A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
E DMOND M AILLET
Sur quelques propriétés des groupes de substitutions d’ordre donné (suite et fin)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 10, no1 (1896), p. A5-A20
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SUR
QUELQUES PROPRIÉTÉS
DES
GROUPES DE SUBSTITUTIONS D’ORDRE DONNÉ
(SUITE ET FIN) (1),
PAR M. EDMOND
MAILLET,
ANNALES
FACULTÉ DES SCIENCES DE TOULOUSE.
Ingénieur des Ponts et Chaussées.
III.
Nous allons maintenant faire un certain nombre
d’applications
des théo-rèmes
qui précèdent.
THÉORÈME I. - Tout étant
posé,
comme au théoréme I du n°1,
et mr, on ne
~peut
avoir na = o pour ce~
r,quel
que soit ce, que si G contient un groupe d’ordrepa >
rpermutable
à ses substitutions etformé
de substitutions d’ordre péchangeables.
Supposons qu’on
ait pour x>
1quel
que soit ce.Si n, = o,
d’après
un théorème de M.Sylow déjà employé [formule (i)j,
G contient un groupe
unique
d’ordrep"~ permutable
à sessubstitutions,
etpar
suite,
un groupe d’ordre ipermutable
à ses substitutions et formé de substitutionsd’ordre p échangeables, d’après
le corollaire III du théo- rèmeIV,
n° 2.Si n, ~
o, G renfermeplusieurs
groupes d’ordreD’après
le théo-( 1 ) Voir Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, t. IX p, li I. .
A.6
rème
I,
n°1,
deux groupes différents d’ordrepm,
contenus dansG,
ont encommun un groupe d’ordre , sans
quoi
on aurait o pour une valeur de a>
i. . SoientH,
H’ deux groupes différents d’ordrepm
contenusdans
G,
P le groupe d’ordrepn’-’
commun.D’après
le corollaire III du théorème de M.Frobenius,
on sait que P estpermutable
aux substitutions de H et deII’;
parsuite,
à celles du groupe dérivé(H, H’) ;
ce derniergroupe étant contenu dans
G, pm
est laplus
hautepuissance
de p,qui divise son ordre,
et,d’après
un théorème de M.Sylow [formule (ï)],
lesgroupes d’ordre
pm
de(H, H’ )
sont les transformés de H par les substi- tutions de(H, H’)
et, parsuite,
contiennent tous P.Soient : .
H" un groupe de G d’ordre non contenu dans
( H, H’ ) ; P, le
groupe commun à H" etH ;
’
P.~
le groupe commun à H" et H’.Les groupes
P, et P2
sont d’ordre . Je dis queH"
contient P etqu’on
aurasinon, P i= P, ~ P.,,
car si l’on avaitP,
=P2, P,
serait commun à H etH’,
et l’on aurait P ==
P, .
Dès lorsP,
etPz
étant contenus dans(H, H’),
il enest de même du groupe
(P,, P2)
dérivé deP,
et dePz;
mais(Pi, Pz)
estcontenu dans H" et d’ordre
puisque P,
etP~
sont différents etd’ordre . Donc et H" serait contenu dans
( H, H’ ),
contrairement à
l’hypothèse.
Ilfaut,
parsuite,
supposer que H" contient P.Ainsi,
tous les groupes de G d’ordrep’n
doivent contenirP ; d’après
lccorollaire III du théorème
IV, n° 2,
on conclut encore que G renferme ungroupe d’ordre i
permutable
à ses substitutions et formé de substi- tutions d’ordre péchangeables.
Corollaire I. - Si m
~ t
et o pour ce>
r, G nepeut
êtresimple (’ ).
Corollaire Il. - Si m
>
i et na = o pour ce>
I, G nepeut
êtrepri-
mitif que s’il est linéaire et de
degré p~.
( i ) Nous supposons toujours, pour chaque corollaire, les choses posées comme au théo-
rème lui-même.
