Une chercheuse dijonnaise qui a du nez

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Une chercheuse dijonnaise qui a du nez

Stephanie Chambaron

To cite this version:

Stephanie Chambaron. Une chercheuse dijonnaise qui a du nez. 2016, pp.15-15. �hal-01303111�

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FONTAINE-LÈS-DIJON

La route d’Ahuy inquiète les riverains

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FRANCHEVILLE

Un spéléologue bloqué

à 60 mètres sous terre

PAGE 5

MÂLAIN

Toujours

aucune trace d’Yvette

Haberkorn, l’octogénaire disparue

PAGE 15

nPhoto SDR

SCIENCES

Une chercheuse

dijonnaise qui a du nez

PAGES 2 ET 3

Côte-d’Or

nEn Bourgogne, près de trois quarts des logements neufs sont mal isolés acoustiquement, selon une étude menée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Photo Philippe BRUCHOT

Logements

neufs… et bruyants

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« J’

La jeune femme, qui rêvait d’un co- con, au calme, a l’impression de vivre avec ses voisins. Comme l’explique son compagnon, Matthieu Pagès :

« On entend tout, de la machine à laver, au montage de meubles ». Pre- mier réflexe : « se dire qu’on est into- lérants. Je me suis dit que j’exagérais.

Mais, vraiment, j’avais l’impression d’avoir des gens chez moi : aspira-

teur, chasse d’eau et autres choses in- times. Et puis, un jour, je suis allée parler aux voisins, gentiment. Et là, surprise, eux aussi vivaient la même chose », complète Ophélie Clivet, qui en vient à regretter son achat dans ce joli petit immeuble flambant neuf de Dijon.

Vaudeville dans les escaliers

Isolation trop légère ou matériaux de bonne qualité mal posés ? Dur de sa- voir d’où vient le problème dans ce bâtiment qui bénéficie, pourtant, du cachet des dernières normes en vi- gueur en termes d’économies d’éner- gie. « Il y a eu un amalgame entre le thermique et le phonique », analyse Matthieu Pagès.

Toujours est-il que la situation a créé des situations parfois cocasses dans l’immeuble : « Un jour, notre voisine d’à côté montait des meubles, sans taper au mur, juste en assemblant les pièces. Nous, on pensait que c’était les habitants du dessus et eux-mêmes croyaient qu’il s’agissait de leurs voi- sins d’à côté ! Je vous laisse imaginer le ballet des allers-retours dans les es- caliers (rires) ». Pour autant, tout ce

petit monde garde de très bonnes re- lations. « Au début, on pensait mu- tuellement que chacun se moquait de l’autre et, à force de parler et ra- conter nos anecdotes, on s’est tous rendu compte que tout le monde fai- sait attention et que le problème était ailleurs. »

Le couple prend les choses avec phi- losophie, mais Ophélie Clivet, la pro- priétaire de ce petit T2 en rez-de- chaussée, affirme qu’« acheter dans du neuf, on ne [l]’y reprendra plus ! » Amandine Robert

CÔTE-D’OR VIE QUOTIDIENNE

« Achetez du neuf, vous serez au calme » qu’ils disaient

En France, un logement neuf sur deux n’est pas conforme aux normes acoustiques. Alors que nous lancions un appel à témoins sur notre site Internet, le sujet vous a fait vive- ment réagir : 66 % des 466 votants se plaignent de bruits chez eux.

nOphélie Clivet a investi dans un appartement neuf à Dijon, pour être au calme, en bénéficiant des dernières normes thermiques et phoniques.

Avec son compagnon, Matthieu Pagès, ils déchantent. Photo Philippe BRUCHOT

REPÈRES

} Nous n’avons pas tous le même seuil de tolérance au bruit, cela génère un grand stress, avec perte de sommeil et parfois dépression. ~

Paul Paindavoine, acousticien, société SAB Acoustique

74%

} Nous sommes dans du neuf à Fontaine-lès- Dijon et subissons les nombreux bruits des 1^er et 2^e étages. Notre fils de 2 ans ne dort plus. ~

Une Bpnaute

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CÔTE-D’OR VIE QUOTIDIENNE

« Achetez du neuf, vous serez au calme » qu’ils disaient

nLe saviez-vous ? Les maîtres d’ouvrage ont l’obligation de fournir une attestation acoustique pour tous les bâtiments dont le permis de construire a été émis après le 1^er janvier 2013. Le Groupement des ingénieurs acoustiques se propose d’interpréter ce document, gratuitement, pour vous : attestation-acoustique-logement.fr. Photo Ph. B.

