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Faculté de médecine de Tours année 2015 thèse n°

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Académie d’Orléans-Tours Université François Rabelais

Faculté de médecine de Tours

année 2015 thèse n°

Thèse pour le

DOCTORAT EN MEDECINE Diplôme d’état de médecine générale

Par

BASSABI Tchedre

Né le 30/09/1982 à Lomé (Togo)

Présentée et soutenue publiquement le 13 Novembre 2015

Vacciner ou non son enfant contre le rotavirus : quels sont les facteurs influençant les parents ?

Jury :

Président : Madame le Professeur Anne-Marie LEHR-DRYLEWICZ Membres : Monsieur le Professeur Jean-Pierre LEBEAU

Monsieur le Professeur Alain CHANTEPIE Madame le Docteur Delphine LEGOFF

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Résumé :

Introduction : En France, la gastro entérite aiguë (GEA) à rotavirus entraîne environ 14000 hospitalisations chez les moins de 3 ans. La mortalité annuelle estimée est de 7.6 à 17,3 patients. En 2006, deux vaccins contre le rotavirus sont commercialisés. Leur efficacité sur la baisse de la mortalité n’est pas démontrée. En 2013, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) les recommande à l’ensemble des nourrissons. Entre 2007 et 2011, environ 9% de la population est vaccinée. Quels sont les facteurs influençant les parents à faire vacciner ou non leurs enfants contre le rotavirus ?

Matériels et méthodes : Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de parents concernés par le choix de la vaccination. L’échantillon a été raisonné d’après les données de la littérature. Les entretiens ont été enregistrés. Une analyse par théorisation ancrée a été effectuée. Le logiciel N Vivo 10 a été utilisé.

Résultats : 15 entretiens auprès de 17 parents résidant dans l’Indre ont été réalisés de décembre 2014 à Mai 2015. Les entretiens ont duré de 11 à 45 minutes. La saturation théorique des données est apparue au treizième entretien. La gravité de la GEA est définie par l’inconfort des enfants, la violence des symptômes et la désorganisation familiale. C’est d’abord le médecin référent qui choisit, explicitement ou non, la réalisation de la

vaccination. Les critères guidant les parents sont ensuite leur tolérance à la maladie, la saison de naissance de leur enfant, leur perception des vaccinations en général et des scandales sanitaires en France, les avis de leur entourage. Internet est perçu comme une mauvaise ressource.

Discussion : La contamination du vaccin par de l’ADN porcin n’a pas été explorée. Elle n’a été citée par aucun parent. Une autre étude montrait que les mères percevaient la GEA comme une maladie grave. Ici, les parents ont défini la gravité de la GEA autrement. La déshydratation, citée par tous les parents, n’était pas un risque concernant leur enfant. Le médecin référent est celui qui influence le plus la décision de vacciner. Une étude

qualitative est en cours pour explorer les conditions d’une réelle décision partagée avec les médecins.

Mots clés : Rotavirus – Vaccination – Décision partagée – représentations – patients – Relation médecin patient

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Abstract :

Introduction: In France, acute gastro enteritis (GEA) Rotavirus causes about 14,000 hospitalizations in children under 3 years. The estimated annual mortality is 7.6 to 17.3 patients. In 2006, two vaccines against rotavirus are marketed. Their effectiveness on the decline in mortality has not been demonstrated. In 2013, the High Council of Public Health (HCSP) recommends them to all infants. Between 2007 and 2011, about 9% of the population is vaccinated. What are the factors influencing parents to vaccinate their children or not against rotavirus?

Materials and Methods: A qualitative study with semi-structured interviews were conducted with parents concerned by the choice of vaccination. The sample was reasoned based on literature data. The interviews were recorded. A grounded theory analysis was performed.

The software N Vivo 10 was used.

Results:From December 2014 to May 2015, 15 interviews were conducted with 17 parents living in the department of Indre. The interviews lasted between 11-45 minutes. The theoretical data saturation occurred in the thirteenth interview. The severity of the GEA is defined by the discomfort of children, violence of symptoms and family disorganization. It is primarily the referring physician who elects, explicitly or not, the implementation of

vaccination. The criteria guiding parents then are their tolerance to disease, birth season of their child, their perception of immunization in general and health scandals in France, the opinions of those around them. Internet is perceived as a bad resource.

