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Première partie

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Academic year: 2021

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c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/13

Mines Maths 2 PSI 2004 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Benoît Chevalier (ENS Ulm) ; il a été relu par Tristan Poullaouec (ENS Cachan) et Walter Appel (Professeur en CPGE).

L’épreuve qui est présentée ici correspond à l’étude de multiples propriétés analytiques et algébriques à partir de deux suites récurrentes linéaires connues en mathématiques sous le nom desuites de Fibonacci— le terme n’est cependant pas utilisé dans l’énoncé, sans doute pour ne pas troubler les candidats puisqu’aucune connaissance préalable sur ces suites n’est nécessaire.

Notons que quand on parle, usuellement, de la suite de Fibonacci au singulier, il s’agit de la suite notéeFdans le problème.

Les différents points de vue choisis successivement font intervenir de manière clef une suite de matrices(Un)n∈N, construite à partir des deux suites réelles étudiées.

Le problème consiste donc essentiellement en l’étude de propriétés de cette suite de matrices, et en particulier de son deuxième termeU1= U.

• L’objectif de la première partie est d’obtenir des résultats préliminaires sur les matricesUn et certains polynômes qui les annulent.

• La deuxième partie étudie des suites et séries extraites de celles de la première partie – telles que la somme des termes d’indice pair de la suite (Un)n∈N – en utilisant des propriétés que l’on obtient grâce à l’étude des matrices.

• La démonstration de propriétés remarquables des séries entières construites à partir des suites étudiées est abordée dans la troisième partie.

Ce problème, qui consiste à évoquer de multiples aspects des suites en question, n’aboutit pas à un résultat réllement important ; il se présente plutôt comme une suite d’exercices très dépendants les uns des autres. En particulier, les résultats de la première partie sont utilisés de manière intensive dans toute la suite du problème.

Dans l’ensemble, cette épreuve est de difficulté moyenne et ne fait pas beaucoup appel au cours, mais permet de s’entraîner à manipuler des notions utiles telles que les suites et séries, les matrices, leurs déterminants et leurs polynômes caractéristiques.

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(2)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/13

Indications

Première partie 1 CalculerJ2et raisonner par récurrence.

5 Utiliser le résultat de la question 3.

6 Penser à utiliser le polynôme caractéristique.

7 Faire intervenir dans le calcul un terme+fnX2−fnX2pour retrouver une somme de deux termes dont chacun vérifie le critère de divisibilité demandé.

11 Ne pas oublier que dans un premier temps, on sait simplement que le degré deR(X)est inférieur ou égal à1.

Deuxième partie

12 La somme des U2k peut être vue comme la somme d’une suite géométrique de matrices, de raisonU2.

14 Le polynôme utilisé est celui de la question 11 avecn= 3.

16 Introduire les deux suiteshn=f3n etkn=g3n puis chercherTpar combinaison linéaire.

Troisième partie

17 Raisonner d’abord avecU−X·Ipuis avecI−xUpourx= 1/X.

18 Se placer, après l’avoir justifié, dans une base dans laquelle la matrice U est diagonale, et raisonner avec les valeurs propres.

20 Résoudre le problème en termes d’éléments deEexprimés dans la base(I,J)puis identifier les coordonnées.

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(3)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/13

Première partie

1 NotonsM2 l’ensemble des matrices carrées réelles d’ordre2et I =

1 0 0 1

J =

√5 2

0 1 1 0

U = U1=f1J +1

2g1I = J +1 2I

Avant toute chose, calculons les premiers termes des suitesFetG, le sujet donnera certainement l’occasion de s’en servir dans la suite.

n 1 2 3 4 5 6 7 8 9

fn 1 1 2 3 5 8 13 21 34 gn 2 1 3 4 7 11 18 29 47

Démontrons que tous les Un, pour n entier naturel, sont dans E, le sous-espace vectoriel deM2 engendré parIetJ.

Calculons d’abordJ2.

J2=

√5 2

0 1 1 0

·

√5 2

0 1 1 0

=

√5 2

!2 0 1 1 0

· 0 1

1 0

= 5 4I

J2= 5

4 ·I∈E (1)

Montrons par récurrence surnla propriété

P(n) : Un appartient àE est vraie pour tout entier natureln.

• P(0) est vraie puisqueU0= I∈E.

• P(n) =⇒P(n+ 1): soitnun entier non nul et supposons la propriétéP(n) vraie. Alors il existe deux réels a et b tels que Un = aJ +bI. En utilisant la formule(1)on a alors

Un+1= U·Un =

J +1 2I

·(aJ +bI) =aJ2+a 2+b

J + b 2I

=a 2 +b

J + 5a

4 +b 2

I

ce qui montre la propriétéP(n+ 1).

• Conclusion : ∀n∈N Un ∈E

Plus généralement,Eest stable par le produit matriciel, c’est-à-dire que siA etBsont dansE, alors leur produit A·Best aussi dansE. Pour démontrer cela, supposonsA =aI +αJetB =bI +βJet calculons leur produit.

A·B = (aI +αJ)(bI +βJ) =abI +αbJ +aβJ +αβJ2

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c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/13

CommeJ2=5

4 ·I∈E, on a alors A·B = (ab+5

4αβ)I + (aβ+αb)J∈E

Ceci assure queEest stable par produit interne de matrices et queEest une R-algèbre de dimension2.

2 On retrouve la même relation de récurrence linéraire sur la suite (Un)n∈N que surFet G. Soitnun entier. On a

Un+2 =fn+2J +gn+2

2 I

= (fn+1+fn)J +gn+1+gn

2 I Un+2 =

fn+1J +gn+1

2 I +

fnJ +gn

2 I

soit Un+2= Un+1+ Un

3 Calculons avec les valeurs des premiers termes defn etgn les premiers termes de la suite(Un)n∈N:

• U0=f0J +g0

2I = I

• U1=f1J +g1

2I = J +1 2I = U

• U2=f2J +g2

2I = J +3 2I

Les puissances successives peuvent être calculées en utilisant pourJ2 la formule trouvée à la première question.

• U0= I = U0

• U1= U = U1

• U2=

J +1 2I

2

= J2+ J +1 4I = 5

4I + J + 1

4I = J +3 2I = U2

Notons au passage une formule utile dans la suite du problème : U2= J +3

2I = J +1

2I + I = U + I

On a donc U2−U−I = 0 (2)

ce qui implique queU(U−I) = Idonc queUest inversible et que

U−1= U−I (3)

Au vu de ces premiers résultats, on a bien envie que toute la suite vérifie la relation Un= Un. Démontrons-le par récurrence.

Il s’agit ici d’utiliser une récurrence forte, c’est-à-dire que l’hypothèse de récurrence ne sera pas, pour un ndonné,Un= Un, mais∀p6n Up= Up, car on va avoir besoin de la propriété aux rangsnetn−1simultanément.

Pour cette raison, on doit également faire une double initialisation de la récurrence qui va suivre en vérifiant séparément la propriété pour n= 0 et n= 1.

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