre :qui
s’obtient aisément en substituant(6)
dansl’équa-tion de
Schrôdinger (5).
On en déduitl’expression
suivante pour la formeasymptotique
de F :L’intégrale figurant
dans(8)
n’est autre quel’élé-ment de matrice
où
d
représente
unsystème d +
ml
en ondeplane
de vecteur K.D’où la formule pour la section efficace :
(v,,,
vitesse duproton
incident; PE,
densité des étatsfinaux).
La même méthode
conduit
à une formule similaire pour la réaction inverse :[ 1 w ),
état stationnaire de collision(d + %,);
vd, vitesse du deutonincident;
1 p >,
ondeplane
(p -p m2);
pÉ,
densité des étatsfinaux].
Paragraphe
II.Pour retrouver
l’approximation
deBorn,
de Bhatia et al.[2]
et de Daitchet
French[3]
àpartir
de la formulerigoureuse
(10) :
, a. On
néglige
la contribution de l’élément de matrice dupotentiel
P;
cela suppose quel’ampli-tude de
probabilité
deprésence
duproton
dans lazone d’action du
potentiel
,P estpratiquement
’
b. On
remplace ) W )
par l’ondeplane
1 d).
C’estl’approximation
de Bornproprement
dite.En somme, on substitue dans
(10)
l’élément de matriceapproché
(1) :
Butler
prend
unpoint
dedépart
apparemment
différent : Soit ro laportée
dupotentiel
N. La méthode consiste à bâtir une fonction d’onde appro-chée de la formeOÙ tJ;d
est une ondeplane
de deutoncoupée
à lasurface rn
=ro, c’est-à-dire
y’
est fonction propre de l’hamiltonien obtenu ennégligeant
l’interaction p --9t2
(c’est-à-dire
P +V)
pour la mêmeénergie :
Par
hypothèse
c’
contient leproton
en ondedivergente.
Puisque
estcontinu,
cL’
doitprésenter
une discontinuité que compense exactement celle de
Çj.
Onpeut
ainsi bâtir (f) defaçon unique.
Butler le faitexplicitement.
Mais onpeut
voirl’équi-valence avec
l’approximation
de Born sans faire cecalcul
explicite.
De
façon analogue
au traitementrigoureux
duparagraphe
I,
la section efficace se déduit ducompor-tement
asymptotique
deF’ (rp)
est la solutionrégulière
àl’origine
et en ondedivergente
à l’innni d’uneéquation
qui
se déduit de(14)
enmultipliant
les deux membrespar tJ;;
eten
intégrant.
L’expression
obtenue sesimplifie
à l’aide del’équation
deSchrôdinger
detp2 :
la seule difficulté
provenant
de la discontinuitéde Ç’
sur la surface r = ro. Il vient
[cf.
éq.
(7)] :
La forme
(17’)
se déduit de la forme(17)
parapplication
du théorème de Green et examen des (1) Noter queDaitch et French prennent
pIN 1 d >
pourpoint
de départ.discontinuités par
rapport
à rn.Finalement,
onobtient pour la section efficace la même
expression
que
(10),
sauf que l’élément de matrice y estrem-placé
parSi l’on note que
e+k.rp ?
satisfait àl’équation (14),
que
satisfait à uneéquation
similaire obtenue enremplaçant
dans(14)
lepotentiel
N’ parV,
et,
qu’en
raison de la structure deÇd, l’intégration
de(18)
porte
sur ledomaine
rn ro,
où N estnu],
il est aisé de voir que
(18)
estégal
àC’est cette
expression
qu’il
faut comparer à(11).
On voitqu’elle s’y
ramène,
si la contribution dudomaine
rnL-ro
à l’élément dematrice p
1 VI d)
est
négligeable.
Daitch et French ont montré que cette contribution affecte relativement peu la dis-tributionangulaire.
En
fait,
parce quel’intégration j18)
porte
sur undomaine où N est
nul,
toutes lesquantités figurant
dansl’intégrande
(2)
sont bien connues(ǧ
à une normalisationprès;
cette normalisation est liée à lalargeur
réduite dans la voie fermée n +ml
commenous le verrons
plus
en détail dans lasuite).
