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Bienvenu (Centre des Matériaux

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Academic year: 2022

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(1)

30 séances : cours et petites classes alternés

Equipe enseignante : • Y. Bienvenu (Centre des Matériaux)

• N. Billon (CEMEF)

• M. Blétry (Centre des Matériaux)

• E. Busso (Centre des Matériaux)

• S. Cantournet (Centre des Matériaux)

• A.-F. Gourgues (Centre des Matériaux)

• J.-M. Haudin (CEMEF)

• L. Nazé (Centre des Matériaux)

Coordinateurs : A.-F. Gourgues anne-francoise.gourgues@ensmp.fr J.-M. Haudin jean-marc.haudin@ensmp.fr

(2)

Matériaux et (nouvelles) technologies

Derrière les innovations technologiques

.... se trouvent souvent les matériaux ! Propriétés gouvernées par des phénomènes

physiques chimiques mécaniques

communs à la plupart des matériaux

Etudier, comprendre et maîtriser ces phénomènes base de conception

innovation

intégrant les matériaux

(3)

Exemple : le Panthéon : un ouvrage révolutionnaire... en ruine ?

Une hauteur et une minceur de parois exceptionnelles

grâce à un nouveau procédé : la pierre renforcée de barres de fer

(4)

Exemple : le Panthéon : un ouvrage révolutionnaire... en ruine ?

Sous l’effet des chargements mécaniques... et du temps : effondrement ! - Ingénierie de pointe de l’époque : permiers essais de compression

systématiques sur la pierre

- On ignorait l’existence du... fluage (déformation lente dans le temps)

(5)

Objectifs du cours « Matériaux pour l’ingénieur »

Quel matériau pour quel produit ?

Pourquoi ?

Comment ?

compréhension

maîtrise

des relations entre

mise en œuvre (micro)structure propriétés d’usage

(6)

Organisation du cours Introduction et élaboration

comment synthétise-t-on les matériaux ? qu’y a-t-il dedans ?

4 séances

Mise en forme et propriétés

comment fabrique-t-on les matériaux ? pour quel usage et quelles performances ?

Tenue en service et ingénierie des matériaux

maîtriser la structure et les propriétés des matériaux déterminer la durée de vie et la fiabilité du produit choisir et maîtriser le « bon » matériau

13 séances

13 séances

(7)

Première séance : Structure de la matière à l’état condensé Les « briques » constitutives des matériaux et les différentes échelles

du nm au cm : 7 ordres de grandeur ! atomes

liaisons

empilements atomiques solution solide

assemblages de grains et de phases Défauts : omniprésents et essentiels !

« 0D », 1D, 2D, 3D : nature et effets

(8)

Atomes (1/6)

métaux (75% des éléments) métalloïdes

autres

halogènes gaz rares

(9)

Atomes (2/6) : Température de fusion

C : 3727°C

métaux alcalins : 29 à 180°C

alcalino-terreux : 650 à 1277°C

métaux de transition : -38 à 3410°C

W

La température de fusion indique la « force » des liaisons

(10)

Atomes (3/6) : Rayon atomique rayon atomique

rayon

atomique

He : 53 pm

Cs : 262 pm H : 37 pm

Rn : 140 pm

(11)

Atomes (4/6) : Rayon ionique (en pm) Rayon ionique ≠ rayon atomique !!!

(12)

Atomes (5/6) : Electronégativité

Attraction vis-à-vis des électrons partagés ou gagnés (mesure : Pauling)

F : 4 Cl : 3 Li : 1

K : 0,8

Fe : 1,8

(13)

Atomes (6/6) : Synthèse rayon atomique, caractère métallique

rayon ionique, électronégativité, énergie d’ionisation

électronégativité

(sauf mét. transition) rayon ionique

rayon atomique

Tfusion (autres)

Tfusion (mét. transition)

(14)

Liaisons (1/6) : Nature des liaisons

liaison covalente (deux non-métaux)

liaison ionique (un métal et un non métal) liaison métallique (deux métaux)

