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LE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE EN FRANCE ET À L'ETRANGER : INFORMATIONS DIVERSES Le cuivrage des métaux par le procédé Dessolle.

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ultérieures, la société a besoin de nouveaux capitaux, elle émet des obligations avec ou sans prime et garanties par ses installations et son matériel. Il est clair que dès le début )1 ne faut pas constituer u n capital plus élevé qu'il n'est nécessaire, car un faible capital est plus" facile à trouver. La société en pleine voie d'action présentant toutes les garanties nécessaires, trouvera plus facilement les capitaux nouveaux pour son extension.

Recettes.

— Pour l'évaluation des recettes, on se base sur la complète utilisation de la puissance de l'usine distribuée, d'après les besoins de la région en chev. 24 heures, 10 h. ou

12 h., et en éclairage. L e prix de vente du cheval dépend de plusieurs facteurs et n o t a m m e n t de la quantité de chevaux vendus à la fois et d u prix de revient d u cheval par la vapeur. Ce serait une erreur que de calculer d'abord le prix de revient du cheval transporté, de le majorer d'un certain bénéfice, et de dire : nous vendrons le cheval tant.

Encore faut-il que ce prix de vente soit avantageux pour les industriels et leur laisse une marge appréciable avec le prix que leur coûte le cheval par la vapeur o u par le gaz.

Ceci est encore plus vrai pour l'éclairage, qui est souvent concurrencé par de petites entreprises d'éclairage employant la force motrice de la vapeur ou du gaz pauvre.

Il est beaucoup plus sage de se rendre d'abord un compte exact des prix de vente de l'énergie, appropriés à la région, prix de vente qui devront être établis de façon à rendre l'énergie électrique avantageuse et pratique, de baser les recettes éventuelles sur cette échelle de prix de vente qui assurera un placement complet et certain de tous les chevaux. Ces recettes, comparées aux dépenses d'exploi- tation et au capital social,montreront si l'affaire est produc- tive.

L e prix de vente du cheval se déduit donc de la situation particulière de chaque région. II est plus élevé pour les faibles puissances. Les petites industries sont donc particu- lièrement rémunératrices et sont les meilleures clientes des transports d'énergie. L'échelle des prix de vente ne saurait être fixée sans une étude approfondie, nous ne pouvons donc p'as donner de chiffres m ê m e approximatifs.

Il en va de m ê m e pour l'estimation, du prix à forfait de la lampe et le prix de vente d u kilowatt-heure au compteur.

Lorsqu'on ne possède pas de réserve d'eau, les chevaux utilisés pour l'éclairage restent inactifs une grande partie de la journée. Certaines sociétés vendent ces chevaux dits

« chevaux de jour » à des prix excessivement bas. C'est toujours une combinaison avantageuse car le prix de vente de ces chevaux représente un bénéfice net. Il est vrai de dire que peu d'industries s'accommodent de ces chevaux disponibles seulement en dehors des heures d'éclairage.

Dans ce cas, ne pourrait on pas employer ces chevaux, qui coûtent très peu, à certaines applications industrielles de chauffage électrique, de soudure autogène, etc ?

Si l'on a une réserve hydraulique il y a moins d'avantage à vendre des chevaux de jour puisqu'on emmagasine l'eau aux heures de faible charge.

Dépenses d'exploitation.

— Les dépenses d'exploitation comprennent tout d'abord :

L'amortissement de l'installation. M ê m e dans un

avant-projet,ce serait une erreur que d'amortir l'installation en bloc. Il est évident qu'il faut amortir complètement les transformateurs et les d y n a m o s avant l'installation hydraulique et celle-ci avant les bâtiments et le cuivre de la ligne. Voici les limites entre lesquelles oscille l'amortis- sement des différentes parties d'une installation ;

Transformateurs et petit matériel 5 à 10 ans.

D y n a m o s 10 à i5 ans.

Installation hydraulique 20 à 3o ans.

Turbine^ 10 à ib ans.

Lignes et Bâtiments, achat des terrains 25 à 3o ans.

Les dépenses comprennent ensuite : (a) Les impôts et assurances ;

(b) Les frais de personnel de direction et de bureaux.

(c) L'entretien des turbines, de la dérivation, des dyna- m o s et des transformateurs.

(d) L a surveillance et l'entretien de la ligne.

(e) Les frais d'encaissement des recettes.

(J) U n certain imprévu que l'on évalue de 5 à 10 0/0 des dépenses.

Conclusion.— D e l'évaluation des recettes et des dépenses d'exploitation, on déduit les produits nets.

P o u r les premières années d'exploitation, il est prudent de ne compter qu'une fraction des recettes qui ont été calculées pour la marche à pleine charge de l'usine. O n peut compter le complet développement d'une entreprise en quatre ou cinq ans; les 2/5 des recettes prévues, pour la première année, avec augmentation d'un cinquième chaque année.

Pour chacune des premières années d'exploitation, on aura u n produit net qui donnera une rémunération de x 0/0 au capital engagé. Cet intérêt donnera une mesure exacte de la valeur industrielle et financière de l'entreprise projetée.

P. GlRARDEl',.

Ingénieur civil.

LE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE

en France et à l'Etranger

I N F O R M A T I O N S D I V E R S E S

Le cuivrage des métaux par le procédé Dessolle.

N o s lecteurs sont a u c o u r a n t des a n c i e n s p r o c é d é s d e c u i v r a g e sur m é t a u x d u s à O u d r y , W e i l l , G a u d u i n et W i l d e . U s ont. pour- i n c o n v é n i e n t , soit le défaut d ' a d h é r e n c e , la d u r é e d e l'opération, le matériel c o n s i d é r a b l e qu'elle nécessite, le prix d e revient élevé, soit la difficulté d'adapter la m é t h o d e à toutes les applications i n d u s - trielles désirables. Ainsi le p r o c é d é W i l d e p e r m e t bien d e cuivrer d e s r o u l e a u x d'impression d ' u n e m a n i è r e irréprochable, à tel point m ê m e q u ' o n les préfère a u x r o u l e a u x d e cuivre, m a i s il n'est p a s applicable a u x pièces plates, les tôles par e x e m p l e , ni a u x objets f a ç o n n é s o u a u x pièces d'art.

N o u s c r o y o n s d o n c intéressant d e signaler, par cette courte n o t e , u n e n o u v e l l e m é t h o d e d e cuivrage, très i n g é n i e u s e , et q u i a déjà d o n n é d e s résultats d i g n e s d'attention. Il s'agit d u p r o c é d é Dessolle.

S a n o u v e a u t é consiste à projeter, d ' u n e f a ç o n i n i n t e r r o m p u e , l'élec- trolvte contre les pièces à cuivrer et les a n o d e s . A cet effet, u n e

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1902040

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196 L A H O U I L L E B L A N C H E

g r a n d e quantité d'ajutages, disposés d a n s les c u v e s électrolytiques, dirigent le liquide (solution d e sulfate d e cuivre) c o n t r e les électrodes d e m a n i è r e à les fouetter é n e r g i q u e m e n t . Ainsi les g a z et les i m p u - retés d o n t la p r é s e n c e contrariait la régularité d u d é p ô t sont balayés et M . Dessolle est p a r v e n u à faire, s u r d e s objets d e f o r m e q u e l - c o n q u e , e n fonte, fer, acier o u zinc, d u cuivrage très a d h é r e n t , à toutes épaisseurs, et d'une façon très rapide.

L'electrolyte sortant d e s ajutages, a p r è s avoir frappé les pièces à cuivrer et les a n o d e s , s'écoule d e s c u v e s électrolvtiques p a r d e s trop-plein et d e s t u y a u x le c o n d u i s e n t d a n s u n e citerne d ' o ù d e s p o m p e s e n bois d ' u n e construction spéciale — d o n n a n t toute satis- faction s o u s le rapport d u f o n c t i o n n e m e n t et d e la d u r é e — le r a m è n e n t d a n s u n réservoir placé à 3 m è t r e s a u - d e s s u s d u plan d e s c u v e s ; cette pression d o n n e a u liquide, à la sortie d e s ajutages, la vitesse v o u l u e p o u r u n e b o n n e o p é r a t i o n .