Tout le monde, ou presque, se plaint du bruit dans son loge- ment (surtout collectif), mais peu de choses sont mises en place en amont pour éviter le problème.

L’isolation thermique est le nouveau dada des construc- teurs – à juste titre – pour lier écologie et économies d’éner- gie. Sauf que cela relègue l’iso- lation phonique au second plan. Alors que vous pouvez devenir fou pour un bruit de pas réitéré à l’infini au-dessus de votre tête, pour autant, vous êtes peu à vous rensei- gner sur l’acoustique de votre appartement avant de l’ache- ter.

« Une fois le bâtiment livré, il est trop tard »

La plupart des constructeurs négligent de faire appel à un professionnel comme Paul Paindavoine, seul acousticien de Côte-d’Or : « Une fois que le bâtiment est livré, il est trop tard. Si les bruits sont là, il fau- dra faire de très gros travaux impliquant de recouler une chape de béton, revêtir les sols, remettre une sous-couche acoustique, doubler les murs et les plafonds… Bref, c’est très compliqué ». Un acousticien

va évaluer, durant les travaux,

« les niveaux de bruits de chocs (maximum 58 décibels), l’isolement aux bruits aériens (qui doit être supérieur à 53 décibels). Ensuite, nous vé- rifions les bruits de façades.

Tout dépend de l’emplace- ment de l’immeuble mais, en gros, ils doivent être compris entre 30 et 50 décibels. Sans oublier le niveau de bruit des équipements (VMC, toilettes), de 30 décibels maximum. » Pourquoi autant de bruits dans des appartements neufs et, surtout, certifiés insonori- sés ? « Le neuf peut disposer d’un bon matériel mais si la mi- se en œuvre n’est pas au point, cela ne sert à rien. » L’ingé- nieur acousticien conseille de se protéger à l’achat en récla- mant un certificat acoustique.

Faire appel à un acousticien pour éviter les mauvaises surprises

nPaul Paindavoine, acousticien. Photo Ph. B.

RÉACTION

« Méfiez-vous des trop bonnes affaires »

Valérie Bernard, secrétaire générale de la Fédération française du bâtiment de Côte-d’Or

« Effectivement, les mesu- res incitatives sont axées sur le thermique et l’ac- cessibilité, ce qui fait du phonique le parent pau- vre. Il y a une différence

entre la réalité technique et le ressenti. Quelque chose dans les clous peut être vécu comme incon- fortable par l’habitant. De même, on peut avoir les meilleurs produits iso- lants, sans avoir un bon résultat, car, dans le bâti, ce qui compte, c’est la mise en œuvre.

Mes conseils pour les acheteurs ? Réclamer à l’achat l’attestation acous-

tique au maître d’œuvre (pour des permis de cons- truire délivrés après le 1^er janvier 2013), même si nous avons encore peu de recul sur ce document. Il faut aussi savoir sur quoi on ne peut pas transiger.

Et enfin, quand on achète à 1 000 €/m², il est évi- dent qu’on n’a pas la même qualité qu’à 2 000 €/m². Méfiez-vous des trop bonnes affaires. »

} Nous vivons dans un climat anxiogène car notre voisin ne nous croit pas quand nous lui disons que nous ne sommes pas à l’origine des bruits, que le bâtiment est mal réalisé et que tout résonne. ~

Un Bpnaute, qui a acheté un logement neuf à Dijon

04 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION

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Vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges

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P

nAbsence de concertation

« Nous dénonçons le fait qu’il n’y a eu aucune concertation concernant la ré- forme de l’examen du Code. Nous aurions aimé que tous les syndicats soient consultés. »

nDemande d’un droit de regard sur les nouvelles questions

« Nous demandons un droit de regard sur les nouvelles questions afin de pouvoir être sûrs que ces dernières ne présentent pas une difficulté supplé- mentaire pour les candidats », indique Thierry Donzel. « En effet, pour pou- voir informer nos élèves, il faudrait

que nous sachions ce qui va leur être demandé. »

nDemande d’un report du lancement du nouvel examen du Code de la route

« Nous souhaitons le report, a mini- ma, de quatre mois pour le lancement du nouvel examen théorique », ajoute le professionnel. « Si ce n’est pas le cas, nous craignons que les candidats ne soient pas suffisamment préparés et qu’ils échouent. »

nFlou sur la question du passage de l’examen

« Nous demandons aussi à ce qu’en tant que professionnels, nous puis-

sions savoir comment concrètement inscrire nos candidats », poursuit Thierry Donzel. En effet, l’externalisa- tion de l’ETG prévoit qu’il soit organi- sé par des opérateurs privés. « Nous souhaitons une passerelle avec le mi- nistère pour pouvoir inscrire nos élè- ves à l’examen du Code de la route lorsqu’ils sont prêts. Aujourd’hui, ce n’est pas prévu. »