Discussion: The contamination of the vaccine by pig DNA has not been explored. . It was not mentioned by any parents. Another study showed that mothers perceived the GEA as a serious disease. Here, parents have defined the severity of the GEA otherwise. Dehydration, cited by all parents, was not a risk to their child. The referring physician is the one who most influences the decision to vaccinate. A qualitative study is underway to explore the conditions of a real split decision with doctors.

Key words : Rotavirus - Vaccination - Shared Decision - representations - patient - physician patient relationship

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4

02 septembre 2015

UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS FACULTE DE MEDECINE DE TOURS

DOYEN

Professeur Patrice DIOT

VICE-DOYEN Professeur Henri MARRET

ASSESSEURS

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SECRETAIRE GENERALE

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********

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2004 Professeur Dominique PERROTIN – 2004-2014

PROFESSEURS EMERITES

Professeur Alain AUTRET Professeur Catherine BARTHELEMY

Professeur Jean-Claude BESNARD

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Professeur Patrick CHOUTET Professeur Etienne DANQUECHIN-DORVAL

Professeur Guy GINIES Professeur Olivier LE FLOCH Professeur Etienne LEMARIE Professeur Chantal MAURAGE Professeur Léandre POURCELOT

Professeur Michel ROBERT Professeur Jean-Claude ROLLAND

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PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE

M. LEBEAU Jean-Pierre

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Mme SAINT-MARTIN Pauline ... Médecine légale et droit de la santé

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TERNANT David ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique

MAITRES DE CONFERENCES

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MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE

Mme HUAS Caroline ... Médecine Générale M. IVANES Fabrice ... Cardiologie

CHERCHEURS INSERM - CNRS - INRA

M. BOUAKAZ Ayache ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 Mmes BRUNEAU Nicole ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 CHALON Sylvie ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 MM. CHARBONNEAU Michel ... Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292 COURTY Yves ... Chargé de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 GAUDRAY Patrick ... Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292

GILOT Philippe ... Chargé de Recherche INRA – UMR INRA 1282 GOUILLEUX Fabrice ... Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292 Mmes GOMOT Marie ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930 GRANDIN Nathalie ... Chargée de Recherche CNRS – UMR CNRS 7292 HEUZE-VOURCH Nathalie ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 MM. KORKMAZ Brice ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 LAUMONNIER Frédéric ... Chargé de Recherche INSERM - UMR INSERM 930

LE PAPE Alain ... Directeur de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 Mme MARTINEAU Joëlle ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 930

MM. MAZURIER Frédéric ... Directeur de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 MEUNIER Jean-Christophe ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 966

RAOUL William ... Chargé de Recherche INSERM – UMR CNRS 7292 Mme RIO Pascale ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1069 M. SI TAHAR Mustapha ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100

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10 CHARGES D’ENSEIGNEMENT

Pour l’Ecole d’Orthophonie

Mme DELORE Claire ... Orthophoniste MM. GOUIN Jean-Marie ... Praticien Hospitalier MONDON Karl ... Praticien Hospitalier Mme PERRIER Danièle ... Orthophoniste

Pour l’Ecole d’Orthoptie

Mme LALA Emmanuelle ... Praticien Hospitalier M. MAJZOUB Samuel... Praticien Hospitalier

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11

SERMENT D’HIPPOCRATE

E

n présence des Maîtres de cette Faculté, de mes chers condisciples

et selon la tradition d’Hippocrate,

je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent,

et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira

les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants

l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères

si j’y manque.

(12)

12

Remerciements

A Madame le Professeur Anne-Marie LHER-DRYLEWICZ,

Merci de me faire l’honneur de présider ce jury et de l’intérêt que vous portez à mon travail.

Soyez assuré de mon profond respect et de ma reconnaissance

A Monsieur le Professeur Jean-Pierre LEBEAU,

Merci d’avoir cru en moi et en mon travail. Merci de m’avoir éclairé sur la manière dont je devais traiter le sujet que j’aborde dans cette thèse.

A Monsieur le Professeur Alain Chantepie,

Merci d’avoir accepté de participer à ce jury de thèse. Merci de me faire l’honneur et le plaisir de juger mon travail.

A Madame le Docteur Delphine LE GOFF,

Merci d’avoir accepté de diriger ma thèse. L’année est a été dure pour l’un comme pour l’autre, mais vous avez su m’accompagner jusqu’au bout. Merci pour votre analyse pertinente, avec vous j’ai beaucoup appris dans la recherche qualitative et la rédaction médicale.

