• Aucun résultat trouvé

Systèmes d'élevage et risque de pollution azotée. Construction d'un indicateur de risque et application dans la plaine des Vosges

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Systèmes d'élevage et risque de pollution azotée. Construction d'un indicateur de risque et application dans la plaine des Vosges"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02698831

https://hal.inrae.fr/hal-02698831

Submitted on 1 Jun 2020

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

dans la plaine des Vosges

Catherine Mignolet, M. Benoit, D. Saintot

To cite this version:

Catherine Mignolet, M. Benoit, D. Saintot. Systèmes d’élevage et risque de pollution azotée. Con-

struction d’un indicateur de risque et application dans la plaine des Vosges. Productions animales,

Institut National de la Recherche Agronomique, 1997, 10 (4), pp.275-285. �hal-02698831�

(2)

88501 Mirecourt Cedex

et risque de

pollution azotŽe.

Construction dÕun indicateur de risque et application dans la plaine des Vosges

Depuis deux dŽcennies, un nombre croissant de sources souterraines dÕeau potable prŽsente une augmentation des teneurs en nitrates, qui dŽpassent la norme europŽenne de 50 mg/l et inqui•tent les collectivitŽs locales concernŽes. Dans les zones rurales, les activitŽs agricoles sont la principale cause de pollution par les nitrates. La mise au point dÕun indicateur de risque de pollution selon les types de syst•me de production et sa spatialisation sur lÕensemble dÕune rŽgion permet dÕidentifier les syst•mes ˆ risque et les zones agricoles sensibles.

RŽsumŽ

Une mŽthode dÕŽvaluation et de localisation des risques de pollution nitrique dif- fuse des eaux souterraines, liŽs ˆ la diversitŽ des syst•mes dÕŽlevage de ruminants et ˆ leurs assolements caractŽristiques, est mise au point et appliquŽe sur les 2 211 exploitations prŽsentes en 1993 dans la plaine des Vosges. Cette mŽthode associe des mesures des lixiviations nitriques rŽelles sous des parcelles agricoles, une typologie des exploitations dÕŽlevage qui contient des informations sur les assole- ments et un syst•me dÕinformation gŽographique qui permet de localiser les infor- mations au sein dÕunitŽs territoriales de gestion des ressources en eau. Les exploi- tations combinant des surfaces importantes en grandes cultures et un syst•me fourrager ˆ base de ma•s gŽn•rent actuellement les plus forts risques de pollution par les nitrates, alors que les exploitations spŽcialisŽes dans les productions de lait et/ou de viande ˆ base dÕherbe apparaissent les moins polluantes. La localisa- tion des types dÕexploitation permet dÕidentifier des zones gŽographiques expo- sŽes ˆ un fort risque de pollution dÕorigine agricole, caractŽrisŽes par une combi- naison des types dÕexploitation dÕŽlevage les plus modernisŽs et intensifs de la rŽgion.

Depuis une vingtaine dÕannŽes, la responsa- bilitŽ des pratiques agricoles modernes dans lÕaccroissement des niveaux de pollution des ressources en eau est prouvŽe et admise (HŽnin et al 1980). Dans le cas des activitŽs dÕŽlevage de ruminants, lÕimpact des pra- tiques agricoles sur la qualitŽ des ressources en eau rev•t deux formes diffŽrentes (Coppe- net 1975, Pflimlin et Madeline 1995) :

- une pollution directe - organique, micro- bienne ou phosphatŽe - des eaux de surface, dont la ma”trise passe par la mise en confor- mitŽ des b‰timents dÕŽlevage et des capacitŽs de stockage des dŽjections animales et des fourrages, ainsi que par le respect des recom- mandations sur les modalitŽs et les pŽriodes dÕŽpandage des fumiers et lisiers ;

- une pollution diffuse, spŽcifiquement liŽe aux apports dÕazote et de pesticides sur les cultures et les prairies, ceux-ci atteignant les eaux souterraines par infiltration apr•s Žpan- dage. Cette pollution diffuse dŽpend essentiel- lement de deux param•tres : les assolements (Machet et Mary 1990, Gaury 1992a et 1992b), qui rŽv•lent une plus ou moins grande intensification fourrag•re, et les pratiques culturales (itinŽraires techniques), notam- ment les pratiques dÕŽpandage des dŽjections animales (Le HouŽrou 1993).

Afin de cibler au mieux les mesures de pro- tection des ressources en eau qui sont non seulement dŽfinies aux niveaux national et communautaire mais Žgalement ˆ des niveaux plus locaux (rŽgion, bassin), il appa- ra”t nŽcessaire dÕidentifier les syst•mes dÕex- ploitation qui prŽsentent un risque de pollu- tion et de localiser les zones gŽographiques o•

ce risque de pollution existe. Cet article prŽ- sente une mŽthode dÕŽvaluation et de localisa-

(3)

tion des risques de pollution nitrique diffuse des eaux souterraines, liŽs ˆ la diversitŽ des syst•mes dÕŽlevage de ruminants et aux asso- lements qui les caractŽrisent (Mignolet et al 1996). Cette mŽthode est appliquŽe ˆ lÕŽchelle de la plaine des Vosges, rŽgion de polyculture- Žlevage du nord-est de la France qui sÕŽtend sur 380 000 ha. Cette rŽgion, ˆ dominante herbag•re, conna”t des probl•mes importants de pollution des eaux souterraines par les nitrates, car elle prŽsente une hydrogŽologie particuli•re qui fait que de nombreuses sources dÕeau potable sont situŽes en contre- bas de plateaux karstiques sablo-limoneux, si•ges de lÕintensification fourrag•re (KŸng- Beno”t 1992). Ces sources ont frŽquemment des teneurs en nitrates supŽrieures au seuil de potabilitŽ de 50 mg/l.

La mŽthode proposŽe comprend deux phases distinctes : dÕune part une formalisa- tion de la diversitŽ des syst•mes dÕŽlevage de la rŽgion dÕŽtude par construction dÕune typo- logie dÕexploitation et localisation des types, et dÕautre part une quantification des pertes en nitrates des diffŽrents syst•mes de culture mis en place par les exploitations dÕŽlevage.

Les rŽsultats de ces deux phases sont ensuite combinŽs pour construire un indicateur de risque de pollution nitrique par type dÕexploi- tation. Ils sont prŽsentŽs ˆ lÕŽchelle des com- munes et ˆ lÕŽchelle de nouvelles unitŽs terri- toriales de gestion des ressources en eau : les SAGE (SchŽma dÕAmŽnagement et de Gestion des Eaux).

Au total, quatre Žchelles spatiales sont uti- lisŽes : la parcelle culturale, lÕexploitation agricole, la commune et le SAGE. Mise ˆ part la parcelle culturale choisie parce quÕelle per- met dÕassocier de fa•on sžre un syst•me de culture ˆ une qualitŽ dÕeau, les trois autres Žchelles ont ŽtŽ choisies parce que ce sont des niveaux dÕorganisation qui correspondent ˆ des lieux dÕaction : lÕexploitation agricole est dirigŽe par un ou plusieurs chefs dÕexploita- tion, la commune est gŽrŽe par un Conseil municipal, et le SAGE est sous la responsabi- litŽ dÕun ComitŽ Local de lÕEau. Construire des indicateurs de risque de pollution ˆ ces niveaux peut donc orienter et aider la prise de dŽcision et lÕapplication de mesures visant ˆ protŽger la qualitŽ des ressources en eau.

