Poaceae. Sous-famille des Panicoideae
Panicum capillare Echinochloa crus-galli Setaria viridis
Pennisetum villosum Paspalum dilatatum Digitaria sanguinalis Sorghum halepense Botriochloa ischaemum
Plantes à pilosité très variable, à ligules formées d’une rangée de poils. Inflorescence en panicules diffuses (ou
contractées), portant des épillets caducs à maturité. Epillet à glumes inégales, contenant un fleuron inférieur stérile ou mâle et un fleuron terminal hermaphrodite coriace. Lemmes mutiques (sans arête)
Panicum capillare
Floraison 8-9; localement présent en 83 – plaine des Maures.
Panicum capillare
Poaceae
Echinochloa crus-galli
Floraison 7-10; commun dans le midi
Echinochloa crus-galli subsp crus-galli
Poaceae
Plante glabre, à feuilles sans ligule; inflorescence formée d’une série de grappes spiciformes étagées sur un axe de 4-25 cm. Axes des grappes aplatis, portant unilatéralement deux rangées d’épillets, groupés par 2-3
Détermination avec la Clef de Flore Med: p 390
Le sujet observé est déjà très mur; étamines tombées.
5’ la plupart des épillets hermaphrodites 7’ inflorescence plus complexe, panicule, épis composés
8’ Axe peu noueux, nettement ramifié
9 Inflorescence formées de grappes spiciformes linéaires
Groupe II page 396
1’ Epillets contenant une seule fleur hermaphrodite, fréquemment accompagnée de rudiments de
deuxième fleur, mâle ou stérile
6 Ligule absente; grappes spiciformes unilatérales, espacées sur un rachis de plus de 3 cm:
Echinochloa
Vues d’un rameau en grappe spiciforme unilatérale, de face et de dos, avec deux rangées d’épillets par groupe de 3 ou 4
Groupe de 4 épillets
Fleur stérile Fleur fertile
La fleur fertile est devenue graine, la fleur stérile un sac plat et vide.
On observe cela sur différents épillets
Lemme membraneux adhérent au caryopse ?
• La plupart des lemmes stériles ont une arrête <<
10à25mm
• Soies du nœud inférieur < 4mm et non renflées à la base:
Ces deux caractères excluent E. crus-galli subsp hispidula
• Fleur fertile de moins de 3,5mm à maturité Ce n’est pas E. oryzicolaqui de toute façon n’est pas dans le Var
On peut passer à 2’ puis 4’
Nous n’avons pas les feuilles inférieures pour en examiner les soies: pour choisir entre 2 et 2’, il faut procéder par élimination.
4’- Epillets < 4mm
6’ –Glume supérieure et lemme stérile à poils épineux obliques.
L’option 6 E. muricata, suppose des poils moins « couchés » sur la glume et le lemme.
Echinochloa crus-galli subsp crus-galli
« Variabilité déconcertante de l’espèce» dit Flore-Med.
Plante commune.
Confirmé par l’échantillon de l’herbier informatique du MNHN Voir ci-après.
Les autres espèces ne sont pas présentes dans le Var
Glume supérieure
Glume inférieure Lemme stérile:
comprendre lemme situé du côté de la fleur stérile, qui n’est pas visible sur cette photo, mais qui est toujours du côté de la face « plane » du caryopse.
Epillet face interne Epillets face externe
Glume supérieure:
Elle est embrassante Glume inférieure
https://science.mnhn.fr/institution/mnhn/collection/
p/item/p00442059?listIndex=31&listCount=6937
E crus-galli subsp crus-galli
Herbier informatique du MNHN
Setaria viridis
Floraison 6-9 Commun
Setaria viridis subsp viridis
Poaceae
Feuilles à ligules membraneuses à la base mais longuement ciliées. Inflorescence en panicule spiciforme, à rameaux prolongés par des arrêtes (axes stériles); épillets caducs à maturité, à glumes très inégales contenant deux fleurons, l’inférieur stérile ou mâle, le supérieur hermaphrodite et coriace; glumes et lemmes mutiques (non prolongés par une arrête)
Le sujet ramassé est déjà très mûr.
Épillets caducs; plante grêle subsp viridis
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Détermination avec la clef de Flore-Med.