nAppliquer la loi contre le travail au noir

« Il ne faut pas oublier aussi que nous aimerions que le gouvernement fasse appliquer la loi contre des autoentre- preneurs qui proposent des leçons de conduite au noir à des tarifs dérisoi-

res », note Thierry Donzel. « Nous aimerions qu’il y ait davantage de con- trôles dans les voitures auto-écoles afin de vérifier que tout le monde est bien déclaré, que les moniteurs ne soient pas à la retraite, etc. »

V. L.

INFO Initié par le CNPA, le mouvement de lundi est suivi par l’Unisdeca, l’Unidec et par la Fnec.

CÔTE-D’OR SOCIAL

Les auto-écoles manifestent leur colère

Ce lundi, les auto-écoles sont invi- tées par le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) à participer à une mobilisation qui aura lieu dans plusieurs villes de France.

nLeur mécontentement porte sur la réforme de l’examen théorique du Code de la route. Photo archives Philippe BRUCHOT

nDes auto-écoles de Côte-d’Or défileront à Paris

Des cortèges d’auto-écoles mani- festeront ce lundi dans plusieurs villes de France : Paris, Lyon, Angers et Toulouse. Thierry Donzel, président du CNPA 21 branche “formation du conduc- teur”, espère « au moins 80 % de participants » parmi « la centai- ne d’auto-écoles que compte le département de la Côte-d’Or ».

Ils devraient se déplacer à Paris, avec l’ensemble des autres pro- fessionnels de Bourgogne-Fran- che-Comté. « Des voitures, des bus poids lourds et des motos devraient monter à Paris. »

REPÈRE

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Depuis, elle aurait été aperçue au Car- refour market de Marsannay-la-Côte, mais aussi à Chenôve. Aucune des pis- tes n’a abouti. Pourtant, d’importants moyens ont été mis en œuvre par les gendarmes pour retrouver Yvette Ha- berkorn, qui, ce matin, aura passé trois nuits dehors, par des températures né- gatives. Sur le terrain, un chien de re- cherche, un saint-hubert, déjà venu sa- medi, a repris les recherches dimanche.

En renfort, également, la brigade cyno- phile de Beaune. Deux motos tout-ter- rain de l’EDSR 21 (escadron départe-

mental de sécurité routière de Côte- d’Or) et une brigade fluviale de la gendarmerie de Saint-Jean-de-Losne, avec une embarcation, ont également été mobilisées. Une quarantaine de gendarmes et une trentaine de civils, membres de l’association de course d’orientation de Chenôve, à laquelle adhèrent les enfants de la disparue, ont, eux aussi, arpenté le terrain. Les enquê- teurs élargissent les recherches jusqu’à Beaune, puisque c’est là qu’Yvette a passé son enfance. Désorientée, elle aurait pu vouloir s’y rendre.

Damien Renoulet et A. R.

CHENÔVE DISPARITION

Toujours pas de trace d’Yvette, qui a disparu à Mâlain

nYvette Haberkorn mesure 1,60 m, a les cheveux courts et portait un manteau noir le jour de sa disparition. Photo DR

Yvette Haberkorn, 80 ans, a dispa- ru depuis vendredi midi, à Mâlain.

Alors que près de quarante gen- darmes et trente civils sont à sa recherche, il n’y a toujours aucune piste solide pour retrouver la dame qui souffre d’un début d’Alzheimer.

Samedi, à 23 h 07, les sa- peurs-pompiers de Semur-en- Auxois et les gendarmes sont intervenus sur un accident, rue des Corrombles, à Cor- saint. Dans des circonstances et pour des raisons qui restent indéterminées, le véhicule, seul impliqué dans l’accident, s’est retrouvé sur le bas-côté.

Son passager souffrirait de

plusieurs blessures sérieuses.

Dans un premier temps, l’homme a été transporté à l ’ h ô p i t a l d e S e m u r - e n - Auxois, pour finalement être évacué par hélicoptère vers le CHU François-Mitterrand de Dijon. L’enquête de gendar- merie a été confiée à la gen- darmerie.