L’inté-gration
(18)
s’effectue aisément[3]
et conduit à la formule de Butler.La méthode de Butler
s’inspire
du traitementclassique
des
réactions nucléaires :l’espace
deconfi-guration
estséparé
par la surface rn = ro en une«
région
interne » ou zone du noyaucomposé
et une«
région
externe J. Pour le calcul des sectionseffi-caces, il suffit de résoudre
l’équation
deSchrÖdinger
dans la «
région
externe » avec une condition conve-nable sur la surface. Dans le traitementclassique,
la résolution del’équation
deSchrôdinger
dans la«
région
externe »peut
se faire enprincipe
rigoureu-sement et toute la difficulté réside dans la détermi-nation des conditions sur la surface. Dans le
trai-tement de
Butler,
on se trouve dans la situationinverse :
le rôle
du « noyaucomposé »
estjoué
parle noyau
(n + ml)
=’)t2;
la condition sur la surfaceest alors
particulièrement
simple
dansl’hypothèse
du «stripping »
où l’onnéglige
l’interactionneutron-proton
dans la zone d’action dupotentiel
N,
c’est la dérivéelogarithmique
caractéristique
d’uneexpo-k2
nentielle décroissante
d’énergie E2013 2013.. ;
parcontre,
la résolution del’équation
deSchrôdinger
propre-ment dite dans la zone externe, à cause de la
pré-sence des
potentiels
V etP,
nepeut
se faire que defaçon approchée.
L’approximation
de Butler consiste(2) Nous employons ici et dans la suite de cet article le terme intégrande pour désigner la quantité sous le signe
à
prendre
une combinaison linéaire d’ondesplanes
det p; il n’est donc pas
surprenant
que son résultat diffère si peu de celui del’approximation
de Born.Paragraphe
III.Nous
présentons
dans
cette section un traitementplus
rigoureux
que lesprécédents.
Pour fixer lesidées,
nous considérons les réactions(pd).
Le pro-blème consiste à évaluer l’élément de matrice del’équation
(9),
c’est-à-direLe deuton est un corps
étendu dont
le « rayon »rd est notablement
supérieur
à laportée
du
potentiel
d’interaction V. C’est là unpoint
essentielqui
doit être à la source de touteapproximation
au calcul de I. Dans le calcul duterme ( N),
seulesimpor-tent les valeurs
qu’atteint
Wlorsque
le neutron est intérieur au noyau(rn¿ ro)
et leproton
évolue dans le domaineplus
étendu rL
r,, +
rd. Lasignifi-cation
précise
de ro est ici laportée
des forces N et P. La contribution,P >,
parcontre,
exige
que cesoit le
proton
qui
soit intérieur au noyau. Onpeut
donc
séparer
dans I la contribution de «stripping
pur o
provenant
de lapartie
de W où leproton
évolue dans la couronnesphérique d’épaisseur
rd entourant le noyau, de lacontribution
interne(tout
en réalisant tout l’arbitraire d’une tellesépa-ration).
La méthode de Butler revient à ne retenirque le «
stripping
pur » et à le calculer enrempla-çant
qr par une ondeplane.
On s’attend à ce quele «
stripping
pur » soit bien la contributiondomi-nante
(sauf
peut-être
près
d’unerésonance),
et l’extrêmeanisotropie
des courbesexpérimentales
le confirme. Parcontre,
rien nelégitime
lerempla-cement de qr par une onde
plane
dans cetterégion
de
l’espace.
Comme ils’agit d’approximations
sur ’Ifdans une
région
où leproton
est extérieur au noyau,cela a un sens de
séparer
dans qr l’ondeplane
inci-dente et les diverses ondes diffusées(sauf
peut-être
l’onde diffusée dedeuton).
Deplus,
précisément
parcequ’il
s’agit
de larégion
extérieure,
l’impor-tance relative des diverses ondes diffusées est
cor-rectement mesurée par la valeur relative des
sec-tions
efficacescorrespondantes.
Dans laplupart
des cas, c’est la section efficace dediffusion
élastique
qui
est debeaucoup
laplus
importante;
c’est doncavant tout de l’onde diffusée
élastique qu’il
convient de tenircompte.
Nous allons voirqu’il
est
possible
de le faire sans
trop
de difficulté.Les calculs sont
grandement
simplifiés
si l’on yremplace
la fonction d’onde du deuton qd par sapartie
asymptotique
C’est certainement une bonne
approximation
dansl’hypothèse
du «stripping
pur », où les distancesn-p relativement
grandes
sont enjeu.
L’erreur introduite sera estiméeplus
loin.Désignons
alors parT’(p,
rn,rp)
la fonction d’onde décrivant l’état stationnaire de collisionanalogue
àT,
obtenue
ennégligeant
lepotentiel
V dansl’équation
deSchrôdinger.
En substituant à cpdet qr dans
l’expression (20)
les fonctionsapprochées
cpd
et ’V’
respectivement,
on obtient une valeur appro-chée l’ de l’élément de matriceI,
Cette dernière
expression
pour l’ s’obtient parapplication
du théorème deGreen,
en faisant usagesucessivement des
équations
deSchrôdinger :
En
remplaçant
W parT,
nous avons essentiel-lementnégligé
la contribution de l’onde diffusée dedeuton;
I’ constitue lepremier
terme d’undéve-loppement
de I enpuissance
deV,
et l’onpourrait
estimer l’erreur faite en calculant le terme d’ordre immédiatementsupérieur.