L e d é p ô t g a l v a n o p l a s t i q u e c o m p o r t e d e u x p h a s e s : d'abord l'im- m e r s i o n d e s pièces d a n s u n p r e m i e r bain n e u t r e m a i n t e n u à la t e m p é r a t u r e d e 5 o ° C a y a n t p o u r b u t d'assurer l'adhérence d u cuivre a u m é t a l sous-jacent ; ensuite l ' i m m e r s i o n d a n s le bain principal, acide, m a i n t e n u à la t e m p é r a t u r e d e 3 5 ° C , o ù se fait le d é p ô t d e la c o u c h e épaisse d e cuivre à l'aide d e la projection d e l'électrolvte sur les pièces à cuivrer, ainsi q u e cela vient d'être dit.

M . Dessolle a p u obtenir u n d é p ô t a d h é r e n t et régulier e n e m p l o y a n t u n c o u r a n t d ' u n e densité d e 730 a m p è r e s p a r m è t r e carré, qui p e r m e t d e d é p o s e r d e s épaisseurs d e 1/10 d e millimètre e n u n e h e u r e et d e m i e soit u n e c o u c h e d e u n millimètre e n i3 h e u r e s .

Cette m é t h o d e est d o n c e x t r ê m e m e n t rapide, si o n la c o m p a r e à ce q u e l'on a p u obtenir jusqu'à présent. Ainsi, a v e c la m é t h o d e G a u - d u i n , a u V a l - d ' O s n e , o n n'a p a s d é p a s s é le r é g i m e d e 3 o a m p è r e s , d é p o s a n t u n e c o u c h e d e cuivre d e 3 / i o d e millimètre e n 100 h e u r e s . A u s s i le g r a n d a v a n t a g e d u p r o c é d é Dessolle est d'abaisser consi- d é r a b l e m e n t le prix d e revient d u cuivrage p a r é c o n o m i e d e t e m p s et d e m a i n - d ' œ u v r e . C e c u i v r a g e est, e n m o y e n n e , c o m p t é p a r M . Dessolle, 60 °/o a u - d e s s o u s d e s prix actuels.

L'inventeur a u n e usine d e cuivrage à Levallois o ù il s'occupe d'installer s o n n o u v e a u p r o c é d é qu'il a m i s e n f o n c t i o n n e m e n t a v e c s u c c è s d a n s s o n usine d e B i r m i n g h a m . S e s applications seront i m p o r - tantes et n o m b r e u s e s , si celles qui sont déjà faites, n o t a m m e n t a u x p l a q u e s d e s c a r è n e s d e navires, m o n t r e n t u n e d u r é e suffisante d u cuivrage ainsi o b t e n u . L e c u i v r a g e -Je l'intérieur d e s tubes d e fer o u d'acier p o u r les c o n d u i t e s d e v a p e u r à h a u t e pression est celle q u i s e m b l e susceptible d u plus g r a n d d é v e l o p p e m e n t . C e s c o n d u i t e s ont. e n effet, l'avantage d'allier la résistance m é c a n i q u e à la résis-

tance c h i m i q u e a u x effets d e la v a p e u r et les i n g é n i e u r s d e s c o n s . tractions n a v a l e s se p r é o c c u p e n t b e a u c o u p d e ce problème.

N o u s n e p a r l o n s p a s d e s autres applications c o u r a n t e s , si n o m - b r e u s e s , q u e le p r o c é d é r e n d r a plus é c o n o m i q u e s et qui, p a r suite, d o n n e r o n t u n e activité n o u v e l l e à cette b r a n c h e d e l'industrie élec- trolytique.

L'état actuel de l'industrie du carbure de calcium et de l'acétylène.

M le Dr O s c a r M u n s t e r b e r g , a n c i e n directeur d e « l'Allgemeine C a r b i d \md A c e t y l e n Gessellschaft » a publié d a n s la Zeitschrijt fitr Beleuchtungswesen u n e r e m a r q u a b l e é t u d e sur l'état actuel d e l'indus- trie d u c a r b u r e d e c a l c i u m et d e l'acétylène d o n t la REVUE GÉNÉRALE L>ES SCIENCES a d o n n é r é c e m m e n t u n e traduction très é l é g a m m e n t faite p a r M . R . C h e v a s s u s d e l'Université d e L y o n .

Voici, e n r é s u m é , ce q u ' e x p r i m e cette é t u d e .

Si les brillantes e s p é r a n c e s qu'avait fait naître le c a r b u r e d e c a l c i u m n e se sont point réalisées, cela tient, d ' u n e part, à la spéculation à o u t r a n c e sur le m a r c h é d e ce produit et, d'autre part, a u m a n q u e d e capitaux et d'agents sérieux p o u r o p é r e r la vulgarisation d e l'acéty-

lène.

L'auteur a établi, p a r d e s e x p é r i e n c e s faites d a n s le d o m a i n e é c o n o m i q u e et pratique, les limites d e s applications d u n o u v e a u g a z . 11 préconise l'établissement d'usines centrales, n e croyant p a s à la

possibilité d'inventer u n e l a m p e à acétvlène sans d a n g e r , car, dit-il,

« o n n ' i m a g i n e g u è r e u n e installation c h i m i q u e réduite à d'aussi

faibles d i m e n s i o n s ». O n n e p e u t p a s , ajoute-t-il, brûler c o m m e d a n s u n e l a m p e à pétrole, le p r o d u i t tout élaboré. M . M u n s t e r b e r g n ' a d m e t l'exception q u e p o u r la lanterne à bicyclette o u le fanal d ' a u t o m o b i l e o u d e t r a m w a y qui, f o n c t i o n n a n t a u g r a n d air, n e p r o v o q u e n t a n c u n d a n g e r .

M a i s les installations d e ce g e n r e d e v r o n t c é d e r la place d è s q u ' u n e usine n e p o u r r a plus c o n c u r r e n c e r le g a z d e h o u i l l e o u la l u m i è r e électrique, a t t e n d u q u e c e s d e u x s y s t è m e s o n t leurs a v a n t a g e s , sur- tout a v e c leur variété d ' e m p l o i c o m m e a g e n t s d e c h a u f f a g e et d e force m o t r i c e .

E n ce q u i c o n c e r n e les appareils e m p l o y é s d a n s les l o c a u x f e r m é s , l'auteur préfère les appareils à m a i n a u x appareils a u t o m a t i q u e s . T o u t e n reconnaissant q u ' u n certain n o m b r e d e ces derniers fonc- tionnent très bien, il fait à leur sujet d e n o m b r e u s e s restrictions : il rejette n o t a m m e n t c e u x faits d e ferblanterie, p e u solides, et fait o b s e r v e r q u e la sécurité n e d é p e n d p a s q u e de. la c o n s t r u c t i o n m a i s b i e n plus e n c o r e d e l'installation et d e l'adaptation d e la capacité à la c o n s o m m a t i o n c o u r a n t e et e x t r ê m e .

L ' u n d e s plus g r a n d s d a n g e r s réside d a n s l'adjonction nécessaire d'un appareil d e chauffage p o u r éviter la c o n g é l a t i o n e n hiver ; la très g r a n d e majorité d e s accidents s'est p r o d u i t e e n t e m p s d e gelée. D a n s u n e g r a n d e installation, les frais qu'entraînent les p r é c a u t i o n s spéciales à p r e n d r e d a n s ce b u t n e g r è v e n t g u è r e les prix d e revient, m a i s il n'en est p a s d e m ê m e d a n s les petites installations et l'auteur d e m a n d e q u e la Société a l l e m a n d e d'acétylène s'occupe d e s m o y e n s à t r o u v e r p o u r parer a u d a n g e r toujours m e n a ç a n t qu'entraîne le chauffage e n hiver d e s appareils d o m e s t i q u e s .

