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Partie I. Calcul d'un déterminant circulant

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Academic year: 2022

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(1)

Partie I. Calcul d'un déterminant circulant

1. a. On reconnaît un déterminant de Vandermonde. Il faut : det(V) = Y

0≤i<j≤n−1

j−ξi).

b. Par propriétés de la dérivation d'un produit : Q0 =

n

X

k=1 n

Y

j=1 j6=k

(X−zj).

Soiti∈J1, nK. En évaluant cette expression enzi, on voit que tous les termes de la somme sont nuls sauf celui pour lequelk=i, donc :

Q0(zi) =Y

j=1 j6=i

(zi−zj).

Ainsi :

n

Y

i=1

Q0(zi) =

n

Y

i=1 n

Y

j=1 j6=i

Q0(zj) = Y

(i,j)∈J1,nK2 i6=j

(zi−zj).

c. Posons PosonsQ=Xn−1 = Qn−1

i=0(X−ξi). D'après les relations coecients- racines,−1 =Qn−1

k=0ξk = (−1)nQn−1

k=0, d'où le résultat.

d. D'après la b. appliquée au polynômeQ=Xn−1et à ses racines1, ξ, ..., ξn−1:

Y

(i,j)∈J1,nK2 i6=j

i−ξj) =

n−1

Y

i=0

P0i) =

n−1

Y

i=0

n(ξi)n−1.

Mais pour touti,(ξi)n−1= (ξn−1)i = (ξ−1)i−i carξn−1−1donc :

Y

(i,j)∈J0,n−1K2 i6=j

i−ξj) =nn

n−1

Y

i=0

ξ−i= (−1)n−1nn.

Ainsi :

(−1)n−1nn= Y

(i,j)∈J0,n−1K2 i6=j

i−ξj)

=

 Y

0≤i<j≤n−1

i−ξj)

 Y

0≤j<i≤n−1

i−ξj)

| {z }

n(n−1) 2 facteurs

= (−1)n(n−1)2

 Y

0≤i<j≤n−1

i−ξj)

2

= (−1)n(n−1)2 det(V)2

doncdet(V)2=±nn. Alors il existeε∈ {1,−1, i,−i} tel quedet(V) =εnn2. e. La matrice de la famille(e0, ..., ep−1)est justement la matriceV. Son déterminant

est non nul d'après la question précédente, donc elle est inversible, donc de rang n. Donc la famille(e0, ..., en−1)est de rangn, donc c'est une base de Cn. 2. La première ligne du vecteur colonneC(a0, ..., an−1)Ep vaut :

a0+a1ξp+...+an−1ξp(n−1)=P(ξp).

Soiti∈J2, nK. Lai-ème ligne du vecteur colonneC(a0, ..., an−1)Ep vaut :

an−i+1+an−i+2ξp+...+an−1ξp(i−2)+a0ξp(i−1)+...+an−iξp(n−1)

p(i−1)[an−i+1ξ−p(i−1)+an−i+2ξ−p(i−2)

+...+an−1ξ−p+a0+a1ξp+...+an−iξp(n−i)].

Commeξnp= 1, alors :

ξ−p(n−i)p(n−i+1), ..., ξ−pp(n−1).

Donc la ième ligne du vecteur colonneC(a0, ..., an−1)Ep vaut : ξp(i−1)[a0+a1ξp+...+an−1ξp(n−1)] =ξp(i−1)P(ξp).

DoncC(a0, ..., an−1)Ep=P(ξp)Ep.

(2)

3. Notonsu∈ L(Cn)l'endomorphisme canoniquement associé àC(a0, ..., an−1). D'après la question précédente, pour toutp∈J0, n−1K,u(ep) =P(ξp)ep. Donc la matrice deu dans la base(e0, ..., ep−1)est diagonale de coecients diagonauxP(1),(ξ), ..., P(ξn−1). Ainsi,C(a0, ..., an−1)est semblable à la matrice :

 P(1)

P(ξ) ...

P(ξn−1)

4. Le déterminant de C(a0, ..., an−1) est égal au déterminant de la matrice diagonale ci-dessus, qui vaut :

n−1

Y

k=0

P(ξk).