A Madame Sophie MARCHAND,

Vous avez été la première à accepter de m’accompagner dans ce travail. Vous avez cru en moi et en mon travail. Vous m’avez donné des conseils pertinents. Une partie de ce travail a pu être réalisée grâce à vous. Merci.

A Madame le Professeur Chantal MAURAGE,

C’est avec vous que tout a commencé. C’est vous qui m’avez suggéré le thème sur lequel je pouvais travailler alors que j’étais perdu. Veuillez trouver en ce travail le témoignage de mon estime.

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13 A Salomé,

Mon épouse, mon amie, ma confidente, mon aide, mon inspiration…..je t’aime. Ce travail, c’est le travail de nous deux….Merci mon amour. Et merci pour cette adorable Lilia que tu nous as donnée (même si elle a tendance à pleurer pour rien…..).

A mon père et à ma mère,

J’espère que vous serez fiers de moi. Je suis là où je suis parce que vous avez été présent en tout temps, vous m’avez soutenu et aimé. Merci.

A mes beaux-parents,

Merci de m’avoir accepté dans la famille.

A Monsieur le Docteur Patrick BAUDENON,

Mon mentor, mon ami, mon futur collègue. Merci pour votre soutien depuis que je suis arrivé dans l’Indre. Je vous dois aussi beaucoup. Merci à Marie Claude.

A la Dream Team de l’Indre : Céline et Céline, Pauline. Merci pour votre présence et votre amitié.

Aux frères et sœur de mon église, Merci pour votre soutien et vos prières.

Aux Didier, amis et collègues pour la vie ……

A Nicolas Cadet, merci pour tes compétences en anglais A Jésus-Christ,

Mon ami, mon frère, mon guide, mon Seigneur. Tu as toujours été présent dans toutes les circonstances de ma vie. Je te dois tout ce que je suis aujourd’hui. Merci.

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14

Tables des matières

Introduction………16

Matériels et Méthode……….18

1. Paradigme et conception de la recherche………..18

2. Population étudiée………...18

3. Recueil des données………19

4. Analyse des données………20

Résultats………..……21

1. Gastro-entérite ……….…………22

a. Connaissances sur la maladie………..………….22

b. Vécu de la maladie………...…….24

c. Traitements………...………25

2. La vaccination en général………28

a. Protection……….…………28

b. Injection d’un corps étranger………...…………28

c. Age de la vaccination………...…29

d. Obligation vaccinale……….………29

e. Les vaccins déclarés obligatoires par les parents………….………29

f. Position personnelle par rapport à la vaccination…………...………29

g. Situations et vaccinations de référence…………...………30

h. Ressources……….………31

3. Vaccination Rotavirus………..………33

a. Un vaccin non nécessaire……….………33

b. Alternatives à la vaccination………34

c. Bénéfices attendus………34

d. Signes d’alerte poussant à la vaccination………34

e. Croisement de l’âge de l’enfant et de la saison épidémique………...………35

f. Mode de vie et mode de garde……….………35

g. Prix du vaccin………..…….…36

4. Construction du choix………..………36

a. Alignement sur la position du médecin référent………...………36

b. Balance bénéfice-risque………..………….………36

c. Démarche active d’information………..………37

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15

Discussion………...……39

1. Limites et forces de l’étude………..39

a. Méthode qualitative :………...39

b. Raisonnement de l’échantillon : ……….39

c. Nombre d’entretiens :………..39

d. Religion et contamination porcine : ………..40

e. Influence du positionnement initial des chercheurs : ………..40

f. Interview menées par un médecin : ………..40

g. Codage en double aveugle : ………40

2. La maladie GEA pour les parents ………...40

a. « vraie » ou « fausse » GEA ……….………….40

b. Bénignité ………..41

c. Nécessité d’un traitement : ……….41

d. Le recours aux urgences : ………41

3. La vaccination ……….42

a. Vaccination en général : ……….42

b. Vaccination Rotavirus : ………..44

Conclusion………..…46

Bibliographie………..…..47

Annexes : ………50

Glossaire : ………...………..50

Annexe1 : trame d’entretien………...………..51

Annexe 2 : vaccins Rotarix et Rotateq……….53

(16)

16

Introduction

Le rotavirus est un agent viral infectieux entraînant des diarrhées aigües surtout chez les enfants de moins de 5 ans (16). Dans les pays tempérés, l’infection à rotavirus est saisonnière et survient pendant les mois les plus froids de l’année(10), étant ainsi à l’origine d‘épidémies hivernales de gastro-entérite aigüe (GEA). En France, 30 à 40% des diarrhées aigües chez les moins de 3 ans sont attribuées au rotavirus (16). Chaque année, ce virus serait responsable de 182000 épisodes de diarrhées aigües chez les enfants de moins de 3 ans, dont 97000 diarrhées sévères (10)(16) et de 14 000 hospitalisations (33). La mortalité française annuelle secondaire à une infection à rotavirus est estimée à 7.6 à 17,3 patients(33).