Ensuite,
pour ne conserver dans T’ que l’onde diffuséeélastique
et l’ondeincidente,
nousrem-plaçons
P dansl’équation
deSchrôdinger
(23)
par unpotentiel
moyen % qui
donne correctement lesdéphasages
de diffusionélastique.
Nousnégligeons
ainsi la formation de noyaucomposé.
Soit T’ la solution de cette nouvelleéquation
deSchrôdinger.
Dans cetteéquation
les variables seséparent,
d’oùet l’on est conduit à l’élément de matrice
approché :
avec
Il est facile de voir
qu’on
retrouve la formule de Butler(3)
enremplaçant
dans(26)
la fonctione(r)
par une onde
plane
coupée
à r = ro.Un cas
particulièrement
intéressant est celuioù
correspond
à la diffusion «potentielle »
pure(e oo
pourr ro).
Dans ce’ cas,-f (r) = o
àl’intérieur du noyau
et,
comme dans le traitement de Butler[1], [3]
l’intégration
Il est limitée aux valeurs externes pourlesquelles:;; (r)
estcomplè-(8) Avec une petite différence due à notre choix particulier
tement connu et
;j(r)
défini à une normalisationprès (plus
précisément,
il y a autant de coefficients de normalisation que de valeurs 1 du moment orbital du neutroncapturé;
le sensphysique
de cescoeffi-cients sera discuté
plus
loin).
Dans tout ce
qui précède,
nucléons et noyaux ontété
supposés
sansspin.
Nous allons maintenant levercette restriction.
Désignons
par/i
et ij-,, lespin
total du noyau%,
et sacomposante
suivant l’axedes z ;
i.
et [1-2’ lesgrandeurs
correspondantes
relativesau noyau
fJt2; XI
etxf les
états despin
duproton
2
incident et du deuton
émergent.
Dansl’équation (9),
le carré de l’élément dematrice
1 112
doit êtrerem-placé
par la sommationLa méthode
qui
conduit auxapproximations
(22)
et(26)
n’est pas modifiée. Notons que, pour aboutir à(26),
il n’est pas nécessaire que lepotentiel
N soitcentral;
parcontre,
lepotentiel
moyen q. qui
remplace
P estsupposé
tel(4).
La seule modification àapporter
à(26) consiste
à y insérer les fonctions despin
et à étendre leproduit
scalaire àl’espace
desspins.
SoitZ’
la fonction despin
duneutron;
2
il est facile d’effectuer la sommation sur 7r et a et
ramener
(28)
àoù
Introduisons les fonctions
Ur
formées par combi-naison dexÎ
et§ fi ,
Les coefficients
C, 1 (i p.;
14 v )
sont les coefficients Ji,usuels de Clebsch-Gordan.
Développons
Ç1l/2 :
(4) On pourrait en principe, s’affranchir de cette dernière restriction au prix d’assez sérieuses complications formelles.
Substituant
(31)
dans(27’),
on obtient pour leproduit
scalairepartiel
;ltk t4
l’expression
qui
substituée dans(29),
donne, compte
tenu des relationsd’orthogonalité
des coefficients de Clebsch-Gordan :avec la notation
Rappelons
lesrègles
de sélectionsur 1.
et 1 :(2013y
=produit
desparités
deml
etm2.
Comme dans la théorie de
Butler,
S est une somme de contributionscorrespondant
chacune à une valeur différente du moment orbital 1 du neutroncapturé,
et ces contributions n’interfèrent pas.La forme de
gî (r)
peut
être trèscompliquée
lorsque
rà
ro. Mais soncomportement
à l’extérieurest connu
(6)
et
lorsque,
comme dans le cas de la diffusionpoten-tielle pure,
l’intégration
(34)
est limitée aux valeursexternes,
l’intégrande
estcomplètement
connu. LesA"
sont alorscomplètement
calculables et les seulsparamètres
inconnusfigurant
dansl’expres-sion de la section efficace sont les coefficients de normalisation
En
particulier,
si une seule valeur de 1intervient,
la distribution
angulaire
estcomplètement
déter-minée.x// est
l’amplitude
deprobabilité
relative pour que le neutronapparaisse
à la surface du noyau%,
dans la voie despin i
et de moment orbital 1.xj’,
est donc reliésimplement
à lalargeur
réduite dans cette voie. Dans certains cas favorables[5],
l’interprétation
d’autres
expériences
permet
de déterminer les lar-geurs réduites du noyauIX2;
onpeut
alorsprévoir
théoriquement
non seulement la distribution angu-laire de la réaction(pd),
mais même la valeur absolue de la section efficace.(6) Ici et dans la suite de ce travail, nous adoptons les
notations de Schiff, Quantum Mechanics (Mc Graw Hill,
,p. 6 6- 79) pour les «
-Paragraphe
IV.Ce
paragraphe
et les suivants sont consacrés à l’étude des sections efficaces obtenues avec l’élément de matrice l’ dansl’hypothèse
où la diffusion est«
potentielle
» pure. Nous donnerons à cette théoriele nom de théorie «
potentielle
». Le modèle surlequel
elle est basée n’est véritablement
justifié
quelorsqu’on
se trouve loin des résonances.Toutefois,
même si ces conditions ne sont pasréalisées,
lemodèle,
tout enayant
l’avantage
d’êtreprécis
etsimple,
doitpermettre
d’estimer au moinsquali-tativement
l’importance
de l’effet dû à laprésence
dans W de l’onde diffuséeélastique.
