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FRIBOURG
ILLUSTRÉ PREMIER MENSUEL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS
DANS CE NUMÉRO Les défunts
page 2 L'éditorial
page 3
M. Gonzague de Reynold a 80 ans
page 5
La page de l'aviculteur page 6
L'inauguration du pont du Gottéron
page 7
Les forages de Courtion page 9
Nos jubilaires pages 10-11 Les sports pages 12-13-14 Nos reportages
pages 15 et 19 Pour Madame
page 17
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L'été, l'eau, le calme et le mystère invitent à la rêverie sur la rive droite du Lac de Neuchâtel
2
M. Xavier Samm
Une figure populaire vient de disparaître avec M. Samm, âgé de 79 ans. Ancien laitier en notre ville, il dirigea de nombreuses années un commerce d'alimentation au bou- levard de Pérolles. Aimable et plein d'es¬
prit, toujours de bonne humeur et il était prêt à rendre service.
M. Samm renonça à son activité, pour prendre un repos bien mérité, mais hélas une longue et pénible maladie l'a enlevé à l'affection des siens. Ceux qui l'ont connu garderont un bon souvenir de cet homme bon, plein de tendresse et sans reproche.
Mme Célina Diiding
Enlevée à l'âge de 62 ans, cette bonne maman a quitté ses êtres les plus chers à l'heure où elle aurait pu jouir d'un repos bien mérité. Elle consacra ses forces et son intelligence à éduquer ses huit enfants — une belle couronne — dans l'esprit de travail et d'économie. Epouse de M. Emile Diiding, employé à la Station électrique de Mont- bovon, elle fut une collaboratrice modèle.
Mme Esther Philipona
C'est avec une pénible surprise que la population de Corbières apprenait, récem¬
ment, que Mme Philipona avait été victime d'un accident, à l'âge de 73 ans. On l'avait vue si souvent rentrer de son travail (fabrique N.P.C.K.) dont elle était maintenant retrai¬
tée, qu'on avait peine à croire. Mère aimante, elle avait adopté un brave garçon qui la pleure avec ses proches.
M. Ernest Buchs
Le défunt était né à Bellegarde, en 1909.
C'est donc bien jeune qu'il laisse ses quatre enfants seuls, Mme Buchs ayant déjà quitté cette terre, il y a six ans. Ouvrier agricole, puis occupé aux transports, il acheta plus tard le domaine qu'il exploitait avec cœur et un sens avisé des affaires. 11 présidait la société de laiterie de La Tour-de-Trême avec d'incontestables compétences et du dévouement.
M. Raymond Progin
Sobre, droit, honnête et travailleur, telles sont les qualités que chacun s'accorde à reconnaître à M. Progin, natif de Misery.
Sa chère épouse éplorée se trouve mainte¬
nant seule. Il chercha constamment ù pro¬
curer de la joie et de la satisfaction autour de lui. Son travail était marqué du même souci. Enlevé à l'âge de 52 ans, il déploya son activité jusqu'au moment où la maladie le contraignit à s'arrêter.
M. Henri Audergon
Il passa son enfance et sa jeunesse à la ferme familiale des Prés, à Belfaux, où il naquit en 1880. Sa grande famille, de neuf enfants, compte dans ses rangs le footballeur bien connu M. Michel Audergon, architecte à Lausanne. Le défunt vint habiter Fribourg, il y a une vingtaine d'années. On le voyait passer dans nos rues et sa figure était légen¬
daire. Il s'en alla, sans même avoir été malade.
M. Jean Sieber M. Edouard Auderset
Les très nombreux amis de M. Sieber et toute la population de Fribourg apprit avec stupeur la triste nouvelle; cet homme jeune encore, d'allure sportive, un vrai gentle¬
man, nous n'allions plus le rencontrer. Ba¬
chelier en sciences commerciales, chef d'une entreprise florissaute, officier aimé de sa troupe, le défunt avait un véritable culte pour sa bonne mère.
Fidèle à son village de Cressier, qu'il ne quitta pas durant toute son existence, hélas bien brève, M. Auderset servit ses conci¬
toyens. Les questions laitières le passion¬
naient spécialement. Aussi ne s'étonne-t-on pas qu'il ait présidé pendant "de longues années, la société de laiterie de Cressier et qu'il se soit dévoué pendant cinquante ans au comité.
Mme Hélène Folly M. Félicien Gillard
L'émotion nous étreint au moment de rendre hommage ft la mémoire de celle que Dieu a rappelée à Lui, le 21 juin 1960, âgée de 30 ans seulement, après une courte maladie. Epouse calme, affable et souriante, Mme Folly, née Cauch, sut joindre à ses qualités, celles non moins grandes de son cœur généreux et bon. Mère de trois enfants en bas âge, le vide paraîtra d'autant plus grand par ce départ, hélas irrévocable, qui plonge sa famille et ses proches dans le chagrin.
M. Edouard Hertig
M. Hertig était instituteur-né, un péda¬
gogue à la main ferme et souple, un chrétien profondément convaincu. Maître primaire, puis secondaire à l'Ecole réformée du Gam- bach, il aimait enseigner. Il ne voulait pas faire de ses élèves des têtes bien remplies seulement. En enseignant il espérait les ouvrir à tout ce qui est beau, grand, noble, généreux.
