A NNALES SCIENTIFIQUES
DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
P. B OULICAUT
Lois indéfiniment divisibles sur certains espaces vectoriels topologiques localement convexes
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 43, série Mathéma- tiques, n
o6 (1970), p. 21-89
<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1970__43_6_21_0>
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LOIS INDEFINIMENT DIVISIBLES SUR CERTAINS ESPACES VECTORIELS
TOPOLOGIQUES
LOCALEMENT CONVEXESpar
P. BOULICAUT
PREFACE
I l
s’agit
de la rédaction d’une séried’exposés
faits dans le cadre du Séminaire de Calcul des Probabilités de la Faculté des Sciences de l’Université de Clermont àpartir
d’un article deFERNIQUE :
"Lois indéfi- niment divisibles sur les espaces de Distributions" (Inventiones Mathema- ticae 3-1967 pp.282-292).
Nous
publions
des démonstrations détaillées et nous nous sommesplacés
dans une situationlégèrement plus générale.
Le lecteur ne trouvera donc pas ici un article d’une
grande origina-
lité mais nous
espérons qu’il
est utile.Nous remercions Monsieur
HENNEQUIN qui
nous apermis
de faire cetexposé
à son séminaire etqui
nous aencouragés
à lepublier.
Nous remercions
également
les auditeurs du séminaire pour leurs remarques.-24-
1 - PRELIMINAIRES
TOPOLOGIQUES
1.1. DEFINITIONS RELATIVES AUX e ,1, c,
Soit E un e.l , c.
séparé l
soit A unepartie
convexe,équilibrée
etbornée de E. Le sous-espace vectoriel de E
engendré
par A est :EA
= néU te n A s
la jauge PA
de A définie par :PA (x) =
>0 à AI .
est une normesur
EA.
Sauf mention ducontraire, EA
estl’espace
normé ainsi obtenu.Proposition
1,1.1,i.) l’injection canonique
deEA
dans E estcontinue,
ii. ) si A est une
partie complète
de E,EA
est un espace de Banach.Démonstration :
i. ) A étant
bornée,
pour toutvoisinage
V de 0 dans E, il existeÀ > 0 tel que À pour tout x E
EA
tel quepA(x) À,
alors x É À Aet
ii,) Puisque
E estséparé
et que A est unepartie complète
de E, A est fermé dans E. Soitix ni
une suite deCauchy
deEA :
elle est bornée etc = sup
pA
ix ) n + QD Jalors,
pour tout n, n cA.Puisque l’injection canonique
deEA
dans E estcontinue,
est une suite deCauchy
deE,
contenue dans cA i A étant une
partie complète
deE,
il en est de même decA,
et la suite{xn}
t converge dans E vers x E cA i alors x EEA.
Soit E > 0, il existen
tel que, pour n, m >no, PA (xn - xm)
s, soitxn - xm 4Z
E A ;o 0 A n m n m
puisque
A estfermé,
sA est fermé dans E etxn -
n x E e A, donc A n - E,pour tout n >
no.
Remarque :
il existe une démonstrationplus
savante dansL3j (chapitre
IIIn°
2.
lemme1,
page 139).Définition 1.1.2.
Une
partie
A de E est dite hi lbert ienne si A est unepartie
convexeéquilibrée
et bornée de E telle quel’espace
norméEA
est un espace hil- bertien.Soit F un soit U une
partie
convexeéquilibrée
et absorbantede
F ~ la jauge pU
de U est une semi-norme sur F et soitFU l’ espece
vecto-riel
séparé
associé àl’espace
semi-normé(F, pU) : FU
estl’espace quotient
F /Pu (0) J désignons
parWu l’application canonique
de F dansFU. FU
estmuni de la normé
|..|U
définie par :y E F,
et, saufmention du
contraire, FU
estl’espace
normé ainsi obtenu.FU
est lecomplété
n
de
FU : FU
est un espace de Banach.Proposition
1.1.3.i. )
Si,
deplus,
U est unvoisinage
de 0 dans F,l’application
cano-n
nique Wu :
F -FU est
continue,ii.) Si U et V sont deux
parties
convexeséquilibrées
et absorbantes de F telles que V C U, il existe uneapplication
linéaire continuenUV
de n
F..
dansFU, unique,
telle quenU ’
°Démonstration
i.) U est un
voisinage
de 0 dans F et pour touty E U,
26-
Remarque :
cecisignifie
que latopologie quotient
sur F / estplu~
Pu
fine que la
topologie
deFU.
ii, ) Puisque VC U , p
etPv
(0) CPu (0), l’application
Wu :
F ;FU
se factorise de lafaçon
suivante :Wu
mwUV
0Iffv
où wuv
est uneapplication
linéaire deF~
dansFU.