Liaisons physiques :

liaison hydrogène

liaison de Van der Waals Liaisons chimiques :

mixité possible (iono-covalente)

Quelques propriétés régies par les liaisons :

mécaniques (rigidité, déformabilité...)

thermiques (Tfusion, dilatation thermique...)

propriétés de transport (charges, matière, chaleur)

(15)

Liaisons (2/6) : Liaison covalente

Mise en commun d’un ou de plusieurs électrons pour remplir la couche externe

Géométrie liée à celle des orbitales

liaison dirigée faible compacité anisotropie

Liaison forte matériaux durs, rigides

Source : www.chem.monash.edu.au

éléments d’électronégativités similaires

(16)

Liaisons (3/6) : Liaison ionique

Transfert d’un électron de valence et attraction électrostatique entre les ions

Exemples : halogène + alcalin : NaCl, LiF

Liaison forte matériaux durs, rigides

éléments d’électronégativités très différentes

certains oxydes : Al2O3, MgO

Liaison non dirigée

compacité maximale compatible avec rayons ioniques respectifs neutralité électrique locale

Source : www.chem.monash.edu.au

(17)

Liaisons (4/6) : Liaison métallique

Atomes facilement ionisables : électrons de valence faiblement liés au noyau

Liaison entre deux éléments métalliques

Métaux normaux (Al, alcalins...) : liaison assez faible Métaux de transition : composante covalente

mise en commun collective d’électron(s) de valence

Liaison non dirigée compacité maximale

« mer » d’ions positifs + nuage d’électrons délocalisés

Source :

www.chem.monash.edu.au

(effet des sous-couches incomplètes)

liaison plus forte : atomes plus proches, densité

(18)

Liaisons (5/6) : Autres liaisons

Liaison hydrogène

Liaison de Van der Waals

oscillations d’un proton entre deux anions très électronégatifs liaison faible

exemples : eau, polymères organiques, ciments

attraction électrostatique entre doublets électrons-noyau pas de recouvrement des nuages électroniques

liaison faible, non dirigée

exemples : polymères, argiles, feuillets de graphite

R R’

O O

H

(19)

Liaisons (6/6) : Récapitulation

type de liaison covalente ionique métallique hydrogène Van der Waals

enthalpie d’atomisation (kJ/mol)

Si 450

C (diamant) : 717

LiF 849 NaCl 640 MgO 1000 CaF2 1548

Na : 108 Al : 330 Fe : 414 W : 849

(sublimation à Tfusion)

H2O : 51 NH3 : 35

(sublimation àTfusion)

Ar : 7.5 O2 : 7.5 CO2 : 25 CH4 : 18

liaison dirigée oui non non non non

conductivité électrique

faible (matériaux purs), augmente en cas de dopage

basse

(électronique) à basse

température haute (ionique) à température élevée

élevée basse (isolants)

densité (compacité)

faible élevée compacité élevée

propriétés mécaniques

dureté, fragilité dureté, fragilité déformabilité, plasticité

faible résistance

faible résistance, forte compressibilité

température de fusion (°C)

élevée élevée faible à élevée faible très faible

(20)

Empilements d’atomes (1/8) : Ordre à courte distance

Coordinence : nombre de premiers voisins

Exemple : solides ioniques : en fonction de rayons ioniques respectifs

charges des cations et des anions

Gaz Matière condensée (liquide, solide)

« Courte » ou « longue » distance : par rapport aux distances interatomiques

W.D. Kingery, H.K. Bowen, D.R. Uhlmann, Introduction to Ceramics, 1976, p. 26

(21)

Empilements d’atomes (2/8) : Ordre à longue distance Pas d’ordre à longue distance liquides, verres

Ordre à longue distance cristaux

cristal de silice verre de silice verre de silicate

Y-M. Chang, D.P. Birnie III, W.D. Kingery,

(22)