L e fabricant se croit d é c h a r g é d e toute responsabilité lorsqu'il a livré u n appareil d o n t le f o n c t i o n n e m e n t a été r e c o n n u b o n p a r l'acquéreur; m a i s c'est là u n e o p i n i o n fausse ; bien d e s accidents, d u s à l'ignorance, à l'insouciance o u à la m a l a d r e s s e , auraient p u être évités si d e s r è g l e m e n t s avaient exigé, a u m o m e n t d e l'installation d ' u n appareil, q u e s o n f o n c t i o n n e m e n t et s o n entretien fussent e n s e i g n é s m i n u t i e u s e m e n t p a r le c o n s t r u c t e u r a u x p e r s o n n e s spécia- l e m e n t p r é p o s é e s à s o n service. D a n s l'intérêt m ê m e d u d é v e l o p p e - m e n t d e cette industrie, l'auteur v o u d r a i t q u e l'administration c o m - pétente e n A l l e m a g n e édictàt à ce sujet u n e r é g l e m e n t a t i o n sévère.

L a surveillance doit être d'autant plus attentive q u e l'appareil est plus c o m p l i q u é , ce q u i est le cas g é n é r a l d e s petits appareils a u t o m a - tiques; « m a i s , dit M . M u n s t e r b e r g , tandis q u e l'on voit la nécessité d'un service intelligent croître à m e s u r e q u e d i m i n u e n t les d i m e n s i o n s d e l'appareil, c'est le contraire q u i a lieu e n pratique ».

11 est, enfin, d e la plus h a u t e i m p o r t a n c e d e p r o p o r t i o n n e r les d i m e n s i o n s d e l'appareil a u x services q u ' o n lui d e m a n d e ; il p e u t f o n c t i o n n e r c o n v e n a b l e m e n t q u a n d sa capacité d e p r o d u c t i o n est e x a c t e m e n t e n r a p p o r t a v e c la c o n s o m m a t i o n et, a u contraire, les d é r a n g e m e n t s se p r o d u i s e n t très facilement d è s q u ' o n lui d e m a n d e trop o u trop p e u . Lorsqu'il s'agit d'appareils à m a i n , u n e c o n s o m - m a t i o n trop faible n'entraîne j a m a i s a u c u n d a n g e r et u n e x c è s d e c o n s o m m a t i o n p e u t tout a u plus a m e n e r l'extinction d e s f l a m m e s p a r m a n q u e d e gaz. Si la p r o d u c t i o n d u g a z n e suffit p a s à la d e m a n d e , o n force la projection d u c a r b u r e d a n s le g é n é r a t e u r , m a i s , si l'on d é p a s s e la limite d e p r o d u c t i o n intensive, il e n résulte toute u n e série d ' i n c o n v é n i e n t s : d a n g e r d e faire f o n d r e les s o u d u r e s , e n g o r g e m e n t d e l'appareil, difficulté d e n e t t o y a g e , etc... M i e u x vaut avoir u n s e c o n d g é n é r a t e u r servant d e s e c o u r s .

D a n s les appareils a u t o m a t i q u e s , ces variations i m p o s é e s à leur m a r c h e sont a u t r e m e n t d a n g e r e u s e s . L e m é c a n i s m e q u i f o n c t i o n n e s a n s surveillance, peut, a u m o m e n t d ' u n e b r u s q u e a u g m e n t a t i o n d e c o n s o m m a t i o n , a m e n e r d e g r a n d e s quantités d e c a r b u r e e n contact a v e c l'eau, l'élévation d e t e m p é r a t u r e p e u t alors d e v e n i r très g r a n d e et p r o v o q u e r l'explosion, s a n s c o m p t e r q u e la v a p e u r d'eau entraînée ainsi q u e les autres i m p u r e ' é s p e u v e n t p r o v o q u e r d e s obstructions d a n s les c o n d u i t e s si elles n e s o n t p a s très s o u v e n t nettoyées.

Q u a n d l'Administration i m p o s e u n e s o u p a p e , c'est là u n e sécurité illusoire et, à c e sujet, l'auteur écrit : « T o u s les spécialistes s'accorderont avec m o i p o u r dire q u e les appareils d e sûreté n e fonc- t i o n n e n t j a m a i s e n cas d e d a n g e r J>.

V e n a n t à la q u e s t i o n d u c o û t d e l'éclairage, l'auteur e s t i m e q u ' a u prix actuel d e 2.3 m a r k s p o u r le c a r b u r e , l'acétylène peut soutenir la c o n c u r r e n c e d u g a z d'éclairage.

(3)

Si le public se m o n t r e si réfractaire, c'est e n partie p o u r les raisons q u e l'on vient d e voir et si les fabricants d'appareils ont le plus s o u - v e n t à lutter contre d ' é n o r m e s difficultés, cela vient d e l'état J e c h o s e s suivant. L e s g é n é r a t e u r s à acétylène p e u v e n t , p o u r la plupart, être construits p a r le p r e m i e r ferblantier v e n u . Celui-ci n e voit g u è r e q u e les frais d e construction, qui sont faibles, et se t r o m p e toujours g r o s - s i è r e m e n t , à s o n d é t r i m e n t , sur les frais d e v e n t e , qui sont élevés à c a u s e d e la r é c l a m e à faire p o u r attrer les r e g a r d s d u client a u milieu d e c o n c u r r e n t s .sans n o m b r e . S o u v e n t , d a n s l'espoir d'affaires ultérieures, certains fabricants installent gratis u n p r e m i e r a p p a r e i l ; p r e s q u e t o u s v e n d e n t finale.T ent a u - d e s s o u s d u prix d e revient. l i e n résulte u n e g ê n e générale qui retarde l'essor d e cette industrie.

L'auteur p e n s e q u e p o u r arriver à u n e extension rationnelle, il faudrait q u e ces ferblantiers achetassent les appareils à d e g r a n d e s u s i n e s d e fabrication : ils se contenteraient d e les installer. Ainsi ceux-cj j o u a n t vis-à-vis d u constructeur, le rôle d'agents d e publicité, c h a c u n pourrait y t r o u v e r s o n c o m p t e .

L'auteur t e r m i n e la p r e m i è r e partie d e s o n é t u d e p a r ces c o n c l u - sions : « L ' e m p l o i d e l'acétylène est c o m p l è t e m e n t justifié a u point d e v u e industriel et é c o n o m i q u e , et ce m o d e d'éclairage n e peut être laissé d e côté. Il faut r e n d r e plus sévère le contrôle exercé sur la construction, l'installation et l'entretien d e s appareils, afin q u e le public, se sentant p r o t é g é , r e p r e n n e c o n f i a n c e . L e s g r a n d s fabricants se b o r n e r o n t à la construction d e s appareils et à l'organisation d e s stations centrales, tandis q u e la v e n t e a u détail et les installations seront réservées à d e s représentants locaux, q u i d e v r o n t , e n retour, r e n o n c e r a b s o l u m e n t à se faire constructeurs ».

C e s considérations n e s'appliquent-elles p a s à notre p a y s aussi bien qu'à l ' A l l e m a g n e ?

D a n s n o t r e p r o c h a i n n u m é r o , n o u s d o n n e r e n s l'analyse d e la d e u x i è m e partie d e cette é t u d e a y a n t p o u r objet l'industrie p r o p r e - m e n t dite d u c a r b u r e d e c a l c i u m .

Conférence de M. Ch. Pinat à la Société des Ingénieurs civils.

N u l n'était plus autorisé q u e le s y m p a t h i q u e et distingué président d u C o n g r è s d e la Houille b l a n c h e p o u r e n r é s u m e r les travaux d e v a n t ia Société d e s Ingénieurs civils d e F r a n c e .