Ce dernier corollaire résulte de la considération du corollaire III du théorème
IV,
n° 2.THÉORÈME II. - Tout étant
posé
comme au théorème 1 du n°I,
, soit1 et supposons un groupe de G d’ordre
p"t formé
de substitutionséchangeables; quand
uneau plus
desquantités
na est~
o, ou bien onaura nm
~
o, ou bien G contiendra un groupe I permu- table à ses substitutions etformé
de substitutions d’ordre p échan-gcables.
Le raisonnement est
analogue
à celui du théorèmeprécédent ;
tous lesgroupes de G d’ordrc
p"’
sont formés de substitutionséchangeables.
Quand
nx= o,quel
que soit a, lapropriété
résulte encore d’un théorèmede M.
Sylow [formule (1)~.
Quand
na n’est différent de o que pour une valeur de rlégale à ~
etdeux groupes H et H’ d’ordre
p’n différents,
et contenus dansG,
ont encommun exactement un groupe
P~
d’ordre Les substitutions deI’~
étantéchangeables
à celles de H et deH’,
par suite à celles de(H, H’),
on voit facilement que
P~
est commun à tous les groupes d’ordreplll
de(H, H’).
Enfin,
un groupeH",
d’ordrepm,
contenu dansG,
mais non dans(H, H’),
contiendra encoreP~.
Tous les groupes de G d’ordrepm
con-tiendront
P~
et G renfermera encore un groupe d’ordre Ipermutable
à ses substitutions et formé de substitutions d’ordre p
échangeables.
Corollaire I. - G ne
peut
êtresimple
que si m = i , ou si~
o, ousi deux des
quantités
nasont ~
o.Corollaire lI. - G ne
peut
êtreprimitif
que si m = I, Ou si~
o,ou si deux des
quantités
sont~
o, ou si G est linéaire et dedegré ~pe.
THÉORÈME III. - Tout étant
posé
comme au théorème I du n°1
soientN le
degré
deG,
N - uo saclasse ;
si un groupe de Gpn’
estformé
de substitutionséchangeables
et si o pour une valeur dea m, on aura
u0~p
ou NEn
effet,
supposons que, pour une valeur de ceégale
à~,
on aitn~ ~
o.Formons,
comme au théorèmeprécédent,
le groupe J =(H, H’).
D’après
la formule(10),
J sera d’ordreLes deux groupes H et
H’,
contenus dansJ, ayant,
parhypothèse,
exactement les substitutions de
Pp
communes, on auran~ ~
o,d’après
le théorème
I,
n° :leSupposons qu’on puisse
trouver une lettre a,déplacée
parP~
et laisséeimmobile par une substitution T de J. Soit S = a~,
... ),
... une sub-stitution de
P~;
S estéchangeable
aux substitutions deJ, puisqu’elle
l’està celles de H et de
H’,
et est d’ordre~~.
Les substitutionssont toutes
égales,
et T laisse immobiles les p lettres différentes quesubstituent à a,. On aura donc
Supposons qu’une
lettre ai,déplacée
parP~,
ne soit laissée immobile par aucune substitution de J. On voit facilement que Jpermute
transiti-vement ai avec ,,) lettres différentes a, a2, ..., aJ; ; par
suite, G, qui
con-tient
J,
est dedegré ~ ~~ I), puisque n~ ~
o, cequi
démontre lethéorème.
