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Sur la mise en évidence de la biréfringence de couches minces de fluorure de calcium obtenues par évaporation thermique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235685

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Submitted on 1 Jan 1957

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Sur la mise en évidence de la biréfringence de couches minces de fluorure de calcium obtenues par évaporation

thermique

P. Bousquet, Y. Delcourt

To cite this version:

P. Bousquet, Y. Delcourt. Sur la mise en évidence de la biréfringence de couches minces de fluo- rure de calcium obtenues par évaporation thermique. J. Phys. Radium, 1957, 18 (7), pp.447-452.

�10.1051/jphysrad:01957001807044700�. �jpa-00235685�

(2)

SUR LA MISE EN ÉVIDENCE

DE LA BIRÉFRINGENCE DE COUCHES MINCES DE FLUORURE DE CALCIUM OBTENUES PAR ÉVAPORATION THERMIQUE

Par P. BOUSQUET et Y. DELCOURT,

Laboratoire de Physique Générale, Faculté des Sciences de Marseille.

18, 1957,

1. Généralités.

-

L’un de nous a d6jh mis en

evidence l’intérêt que pr6sente 1’etude experi-

mentale precise des propri6t6s optiques des couches

minces transparentes d6pos6es par evaporation thermique [1]. On peut, de cette façon, obtenir des

renseignements nombreux sur la structure de ces couches, ce qui a permis de montrer qu’on n’avait

en general pas le droit de les considerer comme de

simples lames continues, homogènes, à faces planes

et parall6les, contrairement a ce que l’on fait le

plus souvent.

Parmi les propri6t6s optiques qui sont pr6cieuses

pour les etudes de structure, celles qui sont rela-

tives a la zone de reflexion totale présentent un

intérêt particulier. De nombreux ph6nom6nes qui,

en incidence normale, passent inaperçus, prennent

dans cette region une importance prépondérante.

C’est en particulier le cas de la diffusion de la lumi6re a l’int6rieur de certaines couches minces.

L’existence du brillant systeme de franges d’inter-

f6rences en lumi6re polaris6e que l’on peut obtenir

par reflexion totale sur des couches de fluorure de calcium [2] a attire notre attention sur l’intérêt

que pourraient presenter des mesures de chan- gements de phase dans cette z6ne d’incidences.

Faisons en effet r6fl6chir un faisceau lumineux

convergent sur une couche de fluorure de calcium,

d’au moins une ou deux longueurs d’onde d’épais-

seur, d6pos6e sur la face hypotenuse d’un prisme à

reflexion totale.

En plagant de part et d’autre du prisme deux polariseurs dont les sections principales sont orien-

t6es a 450 du plan d’incidence, on observe dans la lumi6re r6fl6chie un système de franges localis6es à l’infini [3]. Ce sont des franges d’interférences en

lumi6re polaris6e.

D6signons par pi et cpii les changements de phase

par reflexion relatifs aux deux vibrations perpen- diculaire et parall6le au plan d’incidence. Dans la lumi6re 6mergente, ces deux vibrations présentent

entre elles une difference de phase cp

=

cpl

-

CPll.

L’intensité lumineuse dans le plan ou se forment

les franges est proportionnelle a cos2 cp/2 ou a

sin? cp/2, suivant que les polariseurs sont parall6les

ou crois6s. La r6partition de l’intensit6 lumineuse dans le plan ou se forment les franges traduit done directement les variations de cp en fonction de

l’angle d’incidence.

Or, l’expérience montre qu’au voisinage de l’inci-

dence limite verre-fluorure, il y a toujours quelques franges dispos6es de fagon apparemment anormale.

L’interfrange, qui varie de fagon continue dans les autres parties du champ d’interférences pr6sente

dans cette region des variations brusques et irr6gu-

li6res. Ces anomalies semblent indiquer que la diff6-

rence de phase cp

=

yjL - ylf pr6sente des varia-

tions rapides et importantes lorsque l’angle d’inci-

dence s’approche de l’angle limite verre-fluorure.

Nous nous sommes done attaches a tracer expéri-

mentalement les courbes representant, en fonction

de I’angle d’incidence, les diff6rences de phase

cpl

-

CFIl pour une s6rie de lames de fluorure de calcium d’épaisseurs vari6es. Pour réaliser ces

mesures, nous avons éclairé la lame par un faisceau incident parall6le de lumi6re monochromatique polarls6e rectilignement a 450 du plan d’incidence et nous avons 6tudi6 les caractéristiques de la

lumi6re elliptique r6fl6chie, 4 I’aide d’un analyseur

de Chaumont [4].