Pour tout yE F,
est continue sur
FV
et seprolonge
en uneapplication
linéaire continue deF
dansFu 8
encore notéewUV ’
telle ue, pourtout y
EFV à
i.e«, IIUV
est de L’ unicité deTï
résulte du f ait queF
estA
dense dans
F...
Définition 1.1.4.
Une
partie
U de F est dite hilbertienne si U est convexeéquilibrée
A
absorbante et
Fu
un espace hilbertien.Etudions maintenant les relations entre les diverses notions intro- duites.
Soit E un e.l.c.
séparé j
F a E’ est le dual de E muni de latopologie
de convergence uniforme dans les
parties compactes,
convexes etéquilibrées
de E.
Puisque chaque partie compacte
de E est aussi aIE, E’ )·compacte, d’après
le théorème deMackey ( L2J chapitre IV,
§ 2,n °
3) le dual de Fpst E.
Soit A une
partie compacte
convexeéquilibrée
de E 1 lepolaire
U = A°de A dans F est un
voisinage
convexeéquilibré
de 0 dansF j
deplus, puis-
que A est convexe
équilibrée
etcompacte
donc a(E, E’ )-fermêe, Uo -
Aoo =A.La
proposition
suivanteprécise
la relation entreEA
etFue
Proposition
1.1.5.1B
Le dual fort de
Fu
estEA"
Démonstration :
Le
polaire M.e. l’orthogonal)
deEA
est UPu (0).
Les espaces vectoriels
EA
etFU
sont mis en dualité par la forme :et la
topologie
a(EA, FU)
surEA
estidentique à
latopologie
induite surE A
par latopologie
a(E,
E’ )([2J. chapitre IV, § 1.
n° 5. prop. 5 et6).
Pour la dualité entre
EA
etFU,
nousavons : n u (U)’ -
A etnU(U).
Latopologie
surFU
est latopologie
de convergence uniforme dans les homothé-tiques
nA f n de A.Chaque
nA estcompact
dansÈ,
donc a(E,
E’J- compact, soit aussi a(EA, Fu)-compact,
et est convexeéquilibré 1
en vertudu théorème de
Mackey,
latopologie
deFU
estcompatible
avec la dualité entreFU
etEA#
et le dual deFU
estEA, Puisque FU
est un espace vectorielnormé,
le dual fort deFU
est normé et sa boule unité est lepolaire
A de la boule unité de
Fu*
Comme A est aussi laboule
unité28-
A
de
EA,
le dual fort deFU
estEA. FU
étant lecomplété
deFu#
le dual fortA
de
FU
estidentique
au dual fort deFU
et estEA8
Remarque
1 :d’ après
la définition de la norme sur le dual fort deFui
pourtout
En
particulier,
pour tout x EEA,
yE
F ,A
Remarque 2 :
le dual deEA
seraFU si
et seulement siFU
estréflexif,
soitencore, si et seulement si
E A
est réf lexif .chapitre II,
n°18,
corol- laire 4 du théorème13,
page 127).Corollaire :
La
correspondance
A -~ AO établit unebi j ection
de l’ensemble des par- tiescompactes
hilbertiennes de E sur l’ensemble desvoisinages
hilbertiens faiblement fermés de 0 dans F.Démonstration :
Soit U un
voisinage
hilbertien faiblement fermé de 0 dans F à en vertu de la définition de latopologie
de F, il existe unepartie compacte
convexeéquilibrée
B de E telle queB*
C U 1 alors A = U° CBoo -
B et A est unepartie
convexeéquilibrée
aCE,
E’)-fermée,
donc fermée dans E, contenue dans lecompact
B : A est unepartie compacte
deE j
U étant convexe faible-A
ment
fermée, Ao
=Uoo -
U. CommeFU
est un espacehilbertien,
son dual fortEA est
aussi un espace hilbertien et A est unepartie compacte
hilbertiennede E telle que A* = U. _
Soit A une
partie compacte
hilbertienne de E 1 U - Ao est unvoisinage,
convexe
équilibré
faiblementfermé,
de 0 dans F. Parhypothèse, EA
est unespace
hilbertien;
le dual fortEA
=F"U
deEA
est un espacehilbertien s puisque
la restriction àFU
de la norme deF*
estidentique
à la norme deA
FU , FU
estpréhilbertien
et, étantcomplet,
est un espace hilbertien. Ainsi U est unvoisinage
hilbertien de 0 dans F.Remarque :
ce résultatpeut
étre déduit du résultat mentionné dans la remar-que 2 de la
proposition précédente.
Eneffet,
siEA
esthilbertien, EA
estréflexif donc
FU
est réflexif et est le dual fort deEA s FU
est donchilbertien.
