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Inhibiteurs des points de contrôle dans la “vraie vie”

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La Lettre du Cancérologue •

Supplément 2 au n° 1 - vol. XXVI - janvier 2017

| 9

SUPPLÉMENT

Inhibiteurs des points

de contrôle dans la “vraie vie”

P.J. Souquet

1

, P. Fournel

2

, N. Girard

3

, D. Moro-Sibilot

4

d’enregistrement du nivolumab (CheckMate 017), à savoir 18 % de RO, 39 % de survie à 1 an et 21 % de SSP. En analyse multivariée, ni le nombre de ligne thérapeutique antérieur ni l’âge n’interviennent, tandis que la présence de métastases hépatiques et osseuses est un facteur péjoratif. En revanche, la présence de métastases cérébrales ne l’est pas.

Cette cohorte a aussi permis d’étudier des popu- lations particulières. Ainsi, 175 patients avaient entre 65 et 75 ans et 70 patients avaient plus de 75 ans. Les 3 cohortes (globale, 65-75 ans et plus de 75 ans) ont été ainsi comparées (Grossi F et al., abstr. P3.02c-096). Leurs caractéristiques étaient identiques en termes de sites métastatiques (moins de métastases cérébrales dans la cohorte âgée de plus de 75 ans), de PS et de nombre de lignes théra- peutiques antérieures. Les résultats thérapeutiques des 3 cohortes sont identiques en termes de SSP et de SG. La toxicité semble peu différente pour ce qui concerne les toxicités de grade 3 à 5, mais il faut noter qu’il y a eu plus d’arrêt des traitements pour toxicités dans la cohorte de patients de plus de 75 ans (14 %).

Trente-sept patients avaient des métastases céré- brales lors du début du traitement par nivolumab (Cortinovis D et al., abstr. P3.02c-094). Ces méta- stases étaient asymptomatiques et n’étaient pas traitées par corticoïdes. Les taux de RO, de SG et de SSP sont identiques pour les patients atteints de métastases cérébrales et la cohorte globale. Les toxicités semblent identiques, et il n’y a pas eu plus d’arrêt pour toxicités chez les patients avec méta- stases cérébrales. Sur cette petite série, les patients porteurs de métastases cérébrales asymptomatiques, semblent pouvoir être traités sans toxicités parti- culières et avec des réponses cérébrales identiques aux autres sites.

La question de l’éventuelle poursuite du nivolumab chez les patients dont la maladie progresse lente- ment mais avec un maintien du bénéfice clinique a été étudiée (Cappuzzo F et al., abstr. P.1.06.006).

Soixante-six patients ont ainsi poursuivi le nivolumab

1 Service de pneumologie, centre hospi talier Lyon-Sud.

2 Département d’oncologie médi- cale, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, Saint-Étienne.

3 Service de pneumologie, groupe hospitalier Est-Lyon.

4 Service de pneumologie, unité d’oncologie thoracique, CHU Grenoble-Alpes.

L e nivolumab est disponible depuis plus de 1 an dans différents pays en traitement de deuxième ligne dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) quels que soient l’histologie et le statut de PD-L1. Une étude néerlandaise (Schouten R et al., abstr. MA14.07) a analysé les résultats en termes d’efficacité et de tolérance du nivolumab administré dans la “vraie vie” chez 265 patients atteints d’un CBNPC de stade IV entre août 2015 et octobre 2016. Quarante et un patients (16 %) avaient un PS ≥ 2. Une évaluation était organisée à 12 et 24 semaines de traitement. Les taux de réponse objective (RO) et de progression étaient respecti- vement de 15 % et 62 % à 12 semaines, de 20 % et 70 % à 24 semaines. La médiane de survie sans progression (SSP) était de 3,3 mois pour l’ensemble des patients, de 4,1 mois pour les patients de PS 0 ou 1 et de seulement 2,1 mois pour les patients avec un PS ≥ 2. Six pour cent d’effets indésirables de grade supérieur à 2 ont été observés, ce qui est comparable à ce qui était noté dans les essais CheckMate 017 et CheckMate 057. De façon comparable, Check- Mate 153 est une étude de phase IIIB/IV évaluant l’efficacité et la tolérance du nivolumab en seconde ligne chez des patients atteints d’un CBNPC de stade IIIB/IV, de PS ≥ 2. Un poster a rapporté les résultats chez les patients âgés de plus de 70 ans ou de PS = 2 (Spigel D et al., abstr. P3.02C-026).

Il n’y avait aucune différence en termes de toxicités ou d’arrêt de traitement selon l’âge et le PS ; en revanche, la médiane de survie globale (SG) était nettement moins bonne pour les patients de PS à 2 par rapport à ceux avec un PS inférieur à 2 (3,9 versus 10,5 mois). Par ailleurs, il n’était pas observé de différence en termes de survie en fonction de l’âge.

L’équivalent de l’autorisation temporaire d’utilisation

(ATU) en Italie pour les cancers épidermoïdes du

poumon a été présenté (Crinò L et al., abstr. P3.02c-

095). Trois cent soixante et onze patients en échec

après une première ligne de traitement par chimio-

thérapie ont ainsi été traités par 3 mg/kg de nivo-

lumab tous les 15 jours. Dans la “vraie vie”, on

retrouve les mêmes résultats que dans les essais

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malgré une progression définie selon les critères RECIST (pas de revue centralisée des dossiers). Dix de ces patients ont eu une “deuxième” période de RO et 17, une stabilisation de leur maladie. Globa- lement, ces patients ont eu une SSP de 6,6 mois. La poursuite du nivolumab chez des patients dont la tumeur est lentement progressive et avec un main- tien du bénéfice clinique semble donc réalisable avec un réel intérêt en termes de SSP.

Les résultats de la cohorte française lilloise évaluant la valeur du PET scan pour prédire la réponse au nivolumab chez 22 patients atteints d’un CBNPC ont été présentés (Bellevre D et al., abstr. MA10.10). Les paramètres métaboliques ont été collectés (SUV

max

, taux de glycolyse lésionnel [TGL], volume méta- bolique de la tumeur [VMT]). Les patients étaient considérés comme répondeurs s’ils recevaient plus de 6 mois de nivolumab, les non-répondeurs étant ceux dont la maladie avait progressé avant la fin des 6 mois de traitement. La notion de pseudo- progression était définie si les patients avaient reçu

plus de 6 mois d’immunothérapie en dépit d’une progression selon les critères RECIST. Les résultats indiquent que les répondeurs avaient une fixation de base moins importante que les non-répondeurs ; en revanche, leur réponse métabolique était quasi complète. Inversement, les non-répondeurs avaient une forte affinité pour les marqueurs métaboliques.

Dans une série italienne de 48 patients atteints d’un cancer bronchique et traités par immunothérapie, la comparaison des critères RECIST et PERCIST (basés sur la réponse métabolique) indiquent que 50 % des maladies stables selon les critères PERCIST étaient des progressions RECIST, et que 27 % des progres- sions selon les critères PERCIST étaient discor- dantes avec les critères RECIST. Cependant, tous les patients répondant aux critères PERCIST étaient vivants à 6 mois, même en cas de progression RECIST (Rossi G et al., abstr. MA10.09). Ainsi, l’évaluation de la réponse à l’immunothérapie peut potentiellement être facilitée par l’utilisation du PET scan, avec la nécessité de validation sur de larges cohortes. ■

Téléchargez les diapositives de synthèse

sur les actualités en onco-immunologie dans le poumon

www.edimark.fr/diaporamas/WCLC/2016

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