Cet analyseur était mont6 sur un goniometre, ce qui nous a permis de faire les mesures pour

n’importe quel angle d’incidence. Ces mesures ont

port6 sur une serie de couches de fluorure de calcium dont les 6paisseurs ont varie entre un dixiemedelongueurd’onde et dix longueurs d’onde

environ. Pour chacune de ces couches, nous avons

donc trace la courbe representant, en fonction de

l’angle d’incidence, la difference cp

=

pi

-

yll entre les changements de phase par reflexionrelatifs

aux deux directions principales de polarisation.

II. Utilisation des resultats expérimentaux.

-

Pour essayer d’interpréter les resultats ainsi

obtenus, il faut pouvoir comparer les courbes expe-

rimentales a celles que l’on peut tracer en calculant

les valeurs de p a partir des constantes optiques des

couches. Ceci suppose done connues ces constantes

optiques. Pour les determiner, nous avons mesure les facteurs de reflexion en incidence normale, en

fonction de la longueur d’onde, pour chacune de nos

lames.

Nous savons que les mesures spectrophoto- m6triques en incidence normale fournissent un

certain nombre de donn6es utiles a la determination de la structure des couches minces transparentes [1].

Nous avons montre de cette facon que les couches

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001807044700

(3)

448

de fluorure de calcium n’etaient jamais homog6nes.

Elles se présentent essentiellement sous forme d’unecouche double, constituee d’une couche prin- cipale d’indice 1,25 environ, surmont6e, cote air,

d’une couche de passage de quelques centaines d’Angströms d’épaisseur et d’indice beaucoup plus

faible. A elles seules, les mesures spectrophotomé- triques en incidence normale permettent de d6ter-

miner l’indice et l’épaisseur de la couche de passage

et de la couche principale, tout au moins lorsque l’é- paisseur de celle-ci est suffisante. Nous connaissons d’autre part les formules permettant de calculer, en

fonction de leurs constantes optiques, le facteur de reflexion et le changement de phase par reflexion de telles couches non homog6nes, pour tous les

angles d’incidence, y compris ceux situ6s dans la

FIG. 1.

-

lllpaisseur optique 3 000 A : a) courbe experimentale ; b) courbe theorique.

FIG. 2.

---

Épaisseur optique 6 575 Å :

:

courbe expérimentale.

FIG. 3.

-

Épaisseur optique 9 600 A : a) courhe expérimentale ; b) courbe théorique.

FIG. 4.

-

Épaisseur optique 14 500 A :

:

a) courbe expérimentale ; b) courbe théorique.

(4)

FIG. 5.

-

Épaisseur optique 93 000 A :

courbe expérimentale.

FIG. 6.

-

Ppaisseur optique environ 6 (l. : a) courbe experimentale ; b) courbe th6orique.

FIG. 1 a 6 : Courbes repr6sentant,

en

fonction de l’angle

d’incidence 81 dans le verre, la difference entre le chan-

gement de phase 4 la reflexion tp i relatif a la vibration

perpendiculaire

au

plan d’incidence et le changement de phase Til relatif a la vibration parall6le.

zone de reflexion totale, et pour les deux directions de polarisation [1] Nous sommes done en possession

de tous les elements nous permettant de tracer les

courbes th6oriques correspondant a chacune de nos

lames. Nous allons faire la comparaison des

resultats exp6rimentaux et de ceux fournis par le calcul.

III. Results expérimentaux ; comparaison

avec les courbes theoriques.

-

Voici les courbes

obtenues avec quelques couches de fluorure de calcium d’épaisseurs diverses, pour une radiation

monochromatique de longueur d’onde À

=

5 893 Å (fig. 1 a 6) . L’epaisseurindiquee dans chaque cas n’est qu’approximative, puisqu’elle a ete calculee par la m6thode consistant a écrire que pour les longueurs

d’onde correspondant a un maximum ou a un

minimum du facteur de reflexion en incidence normale l’épaisseur optique est un multiple entier

de À/4. Nous savons que cette m6thode, ne tenant

aucun compte des -d6fauts d’homogénéité des

couches et de la presence de couches de passage, ne

peut pas pr6tendre fournir des resultats corrects.