5’ la plupart des épillets hermaphrodites
7’ inflorescence plus complexe, panicule contractée
NB: on parle de panicule, plutôt que de grappes, car les courts pédoncules qui portent les épillets ne sont pas simples, mais souvent divisés en plusieurs branches, qu’on voit mieux sur les inflorescences sèches où les épillets sont tombés. Ils restent les petites cupules d’insertion, bien visibles sur diapo 4
8’ axe peu noueux portant des épillets disposés tout autour de l’axe
9’ inflorescence en panicule contractée, à rameaux primaires fréquemment ramifiés 10 panicule contractée
Groupe III
1’ inflorescence ne ressemblant pas à un petit oursin 2’épillets tous hermaphrodites
NB:
5’glumes supérieures sans poils crochus
6 épillets sous-tendus par de longues soies portées par les axes ultimes ou les pédoncules 7’inflorescences non soyeuses, arêtes épaisses; stigmate court
NB: cette notiond’arêtes épaisses n’est pas claire…
9’arêtes souples et non épineuses, persistantes à maturité, fixées sur les axes à la base des pédoncules.
NB: voir diapo 4 à gauche.
95-Setaria
1’marge des gaines ciliée; fleurons fertiles lisses
4’panicule lisse: aspérité des arêtes dirigées vers le sommet
5’axe del’inflorescence scabre et muni de longs poils flexueux. Gaines circulaires.
Setaria viridis
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Cupule d’insertion de l’épillet. Les arêtes sont insérées plus bas.
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Soies sur le pédoncule. L’épillet et caduc, mais le pédoncule et les soies restent sur l’axe.
Stigmate court
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Glume inférieure
Glume supérieure
On voit nettement les deux glumes très différentes. En revanche sur le sujet déjà mûr, impossible de mettre en évidence les deux fleurons.
Caryopse
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Ligule ciliée et poils le long de la gaine
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Axe de l’inflorescence scabre: des petites aspérités tournées vers le haut sont visibles sur les bords de l’image x35 et accrochent quand on les prend à rebrousse-poils, sous la panicule.
Dans l’inflorescence proprement dit on voit sur l’axe des longs poils.
Poils flexueux
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Planche herbier numérique du MNHN Setaria viridis
Pennisetum villosum
Floraison 9-10 Rare en Provence basse et siliceuse. Trouvée à Chateauvallon
Pennisetum villosum
Poaceae
Plante à pilosité localisée (zone ligulaire, marge des gaines), à ligules formées d’un rebord cilié; Inflorescence en grappe condensée. Axe portant des groupes d’épillets (1 à 4), sous-tendus par un involucre de longues soies plumeuses, l’ensemble étant courtement pédonculé et caduc à maturité. Épillets glabres à 2 fleurons, l’inférieur stérile ou mâle, le supérieur hermaphrodite. Lemmes mutiques (sans arrête).
Pennisetum villosum: 10-70 (100 cm). Inflorescence plumeuse et argentée, devenant plus ou moins violacée, formée d’une grappe spicifome de 2-10 cm, hérissée de longues barbes fasciculées à la base des épillets.
Détermination avec la clef de Flore-Med.
5’ la plupart des épillets hermaphrodites
7 épillets isolés à chaque nœud de l’axe principal. Pédoncules des épillets, tous nettement plus courts que l’épillet et de moins de 3 mm
Groupe I
1 ligule formée de poils ou réduite à un rebord cilié
2’ axe principal solide portant à chaque nœud un groupe de (1) 2-5 épillets; pas d’arrête sur les glumes et les lemmes.
3’ inflorescence cylindrique à rachis non épaissi. Groupe d’épillets (fréquemment 1 seul) sous-tendu par de longues soies argentées
96 Pennisetum. Il n’y a qu’un genre dans la zone, P. villosumet aussi de manière occasionnelle P. clandestinum, utilisée en gazon et qui s’échappe, encore appelée Kikuyu, à inflorescence très réduite.
NB: on arrive aussi à Pennisetumen passant par le Groupe III de la clef
Inflorescense en grappe spiciforme. Épillets hermaphrodites.
Épillet avec involucre de longues soies plumeuses.
On voit une fleur hermaphrodite.
L’épillet se détache avec son pédoncule et les soies.
Pilosité localisée à la zone des ligules, marge des gaines…
Ligule membraneuse ciliée
Planche de l’herbier informatisé du MNHN Pennisetum villosum
Échantillon de l’herbier BOUBY
« embranchement de la route de la Moutonne la CRAU »
Pennisetum villosum: photo tela-botanica
La plante s’appellerait aussi Cenchrus longisetusd’après Tela-Botanica, qui reconnait le nom précédent.