Prêt à se dévouer, il suggéra la création d'un office d'orientation professionnelle, di¬
rige la bibliothèque paroissiale, entre au conseil d'Eglise. Il trouve encore le temps d'écrire la « Chronique» de la paroisse réfor¬
mée. Depuis 1943, il assuma la rédaction du« Messager paroissial» et dirigea le chœur paroissial français« Echo romand».
Le défunt avait atteint le bel âge de 80 ans. Agriculteur averti, grand travailleur, il éleva une belle famille de sept enfants.
Il fut admirablement secondé par une épouse pleine de tendresse et de dévouement.
M. Félicien Gillard joua un rôle en vue à Botterens. Il fut président de paroisse aimé et respecté. Durant 18 ans, il occupa avec une probité exemplaire les fonctions de boursier communal.
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3
Cherchons ce qui nous unit
poor travailler ensemble
à des oeuvres positives...
Cette réflexion, lancée comme un appel, par M. le con¬
seiller d'Etat Paul Torche, président du Gouvernement fri- bourgeois, lors de l'élaboration du nouveau pont du Gottéron a dû résonner, non seulement dans l'impressionnante vallée qu'enjambe l'œuvre d'art, mais dans tout le pays où se déploie une intense activité.
Et ce n'est pas l'effet d'un hasard, si, quelques jours plus tôt, à Courtion, dans le district du Lac, on marquait officiellement le début des travaux de forages. Trouvera- t-on du pétrole ou du gaz ? La question peut se poser. Mais, il importe avant tout de se souvenir que nos enfants ne nous demanderont pas « En avez-vous découvert ? », mais bien
« Avez-vous entrepris quelque chose pour en découvrir ? » Et fièrement, nous répondrons oui, en songeant à l'im¬
mense effort entrepris pour développer l'industrie dans notre canton, pour promouvoir son essor économique. Cette action qui procède d'une volonté bien arrêtée du Gouvernement, menée sans bruit se poursuit inlassablement, à telle enseigne que Fribourg a acquis droit de cité en Suisse et à l'étranger, jusque dans la lointaine Amérique.
Ceux qui mènent à chef des entreprises humaines, qu'elles soient industrielles, artisanales ou commerciales, savent ce qu'il en coûte de peines, de soucis, de persévérance et de diplomatie. Les Américains — pour parler encore d'eux — l'ont compris, qui ont créé des services de « public relations». Fribourg, sans imiter servilement, a groupé en quelque sorte ses efforts en vue d'amener l'industrie à s'in¬
téresser aux nombreuses possibilités qu'il pouvait offrir.
Des personnalités, des chefs d'entreprises, de hauts fonction¬
naires conjuguent leurs travaux pour aboutir. Le résultat est là, tangible, indéniable: Fribourg, Morat, Estavayer, Bulle, Romont, Rossens, Belfaux, Guin, Tavel, St-Antoine, Cousset et d'autres communes abritent des usines, des fabriques nouvelles. N'oublions pas Broc, Neirivue, Attalens, Semsales, Sâles, Châtel-St-Denis, Rosé, Givisiez, La Roche, noms cités au hasard de notre mémoire, pas plus d'ailleurs que le Lac-Noir, Enney, Charmey...
(Forages de Courtion) Du nord au sud, de l'est à l'ouest du canton, des hom¬
mes d'action se sont unis pour travailler ensemble à des œuvres positives et collaborer au développement économi¬
que. Tout en recherchant de nouvelles industries, le gouver¬
nement se soucie de maintenir les anciennes. Il fait d'ailleurs appel à l'expérience des pionniers, qui, ayant réussi dans leur propre maison, sont à même de conseiller judicieuse¬
ment et d'éviter des surprises désagréables. Elles sont iné¬
vitables, mais il s'agit de les limiter. Or, la plupart des nouvelles fabriques qui s'implantèrent chez nous au cours des dernières années se sont révélées une excellente affaire. Nous devons aussi à la vérité de dire que les Entreprises électriques fribourgeoises ont servi de truchement pour aider à l'indus¬
trialisation. Elles ont joué un rôle magnifique qui n'a d'ail¬
leurs pas pris fin, preuve en est la présence à la tête d'une importante société, du directeur des E.E.F. Et c'est lui qui, à Courtion, dégagea le sens et la portée de cette manifes¬
tation, témoignage éloquent du chemin parcouru par Fri¬
bourg en matière économique.
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M. GONZAGUE
DE REYNOLD
A 80 ANS
1880 1960
Né le 15 juillet 1880 à Fribourg, le plus illustre et le plus grand de nos compatriotes fête ce mois ses 80 ans. Nous l'en félicitons chaleureusement, certes, mais nous nous en félicitons aussi, car il est de ces hommes dont le pays a besoin et — il faut y insister
— dont il a encore besoin.
Lorsque, en 1897, le jeune Gonzague de Reynold, élève du Collège St-Michel et, au surplus, tambour dans la fanfare, publia sans crier gare son premier recueil de poèmes, L'Age d'Or, certains de ses professeurs vou¬
lurent le mettre à la porte. Et l'on songe aussitôt au jeune baron Mannerheim, futur maréchal de Finlande, chassé de l'école mi¬
litaire de son pays pour je ne sais quelle peccadille. Car c'est toujours ainsi que les grandes carrières commencent et, en sor¬
tant de l'ordinaire, on exaspère toujours quelque bourgeois médiocre, impuissant et jaloux.