Dans les pays occidentaux, l’infection à rotavirus induit une faible mortalité mais une morbidité et un coût économique importants (10). En France les coûts directs médicaux annuels liés aux hospitalisations et infections nosocomiales à rotavirus sont estimés à 26 millions d’euros. Les diarrhées nosocomiales sont responsables d’un allongement de la durée de séjour des enfants hospitalisés, d’un nombre important de réadmissions et contribuent à la désorganisation et à la surcharge des services hospitaliers pendant la période hivernale (33). Cette estimation des coûts ne prend pas en compte les coûts indirects liés aux jours de travail perdus par les parents, aux gardes et aux transports (10).

Au milieu des années 80, Wyeth-Ayerst Pharmaceuticals développe aux Etats-Unis un vaccin contre le rotavirus, le Rotashield©, à partir d’un virus vivant. En Août 1998, la US Food and Drug Admnistration (FDA) autorise l’utilisation de ce vaccin dans la prévention de la GEA à rotavirus. En Octobre 1998, le comité consultatif sur les pratiques d’immunisation(ACIP) et le US Center for Disease Control and Prevention (CDC) recommandent la vaccination systématique contre le rotavirus de tous les nourrissons américains. Mais en Juillet 1999, le CDC suspend sa recommandation à cause d’un grand nombre d’invaginations intestinales aigües attribuées au Rotashield (24).

Depuis, deux autres vaccins vivants atténués contre les rotavirus sont commercialisés(33). En France, ces deux vaccins ont reçu l’autorisation de mise sur le marché en 2006 sous les noms de Rotateq©et Rrotarix©. Plusieurs études ont montré l’efficacité de ces vaccins sur la réduction du nombre de diarrhées sévères et sur le nombre d’hospitalisations (32)(33). Leur efficacité sur la baisse de la mortalité n’est pas démontrée.

Les recommandations concernant la vaccination contre le rotavirus ne sont pas unanimes en Europe. Certains pays comme la Belgique, la Finlande, le Luxembourg et l’Autriche recommandent ce vaccin(32). L’avis des autorités sanitaires françaises fluctue (16).

Le 28 mai 2010, le Haut Conseil de la santé publique(HCSP) français ne recommande pas la vaccination systématique des nourrissons de moins de 6 mois contre le rotavirus (16). En Novembre 2011, estimant que cette vaccination a un impact positif sur la réduction du nombre d’hospitalisations des nourrissons, le HCSP recommande ces vaccins(33). Cependant le HCSP

(17)

17

suspend sa recommandation en avril 2015 (18). Cette suspension fait suite à la notification d’effets indésirables graves : invaginations intestinales aigües avec des cas de décès.

Entre 2007 et 2011, on estime que 9% de la population française a été vacciné contre le rotavirus (33). Une enquête quantitative française réalisée en 2008 (12) montre pourtant que 86% des mères sont favorables au vaccin contre le rotavirus, et que 88% des mères ont l’intention de vacciner leurs enfants. Il existe une discordance entre ces résultats et la réalité.

Comment s’explique-t-elle ?

L’objectif de notre travail était d’explorer les facteurs qui influencent les parents à faire vacciner ou non leurs enfants contre le rotavirus.

(18)

18

Matériels et Méthode

1.Paradigme et conception de la recherche :

a. Travail préliminaire de recherche :

Un travail préliminaire a été réalisé de janvier 2014 à mars 2014.Les thèmes de recherche abordés étaient les suivants : les connaissances des parents sur la gastro-entérite, les représentations des parents sur la gastro-entérite, les connaissances sur le vaccin anti rotavirus et les raisons de leur choix de vacciner ou non. La méthodologie choisie était l’analyse thématique. Une grille d’entretien fermée de sept questions a été élaborée. Trois entretiens ont été dirigés. Les résultats intéressants à l’issue de ces entretiens ont conduit à une modification du travail : évolution de la question de recherche, de la méthodologie, nouvelle bibliographie et établissement d’une grille d’entretien ouverte.

b. Paradigme constructiviste

Ce travail s’inscrit dans un paradigme constructiviste. En conséquence, les résultats de ce travail se sont construits à partir des représentations propres des chercheurs et des interactions avec les personnes interviewées et entre les chercheurs.