Flore Med fait deux genres différents: Pennisetumet Cenchrus
Paspalum dilatatum
Floraison 7-9 Peu fréquent en Provence basse, commun voire envahissant en Provence siliceuse
Paspalum dilatatum
Poaceae
Digitaria sanguinalis
Floraison 7-10. Peu fréquente, tous départements
Digitaria sanguinalis
Poaceae
Sorghum halepense
Floraison 7-10. Commun et cosmopolite.
Sorghum halepense
Poaceae
Tela-Botanica:
3979 Sorghum halepenseHerbe de Cuba
SynonymesANDROPOGON HALEPENSIS Sibth. et Smith
- Plante vivace de 50 cm à 1-2 mètres, glabre, à souche rampante-stolonifère - tiges robustes, dressées,simples, à nœudspubescents
- feuilleslarges de 1-2 cm, planes, scabres, à nervure médiane épaisse blanche -ligule courte, ciliée
- panicule violacée, allongée, pyramidale, à la fin contractée, à axe et rameaux glabres et scabres
- épillets stériles lancéolés, mutiques
- épillets fertiles oblongs-lancéolés, poilus, à glumelle
inférieure bifide, mutique ou portant une arête 2 fois plus longue que l'épillet - caryopse ovale-oblong.
Détermination avec la clef de Flore-Med:
7’ inflorescence complexe
8’ Axe peu noueux, nettement ramifié
9’ Inflorescence sans épis ni grappe spiciforme, à rameaux primaires fréquemment ramifiés
10’ Panicule peu ou pas contractée, certains rameaux principaux dépassant nettement 1cm. Inflorescence étalée à la floraison
Panicule complexe
Gros plan
sur des rameaux primaires Il y a des rameaux secondaires
Les épillets sont à fleur unique.
Deux glumes qui englobent chaque fleur et qui masquent les lemmes.
pédoncule
Épillets pédonculés
mâles ou stériles Épillets
hermaphrodites sessiles Certaine fleurs hermaphrodites sont
aristées
11 Inflorescence comportant des épillets fertiles mélangés à des épillets stériles rarement mâles 12’ Epillets stériles à glumes cachant complètement les deux lemmes membraneuses;
13 Rameaux terminés par des épis: nœuds portant un épillet sessile hermaphrodite et un épillet pédonculé mâle ou stérile (un 2èmeuniquement à l’extrémité de l’épi)
Inflorescence non plumeuse.
En fait sur le sujet observé et sur la photo
précédente, on voit que sur au moins 2 nœuds sur le rameau primaire, il y a un épillet sessile
hermaphrodite et 2 épillets stériles ou mâles. Il y a toutefois à la base du rameau secondaire, un épillet sessile et un épillet stérile…
Je constate que sur la plupart des rameaux secondaires il y a, presqu’à chaque nœud, deux épillets stériles pédonculés associés à un épillet sessile fertile… c’est un mutant…
Ligules ciliées
Sorghum halepense: photo wikipedia
On voit sur cette photo que les épillets pédonculés sont stériles: les étamines qui en sortent sont avortées et beaucoup plus petites que celle qui sortent des fleurs sessiles hermaphrodites.
Bothriochloa ischaemum
Floraison 9-10. Commun tous départements.
Bothriochloa ischaemum
Poaceae
Inflorescence digitée, à nombreuse grappes
spiciformes, plus ou moins soyeuses et violacées, à axe articulé fragile à maturité. Plante en touffe dense. Commune et cosmopolite!
Les grappes spiciformes portent sur leur axe, deux épillets par nœud, un qui est stérile et pédicellé, et un qui est fertile et sessile.
Le fait que tous les épillets ne soient pas sessiles fait que l’on parle de grappes spiciforme et non pas d’épis.
Les épillets ne portent qu’un seul fleuron. On trouve donc 2 glumes et deux glumelles par épillet.
Les fleurons fertiles portent une arrête coudée et torsadée à la base sur une glumelle.
Les ligules sont étroitement membraneuses et ciliées
Épis stériles pédicellés
Épis fertiles avec arrête, insérés au même niveau qu’un épi stérile, sur l’axe de la grappe
Bothriochloa ischaemum
Épillets = Fleurons hermaphrodites
sessiles avec arrêtes
Epillets pédonculés stériles sans arrête
Bothriochloa ischaemum
Bothriochloa ischaemum
Ligule étroitement membraneuse et ciliée
Arrête coudée et torsadée à la base