Reynold, pourtant, ne fut pas chassé du collège, car il s'y trouvait aussi nombre d'es¬
prits clairvoyants, qui considéraient la poé¬
sie comme une des manifestations les plus nécessaires de la culture et de l'art, et non comme un péché d'indiscipline. Le jeune poète fit donc son baccalauréat à St-Michel et ses lettres à Fribourg, Florence et Paris, son doctorat en Sorbonne. Il enseigna aux universités de Genève, de Berne et de Fri¬
bourg, avec un intermède à l'Ecole poly¬
technique fédérale, ouvrant à des milliers d'élèves reconnaissants le chemin d'une science de l'histoire impitoyablement droite et généreusement pétrie de cet esprit royal qui est le sien, et que j'appelle royal parce qu'il élève tout ce qu'il touche.
C'est ainsi qu'inlassablement, en soixante ans d'activité, au cours desquels il a publié près d'un ouvrage par année, écrit des cen¬
taines d'articles et donné une foule de con¬
férences dans les principaux pays du monde, le professeur de Reynold n'a cessé de se faire le champion de la vérité historique, laquelle ne pouvait le conduire qu'à être le champion du christianisme et de ses vérités fondamentales.
C'est ainsi aussi qu'inlassablement, en participant aux grands mouvements qui — comme la Voile latine ou la Nouvelle Société helvétique — ont contribué à faire souffler un peu d'esprit sur la Suisse maté¬
rialiste du 20e siècle, ou qui — comme la Commission internationale de coopération
intellectuelle, l'Union catholique d'études internationales, l'Institut international du cinéma éducatif ou le Comité international des Congrès eucharistiques — se sont effor¬
cés, entre les deux guerres, de sauver l'âme de l'Europe et du monde, il a été l'un des représentants les plus lucides de la conscien¬
ce universelle.
Membre de l'Institut de France, de l'Aca¬
démie royale de Belgique, de l'Académie d'histoire de Buenos-Aires et de nombreuses autres académies régionales, docteur honoris causa de l'Université de Montréal, titulaire du prix Cainoëns, du grand prix Schiller, de la médaille d'or de l'Université de Louvain, de celle de la Noblesse belge, sans compter plusieurs ordres historiques, Gonzague de Reynold n'a cependant pas hésité à répondre à l'appel des écrivains fribourgeois, puis de l'ensemble des artistes de notre canton quand ils lui ont demandé d'accepter des présiden¬
ces qui ne se révélèrent pas comme de sim¬
ples formalités.
Gonzague de Reynold reste, au milieu de nous, non seulement l'intrépide soldat de la vérité scientifique et de la spiritualité, mais aussi l'exemple vivant du patriotisme lucide et du dévouement à ses amis...
Gonzague de Reynold, notre ami, que la Providence vous garde !
Eric E. Thilo de l'Institut fribourgeois
fribourg
ILLUSTRÉ
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Nos photos sont l'œuvre de MM. Fontana, Fribourg
Dougoud » Luthi » Miilhauser » Thévoz » Hilber » Savoy, Attalens
Problèmes agricoles
A l'heure actuelle, il faut du courage pour être aviculteur !
Dès la sortie de Vœuf, il faut s'en occuper
Vive le grand air et le soleil !
les œufs pour la reproduction à sélectionner; l'incubatrice à préparer et surveiller jour et nuit; les poussins à installer sous les poussinières, à soigner attentivement; les poulettes a transporter dans les parchets extérieurs, où elles parachève¬
ront leur croissance avant de gagner un nouveau poulailler plus ou moins proche.
En effet, ce n'est pas tout d'élever des poussines, il faut encore les vendre ! Et en quittant la famille Cuennet — toute la famille soutient le chef d'entreprise — nous regrettions de n'avoir pas de cheptel à renouveler car nous serions repartis avec quelques dizaines de poulettes robustes et saines.
telle était notre réflexion en sortant du parc avicole de M.
Cuennet à Riaz.
En entrant dans cette localité, lorsqu'on vient de Bulle, on aperçoit sur la gauche, à proximité de l'Hôpital de la Gruyère, un bâtiment blanc qui dépasse en hauteur les fermes avoisinantes. C'est là dans ce bâtiment aux larges fenêtres que sont élevées chaque saison des centaines de poussins et de poulettes, avant de rejoindre les pondeuses dans les vastes parchets herbeux des alentours.
Il faut être réellement courageux, pour se vouer entière¬
ment à l'aviculture comme M. Louis Cuennet. C'est grâce à ses connaissances approfondies, sa persévérance, à son savoir- faire que l'on peut admirer maintenant ces belles installations.
Que de difficultés il faut surmonter, lorsqu'on réalise la plus grande partie des installations soi-même ! Mais lorsque l'on se spécialise dans l'élevage comme M. Cuennet, chaque saison amène à nouveau son cortège de soucis. Ce sont les pondeuses dont il faut contrôler la production au nid-trappe chaque jour;
Des pondeuses sélectionnées, base de Vélevage
Un jeune aviculteur
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L'iiiiiKrtloii
du Pont il» Gottéron
Il y a quelques mois, Fribourg Illustré consacrait un reportage sur les essais entrepris avec cinquante tonnes d'acier. Elles avaient prouvé la solidité de cette œuvre magnifique.