A. R.

CORSAINT FAITS DIVERS

Un blessé grave dans un accident de la route

nLa voiture a fini sa course sur le bas-côté. Photo DR

DIJON

La voiture percute un poteau, trois femmes blessées, dont une grièvement

Dimanche, aux alentours de 4 heures du matin, les sapeurs- pompiers du Transvaal, à Dijon, sont intervenus pour un accident de la circulation au niveau du boulevard du Castel à Dijon. Une Renault Twingo, avec quatre personnes à son bord, s’est encastrée dans un poteau. Dans le choc, une femme de 27 ans a été grièvement blessée, deux autres de 21 et 25 ans ont été blessées légèrement. La dernière personne est indem- ne. Les quatre occupants de la voiture ont été transportés par les pompiers au CHU de Dijon.

SAMPANS (JURA)

Deux Côte-d’Oriens toujours dans un état critique

Les deux victimes héliportées à Besançon (25) après l’accident qui s’est produit samedi, sur la RD 905 à Sampans, dans le Jura, sont toujours dans un état critique. Elles souffrent de multiples fractures et d’hémorragies mais leur pronostic vital ne serait pas engagé. Le conducteur de 40 ans, sérieusement touché, habite Auxonne. C’est de là qu’il venait au volant de sa Peugeot 307. La deuxième victime, grièvement blessée, est une femme de 43 ans, de Flagey-lès-Auxonne. Elle circulait à bord d’une Clio et venait de Dole. La troisième automobiliste, de 28 ans et originaire d’Auxonne, a été plus légèrement atteinte.

SENNECEY-LÈS-DIJON

2 000

C’est le nombre de bottes de paille, soit un volume de 8 000 m³, qui se sont embrasées, dimanche, peu après 20 heures, à Sennecey-lès- Dijon, dans une réserve de paille à la ferme de la Rente de Bray, en bordure de route. La fumée était visible depuis la rocade de Dijon mais aussi l’A31 et l’A39. La RD 122 A a été fermée à la circulation. À l’heure où nous écrivions ces lignes, les sapeurs-pompiers étaient toujours sur place. Plus d’informations sur notre site Internet.

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Une fois l’alerte donnée, vers midi, une trentaine de pompiers, dont l’équipe du Groupe de reconnaissance et d’inter- vention en milieu périlleux (Grimp) de Dijon, ont été mobilisés. Sans compter trois membres du Spéléo secours fran- çais de Côte-d’Or (SSF 21). Un système de poulies et de cordages a été mis en

place. Deux médecins sont descendus auprès de la victime : son ami qui l’ac- compagnait et celui du Samu qui l’a dia- gnostiqué et a stabilisé son état.

Cinq heures d’intervention

À 16 h 30, deux issues étaient envisa- gées pour cette opération délicate. « La plus simple : une remontée par le gouf- fre des Rochottes, mais j’ai peur que la civière ne passe pas les onze derniers mètres du goulot qui se rétrécit vers la sortie », analysait Jean-Marc Chaput, conseiller technique de SSF 21.

Autre option : redescendre jusqu’au fond du puits, à 90 mètres et passer en transversal par le gouffre de la combe aux prêtres, qui, avec le gouffre des Sou- cis et celui des Rochottes, fait partie du réseau de Francheville. Les pompiers ont travaillé durant cinq heures et ont pu faire sortir l’accidenté par la voie la plus simple et directe, via le goulot des Rochottes, à 17 heures. Le pronostic vi- tal du blessé n’est pas engagé.

Amandine Robert WEB Retrouvez plus de photos sur notre site.

FRANCHE VILLE FAITS DIVERS

Un spéléologue coincé dans

un puits du gouffre des Rochottes

Dimanche midi, un groupe de quatre spéléologues visitait une partie du réseau des galeries de Francheville. C’est dans le gouffre des Rochottes, profond de 90 mè- tres, que l’accident s’est produit.

nLes pompiers du Grimp ont procédé à l’évacuation du blessé par le goulot du gouffre des Rochottes. Photo Thierry DROUOT/SDIS 21/GSIC

08 ACTU ÉCONOMIE BOURGOGNE

I

« Je suis éleveur, je meurs ».

L

Chez les Bourguignons, Gérard De- langle, à Curbigny (71), au cœur du berceau de la race charolaise, en parle, sans trop y croire, mais quand même.

« Si les Bretons veulent bien… » Lui

ira avec Européen, le charolais le plus lourd du Salon l’an dernier, et une gé- nisse. Même si la viande, « ça devient vraiment critique, aussi », le Salon res- te pour lui « un moyen de communi- quer, de se faire entendre ». Un ca- mion commun aux éleveurs de Saône- et-Loire amènera l’essentiel des animaux, mardi.

Même si, pour les éleveurs de charo- lais, les grands concours sont aujour- d’hui davantage ceux du Marault et de Cournon, un prix à Paris continue de compter.