Proposition
1.1.6.Soit A une
partie compacte
hilbertienne de E, les assertions suivantes sontéquivalentes s
1.) EA
estséparable
2.)
A estséparable
pour latopologie
induite par celle de E3.)
A estséparable
pour latopologie
induite par latopologie
a(E,E’),
Démonstration :Si
A
muni d’unetopologie 6
estséparable,
A estséparable
pour toutetopologie
moins fineque % .
Parsuite, l’implication 1. )~ 2.)
résulte de laproposition
1.1.1. etl’ implication
2. ) ~3.)
résulte du fait que latopologie
a(E.
E’~ est moins fine que lat opologie
initiale de E.Supposons
que A soit a(E, E’)-séparable; puisque EA
esthilbertien,
A A
EA
est réf lexif et son dual estFui
la boule unité A deEA
est a(EA, FU)-
compacte ([2] chapitre IV, 5,
n ° 2, prop.6).
Latopologie
induite sur A par-30-
n ci
(E,
E’ ) estidentique à
aCEA. FU)
et est moins f ine que a(EA,
puisque
A est aCEA. FU)-compact,
lestopologies
induites sur A parQ
(EA.
A Uu )
et Q(E,
E’) sontidentiques
et A est o(EA.
A U Ilexiste une
partie
dênombrable 0 de A. dense dans A pour aCEA’ FU) J
lesous-espace vectoriel 0
engendré
est v(EA, FU)-dense
dansétant convexe, son adhérence est la même pour o
(EA, FU)
et pour latopo-
logie
deE . ([2] o chapitre
IV, S2,
n ° 3, prop.4,
cor. 2). Ainsi O estdense dans
EA s
D est unsystème
total dansEA
etEA
estséparable.
Remarque
1 : laproposition
reste vraie si on suppose seulement que A estune
partie compacte
convexeéquilibrée
telle queEA
soit réflexif.Remarque
2 : sous leshypothèses
de laproposition
1.1.6., le dual fort deF U
estE A
et estséparable,
alorsF U
estséparable ( L5j
p. 126) etF U
admetune base orthonormale dénombrable,
qui
est aussi une base orthonormale deA
Fu ([2] chapitre V. §
2,n° 4.
cor. de la prop. 6 ) ·1.2. OPERATEURS DE HILBERT-SCHMIDT Soient
H1
etH2
deux espaceshîlbertîens l
uneapplication
linéaire ude
H1
dansH2
est dite de Hilbert-Schmidt (enabrégé :
H.S.) si u est conti-nue et s’il existe une base orthonormale
i E Il
deH
telle que :Alors,
pour toute base orthonormaleJI
deHl 0
est
indépendant
du choix de la base orthonormale{e.J
de
H ,
est noté|u|2
et estappelé
norme de Hilbert-Schmidt de u.Rappelons
lespropriétés
suivantes desopérateurs
H.S.(cf.
chapitre 1.
2, n ° 2).1.)
SoientH~
etH2
deux espaces hilbertiens et u uneapplication
linéaire de
H1
dansH2 1
u est detype
H.S. si et seulement si il existeun
système
orthonormal dénombrable deH1 .
unsystème
orthonormal dénombrabletell
deH
et une suite de nombres réelspositifs
tels que :n 2 n
B À2 + 0153 et,
pourtout x E H1 ’ u(x) = En hn,
e > e’ . °L n 1 L n n n
n n
2.) Soient u une
application
linéaire H.S. d’un espace hi lbertienH1
dans un espace hilbertien
H2 ,
v uneapplication
linéaire continue deH 2
dans un espace hi lbertien
HI
et w uneapplication
linéaire continue d’un espace hilbertienH1
dansH1 .
Alors vou et uow sont detype
H.S..La notion
d’application
H.S. s’étend de lafaçon
suivante :Définition 1.2.1.
Soient F un e.l~.c, et H un espace hilbertien. Une
application
linéaireu de F dans H est dite de Hilbert-Schmidt (en
abrégé :
H.S.) s’il existe unespace hilbertien
Ho
tel que u se factorise : u - aoe où a est uneappli-
cation linéaire de
type
H. S. deHo
dans H et e uneapplication
linéairecontinue de F dans H .
o
-32-
Proposition
1.2.2.Soient F un e.l.c. et H un espace
hilbertien i
uneapplication
liné-aire u de F dans H est de
type
H.S.si,
et seulementsi,
il existe un voisi- nage hilbertien U de 0 dans F et uneapplication
linéaire v , detype H.S.,
n
de
FU
dans H telle que u =vonU .
Démon st rat ion
Supposons
que u soit detype H.S. i
avec les notations de la définitiorprécédente, l’application
est une formequadratique posi-
tive continue sur F l U =
(y G
F /1 la (y) 11 .5 1 }
est unvoisinage
convexeéquilibré
de 0 dans F tel que, pour touty E F .