1 / DiversitŽ des syst•mes dÕŽlevage

1

.1

/ Les types dÕexploitation

LÕobjectif Žtant de relier syst•mes dÕŽlevage et pollution nitrique de lÕeau, nous cherchons ˆ caractŽriser les exploitations dÕŽlevage par leur logique de fonctionnement, qui dŽpend en partie des niveaux de modernisation et dÕin- tensification des syst•mes techniques. Une typologie dÕexploitation, construite par la Chambre dÕAgriculture des Vosges selon la mŽthode ˆ dires dÕexperts dŽcrite par Perrot

(1990), a donc ŽtŽ utilisŽe. Cette mŽthode identifie des Ç p™les dÕagrŽgation È qui rŽsu- ment, par une combinaison dÕindicateurs dis- criminants, les caractŽristiques des diffŽrents groupes dÕexploitations dŽfinis par les experts.

LÕensemble des exploitations se rapprochant le plus dÕun p™le est appelŽ un type.

Douze types dÕexploitation dÕŽlevage (neuf types laitiers et trois types viande) ont ainsi ŽtŽ dŽfinis ˆ partir des 2 211 exploitations prŽsentes en 1993 dans la zone ŽtudiŽe (figure 1). Un cinqui•me de ces exploitations nÕa pu

•tre rattachŽ ˆ aucun type ; cÕŽtaient soit des exploitations de grandes cultures spŽcialisŽes, soit des exploitations dÕŽlevage qui suivaient une logique de fonctionnement particuli•re, voire marginale (par exemple les exploitations biologiques). LÕanalyse de ces exploitations pourrait conduire ˆ modifier les types exis- tants ou ˆ en crŽer de nouveaux si le rŽsidu des exploitations non typŽes contient un ou plusieurs groupes dÕexploitations caractŽris- tiques dÕune logique de fonctionnement jusque lˆ non prise en compte par la typologie (en particulier, la crŽation dÕun type caractŽrisant les exploitations cŽrŽali•res spŽcialisŽes nous semblerait pertinente, notamment pour la partie nord-ouest du dŽpartement). CÕest un des gros avantages de la typologie par agrŽga- tion que de pouvoir •tre aisŽment actualisŽe au fil de lÕŽvolution de lÕagriculture (Perrot et al1995). Dans le prŽsent travail, les indica- teurs de risque de pollution ne tiennent pas compte des exploitations non typŽes, pour les- quelles nous nÕavions acc•s ˆ aucun rensei- gnement.

Un assolement spŽcifique, caractŽristique dÕune logique technique correspond ˆ chaque type dÕexploitation (tableau 1). Les types inti- tulŽs SociŽtŽ, Lait-CŽrŽales et CŽrŽales- Viande prŽsentent les surfaces en cŽrŽales et en colza les plus importantes (pr•s de la moi- tiŽ de la SAU moyenne), ainsi quÕune part Žle- vŽe de la surface en ma•s fourrage. Le type Lait ModernisŽ Ma•s Viande poss•de des sur- faces en cultures de vente beaucoup moins importantes (moins de 20 % de la SAU), mais la proportion de ma•s y est supŽrieure ˆ celle des types prŽcŽdents (17 % de la SAU, ce qui reprŽsente, comme pour les types prŽcŽdents, un peu moins du quart de la SFP). Les autres types laitiers sont avant tout caractŽrisŽs par les surfaces toujours en herbe, qui reprŽsen- tent environ 70 % de la SAU pour les types Lait Non ModernisŽ, Lait ˆ Modernisation limitŽe Ma•s et Lait ModernisŽ Ma•s limitŽ Viande, jusquÕˆ plus de 80 % de la SAU pour les types Lait Ensilage dÕHerbe, Lait-Foin- Regain et Lait ˆ Modernisation limitŽe Herbe, le reste Žtant constituŽ de cŽrŽales et dÕautres cultures fourrag•res. Enfin, les types herba- gers de production de viande, Herbager bovin et Herbager ovin, prŽsentent des assolements presque enti•rement en herbe (respective- ment 92 % et 96 % de STH dans la SAU).

Cette typologie dÕexploitation a une voca- tion gŽnŽrale de description de lÕagriculture rŽgionale, et est utilisŽe dans ce but par lÕen- semble des organismes professionnels agri-

(4)

Les 2 211

exploitations de la plaine des Vosges ont ŽtŽ rŽparties en 12 types selon leurs caractŽristiques.

A chaque type correspond un assolement spŽcifique.

Figure 1. Représentation graphique des douze types d’exploitation.

Types de système : céréales - viande herbager - viande lait - céréales - viande lait - viande

AA AA AA

AAAAAA AAAAAA AAAAAA

Céréales-Viande 14 EA (0,6 %) 45 à 70 % de la SAU en cultures de

vente, avec production de viande bovine ou ovine 1,7 UGB/ha SFP

Société 65 EA (2,9 %) Grosses exploitations laitières sociétaires avec main d'oeuvre abondante (> 3 UTH) et

3 gros ateliers de production : cultures de vente (> 50 ha), lait (> 300000 l, > 2/3 maïs dans la ration des vaches laitières) et viande

1,8 UGB/ha SFP Lait - Céréales

168 EA (7,6 %) Grandes structures dans lesquelles tout

ce qui n'est pas nécessaire au fonctionnement intensif de l'atelier

laitier est en cultures de vente 1,7 UGB/ha SFP

Lait Modernisé Maïs - Viande 201 EA (9,1 %)

Exploitations à gros quotas laitiers (200000 à 400000 l), modernisées (stabulation libre, salle de traite),

intensives (> 2/3 de maïs dans la ration des vaches laitières), avec une diversification viande

sous forme de taurillons au maïs 1,5 UGB/ha SFP

Lait Modernisé Maïs limité - Viande 191 EA (8,6 %)

Exploitations à gros quotas laitiers, modernisées, avec intégration très limitée du maïs dans le système fourrager, diversification

viande : boeufs à l'herbe 1,7 UGB/ha SFP

Lait Modernisation limitée Maïs 382 EA (17,3 %)

Exploitations laitières spécialisées ou avec production de viande, de dimensions petites à moyennes (80000 à 150000 l de

quota), dirigées par un jeune ou avec repreneur assuré, avec une modernisation limitée des bâtiments et de l'installation de traite. Début d'intensification de la production laitière avec

introduction du maïs dans le système fourrager 1,3 UGB/ha SFP

Lait Modernisation limitée Herbe 243 EA (11,0 %)

Exploitations laitières spécialisées ou avec production de viande, de dimensions petites à moyennes, avec une modernisation

limitée et à forte dominante herbagère 1,3 UGB/ha SFP Lait non modernisé

307 EA (13,9 %)

Petites exploitations laitières spécialisées (10000 à 100000 l de quota), "traditionnelles", non modernisées, dirigées par un

chef proche de la retraite et sans successeur

Lait Ensilage d'herbe 30 EA (1,4 %) Lait Foin Regain

46 EA (2,1 %) Exploitations laitières modernisées, de dimension moyenne à grande (150000 à 400000 l de quota) avec une diversification

viande importante, mais entièrement herbagère (< 15 ha de grandes cultures,

pas de maïs) 1,1 UGB/ha SFP

Herbager bovin + Herbager ovin 102 EA (4,6 %) Exploitations spécialisées dans la production de viande, avec plus de

90 % de la SAU en STH + grand

+ petit

+ herbe + céréales

(1) Ces intitulŽs correspondent aux initiales des noms des types (voir texte).

Tableau 1. Assolement moyen par type d’exploitation (en ha).