Mercredi 29 juin se déroula l'inauguration offi¬
cielle, en présence des autorités religieuses et civiles, du Grand Conseil qui termina sa session et d'une foule de spectateurs. M. le conseiller d'Etat Genoud, directeur des Travaux publics, déclara :
« Je ressens vivement l'honneur qui m'échoit d'être appelé à remettre officiellement à M. le pré¬
sident du Conseil d'Etat le nouveau pont du Got- téron, sur lequel nous sommes réunis en ce mo¬
ment. »
M. le conseiller d'Etat Paul Torche, président du Gouvernement coupa le ruban aux couleurs cantonales, sous l'œil intéressé du public, en par¬
ticulier de l'huissier Götschmann. A l'arrière-plan on distingue S. Exc. Mgr Charrière, Mgr Perroud et M. Georges Ducotterd, conseiller d'Etat.
Au cours de son allocution M. Torche constatera que:
« Ce pont est une nouvelle voie jetée par-dessus la vallée pour une liaison toujours plus sûre entre la ville de Fribourg et les belles communes de la Sin- gine et Sarine-campagne, intéressées à cette œuvre d'art. Le nouveau pont, plus solide et plus large que le fragile pont suspendu, peut être considéré comme le symbole des liens, eux aussi plus solides et plus denses, qui unissent les sympathiques popu¬
lations de ces riantes contrées. »
Arrive l'instant de la bénédiction de l'ouvrage.
Puis Mgr François Charrière prononce une allo¬
cution. En voici un extrait:
« Puisse ce nouveau pont aider les habitants de ce Pays à mieux faire face à leurs obligations diverses, a mieux se connaître pour mieux se respecter et s aimer. Puisse-t-il voir passer longtemps encore les multitudes de pèlerins qui, à la suite de saint Pierre Canisius, de Monseigneur Besson, montent au sanctuaire de Bourguillon, près de Notre-Dame, Gardienne de la foi. »
-Votre photo : Le Conseil d'Etat assiste in corpore à cette inauguration; de gauche à droite: MM. Roggo, Zehnder, Ayer, Python (en partie caché), Genoud et Torche. M. Ducotterd se trouve au fond, vers la barrière.
VENTE AU
RABAIS tte* r/?o/ô roi/es
Ala recherche du pétrole
Courtion esf-il vraiment
en pays de Fribourg... ou au Sahara ?
On assiste à la mise en place de nouvelles tiges de forage, exécutée par des ouvriers français spécialistes dont chacun peut
admirer l'habileté et la rapidité.
C'est par une cérémonie rassemblant des personnalités fribourgeoises que fut inau¬
guré le premier forage profond sur sol fri- bourgeois. En jaillira-t-il du pétrole, source de moderne énergie? Le Conseil d'Etat, le Grand Conseil, le Tribunal cantonal, des préfets, les autorités locales et régionales étaient présents.
M. Joseph Ackermann, président de la société détentrice de la concession, s'adressa aux invités de la société et dégagea dans son discours le sens et la portée de la ma¬
nifestation. Il situa heureusement la petite cérémonie et dégagea une série de vérités qui méritent d'être diffusées.
M. le doyen Porchel, revêtu des habits sacerdotaux, prononça une profonde allo¬
cution pour mettre en valeur le caractère religieux de la cérémonie.
Il rappela l'encouragement donné par le pape Pie XII aux efforts des techniciens pour procurer plus de bien-être au genre humain.
Ensuite, il lut la formule de bénédiction en latin, puis en français:
« Votre parole, Seigneur, sanctifie toute chose; daignez répandre largement vos bé¬
nédictions sur ces travaux qui vont com¬
mencer. Faites que ceux qui y consacrent leurs efforts obtiennent de Vous la santé du corps et la protection de l'âme. »
11 aspergea enfin d'eau bénite les instal¬
lations, alors que tournait sans arrêt le trépan qui perce la roche.
On ne pouvait s'empêcher, en cette heure solennelle de songer à l'avenir. En pleine campagne fribourgeoise qui sentait bon les foins coupés, au milieu d'une population sympathique, intéressée et par moments sceptique mais toujours accueillante, le monde moderne s'implantait brusquement, résonnant du bruit des moteurs et apportant la promesse d'un âge d'or... noir.
Le forage s'exécute à l'aide d'outils à trois cônes. Cet outil a un diamètre de 23", c'est-à-dire d'un peu plus de 50 cm. Les dents de chacune des molettes sont faites d'un métal très dur, ce qui leur permet de broyer et de découper la roche à traverser en petits morceaux ressemblant à des copeaux. Cet outil est descendu dans le puits à l'extrémité des tiges de forage ou drill-pipe. Ces tiges de forage sont des cylindres d'acier creux d'une longueur unitaire de 9 m. que l'on visse les unes au-dessus des autres.
L'ensemble de l'installation comprend un système de circu¬
lation de boue qui fonctionne un peu comme celui de la circulation du sang dans le corps humain. Le rôle de cette boue de forage est triple: d'abord la boue qui est un liquide visqueux, remonte avec elle les débris de la roche attaquée par l'outil; ces débris sont éliminés à la surface à travers un tamis vibrant; ensuite, par la pression hydro-statique qu'elle exerce sur les parois du puits, elle contribue à éviter les ébouleinents et à maintenir dans les forma¬
tions poreuses, pendant le forage, les fluides qui peuvent s'y trouver contenus, soit du gaz, soit du pétrole, soit éventuellement de l'eau.