Ce sont donc des valeurs moyennes de 1’epaisseur optique que nous indiquons ainsi, englobant la

couche principale, et la couche de passage, et elles

ne sont Ih qu’h titre indicatif. 01 repr6sente l’angle d’incidence dans le verre sur la lame.

En examinant les courbes ci-dessus, nous cons-

tatons que, lorsque l’épaisseur optique ne d6passe

pas une a deux longueurs d’onde, il n’y a pas de difference appreciable entre les courbes experi-

mentales et les courbes th6oriques. Par contre,

pour les 6paisseurs sup6rieures a deux longueurs d’onde, le desaccord entre les resultats -expéri-

mentaux et les resultats du calcul apparait et

s’aggrave au fur et a mesure que 1’epaisseur croit.

(5)

450

Examinons par exemple les courbes corres-

pondant a la lame ayant une 6paisseur optique de

l’ordre de 14 500 A (fig. 4). Sur la courbe exp6rimen- tale, on observe un minimum tres accentuepourune

incidence d’environ 520, c’est-à-dire juste inf6rieure

a l’incidence limite verre-fluorure qui est ici de

l’ordre de 540. Rien de comparable ne se retrouve

sur la courbe th6orique sur laquelle les oscillations de cp ont une amplitude sensiblement constante.

Pour les 6paisseurs superieures, le d6saccord entre les resultats de l’expérience et ceux du calcul se

confirme et devient de plus en plus important. Les

courbes th6oriques présentent toujours la meme allure, quelle que soit 1’epaisseur. On a toujours,

dans la zone d’incidences comprise entre l’angle

limite verre-air (environ 41°) et l’angle limite verre-

couche mince (environ 540), une s6rie d’oscillations

r6guli6res, d’amplitude limit6e (environ 40 a 50 degrés). Seule 1’augmentation du nombre de ces

oscillations traduit l’augmentation d’6paisseur de

la couche. Par contre, sur les courbes expérimen- tales, on observe des variations tr6s rapides et de

tres grande amplitude de cp en fonction de 81 lorsqu’on approche de l’incidence limite verre-

fluorure. Plus l’épaisseur est grande, plus 1’ampli- ,tude et le nombre de ces oscillations sont impor-

tants. D’autre part, dans la region qui nous occupe, c’est-a-dire entre les deux angles limites verre-air et

verre-couche, les courbes experimentales pr6- sentent, en plus des oscillations quenous venons de

d6crire, une d6croissance d’ensemble qui est

d’autant plus accentu6e que l’épaisseur est plus grande et qui ne se retrouve pas sur les courbes

th6oriques. Par contre, il convient de remarquer

qu’au delh du 2e angle limite (verre-couche), toute

anomalie disparait et que les courbes th6oriques et experimentales sont parfaitement identiques et ne présentent plus aucune oscillation.

IV. Interpretation.

-

Les resultats precedents

semblent prouver que nos connaissances sur la structure des couches minces de fluorure de calcium sont encore insuffisantes. L’existence de gradients

d’indice et de couches de passage que nous avait r6v6l6e 1’etude spectrophotometrique et dont nous

avons tenu compte pour tracer nos courbes th6o-

riques n’explique nullement les resultats experi-

mentaux precedents. Le calcul nous a d’ailleurs

montre que l’influence des couches de passage était tres faible dans la zone de reflexion totale qui nous

occupe ici, contrairement a ce qui se passe pour

d’autres incidences et en particulier au voisinage de l’angle de Brewster.

II semble que seule I’hypoth6se d’une anisotropie

de ces couches puisse fournir une explication

correcte des resultats precedents. Les angles d’inci-

dence pour lesquels se produisent les grandes oscil-

lations de cp correspondent a des rayons lumineux presque rasants a l’int6rieur de la lame. Nous allons

montrer que, sous de telles incidences, 1’existence d’une faible anisotropie peut avoir des cons6- quences tres importantes.

Consid6rons une couche mince, d’6paisseur d2, plac6e entre deux milieux isotropes 1 et 3,

d’indices n, et n3 (fig. 7). La lumi6re incidente se

FIG. 7.

dirige du milieu 1 vers le milieu 3. Nous choisissons

un systeme d’axes de coordonn6es rectangu- laires oxyz de la fagon suivante : le plan xoy coincide avec la surface de separation de la couche

mince avec le milieu 1 ; ;l’axe ox est l’intersection de ce plan avec le plan d’incidence ; enfin, l’axe oz

est dirige dans le sens de la lumiere incidente.