Empilements d’atomes (3/8) : Transition vitreuse et cristallisation

Volume

Vapeur

Liquide Liquide

surfondu Verre

Cristal

T

Volume

Ref. rapide

Ref. lent

T Liquide

Refroidissement à partir de l’état gazeux ou liquide

cristallisation : transition isotherme avec dégagement de chaleur transition vitreuse : sans dégagement de chaleur

Le verre a les propriétés d’un solide

Y-M. Chiang et coll.,

Physical Ceramics, 1997, p. 81

(23)

Empilements d’atomes (4/8) : Cristaux

Disposition des atomes : périodique en 3D

ordre à longue distance Invariance par translation selon un vecteur du réseau

nœud du réseau On place généralement l’origine sur un atome

un atome sur chaque nœud du réseau

Il peut avoir des atomes ailleurs que sur les nœuds du réseau

réseau cristallin

(24)

Empilements d’atomes (5/8) : Cristaux et symétries

Isométries laissant le réseau globalement invariant

doivent être compatibles avec la périodicité

Combinaisons d’une rotation + translation ou inversion (symétrie centrale) seuls angles de rotation possibles :

1 , 2 2 , 2 3 , 2 4 , 2 6

2π π π π π

Les axes de rotation passent par un même point 32 groupes ponctuels

dont 21 ne possèdent pas de centre de symétrie exemple : matériaux piézoélectriques

(25)

Empilements d’atomes (6/8) : Réseaux de Bravais

a b c

α β γ

(26)

Empilements d’atomes (7/8) : Métaux

Liaison métallique non dirigée compacité

degré de symétrie élevés Structure de la plupart des métaux purs (normaux ou de transition) :

cubique à faces centrées (CFC)

Al, Ni, Cu, Au, Ag, Pt, Pb...

cubique centrée (CC)

Li, Na, K, Nb, Mo, Ta...

hexagonale compacte (HC)

Mg, Zn...

compacité 0,74 compacité 0,68 compacité 0,74

(27)

Empilements d’atomes (8/8) : Solides ioniques

Structure partiellement régie par le nombre de coordinence (premiers voisins) empilement quasi-compact d’anions (oxygène, soufre...)

les cations se placent périodiquement dans les interstices disponibles

CFC : NaCl, LiF, ZnS (blende), Na2O, BaTiO3...

HC : ZnS (würtzite), Al2O3, Fe2O3, Cr2O3...

(28)

Solution solide (1/3) : Position des solutés dans le réseau cristallin

Soluté en insertion (interstitiel)

Soluté en substitution (substitutionnel)

« petit » élément

dans les métaux courants : C, H, N, O

(29)

Solution solide (2/3) : Sites interstitiels dans le réseau cristallin

2 mailles

CC

CFC

Exemples : structures CC et CFC

Sites tétraédriques (coordinence 4) Sites octaédriques (coordinence 6)

RT = 0,288 Rat

RO = 0,150 Rat

RO = 0,414 Rat

(30)

Solution solide (3/3) : Ordre à courte, à longue distance La position des atomes de soluté suit-elle une distribution périodique ?

OUI NON

solution solide ordonnée solution solide désordonnée

Transitions ordre-désordre : Ni-Cr, Ti-Al...

(31)

Assemblage de cristaux (1/7) : Grains 1 grain = 1 cristal + 1 orientation

Rupture le long des interfaces entre grains

H. Gleiter, Acta Mater. 48 (2000), p. 3

Vue en coupe

Alliage Ni-20Cr

G. Calvarin-Amiri, thèse de doctorat, Orsay 1998

20 µm

(32)

Assemblage de cristaux (2/7) : Texture

Distribution de l’orientation des grains anisotropie des propriétés Texture cristallographique : distribution statistique de l’orientation des grains

400 µm

Exemple : détermination quantitative sur du nickel

(33)

Assemblage de cristaux (3/7) : Texture

Distribution de l’orientation des grains anisotropie des propriétés texture cristallographique : orientation cristalline

texture morphologique : anisotropie de forme

direction de fabrication de la barre

Exemple : alliage de cuivre (CFC)