Deplus,
les sections efficacesprévues
par la théorie «poten-tielle »
dépendent
des mêmesparamètres
que cellesque
prévoit
la théorie deButler,
à savoir les nombres d’onde k et K(ou
encore Ed etQ),
le rayon d’ac-tion ro de la forceN,
le ou les momentsorbitaux
duneutron
capturé
et lesparamètres
proprement
nucléaires’
rJ.},.
Lacomparaison
des deux théories7
n’en est que
plus
facile.D’après
l’équation
(33),
la distributionangulaire
caractéristique
d’une valeur de 1 donnée estLa fonction
g’t figurant
dansl’intégrale
del’expres-sion
(34)
définissantA 1’?
est donnée parl’équation (36).
Quant
à la fonction d’onde duproton,
dansl’hypo-thèse
présente,
elle s’écrit(5)
U == (0,
cp )
etQk==
(9k,
Pk)
sont les coordonnéesangulaires
des vecteurs r etk,
repérées
parrapport
à un trièdre dont l’axe des z est
dirigé
suivant K.Substituant
(38)
dans(34) :
avec
En
rayant
Ci"’
de(40),
on retombe sur le résultatde Butler.
Pour les
B"’,
on obtient(c/.
éq. (5)
de laréfé-rence
[3])
-(Qq,
coordonnéeangulaire
du moment transféré q dans lesystème
de référenceadopté
plus haut).
En faisant usage de la relation(4),
on voit aisément que lefacteur +
estl’amplitude
deprobabilité
de trouver unproton
demoment
k dans un deuton dont le-centre de masse sedéplace
avec le moment K(calculée
avec la fonction d’ondeq§i).
. Pour calculer
C’ï ,
ondéveloppe
et l’on substitue dans
(42)
lesexpressions
(36),
(39)
et(44).
L’intégration
angulaire
dQ neprésente
pas de difficulté
(voir
Appendice B)
et lesCî
s’ex-priment
finalement sous forme de séries dont lestermes
dépendent
desintégrales
radiales :Les méthodes de calcul de ces
intégrales
radialessont
exposées
dansl’Appendice
B.Voici les résultats
algébriques complets
relatifsaux formes 1 = o
et 1
= 1. Dans lesapplications
numériques
qui
suivent,
nous nous sommes bornés à ces deux valeurs de 1.Pour les
polynomes
deLegendre
et lespolynomes
deLegendre
associés,
nousadoptons
les définitions deMagnus
etOberhettinger
[6].
Paragraphe
V.A l’aide des formules du
paragraphe
précédent,
nous avons calculé les contributions 1 = a et 1 = 1
données par la théorie «
potentielle
» danscinq
exemples numériques
différentscorrespondant
à des valeurs diverses deEd, Q
et ro; nous comparons lesrésultats avec ceux de la théorie de Butler. La
liste des
exemples
traités estdonnée
dans letableau
I,
où nousindiquons
également
les réactions nucléairescorrespondantes,
les valeurs dekro,
Kro
ettro
et, s’il y alieu,
les valeurs de 1effective-ment obtenues par
comparaison
des résultatsexpé-rimentaux avec la théorie de Butler. La valeur
adoptée
pour y[cf.
éq.
(21)]
estDans tous les cas, sauf
3b,
la valeur de ro choisiecorrespond
à la formuleoù A est le nombre de nucléons du noyau
9t,
initial.. TABLEAU I.
Liste des cas
particuliers
étudiés.(a), F. AJZEN13ERG, Phys. Rev., 1952, 88, 2g8.
(b) BuRGE, BuRROws, GIBSON et ROTBLAT, Proc. Roy. Soc., 195,, 210, 534. Expériences faites à une énergie plus élevée : E,i = 7 MeV.
(c) BROMLEY, BRUNNER et FULBRIGHT, Phys. Rev., 1953, 89, 3g6.
Dans les cas 1 et
2,
nous avons tenucompte
de la masse finie des noyauxen jeu
conformément auxprescriptions
del’Appendice
A. Tous les autrescas concernent des noyaux
plus
lourds;
nous avonssupposé
leurs masses infinies.Les distributions
angulaires
obtenues sont tracées sur lesfigures
1, 2,3a,
3 b et4.
Lorsque
desexpé-riences ont été faites aux
énergies
considérées,
nous avonsreporté
à titrepurement
indicatif lespoints
expérimentaux
sur lesgraphiques.