O n trouvera le texte d e cette magistrale c o n f é r e n c e d a n s le pro- c h a i n bulletin d e la Société et n o u s n e p o u v o n s ici q u ' e n n o t e r les g r a n d e s lignes.

A p r è s avoir dit c e qu'était la houille b l a n c h e et m o n t r é l'essor e x t r a o r d i n a i r e m e n t r a p i d e d e cette industrie toute m o d e r n e , M Pinat fait ressortir l'opportunité d u C o n g r è s . Il passe ensuite s u c c e s s i v e m e n t e n r e v u e les c o n f é r e n c e s d e la section t e c h n i q u e et dit le g r a n d intérêt q u i s'est attaché a u x visites d'usines. Il a b o r d e ensuite les t r a v a u x d e la section é c o n o m i q u e . D a n s c e t t e partie,particulièrement d é v e l o p p é e d e sa c o n f é r e n c e , le président d u C o n g r è s rappelie les s y s t è m e s et les théories e x p o s é s p a r les orateurs, les analyse, les c o m p a r e et les c o m m e n t e a v e c b e a u c o u p d e m é t h o d e et d e précision.

D e c e travail ressort plus n e t t e m e n t ce qu'est la législation actuelle et ce q u e la v o u d r a i e n t les auteurs d e s divers projets p r o p o s é s ; d e ce j u g e m e n t d ' e n s e m b l e se d é g a g e m i e u x l'avantage d e certains s y s t è m e s et le d a n g e r d e s autres. N o u s e n g a g e o n s v i v e m e n t n o s lecteurs à lire cette c o n f é r e n c e c e s qu'elle sera publiée.

E n t e r m i n a n t , M . Pinat m o n t r e c o m m e n t tous les votes d u C o n - grès o n t été é m i s d a n s le sens la liberté industrielle la plus large possible.

La Houille Blanche : Association des Anciens Élèves et Élèves de l'Institut Électrotecîinique de Grenoble.

S o u s cette d é n o m i n a t i o n s'est f o n d é e , entre les a n c i e n s élèves et élèves d e l'Institut Electrotechnique de l'Université de Grenoble, u n e association a m i c a l e ayant, c o m m e toutes ses s e m b l a b l e s , p o u r b u t : d e créer u n lien d e solidarité entre a n c i e n s élèves et élèves; d e leur p r o c u r e r , p a r d e s causeries, d e s c o n f é r e n c e s et la constitution d'une bibliothèque, d e s r e n s e i g n e m e n t s d e nature à faciliter leurs é t u d e s ; d'aider les m e m b r e s d e l'Association à se p r o d u i r e d a n s l'industrie;

enfin d e faire connaître et p r o s p é r e r l'Institut d e G r e n o b l e .

L ' a d o p t i o n , p o u r titre d e cette association, d e l'expression si h e u - reuse d e M . B e r g e s a, d a n s la p e n s é e d e ses p r o m o t e u r s , p o u r but d e rappeler, e n q u e l q u e sorte, à tout élève sortant d e l'Institut, s o n origine et d e faire connaître à quelles sources il a puisé s o n p r e m i e r savoir.

L a position exceptionnelle d e cette école, a u centre d e ce D a u p h i n é pittoresque qui est bien, par privilège d e la n a t u r e et par droit d e c o n q u ê t e , v é r i t a b l e m e n t \e Pays delà Houille blanche, e n g a g e a i t tout n a t u r e l l e m e n t ses élèves à la faire connaître à c e u x qui ont le souci d'étudier l'électricité industrielle et pratique, celle d o n t cette région privilégiée offre tant d ' e x e m p l e s d'applications g r a n d i o s e s et n o u - velles.

N o u s félicitons bien s i n c è r e m e n t la j e u n e A s s o c i a t i o n d e son initia- tive et, e n lui souhaitant b o n h e u r et prospérité,nous redirons, a v e c M . B e r g e s , s o n parrain : « V o u s êtes v r a i m e n t l'Association d e s jeunes et ardents ingénieurs qui v o n t réaliser les rêves d e leurs aînés et m e t t r e e n c o u p e réglée cette H o u i l l e b l a n c h e , si l o n g t e m p s p a r e s s e u s e et inactive ».

« T e l maître, tel élève » est u n a p h o r i s m e d o n t o n peut c h a q u e jour apprécier îa justesse; a p p l i q u é à l'Institut d e G r e n o b l e , il d o n n e la certitude q u e cette prédiction se réalisera; les élèves f o r m é s p a r les maîtres savants et d é v o u é s a u x q u e l s n o u s s o m m e s h e u r e u x d e r e n d r e ici u n public h o m m a g e d e h a u t e estime, s a u r o n t poi ter fière- m e n t d a n s la lice industrielle le d r a p e a u d e leur école.

L a fondation, si récente, d e l'Institut n e p e r m e t t a n t pas e n c o r e à l'Association d e se r e p o s e r sur ses p r o p r e s forces, elle a s o n g é à d e m a n d e r u n a p p u i m o r a l et matériel a u x p e r s o n n e s e n situation d e la p a t r o n n e r d a n s la h a u t e industrie. S o n a p p e l a été e n t e n d u et d e s personnalités c o m m e M M . H a n o t a u x , Peytral, P i o n c h o n , Brenier, Janet, B e r g e s , V i e l h o m m e , ont, a v e c e m p r e s s e m e n t , accepté d e s'inscrire en tête d e la liste d e ses m e m b r e s h o n o r a i r e s a c t u e l l e m e n t a u n o m b r e d ' u n e trentaine.

Q u a n t a u x m e m b r e s actifs — très actifs — d e l'Association, n o u s n'en v o y o n s a c t u e l l e m e n t sur l'annuaire q u e 35, m a i s ce n o y a u est déjà suffisant p o u r d e v e n i r u n centre d'attraction a y a n t sa s p h è r e d'influence d a n s l'évolution industrielle d u P a y s d e la Houille B l a n c h e . E . - F . CÔTE.

_ . — C . 0 C H — •

A C A D É M I E D E S S C I E N C E S

Séance du 1er Septembre 1902.

Electrolyse de mélanges de sels. — Note de M . Anatole

LEDUC.

L'auteur i n d i q u e les résultats d e ses e x p é r i e n c e s sur l'étude d e l'influence d e s i m p u r e t é s d a n s l'électrolyse d e l'azotate d'argent et c o n c l u t ainsi : « Il n'y a p a s lieu d e se p r é o c c u p e r outre m e s u r e d e s q u e l q u e s m i l l i è m e s d ' i m p u r e t é s q u e p e u t r e n f e r m e r l'argent c o n s i d é r é c o m m e p u r d a n s le c o m m e r c e , lorsqu'elles sont constituées p a r les m é t a u x inférieurs à l'argent d a n s la classification d e D u m a s . L a p r é s e n c e d e s m é t a u x supérieurs serait plus f â c h e u s e . M a i s leur p r o p o r t i o n n'est j a m a i s très élevée, et leurs équivalents électro- c h i m i q u e s n e diffèrent g é n é r a l e m e n t p a s b e a u c o u p d e celui d e l'argent; enfin surtout, e n raison d e c e q u i p r é c è d e , ces m é t a u x seront é l i m i n é e s d u b a i n d è s les p r e m i è r e s o p é r a t i o n s o ù ils seront

e m p l o y é s ». x

Séance du 8 Septembre igoi.

Etude expérimentale de la résistance à la compression du béton fretté. — Note de M .

CONSIDÈRE.

P o u r vérifier l'exactitude d e s c o n s i d é r a t i o n s d é v e l o p p é e s d a n s sa c o m m u n i c a t i o n p r é c é d e n t e , M . C o n s i d è r e a fait d e s e x p é r i e n c e s sur d e petits p r i s m e s d e m o r t i e r et sur d e g r a n d s p r i s m e s d e b é t o n . T o u t e s o n t c o n f i r m é qu'il faut multiplier p a r ~ = 2,4 le p o i d s d ' u n

(4)

L A H O U I L L E B L A N C H E

frettage p o u r d é t e r m i n e r le p o i d s d e s a r m a t u r e s longitudinales qui d o n n e r a i e n t la m ê m e résistance à l'écrasement.