Partie II. Module de combinaisons linéaires de racines de l'unité à coecients aléatoires

II.1 Espérance et variance

1. a. Par dénition,E(Xk) =P(Xk= 1)−P(Xk =−1) = 0. Comme les variables sont mutuellement indépendantes :

Xk 6=Xl⇒E(XkXl) =E(Xk)E(Xl) = 0.

b. Introduisons le conjugué pour exprimer le carré du module puis utilisons la linéa- rité de l'espérance et la question précédente :

|Z|2= X

(k,l)∈J1,nK2

XkXlξk−l=n+ 2 X

(k,l)∈J1,nK2 k<l

XkXlξk−l

⇒E(|Z|2) =n+ 2 X

(k,l)∈J1,nK2 k<l

E(XkXl)

| {z }

=0

ξk−l=n

carXk2 est la variable constante (certaine) de valeur1.

2. a. Comme les variables sont mutuellement indépendantes et centrées, E(XiXjXkXl)6= 0⇒Card{Xi, Xj, Xk, Xl}<4.

On sait queXi6=Xj cari < jetXk6=Xlcark < l. Les deux paires{Xi, Xj}et {Xk, Xl}ne peuvent pas être disjointes.

SiXk =Xj alorsk=j doncj < l donc

E(XiXjXkXl) =E(XiXjXl) = 0.

On en déduitXk =Xi et E(XiXjXkXl) =E(XjXl)serait nul si Xj 6=Xl. On doit donc avoiri=ket j=l.

b. Comme en 1.b.

|Z|4=

n+ 2 X

(i,j)∈J1,nK2 i<j

XiXjξi−j

n+ 2 X

(k,l)∈J1,nK2 k<l

XkXlξk−l

=n2+ 4n X

(i,j)∈J1,nK2 i<j

XiXjξi−j+ 4 X

(i,j,k,l)∈J1,nK4 i<j, k<l

XiXjXkXlξi−j+k−l

⇒E |Z|4

=n2+ 4n(n−1)

2 = 3n2−2n car dans la dernière somme, seuls les quadruplets(i, j, i, j)contribuent vraiment et chacun pour la valeur 1.

AvecE(|Z|2) =n, on obtient

V(|Z|2) =V(|Z|4)−E(|Z|2) = 2n(n−1).

II.2. Inégalités de concentration.

1. CommeZ est une variable aléatoire à valeurs positives, on peut lui appliquer l'inégalité de Markov :

P(|Z|2≥t)≤E(|Z|2)

t = n

t.

2. a. Introduisons une fonctionf dénie dansRet calculons sa dérivée f(x) = ch(x)ex

2

2 ⇒f0(x) = (sh(x)−xch(x))ex

2 2 . Le signe def0(x)est celui deg(x)avecg(x) = sh(x)−xch(x). Alors

g0(x) =−xsh(x)≤0.

La fonctiong est décroissante dansR, nulle en0 donc positive pour les négatifs et négative pour les positifs. La fonction f admet en minimum absolu en 0 de valeur 1. On en déduit

∀x∈R, ch(x)≤ex

2 2 .

(3)

b. On linéarise :

n−1

X

k=0

cos2 2kπ

n

=

n−1

X

k=0

1 2 +1

2cos 4kπ

n

= n 2.

c. Comme les variables aléatoiresXksont mutuellement indépendantes, les variables eθcos(2kπn )Xk le sont aussi. Remarquons que

E

eθcos(2kπn )Xk

=1 2

eθcos(2kπn ) +e−θcos(2kπn )

= ch

θcos 2kπ

n

. On en déduit

E(eθX) =

n

Y

k=1

E

eθXkcos(2kπn )

=

n

Y

k=1

ch

θcos 2kπ

n

n

Y

k=1

e

(θcos(2kπn ))2

2 =eθ

2 2

Pn

k=1cos2(2kπn ) =e

2 4 .

3. Soitθ∈R+, d'après l'inégalité de Markov appliquée àeθX : P(X ≥t) =P(eθX≥eθt)≤e−θtE(eθX)≤e−θt+

2 4

4. Posonsθ= 2tn, de manière à minimiser l'expression−θt+42. Alors : P(X ≥t)≤et

2 n. 5. Soitx∈C. Alors :

{X =x}= [

1,...,εn)∈{−1,1}n Pn

i=1εiξi

{(X11, ..., Xnn}.

La réunion est disjointe et pour tout(ε1, ..., εn)∈ {−1,1}n, P(X11, ..., Xnn) =21n. Donc :

P(X=x) =card(A(x)) 2n

avec

A(x) ={(ε1, ..., εn)∈ {−1,1}n|

n

X

i=1

εiξi =x}

Or L'application f : (ε1, ..., εn) ∈ A(x) 7→ (−ε1, ...,−εn) ∈ A(−x) est une bijection donccard(A(x)) = card(A(−x)). DoncP(X =x) =P(X =−x) =P(−X =x). Ainsi, X et −X ont même loi.