La méthodologie utilisée a été celle de la théorisation ancrée.

c. Méthode :

Cinq thèmes sont apparus suite à la recherche dans la littérature. Un guide d’entretien comprenant sept questions ouvertes a été élaboré. Ces questions exploraient les cinq thèmes identifiés lors de notre recherche bibliographique. Les thèmes abordés étaient : les représentations des parents sur la gastro-entérite ; la stratégie de choix des vaccinations en général ; les raisons de la vaccination ou de la non vaccination contre le rotavirus ; les attentes des parents vis-à-vis des médecins en ce qui concerne les vaccins. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés jusqu’à la saturation théorique des données. Le guide d’entretien a été modifié au fur et à mesure des entretiens selon les résultats de l’analyse des résultats précédents.

2. Population étudiée

a. La population recrutée visait les parents ayant été confrontés au choix de la vaccination anti rotavirus.

b. Echantillonnage de la population :

(19)

19

Nous avons construit un échantillon raisonné selon la littérature. Ce mode d’échantillonnage permettait d’avoir une population sélectionnée pour rechercher le maximum de variations possibles dans les réponses. Les critères d’inclusion étaient :

i. âge : entre 18 ans et 45 ans :

ii. parents d’enfant âgés entre 2 mois et 5 ans

iii. milieu socio-professionnel : La catégorie socio-professionnelle ou le niveau d’étude

iv. suivi de l’enfant par le pédiatre ou le médecin généraliste

v. le nombre d’enfant dans la famille : les parents ayant un seul enfant et les parents ayant au moins deux enfants

vi. Le statut vaccinal des enfants : vacciné contre le rotavirus et non vacciné contre le rotavirus

c. Recrutement de la population :

Le recrutement et les interviews ont été réalisés par l’interne thésard.

Le recrutement de parents a été effectué par le biais de médecins généralistes et de pédiatres exerçant dans l’Indre, de la Protection Maternelle infantile (PMI), de l’hôpital et de la leache league. Les médecins ont été contactés par l’enquêteur qui est l’interne thésard, puis rencontrés à leur cabinet. Au terme de chaque rencontre, les médecins intéressés fournissaient une liste de patients qui répondaient aux critères que l’enquêteur leur avait communiqués. Ces critères étaient : Parents entre 18 ans et 45 ans, parents d’enfants âgés entre 2 mois et 5 ans, parents d’enfants vaccinés et non vaccinés contre le rotavirus. Les coordonnées téléphoniques de certains parents étaient communiqués à l’enquêteur.

Les parents correspondant aux critères préétablis de notre échantillonnage raisonné ont été ensuite sélectionnés. L’enquêteur contactait par téléphone chaque parent. L’objectif de l’étude leur était expliqué. Il leur était ensuite demandé s’ils voulaient participer à l’enquête. Lorsqu’un parent était d’accord pour participer, un rendez-vous était fixé à sa convenance, pour le lieu, la date et l’heure de la rencontre.

3. Recueil des données

Les entretiens ont été menés soit au domicile des parents, soit au cabinet de leur médecin. Ces entretiens ont été enregistrés sur matériel audio-phonique numérique « Olympus WS-812 », après accord oral des intéressés. Ils ont ensuite été retranscrits au mot à mot. Les éléments non verbaux (rires, hésitations…) ont été également rapportés.

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20

4. Analyse des données

a. Première phase :

Une lecture intégrale itérative des entretiens, indépendamment par deux chercheurs, a été réalisée pour se familiariser avec les données et identifier des thèmes.

b. Deuxième phase :

Le Logiciel NVIVO QRS 10 a été utilisé. Un codage ouvert des entretiens a été réalisé indépendamment par les deux chercheurs. Les codages ont été comparés puis une catégorisation a été réalisée.

Une théorisation a été construite à partir des premiers entretiens puis testée indépendamment sur l’ensemble des entretiens.

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Résultats :

Le recueil des données a été effectué de Décembre 2014 à Mai 2015. Quatorze parents ont accepté de participer aux entretiens.