C o m m e e x e m p l e d e la résistance élevée q u e d o n n e le frettage, il cite u n p r i s m e d e m o r t i e r d o s é à 433 k g . d e eimer.t p a r m è t r e c u b e d e sable et a r m é d e spires hélicoïdales, d o n t le v o l u m e n'était q u e les o,o34 d e celui d u p r i s m e ; il a porté 740 k g . par c e n t i m è t r e carré d e section initiale s a n s s'écraser. A p o i d s égal, le fer p e r c é d e trous d e rivets n e porte p a s plus.

P o u r vérifier les c o n c l u s i o n s relatives à l'élasticité, l'auteur a fait d e s essais sur u n e série d e p r i s m e , d i v e r s e m e n t a r m é s qui avaient omr 5 d e d i a m è t r e et étaient f o r m é s d'un très m é d i o c r e b é t o n d o s é à

3oo k g d e c i m e n t p o u r c»'36oo d e g avieret 0 ^ 4 0 0 d e sable avec u n e x c è s d'eau qui a e m p ê c h é te p i l o n n a g e é n e r g i q u e .

C e s résultats l'ont a m e n é à constater d'abord c e fait, d'ailleurs c o n n u , q u e le b é t o n n o n a r m é , o u a r m é d e barres longitudinales réunies par d e s ceintures métalliques insuffisantes o u trop espacées;

se brise sans q u e rienl'annonce, q u a n d il a pris u n faible raccourcisse- m e n t . A u contraire, le b é t o n fretté p o s s è d e , c o m m e les m é t a u x ductiles, u n e limite d'élasticité qui est bien inférieure à la c h a r g e d e rupture et d o n t le d é p a s s e m e n t est a n n o n c é par d e s fissures d a n s la m i n c e c o u c h e d e b é t o n q u i r e c o u v r e le frettage. L e s résistances f o u r n i e3 p a r l e s divers p r i s m e s , p o u r u n m ê m e r a c c o u r c i s s e m e n t , sont loin d e varier e n p r o p o r t i o n d u p o u r c e n t a g e d u m é t a l . C e t t e a p p a r e n t e a n o m a l i e se précise p a r application d e la f o r m u l e établie p a r l'auteur d a n s sa c o m m u n i c a t i o n p r é c é d e n t e , d o n t il résulte q u e la résistance d o n n é e a u b é t o n par le frottement q u e p r o d u i t le frettage, est égale à la résistence p r o p r e d ' a r m a t u r e s longitudinales, d o n t le p o i d s serai1 égal à celui d e s frettes, multiplié par g — — 0,90.

D e l'observation d e s circonstances d e l'expérience, M . C o n s i d è r e conclut q u e les spires écartées d u c i n q u i è m e et m ê m e d u d i x i è m e d u d i a m è t r e d e s p r i s m e s n'ont p a s suffi, à elles seules, p o u r d o n n e r le m a x i m u m d e solidité a u b é t o n e m p l o y é d a n s ces e x p é r i e n c e s et qu'elles o n t fourni d. s résultats bien meilleurs lorsqu'on y a ajouté d e faibles a r m a t u r e s longitudinales.

Il i m p o r t e d e r e m a r q u e r , dit-il, q u e les t u b e s continus, q u e l'on pourrait croire préférables a u x spires, n e d o n n e r a i e n t q u e d e très m é d i o c r e s résultats p a r c e q u e , participant a u r a c c o u r c i s s e m e n t d u b é t o n , ils se gonflera'ent et se fatigueraient c o m m e lui et n e p o u r - raient, par suite, c o m b a t t r e s o n g o n f l e m e n t et sa fatigue.

D a n s l'un d e s prismes, a r m é d e spires d e 4^27, espacées d e 1 5™"' et d e 8 barres longitudinales d e 6, m n2 7 , la résistance p r o p r e d u b é t o n a c o n t i n u é à a u g m e n t e r au-delà d e la c h a r g e d e rupture d u b é t o n n o n a r m é , m a i s d e m o i n s e n m o i n s r a p i d e m e n t , jusqu'à c e q u e le r a c c o u r c i s s e m e n t se fut élevé à 2»»» par m è t r e e n v i r o n ; elle aiteint alors u n e valeur d i p a s s a n t d e près d e 5o°/o la résistance à l'écrase- m e n t d u p r i s m e t é m o i n n o n a r m é .

L'auteur dit qu'il p r é p a r e d e n o u v e a u x essais d e v a n t p e r m e t t r e d e vérifier si les conclusions qui s e m b l e n t ressortir d e ces faits p e u v e n t être généralisées.

Séance du i5 Septembre 1 go 2.

Sur la résistance électrique des corps peu conducteurs aux très basses températures. — Note de M . E d m o n d

van AUBEL.

L'auteur a e x a m i n é c o m m e n t varie, a u x très basses t e m p é r a t u r e s , la résistance électrique d e s c o r p s p e u c o n d u c t e u r s , tels q u e certains sulfures et o x y d e s , d o n t la conductibilité électrique a u g m e n t e par u n e élévation d e la t e m p é r a t u r e , entre O 0 et + 100» C . S o n étude a porté sur u n échantillon d e pyrite F e S2 tris h o m o g è n e , taillé sous la f o r m e d'un p r i s m e a y a n t u n e section d e 3""»,93 X 3""»,98. C e l u i - ci était fixé d a n s d e s pinces e n laiton ; la résistance électrique était m e s u r é e à l'aide d'un p o n t d e W h e a t s t o n e . L e s t e m p é r a t u r e s -f- 19° C et a u - d e s s u s étaient réalisées à l'aide d'un bain d'huile; la t e m p é r a t u r e d e — 75°,5 était produite p a r le m é l a n g e d'éther et d e neige d'acide c a r b o n i q u e . E n f i n , d e s observations o n t e n c o r e été faites d a n s l'air liquide.

C e s expériences ont m o n t r é q u e la résistivité d e la pyrite est d e 1,5r3 o h m - c e n t i m è t r e à la t e m p é r a t u r e d e • f- 2 0UC . Elle a u g m e n t e

toujours n o t a b l e m e n i à m e s u r e q u e la t e m p é r a t u r e s'abaisse, m a i s , d a n s l'air liquide, la pyrite c o n d u i t e n c o r e l'électricité.

Séance du 22 Septembre igo2.

Sur les combinaisons du silicium avec le cobalt et sur un nouveau siliciure de ce métal. — Note de M . P.

LEBEAU.

L'anologie existant entre les f o r m u l e s et les propriétés d e s sili- ciure s Si C o2 et Si C o et celles d e s siliciures d e fer permettait d e prévoir l'existence d'un troisième c o m p o s é ] plus riche e n silicium, c o m p a r a b l e à S i2 F e . L e s essais q u e M . L e b e a u a fait d a n s cetie voie ont c o n f i r m é ses prévisions. U n tel c o m p o s é p r e n d , e n effet, nais- : a n c e lorsque l'on chauffe le cobalt e n p r é s e n c e d'un e x c è s d e silicium f o n d u , o u q u a n d o n s o u m e t à l'action d u four éleerrique u n m é l a n g e d e siliciure d e cuivre, d e cobalt et d e silicium.

L e creuset d a n s lequel o n a placé le m é l a n g e est porté d a n s le four électrique, o ù o n le maintient 5 à 6 m i n u t e s e n e m p l o y a n t u n c o u r a n t d e 900 a m p è r e s s o u s 43 à 5o volts. L e culot m é t a l l i q u e ainsi o b t e n u est pulvérisé, puis traité alternativement p a r l'acide a z o t i q u e e t ' u n e lessive d e s o u d e ; le résidu cristallin est a d d i t i o n n é d'acide c h l o r h y d r i q u e é t e n d u d e s o n v o l u m e d'eau à la t e m p é r a t u r e d u b a i n - m a r i e . L e produit final est enfin lavé à l'eau et s é c h é à l'étuve.