Ainsi, comme{|X| ≥t}={X≥t} ∪ {−X ≥t}, alors :

P(|X| ≥t)≤P(X ≥t) +P(−X≥t) = 2P(X≥t)≤2et

2 n. 6. Comme|Z|2=X2+Y2, alors :

{|Z|2≥t} ⊂ {X2≥ t

2} ∪ {Y2≥ t 2}

(six2+y2≥t, alors l'un au-moins des réelsx2ety2et supérieur ou égal à t2). Donc : {|Z|2≥t} ⊂ {|X| ≥

rt

2} ∪ {|Y| ≥ rt

2}.

Donc :

P(|Z|2≥t)≤P(|X| ≥ rt

2) +P(|Y| ≥ rt

2)≤4e2nt .

Partie III. Déterminant d'une matrice circulaire aléatoire

1. a. Soitu∈Un. NotonsA={J ∈Ω|u∈J}. Alors :

P(Xu= 1) = card(A)

card(Ω) = card(A) 2n .

Comme l'application J ∈ A 7→Jc ∈ Ac est une bijection, alorsA et son com- plémentaire ont même cardinal. Mais comme A et Ac partitionnent Ω, alors 2n= card(A) + card(Ac)donccard(A) = 2n−1. Donc :

P(Xu= 1) =P(Xu=−1) = 1 2.

(4)

b. Soit(εu)u∈Un∈ {−1,1}n. Alors

\

u∈Un

{Xuu}={J ∈Ω| ∀u∈Un, εu= 1⇐⇒u∈J}={J}.

Donc :

P

\

u∈Un

{Xuu}

!

= 1 2n = Y

u∈Un

P(Xuu).

Ainsi, les variables aléatoiresXu sont mutuellement indépendantes.

2. a. CommeUn est ni, il sut de montrer queϕk est injective. Soientu, v ∈Untels queϕk(u) =ϕk(v). Il existep, q∈J0, n−1Ktels queu=e2ipπn etv=e2iqπn , donc e2ik(p−q)πn = 1. Donc ndivisek(p−q). Comme nest premier et1≤k < n, alors nest premier avec kdonc d'après le théorème de Gauss, n divise(p−q). Mais comme−n < p−q < n, alorsp=q etu=v; L'applicationϕk est bien injective donc bijective.

b. SoitJ ∈Ω. Alors pour tout u∈Un, Xϕ−1

k (u)(J) =Xuk(J)). Donc le change- ment d'indicev=ϕk(u)donne :

Zk(J) = X

u∈Un

Xu(J)ϕk(u) = X

v∈Un

Xϕ−1 k (v)(J)v

= X

v∈Un

Xvk(J))v=Z1◦ϕk(J).

c. Ainsi, commeϕk est bijective, alorsZk(Ω) =Z1(Ω)et pour toutz∈Zk(Ω): {Zk =z}={Z1◦ϕk=z}=ϕk({Z1=z}).

Commeϕk est bijective, alors les ensembles{Z1=z}etϕk({Z1=z})ont même cardinal, donc même probabilité :

P(Zk =z) =P(Z1=z).

DoncZk et Z1ont même loi.

3. SoitJ∈Ω. Notons PJ le polynôme : PJ =

n−1

X

k=0

Xξkξk = X

u∈Un

Xu(J)uk =Zk(J).

D'après la partie I : :

D(J) =

n−1

Y

p=0

|PJp)|=

n−1

Y

k=0

|Zk(J)|.

Mais pour toutk∈J1,n−12 K:

Zn−k(J) = X

u∈Un

Xu(J)un−k = X

u∈Un

Xu(J)u−k = X

u∈Un

Xu(J)uk =Zk(J).

Donc en particulier :|Zk(J)|=|Zn−k(J)|. Ainsi :

|Z1(J)|=|Zn−1(J)|,|Z2(J)|=|Zn−2(J)|, ..., Zn−1

2 (J) =

Zn+1

2 (J) . Donc :

D(J) =|Z0(J)|

n−1 2

Y

k=1

|Zk(J)|2.

