Pr KHADIJA ZAIDI
LES TROUBLES PSYCHIQUES
CHEZ LE SUJET AGÉ
ps
ychologie
Générale:
étude scientifique du comportement et des processus
mentaux . clinique :
étude des symptômes , des syndromes , diagnostic des troubles
mentaux propositions thérapeutiques .
Développementale : étude de l’évolution
avec l'âge des comportements et des
processus mentaux chez l’enfant , l’adule ,
sujet âgé . psychogérontologie:
étudie les changements survenant avec l’àge au niveau de la cognition , du comportement et des capacités intellectuelles … Diagnostique
les troubles manteaux liés à l’àge , propose des P.E.C adaptées aux personnesàgées
Cognitive : étude des facultés
mentales : la mémoire , la perception , le raisonnement , la
résolution des problèmes …
Introduction g é n é rale
D é finition
premier axe : les aspects psychologiques des troubles mentaux chez le sujet âgé.
1) Données sur le vieillissement 2) Processus du vieillissement
2-1 Processus physiologique 2-2 Processus psychologique 3)Modifications chez le sujet âgé
3-1 Les modifications psychiques
3-2 Les modifications intellectuelles 3-3 Les modifications du statut social
3-3-1 Rétrécissement de l'espace vital
3-3-2 Les difficultés matérielles
3-4 Les modifications affectives 3-4-1 La dépression
3-4-2 Diminution de l’activité sexuelle 4) La maladie dans l’âge avancé
4-1 Impact de la maladie sur le sujet âgé 4-2 Réactions psychologiques à La
maladie
5) Le clinicien et le sujet âgé
5-1 Le médecin face au sujet âgé
5-2 Le psychologue face au sujet âgé
INTRODUCTION GENERALE
Perte de mémoire, désorientation temporo- spatiale, troubles de la perception, modifications de l’image du corps, angoisse de mort…
Le vieillissement, normal ou pathologique, génère des manifestations cliniques propres à cet âge de la vie. Et le clinicien est le plus souvent confronté à ce genre de tableau clinique. Il doit analyser la problématique psychopathologique, décrire les mécanismes psychiques en jeu, établir un projet thérapeutique en exposant sa façon de travailler avec chaque patient ; pas à pas de l’observation au diagnostic, des premiers entretiens à l’indication d’une psychothérapie.
Quels sont les modes d’accompagnement de ces personnes en souffrance ?
Comment différencier un symptôme évoquant la présence d’un trouble mental d’un simple appel au secours ?
Comment comprendre ces maladies spécifiques amenées à se développer avec le vieillissement de la population ?
Y-t-il une démarche thérapeutique généralisée applicable à toute personne âgée souffrant de troubles liés au vieillissement, ou bien faut-il adapter la thérapie à la personne âgée ?
La personne âgée, handicapée ou pas, traumatisée ou pas ; ne doit pas être considérée comme un objet d’observation ou d’étude, mais doit être appréciée entant que femme ou homme avec qui doit être établie une relation de compréhension, d’empathie avant toute choses.
En aucun cas, cette personne humaine ne serait réduite à l’application d’un modèle totalisant sans la mutiler.
La complexité de l’humain, exige la conjugaison d’une approche féconde ou cohabitent des références psychanalytiques, humanistes et cognitives voire psychiatriques.
Abord psychopathologique du vieillissement:
L’abord de la personne âgée reste prudent et sensible car il pose la problématique du
« normal » ou « pathologique » les intrications observées entre les troubles psychologiques physiologiquement liés au vieillissement, les troubles psychopathologiques propres au grand âge et enfin l’évolution avec le temps des troubles psychiatriques de l’adulte.
Il est parfois difficile de discerner ce qui revient au processus neuro dégénératifs et à la pathologie psychiatrique, ce qui ressort de l’approche neuropsychologique ou de la démarche psychopathologique.
Mon corps est la maison que j’habite et qui constitue une part de mon identité. L’un comme l’autre avec le temps qui passe connaissent des changements, des modifications, des transformations et in fine des dégradations.
Celui qui voit sa maison se détériorer s’efforce de réparer, rafraîchir, rajeunir son lieu de vie, parfois de si longtemps ; il peut aussi en changer.