(34)

Assemblage de cristaux (4/7) : Phases

Les phases peuvent être à l’équilibre (thermodynamique) ou hors équilibre

50 nm

verre biphasé

(microscopie électronique en transmission)

Y.M. Chiang, W.D. Kingery,

Journal of the American Ceramics Society vol. 66 (1983) pp. C171-C172

Une phase :

composition chimique

structure cristallographique (si la phase est cristalline) orientation cristalline (si la phase est cristalline)

(35)

Assemblage de cristaux (5/7) : Phases formées in situ

Plaquettes Al2Cu

dans un alliage Al-4%Cu

Monocristal biphasé à base nickel pour aubes de turbine aéronautiques Maîtrise de ces assemblages : cf. TD sur les traitements thermiques

F. Gallerneau, thèse de doctorat, F. Barlat, J. Liu, 1998

(36)

Assemblage de cristaux (6/7) : Phases formées ex situ (« composites »)

Exemple : composite pour anneau de disque de turboréacteur

Fibres SiC (âme W)

Matrice : alliage de titane (Ti6242)

Matériaux composites : une matrice (polymère, métallique, céramique) des renforts : fibres (verre, carbone, polymères...)

particules Adhésion des renforts à la matrice ???

S. Hertz-Clémens, thèse de doctorat, ENSMP, 2002

(37)

Assemblage de cristaux (7/7) : Matériaux multi-échelles Exemple : acier inoxydable moulé pour tuyauteries

Echelle macroscopique : gros grains « de fonderie »

Echelle microscopique : deux phases percolantes

Echelle nanoscopique : la ferrite vieillie

est biphasée

20 mm

1 mm

10 nm phases au

chrome

D. Blavette et coll.,

(38)

Défauts : classification

Classification par types de défaut ponctuels (0D) linéaires (1D) surfaciques (2D) volumiques (3D)

Une structure n’est parfaite que sur des volumes très faibles Toute structure comporte des défauts

(39)

Défauts ponctuels (1/2) : Caractéristiques

Types de défauts : lacune, auto-interstitiel (rare), soluté en insertion ou en substitution Solides ioniques : préserver la neutralité électrique locale 2 défauts associés

d’après

www.ocw.mit.edu

(40)

Défauts ponctuels (2/2) : Effets Impact des défauts ponctuels sur les propriétés des matériaux Propriétés liées aux phénomènes de transport

matière : diffusion grâce aux lacunes (cf. cours 3)

charges électriques : conduction dans les solides ioniques

en particulier : propriétés mécaniques et stabilité chimique à haute température (> 0,3 Tf)

Exemple : régulation de l’injection dans les moteurs automobiles par sonde λ

conductivité par ions oxygène

zircone ZrO2 cubique stabilisée, riche en lacunes d’oxygène indice d’octane 87 : il faut 14,7 fois plus d’air que de carburant

pour minimiser les rejets nocifs

(41)

Défauts linéaires (1/6) : Définition des dislocations Distorsion locale d’un réseau cristallin parfait

Existence postulée dès 1934 (Orowan, Polanyi, Taylor, Burgers)

1 µm

dislocations dans un alliage de titane

cliché : Centre des Matériaux

Observation dans les années 1950 (microscopie électronique)

(42)

Défauts linéaires (2/6) : Dislocation coin Frontière d’un demi-plan « supplémentaire »

Définition du défaut : vecteur de Burgers b

Circuit fermé avec la dislocation

Défaut de fermeture du même circuit dans le réseau parfait défaut de fermeture d’un circuit initialement fermé

vecteur du réseau parfait b ⊥ dislocation coin

b

(43)

Défauts linéaires (3/6) : Dislocations en 3D

b b

b // dislocation : dislocation vis

b ⊥ dislocation : dislocation coin

cas extrêmes :

vis (b // dislocation) coin (b ⊥ dislocation) cas intermédiaires :

mixtes vis + coin

(44)

