Universit´e P. et M. Curie Licence de Math´ematiques
Math360 B
Lundi 5 septembre 2005
Topologie et Calcul Diff´ erentiel
Dur´ee 3 heures – sans document Probl`eme no 1
I Dans ce qui suit, on d´esignera parE un espace de Banach r´eel, dans lequel la norme de x est not´ee kxkE, et par
L
(E) l’alg`ebre de Banach des applications lin´eaires continues de E dans lui-mˆeme, avec la structure d’espace de Banach pour la norme d´efinie par kuk L(E) = sup{ku(x)kE :kxkE ≤1} et la loi de composition symbolis´ee par ◦, associative et distributive `a droite et `a gauche par rapport `a l’addition dansL
(E) et la multiplication par les r´eels des ´el´ements deL
(E) , ayant la propri´et´e ku◦vk L(E) ≤ kuk L(E)kvk L(E) pour toutuet toutv dansL
(E). On note aussiL
2(E) l’espace de Banach des applications bilin´eaires continues deE×E dans E.1) Soit F une fonction de classe
C
1 de E dans E, non n´ecessairement lin´eaire. On note F0 =I, F1 =F, F2 =F◦F et plus g´en´eralement Fn la composition de F par elle-mˆeme n fois ( n∈N), I ´etant l’identit´e de E dans E.2) V´erifier queF est de classe
C
1 de E dans E et D(F2)(x) =DF(F(x))◦DF(x).Montrer plus g´en´eralement queFn est de classe
C
1 deE dans E et que la diff´erentielle de Fn en un point x∈E est donn´ee parD(Fn)(x) =DF(Fn−1(x))◦DF(Fn−2(x))◦. . .◦DF(F(x))◦DF(x) en raisonnant par r´ecurrence sur n.
3) On suppose qu’il existe c∈R+ = [0,∞[ tel que
kDF(x)k L(E) ≤c pour tout x∈E
a) Montrer que Fn est lipschitzienne de rapport cn de E dans E pour tout n deN. b) Si 0 ≤ c < 1, montrer que F admet un point fixe unique x0 dans E et que, pour toutx ∈E, x0 = limn→∞Fn(x). Quelle est la limite deFn pour la convergence simple sur E lorsque n tend vers l’infini ?
c) On suppose `a nouveau 0 ≤ c < 1, et on consid`ere une s´erie num´erique r´eelle absolument convergenteP
nanaveca0 = 1. Pour toutx∈E (et en particulier pourx=x0), montrer la convergence de la s´erie num´eriqueP
n|an| kFn(x)kEet celle de la s´erie vectorielle P
nanFn(x) dansE.
On d´esigne par SF(x) la somme de la s´erie vectorielle pr´ec´edente et SF la fonction correspondante, somme de la s´erie P
nanFn pour la convergence simple sur E. Calculer SF(x0).
d) Toujours pour 0 ≤c < 1 et P
nan absolument convergente avec a0 = 1, montrer que SF est de classe
C
1 de E dans E.V´erifier queDSF est la somme de la s´erie vectorielleP
nanD(Fn) dans
C
0(E,L
(E)) pourla norme de la convergence uniforme surE des fonctions `a valeurs dans l’espace de Banach
L
(E).CalculerDSF(x0). V´erifier quek(DSF −I)(x)k L(E) ≤P∞
n=1|an|cn. En d´eduire qu’il existe c0 ∈]0,1[ tel que pour toutc∈[0, c0],DSF(x) soit un isomorphisme deE dans E pour tout x∈E. En d´eduire que SF(x) est un diff´eomorphisme de classe
C
1 de E sur SF(E).V´erifier que c0 = 1
1 + supn|an| convient lorsque sup|an|>0.
II On suppose maintenant que F est de classe
C
2 de E dans E, non n´ecessairement lin´eaire.1) Montrer que vn = (DF)◦(Fn) est de classe
C
1 de E dansL
(E) et que pour tout x∈E,Dvn(x) =D2F(Fn(x))◦DF(Fn−1(x))◦. . .◦DF(x) Montrer que Fn est de classe
C
2 de E dans E et v´erifier la formuleD2(Fn)(x).(h, k) =
n−1
X
j=0
¡DF(Fn−1(x))◦. . .◦DF(Fj+1(x))¢ .h
D2F(Fj(x))
{DF(Fj−1(x))◦. . .◦DF(x).h, DF(Fj−1(x))◦. . .◦DF(x).k}i pour toutx, tout h et tout k de E (on pourra consid´erer D(Fn) comme la composition de deux applications T1 et T2 de classe
C
1, avec T2 multilin´eaire continue).2) On suppose qu’il existe c∈]0,1[ et d∈R+ = [0,+∞[ tels que, pour x∈E, kDF(x)k L(E)≤c et °
°D2F(x)°
° L
2(E)≤d
Montrer queSF est de classe
C
2 deE dans E. Montrer qu’il existe c1 ∈[0,1[ tel que pour toutc∈[0, c1[, SF soit un diff´eomorphisme de classeC
2 de E sur SF(E).Probl`eme no 2
Pour tout sous-ensemble A de l’espace m´etrique E, on note A l’adh´erence de A et
◦
A l’int´erieur de A. On consid`ere α(A) =
◦
A et β(A) =
◦
A.
1) Montrer que si A est ouvert, A⊂α(A) et que si A est ferm´e, A ⊃β(A).
2) Montrer que, pour tout sous-ensembleA de E, α(α(A)) =α(A) et β(β(A)) =β(A).
3) Donner un exemple, sur la droite r´eelle, d’un ensemble A tel que les sept ensembles A,
◦
A, A, α(A), β(A), α(
◦
A) et β(A) soient tous distincts et n’aient pas d’autres relations d’inclusion que les suivantes :
◦
A⊂A⊂A , α(
◦
A)⊂α(A) , β(A)⊂β(A)
◦
A⊂α(
◦
A)⊂β(A)⊂A ,
◦
A⊂α(A)⊂β(A)⊂A
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