Nous avons rajouté à notre étude les trois entretiens faits lors de la phase préliminaire.

Les entretiens ont duré entre 11 minutes et 45 minutes avec une moyenne de 23 minutes environ.

La saturation des données a été atteinte au bout de 13 entretiens

Les parents ont été recrutés auprès de la patientèle de 5 médecins généralistes et un pédiatre.

Quatre médecins généralistes exerçaient en ville et 1 exerçait en rural.

Parmi les 17 parents interviewés, 6 ont été recrutés directement sans passer par leur médecin, 2 entretiens ont été menés en présence des 2 parents, les autres entretiens ayant été menés uniquement avec les mères.

Aucun parent n’a pu être recruté par le biais de de la PMI, de l’hôpital et de la leache league.

La moyenne d'âge des parents interviewés était de 29 ans.

Caractéristiques sociodémographiques :

parent Sexe Age Profession Niveau

d’étude

Nombre

d’enfants Religion Suivi p1

f 36 conseillère en

économie sociale et familiale

bac+3 2 aucune généraliste

p2 f 41 assistante maternelle bac+2 2 aucune généraliste

p3 f+h 40 commerçante bac 1 aucune généraliste

p4 f 29 assistante sociale bac+3 2 aucune généraliste

p5 f 26 mère au foyer bac 2 islam généraliste

p6 f+h 33 responsable

traitement des eaux

bac+3 1 catholique pédiatre

p7 f 32 mère au foyer cap 2 catholique pédiatre

p8 f 30 infirmière bac+3 2 aucune généraliste

p9 f 30 mère au foyer BEP 3 aucune généraliste

p10 f nr mère au foyer nr 2 chrétienne pmi

p11 f 30 téléconseillère bac 2 chrétienne pédiatre

p12 f 25 2lève aide-soignante bac 1 chrétienne généraliste

p13 f 28 chimiste bac+3 2 chrétienne généraliste

p14 f 27 contrôleuse qualité bac +3 2 chrétienne généraliste

p15 f 30 chargé de

planification

bac pro 2 chrétienne généraliste

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22 1. Gastro-entérite

a. Connaissances sur la maladie

Selon les parents, la GEA se définit par une association variable de symptômes plutôt que par son étiologie. C’est une maladie courte, perçue comme bénigne. Elle peut rarement être grave, en cas de déshydratation, si l’enfant est très jeune, si les signes durent plus longtemps qu’attendu. Les critères de gravité doivent faire consulter, au cabinet ou à l’hôpital.

i. Symptômes :

Les symptômes de la GEA rapportés par tous les parents sont les diarrhées, les vomissements.

Les maux de ventre et la fièvre sont inconstamment cités.

P8 : « B : vomissements, diarrhées……et maux de ventre ; mais ça peut-être soit vomissements, soit que diarrhées ou les deux »

P4 : « …la petite a eu 3 jours de diarrhée…..ça s’est passé tout seul ; pour moi, la diarrhée toute seule n’était pas signe de gastro dans la mesure où elle ne vomissait pas. …..pour moi, c’est vrai que s’il n’y a pas les deux c’est pas une gastro »

P3 « ben vomissements, diarrhées…puis de la fièvre, maux de ventre » ii. Vraie ou fausse GEA ?

P4 définit la GEA comme une association obligatoire de la diarrhée et des vomissements P4 : « pour moi, la diarrhée toute seule n’était pas signe de gastro dans la mesure où elle ne vomissait pas. …..pour moi, c’est vrai que s’il n’y a pas les deux c’est pas une gastro »

P6 « heu en fait heu je l’ai surtout remarqué par rapport à ses selles, puis il était pas très, il mangeait pas trop (C (père) : hum), il mangeait pas trop mais on s’en est pas forcément rendu compte parce qu’en même temps il avait des poussées dentaires donc on a, on ne savait pas trop si c’était lié à ça ou pas. Mais je pense qu’il a eu la gastro à ce moment-là »

iii. Courte durée

Selon les parents interviewés, la GEA durait de 3 jours à 5 jours.