Tous travaux de routes et de génie civil Exécution des travaux d'aménagement des terrains et de la route d'accès pour le forage à Courtion
FRIBOURG
Bureau: Route de Marly 16 Tél. (037) 2 5444 Dépôt et station de malaxage: Pisciculture Fribourg
10
v^vi/f-os s\\\y\c>s !
M. PAUL BLANCPAIN Un journal fribourgeois qui soulignait l'in¬
tense activité déployée par ce pionnier de l'industrie fribourgeoise, rappelait les liens d'amitié qui unissaient le président du con¬
seil d'administration de la Brasserie du Car¬
dinal — jubilaire que nous félicitons — au général Guisan. C'est un fait que M. Blanc- pain, officier et sportif, est à l'image du général un homme dans le sens complet du terme, une personnalité dont Fribourg s'ho-
II installa la Brasserie dans ses nouveaux locaux, dès 1906 et lui donna un essor tel qu'elle occupe le 3e rang en Suisse. Sous son initiative naquirent le funiculaire Neuve- ville—Rue St-Picrre et les bains de la Motta.
Sur le plan économique, il participa à la fondation de la Chambre de commerce fri¬
bourgeoise, à l'essor des Entreprises élec¬
triques fribourgeoises, de la Fabrique de chocolats de Villars, de la fabrique Dyna, dont on admire les nouvelles installations de la route de la Glane et dont les produits sont fort goûtés.
M. Blancpain fut élu vice-président d'hon¬
neur de la Société suisse des brasseurs lors¬
qu'il renonça à la vice-présidence effective.
Fervent ami de la montagne, il pratique encore, avec quel succès d'ailleurs, la chasse, ce magnifique sport !
M. HENRI DE DIESBACH Le 15 mai 1880 — il y a 80 ans — naissait à Romont le futur directeur de l'Institut de chimie de notre Université.
Son père, M. Max de Diesbach, historien et homme politique, était alors préfet de la Glâne.
Après avoir fait ses études secondaires au collège St-Michel de Fribourg, Henri de
Diesbach suivit les cours de chimie à la Fa¬
culté des sciences de l'Université de Fribourg puis de l'Université de Munich et obtint le titre de docteur en chimie inorganique à l'Université de Fribourg.
Puis il assuma la direction de l'ensemble des laboratoires réunis dans l'Institut de chimie.
C'est sous son impulsion que ces laboratoires furent agrandis et que l'on construisit, en 1936, les nouveaux bâtiments de chimie. A trois reprises, M. le professeur de Diesbach revêtit la dignité de doyen de la Faculté des sciences en 1928-29, en 1937-38 et 1945-46, tandis qu'il fut recteur de l'Université de Fribourg pour l'année académique 1933-34.
Pendant deux ans, il présida la Société suisse de chimie et est l'auteur de nombreuses publications dans les Helvetica Chimica Acta.
Aux élections du 4 décembre 1921, il en¬
trait au Grand Conseil fribourgeois, qu'il a présidé en 1937 et en 1946, tandis qu'en 1951 il en était le doyen d'âge. Depuis la fondation du Conseil de l'Université, il est délégué de l'Etat de Fribourg dans cet orga¬
nisme, dont il est actuellement encore le vice-président.
4*}
M. ADOLPHE REMY
L'ancien commandant du Rgt. 7 — un commandant très aimé de ses soldats — a été l'objet d'une récente manifestation de gratitude. L'assemblée des actionnaires des Freiburger Nachrichten, sous la présidence de M. René Binz, chancelier d'Etat, a rendu hommage à M. Reiny, rédacteur en chef du journal depuis huit lustres.
M. René Binz, successeur de M. Baeriswyl à la présidence du conseil d'administration, exprima, avec humour, mais aussi avec pré¬
cision, les étapes de la belle carrière journa¬
listique du président d'honneur de la presse fribourgeoise. En témoignage de gratitude des cadeaux lui furent remis au nom de la
société éditrice du journal par M. le préfet Wœber et de l'imprimerie Saint-Paul par son directeur, M. Hugo Baerisvyl qui eut, lui aussi, pour M. Remy des paroles pleines de délicatesse. M. le curé Alphonse Rumo offrit de son côté à M. Remy un tableau qui rappelle le Christ de l'église de ses jeunes années, accompagnant sa touchante atten¬
tion de considérations flatteuses pour les Freiburger Nachrichten et leur rédacteur en chef. M. le député Moritz Böschung expri¬
ma avec bonheur les sentiments des autorités d'Ueberstorf, tandis que M. R. Pochon se faisait l'interprète de ses confrères de La Liberté et de la presse fribourgeoise, de cœur avec leur président d'honneur en ces heures magnifiques.
M. CAMILLE GEINOZ Dans sa séance du 20 mai dernier, le Con¬
seil d'Etat du canton de Fribourg a nommé chef de service de la Direction de la Justice, des Communes et des Paroisses, M. Camille Geinoz, jusqu'ici greffier-adjoint du Tribu¬
nal cantonal.
Gruérien authentique, né à Enney, le nouveau chef de service a gardé de son en¬
fance passée dans ce modeste village mon¬
tagnard le goût de la simplicité, le bon sens terrien et un esprit caustique...
Docteur en droit de l'Université de Fri¬
bourg, M. Geinoz apportera à ces chefs le fruit d'une expérience accomplie en ma¬
tière juridique et de connaissances dans Ie domaine administratif.