S(1) LC LMMV LMMlV LEH LFR LMlM LMlH LNM HB HO CV

CŽrŽales 68,4 41,6 13,8 10,5 4,7 11,0 9,8 5,8 5,7 5,9 1,4 42,5

BlŽ 38,5 22,7 6,8 5,1 2,4 5,1 4,8 2,9 3,1 3,1 0,8 23,6

Orge 26,6 16,6 6,4 5,0 2,3 5,9 4,7 2,9 2,6 2,2 0,6 15,7

Ma•s grain 3,3 2,3 0,6 0,4 0,0 0,0 0,3 0,0 0,0 0,6 0,0 3,2

Colza 20,3 12,5 1,0 0,8 0,0 0,9 0,7 0,1 0,6 0,3 0,0 13,5

Ma•s fourrage 23,5 13,6 14,5 5,8 0,0 0,0 4,2 0,0 0,0 3,4 0,0 5,0

Surface toujours

en herbe 73,3 36,7 48,9 56,7 50,5 61,3 34,6 36,7 19,8 112,3 51,4 47,0 Autres cultures

fourrag•res 8,0 6,0 4,9 4,0 6,5 2,6 2,3 1,9 1,2 1,0 0,5 2,8

Surface agricole

utile 193,5 110,4 83,1 77,8 61,7 75,8 51,6 44,5 27,3 122,9 53,3 110,8

(5)

coles des Vosges et de la Lorraine (Institut de lÕElevage, Chambres dÕAgriculture rŽgionale et dŽpartementale, Centre de Gestion). Nous aurions pu choisir dÕŽlaborer une autre typolo- gie qui classe les exploitations en fonction de caractŽristiques spŽcifiquement liŽes ˆ la pol- lution nitrique (type de b‰timents dÕŽlevage, capacitŽ de stockage des fumiers et lisiers, quantitŽ de dŽjections animales par rapport ˆ la surface dÕŽpandage, dŽtail des fertilisations organiques et minŽrales ...). Ce choix ne nous a pas paru judicieux pour deux raisons princi- pales :

- une telle typologie nÕaurait pas pu •tre utilisŽe sur une grande Žchelle, car il nÕexiste pas de banque de donnŽes rŽgionale compor- tant ce type dÕinformation et il nous aurait ŽtŽ impossible de mettre en place et dÕassumer un protocole dÕenqu•tes sur plusieurs centaines dÕexploitations ;

- la typologie ˆ dires dÕexperts est en partie basŽe sur des indicateurs qui discriminent les exploitations en fonction des niveaux dÕinten- sification de leur syst•me technique : nombre dÕhectares de ma•s, pratique de lÕensilage dÕherbe, ration hivernale des vaches laiti•res, type de m‰le engraissŽ (taurillon au ma•s ou bÏuf ˆ lÕherbe). Ces indicateurs ne sont pas directement liŽs aux pertes en nitrates, mais ils les renseignent indirectement car ils sont liŽs aux assolements.

1

.2

/ Localisation des types dÕexploitation

Le principe retenu est de regrouper les com- munes, qui constituent le plus petit maillage statistique usuel, qui prŽsentent des profils agricoles semblables ou proches, un profil agricole communal Žtant dŽfini comme la combinaison des types dÕexploitation dont le si•ge est dans la commune. La typologie de communes a ŽtŽ construite par des mŽthodes dÕanalyses de donnŽes multivariŽes (analyse factorielle des correspondances appliquŽe au tableau de contingence des nombres dÕexploi- tations par type et par commune, puis classi- fication ascendante hiŽrarchique selon la mŽthode du minimum de variance de Ward sur les trois premiers facteurs de lÕanalyse factorielle, Mignolet 1996).

Cette mŽthode de localisation des types dÕexploitation est soumise ˆ lÕhypoth•se dÕin- clusion des parcellaires dÕexploitation ˆ lÕintŽ- rieur des limites de la commune de leur si•ge.

Or, nous pouvons a priori penser que nombre dÕexploitations des types SociŽtŽ, Lait- CŽrŽales, Lait ModernisŽ Ma•s Viande et CŽrŽales-Viande, qui se placent souvent sur des trajectoires dÕagrandissement, Žtendent leur parcellaire sur plusieurs finages commu- naux. Ce biais, qui para”t actuellement accep- table dans la zone dÕŽtude retenue, risque de sÕamplifier si la baisse de la dŽmographie agricole se poursuit.

La figure 2 illustre les dix combinaisons de profils agricoles existant sur les 365 com- munes de la plaine des Vosges. Elle montre que la rŽpartition des types dÕexploitation nÕy

est pas uniforme. Certaines zones caractŽri- sŽes par des combinaisons de syst•mes dÕŽle- vage intensifs, semblent plus exposŽes que dÕautres ˆ des probl•mes de pollution nitrique. Ainsi, les types SociŽtŽ, Lait- CŽrŽales, Lait ModernisŽ Ma•s Viande et CŽrŽales-Viande apparaissent prŽfŽrentielle- ment localisŽs autour des centres urbains du dŽpartement (plateaux de Neufch‰teau, tri- angle Vittel-Mirecourt-Escles, Rambervillers et Epinal) et le long des grandes voies de com- munications routi•res (axe Mirecourt-Epinal notamment). A lÕinverse, les types herbagers plus extensifs (lait ou viande) se retrouvent dans le Ch‰tenois et dans le sud de la plaine des Vosges. La rŽgion de Lamarche, au sud- ouest, situŽe sur des terrains lourds, est domi- nŽe par des types laitiers herbagers moderni- sŽs ˆ non modernisŽs, alors que dans le secteur de Xertigny, au sud-est, quelques com- munes situŽes sur des terrains du gr•s vos- gien (terrains faciles ˆ travailler qui autori- sent la culture du ma•s) sont caractŽrisŽes par des types laitiers avec introduction limitŽe du ma•s dans les syst•mes fourragers.

2 / Risques de pollution des eaux souterraines liŽs au type dÕexploitation

2

.1

/ Quantification

des lixiviations nitriques

La pollution nitrique des eaux souterraines due aux cultures assolŽes est ŽvaluŽe gr‰ce ˆ la mise en place dÕun dispositif de mesure sous parcelles agricoles. Depuis 1989, qua- rante-trois sites de sept bougies poreuses (cf encadrŽ), enterrŽs ˆ un m•tre de profondeur sous un Žchantillon de parcelles culturales reprŽsentatives et rŽpartis dans une gamme variŽe de types de sols (des argiles de la Let- tenkohle aux petites terres ˆ cailloux sur cal- caires ˆ cŽratites), permettent de suivre rŽgu- li•rement les teneurs en nitrates de lÕeau drainante. Les donnŽes mŽtŽorologiques nŽcessaires au calcul de la lame dÕeau drai- nante, et les qualitŽs dÕeau drainŽe sous chaque parcelle sont relevŽes tous les quinze jours. La lame dÕeau drainante (Dc) sous chaque parcelle est donnŽe par la formule sui- vante (Gaury 1992a) :

Dc= P - k. ETP - RU

avec P = pluviomŽtrie (en mm) k = coefficient de Robelin ETP de Penmann (en mm) RU = rŽserve utile du sol (en mm)

La synth•se des valeurs des lixiviations nitriques par parcelle est rŽalisŽe sous lÕhypo- th•se de lÕaffectation des eaux ˆ la culture dÕune parcelle durant la pŽriode qui sŽpare sa fertilisation azotŽe et la fertilisation azotŽe de la culture suivante. Pour chaque site, la concentration moyenne des nitrates ([NO3]moy) associŽe ˆ la culture assolŽe est calculŽe par double cumul du flux dÕeau et du flux dÕazote