L’un de nous a montre [5] que, dans ces condi-

tions, le coefficient complexe de reflexion de la couche mince pouvait s’écrire sous la forme g6n6rale suivante, valable quelle que soit la nature de la couche :

Dans cette formule r1 et r2 d6signent les coef-

ficients de Fresnel sur les deux interfaces (1-2)

et (2-3) ;

6)

est la pulsation de la vibration lumi- neuse ; enfin on a pose y2

=

(r/v)2, rapport dans lequel r repr6sente Ie cosinus directeur sur l’axe oz

de la normale aux plans d’onde a l’int6rieur de la couche et v la vitesse de propagation de ces plans

d’onde. Dans le cas d’une couche mince isotrope,

dans laquelle se propagent des ondes ordinaires

(non évanescentes), sous l’incidence 02, on a par

exemple : y2

=-

n2/c cos 02, c 6tant la vitesse de la lumiere dans le vide.

Mais la formule (1) est valable dans tous les cas, et en particulier lorsque la couche mince est aniso- trope. Dans ce cas, si nae2, nl2 et nz2 sont ses indices relatifs à des vibrations dirig6es suivant ox, oy et oz, y2 prend les deux valeurs suivantes, pour les vibrations lumineuses incidentes respectivement perpendiculaires et parallèles au plan d’incidence

81 d6signant l’angle d’incidence dans le milieu (1).

(6)

Lorsqu’on approche par valeurs croissantes de

1’angle limite relatif a l’interface (1-2), les quan- tit6S Y2j- et yjj tendent vers zero. Une diff6rence relative tres petite entre n,,2 et nz2 entraine alors

une différence relative beaucoup plus grande

entre yu et Ysfh et, par suite, entre y_L et cpli. Ceci

permet de pr6voir que 1’hypoth6se d’une aniso- tropie des couches etudiees est peut-6tre susceptible

de fournir 1’explication correcte des resultats experi-

mentaux obtenus.

Pour v6rifier cette hypoth6se nous avons

donc repris le calcul de la difference de phase

p

=

cpl

-

ylf pour un certain nombre de couches

en supposant qu’elles 6taient anisotropes. Nous

savons que si une couche mince est anisotrope,

il y a de fortes chances pour qu’elle se pr6sente

comme un cristal uniaxe ayant 1’axe optique per-

pendiculaire a son plan [6]. C’est Ih, d’autre part, I’hypoth6se la plus simple ; c’est celle que nous

avons adoptee. Nous avons donc suppose que la lame avait un indice ordinaire no 2 pour les vibra- tions parall6les a ses faces et un indice extra-

ordinaire principal ne2 pour les vibrations parall6les

a Oz. Dans ces conditions on a :

La comparaison des courbes experimentales et

des courbes th6oriques faite précédemment montre

que les valeurs de cpl

-

y,f calcul6es en supposant la couche isotrope sont toujours trop fortes. En

observant d’autre part que cpl et cp" sont des fonc- tions croissantes de 0,, on en conclut facilement

que, pcur essayer de se rapprocher des resultats experimentaux, il faut supposer no > ne.

Le calcul nous a montre, comme pr6vu, que

1’anisotropie ainsi introduite a, sur la valeur de y, - cp" une influence d’autant plus grande

que la couche est plus 6paisse et que l’incidence est

plus voisine de l’incidence limite verre-couche. En

effet, les courbes representatives de cpl et de rpjj en

fonction de l’angle d’incidence 81 présentent, pour certaines valeurs de 81, des points d’inflexion pour

lesquels la pente de la courbe est tres grande. Au voisinage de ces valeurs de 81, cpi et CPI1 varient done tres rapidement. Si la couche mince est

isotrope, les points d’inflexion ont lieu pour les memes valeurs 81 pour les deux directions de polari- sation, et il s’ensuit que la différence P L

-

rpjj ne

pr6sente pas de variation importante. Par contre,

si la couche mince est anisotrope, les points

d’inflexion correspondent, sur les courbes repre-

sentatives de cpl et de cp" a des angles d’incidence dinerents et il en r6sulte des variations tres impor-

tantes de la difference rpi

-

y,,. Ceci est d’autant

plus marqu6 que la couche est plus 6paisse et que l’on est plus pres de l’incidence limite verre-fluorure

parce que la pente des courbes representatives

de rpi et de yi, aux points d’inflexion croit avec

l’épaisseur de la couche et avec l’angle d’inci-

dence 61. Pour les couches trop minces il n’y a meme

pas de point d’inflexion sur les courbes. Dans ce

dernier cas, l’influence de l’anisotropie sur la valeur

de rpi

-

y[l est alors peu sensible.