Si,
enparticulier, ~3
est laplus petite
valeur de rl pourlaquelle
o,on obtient
même,
en serrant laquestion
d’un peuplus près,
le corollairesuivant,
que nous nous contenterons d’énoncer :COROLLAIRE. -
Si 03B2
est laplus
de a pourlaquelle
na+
o,et si
p ~
2, on aurauop
ou 1V ~p~
+I ), sau f
sip~
+ 1=THÉORÈME IV. - Tout étant
posé
comme au théorèm,e I du n°I,
, si Gcontient une substitution d’ordre
p’n
et si m > l, G contiendra un gr~oupe d’ordre ppermutable
à sessubstitutions, sau f quand
n,n~
o. .Soient m
>
1 et n,n = o. Deux groupes différents H~ et H’ d’ordrep"i,
contenus dans
G,
ont en commun exactement un groupePa,
d’ordreavec m - ce
>
o. Mais H est formé despuissances
d’une substitution S d’ordrepm,
et les seules substitutionsd’ordre p,
que Hcontient,
sontles
puissances
dePa,
contenant une substitution d’ordre p, contientet cette substitution est commune à tous les groupes de G d’ordre
puisque
nm --- o.D’après
le corollaire III du théorèmeIV,
n°2,
G contient un grouped’ordre
p° > 1 permutable
à sessubstitutions,
et formé de substitutions d’ordre péchangeables.
Ce groupe d’ordrepa
étant commun à tous lesgroupes de G d’ordre
pm
est contenu dans H et, parsuite,
est formé despuissances
de spm-t. Donc 6 = ï.Le raisonnement
précédent
ne serait pasapplicable,
si l’on avaitquel que
soit ce. Mais on saitqu’alors
G contient un groupeunique H,
d’ordre
pm permutable
à sessubstitutions,
et, en raisonnant comme tout àl’heure,
on voit encore que G contient un grouped’ordre p permutable
à ses substitutions.
Corollaire I. -
Quand
m>
i , G nepeut
êtresimple
que si n,n~
o.Corollaire ll. -
Quand
m > 1, G nepeut
êtreprimitif
que si n,nfl
o.Si,
eneffet,
G estprimitif,
et si G contient ungroupe d’ordre j~
permutable
à ses substitutions etqui, d’après
un théorème de M. Jor- dan(’ ),
devrait être transitif. G serait donc dedegré
p, et nepourrait
avoir son ordre divisible par
p’n
avec m>
I .Corollaire III. - Si G est
simple, pm
est leplus grand
diviseurde G pm
inférieur àG pm [théorème
dû à M. 0. Hôlder(’)].
.En
effet, d’après
la formule( I o),
et
fl
o, mêmequand
m =1 i( sauf
bien entendu le cas de~’
= p quenous
écartons ).
Si v
>
1,G pm
est divisible par(
y- n p + ... +qui
’ est et> pm.
Le corollaire a lieu.Soit donc v == 1 .
Supposons
que H ne soit pas maximum dans G. Alors H est contenudans un groupe F contenu dans G et
HFG. G,
étantsimple,
est holoé-driquement isomorphe (3)
à un groupe transitif dequi
contientune substitution d’ordre comme
G,
en sortepuisque G F
(1) Traité des Substitutions, p. 4I. .
(2) ) Mathematische Annalen, t. XL, p. 55 et suive
(3) ) W. DYCK, Math. Annalen, t. XXII, p. g~. - Voir aussi notre Thèse de Doctorat,
p. 12.
est
premier
à p. Doncce
qui
montre que le corollaire a encore lieu.Supposons
que H soit maximum dans G. Le groupe G estholoédrique-
ment
isomorphe
à un groupeprimitif
G’ dedegré
gG
.pm
G’ est de classe -1; en
effet
7 si cela n’a paslieu,
, deux groupesH’
H2
deG’ (’ ),
formés chacun de l’ensemble des substitutions deG’, qui
laissent immobiles
respectivement
une lettrea: ou a~
de G’ ne seront pas de classeG pm
2014 i.H,
contiendra une substitution différente de l’unité etqui
laissera une lettre immobile.Choisissons a’2 identique
à cettelettre. Les deux groupes
H~, H~
auront, en commun, une substitution dif- férente del’unité ;
cette substitution seraéchangeable
à celles deH:
et depar suite à celles du groupe dérivé
(H~, H",), qui
coïncide avecG’, puisque H~
est maximum dans G’. Ce dernier groupe ne serait donc passimple,
contrairement àl’hypothèse,
et G’ est de classeG pm -
I. Parsuite,
il contient exactement
(~) ~ -
r substitutionsdéplaçant -~
lettres etrégulières, qui
sont d’ordrepremier
à p.Il ne reste
plus qu’à raisonner,
comme le fait M. 0.Hôlder,
sijJ Bfn
(q premier),
G’appartient
à ce que nous avonsappelé ( 3 )
lapremière
caté-gorie
des groupes transitifs de classe-~ 2014
i et dedegré -~
et estcomposé.