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NOS COMPLIMENTS!
M. PLACIDE MURITH Paysan dans l'âme, M. Murith prêta son concours à toutes les sociétés intéressant l'agriculture. Il se dévoua longtemps pour sa commune de Gruyère.
Et maintenant, dans sa paisible demeure d'Epagny, où il vient de fêter ses quatre- vingt-dix ans, il coule des heures heureuses entouré de l'affection des siens.
M. HENRI DUMOULIN La nomination de ce haut fonctionnaire à la tête de l'Office des poursuites a été très favorablement accueillie. M. Dumoulin connaît tous les rouages de l'Office dont il fut l'adjoint pendant de longues années.
Licencié en droit, il travaillait à Berne avant de rentrer dans son canton pour ren¬
dre de multiples services tant sur le plan professionnel qu'au sein de sociétés. Sportif, il s'occupa du F. C. Fribourg en tant que responsable des juniors.
A l'armée, M. Dumoulin a obteuu le grade de capitaine.
M. et Madame CHARLES GATTONI Unis depuis soixante ans, les époux Gattoni ont célébré à Bulle ce bel anniversaire, entourés de leurs enfants et de leur parenté. Associé à son fils, M. Gattoni dirige une en¬
treprise de construction prospère.
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s'achète n'importe quand, mais le mieux, c'est de la choisir maintenant.
Garage des Alpes, GENDRE S. A., Fribourg et ses agents:
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Schwander & Mattmüller, Chiètres Savary Frères, Granges-Marnand
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SAVA, Auto-Garage, Vauderens Jean-Claude Treyvaud, Avenches
12
TOUS LES SPORTS CYCLISME : Le championnat
cantonal par équipes
Parcours : Fribourg-Romont-Bulle-Riaz- La Roche-Fribourg (75 kin.).
Habitués à voir triompher les coureurs de la Renaissance cycliste ou de la Pédale fri- bourgeoise, les sportifs ont assisté cette année au succès de l'équipe du Vélo-club de Fribourg composée des frères Girard, de Claude Barras et de Daniel Biolley.
Temps : 1 h. 50 min. 9 sec., soit une moyenne de 40,8 km. h.
AUTOMOBILISME
TENNIS: Pas de surprises...
Après avoir éliminé Mme Seynave par 6-3 6-3, Mlle Uldry, que l'on voit sur notre photo, disposa, en finale, de Mme Lerf de Morat p; r 6-3 10-8.
Encore junior, Mlle Simone Uldry rem¬
porte à 18 ans le titre de championne fri- bourgeoise. Pour tout dire, c'est un espoir du tennis romand.
...au championnat cantonal
Chez les messieurs, on a retrouvé avec plaisir, dans les ultimes parties.
MM. Morandi, Aeby Kaîser et Esseiva que notre photographe a surpris sous la pluie.
Course de côte de l'ACS: Rossens-Treyvaux Le 2e meilleur temps absolu réalisé par M. Marcel Lambert, marbrier, Fribourg, sur Alfa Roméo (Veloce).
Rallye ART M à Neuchâtel
L,équipe fribourgeoise composée de MM. Bœriswyl et Fontana obtient sur Fiat la 4e place. Classement remarquable, si on tient compte
du parcours difficile.
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Les sportifs de Beauregard fiers de leur quartier
LE BOCCIA-CLUB
Le jeu de boules, voilà un sport qui ressemble peu aux autres.
Et pourtant il exige du sang-froid, un coup d'œil sûr, de l'adresse.
Ces qualités semblent nécessaires pour ce genre de sport.
Championnats suisses à Fribourg
La Fédération fribourgeoise de boules organisa les 18 et 19 juin les championnats suisses. Les deux clubs de notre ville mirent leur terrain à disposition, au Guintzet (Boccia-Club Beauregard) et aux Charmettes (Boccia-Clul> Amical).
Nos « bouleurs » s'y comportèrent de façon remarquable.
LE FOOTBALL-CLUB BEAUREGARD
Fondé en 1934, ce club a vécu des heures lumineuses en ce mois de juin 1960. Après avoir évolué pendant dix ans en troisième ligue, Beauregard I obtient le titre de champion cantonal. Il est promu en deuxième ligue.
Mais, il y a mieux encore. Il enlève la Coupe fribourgeoise en battant Guin I. Félicitations au F.C. Beauregard.
L'équipe a pu compter sur les services de:
De gauche à droite: (à genoux) Haymoz I, Jaunin, Berger II,' Aebischer, Galley, Siffert.
Debout, de gauche à droite: Sauterel, Haymoz II, Sesti, Berger I, Lauper, Gaillard, Meuwly, Renaud, Carrel.
Champion fribourgeois
A l'issue du match du 19 juin, Beauregard I-Morat I, M. Eugène Gumy, président cantonal de l'Association fribourgeoise de foot¬
ball remit la coupe et le challenge à Berger I, capitaine de Beaure¬
gard I, équipe championne.
On se préoccupe des jaunes
A Fribourg se dispute, le jeudi, le championnat scolaire animé par plus de vingt équipes. Les jeunes du quartier de Beauregard se groupaient sous deux équipes; l'une d'elle s'appelait Beauregard et l'autre Ouragan.
Ouragan parvint en finale de la coupe et battit, lors du premier match son adversaire et ami.