U : U est-1 -1
un
voisinage
hilbertien de 0 dans F.Puisque
6(0) = PU Pu (0) ,
se factorisede la
façon
suivante s fl *où
e1
est uneapplication
linéairein jective
deFU
dansHo j
pour touty E F, ||B1(IIU(
donc
B1 est
une isométrie ideFU
dansHo . Elle
seprolonge
en uneapplica-
A n
tion linéaire continue
e 1
deFu
dansH0.
alors v =«oe1
est uneapplication
n
de
type
H. S. deFU
dans H et u =vonu 0
La
réciproque
est triviale.1.3. S-TOPOLOGIE
Soit E un e.l.c.
séparé.
On suppose que E satisfait à la condition s ui van te :(H ) : l’ ensemble ~
desparties compactes
hi lbertiennes de E est unsystème
fondamental de
parties compactes
de Ei.e,
toutepartie compacte
de E est contenue dans unepartie compacte
hil- bertienne de E .F - E’
désigne
le dual de E muni de latopologie
de convergence uni- forme dans lesparties compactes
convexeséquilibrées
deE =
unsystème
fondamental de
voisinages
de 0 dans F esttr.
AE (V5 1
= en vertu ducorollaire de la
proposition 1.1.5.~ ~
est l’ensemble desvoisinages
hilbertiens faiblement fermés de 0 dans F .
Définition 1.3.1.
U
E Lr
est dit de Hilbert-Schmidt (enabrégé : H.S.)
sil’application
A
F -
FU
est detype
H.S.Proposition
1.3.2.U
E ~
est detype
H. S,si,
et seulementsi,
il existe tel que V C U etIIUV
est detype
H.S.Démonstration .,
Supposons
que U soit detype
H.S. Par laproposition 1, 2, 2"
il existeun
voisinage
hilbertien W de 0 dans F et uneapplication
linéairev :
FW-FU,
detype
H.S., tels que«MU 13 voww
u étant unsystème
fonda-mental de
voisinages
de 0 dansF ,
il existe V tel que V C U (BW à
-34-
nous avons alors : Les
applications voe wv
etnUV
A /~
sont continues sur
Fv
coincident surFv
commeFV
est dense dansiruv m vonwV
et, v étant detype
H,S, ,nUV
est detype
H,S. Laréciproque
est triviale.
Proposition
1.3.3.U
E 1Jr
est detype
H.S.si,
et seulement si, il existe unepartie compacte
K de E et une mesure boréliennepositive
bornée p sur K (muni dela
topologie
induite par celle deE),
tels que, pour touty E
F ,Démonstration : (cf.
[6]
prop.10.2,
p. 178)Supposons
que U soit detype
H.S. Il existe VE- L/
tel que V C U et soit detype
H.S. Parconséquent,
il existe unsystème
orthonormal{en}
de
Fv 0
unsystème
orthonormal de une suite de nombres réelspositifs,
tel que :n ’
(le
produit
scalaire dansFV
étant noté .. , .. > . ) . Pour touty E FV
, et, si nous prenons y =
wvey) ,
pourtout
y E F ,
nous avons :, A
Soit A =
VO :
s A est unepartie compacte
hilbertienne de E; commeF.
est unJ A A
es p ace
hilbertien,
nous p ouvons identifier le dual fortE A
deF V
avecF V
etconsidérer n cpmme un
système
orthonormal deEA J
A nous avons alors, pourtout
y E F . en
> - ’y . en vertu de10
définition de la dualité entreFV
etEA i chaque en appartient à
la boule unité A deEA
et,comme El2n
¿+ oe à v ,1 À2
6 est une mesurepositive
bornée boré-n n e
n n n
lienne sur A telle que :
1 pour tout y
E
F ,Réciproquement,
supposons que, pour touty E F ,
où K est un
compact
de E et p une mesurepositive
bornéeborélienne
sur K.Puisque ~
est unsystème
fondamental departies compactes
deE,
il existe tel que KC B ,
de sorte queK°
et K° est unvoisinage
de 0 dansF .
Il existe alors VE. 1r tel
que V C A -V°
est unepartie compacte
hilbertienne de E contenantK°° ,
donc K. Pour tout x E K C AC EA,
/Bpour tout
y E F ,
Les
applications / du x >
sont continues sur
FV
et coïncident surFv :
elles sont doncégales et, pour
toutSoit
le, i i e Il
une base orthonormale deF j
en identifiant commeprécé-
"
r i
demment
Fv
etEA,
nous pouvons considérerleïl
comme une base orthonormale deEA ,
de sorte que, pour tout x 6K C A ,
36-
(égalité
de Parseval)par
conséquent, wuv
est detype
H.S. et U est detype
H.S.Proposition
1.3.4.L’ensemble des U É
1),
detype H.S.,
est unsystème
fondamental devoisinages
de 0 dans F pour unetopologie
localement convexe sur F .~
estappelée S-topologie.