La personne âgée, ou très âgée constate que son corps à minima lui joue des tours, ou refuse certaines actions habituelles ( ) puis lui impose de consulter de plus en plus fréquemment, lui inflige des hospitalisations, parfois, exige un lieu de vie adapté pour des patients dépendants.
Cette restriction de l’autonomie est le plus souvent vécue comme une insupportable amputation de sa liberté, comme une mutilation certes de son corps mais aussi de sa vie psychique.
Comment son sentiment d’identité n’en serait –il pas altéré ? Comment ces blessures narcissiques récurrentes n’affecteraient pas sa capacité à produire un sentiment continu d’existence, condition même de la vie ? Ce corps est aussi trop souvent souffrant, inutilement souffrant.
Enfin le vécu d’indignité, quand les fonctions élémentaires de ce corps doivent être assistées par des mains mercenaires, nourrit le conflit puissant entre Eros et Thanatos, la pulsion de vie et la pulsion de mort, la peur de la mort et le désir de la mort.
Mais que dire de son temps vécu ?
A partir de la sénescence s’affirme d’abord une forme de détachement des investissements qui avaient marqué les années antérieures , puis un surinvestissement inquiet des misères que le temps inflige à la personne, peu à peu la perspective de la mort s’inscrit dans le lointain puis plus proche , avec le sentiment de l’inéluctable.
Certaines personnes âgées, quand elles le peuvent, préfèrent choisir le moment de leur mort, d’autres ont délivré à leurs familles des directives anticipées pour interdire l’acharnement thérapeutique, éviter la souffrance et l’indignité mais toute, à de rares exception (spirituelles) connaissent l’angoisse de la mort à laquelle n’ont pas été préparées.
Les familles, les soignants éprouvent de forts embarras à entrer dans le temps vécu de ces morituri, anticipation douloureuse et anxiogène de ce qu’ils connaîtront un jour.
Peu d’institutions ou de professionnels connaissent et pratiquent le travail du trépas.
Temps, angoisse de mort, travail du trépas.
Le temps vécu est le temps qui me fonde et que je fonde. C’est le temps de mon destin, et celui de mon projet. Il se borne où je l’arrête et s’étend où je l’emporte. Suivant les mouvements de ma psyché il se rétracte sur aujourd’hui ou je déploie des plus anciens souvenirs aux projections les plus lointaines.
Il n’en va pas ainsi pour les personnes âgées, dont les fréquentes altérations cognitives désorganisent le temps sensori – moteur dans ces aspects de perceptions et d’estimation ainsi que le temps social, phénomène particulièrement observé dans la désorientation temporelle.
Relation d’aide et psychothérapies diverses.
Il n’existe évidemment pas un modèle central ou unique applicable mécaniquement à toutes les personnes et à toutes les situations.
Il serait vain, voire navrant de comparer ou d’opposer simple soutien, psychothérapies brèves, thérapies comportementales ou cognitives, psychothérapies d’inspiration psychanalytique.
Toutes ont leur utilité, toutes ont leurs contre – indication suivant les patients et mème, pour un même sujet, en fonction des phases de son évolution.
L’essentiel est d’aller à leur rencontre, sans crainte ou rejet, avec respect et considération, en prenant la mesure de ce qui nous distingue mais aussi de ce qui nous réunit. Nous n’avons pas le même âge ni les mêmes perspectives temporelles pas plus que n’éprouvons, des souffrances similaires dans notre corps, dans notre âme, nous ne partageons pas la même intranquillité, selon le mot si choisi de Pessoa nous ne sommes pas sûrs de comprendre ce que nous ne connaissons pas. Et pourtant nous sommes tous des frères humains et ainsi que nous le rappelle utilement Térence ? :
« Homo sum : nihil humain à me alienum puto » soit : « Je suis un homme : rien de ce qui touche un homme ne m’est étranger».
Il s’agit de comprendre la vieillesse psychique, de mieux communiquer avec les vieillards souffrant de troubles mentaux ou de troubles cognitifs.
Il s’agit de travailler concrètement auprès des vieux, de les accompagner et d’adoucir leur fin de vie.