(6)

(LNO3) mesurŽs entre deux printemps succes- sifs, selon la droite de rŽgression suivante (Beno”t et al 1995a) :

LNO3= ([NO3]moy×Dc) + constante

Le tableau 2 prŽsente les moyennes des valeurs obtenues sur les quarante-trois sites ŽquipŽs de bougies poreuses entre 1989 et 1995. Les Žcarts-types de ces moyennes sont parfois tr•s importants en raison des para- m•tres suivants :

- le type de sol et le climat (pluviositŽ et tempŽrature) qui jouent sur lÕampleur du les- sivage des nitrates : la minŽralisation de

lÕazote dans le sol pendant la pŽriode autom- nale est plus importante en annŽe chaude et s•che quÕen annŽe froide et humide (Duthil 1973). De m•me, le risque de lessivage est accru dans un sol filtrant et peu profond tel un sol sableux superficiel (ˆ faible rŽserve utile) par rapport ˆ un sol limoneux et a for- tiori ˆ un sol argileux profond (ˆ rŽserve utile ŽlevŽe, HŽnin et al 1980) ;

- les param•tres techniques : les pertes de nitrates dŽpendent en grande partie des quantitŽs, de la forme et des pŽriodes dÕapport de lÕazote aux cultures, mais aussi du travail

La rŽpartition gŽographique des 12 types nÕest pas uniforme et la prŽdominance de syst•mes intensifs dans certaines communes les exposent ˆ un risque plus ŽlevŽ de pollution azotŽe.

AA AA AA AA AA AA AA AA AA

A

AA AA AA AA AA AA AA AAA AAA

A AAAA

AA AA AA AA

AAA AAA AAA AA AA

AA AA A A A A AA AA AA AA AA A A AAA AA AA AAA AAA AA AA

AAAA

AA AA AA A AAA AA AA AA AA AA AA AA A A AA AA

AA AA

A A AA AA

AA AA

A

A A AA AA AAA A A AA AA AA A A A AA A A

AA AA AA AA A A

A A AA AA AA AA AA AA AA AA A A

AAA

AAA AAA

A A

A

AA AA AA AAA AAAAA AA A A AA AA

AA AA

AA AA A A

Neufchâteau Châtenois Mirecourt Rambervillers

Vittel

Lamarche

Escles

Xertigny Epinal

Nord

0 10 km

Société + Lait-Céréales + Lait modernisé Maïs Viande Lait-Céréales + Lait modernisé Maïs Viande

Société + Lait-Céréales + Lait à modernisation limitée Maïs

Lait modernisé Maïs Viande + Lait à modernisation limitée Maïs et Herbe

Lait modernisé Maïs limité Viande + Lait à modernisation limitée Maïs et Herbe + Lait non modernisé Types laitiers herbagers modernisés à non modernisés + Herbager bovin

Types laitiers herbagers modernisés ou à modernisation limitée + Herbager bovin + Herbager ovin Lait à modernisation limitée Herbe + Lait non modernisé

Herbager ovin Céréales-Viande

A AA A

Figure 2. Typologie des communes de la Plaine des Vosges.

Fonctionnement des sites à bougies poreuses en situation agricole

Le suivi de la cinétique des pertes de la solution du sol vers les nappes phréatiques nécessite de disposer de capteurs en place, qui permettent de récupérer pour analyse des échantillons de solution du sol. La Station de Mirecourt a ainsi choisi d’installer un dispositif in situqui n’entrave en rien l’exécution normale des pratiques agricoles (travail du sol, pâturage ...). Ce dispositif est constitué de sites à bougies poreuses enterrées horizontalement à un mètre de profondeur et raccordées à une station de prélèvement en bordure de parcelles, qui permet la récupération des solutions sans avoir à pénétrer dans ces parcelles (Barlier 1991). Les prélèvements d’eau accumulée dans les bougies poreuses sont effectués 48 heures après avoir réalisé un vide d’air, avec une périodicité de 15 jours. Un site à bougies poreuses est implanté sous chaque parcelle cultivée. Un à trois sites sont implantés sous les parcelles pâturées (Fiorelli et al 1995).

(7)

du sol et du mode de gestion des rŽsidus de culture. Les rotations culturales et lÕimplanta- tion de cultures intermŽdiaires ont Žgalement une influence. Pour les surfaces p‰turŽes, les pertes de nitrates sont principalement liŽes au chargement et au nombre de jours de p‰tu- rage. Les itinŽraires techniques adoptŽs par les agriculteurs pour chaque culture ou chaque type de prairie sont une des variables explicatives principales du lessivage. Or, ils paraissent extr•mement variŽs, non seule- ment entre les exploitations mais Žgalement dans une m•me exploitation, o• ils peuvent varier dÕune annŽe sur lÕautre en fonction de lÕŽvolution du contexte Žconomique et rŽgle- mentaire.

La part de chacun de ces param•tres, et notamment celle des pratiques agricoles, dans la valeur des Žcarts-types nÕest actuellement pas quantifiable. Cent quatre-vingt douze observations sont disponibles depuis la mise en place du dispositif sous les parcelles agri- coles, ce qui reprŽsente un nombre encore faible dÕobservations par utilisation du sol, et donc un nombre encore plus faible dÕitinŽ- raires techniques diffŽrents.

Cette Žtude ne prend en compte que les valeurs moyennes de lixiviation nitrique par occupation du sol, sans intŽgrer leur variabi- litŽ. En effet, nous considŽrons que les Žcarts liŽs aux couverts vŽgŽtaux Ç sur-dŽterminent È les effets liŽs au milieu, au climat et aux pra- tiques agricoles.

Dans le cas des exploitations dÕŽlevage avec peu de cultures de vente, le facteur principal qui joue sur la lixiviation nitrique est le choix du syst•me fourrager hivernal (Beno”t et al 1995b) : dans la plaine des Vosges, il est constituŽ soit par de lÕherbe (sous forme de foin ou dÕensilage) soit par du ma•s fourrager.

Un syst•me fourrager hivernal ˆ base dÕherbe induit un faible niveau de lixiviations nitriques (moins de 25 mg/l). Pour un syst•me fourrager ˆ base de ma•s, ce niveau sÕaccro”t en moyenne jusquÕˆ 48 mg/l (tableau 2).

Les cultures de vente (colza, blŽ, orge ...), dans le cas des exploitations dÕŽlevage qui y consacrent une part importante de leur SAU, gŽn•rent le plus grand risque de pollution par les nitrates. Les lixiviations moyennes dŽpas-

sent en effet largement le seuil de potabilitŽ de 50 mg/l pour les cŽrŽales dÕhiver, jusquÕˆ atteindre pr•s de 100 mg/l pour la culture de colza. Les exploitations dÕŽlevage associant ˆ la fois des surfaces importantes en grandes cultures et un syst•me fourrager ˆ base de ma•s prŽsentent donc les plus forts risques potentiels de pollution nitrique des eaux sou- terraines. Nous verrons ultŽrieurement que ces risques peuvent •tre nuancŽs en fonction de la localisation des exploitations par rap- port aux bassins dÕalimentation des sources dÕeau potable.