Sinon,
soitq le plus grand
diviseurpremier
deD’après
la formule(2),
les groupes K et
H,
relatifs à cette formule(2),
étant ici formés despuis-
(i) Hi et H’2 sont tous deux de degré 2014 I, d’après le théorème VII, n° 2.
(2 ) Voir notre Thèse de Doctorat, p. 4g-5o.
(3) Thèse de Doctorat, p. 50 et 55.
sances de la même substitution de G’ d’ordre ~. G’ renferme au moins
2014-
1groupes transformés différents de ce groupe d’ordre y, c’est-à-dire au moins
G qN1 (q
2014i)
substitutions d’ordre y. Soit q1 un diviseurpremier
deG pm
différent de y; on aura
G étant
simple
et renfermant un groupe d’ordrcqN1
estholoédrique-
ment
isomorphe (1)
à un groupe transitif dedegré 20142014
; ce groupe renfer-mant une substitution son
degré
est etet le corollaire est
complètement
démontré.THÉORÈME V. - Tout étant
posé
comme au théorème I du n°1,
, si Gest
transitif
et dedegré
N;’
o(mod p),
soient II unpm
deG, permutant
les lettresqu’il déplace
transitivement p03BB1 àp03BB1
,pa=
àp03BB2,
..., , et03BB1 ~ 03BB2 ~
... : une desquantités
na a~ h
, cst~
o.En
effet,
onpeut toujours
trouver une lettre hdéplacéc
parH,
et pcr- mutée par H avecp^1 lettres ;
soit a une lettre nondéplacée
par H.(~ étant transitif contient
toujours
une substitution de la forme( t ) W. DycK, Math Annalen, t. XXII, p. 94. - Voir aussi notre Thèse de Doctorat,
p. I2.
Le groupe S
H S,
transformé de H parS,
nedéplace
pas b et est d’ordreOr,
le groupe des substitutions de Ilqui
laissent b immobileest d’ordre donc H et S~’ H S ont, en commun au
plus,
un groupe d’ordrep"~-~=,
et il ne resteplus,
pour établir lethéorème, qu’à appliquer
le théorème 1 du n° l.
Si,
enparticulier,
= ln, cequi
arrivetoujours quand
H a sondegré égal
à saclasse,
on aura o.Remarque.
- Ens’appuyant
sur ce théorème et sur le théorème IIprécédent
,on retrouve des résultatscompris
dans le théorème 1précédent.
En
effet,
si~, ] I ,
le théorème 1 alieu,
à conditiond’y
supposer G tran- sitif o(mod p ). Supposons ~,
== i, par suitea,
==À2
= ... = i.Soit T une substitution de
H ;
on aT1, T2,
... étant lescycles
deT, qui
sont tous d’ordre p,puisque 03BB1 = 03BB2 = ...
= I.Toute substitution T’ de
H, qui
contient dans un de sescycles T;
des lettres de
Ti,
parexemple,
est telle que cecycle
est unepuissance T ~
de
T, ;
eneffet,
si cela n’a paslieu,
ouT~
ne contiendra que des lettres deT,,
et l’on déduira facilement de T et de T’ une substitution contenuedans
H,
laissant une des lettres deT,
immobile et enpermutant
entreelles
quelques
autres, par suite d’ordre non diviseur de ~e =p’n,
cequi
est
absurde;
ouT~
contiendra à la fois des lettres deT,
et des lettres nefaisant pas
partie
deT,,
cequi exigerait ~, >
I contrairement àl’hypo-
thèse.