A
partir
de laproposition 1.3.3.,
la vérification est triviale.Remarque :
si(9 0 - {A
e9
1A*
detype H.S.1 , es
est la(5 0-topologie.
Chaque A ~ @ o
est convexe,équilibré, compact
dunc aCE, F)-compact
et(~0c (§ ~;s
estplus
fine que a(F, E)
car~-
estcompatible
avec ladualité et est moins fine que la
g-topologie
dont unsystème fondamental
de
voisinage
de 0 este .
BIBLIOGRAPHIE
[1] :
BOURBAKI :Espaces
vectorielstopologiques
Chapitres
I - II Act. Sci. et Indust. 1189[2] :
BOURBAKI :Espaces
vectorielstopologiques
Chapitres
III-IV-V Act. Sci. et Indust. 1229[3] :
GROTHENDIECK :Espaces
vectorielstopologiques
Publicaçao
da Sociedade de Matematica de S. Paulo[4] :
GUELFAND-VILENKIN : Les distributions - tome 4 Dunod (1967)[5] :
KOSAKU YOSIDA : FunctionalAnalysis Springer-Verlag (1965)
[6] :
H.H.SCHAEFFER :Topological
vector spaces Macmillan(1966)
-38-
2 - TRANSFORMEES DE FOURIER
Dans ce
chapitre,
Edésigne
un e.l.c. réelséparé;
on suppose que E satisfait à la conditions s(H) : l’ensemble G
desparties compactes
hilbertiennes de E est unsystème
fondamental de
parties compactes
de E.F = E’
désigne
le dual de E. Sauf mention ducontraire,
F est muni de latopologie
de convergence uniforme dans lesparties compactes
convexeséquilibrées
de E.2.0. NOTATIONS UTILISEES
a.)
Soit X un espacetopologique complètement régulier. ’j3 x
est latribu de Borel de Xi une mesure sur X est une
application 03BC
deJj
dansfR+ ,
a-additive telle que 03BC (O) = 0La mesure 03BC est dite
K-régulière si,
pourchaque
Be x
x03BC
(B) =
sup14 (K) s
Kcompact,
K CB}.
La mesure p est dite tendue si elle est finie
(i.e. p
(X) + ~ ) et estK-régulière. désigne
l’ensemble des mesures tendues sur X.b.) ~ (X )
estl’espace
des fonctions continues et bornées sur X, muni de la norme de la convergence uniforme sur X. Onappelle
mesure de Radon bornée sur X toute forme linéaire continue msur C
(X) satisfaisant à lacondition
te,
K) :pour tout e > 0 il existe un
compact
K de X tel que : pour fE G(X)
vérif iant
f(x)
= 0 pour K et‘f ~ 1 ,
alorsIm(f)1 ~
E -Il existe une
bijection de ~+(X)
sur l’ensemble des mesures de Radon bornées etpositives
surX , soit p
~--3 m , dêfinie par :Si m est
donnée,
la mesure vcorrespondante
estdéfinie,
pour tout ouvert U de X par :On identifie ces deux ensembles et est muni de la
topologie
induitepar la
topologie
faible du dual de(appelée topologie étroite).
Pourcette
topologie,
une suitegénéralisée v
a
dans
(X )
converge vers4 e
t + et on note 4a - 03BC,
si,
et seulementsi,
pourchaque
Un
sous-ensemble 3e
de~+ (X )
est ditéquitendu
si :1.)
sup p6~ }
+ 0153 .il.)
pour tout e > 0 , il existe uncompact
K de X tel que, pourchaque
Si
0£
esté q uitend u,
il est relativementcompact
dans (cf :[811
1c.)
Soient X et Y deux espacestopologiques complètement réguliers,
et f une
application
continue de X dans Y.Si v
est une mesure tendue surX, la formule :
définit une mesure tendue sur Y.
Soit h une fonction définie sur Y et
BY-mesurable;
alors hof est40-
J3 -mesurable.
Si h estositive,
alors :I Y
hdf (u ) = l X
hof du .Par
suite,
h estf(03BC)’-intégrable
si et seulement si hof est03BC-intégrable,
etalors,
l’égalité précédente
est vérifiée.d. ) Soit f :
BX-mesurable, Si v
est une mesure tendue surX ,
la formule :définit une mesure
K-régulière
f.p sur X .Soit h une fonction définie sur X et
BX-mesurable;
alors hf estx-mesurable.