Défauts linéaires (4/6) : Energie d’une dislocation

d Energie par unité de longueur : µ b²

µ : module de cisaillement

b : norme du vecteur de Burgers

Les dislocations les plus probables sont celles de plus faible b

« directions denses »

Déplacement des dislocations : dans les plans les plus éloignés les uns des autres

« plans denses »

b

(45)

Défauts linéaires (5/6) : Systèmes de glissement

Exemple : structure CFC plans denses : {111}

x + y + z = constante x - y + z = constante etc...

(⊥ aux grandes diagonales du cube)

directions denses : <110>

(d’un nœud au centre d’une face voisine)

Structure CC : b = <111> (d’un nœud au centre du cube)

www.msm.cam.ac.uk/phase-trans

(46)

Défauts linéaires (6/6) : Effets

Impact des défauts linéaires sur les propriétés des matériaux Déformabilité

le déplacement des dislocations conditionne la plasticité déformation irréversible, indépendante du temps,

peu endommageante en général

exemple : mise en forme des métaux et alliages métalliques emboutissage de tôles pour l’automobile...

Phénomènes de transport

diffusion plus facile le long des dislocations que dans le réseau

à éviter à tout prix dans les semi-conducteurs purs (micro-électronique) (font chuter leur résistivité électrique)

(47)

Défauts surfaciques (1/8) : Définition

Types les plus courants de défauts surfaciques : surfaces libres

interfaces entre phases

joints de grains = interfaces entre grains fautes d’empilement

...

(48)

Défauts surfaciques (2/8) : Surfaces libres Perturbation du voisinage des atomes de surface

perte de certains premiers et seconds voisins Energie importante

adsorption facile d’espèces chimiques ou de particules (poussières) exemple : salles « blanches » en micro-électronique

L’énergie de surface d’un cristal dépend de l’orientation du cristal sous-jacent principe de la révélation des grains par attaque chimique

gouverne la réactivité de la surface (oxydation, etc...)

Alliage 600

(cliché Centre des Matériaux)

microscopie optique

après attaque oxydante

(49)

Défauts surfaciques (3/8) : Interfaces interphase

La structure de l’interface dépend de la structure et de la cristallographie des phases

incohérente (forte énergie) cohérente (distorsions élastiques)

(50)

Défauts surfaciques (4/8) : Joints de grains Joints plus ou moins cohérents (coïncidence)

Joints de macle : symétrie par rapport au plan de joint, avec coïncidence parfaite dans ce plan

H. Gleiter, Acta Mater. 48 (2000), p. 3 Alliage 600 (base nickel)

cliché : Centre des Matériaux

(51)

Défauts surfaciques (5/8) : « Nanograins » ?

10 nm Grains « micro » :

volume de joints ≈ 0

Grains « nano » :

volume de joints jusqu’à 10%

« bi-matériau »

(52)

Défauts surfaciques (6/8) : Fautes d’empilement

Exemple : CFC

Empilement des plans denses

A B

faute

d’empilement Changement local de structure

cf. transformations de phase

(53)

Défauts surfaciques (7/8) : Energie d’interface

Métal ou alliage Surface libre (T = Tfusion)

Joints de grains Joints de macle incohérents

Joints de macle cohérents

Fautes d'empilement

Al 1080 (660°C) 324 (450°C) 100 200

Ag 1136 (961°C) 375 (950°C) 126 8 25

Au 1400 (1063°C) 378 (1000°C) 15 30 à 50

Cu 1710 (1083°C) 615 (925°C) 498 23 40 à 55

Acier inox. 304 2088 (1421°C) 835 (T= ?) 209 7 à 19 15

W 2634 (3410°C) 1080 (2000°C)

Exemple : métaux et alliages métalliques

En termes d’énergie :

surface libre > joints incohérents > fautes d’empilement > joints cohérents

(54)

Défauts surfaciques (8/8) : Effets Impact des défauts surfaciques sur les propriétés des matériaux Propriétés régies par les surfaces libres et les interfaces

lieux de diffusion rapide (conductivité, déformation à chaud, précipitation...) énergie élevée réactivité chimique élevée, fragilité possible

fissuration, corrosion

résistance à la déformation plastique (obstacle au mouvement des dislocations) dureté

durée de vie sous sollicitations mécaniques cycliques...