L e siliciure d e cobalt, S i2 C o , se présente s o u s la f o r m e d e petits cristaux d e c o u l e u r foncée à reflets bleutés. S a densité à C « est d e 5,3.

Séance du 2g Septembre igo2.

Préparation et propriétés d'un nouveau siliciure de vanadium. — Note de

M M .

H .

MOISSAN

et

HOLT.

C e s savants o n t p u obtenir u n n o u v e a u siliciure d e f o r m u l e V2 Si e n chauffant d a n s u n creuset, a u four électrique, u n m é l a n g e d e 120 gr. Ai V2 et 14 g r . d e Si a u m o y e n d'un c o u r a n t d e tooo a m p è r e s s o u s 5o volts. Ils o n t e n c o r e obtenti*ce siliciure p a r l'action d u silicium sur le c a r b u r e d e v a n a d i u m . E n f i n , ils o n t utilisé le siliciure d e cuivre, m a i n t e n u à s o n point d'ébullition, p o u r faire réagir u n excès d e v a n a d i u m sur le silicium.

C e n o u v e a u siliciure est cristallisé e n p r i s m e et p o s s è d e u n e c o u l e u r b l a n c h e rappelant celle d e l'argent. L e s cristaux, très bril- lants, présentent u n aspect [métallique; i's sont cassants et rayent le verre a v e c facilité; leur densité est d e ^,48 à 17». C e c o r p s est fusible d a n s le four électrique.

C h a u f f é a u four électrique e n p r é s e n c e d u c a r b o n e , il est partiel- l e m e n t d é c o m p o s é et d o n n e naissance à u n équilibre entre le car- b u r e et le siliciure. 11 est stable e n p r é s e n c e d'un excès d e c a r b u r e f o n d u .

L e s acides c h l o r h y d r i q u e , azotique et sulfurique sont sans action sur ce siliciure ; il e n est d e m ê m e d'un m é l a n g e d'acide azotique et d'acide c h l o r h y d r i q u e o u d'acide azotique et d'acide sulfurique. A u contraire,une solution, m ê m e é t e n d u e , d'acide fluorhydrique l'attaque à froid.

Séance du i3 Octobre igo2.

L a déviation magnétique et électrique des rayons Becque- rel et la masse électro-magnétique des électrons.— Note de

M . W . KAUFMANN.

D a n s u n e publication antérieure, l'auteur.a m o n t r é q u e le r a p p o r t f- d e la c h a r g e s à la m a s s e \>- d e s électrons v a e n d i m i n u a n t q u a n d la vitesse q s'approche d e la vitesse c d e la l u m i è r e . C e l a veut dire 'qu'en s u p p o s a n t c o n s t a n t e la c h a r g e e, /a m a s s e u, a u g m e n t e et devient infinie p o u r q — c, résultat p r é v u par la théorie é l e c t r o m a g n é t i q u e . L e s considér tions théoriques d e M . M a x A b r a h a m p e r m e t t e n t d e c o m p a r e r q u a n t i t a t i v e m e n t les résultats d e l'expérience et d e la théorie.

(5)

M . K a u f m a n n a . e m p l o y é la méthode des spectres croisés p ) u r m e s u r e r s i m u l t a n é m e n t — et q.

U n e légère parcelle d e mitière radioactive est placée sur le fond d ' u n e petite ciisse e n laiton. L e s r a y o n s é m a n a n t d e cette parcelle passent entre d e u x l a m e s d e laiton parallèles et isolées. Ils t o m b e n t s u r u n d i a p h r a g m e d e platine p o u r v u d ' u n troa d ' u n d i a m è t r e d'environ o'»"^, q u i e n laisse passer u n faisceau étroit; c e faisceau i m p r e s s i o n n e la p l a q u e p h o t o g r a p h i q u e , e n v e l o p p é e d a n s u n e feuille m i n c e d ' a l u m i n i u m battu.

Q u a n d tout l'appareil e>t placé d a n s u n t u b e à vide, o n peut c h a r g e r à 2ooo-5ooo volts l'une d e s l a m e s , l'autre étant à terre. L e s r a y o n s a y a n t traversé le c h a m p électrique sont dispersés e n u n spectre élec- trique s u r la p l a q u e p h o t o g r a p h i q u e . E n s u p e r p o s a n t a u c h a m p électr.que u n c h a m p m a g n é t i q u e p r o v e n a n t d ' u n électro-aimant entre les pôles d u q u e l l'appareil est placé, o n obtient u n spectre m a g n é t i q u e perpendiculaire a u spectre électrique; l'ensemble d e s d e u x spectres f o r m e u n e c o u r b e y = / (f), o ù y signifie la déviation électrique et j la déviation m a g n é t i q u e .

L e s résultats d e s m e s u r e s d e plu>ieurs p l a q u e s étaient c o n f o r m e s à la théorie d e M . A b r a h a m .

O n doit d o n c regarder c o m m e p r o u v é q u e la m a s s e d e l'électron

est e n t i è r e m e n t é l e c t r o - m a g n é t i q u e , a u t r e m e n t dit q u e l'électron n'est autre chose qu'une charge électrique distribuée sur un volume ou une surface de dimensions très petites (environ t o —i i c e n t i m è t r e ) .

Séattce du 2~ Octobre igo2.

La vision à distance par l'électricité. — Note de M . J.-H.

COBLYN,

transmise par

M . POTIER.

« L e p r o b l è m e d e la t r a n s m i s s i o n d ' u n e i m a g e r e p o s e sur la varia- tion d e résistance électrique q u ' é p r o u v e u n e cellule à s é l é n i u m inter- calée d a n s u n circuit. L e c o u r a n t variable ainsi produit, d é p e n d a n t d e l'éclat d u point e x p l o r é à l'instant considéré, doit être t r a n s f o r m é a u poste r é c e p t e u r e n variations d'intensité d ' u n e s o u r c e l u m i n e u s e . L'auteur p r o p o s e d e laisser l'éclat d e la s o u r c e fixe, à l'inverse d u t é l é p h o n e à g a z d e L a z a r e Weiller, q u i agit d i r e c t e m e n t s u r la flamme ; le c o u r a n t t r a n s m i s o b t u r e plus o u m o ' n s le faisceau é m i s par cette source, d'après l'idée p r o p o s é e par M M . A y r t o n et P e r r y . Il suffit, p o u i cela, d ' e m p l o y e r l'oscillographe à fer d o u x d e M . B l o n d e l et d e constituer l'équipage m o b i l e p a r u n tube c r e u x oscillant d ins u n c h a m p directeur.

<t R e s t e l'exploration d e l'image; c'est c e q u i constitue la raison d'être d e cette note. R e p r e n a n t la théorie d e M . L a z a r e Weiller, q u i explore l'image p a r b a n d e s parallèles, n o u s faisons r e m a r q u e r qu'il fautdécrire le p a t r o n d ' u n m o u v e m e n t u n i f o r m e e t n e jamais explorer u n point plusieurs fois e n u n d i x i è m e d e s e c o n d e , a f i n d e transmettre c h a q u e point a v e c SOT éclat respectif.

« P o u r arriver à c e résultat, n o u s e m p l o y o n s le s y s t è m e suivant : u n d i a p h r a g m e percé d ' u n trou très petit, se t r o u v e a u foyer principal c o m m u n d e d e u x lentilles c o n v e r g e n t e s ; l'une d e ces lentilles est placée d e v a n t l'image. D e la sorte, o n isole les r a y o n s l u m i n e u x p r o v e n a n t d e l'image et parallèles à l'axe général d u s y s t è m e .

« L'autre lentille se t r o u v e d e v a n t u n cylindre c r e u x percé d e fentes hélicoïdales et t o u r n a n t p e r p e n d i c u l a i r e m e n t à l'axe o p t i q u e d u s y s t è m e a v e c u n e vitesse d e cinq tours à Ja s e c o n d e .