L

Florian Bizouard, d’Allerey, sera, lui aussi, au Salon. Radieuse, sa jument Auxois, a été qualifiée au national au mois de septembre. Elle est partie jeu- di. Lui, a pris cette semaine en vacan- ces, pour pouvoir la passer à Paris.

L

Dijon Céréales, en revanche, n’aura pas de stand. Depuis deux ou trois ans, la coopérative s’est recentrée sur des salons sans doute moins “vitrines”

mais davantage orientés vers les pro- fessionnels. Elle fréquente, par exem- ple, très assidûment les salons de la meunerie, puisque l’essentiel de ses adhérents est dans ce secteur.

L

Les 24 m^² du stand bleu turquoise et blanc du pavillon 7, “Bienvenue à la ferme”, accueille cette année treize producteurs de Bourgogne-Franche- Comté. Même s’il a été parfois difficile, compte tenu de l’investissement fi- nancier que représente un séjour à Pa- ris, de les persuader de venir – même

avec un stand offert – ils se relaieront pour faire déguster la Bourgogne aux Parisiens.

Alors, les agriculteurs bourguignons peuvent-ils se passer de cette vitrine qu’est le Salon ou seront-ils présents comme tous les ans ? On aura la ré- ponse cette semaine.

Côté syndical, les positions sont com- pliquées. La Confédération paysanne, si elle continue de s’opposer au déve- loppement des « usines à vaches » et de dénoncer l’agrobusiness, défendra ses positions sur place, avec des confé- rences tous les jours de la semaine.

La Coordination rurale ne se pronon- ce pas officiellement. La FNSEA, elle, a prévenu : « Le Salon de l’agriculture […] sera l’occasion d’interpeller nos politiques par un questionnaire pré- cis, afin d’éclaircir leurs positions sur l’avenir de l’agriculture française ».

Jocelyne Remy

BOURGOGNE AGRICULTURE

« Tu vas au Salon, cette année ? »

Charolais, poulets de Bourgogne, traits d’Auxois, apiculteurs ou céréaliers : les Bourguignons seront-ils au Salon de l’agricultu- re cette semaine ? Et pourquoi ?

nLe concours charolais aura lieu jeudi 3 mars, de 13 heures à 16 heures, sur le grand ring et sera retransmis en direct sur le site www.charolaise.fr. Photo d’archives Nicolas BOFFO

Cette année, juste à côté du Salon de l’agriculture, toujours porte de Versailles, à Paris, se tient celui du fromage et des produits laitiers (jus- qu’à mercredi). Un salon auquel participe sans hésiter Philippe De- lin, le patron de la fromagerie épo- nyme de Gilly-lès-Cîteaux : « C’est l’occasion de rencontrer nos clients, bien sûr. On a déjà une série de rendez-vous. On est quatre de la fromagerie à y aller ».

« Plein de nouveautés »

Ce sera l’occasion de découvrir les derniers-nés de l’entreprise : « On va avoir plein de petites nouveau- tés », annonce ce patron heureux, évoquant son Régal de Bourgogne aromatisé myrtille/fraise ou noix de coco/gingembre, son Crémeux de Bourgogne à la dijonnaise (à la

moutarde ancienne de chez Fallot) ou au cassis (avec le magasin Nec- tars de Bourgogne).

Objectif : dépasser les 50 % de ventes à l’export

« Voir des clients, développer des nouveautés, faire découvrir », c’est le programme de Philippe Delin.

Auquel on peut ajouter : réussir le pari qu’il s’est lancé de dépasser les 50 % de ventes à l’export. Le tout en s’appuyant sur une entreprise en plein développement, qui fabrique désormais sur trois sites – à Gilly mais aussi en Haute-Marne et en Seine-et-Marne – qui emploie 67 salariés et dégage un chiffre d’affaires de l’ordre de 16 millions d’euros.

J. R.

Fromages : le Salon d’à côté

nPhilippe Delin, le patron de la fromagerie. Photo d’archives Nastasia PETEUIL

EN BREF

n Les machines

Le Salon international du machi- nisme agricole (Sima) a lieu tous les deux ans. Il n’y en a pas cette année.

554

n Un métier qui reprend du poil de la bête

Louis de Givry, du lycée agricole La Brosse d’Auxerre (89) et Corentin Albert, de celui de Challuy (58) ont participé samedi, aux Ovinpiades 2016, concours du meilleur jeune berger.