2

.2

/ DŽfinition dÕun indicateur de risque de pollution nitrique par type dÕexploitation

Pour chaque type dÕexploitation, un indica- teur de risque de pollution nitrique IT est dŽfini en fonction des surfaces des diffŽrentes occupations du sol caractŽristiques du type et des lixiviations moyennes des nitrates qui leur sont liŽes :

IT= (· Si×[NO3]i) / SAUT avec : Sila surface de la culture i

[NO3]ila lixiviation moyenne des nitrates liŽe ˆ la culture i

SAUTla SAU moyenne du type

Cet indicateur simple permet dÕassocier ˆ chaque type une valeur thŽorique de lixivia- tions et de hiŽrarchiser les types en fonction des risques de pollution nitrique quÕils prŽsen- tent. Ainsi les types Herbager ovin, Herbager bovin, Lait ˆ Modernisation limitŽe Herbe, Lait-Foin-Regain et Lait Ensilage dÕHerbe ont un indicateur de risque infŽrieur ˆ 31 mg/l (figure 3). Ce sont des types dÕexploitation lai- tiers ou viande spŽcialisŽs (sans grandes cul- tures) caractŽrisŽs par des syst•mes fourra- gers herbagers. Les surfaces en herbe, en moyenne moins polluantes que les cultures quelle que soit leur utilisation, constituent la majeure partie de leur assolement.

A lÕopposŽ, les indicateurs de risque des types SociŽtŽ, Lait-CŽrŽales et CŽrŽales- Viande dŽpassent 45 mg/l. Ces types reprŽ- sentent des exploitations de polyculture-Žle- vage intensives et de grande dimension, dans Pour chaque

utilisation du sol, on a mesurŽ les quantitŽs de nitrates lixiviŽs en les dosant dans les eaux de drainage recueillies sous les parcelles. Elles dŽpendent du climat, du type de sol, et des pratiques culturales ou de p‰turage.

Tableau 2. Quantités (moyennes + écarts-types) de nitrates lixiviés et d’eau drainée selon l’utilisation du sol.

1989 ˆ 1995 1991 (annŽe s•che)

Nombre Nitrates Eau drainŽe Nombre Nitrates Eau drainŽe dÕobservations (mg/l) (mm/an) dÕobservations (mg/l) (mm/an)

Colza 2 93 ± 7 403 ± 35

BlŽ dÕhiver 20 57 ± 30 480 ± 119

Orge dÕhiver 10 75 ± 55 326 ± 165 6 87 ± 57 227 ± 38

BlŽ et Orge de printemps 11 30 ± 26 484 ± 125 1 6 227

Ma•s 55 48 ± 31 456 ± 136 6 78 ± 30 218 ± 55

P‰ture vaches laiti•res 38 34 ± 48 407 ± 141 3 56 ± 53 218 ± 40

P‰ture autres bovins 19 18 ± 20 365 ± 158 3 20 ± 25 130 ± 78

PrŽ de fauche 14 17 ± 19 424 ± 133 1 41 245

Prairies temporaires 14 30 ± 48 413 ± 122

Luzerne 9 23 ± 27 372 ± 138 1 8 166

(8)

lesquelles lÕalimentation des troupeaux est ˆ base de ma•s ensilage au moins pendant la pŽriode hivernale, et m•me parfois tout au long de lÕannŽe. Leur assolement est principa- lement constituŽ de cŽrŽales, de colza et de ma•s, qui sont les occupations du sol actuelle- ment les plus polluantes.

En position intermŽdiaire, les types Lait ModernisŽ Ma•s Viande, Lait ModernisŽ Ma•s limitŽ Viande, Lait ˆ Modernisation limitŽe Ma•s et Lait Non ModernisŽ prŽsentent un indicateur de risque compris entre 32 et 35 mg/l. Avec peu de cultures de vente, cÕest la prŽsence du ma•s dans le syst•me fourrager qui explique ces valeurs supŽrieures ˆ celles des types herbagers (mis ˆ part pour le type Lait Non ModernisŽ).

Une limite au calcul de cet indicateur de pol- lution tient ˆ la dŽfinition des assolements rŽa- lisŽe pour chaque type dÕexploitation : lÕinfor- mation disponible dans la banque de donnŽes ne permet pas de les dŽtailler plus finement.

Tout dÕabord, les cŽrŽales dÕhiver nÕont pu

•tre distinguŽes des cŽrŽales de printemps.

Or, les valeurs de lixiviations nitriques mesu- rŽes dans les sites ˆ bougies poreuses varient de 57 mg/l et 75 mg/l en moyenne respective- ment pour le blŽ et lÕorge dÕhiver ˆ 30 mg/l en moyenne pour les cŽrŽales de printemps (tableau 2) qui re•oivent une fertilisation azo- tŽe beaucoup plus faible. Sachant que, dans les Vosges, les cŽrŽales de printemps reprŽ- sentent moins du tiers des rŽcoltes en cŽrŽales totales, lÕindicateur de risque a ŽtŽ calculŽ ˆ partir des mesures rŽalisŽes sur cŽrŽales dÕhi- ver, ce qui conduit ˆ une lŽg•re surestimation des risques de pollution.

Ensuite, il sÕest avŽrŽ impossible de diffŽ- rencier les surfaces toujours en herbe en fonc- tion de leur mode dÕutilisation. Or, celui-ci influe sur les lixiviations nitriques qui varient de 17 mg/l et 18 mg/l pour les prŽs de fauche et les parcs p‰turŽs par les gŽnisses et les bÏufs respectivement, ˆ 34 mg/l pour les parcs ˆ vaches laiti•res, soit une variation des moyennes du simple au double. LÕindicateur de risque a ŽtŽ calculŽ en utilisant la moyenne de ces trois valeurs, ce qui attŽnue les diffŽ- rences entre les types dÕexploitation ˆ gros troupeaux laitiers et ceux ˆ petits troupeaux.

3 / Spatialisation des risques de pollution nitrique ˆ lÕŽchelle dÕunitŽs rŽgionales de gestion des ressources en eau

3

.1

/ DŽlimitation et r™le des SAGE

Chacune des six Agences de Bassin fran-

•aises a mis en place en 1995 un SchŽma Directeur dÕAmŽnagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) qui fixe les orientations fonda-

mentales dÕune gestion ŽquilibrŽe des res- sources en eau et dŽfinit les objectifs de quan- titŽ et de qualitŽ des eaux ainsi que les amŽ- nagements ˆ rŽaliser pour les atteindre (Agence de lÕEau Rhin-Meuse 1995). Les dis- positions de ce SchŽma, dont les pollutions diffuses dÕorigine agricole constituent un volet, sont appliquŽes dans des SAGE qui sont des unitŽs territoriales cohŽrentes du point de vue hydrographique et hydrogŽolo- gique. Pour chaque SAGE, un ComitŽ Local de lÕEau est en charge de la gestion des res- sources en eau et doit dŽfinir les objectifs et le suivi technique de toutes les activitŽs locali- sŽes dans le SAGE.

Les maillages administratifs et hydrogra- phiques nÕŽtant pas superposables, la plaine des Vosges couvre une partie de quatre des trente-deux SAGE dŽlimitŽs dans le Bassin Rhin-Meuse : la Haute-Meuse, le Madon, la Haute-Moselle et la Mortagne (tableau 3).

Pour la m•me raison, une commune peut appartenir ˆ deux SAGE voisins. Pour simpli- fier, nous avons affectŽ chaque commune au SAGE qui couvre la plus grosse partie de son territoire.