T",
doit donc être unepuissance T~
deT, .
Dès
lors,
siT" T2,
... ;T~, T2,
... ; ... sont lescycles
des diverses substi- tutions de H différents etqui
ne sont pas deux à deuxpuissances
l’un del’autre,
cescycles
n’ont deux à deux aucune lettre commune ; les substi- tutions circulairesT" T2,
... ;T1, T~,
... ; ... sontéchangeables
et le groupe dérivé contient H et est formé de substitutionséchangeables.
H est doncformé de substitutions
échangeables,
et l’onpeut appliquer
à G le théo- rème IIprécédent,
cequi
conduit encore au théorème 1précédent, quand
on y suppose G transitif et N ~ o
(mod p ).
On conclut de là facilement ce théorème
I,
d’une manièregénérale,
pour le cas où G estsimple;
on n’abesoin,
en.effet,
que de l’établir pour un groupeholoédriquement isomorphe
à G.Or, G-,
étantsimple,
esttoujours
holoédriquement isomorphe
à un groupe transitif G’ dedegré N ;
o(mod p) (’ ), auquel
onpeut appliquer
ce que nous venons de dire.THÉORÈME VI. - Tout étant
posé
comme au théorème I du n°1
, soitN ~
o(mod p)
ledegré de
G et sa classe. Si une seule desquantités
N - l, ! - 2, , ...,11 -
u0 est divisible par p, on a n,nfl
o(ce qui
doittoujours
avoir lieu si G esttransitif)
ouv >
r .En
effet,
soit H un groupe de G d’ordrep’n,
et pp ledegré
deH;
ona ico,
d’après
la définition de la classe( 2 ),
et, parsuite,
po estl’un des nombres
N - l, N - 2,
..., N - uo. Une lettreb, déplacée
parII,
serapermutée
par H avecp"t lettres;
siÀi
m, le groupe des substi- tutions de Hqui
laissent b immobile est d’ordre r , dedegré o’~
avec
p’
p, et il faudraitp’ p > N -
uo. Il y auradonc, parmi
les nombresN - r, N - 2,
..., N - uo, au moins deuxmultiples
de p, contrairement àl’hypothèse.
DoncÀt
= m.b est une lettre arbitrairement choisie
parmi
celles que Hdéplace.
Sil’on
peut
trouver une lettre a de G nondéplacée
parH,
et tellequ’il
existcune substitution
dans
G,
on verra, en raisonnant comme au théorèmeprécédent,
que la seule substitution de Hqui
laisse b immobile estl’unité,
que toutes lessubstitutions de S-’ HS laissent b
immobile,
et, parsuite,
que H et S-’HS n’ont d’autre substitution commune quel’unité;
ces groupes étanttous deux d’ordre
p’n,
on aura,d’après
le théorème I du n°1 ,
nmfl
o. Onpeut
remarquer d’ailleurs que S existetoujours quand
G est transitif.Si l’on ne
peut
trouver aucune substitution de la formeS,
les lettres a,a’,
... que H laisse immobiles sontdéplacées
parG, puisque
G est dedegré N,
etpermutées
exclusivement entre elles par les substitutions de G :on voit d’abord
qu’il
faudra N - i ~ o(mod p);
deplus, d’après
le théo-rème VIII du n°
2,
il faudra v>
r . ,THÉORÈME VII. - Tout étant
posé
comme authéonème 1
du n°1
, si Gest k
f ois transitif,
dedegré
Npo (mod p),
de classe N - uo, etsi,
deplus,
il y a lmultiples
de ppanrni
les nombres N - i, , N - 2, , ...,{ 1 ) W. DYCK, loc. cit. - t’oir aussi notre Thèse de Doctorat, p. et t g.