(55)

Défauts volumiques (1/2) : Caractéristiques

Cavités : porosités (céramiques, métallurgie des poudres) retassures (défauts de fonderie)...

Inclusions de matière étrangère au matériau poussières de creusets

oxydes lors de l’élaboration d’un métal liquide...

Phases non désirées

impuretés chimiques insolubles dans le matériau (Fe dans Al...) phases apparues en service (vieillissement)...

Phases au fer dans un alliage d’aluminium

(Asserin-Lebert et coll., 2002)

10 µm

500 µm

(56)

Défauts volumiques (2/2) : Effets

Impact des défauts volumiques sur les propriétés des matériaux perte de rigidité

briques réfractaires : accommodation de la dilatation thermique et des déformations imposées par le mortier

points faibles mécaniquement (concentrent les contraintes)

sensibilité à la corrosion par piqûre

rupture des matériaux très déformables

(couplage galvanique avec le reste du matériau)

(57)

Défauts : Synthèse

Leur existence requiert une certaine énergie

probabilité d’existence, fréquence, concentration (lacunes)...

Ils gouvernent

les propriétés mécaniques (dureté, déformabilité, rupture) les propriétés de transport (diffusion)

... et bien d’autres encore ! Ils interagissent entre eux

exemple : interaction entre les dislocations et les autres défauts cf. cours sur le durcissement des matériaux métalliques

(58)

Les grandes familles de matériaux (1/4)

Organiques

Métalliques

Composites

polymères, élastomères

métaux et alliages

matrice + renfort(s)

covalentes

H / Van der Waals métallique

Céramiques grande diffusion : ciments, briques, bétons, porcelaines techniques : oxydes,

carbures, nitrures

covalente, ionique, iono-covalente

ceux des constituants interfaces

Matériaux représentants types de liaisons

(59)

Les grandes familles de matériaux (2/4)

Famille de matériaux Métaux Polymères et élastomères Céramiques et verres

Densité élevée faible faible

Rigidité (module d’Young) élevée faible élevée

Coefficient de dilatation thermique

moyen élevé faible

Dureté élevée faible à élevée (fibres) élevée

Ductilité (déformation à rupture)

élevée (plasticité) élevée sauf à l’état vitreux faible et aléatoire Conductivité électrique,

thermique

élevée faible (isolants) électrique : faible thermique : élevée Résistance à

l’environnement (corrosion)

faible en général élevée élevée

Température max.

d’utilisation

élevée faible (toujours < 200°C) très élevée

Mise en forme facile (déformation) très facile (moulage) difficile (frittage)

(60)

Les grandes familles de matériaux (3/4)

Module d'Young (GPa)

1e-003 0.01 0.1 1 10 100

céramiques métaux et alliages

polymères

mousses métalliques mousses

organiques

cuir

liège bois

composites à fibres

(61)

Les grandes familles de matériaux (4/4)

liège

cuir bois

carbures

métaux et alliages polymères

mousses métalliques

mousses organiques

composites

verres, oxydes

brique pierre

1 1027

(62)

Conclusions

« Briques élémentaires » de la structure des matériaux

multi-échelles : du nm au cm soit au moins 7 ordres de grandeur !

Défauts : régissent les propriétés des matériaux « réels »

La suite du cours abordera l’agencement de ces différentes « briques »

Cristallographie : fondamentale pour comprendre les mécanismes de déformation l’anisotropie des propriétés

PC (séance 2) : quelques éléments indispensables en sciences des matériaux les changements de phase

(63)

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