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CDO - 1

ACTU ÉCONOMIE BOURGOGNE

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HISTORIQUE

n1880, le début de l’aventure L’origine de l’activité industrielle de l’actuel site KP1 de Ciel remonte à la construction de la tuilerie-brique- terie des familles Jacob et Gabin en 1880, au lieu dit “Le Chapot”, le long des rives navigables du Doubs.

n1960, le virage vers les produits en béton La terre cuite étant en pleine perte de vitesse, Gabin-Jacob décide de se reconvertir en se lançant dans la fabrication de produits en béton.

n1975, la création de l’actuel site Le site historique étant de moins en

moins adapté, la décision a été prise de construire une nouvelle usine, rue du Chapot, à l’emplacement de l’ancienne carrière d’argile. D’une superficie totale de 11 hectares, il entre en activité avec un premier atelier de fabrication de poutrelles précontraintes rapidement complé- té par des bancs pour les prédalles, les poutres et les dalles alvéolées.

Côté actionnariat, après des rachats successifs par Doras Industries en 1977, puis Feder Béton en 1987, Ciel intègre le groupe BDI en 1993 lors de la réunion des marques PPB et Feder Béton, puis adopte, en

2003, la nouvelle identité KP1. Des vingt usines que compte le groupe KP1 en France, le site de Ciel est l’un des rares à fabriquer des dalles alvéolées, jusqu’à près de 1 000 m² par jour.

Les dalles alvéolées comme spécialité

nUn salarié sur l’un des trois bancs de dalles alvéolées du site de Ciel. Photo DR

D

Le groupe KP1 n’est pas présent que dans ce département : il l’est sur tout le territoire et aussi en Pologne, embau- chant près de 1 400 personnes. Patrick Burdy veille sur les trois usines du Grand Est (Ensisheim, dans le Haut- Rhin, Louvigny, en Moselle et le site de Ciel), complémentaires les unes des autres. « Nous fabriquons des produits lourds », explique-t-il, « pour lesquels il n’y a pas forcément une grosse valeur ajoutée et avec une problématique de transport. C’est une des explications de notre maillage national. »

Embauche de trois personnes

Même si le niveau d’activité est loin de celui de 2007 à 2008, les commandes repartent à la hausse depuis quelques mois, notamment grâce au regain de construction de maisons individuelles.

Un indicateur, associé à des départs à la retraite de plus en plus nombreux, per- mettant l’embauche en CDI, cette an- née, de deux personnes en production (des postes qui seront proposés à des in- térimaires) et d’un gestionnaire des res- sources humaines (un poste encore à pourvoir, lire ci-contre).

Le site de Ciel (50 salariés permanents, sans compter quelques intérimaires)

est le plus important dans l’est de la France. Alimenté par deux centrales à béton d’une capacité globale de 25 000 m³ utilisant des matières pre- mières locales – les cailloux et gra- villons des carrières de Comblanchien et les sables de Saône –, cet outil indus- triel fabrique chaque jour jusqu’à 1 000 m² de dalles alvéolées, 9 000 m² de prédalles et 420 mètres linéaires de prélinteaux. De ces ateliers sont nées des innovations, bouleversant le mon- de du bâtiment, comme l’entrevous en

matériau de synthèse, bien plus léger que le béton, des rupteurs de ponts ther- miques… D’ailleurs, le site de Ciel a été choisi pour développer et piloter le lan- cement des premières ThermoPrédal- le® en France. « Ce choix n’est pas le fait du hasard », avoue Christophe Le- gros, responsable “commerce et déve- loppement filière entreprise”. « Il souli- gne les compétences des équipes, leur maîtrise des process de fabrication et leur goût pour l’innovation. »

Nicolas Desroches

BOURGOGNE BÂTIMENT

Le site de Ciel est l’un des piliers

du groupe KP1 dans l’est de la France

Le site KP1 de Ciel, en Saône-et- Loire, spécialisé dans la fabrication de dalles alvéolées, est devenu en une quarantaine d’années l’un des piliers de ce groupe, leader fran- çais des systèmes constructifs en béton précontraint.

nUne partie des équipes du site KP1 de Ciel, qui embauche 50 personnes, sans compter les intérimaires. Photo DR

Le site de Ciel recrute, en CDI, à temps complet, un gestionnaire des ressources humaines. Ratta- ché au directeur, il prendra en charge l’administration du person- nel, la gestion des salariés ainsi que des réunions avec les représen- tants du personnel.

INFO Pour postuler, envoyez votre candidature (lettre de motivation, CV et prétentions) sous la référence GR71/SP/RJ par courrier à Groupe KP1, DRH, MIN, Bâtiment D, 135, avenue Pierre-Sémard, 84 000 Avignon ou par e-mail à rh2@kp1.fr.