Progression constante de la longévité
Vieillissement normal: modifications physiques et psychologiques
Nécessité d’un effort d'adaptation de la part de la
personne âgée.
Le clinicien doit connaître ces différentes modifications afin d'assurer une approche et une prise en charge adéquates
La gériatrie est de plus en plus d'actualité
Besoin de santé considérable
impact socioéconomique élevé
I - Données sur le vieillissement
Deux groupes:
Sujets âgés jeunes: 65 – 74 ans
Sujets très âgés: plus de 74 ans
‐
Principales causes de décès: cardiopathies, cancers, accidents vasculaires cérébraux
‐
Décès par accident au 7
èmerang: chute, AVP, brûlure
‐
Espérance de vie des femmes supérieure aux hommes
‐
Relation entre une bonne santé psychique et celle physique
II- Processus du vieillissement
On distingue:
Processus physiologique
Processus psychologique
• Diminution de volume du cerveau, en particulier les lobes frontaux et pariétaux
• Diminution de la matière grise + substance blanche
Modifications
Physiques
Cognitives
Impact
Psychologique
Sociale
Facteurs d’influence
- Personnalité - Capacité d’adaptation - Santé physique
- Soutien familial
- Réseau social
A- Processus physiologique
Détérioration physiologique: vulnérabilité génétique, vulnérabilité acquise
Vieillissement cellulaire: modifications structurales
Dégénérescence: neurones, neurofibrilles
Facteurs intervenants:
‐ Facteurs génétiques
‐ Facteurs acquis: rayons X, produits chimiques,
produis alimentaires
Système immunitaire: réponses altérées, sensibilité accrue aux infections
Muscles: réduction de la masse musculaire
Squelette: ostéoporose, risque de fracture
Tégument: peau ride, couleur grise de poils
Génito-urinaire: augmentation de volume de
prostate, incontinence
Cerveau: élargissement ventriculaire, diminution de flux sanguin
Cœur: collagène dans les vaisseaux sanguins
Système digestif: trouble de l’absorption
Système endocrinien: diminution d’oestrogène,
diminution de testostérone
Effet physiologique positif des paramètres suivants:
‐ Activité physique régulière
‐ Régime riche en fibres alimentaires
‐ Hygiène de vie
‐ Activités sociales riches
B- Processus psychologique
Difficulté d’adaptation avec les altérations biologiques
Évaluation des compétences antérieures
Préoccupation par la mort
Régression et réapparition des fonctions primitives
Abandon de la position d’autorité
III - Modifications chez le sujet âgé
Différentes modifications:
Modifications physiques
Modifications intellectuelles
Modifications du statut social
Modifications affectives
A- Les modifications physiques
Modification de l'aspect extérieur
Troubles sensoriels
Ralentissement, faiblesse, fatigabilité.
Tendance à la passivité
Sentiment de diminution par rapport aux plus jeunes et
par rapport à l'image du passé
B - Modifications intellectuelles
Diminution des capacités intellectuelles.
Difficultés de concentration
Diminution de l’attention
La mémoire devient laborieuse
Le langage devient pauvre et monotone.
L'efficience intellectuelle est diminuée
Diminution de la curiosité, désintérêt
Tendance à se replier sur une pensée
égocentrique
C- Les modifications du statut social
1- Rétrécissement de l'espace vital
La retraite: perte de l’estime de soi
Eloignement et indépendance des enfants
Les deuils des contemporains et la perte du conjoint:
Sentiment d'abandon et de solitude
2- Les difficultés matérielles.
Revenus diminués
Sentiments d'insécurité et de dévalorisation sociale
Soutien socio-familial: rôle protecteur
D- LES MODIFICATIONS AFFECTIVES
1- La dépression
Souvent masquée
Fréquente à cet âge
Facteurs de risque:
- Isolement affectif et social
- Pathologies somatiques
- Difficultés financières
2- Diminution de l'activité sexuelle
Accentue ce sentiment d'infériorité, d'atteinte à sa fierté et à l’estime de soi
L’entourage des personnes âgées n'admet pas
la persistance d'un intérêt sexuel chez la
personne âgée.