(2) JORDAN, Théorèmes sur les groupes primitifs (Journal de Liouviue), I87I.
N - uo, une des
quantités
na aveca.’ _ l’ m l est ~
o 1 l’étant laplus p etite
des trois
quantités k,
l et N - p p, P P étant ledegré
d’un groupe Hde G
~7m.
h.n
03C1 p est ~
auplus grand
desmultiples
de pcompris parmi
lesnombres N - r, ..., 1V - uo; supposons que H
permute
ses p p lettres transitivem entpai
àpa3
~ àpa:,
aveca, ? ~2 ~ ....
Soient b une lettre que H
permute
avecp~s lettres,
a une lettre que Hne
déplace
pas,H,
le groupe des substitutions de Hqui
laissent b immo-hile. G étant
transitif,
on aura une substitution de la formeSupposons
queH, permute
les ~, p lettresqu’il déplace (avec ~,, C ~, )
transitivement p03BB(1)1
àp03BB(1)1, p03BB(1)2 à p03BB(1)2,
..., avec03BB(1)1~03BB(1)4~....
Si l’on aà la fois
k ~ 1,
N - pourratouj ours
trouver unelettre a,
~ a
que H nedéplace
pas, et une substitution de la forme Squi remplace a,
par unelettre b, ~=
bpermutée
parH,
lettres.En continuant de la sorte, on forme une suite de groupes
H, H"
...,Hj,
...,Hl-; Hj permute
transitivement les 03C1jp lettresqu’il déplace (avec 03C1j 03C1j-1 ... 03C11 03C1) p03BB(j)1 à p03BB(j)1, p03BB(j)1 à p03BB(j)2, ..., avec
si
b~
estpermutée
parH~
aveclettres, Hj+i
est formé de l’ensembledes substitutions de
Hj qui laissent bj immobile; si,
deplus, aj
est laisséeimmobile par
H,
onpeut
trouver une substitution de la forme Soù a,
ai, ..., , a~ sont des lettres différentes laissées immobiles par H etoù b, b"i’
...,b f
sont des lettres différentesdéplacées
par H. Les conditions de l’existence d’un groupeH~
et d’une substitution Sjouissant
des pro-priétés
ci-dessus sontqu’on
ait à la foisOn finira donc
toujours
par trouver dans la suiteH, Hi,
...,H j,
...,HI~
un groupe
Hl’
pourlequel
on n’aura pas à la fois k> l’,
N - p p>
[’ etHl’
>
r . Les groupes de cette suite étant d’ailleurs dedegrés
pp, ..., ,cl’-, p, et chacun de ces nombres étantplus petit
que leprécédent,
lesnombres pp, ..., sont des
multiples
de pcornpris parmi
lesnombres ~ -1,
N - 2, ...,N - uo
et l’on a [’~
l.Considérons maintenant les deux groupes S HS et H : S-’ IJS laisse b
immobile,
et, parsuite,
nepeut
avoir en commun avec H que des substi- tutions du groupeII, ;
S-’ HSlaisse b, immobile,
et, parsuite,
nepeut
avoir en commun avec H etH,
que des substitutions du groupeH? ;
... ;S-’ HS laisse
immobile,
et, parsuite,
nepeut
avoir en commun avecII, 11"
..., que des substitutions du groupeHl-.
Si donc nous montrons que l’ordre de
III, (1-l’ l), quand
>l’application
du théorème 1 du n° 1 donnera immédiatement notre théorème.Or si l’on ne veut pas se
préoccuper
de la substitutionS,
c’est-à-dire des deux conditions k> j,
N -~p ~ j,
onpeut prolonger
la suiteH, H"
...,Hl’ jusqu’à
cequ’on
tombe sur un groupeH,n’
pourlequel
== I . Soitla nouvelle suite obtenue
qui comprend
lapremière.
D’après
cequi
a été ditprécédemment,
on aurapuisque > quel
quesoit j.