3

.2

/ DŽfinition dÕun indicateur de risque de pollution nitrique par SAGE

LÕindicateur de risque de pollution nitrique par SAGE, IS, est une valeur thŽorique de

Pour chaque type dÕexploitation, on dŽfinit un indicateur de risque de pollution azotŽe, qui int•gre lÕassolement et les quantitŽs de nitrates drainŽs selon les

utilisations du sol.

Figure 3. Indicateur de risque de pollution nitrique des douze types d’exploitation.

Céréales-Viande 45,7 mg/l

Société 45,5 mg/l

Lait - Céréales 46,8 mg/l

Lait Modernisé intensif 35,3 mg/l

Lait Modernisé extensif 32,1 mg/l

Lait Modernisation limitée Maïs 34,0 mg/l

Lait non modernisé 33,4 mg/l

Lait Modernisation limitée Herbe 29,8 mg/l

Lait Ensilage d'herbe 28,2 mg/l Lait Foin Regain

30,9 mg/l

Herbager bovin 28,1 mg/l Herbager ovin

26,7 mg/l

> 45 mg/l 32-36 mg/l

< 31 mg/l

(9)

teneur en nitrates, fonction du nombre dÕex- ploitations par type dÕexploitation pour chaque SAGE, pondŽrŽ par la SAU moyenne de chaque type, et de lÕindicateur de risque associŽ ˆ chaque type :

IS= (· EAi×SAUi×ITi) / (· EAi×SAUi) avec : EAile nombre dÕexploitations du type i SAUila SAU moyenne du type i

ITilÕindicateur de risque du type i

Comme lÕindicateur de risque IT, cet indica- teur ne doit pas •tre pris en absolu (par exemple, sa comparaison brute avec le seuil de potabilitŽ en nitrates nÕaurait que peu de sens), mais il permet de hiŽrarchiser les SAGE les uns par rapport aux autres en fonc- tion du risque de pollution nitrique qui leur est associŽ.

Les rŽsultats montrent que ce nouvel indi- cateur prŽsente dans les quatre SAGE des valeurs tr•s proches, non significativement diffŽrentes, que le calcul soit fait ˆ partir des lixiviations nitriques moyennes sur sept ans ou sur une annŽe s•che (tableau 3).

Cependant, Žtant calculŽ ˆ lÕŽchelle des SAGE, cet indicateur cache lÕhŽtŽrogŽnŽitŽ de ces unitŽs territoriales. En effet, les types dÕexploitation prŽsentant les plus forts risques de pollution par les nitrates ne sont pas rŽpartis de fa•on uniforme sur lÕensemble des SAGE, mais sont concentrŽs sur plusieurs groupes de communes. Il en est de m•me pour les types aux indicateurs de risque les plus faibles. Pour mettre en Žvidence cette hŽtŽro- gŽnŽitŽ spatiale, le m•me indicateur de risque a ŽtŽ calculŽ ˆ lÕŽchelle des communes (figure 4). Il est ˆ noter que, pour le moment, les sur- faces foresti•res - qui sont stables et sous les- quelles les pertes nitriques sont minimes - nÕont pas ŽtŽ prises en compte dans le calcul des indicateurs de risque par commune et par SAGE ; ceux-ci sÕen trouvent par consŽquent surestimŽs.

Une reprŽsentation cartographique de cet indicateur permet de visualiser ˆ lÕintŽrieur de chaque SAGE, les zones susceptibles de prŽsenter des probl•mes de pollution nitrique des eaux souterraines (figure 5). Le territoire couvert par la plaine des Vosges dans le SAGE de la Haute-Meuse est un bon exemple de lÕhŽtŽrogŽnŽitŽ qui peut exister : une partie de ce territoire, qui regroupe une dizaine de communes sur les plateaux de Neufch‰teau, prŽsente le plus haut risque de pollution nitrique des eaux, tandis que lÕautre partie est constituŽe dÕune majoritŽ de communes, dans la petite rŽgion du Bassigny-Ch‰tenois, qui prŽsentent le plus faible risque. Les actions ˆ mettre en Ïuvre pour protŽger les ressources en eau souterraines dans ces deux zones dÕun m•me SAGE ne devront donc pas

•tre identiques. LÕhŽtŽrogŽnŽitŽ des com- munes vis-ˆ-vis du risque de pollution On peut de la

m•me fa•on dŽfinir un indicateur de risque par SAGE, unitŽ territoriale dÕamŽnagement

et de gestion des eaux.

Tableau 3. Caractéristiques et indicateur de risque (IS) de pollution nitrique (mg/l) par SAGE.

Haute-Meuse Madon Haute-Moselle Mortagne

Surface (ha) 149 765 103 621 101 001 67 852

% surface couvert

par la Plaine des Vosges 67,2 59,6 71,0 57,6

Nombre de communes 102 91 65 36

ISmoyen 1989-1995 35,7 37,9 36,1 37,4

- 1erquartile sur les communes 31,4 33,4 32,9 33,9

- médiane sur les communes 33,1 35,2 34,0 36,2

- 3equartile sur les communes 39,0 40,2 39,3 39,5

IS1991 (année sèche) 49,2 51,8 49,8 50,9

0 5 10 15 20 25

29

27 28 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46

Classes d'indicateur de risque (mg/l) Nombre de communes

Figure 4. Fréquence des communes par classe d’indicateur de risque.

(10)

nitrique est Žgalement importante dans les trois autres SAGE. Il est ˆ noter que lÕon retrouve bien, dans les communes soumises au plus fort risque, celles qui sont caractŽri- sŽes par les types dÕexploitation lait-cŽrŽales ou viande-cŽrŽales les plus modernisŽs et intensifs et, dans les communes soumises au plus faible risque, celles qui sont caractŽrisŽes par les types les plus herbagers et extensifs.

3

.3

/ Les jeux dÕŽchelles spatiales

Une question mŽthodologique majeure posŽe par la dŽmarche prŽsentŽe est la gŽnŽ- ralisation des rŽsultats de lixiviations nitriques obtenus ˆ la parcelle ˆ lÕensemble des types dÕexploitation et des communes de la plaine des Vosges, m•me si elle respecte le domaine de validitŽ des mesures. La forte variabilitŽ des pertes nitriques moyennes ˆ lÕŽchelle de la sole (de 17 mg/l pour les prŽs de fauche ˆ 93 mg/l pour le colza) diminue consi- dŽrablement aux Žchelles du type dÕexploita- tion et de la commune, et encore plus ˆ lÕŽchelle du SAGE (figure 6). Nous observons ainsi un fort lissage de la dispersion des rŽsultats quand on passe ˆ des niveaux dÕagrŽgation croissants.

Ce constat nous conduit actuellement ˆ aug- menter le nombre de parcelles agricoles sui- vies, de mani•re ˆ augmenter la reprŽsentati- vitŽ des sites de mesure, en nous basant sur une typologie des syst•mes de culture lorrains Žtablie par Regnard (1995). Nous souhaitons ainsi initier un rŽseau rŽgional de suivi de la qualitŽ de lÕeau, qui permettra entre autres dÕaffiner les indicateurs de risque.

LÕŽchelle du bassin dÕalimentation, dont de nombreux travaux dÕagronomes ont dŽmontrŽ la pertinence par rapport aux probl•mes de qualitŽ des ressources en eau (HŽnin et al 1980, Concaret et al 1984, Pierre 1987, Mary et al 1996) est absente de la dŽmarche. Les bassins dÕalimentation sont des zones dÕinfil- tration et/ou de ruissellement prŽfŽrentiel de lÕeau qui alimentent les nappes phrŽatiques.

LÕoccupation des sols des bassins peut donc

•tre directement reliŽe ˆ la qualitŽ de lÕeau des sources qui y sont situŽes.