« O n s'arrange d e m a n i è r e q u e le d i a p h r a g m e et les fentes d u c y l i n d r e n e laissent passer, à u n instant d é t e r m i n é , q u ' u n seul r a y o n p r o v e n a n t d ' u n point d e l'image, r a y o n q u i sera parallèle à l'axe d u s y s t è m e . Si la rotation est constante, le point exploré se d é p l a c e sur u n e série d e b a n d e s horizontales, et cela d ' u n m o u v e m e n t u n i f o r m e .

« D e plus, e n r e m p l a ç a n t le d i a p h r a g m e par le miroir d'un d i a p a s o n vibrant verticalement, la série d e lignes horizontales est c h a n g é e , p a r c o m p o s i t;o n o p t i q u e , e n u n s y s t è m e d e sinusoïdes qui, par u n artifice particulier, f o r m e n t u i e e s p è c e d e quadrillage : cette exploration est

!a plus rationnelle, car elle d é c o m p o s e l'image e n u n e série d e mailles a y a n t toutes la m ê m e aire. »

Variation de la résistance magnétique d'un barreau de traction. — Note de

M . FRAICHET.

L'auteur, à p r o p o s d u c i m e n t a r m é , étudie les variations d u flux q u ' u n b a r r e a u s o u m i s à la traction fait naître d a n s le circuit s e c o n - daire d'une b o b i n e d'induction d o n t il constitue le n o y a u .

P e n d a n t la p é r i o d e élastique le flux varie d ' u n e façon c o n t i n u e , m a i s , c o m m e toutes les fibres d u b a r r e a u n e sont p a s identiques, elles se r o m p e n t s u c c e s s i v e m e n t . O n constate alors q u e c h a q u e r u p t u r e d e fibres p r o d u i t u n e oscillation d a n s la variation d u flux et q u e ce n'est q u e lorsque le faisceau fibreux a c o m p l è t e m e n t c é d é q u e cette variation redevient c o n t i n u e .

E n ce q u i c o n c e r n e la limite élastique il y a lieu d e considérer la limite élastique d u c i m e n t et la limite d e résistance d e la fibre la m o i n s résistante. C ' s d e u x limites sont, e n général, très r a p p r o c h é e s d e la limite élastique a p p a r e n t e i n d i q u é e p a r le m a n o m è t r e d e la m a c h i n e à traction ; m a i s o n a constaté, sur certains b a r r e a u x désor- ganisés p a r u n chauffage à h a u t e t e m p é r a t u r e , qu'il se produisait, parfois, q u e l q u e s oscillations d è s le c o m m e n c e m e n t d e la c h a r g e ; d e s e m b l a b l e s b a r r e a u x n'ont d o n c pas, à p r o p r e m e n t parler, d e limite élastique 11 e n est d e m ê m e p o u r la plupart d e s b a r r e a u x e n fer p u d d l é ordinaire.

• oock; âgoo<cx^

SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D E S ÉLECTRICIENS

Bulletin de aoùt-septenibre-octobre jc02

C e bullet'n u n i q u e qui c o r r e s p o n d a u x trois m o i s d'août, s e p t e m b r e et o c t o b r e est c o n s a c r é e n t i è r e m e n t a u V o y a g e d ' E t u d e s t e c h n i q u e s d e s élevés d e l'Ecole s u p é r i e u r e d'électricité, école qui, o n le sait, est s o u s le p a t r o n a g e d e la Société Internationale d e s Electriciens.

L a c a r a v a n e , c o m p o s é e d e 24 élèves était dirigée p a r M . P. Janet, le directeur d e l'Ecole, assisté d e M M . C h a u m a t et W e b e r . Partis le 20 juin d e Paris, ils visitèrent s u c c e s s i v e m e n t : la Société A l s a c i e n n e d e B.-lfort; les installations électriques d e B à l e ; les ateliers d e c o n s - truction Alioth, B r o w n - B o w e r i et O e r l i k o n ; l'usine d e Ratha'usen, les t r a m w a y s électriques d ' E n g e l b e r g , d e B e r t h o u d - T h o u n e et d'Aigle à L e y s i n ; les installations électiiques d e B e r n e et d e L a u s a n n e et les usines d e C h è v r e s , d e C h a m p , d ' E n g i n s . L e v o y a g e se terminait, à L y o n , p a r la visite d e l'usine d e s F o r c e s m o t r i c e s d u R h ô n e et d e la société d e s C â b l e s électriques B e r t h o u d Borel et C'L !.

P e n d a n t c e v o y a g e déjà si c h a r g é , trois c o n f é r e n c e s o n t été faites e n c o u r s d e route a u x élèves d e l'Ecole.

M . D u s s a u g e y , directeur d e la société d ' E n e r g i e électrique d e G r e n o b l e et V o i r o n , q u i s'est fait u n e spécialité d e la question d e s par.-ifoudres, avait choisi c o m m e sujet: U protection d e s lignes a é r i e n n e s contre la f o u d r e .

M . L é p i n e directeur d e la Société d e F u r e et M o r g e , a bien v o u l u faire u n e c o n f é r e n c e très détaillée, a c c o m p a g n é e d e n o m b r e u x clichés, sur l'usine génératrice d e ( h a m p .

E n f i n , à L y o n , M . R o u t i n a e x p o s é ses idées personnelles s u r la question à l'ordre d u jour d e s régulateurs et d u c o m p o u n d a g e d e s g r o u p e s é l e c t r o g è n e s .

N o u s n e p a r l e r o n s p a s ici d e l'usine d e C h a m p d o n t les lecteurs d e la Houille Blanche t r o u v e r o n t la description détaillée d a n s le der- nier n u m é r o p a r u . N o u s n e d i r o n s q u e q u e l q u e s m o t s d e s c o n f é r e n - ces très intéressantes d e M M . D u s s a u g e y et R o u t i n .

« L e s difficultés d e protection contre la foudre, dit M . D u s s e a u g e y , sont d'autant plus g r a n d e s q u e les tensions d e distribution sont plus élevées, d ' u n e part p a r c e q u e les p a r a f o u d r e s sont alors m o i n s s e n - sibles, d'autre part, parce q u e la h a u t e tension est la caractéristique d e s g r a n d s réseaux, d o n t la l o n g u e u r a u g m e n t e les c h a n c e s d'atteinte.

L e u r situation d a n s les p a y s m o n t a g n e u x , plus s o u v e n t et plus forte- m e n t frappés q u e les p a y s d e plaine, a g g r a v e e n c o r e ces difficultés.

« L'éclair est l'étincelle disruptive q u i constitue la d é c h a r g e d'un i m m e n s e c o n d e n s a t e u r d o n t les a r m a t u r e s sont, soit d e u x n u a g e s , soit un n u a g e et la tei re. C e qu'il i m p o r t e d e savoir, c'est q u e , lorsqu'un écl lir jaillit a u voisinage d ' u n e ligne électrique a é r i e n n e , celle-ci se c h a r g e p a r induction é l e c t r o - d y n a m i q u e . Cette c h a r g e , ainsi a c c u - m u l é e sur la ligne, v a c h e r c h e r s o n é c o u l e m e n t vers le sol p a r le c h e - m i n le m o i n s résistant, c'est-i-dire, g é n é r a l e m e n t , p a r les m a c h i n e s ,

(6)

200

L A H O U I L L E B L A N C H E

les transformateurs, les isolateurs, e n faisant sur s o n p a s s a g e d e s dégâts considérables résultant tous d e la r u p t u r e d e s isolants, si l'on n'a soin d e la dévier sur u n c h e m i n m o i n s résistant, s p é c i a l e m e n t dis- p o s é p o u r p e r m e t t r e l'écoulement d a n s le sol d e cette c h a r g e acci- dentelle. C e c h e m i n m o i n s résistant n'est autre c h o s e q u e le para- f o u d r e . »

L ' a u t e u r passe alors e n r e v u e les divers s y s t è m e s d e p a r a f o u d r e s e m p l o y é s ; il i n d i q u e la m a n i è r e rationnelle d e s'en servir q u i consiste n o n p a s à les b r a n c h e r s i m p l e m e n t sur la ligne, m a i s à étudier a v e c soin toutes leurs parties, le succès d e l'appareil d é p e n d a n t e n g r a n d e partie d e s détails d u m o n t a g e e m p l o y é .