Si h estpositives
alors :/
hdf p - ~ X
hf dp .Par
suite,
h estf.p-intégrable si,
et seulementsi,
hf est03BC-intégrable
et
l’ égalitë précédente
est vérifiée.s. ~ X est dit
polonais
s’il est métrisablecomplet
etséparable.
Si Xest
polonaïs,
toute mesure finie sur X estK-régulière,
donc tendue (cf :[6] .
prop.11-7-3).
X est dit lusinien si X est
séparé
et s’il existe un espacepolonais
P et une
application bi jective
continue de P sur X . A la métrisabilité c’est la définition donnée dans[2] .
Les résultats établis dans[2]
sont encore valables et en
particulier :
si f est une
application
continuein jective
d’ un espace lusinien X dans un espacetopologique séparé Y ,
alors f (X ~ est un borélien de Y .si X est un espace
lusinien,
un sous ensemble de Y est lusiniensi,
et seulement si, il est un borélien de X . Il en résulte que i
toute mesure
finie y
sur un espace lusinien X esttendue,
et,plus
précisément,
pourchaque
borélien B4 t8 3 = sup K
compact métrisab le,
,
si f est une
application
continuebijective
d’ un espace lusin1en X dans unespace
topologique séparé Y ,
alors Y est lusinien et_ - .
Si v est une mesure finie sur Y (v est alors
tendue’),
la formuledéfinit une mesure v tendue sur X telle que
f(p) m
v ,c’est-à-dire, l’appli-
cation est
bi jective.
Soient b
etCI
deuxtopologies
surX , XC étant t- polonais, X ru
eétant
séparé
etet
moins fineque ’C .
AlorsX
est lusinien et nousavons :
f. ) Soit v
une mesure tendue sur un espacetopologique
Xcomplètement régulier i
si est une suitegénéralisée
croissante de fonctionsposi-
a
tives, semi-continues-inférieurement sur
X , convergente simplement
versf ,
alors f est semi-continue-inférieurement et :2.’ , TRANSFORMEES DE FOURIER
désigne
le sous-ensemble convexe de formé des mesures de 1probabilités
tendues sur E.Pour 03BC E M*(E)
la transformée de Fourier de v estl’application,
42
notée F03BC
o uv
de F définie par :Posons Nous avons le théorème suivant : .-
Théorème 2,1.1, (BADRIKIAN
Soit f
uneapplication
de F dans C j~p
est la transformée de Fourier d’une mesure deprobabilité
tendue sur Esi,
et seulementsi, :
1. 1
2.
lf
est continue sur F muni de laS-topologie
3.
~
est detype positif, i.e.,
pour toute famille finieNous nous proposons de donner la forme
générale
de la transformée de Fourier des mesures deprobabilité
tendues et indéfiniment divisibles surE
(cf. [7] ) .
Ces mesures sont caractérisées par lapropriété
suivante deleurs transformées de Fourîer,
propriété
que nousprendrons
ici comme définition :Définition 2.1.2.
~
6~(~)
est dite indéfiniment divisiblesî,
pour tout n 4!,L--il existe
e
telledésigne
l’ensembledes
indéfinimentdivisibles.
Si E = la transformée de Fourier d’une mesure de
probabilité
indéfiniment divisible ne s’annule pas. Nous avons un résultat
analogue
dansle cas
général.
Proposition
2.1 .3.Soit =
pour tout y é F ,
Démon st rat ion :
Soit y E
F s
t~ (ty )
est continue surIR,
detype positif
et
prend,
pour t = 0 , la valeur cette fonction est indéfi- niment divisible et, par suite, ne s’ annule pourt = 1 ,
nous avonsdonc
(~(y) ~0 .
2.2. FONCTIONS DE TYPE NEGATIF
Les définitions et les résultats donnés ci-dessous sans démonstration sont extraits du livre de HOCHSCHILD
([4] chapitre IV).
Soit F muni d’une
topologie
l.c.séparée C;
F estsimplement
connexepar arcs et est donc
simplement
connexe 1 c’est-à-dire : si f : T estun
revêtement, yo
unpoint
de F ,so
unpoint
deS ,
g uneapplication
continue de F dans T telle que f (s -
g(y),
alors il existe uneapplica-
a a
tion continue h de F dans S , et une seule, telle que g = foh et
h(y )
a = s .0Appliquons
ceci au cas où T =C* = CB{O},
S=C, f : z é C +
= 0 , C
est laS-topologie TS.
Alors, pourchaque
J
il existe uneapplication unique
h ; F -C , CS-continue
telle que : sh (0 ) = 0 et, pour tout = Nous noterons h =
L 1g .