IV. LA MALADIE DANS L’ AGE AVANCE 1- impact de la maladie sur le sujet âgé
Retentissement important sur l'autonomie de la personne âgée: modifiant ses habitudes de vie
Accentuant son sentiment d'infériorité.
Certains symptômes sont vécus de manière
catastrophique: comme l'incontinence
sphinctérienne
2- Réactions psychologiques à la maladie
Divers types de réactions / maladie :
Négation de la maladie: refus de consulter le médecin et encore plus d'être hospitalisé.
Demande de réassurance: consultations fréquentes, examens complémentaires multiples.
Comportement régressif
V. Le clinicien et le sujet âgé
L'attitude du thérapeute doit être adaptée aux différentes modifications étudiées du sujet âgé
Attitude compréhensive des divers aspects psychologiques du patient âgé
Prise en charge dans une dimension médicale,
psychologique et sociale
1- Attitudes à éviter par le médecin
Eviter autant que possible son hospitalisation
Ne pas se limiter à la prescription médicamenteuse
Les examens paracliniques doivent être limités à ce
qui est nécessaire
2- prise en charge psychologique
Aider le malade à mieux accepter de vivre son vieillissement
Aider le patient à se réinvestir dans la vie et dans le monde
Veiller à une bonne hygiène de vie du sujet
âgé
3- Attitudes contre-transférentielles
Crainte du vieillissement
Jugement négatif sur le vieillissement
Vécu des situations conflictuelles autour du
vieillissement
CONCLUSION
Le clinicien doit connaître les aspects psychologiques du vieillissement pour une meilleure PEC
L’examen clinique doit s’adapter au sujet âgé
La prise en charge de sujet âgé doit être globale:
PRISE EN CHARGE BIOPSYCHOSOCIALE
Soutien de la famille
Deuxième axe : psychopathologie du sujet âgé Introduction
La dépression du sujet âgé
1) Critères diagnostiques de la dépression majeure 2) Etat dépressif ou maladie d’origine organique
3) Les causes neurologiques des états dépressifs par ordre d’importance chez le sujet âgé
4) Facteurs de risque du trouble dépressif chez le sujet âgé 5) Comment repérer une dépression chez le sujet âgé
6) Description clinique de la dépression chez le sujet âgé 7) Formes cliniques.
8) Les maladies organiques à éliminer avant de poser le
diagnostic de dépression chez le sujet âgé.
9) Quels sont les principaux diagnostics différentiels.
10) Conduites suicidaires chez le sujet âgé.
Comment évaluer le risque suicidaire chez le sujet âgé.
11) Etiopathogénie de la dépression chez le sujet âgé
11-1 Dépression secondaire aux pathologies somatiques 11-2 Médicaments dépressogènes
12) Evaluation :
12-1 Clinique
12-2 Examen clinique 12 -3 Paraclinique
12-4 Psychosociale
Quel est le devenir de la dépression chez le sujet âgé ?
Comment prendre en charge une dépression chez le sujet âgé?
• Spécificités thérapeutiques
• Place primordiale de la psychothérapie
• Place de l’ EST chez le sujet âgé
• Mesures associées
• Hospitalisation
- Risque suicidaire important - Dénutrition massive
- Symptômes mélancoliques
- Mauvaise qualité avec l’entourage
- Echec Du ttt en ambulatoire
Prévention
La dépression du sujet âgé: de plus en plus d’actualité
Prévalence élevée de la dépression chez le sujet âgé
Dépression souvent sous diagnostiquée
Retentissement manifeste sur l’autonomie et la santé physique
Association fréquente avec les pathologies organiques
Rôle des facteurs psychosociaux
Problème majeur de la santé publique
Risque suicidaire Surmortalité
Surconsommation de soins
Altération de la qualité de vie
CRITÉRES DE LA DÉPRESSION MAJEURE
-Humeur dépressive pratiquement constante dans le temps.
-Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou pratiquement toutes les activités.
-Modifications du poids (5% de perte ou du gain) accompagnées des troubles de l’appétit.
-Troubles du Sommeil : insomnie et hypersomnie.
-Ralentissement psychomoteur ou agitation.
-Fatigue ou perte d’énergie.