À la recherche d’un gestionnaire RH } Ces six derniers mois, il y a un

regain d’activité sur le marché de la maison individuelle. ~

Patrick Burdy, directeur des sites Grand Est de KP1

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nServeur en or à Fixin

Dans un cadre exceptionnel, situé en plein cœur du village de Fixin et du vignoble bourguignon, le restau- rant et bar à vins Au Clos Napoléon recherche un(e) serveur (se) expéri- menté(e) à temps plein, en CDI à 39 heures, à pourvoir immédiate- ment. Le profil recherché est un can- didat avec un BEP ou un CAP en poche et qui a entre deux et cinq années d’expérience. L’annonce précise que la personne pourra évo- luer à terme sur un poste de respon- sable de salle. Les deux petits “plus”

qui seront appréciés concernent la maîtrise de l’anglais, car il existe une forte clientèle touristique, et une bonne connaissance des vins.

INFO Contactez directement le Clos Napoléon au 03.80.52.45.63.

nUn poste de chauffeur- magasinier à Longvic

L’entreprise Panofrance, basée à Longvic, est une enseigne de l’entre- prise Bois & Matériaux, acteur in- contournable de la distribution de bois et de matériaux de construction pour les professionnels du bâtiment en France. Panofrance recherche un chauffeur-magasinier, homme

ou femme, en CDI. Il faut justifier d’une expérience réussie sur un pos- te similaire (deux ans) et être titulai- re du permis C, de la Fimo/FCO (formations obligatoires de conduc- teurs routiers) et de la formation Caces 3. L’offre précise que vous pourriez bénéficier d’une polyvalen- ce en tant que magasinier.

INFO Tél. : 03.80.66.26.42. Demander le directeur d’agence, M. Sacleux.

nPoste de commercial à Dijon

L’agence dijonnaise de l’entreprise

Clair de Baie, spécialiste de la réno- vation de l’habitat des particuliers, recrute un commercial, homme ou femme, en CDI.

L’annonce, qui est notamment visi- ble sur le site Internet www.lebon- coin.fr, précise qu’il n’est pas néces- saire d’avoir une expérience.

Ce qui prime : la motivation, le rela- tionnel, tout en étant réceptif et à l’écoute.

INFO Contact au 06.13.48.01.94 ou par e- mail (avec CV et lettre de motivation) à dijon@clairdebaie.fr.

BOURGOGNE [ UN JOB DANS MA RÉGION ]

Ces secteurs qui embauchent

Vous cherchez un emploi ou vous avez une subite envie de recon- version ? Voici quelques pistes pour vous aider à trouver, notam- ment en Côte-d’Or.

nLe restaurant et bar à vins Au Clos Napoléon, à Fixin, recherche un serveur ou une serveuse en CDI.

Le poste est à pourvoir immédiatement. Photo Christelle DUPONT-FOURNIER

Si vous êtes une entreprise, un sec- teur d’activité qui recrute, si vous connaissez des bons plans en ma- tière emploi ou de formation, vous pouvez nous écrire par mail à redaction21@lebienpublic.fr.

L’en-tête de votre mail doit com- porter le mot « emploi ».

Si vous aussi, vous avez un bon plan

Léna Fouache, depuis la fin de ses études, a un travail un peu à part. Après des études d’ingénieur à l’Insti- tut supérieur d’agriculture et d’agroalimentaire de Rhône-Alpes, à Lyon, elle a été recrutée par l’associa- tion où elle avait fait un stage de fin d’études de six mois : l’Aria Bourgogne (As- sociation régionale des in- dustries alimentaires).

Mais, dans un cadre parti- culier, et qui permet à l’Aria de proposer un nouveau service à ses adhérents : Lé- na Fouache est chargée de mission qualité.

La jeune femme complète d’une façon bien spécifique les missions de conseil assu- rées par Agnès Couturier et Stéphanie Merlin, car elle travaille sur le principe du temps partagé. Cette mutua- lisation des compétences

permet à une entreprise de bénéficier, sur un temps donné, d’un responsable qualité, qui apporte ponc-

tuellement son expertise sur une démarche de certifica- tion, par exemple, ou sur le développement d’un mar-

ché aux exigences particu- lières.

Un soutien hebdomadaire pour la fromagerie Delin

Léna Fouache travaille tous les lundis à la fromagerie Delin, jusqu’à la fin du mois de juin, à raison de trois jours par semaine. « On est en plein développement, avec de nouveaux marchés à l’export, notamment en l’Angleterre où les normes sont encore plus spécifiques que chez les Américains.