Proposition
2.2,1.Soit J alors h =
L possède
lespropriétés
suivantes :44-
1. h(O) = 0 et, pour tout y E
F , h(-y) - h(y) ;
2. h
est CS-continue ;
·3, pour toute famille finie telle que
Démonstration :
1. r
étant detype positif ,
pour tout ye F , ~(y)
=et
~p(y)
=eh (-Y) . y ’B¡----+ h(-y)
est sur F et savaleur,
pour y = 0 . est h(0) = 0 . En vertu de l’unicité de h , nous avons
donc,
pour tout
y E F , h(y)
=2. c’est l’une des
propriétés caractéristiques
de h.3.
puisque (f
6.~~
pour tout n Egy
ilexiste Yn (E
telleque :
(P -
ne s’annulepas (Pn
est uneapplication
de F dans’ ’ n ’ n ’ n
Ex CS-continue
telle =1;
il existe donc uneapplication
oP h
(y)
hn :
F - C ,Cc-continue
telle que :h-(O) -
0 etP_(y)
= Parconséquent, r (y)
= e Il ,nhn (0)
= 0 etnh n est Cs-continue :
i en vertude l’unicité de h , nous avons h - nh
n et :
y ) 1 knlg
...,n}
une famille finie de C x F telle que% K
n
k=1
0 .Puisque Pp
p est detype positif
k-1 k p
n
et la
condition : E
0 entrainek=1 k donc
Puisque
par passage à la
limite,
nous obtenions iRemarque :
pour laterminologie
usuelle lapropriété
3 de cetteproposition signifie
que -h est detype négatif.
Pour établir la
réciproque
de cetteproposition,
nous avons besoin dulemme suivant :
Lemme 2.2.2, (cf :
[5])
Soit h : F -~ ~ telle que
h(O)
eth(y) - h(-y)
pour touty OE F .
Alors les trois assertions suivantes sont
équivalentes 1
i. )
pour tout t 1 0 ,eth~y)
est une fonction sur F detype positif
ii, )
-h est detype négatif (1.e. :
h vérifie la condition 3 de laproposition 2.2,1. )
iii, )
pour toute famille k =1,
...,n}
de C xF ,
Démonstration 1
i.) implique li.) J
le démonstration estidentique à
celle de laproposition
2.2.146-
ii.)
implique iii.) j soit ~ 1
une famillefinie de Cx
F ;
posons 1Puisque
en vertu de
soit
et
iii.) implique ii.).
Soitj(ak à Yk) i
k =n}
une suite finie d’éléments de C x F . Pour 1~k , 1 :5 n ,
posons : sla matrice carrée d’ ordre n : A -
( (A1 ) ) ,
à coefficientscomplexes,
est, en kvertu de
iïi.).
hermitiennepositive 1
il existe une matrice unitaire U = k et une matricediagonale à
g termespositifs A
= ( (s ka 1»
k telles que : A - U à pour 1 s k . 1 ~~ n , nous avons :Soit t > 0 1 posons
Pour ’ posons :
est sommable et
Par
suite,
Par
conséquent,
Proposition
2.2.3.Soit h : F - il existe
If É J
telle que h -L (p si,
et seulementsi, :
1.) h(O) = pour tout y t
F , h(y) - h (-y)
2.) h
3.) pour toute suite finie
Yk )
8 k =1~
000,#nl
d’éléments de telle que-48-
Démonstration
Les conditions sont nécessaires en vertu de la
proposition 2.2.1.
Montrons
qu’elles
sont suffisantes. Pour tout ndésignons
parfin l’application
définie sur F par :Pn est CS-continue
sur F . est detype positif
en vertu du lemme 2.2.2. etprend,
poury - 0 ,
la valeur 1 . En vertu de laproposition 2.1.1.,
Puisque,
h(0) * 0 età désigne
l’ensemble desapplications
h de F dans C telles que, pour touty e
F ,h(y)
=h(-y)
et la condition 3. de laproposition
2.2.3.soit
satisfaite. A° désigne
le sous-ensemble dedt
formé desapplications
h telles que h(0) = 0 .
dt
est un cône convexe del’espace 9i (F,
~) desapplications
de F dans C , contenant lesapplications
constantes réelles et est aussi un cône convexe de~ (F,
C) .Lemme 2.2.4.
Soient
h E 1 (b p , zp) j
p "1,
...,m
une suite finie d’éléments P Pde C x F 1 a lors
l’ app licat ion h1
déf inie sur F par :appartient
àdt .
Démonstration :
Puisque
Soit
i
une suite f inie d’éléments de C x F ,telle que posons Nous
avons alors :
Lemme 2. 2. 5.