Les exploitations prŽsentent des situations inŽgales par rapport aux bassins dÕalimenta- tion. Certaines poss•dent une large part de

La localisation des types

dÕexploitation sur la carte des SAGE permet dÕidentifier les zones o• le risque de pollution azotŽe est le plus ŽlevŽ.

Figure 5. Indicateur des risques de pollution par les nitrates dans les quatre SAGE de la Plaine des Vosges.

Nord

0 10 km

Valeurs de l'indicateur de risques : 26,7 - 32,4 mg/l 32,4 - 34,2 mg/l 34,2 - 39,4 mg/l 39,4 - 46,8 mg/l

Haute-Meuse

Haute-Moselle Mortagne

Madon

90 80 70 60 50 40 30 20

Sole Type d'EA Commune SAGE

Nitrates (mg/l) maximum

3e quartile médiane 1er quartile minimum

Figure 6. Dispersion des quantités moyennes de nitrates lixiviés selon l’échelle spatiale.

(11)

leur parcellaire ˆ lÕintŽrieur dÕun ou de plu- sieurs bassins, dÕautres au contraire sont situŽes enti•rement hors bassin. Il appara”t ainsi Žvident que si les premi•res mettent en Ïuvre des pratiques agricoles intensives et polluantes, les pertes en nitrates qui en rŽsul- tent ont beaucoup plus de consŽquences sur la qualitŽ de lÕeau que les m•mes pertes issues des m•mes pratiques mises en Ïuvre par les secondes. La pollution par les nitrates liŽe au fonctionnement des exploitations dŽpend donc fortement de la localisation de leur parcellaire et des assolements associŽs par rapport aux bassins dÕalimentation (Le HouŽrou 1993).

Cette Žchelle spatiale nÕest pas intŽgrŽe dans notre dŽmarche pour diffŽrentes raisons.

DÕune part, il y a incompatibilitŽ entre la volontŽ de travailler ˆ grande Žchelle, sur lÕensemble de la plaine des Vosges, et la prise en compte de lÕŽchelle du bassin ; la dŽlimita- tion de la totalitŽ des bassins dÕalimentation des ressources en eau souterraines situŽs dans la plaine des Vosges est ˆ lÕheure actuelle loin dÕ•tre effectuŽe et, m•me en dis- posant de ce dŽcoupage, il serait impossible dÕy localiser correctement les 2211 exploita- tions : affecter une exploitation au bassin dans lequel son si•ge se situe entra”nerait un biais inacceptable. DÕautre part, mis ˆ part quelques cas particuliers (zone de protection dÕune source dÕeau minŽrale, zone de mise en place dÕopŽrations Fertimieux), les bassins dÕalimentation correspondent encore trop peu ˆ des niveaux dÕorganisation au sein desquels des dŽcisions peuvent •tre prises.

Conclusion

Ce travail a consistŽ ˆ Žlaborer des indica- teurs de risque de pollution nitrique diffuse en fonction des types dÕexploitation prŽsents dans la rŽgion dÕŽtude, et ˆ les spatialiser afin de dŽlimiter des Ç zones ˆ risque È. Il montre la complŽmentaritŽ entre des mesures de la lixiviation nitrique rŽelle sous parcelles, une typologie dÕexploitation qui contient des infor- mations sur les assolements, et un syst•me dÕinformation gŽographique pour situer les rŽsultats au sein dÕunitŽs territoriales de ges- tion de lÕenvironnement. Il nÕa pas pour ambi- tion de prŽdire les teneurs en nitrates prŽ- cises des sources dÕeau potable vosgiennes,

mais de contribuer ˆ la mise au point dÕoutils de diagnostic et dÕaide ˆ la dŽcision pour les diffŽrents acteurs concernŽs par la protection des ressources en eau.

Le domaine de validitŽ des mesures et des rŽsultats est actuellement limitŽ aux types de sol et au climat lorrains (hors montagne vos- gienne) et aux formes dÕactivitŽs agricoles prŽ- sentes dans la zone Ç plaine È. Dans une Žtape ultŽrieure, la dŽmarche et les rŽsultats seront validŽs en croisant la carte des zones ˆ risque obtenue avec la carte des teneurs en nitrates rŽelles des sources dÕeau potable des Vosges mesurŽes annuellement par la DDASS.

LÕintŽgration du facteur temps dans la dŽmarche para”t •tre Žgalement une perspec- tive intŽressante, surtout dans le contexte actuel de mutation rapide de lÕactivitŽ agri- cole. Les dix derni•res annŽes ont vu une Žvo- lution majeure des structures dÕexploitation lorraines, qui a eu des rŽpercussions impor- tantes sur les fonctionnements dÕexploitation et, par consŽquent, entre autres, sur la qua- litŽ des ressources en eau. Il nous semble donc nŽcessaire de mettre au point des mŽthodes pour suivre la dynamique des acti- vitŽs agricoles selon deux points de vue :

- la dynamique des syst•mes de culture rŽgionaux ŽtudiŽe par traitement des enqu•tes annuelles Ç utilisation du territoire È rŽalisŽes par les Services de statistique agri- cole (Regnard 1995) et par traitement dÕimages satellitaires multidates (Beno”t et al 1994) ;

- la dynamique des types dÕexploitation que nous projetons de modŽliser sous la forme de trajectoires selon une mŽthode initiŽe par Perrot et al(1995).

Ces deux ŽlŽments, validation des indica- teurs et intŽgration du temps, nous permet- tront enfin de rŽaliser des simulations.

Remerciements

Nous tenons ˆ remercier les personnes qui ont participŽ ˆ ce travail ou qui nous ont permis dÕutiliser leurs don- nŽes : Damien Foissy et Gilles Rouyer de la Station INRA de Mirecourt, responsables pour le premier du suivi des sites ˆ bougies poreuses et du dŽpouillement des donnŽes et pour le second de lÕanalyse des solutions du sol en laboratoire ; la Chambre DŽpartementale dÕAgriculture des Vosges, qui nous a laissŽ accŽder ˆ cer- taines informations du RŽpertoire dÕexploitations, et Marie-No‘lle Anfrie qui a assurŽ la partie cartogra- phique de lÕŽtude.

RŽfŽrences bibliographiques

Agence de lÕEau Rhin-Meuse, 1995. SchŽma direc- teur dÕamŽnagement et de gestion des eaux, 73 p + annexes. Agence de lÕEau Rhin-Meuse, 57000 Metz.

Barlier J., 1991. Pose et fonctionnement de sites ˆ bougies poreuses en situation agricole. Cahier des techniques de lÕINRA, 26, 37-46. INRA Theix, 63122 St Gen•s Champanelle.

Beno”t M., Le Ber F., Bachacou J., 1994. Aerospace surveys and on farm resarch to manage groundwater resources. In : L. Fresco et al (eds), Future of the

land, 345-346. Wageningen Agricultural University Press, Pays-Bas.

Beno”t M., Saint™t D., Gaury F., 1995a. Mesures en parcelles dÕagriculteurs des pertes en nitrates. Varia- bilitŽ sous divers syst•mes de culture et modŽlisa- tion de la qualitŽ de lÕeau dÕun bassin dÕalimentation.

C.R. Acad. Agric., 81, 175-188.

Beno”t M., Parrassin P.-R., Peyre D., Fiorelli J.-L., 1995b. ActivitŽs dÕŽlevage et qualitŽ des eaux souter- raines. MŽthodes dÕŽvaluation des risques de pollu-

(12)

tion azotŽe et dÕestimation des pertes en nitrates.