M . ROUT:N étudie les régulateurs a u t o m a t i q u e s et le c o m p o u n d a g e é l e c t r o m é c a n i q u e d e s g r o u p e s électrogènes.

« D a n s le cas général, le p r o b l è m e à r é s o u d r e est d o u b l e : il faut prévoir, d'une part, le réglage d e la vitesse q u i s'obtient e n agissant sur les o r g m e s d'admission d u m o t e u r et, d'autre part, le réglage d e la tension q u i s'obtient e n agissant s u r l'excitation d u g é n é r a t e u r .

« P o u r obtenir la fixité d u voltage d ' u n g é n é r a t e u r , les électriciens o n t i m a g i n é le c o m p o u n d a g e , c'est-à-dire le réglage d e l à tension p a r la réaciion d u c o u r a n t principal. P a r analogie, n o u s d i r o n s q u ' u n g r o u p e électrogène est c o m p o u n d é lorsque sa tension et sa vitesse sont m a i n t e n u e s a u t o m a t i q u e m e n t constantes, quelle q u e soit la c h a r g e , p a r la réaction d u c o u r a n t principal. »

L'originalité d u brevet d e M . R o u t i n consiste à m a i n t e n i r , p a r u n dispositif u n i q u e m e n t électrique, u n équilibre constant entre le c o u p l e m o t e u r et le c o u p l e résistant.

L e d y n a m o m è t r e d e transmission est r e m p l a c é p a r u n appareil é l e c t r o - m a g n é t i q u e d o n t l'action est fonction d u c o u r a n t débité p a r le g é n é r a t e u r .

N o u s n'entrerons p a s d a n s le détail d e la description d e cet ingé- nieux appareil q u e les lecteurs trouveront, d a n s les n u m é r o s d e s 9 et

16 août 1902, d e l'Eclairage Electrique.

B I B L I O G R A P H I E

Tout ouvrage dont deux exemplaires seront envoyés à la Rédaction seront analysés dans la Houille Blanche.

Traité Pratique de Traction Electrique, par M M .

BAR- BILLON ET GRU-TISCH

(I

01

' vol. paru,

2e

vol. sous presse).

L ' o u v r a g e d e M M . Barbillion et Griffisch vient c o m b l e r u n e l a c u n e réelle d a n s la littérature intéressant cette industrie. L e b u t essentielle- m e n t pratique q u e se sont p r o p o s é les auteurs, à q u i leurs fonctions ont p e r m i s d'acquérir u n e c o m p é t e n c e particulière d a n s les questions d e traction, est trop s o u v e n t p e r d u d e v u e d a n s les o u v r a g e s a n a - logues. Ici, rien d e tel: la théorie est réduite a u m i n i m u m c o m p a - tible a v e c la clarté d e l'exposition, m a i s les e x e m p l e s pratiques a b o n - dent, sous f o r m e d'avant-projets, d e cahiers d e s c h a r g e s types, d e calculs n u m é r i q u e s . D a n s le p r e m i e r v o l u m e , e n cinq chapitres très d o c u m e n t é s , sont étudiees:la constitution et la construction d e s voies;

celles d e la station génératrice ; la t r a n s m i s s i o n d e l'énergie a u x centres s e c o n d a i r e s d e distribution (sous stations, feeders à courants continus et à c o u r a n t s alternatifs) ; la distribution d u c o u r a n t a u x m o t e u r s (trolley, caniveau, contacts superficiels, c o n n e x i o n s d e voie, a c c u m u l a t e u r s ) ; la construction et l'application à la traction d e s m o t e u r s électriques, le principe et la construction d e s régulateurs à c o u r a n t s c o n t i n u s et à c o u r a n t s alternatifs.

L e s e c o n d v o l u m e , a c t u e l l e m e n t s o u s presse, est c o n s a c r é à l'étude d u matériel roulant, à celle d e la construction et d e l'exploitation d e s c h e m i n s d e fer électriques, et t r a m w a y s d e toute nature. A la fin sont r a s s e m b l é s tous les d o c u m e n t s intéressant la traction électrique.

A u c o u r s d e c e livre, constituant u n m a n u e l indispensable a u x ingé- nieurs d e traction, a u x exploitants d e c o n c e s s i o n s , a u x chefs d'usine o u d e dépôt, n o u s a v o n s particulièrement r e m a r q u é les projets-types relatifs à l'établissement d ' u n e usine centrale, d ' u n e t r a n s m i s s i o n d'énergie, d ' u n e ligne d e t r a m w a y s à traction m i x t e , a c c u m u l a t e u r s et trolley, et les c o m p a r a i s o n s é c o n o m i q u e s d e s diverses sortes d'usines centrales et d e s différents s y s t è m e s d e traction.

Notions fondamentales de Chimie organique, par C h . M o u - REU, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de l'Université de Paris. V o l u m e in-8° de V I -j- 292 pages.

Gauthier-Villars, éditeurs, Paris, 1902.

Il est p e u d'industries e m b r a s s a n t u n n o m b r e d e sciences aussi c o n s i d é r a b l e q u e l'industrie hydro-électrique. L'ingénieur qui, p a r u n côté q u e l c o n q u e d e s o n art, s'y c o n s a c r e , doit, p o u r s'élever à la h a u t e u r d e sa tâche, p o s s é d e r d e s notions g é n é r a l e s sur toutes les b r a n c h e s qui s'y rattachent. M a i s le praticien n'a p a s le loisir d e c h e r c h e r ces n o t i o n s générales d a n s les traités s p é c i a u x d e M é c a - n i q u e , d ' H y d r a u l i q u e , d'Klectricité, d e C h i m i e , lorsque ces sciences n e sont p a s l'objet spécial d e sa c o m p é t e n c e . L e s publications q u i , p a r u n e exposition nette et concise synthétisent les c o n n a i s s a n c e s m o d e r n e s e n l'une d e ces matières d o i v e n t d o n c attirer s o n attention.

C'est à ce titre q u e n o u s signalons à n o s lecteurs l'ouvrage d e M . M o u r e u .

L'auteur y e x p o s ? , e n effet, les principales théories actuelles d e la C h i m i e o r g a n i q u e et l'étude s o m m a i r e et très générale d e s f o n d i o n s les plus i m p o r t a n t e s . T o u t e s les questions d e détail o u d'intérêt s e c o n - daire a y a n t été v o l o n t a i r e m e n t écartées, ce livre contient e n q u e l q u e sorte, la t r a m e m ê m e d e n o s c o n n a i s s a n c e s e n C h i m i e o r g a n i q u e . Il initie g r a d u e l l e m e n t a u m é c a n i s m e d e s t r a n s f o r m a t i o n s d e la m a t i è r e et présente les g r a n d e s lignes d e la science a v e c le relief q u i leur convient, p e r m e t t a n t ainsi à c e u x q u i auraient, à u n m o m e n t d o n n é , b e s o i n d ' a b o r d e r u n e question spéciale, d e faire u n u s a g e profitable d e s traités p r o p r e m e n t dits p o u r l'étude d e cette q u e s t i o n .

C o m p o s é p o u r les élèves d e s écoles supérieures, ce n'est p a s seule- m e n t à ceux-ci q u e c e livre r e n d r a service, m a i s e n c o r e à t o u s les i n g é n i e u r s s o u c i e u x d e se tenir a u n i v e a u d e la science m o d e r n e .

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