Pour illustrer l’influence de l’anisotropie sur la

forme des courbes y.L

-

CPII

=

f(01), nous avons

FIG. 8.

-

Influence de 1’anisotropie d’une couche mince

sur

la valeur de la diff6rence cpl- yll

au

voisinage de 1’angle limite verre-couche :

a)

2013.2013.2013.2013.2013.2013.2013.2013.2013

couche isotrope :

n =

1,240 ;

,

couche anisotrope :

b) couche anisotrope :

no = 1,240, ne

=

1,2375 ;

c) --- couche anisotrope :

no

=

1,240, ne

=

1,235.

repr6sent6 sur la figure 8 les variations de cpl

-

yi, calcul6es pour une couche d’6paisseur d2 = 4 À,

en supposant : a) la couche isotrope (n =1,240) ; b) la couche anisotrope avec no

-

1,240 et

ne

=

1,2375 ; c) la couche anisotrope avec no == 1,240

et ne

=

1,235.

Cet exemple montre que l’introduction d’une difference d’indices de quelques milli6mes suffit pour provoquer des variations tres importantes

de y. On voit qu’une difference relative d’indices de 2/1 000 (courbe b) produit une oscillation de 9

de 140°, et que pour une difference relative de 4/1 000 (courbe c), l’amplitude de cette oscil-

lation atteint 2000.

Nous avons done Ih 1’explication des importantes

variations de cpl

-

y,, en fonction de 01 observ6es experimentalement. Nous comprenons egalement pourquoi ces oscillations de p ne se produisent que

si 1’epaisseur de la couche 6tudi6e est suffisante.

Le calcul nous a montre que l’introduction d’une différence d’indices de 2/1 000 en valeur relative

permet de retrouver exactement les resultats exp6-

(7)

452

rimentaux. On voit, par exemple, sur la figure 9,

3 courbes relatives A la couche mince d’épaisseur

14 500 Å. Ce sont : a) la courbe expérimentale ;

FIG. 9.

-

Courbes repr6sentant,

en

fonction de l’angle d’incidence, la différence de phase cpj-- cpll,

au

voisinage

de l’angle limite verre-fluorure, pour

une

couche de fluorure de calcium de 14 500 A d’epaisseur :

a) courbe expérimentale ;

b) courbe théorique trac6e

en

supposant la couche

isotrope ;

,

c) courbe théorique trae6e

en

supposant la couche anisotrope

avec

(no

-

ne) /no

=

2 .10w.

b) la courbe théorique trae6e en supposant la couche isotrope ; c) la courbe théorique tracée en supposant

la couche anisotrope avec (no

-

ne) Ino

=

2. 10-3.

L’accord des courbes (a) et (c) prouve que

I’hypoth6se de I’anisotropie de la couche corres- pondante, avec une différence relative d’indices de 2/1 000 explique completement les resultats

experimentaux. La conclusion est analogue pour les autres‘ couches que nous avons 6tudi6es.

V. Conclusion.

-

Les resultats precedents

semblent donc nous permettre d’affirmer que les couches de fluorure de calcium que nous avons 6tudi6es pr6sentent une légère birefringence. Les

resultats expérimentaux que nous avons obtenus

s’interpretent tres bien en assimilant ces couches à des cristaux uniaxes n6gatifs, dont 1’axe optique est perpendiculaire aux interfaces, avec une diffé-

rence no - ne entre l’indice ordinaire et l’indice extraordinaire principal de l’ordre de 2,5.10-3.

Cette birefringence est faible ; c’est ce qui explique que, le plus souvent, elle n’ait pas d’effets

mesurables, et qu’elle soit masqu6e par d’autres

phenomenes, en particulier par 1’existence des couches de passage [1].

Elle prend ici une influence pr6pond6rante par suite de la tres grande inclinaison des rayons lumi-

neux dans la couche mince.

Nous avons une fois de plus la preuve du grand

intérêt qui s’attache aux mesures effectu6es dans la zone de reflexion totale, mesures susceptibles de

mettre en evidence des phenomenes qui passent

totalement inapergus dans les conditions d’obser- vation ordinaires.

Manuscrit regu le 13 avril 1957.

BIBLIOGRAPHIE

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