Les courbes entrait
plein correspondent
à la théorie «potentielle
»,celles en tiret à celle de
Butler;
defaçon
à faciliterla
comparaison
des deuxthéories,
les deux courbessont normalisées de
façon
que leurs ordonnées aumaximum soient
égales.
Il est intéressant
également
de connaître lerap-port
des sections efficacesprévues
par les deuxthéo-ries.
Le tableau IIdonne,
danschaque
casétudié,
le
rapports
de la valeur maximum de la section efflcaceprévue
par la théorie de Butler à celle quedonne
la théorie «potentielle
o.Dans la
discussion,
il importe
de mettre àpart
lescas tels que 2
qui correspondent
à une faible valeurde t
(réactions
àQ négatifs),
cas où l’accord entre la théorie de Butler etl’expérience
est rendu douteux. Les courbescaractéristiques
des différentes valeurs de 1 neprésentent
pas entre elles les différencesmarquées
auxpetits
angles
que l’on observe dans lesautres cas.
TABLEAU II.
Rapports
des maxima des sectionsefficaces
prévus
par les deux théories.Comparons
donc les deux théories dans les cas1,
3 et 4. Dans ces cas «
orthodoxes
», aussi bien avec une théoriequ’avec l’autre,
les distributions angu-laires sont peu sensibles au choix de ro(cf. fig.
3a et3b)
et les formescorrespondant
à des valeurs différentes de 1 ’seséparent
bien. La similarité des distributionsangulaires prévues
par les deux théoriesest
frappante.
L’examen du tableau II montre, par contre, que les sections efficaces que nousobte-nons sont nettement moins
grandes
que cellesqu’obtient
Butler. La réaction de l’ondeélastique
diffusée a donc pour effet essentiel de diminuer la section efficace en valeur absolue sans affecter sensiblement sa
dépendance
angulaire.
Le facteur de réduction est en moyenne de 2 à3 ;
mais il varieque dans tous les cas considérés : so > si. Il semble donc que le facteur de réduction soit d’autant
plus
important que 1
est faible.Pour mieux
comprendre
l’effet de réaction del’onde
élastique
diffusée,
onpeut
examiner ledéve-loppement, des amplitudes
Aî
enharmoniques
sphé-riques
et comparer danschaque
cas les contributions àchaque harmonique sphérique
du termeBl’l,
seul
présent
dans la théorie deButler,
à celles duterme
Cl"
introduit par laprésence
de l’ondeélas-tique
diffusée. Nous ne donnerons pas ici les détailsnumériques
de cette étude et nousindiquerons
seu-lement les résultats
généraux.
,On constate que le
développement
deBl
convergeplus
lentement que celui deC?’.
Les coefflcients dudéveloppement
deBt
enharmoniques
sphériques
atteignent
leur maximum aux environs de À ^_kro,
puis
décroissent lentement pour des valeurssupé-rieures du moment
orbital X
duproton.
Ce fait avaitdéjà
été noté par Butler[1].
Celacorrespond
bienà l’idée
qu’on
se fait des réactions de «stripping »
telle que nous l’avons
exposée
au début duen
jeu
peuvent
aller’jusqu’à
ro +
rd, à l’inverse des autrestypes
de réactions nucléaires où leparamètre
d’impact
nedépasse
pas ro.Dans
C’t,
parcontre,
les moments orbitaux duproton
intervenant defaçon significative
sont de l’ordre ou inférieurs àkro.
Ceci n’est passurprenant
puisque
la contributionCl
provient
de l’onde diffuséeélastique
duproton
pourlaquelle
le para-mètred’impact
nedépasse
pas ro.Cl
sesépare
en deux termes : leplus important
des deux est cohérent avecBi
et interfèredestructivement
aveclui,
l’autre est incohérent avec
Bln
et donne lieu à unepetite
correction.En
définitive,
la réaction de l’onde diffuséeélas-tique
se traduit essentiellement par unaffai-blissement des contributions
correspondant
auxmoments orbitaux
inférieurs : k . kro.
Il est àprévoir
que l’on pourra simuler un tel effet enaug-mentant le rayon ro
dans
la formule deButler,
puisque
cela revient à couper l’ondeplane
à une distanceplus
grande,
autrement dit à favoriser lesparamètres
d’impact plus grands,
donc lesgrands
moments orbitaux ), au détriment despetits.
Effectivement,
dans lesquatre
cas « orthodoxes »considérés,
on retrouve très sensiblement la distri-butionangulaire
donnée par la théorie« potentielle
»si l’on
majore
leparamètre
ro d’environ 25 pour ioo dans la formule de Butler. Enparticulier,
on amène ainsi lespies 1
=== i à coïncider. Notons que cetteaugmentation
de ro aégalement
pour effet de réduire la section efficace d’un facteur de l’ordre degrandeur
du facteur s tabulé dans le tableau II.Bref,
tantqu’on
ne s’intéresse pas aux valeursabsolues,
on s’attend à un bon accord entre la théorie de Butler etl’expérience;
l’accordpeut
être rendu meilleur si l’on considère ro comme unparamètre
ajustable.