Soit ~ alors
l’applica-
tion
h2
définie sur F par :appartîent
à Démonstration :Soit
appliquons
le lemme 2 , 2.4, aux éléments(1, 0)
et de C x F :l’ application h 1
définie par :50-
appartient à JE i puisque ët
est uncône, l’application
appartient à
Il suffit alors de remarquer ue, pour tout a
E 2
2 2 il existe t Ë P tel que a =1 t + t’.2
pour achever la démonstration.Proposition
2.2,6,Soit alors
1, pour tout
y E F ,
Reh (y ) _
02. po ur t out pour t out
~ _ -Re h
( ny ) -n~
Reh(y)
Démonstration :
Si
z G C ,
Re zdésigne
lapartie
réelle de z et Im z sapartie
ima-ginaire.
1.
Appliquons
lapropriété
3 de laproposition
2.2,3. aux éléments(1,
0) et(-1, y)
de C x F : nous obtenons :2. Posons h = u +
iv ,
u = Reh ,
v = Im h . En vertu du lemme2.2.5,, appliqué
àa - - .1 , e = 0 .
poury É F .
La f onction2
0
appartient
àct et
la fonctionSoit k e 9Y et prenons ,
Pour
1Puisque h e &0 . h(O)
= 0 , doncu(O) -
0 J et,puisque
Pour
Pour tout
52-
Appliquons
le lemme 2 la fonctionappartient
àdt.
et,dt
étantun cône convexe contenant les fonctions constantes
réelles,
la fonctionsappartient à ë1t 0 .
Pour toutyE
F , Re 0 soit :Soit
y é F j
prenonsPour
Remarquons
que la formule est encore valable si p - 1.Pour n ~
Cette
inégalité
est aussi valable pour -y 1puisque
Par suite,
Proposition
2.2.7.Soit
h e
pour toutDémonstration :
Posons
h(y) =’
u +iv ;
u, v EP j
en vertu de laproposition 2.2.6.,
Proposition
2.2.8.Soient h E e > 0 et Q une forme
quadratique positive
surF telle que :
Q (y )
1 ~ . Alors, pour tout y éF ,
Démonstration :
, et posons
De la
proposition 2.2.6.,
il résulte que :donc
54-
Proposition
2.2.9.Soient e > 0 et Q une forme
quadratique positive
surF telle que :
Pour tout pour tout
Démonstration :
Posons hn n = n
(Pn-1).
’ n En vertu du lemme2.2.2., Pn
’ n est detype
positif
etappartient
donc àdl J
alorsoU
et,puisque,h n (0)
= O,proposition
2.2.7.,Ainsi
1
=( n (1 - ~ (y)j e ~
et’ en vertu de laproposition 2,2,8.,
pour tout y E Fest
l’espace
vectoriel desapplications
de F dans~C,
munide la
topologie
de convergencesimple
dans F 1 F est muni de latopologie
de convergence uniforme dans les
parties compactes
convexes etéquilibrées
de E .Proposition
2.2.10.Soit H une
partie équicontinue
des (F, C) ,
contenue dansAlors
l’enveloppe
convexe fermée r(H)
de H est unepartie compacte
de9~ (F, C).
Démonstration :
L’enveloppe
convexe r (H) est unepartie équicontinue
de3R (F, C)
s
et
r(H)
est aussi unepartie équicontinue
de(F,
(C)([31 proposition 6,
§ 2, no
3). ci 0
est unepartie
convexe, fermée de91 (F,
C) contenantH,
s
donc r
(H)
cu4t o .
Soit E > 0 1
r (H)
estéquicontinue
en 0 1 en vertu del’hypothèse (H),
il existe unvoisinage
hilbertien U eL~
de 0 dans F tel que, pour touty é U ,
pour tout h 6T (H) Ih(y)1 1
5. e . (car h(O) = 0). Pour toute Fonction h 6r h e dt 0
et pour y e F tel que1 .
et e .
En
appliquant
laproposition
2.2.8. à Q =PU à
2 on obtient :Par
suite,
r (H ) hE
r est borné dans C et T’ (H) est relativementcompacte,
donccompacte ([3] ,
th.2. §
2,n ° 5 ) .
-56-
BIBLIOGRAPHIE
[1] :
BADRIKIAN A.Symposium
onProbability
methods inAnalysis Springer-Verlag (1967)
[2] :
BOURBAKITopologie générale - chapitre
92ème édition - Act. Sci. et Indust. 1045
[3] :
BOURBAKITopologie générale - chapitre
102ème édition - Act. Sci. et Indust. 1084
[4] :
HOCHSCHILD G. The structure of Lie groupsHolden-Day
(1965) - Dunod(1968)
[5] :
JOHANSEN S. Z. Wahrscheinlichkeitstheorie 5 p. 304-316 (1966)[6] :
NEVEU J. Basesmathématiques
du calcul desprobabilités
Masson (1964)