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INSTANTANES SPORTIFS Au Stade St-Léonard avec le Club athlétique
Depuis quelques semaines, le stade St-Léonard est le théâtre de manifestations d'athlétisme aussi spectaculaires qu'enthou¬
siasmantes. Courses du soir, meetings, championnats se succèdent apportant au club organisateur de magnifiques encouragements.
Dernièrement un record fut battu par le Club athlétique. Il avait
demandé l'autorisation d'attaquer le record fribourgeois du relais 4 x200 m. qu'il détient depuis le 25 septembre 1955 en 1 min. 35"'/10. Malgré la fatigue accumulée dans les disciplines du championnat suisse interclub et le relais déjà courus, Arthur Flury, Charles Sparenberg, Edgar Kupper et André Bourquard réussirent dans leur tentative puisqu'ils furent chronométrés en 1 min. 33"8/10, améliorant le record de près de deux secondes.
L'équipe féminine du CAF
Ier plan : Mlles Blaser, Delley, Fasel 2e plan :
Mmes Bossy, Strebet, Aebischer, Rey L'équipe masculine du CAF
1<* plan :
MM. ,/etzer, Sparenberg, Flury.
2" plan :
MM. Kupper, llœtzo, Don- zallaz (entraîneur), Jungo, Bourquard,
Keller, Blanc. M. Pierre Page, l'actuel président
du Club athlétique, ancien champion et sélectionné olympique dans l'équipe suisse, félicite un des vainqueurs
de la journée.
L'arrivée du 100 mètres juniors. Un beau vainqueur mais de justesse.
M. Paul Tor¬
che, président du Gouverne¬
ment prend contact avec l'équipe de Fribourg lors du match de la coupe des Alpes
Fribourg- Catania.
Un beau village,
une grande paroisse en liesse : Attalens Triple motif de joie dans ce bourg veveysan qui regarde vers le sud ! M. le curé Jean Dumont célébrait ses 25 ans de pastora- tion; ses chers parents fêtaient le 60e anniversaire de leur mariage;
M. Joseph Cottet recevait des marques de gratitude pour ses 40 ans d'activité au sein du conseil de paroisse. Toute la paroisse s'associa à cette manifestation. Et quand on sait le grand dévoue¬
ment des habitants de cette belle région, quand on connaît les talents d'organisateur de M. l'abbé Vincent Dunand, de M. Sapin, instituteur, de M. Jean Pillonel directeur de la Cécilienne, des Révérendes Sœurs, de la jeunesse et des écoliers, on devine quel enthousiasme a présidé à une telle fête.
Fribourg Illustré tient à rendre hommage à M. le curé Dumont, à ses paroissiens et à tout un peuple attaché à son pays de Fri¬
bourg, même si ses terres s'inclinent vers le bassin du Rhône et si son horizon est embelli par la présence des montagnes de la
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M.le curé Dumont entouré de son père et de sa mère.
Savoie. On respire à Attalens un air du lac et des coteaux, un air que canalisent le Mont Vuarat. le Mont Pèlerin ou le Mont Che- seaux.
LE CONTINGENT DES GRENADIERS DE FRIBOURG
reçoit ses nouveaux membres, au cours d,une émouvante cérémonie.
Pour la dernière fois, le banneret Schenker présente le drapeau.
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Mademoiselle ANNA PERROULAZ Depuis plus de cinq ans, Mlle Anna Perrou¬
laz, ancienne « première» Aux Trois Tours, jouit d'une paisible retraite, dans son home de Tivoli, fleurant bon le lilas en cette saison printanière. C'est là que, l'autre jour, je suis allée la surprendre — à votre intention, chères lectrices.
Vous allez me dire, peut-être, que ce n'est pas l'usage de faire le portrait d'une personne qui a quitté son poste depuis quelques années déjà... mais puisque chaque règle comporte toujours une exception... je profite, aujour¬
d'hui, de la faire, cette exception !
A une époque où tout va vite, où tout change si rapidement, où les promesses et les traités n'ont plus de valeur, il est bon de se souvenir de ceux qui ont été constants dans leur travail et fidèles à leur devoir.
Lorsqu'au début de novembre 1954, Mlle Perroulaz dut quitter — pour des raisons de santé —« son» magasin, elle venait de com¬
mencer sa 50e année dans la maison ! Malgré tout son courage et sa bonne volonté, elle dut s'incliner devant le verdict du médecin...
mais avec quelle tristesse ! Nous joignons toutes nos félicitations à celles qu'elle reçut en son temps, pour ce bel exemple de fidélité car, s'il existe beaucoup de vendeuses, elles ne sont pas nombreuses celles qui ont con¬
sacré toute leur existence à ce métier ! En effet, c'est en 1905 que Mlle Perroulaz entre comme vendeuse chez Grosch et Greiff
à la rue de Romont ; peu de temps après on lui confiait déjà la caisse. M. Schumann qui avait la gérance du magasin, à cette époque, discerna très vite, chez la jeune vendeuse, ces qualités exceptionnelles d'ordre et de droi¬
ture, cet amour du bon et beau travail qui allait faire d'elle une « première ». Grâce au travail qu'elle avait effectué, dès sa sortie de l'école, à la filature de draps de la Neuveville, elle avait acquis cette connaissance parfaite des tissus qui devait lui être si précieuse, plus tard, lorsqu'on lui confia les achats, chez les fabricants, avec toutes les responsabilités qu'une telle tâche comporte.