Sentiments d’indignité ou de culpabilité.
-Diminution de la capacité de concentration ou de décision.
-Idées suicidaires.
Auto-accusation Idées noires
ASTHÉNIE ANOREXIE
AMAIGRISSEMENT TROUBLES DU SOMMEIL
ANXIÉTÉ TROUBLES SEXUELS
Antécédents Examen clinique
ETAT DEPRESSIF
MALADIE ORGANIQUE
MODIFICATION DU COMPORTEMENT
Ralentissement Psychomoteur
Apragmatisme
Perte de l’initiative motrice
ETAT DEPRESSIF Voie finale
commune Psychobiologique
Explication psycho dynamique
Modifications humorales (hormonales, métaboliques)
Toxiques , médicaments
Atteinte cérébrale organique Evénements
vitaux Facteurs FAMILIAUX
Les causes neurologiques des états dépressifs par ordre d’importance clinique:
Maladie de Parkinson
Sclérose en plaques
Maladie d’Alzheimer
Tumeur cérébrale
Epilepsie
Causes vasculaires
Atteintes dégénératives sous-corticales(Wilson, Huntington)
Hématome sous-dural.
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
PSEUDOÉMENCE D’ORIGINE DEPRESSIVE
DÉMENCE
Installation Rapide Progressive
Evolution Aggravation rapide Aggravation Progressive Troubles de mémoire Plaintes fréquentes Déni
Humeur Triste, apathique Labile
Troubles végétatifs (Sommeil , appétit)
Présents Souvent
Absents Troubles
Intellectuels
Discordants Constants
Evolution dans la journée
Moins bien le matin Moins bien la nuit Evolution sous
traitement
Réponse au traintement antidépresseur
irréversible
Quels sont les facteurs de risque?
Pathologies organiques
Modifications liées au vieillissement
Iatrogénie
Facteurs socio-
familiaux
Dépression
Facteurs de risque du trouble dépressif chez le sujet âgé
FDR Risque élevé
Antécédents Présence d’antécédents personnels ou familiaux de dépression
Facteurs liés à la
pathologie somatique
Pathologies neurologiques, tumorales, cardiaques et respiratoires
Pathologies douloureuses , invalidantes
Facteurs liés au vieillissement
Perte d’autonomie , déficit sensoriel Difficultés financières , isolement social Altération des fonctions cognitives
Deuils Pertes multiples
Qualité du soutien
familial Soutien socio - familial insuffisant
Comment repérer une dépression chez le sujet âgé?
Quels sont les problèmes soulevés ?
Difficultés diagnostiques
Intrications des symptômes dépressifs avec les modifications physiologiques du vieillissement
Chevauchement des symptômes dépressifs avec les pathologies organiques
Symptômes dépressifs classiques rares, peu verbalisés
Fréquence des présentations cliniques diverses
Croisement des symptômes
Dépression
-Perte d’intérêt -Culpabilité
-Désir de mort
Pathologie somatique
Symptômes
spécifiques de la pathologie
Vieillissement
Asthénie -Troubles de concentration -Ralentissement
moteur
-Insomnie
-Anorexie
Quels sont les symptômes spécifiques ?
• Symptômes somatiques
• Symptômes d’anxiété
• Symptômes mnésiques
Symptômes d’hostilité, d’agressivité
Idées délirantes : préjudice, ruine , négation
Douleur morale, autoculpabilité profonde
Symptômes confusionnels
Formes cliniques de la dépression chez le
sujet âgé.
Dépression masquée
Haj Mustapha., âgé de 74 ans, consulte, à pls reprises, pour des symptômes somatiques: douleurs abdominales et vomissements
Le patient rapporte une fatigue importante qui ne cède pas au repos
Troubles du sommeil, intolérance a la moindre contrariété
Examen clinique et explorations paracliniques sans anomalies
Pas d’amélioration avec les traitements symptomatiques
Dépression hostile / agressive
Haj Dris âgé de 72 ans, La famille rapporte qu’il est devenu depuis deux mois très agressif envers l’entourage. Il accuse ses enfants de vouloir l’empoisonner pour avoir ses biens. L’examen trouve un patient irritable, coléreux envers les membres de sa famille, pleure par moments.
