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Suites récurrentes linéaires d’ordre 2 Soit

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Suites récurrentes linéaires d’ordre 2

Soit a et b deux réels.

On considère une suite

 

un définie par ses deux premiers termes u0 et u1 ainsi que par la relation de récurrence un2aun1bun.

Il s’agit d’une suite linéaire récurrente d’ordre 2.

Notre objectif est de déterminer une expression explicite de un en fonction de n.

On va commencer par associer une suite de matrices.

Pour tout entier naturel n, on pose

1

Un n

n

u u

 

  

 

.

On a alors  n1 1

2

Un n

n

u u

 

  

 

. Donc  n  Un1AUn où 0 1

A b a

 

  

 

.

On considère l’équation r2ar b 0 (1).

(1) est une équation du second degré, appelée équation caractéristique associée à

 

un . On note  le discriminant de (1).

2 4

a b

  

On va étudier trois cas suivants le signe de .

1er cas : On suppose que  0 (c’est-à-dire a24b0) Dans ce cas, (1) admet deux racines réelles distinctes r1 et r2.

On pose 1

2

D 0 0 r

r

 

  

 

et

1 2

1 1 Q r r

 

  

 

.

 Démontrons que Q est inversible. Préciser son inverse Q1.

2 1

det Qrr

(2)

Par suite Q est inversible et 1 2

1

2 1

1 1

Q 1

r r r r

  

  

  

.

 Démontrons que AQQD.

1 2

1 2

AQ r r

ar b ar b

 

  

 

 

1 2

2 2

1 2

QD r r

r r

 

  

 

Or r1 et r2 sont racines de (1) donc r12ar1b et r22ar2b.

D’où 12 22

1 2

AQ r r

r r

 

  

 

. On en déduit que AQQD.

 Par conséquent, AQDQ1 et donc n   An QD Qn 1

Un A Un 0

En effectuant les calculs, on obtient :  n un r1n r2n

  ;

2.

Lorsque  0, l’équation caractéristique admet deux racines réelles distinctes r1 et r2. Dans ce cas, il existe deux réels  et  tels que  nun  r1n r2n.

2e cas : On suppose que  0 (c’est-à-dire a24b0).

Dans ce cas, (1) admet une racine double 0 2 ra.

On pose 0

0

T 1 0 r

r

 

  

 

et

0 0

1 1

Q r 1 r

 

  

  

.

(3)

 Démontrons que Q est inversible et donnons Q1.

0

0

det Q 1 1rr  1 1 Donc det Q0.

Par suite Q est inversible et 1 0

0

1 1

Q 1

r r

   

  

  

.

 Démontrons que AQQT.

On rappelle que 0 1

A b a

 

  

 

.

0 0 0 0

2 2

0 0 0 0 0 0

1 1 1 1

0 1

AQ 1

r r r r

r r b ar b a ar r r a

b a

 

     

 

    

    

       

On sait que r0 est solution de (1) donc r02ar0b.

0 0 0 0 0 0 0

2 2 2 2 2 2

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

1 1 1 1 1 1

QT 1 0 2

r r r r r r r

r r r r r r r r r r r a r

  

         

      

    

         

On en déduit que AQQT. On a donc AQTQ1.

 Démontrons que  n

1

0 0

0

T 0

n n

n

n

r nr r

  

 

. On le démontre par récurrence.

 Exprimons An. An QT Qn 1

 Déduisons-en un en fonction de n.

n

  0

n

un r   n

  ;

2.

Lorsque  0, l’équation caractéristique admet une racine double r0. Dans ce cas, il existe deux réels  et  tels que  n0

 

n

unr   n .

(4)

3e cas : On suppose que  0 (c’est-à-dire a24b0).

Dans ce cas, (1) admet deux racines complexes conjuguées distinctes ei et e i avec  0.

En procédant de la même manière qu’au cas étudié dans le I, on démontre que, dans ce cas, il existe deux réels

 et  tels que  nun  n

cos

 

n  sin

 

n

.

 n un  n

cos

n  

sin

n

  ;

2.

Lorsque  0, l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées distinctes ei et e i avec  0.

Dans ce cas, il existe deux réels  et  tels que  nun  n

cos

 

n  sin

 

n

.

Application à la suite de Fibonacci :

On considère la suite

 

un définie sur  par ses deux premiers termes u0 0 et u11 ainsi que par la relation de récurrence un2un1un pour tout entier naturel n.

La suite

 

un est une suite récurrente linéaire d’ordre 2.

L’équation caractéristique associée est r2  r 1 0. Les racines sont 1 1 5

r 2

 et 2 1 5

r 2

 .

On sait qu’il existe deux réels  et  tels que  n  1 5 1 5

2 2

n n

un      

     

   

.

Comme u0 0, on a :

0 0

1 5 1 5

2 2 0

     

     

   

(1).

(1)     0      (1')

(5)

Comme u1 1, on a : 1 5 1 5

2 2 1

 

      (2).

(2)  1 5 1 5

2 2 1

 

    

   51  1

5

 

(1') donne alors 1 5

   .

Donc n   1 1 5 1 1 5

2 2

5 5

n n

un      

     

   

.

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