Bienentendu, ro
cesse d’avoir un sensphysique;
on s’attend seulement à cequ’il
soit un peuplus grand
que le rayon du noyau mt.Cette incertitude dans le choix de ro n’a pas
grande importance
dansl’application
de la théorie de Butler à laspectroscopie
nucléaire,
où le momentorbital 1 du nucléon
capturé
est le seulrenseignement
que l’on cherche à tirer desdistributions
angulaires
expérimentales,
car les distributionsangulaires
prévues
par la théorie de Butler sont suffisamment peu sensibles aux variations de ro(g)
pourpermettre
sans
ambiguïté
de déterminer 1malgré
l’incertitudesur la valeur à donner à ro.
Dans tous les cas où la théorie de Butler a été
utilisée avec
succès,
il a suffi deprendre
la valeurde ro donnée par la formule
(50)
pour obtenir unaccord suffisant. ,
(e) A l’exception de certains cas « non orthodoxes » (cor-respondant en général à Q petit). Un exemple particuliè-rement frappant est le cas de la réaction 160(dn)17F"
( Q = - 1, 9 MeV), où l’extrême sensibilité des courbes au
choix de ro interdit toute interprétation des expériences par
la théorie de Butler.
Il convient de noter que dans la théorie «
poten-tielle » le
paramètre
ro a unesignification
physique
bien déterminée. Onpourrait
donc être tenté d’uti-liser la théorie «potentielle »
pour mesurer ro etcomparer la valeur trouvée à d’autres déterminations.
Cependant,
une telle mesure nepourrait
être trèsprécise
parce que les distributionsangulaires
données par la théorie «potentielle »
sont elles aussi très peusensibles aux variations de ro. Elles sont en
général
moins
sensibles,
semble-t-il,
que celles queprédit
la théorie deButler;
c’est cequ’illustre
lacompa-raison des
figures
3 a et 3 b(7).
D’autrepart,
de parsa définition
même,
ro nepeut
êtredéterminé
avec unegrande
précision
et une formule telle que(50)
nepeut
êtrequ’approchée;
l’indétermination sur roest de l’ordre de
grandeur
de l’inverse du nombre d’onde moyen d’un nucléon dans le noyau, soit environ IO-13 cm selon une estimation bien connueEn confrontant théorie et
expérience,
on nepeut
espérer
mieux que de voir lespoints expérimentaux
se
placer
dans le domainebalayé
par les courbesthéoriques
lorsque
ro varie dans des limites de cetordre. Dans les cas « orthodoxes » tels que ceux
considérés ici les
régions
balayées
sont trèsréduites,
les diverses formes 1 bienséparées
et c’est cequi
rend la détermination de 1
possible.
Il nous reste à examiner le cas 2. Nous l’avons
traité attitré d’illustration de cas « non orthodoxes »
où
l’interprétation
basée sur la théorie de Butlerest
sujette
à caution : les formescorrespondant
aux différentes valeurs de 1 ne sont pas assez distinctesles unes des autres pour que
malgré
l’arbitraire duparamètre
ro lespoints
expérimentaux puissent
être attribués sansambiguïté
à l’une d’entre elles. On a donc besoin d’une théorieplus rigoureuse.
Dans la théorie «
potentielle
», ro a un sensplus
précis
et la
comparaison théorie-expérience
est nettement en faveur de 1 = 1(dans
cettecomparaison
nous ne tenonscompte
que des deuxpoints
expérimen-taux à
petit angle).
Il n’est pasexclu
cependant
que l’on ait unmélange 1
= o et 1 = 2 et despoints
expérimentaux supplémentaires
à desangles petits
seraient souhaitables.Paragraphe
VI.Passons en revue les
approximations qui
sont à la base des calculsprécédents.
Nousrappelons
pour mémoire que nous avonsnégligé
tout effet coulom-bien.Comme nous l’avons
indiqué,
le choix de la fonc-tion d’onde(21)
pour le deuton nepeut
introduirequ’une
faible erreur parce que les distances n-p mises enjeu
sontgrandes
parrapport
à laportée
(7) Noùs l’avons également vérifié dans le cas 160 (dn) 17F" déjà cité dans la note (6), où nous avons fait des calculsana-logues à ceux qui sont rapportés dans cet article, à une énergie
du
potentiel
V. On obtient d’ailleurs une estimationsimple
de cette erreur encomparant
les courbes de Butler calculées àpartir
de(21) (comme
nousl’avons fait au
paragraphe V)
avec les courbes calculées au moyen d’une fonction d’ondeplus
précise,
celle de Hulten parexemple.