P4 : « Pour moi c’est une maladie euh très courte, euh déjà on en guérit vite » P4 « la petite a eu 3 jours de diarrhée…ça s’est passé tout seul »

P10 « ça a duré à peu près 2 jours avec les traitements »

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23 iv. Bénignité

Il s’agit d’une maladie bénigne d’après certains parents

P1 : « …Je n’ai pas l’image de quelque chose qui est hyper dangereux,…..je n’ai pas l’image de quelque chose de mortelle…..c’est plus je dirai une maladie qui est désagréable plus qu’elle ne me paraît dangereuse »

P4 « Pour moi, c’est pas une maladie grave,…. c'est assez intense sur une courte période mais c'est une maladie qui se soigne bien…..je pense que ça se soigne bien »

P6 « : Non, moi je trouve pas que ce soit une maladie grave. » v. Contagiosité/ Maladie épidémique

Le caractère épidémique et contagieux a été cité par presque tous les parents P1 « c’est un peu le loup dans la bergerie »

P7 « parce que en principe, quand il y en un dans la famille qui l’a, tout le monde y passe » P12 « ah bah oui, il y a des épidémies de gastro ; oui c’est contagieux »

vi. Saisonnalité

C’est une maladie qui survient dans la période automne-hiver

P1 « c’est des trucs qu’on n’aime pas bien généralement (rires), c’est quand même quand on arrive dans la période hivernale, on évite… »

P8 « c'est vrai qu'en général on le trouve en hiver, automne-hiver…. » vii. Critères de gravité

Les critères de gravité différaient selon les parents o Déshydratation La déshydratation est citée par tous les parents.

P5 : « …je me dis qu’il peut mourir à se vider comme il se vide.. » P2 : « c’est l’enfant qui se vide, qui se déshydrate… »

P10 : « l'enfant perd l'eau au fur et à mesure, il perd l'eau dans le corps et ça peut amener quelque chose de grave"

o Age

Le jeune âge lors de la survenue de la GEA est un critère de gravité.

P8 « ça peut être grave pour des nourrissons »

P5: « elle avait 20 jours; c'est inquiétant 20 jours quand on sait ce que ça peut représenter chez un bébé »

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24 o Durée

Pour certains parents, la GEA est considérée comme grave quand elle dure au-delà d’un certain délai.

P7 « pour moi si c'est pas plus de 3 jours, pour moi non c'est pas grave. Après oui c'est sûr si ça persiste, et que c'est la déshydratation , hospitalisation oui pour moi c'est grave »

P11 « bein si au bout de 3-4 jours il arrive toujours pas à manger et à boire ça peut être vraiment terrible. La déshydratation peut forcément voir les choses difficiles »

viii. Etiologie :

Les parents associent des étiologies multiples à la GEA : virus, microbe, alimentation P1 : « c’est quelque chose de viral »

P5 : « c’est un microbe qui fait qu’on se vide »

P13 : « euh si c'est alimentaire en général y a pas de température dans mes souvenirs et si c'est quelque chose de viral euh donc des... de la fièvre euh voilà…. crustacés, poissons pas frais, mayonnaise pas fraîche… »

b. Vécu de la maladie i. Panique :

P2 « il y a des gastros qui sont paniquantes parce que euh …moi j’ai gardé un enfant……qui a eu une perte de connaissance »

P5 : «… ça s’est passé que je l’ai vu s’étouffer dans la voiture alors j’ai paniqué. Ça l’a pris en voiture, elle était en train de s’étrangler dans son vomi … »

ii. Angoisse/ inquiétude

P2 « ah c’est angoissant c’est sûr, c’est angoissant…. »

P9 « bah globalement en tant que parents, on est inquiet puisque mois c’était la première fois qu’il avait ça…vous savez l’angoisse, la peur, on surveille bah justement s’il dort bien… »

iii. Les craintes

Lors de ces épisodes de GEA, les craintes différaient selon les parents.

o imprévisibilité

Pour P1, c’était une maladie « imprévisible », « pas super pratique », qui provoquait pas mal de perturbations.

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P1 « ben vomir ou avoir la diarrhée, c’est pas super….pratique ; on va dire ça ne vous prévient pas généralement…je vois surtout le côté imprévisible voilà, vous maitrisez pas je trouve… » Dans les perturbations que peut occasionner la GEA, P1 citait l’absentéisme scolaire de l’enfant et l’absentéisme professionnel des parents.

P1 « ….c’est tout un truc, c’est… Ils manquent plus d’école ben voilà on n’a pas envie forcément de tout ça … »

P1 « le médecin m’avait fait un mot pour rester 3 jours auprès d’elle pour effectivement la surveiller.. »

o Peur de contaminer Pour P15, c’est surtout la peur de contaminer les autres.