En 1920, MM. Nordmann reprirent le com¬
merce, c'est alors qu'ils décidèrent d'en chan¬
ger le nom... Un concours fut organisé parmi les élèves du collège St-Michel et le jury
ayant choisi« Aux Trois Tours» ce fut ainsi qu'on le nomma dorénavant... et MUe Per¬
roulaz, fidèle et toujours dévouée, y demeu¬
ra ! Le magasin prit rapidement de l'exten¬
sion et le nombre des employées augmenta, d'années en années, la tâche de surveillante générale fut confiée à Mlle Perroulaz ainsi que l'achat pour tous les rayons. Elle s'acquitta de ses multiples tâches avec infiniment de zèle et de compétence, beaucoup de tact et de doigté. Il faut souligner encore que si ses pa¬
trons étaient contents de sa parfaite collabo¬
ration, ses compagnes de travail la chéris¬
saient... Certes, elle était exigeante, comme pour elle d'ailleurs, mais son savoir-faire, sa vaillance, sa volonté toujours agissante et sa bonté jamais en défaut, rendaient tout tra¬
vail facile et agréable.
Quant à la nombreuse clientèle du maga¬
sin, sa fidélité était aussi un hommage rendu à MUe Perroulaz, à ses qualités de vendeuse consciencieuse et probe, à la femme aimable, élégante et souriante, qu'elle est restée d'ail¬
leurs, malgré les années et la maladie.
Au nom de toutes les femmes qui l'ont connue et appréciée — et elles sont très nombreuses — au nom de ses anciennes em¬
ployées — qui ne l'oublient pas et lui don¬
nent encore beaucoup de preuves d'attache¬
ment — je me permets de rendre, à MUe
Perroulaz, cet hommage public et combien sincère pour les « presque » cinquante années de travail, qu'elle a consacrées à une pro¬
fession, typiquement féminine, qu'elle a ai¬
mée de tout son cœur et qui peut être donnée en exemple à la jeunesse d'aujourd'hui.
Gaby Verdon.
Ecoliers,
souhaitez de bonnes vacances à vos éducateurs!
Dans la plupart des centres importants et des grands villages, les vacances scolaires ont commencé ou débuteront sous peu.
C est le moment, petits écoliers de dire merci à vos maîtres et maîtresses, à vos parents aussi. Pendant de longs mois, ils se dé¬
vouèrent pour vous, votre avenir et votre éducation les préoccu¬
pant sans cesse. A Vintage des garçons et des fillettes de Romont,
®UI terminaient leurs classes le 29 juin et dont notre photo rappelle
0 fête des promotions, chantez votre gratitude. Imitez aussi ceux
e Fribourg, qui samedi ont défilé dans les rues, s'ingéniant à
attirer l'attention bienveillante des spectateurs, en préparant jeux, chansons et costumes. Les uns se déguisent, les autres cherchent à représenter des scènes de la vie, tous expriment ainsi leur joie de vivre, leur joie de terminer et leur joie de défiler devant leurs parents.
La fin de l'année scolaire est généralement inarquée d'une fête bien sympathique, pour les raisons que l'on devine. C'est la pro¬
motion de la plupart des écoliers dans une classe supérieure. La rénovation de ces manifestations scolaires, après les années maigres de la dernière guerre, est heureuse, et procure à notre population, un charmant spectacle. Nous savons qu'elle charge naturellement le programme scolaire, lui-même déjà bien tassé, qu'elle exige des maîtres et des maîtresses un surcroît de travail justement durant la période des examens, mais que ne ferait-on pas pour terminer une année scolaire en beauté ? Et c'est bien ici le cas.
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Au concours poétique de la rose, organisé par l'association Flammes Vives, de Paris, Mlle Jeannette Bossy, de Tavel-sur-Cla- rens a remporté un diplôme d'honneur et un des premiers prix en nature, d'une valeur de 50 fr. suisses, pour son poème intitulé:
« Le Rondeau de la Rose ».
« Le Rondeau de la Rose » paraîtra dans VAntologie de la Rose, publiée par les Editions du Centre, qui sortira de presse en octobre prochain.
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A cette époque, marquée par l'exode des estivants, défi¬
lent sur nos routes des voitures de toutes marques, de toutes couleurs et de toutes dimensions. Les coffres à bagages se fer¬
ment difficilement, tant le matériel s'y entasse. On charge le toit. Valises, sacs, pousse-pousse s'y heurtent. Mais vous n'a¬
vez pas encore rencontré de promeneurs qui emportent leur piano. Où le caseraient-ils ?
Eh bien, la Citroën 2 CV a réalisé ce tour de force. D'ail¬
leurs pourquoi l'expliquer longuement? Voyez notre photo.
Elle a été prise à Fribourg, mais oui. A n'en pas croire ses yeux ! Un piano dans la voiture... celle-ci se comporte fort
mais vrai...!
bien. Vous pouvez donc y loger des objets lourds et encom¬
brants. Cette démonstration récente, aux Grands-Places, a convaincu les plus sceptiques.
Le garage Piller, agence Citroën, peut être fier de cette machine. Celles qui ont pris rang dans cette halle (photo 2) semblent nous dire: «Voyez comme les Fribourgeois nous témoignent de la confiance et regardez comme nous avons bonne mine. Proprettes, élégantes, utiles — ce qui ne gâte rien — nous sommes à votre disposition. Qu'attendez-vous pour vous servir ? »
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