La différence trouvée est très faible.Ceci étant nous
rappelons
que la relation(26)
a été obtenue :
a. En
remplaçant
l’interaction5zi-P
par unpotentiel
moyen S.b. En
négligeant
dans leT(4l)
ainsi obtenu toutecontribution
venant deV.
Remplacer
l’onde stationnaire de collision véri-table qr parF()
constitue non uneapproximation,
mais une bonne définition du «
pick-up
» pur pourvuque
T(9,)
et qr donnent lieu à la même diffusionélastique
etqu’aucune
autreapproximation
ne soit effectuée surqr ().
La contribution de’Il" - W (q)
est attribuée au mécanisme de « formation de noyau
composé
». C’estquand
on se trouve entre deux réso-nances(p + m2) et
loin de chacune d’ellesqu’il
estle
plus
légitime
deremplacer
T par
qr(q)
dans lacomparaison
avecl’expérience.
C’estégalement
dans ces conditions que le choix que nous avons
fait
pour S
est leplus
justifié.
Mais en faisantl’approximation
b nous n’avons retenu dans T que l’ondeplane
+ l’onde diffuséeélastiquement;
nous avons ainsinégligé
enplus
d’autres effetsde réactions celui de la réaction
(pd)
elle-même,
qui
dans lés conditions favorables décrites ci-dessus est seulsusceptible
d’êtreimportant.
Cet effet est malheureusement difficile àestimer,
deplus,
contrai-rement à cequi
se passe pour l’effet Ide l’onde diffuséeélastique,
il affecte toutes les valeurs du momentorbital du
proton
mis enjeu
dans laréaction;
si donc cet effet de réaction étaitimportant,
ilpourrait
modifier sensiblement l’allure des courbesthéoriques.
Cecipourrait
bien être le caslorsque
t est faible comme dansl’exemple
2 duparagraphe
précédent;
lorsque 1
estfaible,
eneffet,
leneutron
a d’autantplus
de chances de se trouver en dehors du noyauDr,
et la réaction
(pd)
d’autantplus
de chances d’êtreimportante.
,Lorsqu’on
se trouveprès
d’une résonance(p + 9tJ,
leremplacement
de qr parT (it)
est moinsjustifié;
les effets des autresréactions
pouvant
devenirimportants
et l’onde de diffusionélastique
étant deplus
notablement différente de celle que nous avons admise. Mais il est àprévoir
que
l’extrêmeaniso-tropie
des courbes n’en sera pastrop
affectée,
tousces effets concernant les moments orbitaux rela-tivement faibles. Il y aurait
grand
intérêt à faire uneétude expérimentale
soigneuse
des sections effiicaces(dp)
en faisant varierl’énergie
dans une zone où l’on traverse une résonance. Loin de larésonance,
la distributionangulaire
due surtoutau «
pick-up »
permettrait
devérifier
la théorie «potentielle
». Près de la résonance onobtiendrait
des
renseignements précieux
sur les contributionsrespectives
des deux mécanismes citésplus
haut. L’étud.e de la réaction160(dp)170*
seraprochaine-ment
entreprise
au laboratoire du C.E.N. en relation avec cesproblèmes.
Toutes ces réserves
faites,
notre étudepermet
decomprendre
pourquoi
la théorie de Butlerprévoit
correctement
(mis
àpart
les réactionsà Q
négatifs)
les distributions@angulaires
des réactions(dp),
(dn),
surtout si l’on y considère leparamètre ro
comme unparamètre ajustable
Si l’on
égale
leparamètre
ro à laportée
dupotentiel
nucléaireauquel
est soumis le nucléoncapturé,
les distributionsangulaires
sont encore donnéesavec une
précision
satisfaisante;
toutefois les valeurs absolues des sections efficaces sont notablement surestimées. La théorieplus
rigoureuse
que nousproposons
prétend prévoir
correctement ces valeursabsolues
lorsqu’on
connaît leslargeurs
réduites dans les voies fermées où le nucléon estcapturé.
On obtient donc une mesure
expérimentale
de ceslargeurs
réduites que l’onpeut,
dans certains casfavorables,
comparer
aux déterminations des mêmesgrandeurs
obtenues à l’aide d’autresexpériences;
il y a là une vérificationpossible
de la méthode[5].
Un autre moyen de vérification réside dans les corrélationsangulaires
(dpy).
Dans la théorie de Butler[7],
la distribution des rayons ypossède
lapropriété remarquable
d’êtresymétrique
autour du vecteur moment transféré q = k - K. Il est facilede voir que cette
propriété
disparaît
dans notre théorie. Nous nous proposonsprochainement
defaire un calcul
explicite
de corrélationsangulaires
(dpy)
sur unexemple particulier qui puisse
êtreexpérimenté
au laboratoire du C.E.N.Nous tenons à remercier le Bureau de Calcul de
notre Service
qui,
sous la direction de Mlle D. Roi a exécuté les calculsnumériques.
APPENDICE A.