On tirera de là
On en déduit facilement
Or on
peut
voirqu’on
a l comme on a vu l’ ~l;
doncNous avons vu
qu’alors
le théorème a lieu.On remarquera,
d’après
cequi précède,
que, si -1, l’ = m.’ et03B1 == m ; =
k, 03B1 ~ k
l //?/ si / = N - P p,03B1 ~ N-p03C1 l m.
En
appliquant
ce théorème pour divers cas, on en déduit de nombreuxcorollaires ;
nous citerons les suivants : :Corollaire I. - Si G est transitif avec o
(modp),
et siparmi
lesnombres
N -- 2, ... , N ~- uo il n’y en
aqu’un qui
soit divisiblc par p, il faut o.Corollaire Il. - Si G est transitif avec
N ~
o( mod p),
et siparmi
lesnombres
i~ - ~ ,
y N - 2, ..., N -uo il n’y en
a que deuxqui
soient divi- sibles par p, une desquantités
na avec« ~ m
est~
o ; si en mêmetemps
~.~ est deux fois transitif et N - o
(mod p),
il faut n,n=~
o.Le théorème VII est d’ailleurs une extension du théorème V
précédent.
Applications.
Les théorèmes
qui précèdent permettent
de traitercomplètement l’ap- plication
de la formule(10)
au cas où m = 2.Soit
p2
laplus
liautepuissance de p (p
étantpremier), qui
divise. l’ordre
~’
d’un groupe G. Onsait, d’après
un des théorèmes deSylow (’),
( 1 ) Mémoire déjà cité, p. 58; .
groupe FI de G d’ordre
p2
est formé de substitutionséchangeables.
Nous pouvons donc alors
appliquer
enparticulier
les théorèmes II et III.THÉORÈME VIII. - Soit
p2
laplus
hautepuissance
du nombre lmre-qui
divise l’ordreG
d’un groupe G ; on auran., = o, G contiendra un groupe d’ordre p ou
p2 permutable
à scssubstitutions ct ne pourra être
primitif
que s’ il est linéaire et de . n,~
o c’t p>
2, N étant ledegré
deG,
et 1V - u0 saclasse,
onarcna, soit ou +
r ) quand
p + 1~
soituo ~ p
ouV
~:p2 (~
+r ) quand
~ -~- ~ = 2~.I. - Si G est
simple,
on a n~,~
o.Corollaire II. -- Si G est
degré (p > 2)
avec pC_p,
on aura u0~ p, quand
n,~
o.()n
pourrait
déduire encore des théorèmesprécédents
d’autres pro-priétés
pour le groupeG ;
nous n’insisterons pas.Énonçons
encore le théorème suivant :THÉORÈME IX. -- Pour un groupe G
transitif
dcdegré p3
et de classep3-
uo avec uoCp
laformule (ro)
se réduit àOn
peut
surtoutappliquer
avec fruit les théorèmesqui précèdent
dansl’étude des groupes
primitifs
G dedegré
N et de classe N - uo,quand
uoa une valeur
donnée,
car leplus grand
nombre des théorèmesprécédents
est
applicable
aux nombrespremiers
diviseurs de~’ qui sont ~
Uo . Voici desexemples :
:THÉORÈME X. - 03C1 étant
donné,
un groupeprimitif
G de classc N - 2et de
degré
N =03C1p2 ( p premier)
nepeut
exister engénéral
que s’il est deuxfois transiti f
et si pp~
=q’~
+ I(~
.Les
exceptions
n’ont lieu que pour des valeurs de p limitées ention de p. .
Nous considérerons seulement le cas ~; la démonstration est la
même, quel
que soit 03C1, ensupposant
p> p et p >
2.Quand
p>
2et 03C1
= 1, onpeut appliquer
à G le théorème VIIIprécé-
dent et son corollaire II. On a
Si 112 = o, G n’est pas de
classe p2 -
2,puisque
alors G étantprimitif
est linéaire et de
degré p2.