4. Soitt >0. Alors :

{M ≥t}=

n−1 2

[

k=1

{|Zk|2≥t}

donc :

P(M ≥t)≤

n−1 2

X

k=1

P(|Zk|2≥t) =n−1

2 P(|Z1|2≥t)

puisque lesZk ont la même loi queZ1. Mais commeZ1a la même loi que la variable aléatoireZ introduite dans la partie II, alors :

P(|Z1|2≥t)≤4e2nt donc :

P(M ≥t)≤2(n−1)e2nt . 5. Il sut de remarquer que pour toutJ ∈Ω:

|D(J)| ≤ |Z0(J)| |M(J)|n−12 .

(5)

Comme|Z0(J)| ≤n, alors|D(J)| ≤nM(J)n−12 . Donc :

{D≥ntn−12 } ⊂ {nMn−12 ≥ntn−12 }={M ≥t}

donc :

P(D≥ntn−12 } ≤2(n−1)e2nt . 6. a. Par dénition de l'espérance :

E(W) = X

w∈W(Ω)

wP(W =w) =

p

X

k=0

X

w∈W(Ω)∩[p,p+1[

wP(W =w).

Mais pour toutk∈J0, pK: X

w∈W(Ω)∩[k,k+1[

wP(W =w)≤(k+ 1) X

w∈W(Ω)∩[k,k+1[

P(W =w)

= (k+ 1)P(k≤W < k+ 1)

= (k+ 1)[P(W ≥k)−P(W ≥k+ 1)]

Cela donne le résultat souhaité.

b. Coupons la somme en deux, eectuons un changement d'indice dans la deuxième somme puis regroupons les termes :

E(W)≤

p

X

k=0

(k+ 1)[P(W ≥k)−P(W ≥k+ 1)]

=

p

X

k=0

(k+ 1)P(W ≥k)−

p

X

k=0

(k+ 1)P(W ≥k+ 1)

=

p

X

k=0

(k+ 1)P(W ≥k)−

p+1

X

l=1

lP(W ≥l) (l=k+ 1)

=

p

X

k=0

(k+ 1)P(W ≥k)−

p

X

k=1

kP(W ≥k) (P(W ≥p+ 1) = 0)

=P(W ≥0) +

p

X

k=1

[(k+ 1)−k]P(W ≥k)

= 1 +

p

X

k=1

P(W ≥k) (P(W ≥0) = 1)

7. a. Pour toutk ∈ J0, n−1K, pour toutJ ∈Ω, |Zk(J)| ≤ n (inégalité triangulaire) donc0≤D(J)≤nn.

b. D'après la question précédente : E(D)≤1 +

nn

X

k=1

P(D≥k).

Mais d'après la question 5, en posantt= nkn−12 :

P(D≥k) =P(D≥ntn−12 )≤2(n−1)e2nt =e(kn)n−12

2n

donc :

E(D)≤1 + 2(n−1)

nn

X

k=1

e(nk)n−12

2n

c. Un intégration par parties donne pourk≥1 :

Z k/2 0

tne−tdt= [−ktk−1e−t]k/20 +k Z k/2

0

tk−1e−tdt.

Comme :

[−ktk−1e−t]k/20 =−k k

2 k−1

e−k/2≤0 donc :

Z k/2 0

tke−t dt≤k Z k/2

0

tk−1e−tdt.

Une simple récurrence montre alors que :

Z k/2 0

tke−tdt≤k!

Z k/2 0

e−t dt

| {z }

=1−e−k/2≤1

≤k!.

d. Notons i l'intégrale à calculer. Eectuons d'abord le changement de variables ny=x,ndy=dx. Alors :

I=n Z nn−1

0

ey

n−12 2n dy.

(6)

Eectuons ensuite le changement de variablestn−12 =y, n−12 tn−32 dt=dy:

I= n(n−1) 2

Z n2 0

e2nt tn−32 dt.

Eectuons enn le changement de variables2nu=t,2ndu=dt:

I=n(n−1) 2

Z n/2 0

e−u(2nu)n−32 (2n)du=n(n−1)(2n)n−12 2

Z n/2 0

e−uun−32 du donc d'après la question précédente :

I≤n(n−1)

2 (2n)n−12

n−3 2

! =n n−1

2

!(2n)n−12 .

e. Notons f : x ∈R 7→e(

x n)

n−12

2n . Cette fonction est décroissante donc pour tout k∈J1, nnK:

f(k) = Z k

k−1

f(k)dx≤ Z k

k−1

f(x)dx.

Donc en sommant, la relation de Chasles donne :

nn

X

k=1

f(k)≤ Z nn

0

f(x)dx.

La question 7 appliquée àW =D et le calcul précédent donnent la majoration souhaitée.

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