Calcul
de l’élément dematrice,
compte
tenu de la masse finie des noyaux.L’expression
(26)
de l’élément de matrice calculéeau
paragraphe
III n’est valable que dans la limiteoù les noyaux
ml
etm2
sontsupposés
infiniment lourds. Si l’on veut s’affranchir de cetterestriction,
il faut modifier les
définitions
de rp,
rn, r,R,
t. Soit A le nombre de nucléons de9t,.
Nousadoptons
les définitions suivantes(voir
fig. 5) :
rp, coordonnée de p par
rapport
au centre de d ’d "t A -h 1 Mmasse de
m2;
masseréduite,
A i M;
r,,, coordonnée de n par
rapport
au centre de masse de%,;
masseréduite, - ’ --
M;
;r, coordonnée de p par
rapport
à n; masseréduite, 2
M; ,
R,
coordonnée du eentre de masse du deutéron parrapport
à celui deoz,;
masseréduite,
2A
M.A+2
On a
l’égalité
entre leslaplaciens
correspondants :
et
l’équation
de conservation del’énergie (4)
estremplacée
park et K
désignent
les vecteurs d’ondes de p et d relativement aux centres de masse dem2 et %,
respectivement.
On note dans(A. 2)
la nouvelle défi-nition de t en fonction del’énergie
deliaiso.,,A 2A
du neutron au noyau%,.
Ceci
fait,
les seules modifications àapporter
auxéquations (3)
à(21)
consistent àremplacer
les massesqui
yfigurent
par les masses réduites convenables. Dans(24),
ilfaut,
ausurplus, remplacer
lafonction 8
du second
membre,
parpar
suite,
l’argument
de ’If’ dans(22),
est modifié :Si alors on
remplace
P par unpotentiel
moyen
qui
n’est fonction que de rp(et
non de la coordonnée de p parrapport
au centre de masse deml
commece serait
plus
logique
de le fairepuisque
Preprésente
l’interaction
p -
on obtient pour In lafor-mule
De la même
façon
(34)
doit êtreremplacé
parDans le cas de la diffusion «
potentielle »
purecomme dans
l’approximation
deButler,
lafonc-ti0n Y (£ r)
n’est autre que lafonction F (r)
A+I
/
corres ondant au vecteur d’onde
A
k au lieu
p
au vecteur d’ondeA -i- i k
au lieude k et au
rayon A i
ro au lieu de ro.De
même,
les formules(46)
à(49)
dupara-graphe
IVsont
inchangées
pourvu quek,
K et ty aient la
signification indiquée
plus
haut et que dans lesdéfinitions
de q et deJ(L,
1,
À) [cf.
éq. (41’)
et
(45)]
k soitremplacé par
A
k et ropar A
ro.APPENDICE B.
Intégrales
angulaires
et radiales relatives au calcul des
Cit.
Après
substitution de(36),
(39)
et(44)
dans(42),
lesintégrations
angulaires
se font à l’aide de la formuleoù les coefficients V sont reliés aux ,coefficients de Clebsch-Gordan par
Les formules
(47)
et(49)
ont été obtenues enexpli-citant les coefficients de Clebsch-Gordan.
Les
intégrales
radiales relatives au cas l = Ise ramènent à celles du cas 1 = o,
par
intégration
parparties,
à l’aide despropriétés
bien connues desLes
intégrales
radiales relatives au cas 1 = odoivent être calculées
numériquement.
Ce calculpeut
se faire directement àpartir
de la défini-tion(45) :
Dans
beaucoup
de caspratiques,
notammentlorsque 1
estpetit
et quel’intégrande
convergetrop lentement,
il estpréférable
de modifier(’B . 4)
de lafaçon
suivante :Partons de la formule
classique :
k
etk> désignent
respectivement
leplus petit
etle
plus grand
des deux moments k etK ;
u est le cosinus del’angle
(k, K); q
est le moment transféré :On
en déduitio Si
k > K,
par substitution de(B. 7)
dans(B. 4),
on obtientsoit encore en
prenant q
pour variable :2° Si
k K,
(B.8)
n’estplus
valable.Quant
à
(B.
9),
ses deux membres sont tousdeux.
fonctionsanalytiques
de k pour toute valeur de k entourant ledemi-axe
positif
réel duplan complexe.
Doncl’équation
(B. 9)
s’applique
aussilorsque
o k K.On
peut
aussi retourner à la variable u. On voitaisément que la
partie
réelle deJ(À,
o,À)
est encoredonnée correctement par
(B. 8) :
Mais sa
partie imaginaire,
est : :(B. 8)
ne donne que lapremière
intégrale
de l’acco-lade.Manuscrit reçu le 12 juin I953.
BIBLIOGRAPHIE.
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édit., p. 142 et suiv.[5] THOMAS R. G. -
Phys. Rev., 1952, 88, 1109; Bull. Amer.
Phys.
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