Soit n,
>
o.D’après
le corollaire du théorèmeIl,
n°I , g
divisep2 (p~-’ - r i (~~ - 2)
et l’onpeut
écrirece
qui
donneOr si À
>
o, lepremier
membre estsupérieur
àpif
et le deuxième infé- rieurpuisque >
o, etl’égalité précédente
estimpossible.
Soit À = o.
Si l = 1, P = 2, G est trois fois
transitif, puisque
son ordre estson degré p2
et sa classep? - ~ (théorème III,
n° ~l etcorollaire) ;
si l = 2,Or on sait
(’ ~
que l’ordre d’un groupe transitif dedegré j~
et de classep2-
2 est de la formeoù est l’ordre du groupe des substitutions
qui
laissent deux lettres immo-biles, H
divisantp2 -
2 et + i divisantp2 -
I. Dès lors H est leplus grand
commun diviseurde G p2 et p2 -
2,puisque
p estimpair,
et l’on auraitrésultat évidemment absurde.
On doit donc supposer Z = 1 , v = 2 et G trois fois transitif. On sait
(2)
( i ) Voir notre Thèse de .Doctorat, p. 69-70.
(2) JORDAN, Recherches sur les substitutions {Journal de Liouville; I872).
qu’il
faut~p2-
i = étant un nombrepremier; p
étantimpair,
il fautDonc :
Corollaire. - Un groupe de
degré p2 ( p premier impair)
et de classepz
- 2primitif
est trois fois transitif et dedegré
g.En
appliquant
de même le théorème IX aux groupesprimitifs
dedegré~3
et de classe
p3 -
2, on verraitqu’on
doit avoir~3 -
1 _-_ 2~quand p est
impair ;
or~p3 -1-_-_ (p~
+~+ ~ ) ( p - r )
nepeut
êtreégal
à 2~puisque p2 +~p
+ = un nombreimpair quand
p estimpair.
Donc :THÉORÈME XI. - Il n’existe aucun
groupe primitif
dedegré p3
mier
impair)
et de classep3
- 2. .THÉORÈME XII. - Soit G un groupe
transitif
dedegré
p p( p premier
et 03C1
p),
de classe pp - uo(avec
dans laformule (I)
deM.
Sylow qui correspond
àG,
sin >
o, p est limitésupérieurement
cnfonction
de p, uo et n.D’après
la formule(i)
de M.Sylow
par
hypothèse.
~ ’ ’ ’ ’
D’après
le corollaire du théorème11,
n~1 ,
G divise leproduit
et np + 1 divise le
produit
Soit S
leplus petit
communmultiple de 03C1
et un diviseur communà
pp - ’
et à np H- i est un diviseur commun à 03B4 03C1 (03C1p -j) et 03B4 n n
-i-i).
.Le
plus grand
commun diviseur de P- ’ J
et n P -t- i divisedonc 03B4 03C1 C P.P J ’ ) et 03B4 n (np
-{-i),
et, parsuite,
leur différenceLe
plus grand
commun diviseur deA.20
([ni
est + ï~ divisera leproduit
en sorte que
ce
qui
montre le théorème.En
particulier quand
p = i on aS
== n, et + i doit diviser leproduit
Remarque
I. - Onpeut
établir un théorèmeanalogue
pour un groupe t ~remplissant
toutes les conditions énoncées au théorèmeci-dessus,
saufcelle d’être
transitif,
à condition que ce groupe G ait son ordre divisible par h. .II. - Le théorème VIII et ses corollaires
permettent
d’éta-blir un théorème
analogue
pour les groupes dedegré (p premier
et?
~ ~y,
de classe(avec
Remarque
III. - Le théorème IXpermet
d’établir un théorème ana-logue
pour les groupes dedegré p3 (p premier) transitifs,
de classe(avec
uoj’~.
~~~ mai