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Vue de Où est passé le goût de s’impliquer ?

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Pharmactuel Vol. 37 N° 5 Octobre-Novembre-Décembre 2004

ÉDITORIAL

Où est passé le goût de s’impliquer ?

Geneviève Cayer

Nous sortons à peine d’un été qui a été difficile pour plu-sieurs d’entre nous sur le plan professionnel. Le mois de septembre est arrivé avec sa rentrée scolaire, ses millions de réunions et l’urgence à nouveau bondée. Le courrier nous bombarde également de demandes de participation à des comités, à des sondages, à des assemblées ou à des journées de formation. D’un air volontairement distrait, nous mettons toutes ces demandes dans le panier à récu-pération en nous disant que bien d’autres s’impliqueront. Ces autres ont le temps, pas nous!

Ceux et celles qui ont le temps ne sont malheureuse-ment pas nombreux, comme le montre le taux de partici-pation aux différentes activités de l’A.P.E.S. ces dernières années. Qu’il s’agisse de congrès, de séminaires adminis-tratifs, du colloque sur la planification stratégique, de l’im-plication dans les comités, du recrutement d’administra-teurs, le manque de participation est généralisé. Prenons l’exemple du dernier congrès de l’A.P.E.S. à Saint-Hyacinthe : 87 pharmaciens étaient présents (moins de 8 %). Il m’ap-paraît peu probable que le thème, la spécialisation, ait découragé les participants. Y a-t-il, en effet, un sujet qui touche davantage notre profession ces derniers mois? Qui ne se sent pas interpellé par la spécialisation? Certains pensent que l’endroit y était pour quelque chose. Même si Saint-Hyacinthe n’est pas une destination balnéaire, le congrès de la Sûreté du Québec (SQ), qui avait lieu au même moment et au même endroit, ne semble pas, quant à lui, avoir été affecté par le lieu. Il faut donc analyser cet état de fait et arrêter de cacher le peu de participation sous l’effet de l’endroit où l’événement est organisé ou encore des dates choisies. Le problème, à mon avis, est beaucoup plus profond et mérite qu’on s’y attarde. Outre le fait qu’il y ait peu de membres à toutes ces activités, ce sont souvent les mêmes qui s’impliquent. Les mêmes qui ont du temps, des idées et de l’énergie. Ont-ils vraiment le temps ou tout simplement le goût et l’intérêt de le faire?

Plusieurs éléments peuvent expliquer, en partie, cette diminution de la participation. Au premier rang, il y a, bien sûr, la pénurie, qui a le dos bien large et qui est la cause de tous les maux (ou presque), le débordement profession-nel, qui est devenu une façon de vivre dans tous les centres hospitaliers, la sollicitation accrue de l’Association, et j’en passe. Chacun a ses motifs bien per-sonnels, qui sont sûrement très valables sur le plan indivi-duel. Il faut avouer, en outre, que nous vivons à l’ère de l’individualisme. Depuis quelques années, que ce soit à l’intérieur de nos CMDP ou de l’Association, nous assis-tons à un désengagement. Celui-ci est peut-être un phéno-mène social auquel on ne peut rien, mais il faut quand

même en évaluer les conséquences. Inévitablement, le désengagement effritera la vie associative, affaiblira l’ima-ge de l’Association, mais surtout, il freinera le développe-ment professionnel, cet axe qui a été le tremplin même de l’A.P.E.S. ces dernières années. Si j’ai souvent entendu dire qu’une association n’est jamais plus forte que ses membres, je suis, par contre, loin de penser que la respon-sabilité de la participation revient uniquement à ces mêmes membres. Peut-être le conseil d’administration a-t-il eu, par le passé, des maladresses (consultation défi-ciente auprès des membres, trop directif envers les comi-tés, manque de transparence, mauvaise transmission des objectifs attendus) qui ont peu à peu éloigné certains membres des activités de l’Association. À mon avis, une réflexion doit être amorcée par tous et à tous les paliers, car nous sommes toutes et tous concernés par cette réali-té ou, du moins, par les conséquences inévitables qui en découleront.

Si l’A.P.E.S. est un interlocuteur crédible et sollicité, c’est grâce à l’énergie qu’ont investie des membres à bâtir cette réputation par le passé, et je leur lève mon chapeau. L’implication de certains, que ce soit dans les divers comi-tés ou encore comme participants aux événements, est remarquable et mérite d’être soulignée. Certes, il ne faut pas s’attendre à ce que les 1 200 membres soient parties prenantes de toutes les activités et événements tenus par l’A.P.E.S. Mais la simple lecture de l’Info-APES est une façon de rester en contact avec l’Association et de déve-lopper une forme d’appartenance qui débouchera très probablement sur le goût de s’impliquer davantage. Pour faire vivre une Association, la cotisation et la revendica-tion ne sont pas suffisantes, nous le savons bien; il faut aussi l’implication et l’engagement des membres, notre histoire en fait foi.

Geneviève Cayer, pharmacienne, Centre hospitalier

universitaire de Montréal, Hôtel-Dieu de Montréal et

1èrevice-présidente du Conseil d’administration de

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