Renc. Rech. Ruminants, 2, 323-328.

Concaret J., De Crecy J., Perrey C., 1984. Fonction- nement hydraulique de parcelles drainŽes en liaison avec la dynamique structurale. Essai dÕinterprŽta- tion. Agronomie, 4, 749-761.

Coppenet, 1975. Bilan des ŽlŽments fertilisants sur les exploitations dÕŽlevage. Fourrages, 62, 119-132.

Duthil F., 1973. ElŽments dÕŽcologie et dÕagronomie.

Tome III, 656 p. Editions J.-B. Bailli•re, Paris.

Fiorelli J.-L., Bazard C., Peyre D., 1995. Rejets azo- tŽs par les vaches laiti•res et lessivage de nitrates en p‰turage continu. Renc. Rech. Ruminants, 2, 364.

Gaury F., 1992a. Syst•mes de culture et teneurs en nitrates des eaux souterraines. Dynamique passŽe et actuelle en rŽgion de polyculture-Žlevage sur le pŽri- m•tre dÕun g”te hydrominŽral. Th•se de doctorat de lÕENSA de Rennes, Sciences agronomiques, 229 p + annexes.

Gaury F., 1992b. LÕutilisation dÕun syst•me dÕinfor- mation gŽographique pour lÕŽtude des relations entre syst•mes de culture et qualitŽ des eaux souterraines.

In : P. Buche, D. King, S. Lardon (eds), Gestion de lÕespace rural et syst•me dÕinformation gŽogra- phique, 185-193. INRA, Paris.

HŽnin S. et collaborateurs, 1980. Rapport du groupe de travail activitŽs agricoles et qualitŽ des eaux.

Minist•re de lÕAgriculture, Minist•re de lÕEnvironne- ment et du Cadre de Vie, Paris, 34 p + annexes.

KŸng-Beno”t A., 1992. RŽduction de la pollution nitrique : exemple dÕun diagnostic en Lorraine. Four- rages, 131, 235-250.

Le HouŽrou B., 1993. Optimisation des lisiers et fumiers. In : Mati•res organiques et agriculture.

Actes du GEMAS-COMIFER, Blois, France, 16-18 novembre 1993, 103-113.

Machet J.-M., Mary B., 1990. Effet de diffŽrentes successions culturales sur les risques de pertes en

nitrates en rŽgion de grande culture. In : R. Calvet (ed), Nitrates-Agriculture-Eau, Colloque internatio- nal, Paris-la DŽfense, 7-8 novembre 1990, 395-403.

INRA, Paris.

Mary B., Beaudoin N., Beno”t M., 1997. PrŽvention de la pollution nitrique ˆ lÕŽchelle du bassin dÕalimentation en eau. In : G. Lemaire et B. Nicolar- dot (eds), Ma”trise de lÕazote dans les agrosyst•mes, Reims (France) 19-20 octobre 1996, Les Colloques n¡ 83, 289-312. INRA, Paris..

Mignolet C., 1996. Projection spatiale de la diversitŽ des exploitations agricoles du dŽpartement des Vosges. In : C. Christophe, S. Lardon et P. Monestiez (eds), Etude des PhŽnom•nes Spatiaux en Agricul- ture, La Rochelle (France), 6-8 dŽcembre 1995. Les Colloques no78, 143-150. INRA, Paris.

Mignolet C., Saint™t D., Beno”t M., 1996. Livestock farming system diversity and groundwater quality modelling at a regional scale. 4eSymposium interna- tional sur les Syst•mes dÕElevage en Ferme, Foulum (Danemark), 22-23 aožt 1996, 6 p.

Perrot C., 1990. Typologie dÕexploitations construite par agrŽgation autour de p™les dŽfinis ˆ dire dÕex- perts. INRA Prod. Anim., 3, 51-66.

Perrot C., Pierret P., Landais E., 1995. LÕanalyse des trajectoires des exploitations agricoles. Une mŽthode pour actualiser les mod•les typologiques et Žtudier lÕŽvolution de lÕagriculture locale. Economie Rurale, 228, 35-47.

Pflimlin A., Madeline Y., 1995. Evaluation des risques de pollution nitriques liŽs ˆ lÕŽlevage de ruminants et stratŽgies dÕintervention pour la qua- litŽ de lÕeau. Renc. Rech. Ruminants, 2, 329-338.

Pierre D., 1987. Utilisation agronomique des bassins versants : probl•mes mŽthodologiques et exemples dÕapplication. Perspectives Agricoles, 115, 171-183.

Regnard C., 1995. Constitution dÕun observatoire de la qualitŽ des eaux issues des syst•mes de culture lorrains ˆ partir de parcelles drainŽes sŽlectionnŽes chez les agriculteurs. MŽmoire de fin dÕŽtudes, ISA de Beauvais, 47 p + annexes.

Abstract

Livestock farming systems and nitrate pollu- tion risk. Construction of a risk indicator and application on the Vosges plain.

A method for evaluating and localizing areas where there are risks of diffusing nitrates into the groundwater has been established and linked to the livestock farming system diversity and to their characteristic cropping plans. It has been applied to the 2211 farms present in 1993 in the Vosges plain. This method associates real nitrate leaching measures under farm fields, a livestock farm typology which contains information on the cropping plans, and a geographic information sys- tem to locate the information within water resource management units. Currently, the farm

types combining big areas in cash crops and a maize forage system present the highest potential risks of nitrate pollution, while the farm types specialised in grassland dairy and/or meat pro- duction seem to be the least polluing. The farm type location makes it possible to identify geogra- phic areas exposed to a high agricultural nitrate pollution risk, which are characterized by a com- bination of the most modernised and intensive farm types of the region.

Mignolet C., Beno”t M., Saint™t D., 1997. Syst•mes dÕŽlevage et risque de pollution azotŽe. Construction dÕun indicateur de risque et application dans la plaine des Vosges. INRA Prod. Anim., 10 (4), 275- 285.

Références

Documents relatifs

Discuss the issues (including how to solve them) that the surveyors must address a priori in preparation for RTN surveys. If the setup error of 0.0015 m is assumed for each

Calcule les inconnues.. 4) Soit les triangles ABC et A’B’C’ semblables. 5) Soit deux triangles semblables XYZ

Soient d et d’ deux droites perpendiculaires qui se coupent en A. Ces deux dernières droites se recoupent en D. Montrer que ABDC est un rectangle. Pythagore ,Thalès et la

- les performances de lÕatelier ovin des sys- t•mes Tr•s extensifs avec cultures sont mŽdiocres, avec une productivitŽ du troupeau de 98 % seulement, associŽe ˆ une

Une mŽthode dÕŽvaluation et de localisation des risques de pollution nitrique dif- fuse des eaux souterraines, liŽs ˆ la diversitŽ des syst•mes dÕŽlevage de ruminants et ˆ

Ribadeau-Dumas qui sÕintŽressait ˆ la struc- ture des micelles de casŽine. Ces prŽoccupa- tions communes soud•rent une Žquipe qui, ˆ partir de 1966 et jusquÕau dŽbut des

C'eshun outil Cvolutif, qui s'adapte aux remarques des utilisateus qui ont CtC impliquCs depuis 1993 dans l'amdlioration de la mbthode, et aux demandes du groupe national

En dbfinitive, faire du lait ou de la viande sans dbteriorer la qualit6 de l'eau avec des systkmes fourragers et animaux intensifs et ayant des volumes importants de matibre orga-