On a lancé une démarche de certification », explique Philippe Delin, P-dg de la société.

Léna reste, cependant, sous contrat avec l’Aria : « Je suis aussi en appui technique sur différents gros projets », précise-t-elle. Mais pour une partie de son temps, elle a

intégré cette entreprise de Gilly-lès-Cîteaux. En atten- dant une autre, peut-être, qui, elle aussi, aura besoin ponctuellement de son sou- tien.

J. Remy

BOURGOGNE AGROALIMENTAIRE

Des compétences partagées entre entreprises

nLéna Fouache partage son temps entre l’Aria Bourgogne et la fromagerie Delin. Photo DR

Cette mise à disposition est mise en œuvre sur un minimum de deux mois et pour 20 % d’un équivalent temps plein.

L’Aria ne facture que le coût du salaire, les charges qui vont avec, et les éventuels frais de déplacement liés à la mission. Cela représen- te un coût de l’ordre de 180 € HT/jour.

REPÈRE

Combien ça coûte ?

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nLe prix de l’énergie

Deux entreprises belges, Wi- kipower et Coretec Energie, fondent une société, à Dijon, au centre d’affaires LBA (10, boulevard Foch). Une allian- ce qui leur permet de mêler les compétences de Wikipower en achat groupé d’énergie pour les particuliers, à celle de Coretec Energie pour les pro- fessionnels. Premier achat groupé prévu dès le mois de mars. Wikipower et Coretec Energie ont été accompa- gnées par l’Ardie Bourgogne et Dijon Développement dans leur choix d’implanta- tion.

nCoaching d’entreprise

La chambre de commerce et d’industrie de Côte-d’Or pro- pose un nouvel accompagne- ment aux entreprises indus- trielles et aux sociétés de services à l’entreprise : des

“ateliers coaching” pour aigui- ser leurs performances. La prestation s’adresse aux socié- tés qui ont bénéficié en amont d’un diagnostic CCI MAP©.

Elle comprend une session collective d’une journée et un

coaching individuel person- nalisé d’une demi-journée. Le sujet du premier atelier :

« Comment prospecter et ga- gner de nouveaux clients », jeudi, à partir de 9 heures.

nQuand le bâtiment va…

Alain Boissière a été élu, en dé- cembre, président de la Fédé- ration du bâtiment (FFB) de Bourgogne-Franche-Comté.

Il a déjà été, de 2004 à 2011, président de la fédération du Doubs. Bernard Laborey, an- cien président de la FFB Bour- gogne, devient président délé-

gué. Le secrétaire général est Ludovic Simon et le secrétaire général délégué, Rodolphe Lanz.

nCermex emballe

Gebo Cermex, installé à Cor- celles-lès-Cîteaux, sera au sa- lon CFIA 2016, à Rennes, du 8 au 10 mars. On pourra décou- vrir, sur son stand (stand D20 dans le hall 3), ses dernières machines en termes d’embal- lage : FlexiLoad™, la nouvelle formeuse verticale F312, la n o u v e l l e e n c a i s s e u s e WB46, etc.

TÉLEX [ DE BOURGOGNE ]

Petites nouvelles de poids

nLe FlexiLoad™ de Gebo Cermex permet le chargement du magasin de n’importe quel système d’encaissage à haute cadence. Photo DR

L’AGENDA DE LA SEMAINE

Mardi 1^er mars

Dijon : matinale technique, construire et rénover un hôtel, les nouvelles normes de confort et de qualité. Organisée par Socotec. De 9 à 11 heures, 1, rue Louis- Broglie.

INSCRIPTIONS gilles.trahard@socotec.com.

Dijon : présentation des résultats de l’enquête sur les entreprises en Bourgogne-Franche-Comté, bilan 2015 et perspectives 2016. Organisée par la Banque de France.

Mercredi 2 mars

Dijon : à partir de 9 h 30, la chambre de commerce et d’industrie de Côte-d’Or accueille le Forum de l’international organisé par CCI International Bourgogne et dédié à l’export. Construite sous forme de rendez-vous individuels avec des experts (planifiés en amont), cette journée permet aux entreprises de vérifier la validité de leurs projets à

l’international, de faire le point sur les marchés porteurs et de sécuriser leur démarche.

Vendredi 4 mars

Paray-le-Monial : “Bistrot PME” sur le thème de la fraude au président, à l’Hôtel Terminus, à Paray-le-Monial, en Saône-et-Loire, à partir de midi.

INFO Inscriptions sur www.cgpme71, rubrique

“Agenda”.

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