L’évaluation ne relève pas une détérioration des fonctions cognitives
Dépression anxieuse
Haja Malika âgée de 68 ans, amenée par sa famille à la consultation. La malade est très irritable, son humeur est triste, pleure et crie à haute voix:
je ne peux plus supporter cette oppression …j’ai peur de mourir… la
patiente rapporte une oppression thoracique, boule à la gorge survenant
les matinées depuis plus de trois mois. Notons que les symptômes de la
patiente sont aggravés par certains facteurs familiaux: voyage des
enfants, solitude…
Dépression régressive
Mme Fatna, âgée de 82 ans, hospitalisée il y a deux mois pour l’ infarctus du myocarde. Tandis qu’une amélioration cardiorespiratoire a été constatée, son état général se dégradait, avec absence de toute reprise d’activité physique, la malade restant confinée dans son lit.
A l’examen: incapacité totale à la marche, dépendance totale pour la
toilette, l’habillage et l’alimentation. Son discours est très pauvre.
Dépression mélancolique
Patiente âgée de 70 ans, sans antécédents psychiatriques, adressée par un médecin généraliste pour un refus alimentaire et propos suicidaires.
L’examen trouve une patiente cachectique, mimique pauvre inspirant une
douleur morale. Avec une voix à peine audible, elle rapporte « je ne mérite
pas de manger…Dieu ne me pardonnera jamais…j’ai commis des péchés ….je
suis un satan, tout le monde souffre à cause de moi, je dois mourir …. »
Penser à la dépression devant ces symptômes
Penser à la dépression Symptômes somatiques inexpliqués
Délire récent
Comportement d’hostilité /
régressif Symptômes
cognitifs
Quels sont les diagnostics à éliminer en premier?
A éliminer une dépression révélatrice d’une pathologie organique
A éliminer un trouble dépressif dû à une
complication évolutive
Affections cérébrales Tumeurs cérébrales
Parkinson 50 % Démence 40 %
Pathologies endocriniennes Hypo/ hyperthyroïdie ++
Cushing , diabète , hypercorticisme , déficit androgénique chez l’homme
Affections générales Anémie de Biermer
Cancers profonds , douleurs chroniques
Maladies infectieuses Syphilis tertiaire ++
Tuberculose
VIH
A éliminer une dépression iatrogène:
Interféron, corticoides, antibacillaires, L
Dopa, digoxine, immunosuppresseurs,
bétabloquants, neuroleptiques
Quels sont les principaux diagnostics différentiels?
Dépression / Démence
Dépression pseudo-démentielle Démence
Présence des ATCDS des troubles de
l’humeur Présences des ATCDS de démence
Installation rapide Installation progressive
Majoration des déficits Réponses « je ne sais pas »
Déni des déficits Réponses à côté
Amélioration vespérale Aggravation vespérale
Ralentissement psycho-moteur Irritabilité
Dépression / Trouble anxieux
Trouble dépressif Trouble anxieux ++
Tristesse Inquiétude
Perte de plaisir Intérêts et plaisir préservés
Ralentissement psychomoteur Instabilité psychomotrice
Regret / passé Soucis /avenir: angoisse de la mort ++
Malheur déjà survenu Crainte d’un malheur { venir
Comment évaluer le risque suicidaire chez le sujet âgé?
Comment évaluer le risque suicidaire chez le sujet âgé?
Risque élevé Risque faible
Idéations suicidaires
Fréquentes, intenses et prolongées Rares, faibles et transitoiresForme clinique
Mélancolie/ Dépression agitée ---Tentative de suicide
ATCDS des TS, préméditées ---FDR
F. Sociaux défavorablesPathologies somatiques Absents
Situation de rupture
Deuil, perte ………Attitude / CS
Absence de critique du CS Critique du CSAttitude / traitement
Refus du traitement Réponse positiveSupport familial
Défavorable FavorableQuel est le devenir de la dépression chez le sujet âgé ?
Quelles sont les modalités évolutives ?
Evolution favorable 40 %
Soutien social, absence de pathologie organique
Résistance au traitement
10 – 30%
Isolement social, pathologie organique surtout cérébrale