P15 « … peur de contaminer les autres (rires)….. donc bien nettoyer partout partout partout » P9 : « Voilà et puis aussi quand j’en ai un qui l’a heu je crains aussi la propagation aux autres (A : D’accord.) Je tiens à le préciser ! »

o Difficulté d’alimentation

P2 « ah c’est angoissant c’est sûr, c’est angoissant euh le problème s’est pour arriver à les réalimenter après »

P15 « les craintes, c’était qu’elle se nourrisse pas, qu’elle mange pas et qu’elle ait des carences du coup »

c. Traitements

i. traitement curatif : o médicamenteux

Au cours des entretiens, les parents ont exposé les traitements qu’ils utilisaient lors des épisodes de GEA chez leurs enfants. Les médicaments les plus cités étaient les anti- diarrhéiques, les antiémétiques et les solutés de réhydratation

P1 « …alors qu’est-ce qu’on nous donne généralement ?... quelque chose un quart d’heure avant les repas pour essayer de garder ce que euh…vous savez, …et puis euh…ça c’est en cas de vomissements, et pour la diarrhée ben des choses qui permettait de l’arrêter »

P1 « On nous avait donné une poudre de la poudre de substitution… » P5 : « De la solution de réhydratation, des compotes …..

o non médicamenteux

Des mesures diététiques comme l’arrêt du lait ou l’administration de lait de régime ont été rapportées par les parents comme mesures thérapeutiques.

PB « ben souvent quand ils ont la gastro, on évite le lait…. »

P7 « Comment j’avais géré ? Je sais que j’avais acheté du lait O-lac (rires) du lait sans lait…. »

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26 o Efficacité traitement

Les parents affirmaient que la GEA était une maladie qui se soigne bien grâce aux traitements disponibles

P13 : « bof dans les renseignements qu’on prend dans les questions qu’on pose un peu au médecin en général, euh bon ben quand c’est pris suffisamment tôt, qu’on n’a pas laissé traîner, en général c’est quelque chose qui se soigne… »

P6 affirmait que l’existence des médicaments permettait « de redresser rapidement la barre » P6 « je pense qu'on peut le traiter si on le voit rapidement…… »

P3 « ha ben oui je pense que si c’est pris en charge rapidement, que les choses…. Qu’on réagit tout de suite…..ben voilà…ça peut être… ça peut être…c’est plutôt positif. »

o hydratation

L’hydratation de l’enfant demeure la mesure importante citée par tous les parents. La quasi- totalité des parents interviewés évoquaient le risque de déshydratation et l’importance de faire boire l’enfant pendant l’épisode de GEA.

P9 « Comment je l’ai géré ? et bein je l’ai gardé avec moi dans la chambre, j’avais monté son biberon parce que je sais qu’il faut beaucoup les hydrater… »

P3 « … enfin pour moi quand on a la gastro, il faut boire un maximum d’eau… »

PA « … bon elle a été très bien pris en charge, on m'a très vite expliqué ce qu'il fallait faire au niveau euh pour qu'elle soit hydratée qu'elle garde le maximum d'eau donc ça s'est bien passé »

ii. surveillance

Pour la plupart des parents, la surveillance faisait partie du traitement.

P9 « …comment j’ai géré ? Bah j’ai fait nuit blanche et j’ai surveillé. Voilà tout simplement » P2 « . Et puis ben le problème des petits c’est qu’ils savent pas parler correctement quoi ; puis vous les mettez au lit ben faut que vous surveillez en même temps les siestes puisque vous savez pas si ..enfin vous pouvez pas dire il dort il se repose je m’occupe des autres vous vous..c’est c’est une surveillance euh… même s’il n’y a pas de fièvre c’est une surveillance »

Les éléments de surveillance, selon les parents, portaient sur le poids, l’état d’hydratation, la fréquence des selles et des vomissements, le confort du bébé

o Poids/ hydratation

P1 « …on nous avait prescrit une balance pour effectivement bien mesurer le poids et voir l’hydratation… »

o Fréquence des selles et des vomissements

P9 « Mais après c’est vrai que quand ils l’ont s’ils ont la diarrhée bah heu on surveille heu surtout le nombre de fois qu’ils l’ont, heu s’ils vomissent beaucoup pareil faut surveiller hein »

o Confort

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P9 « on surveille bah justement si il dort bien, si il a de l’espace dans le ventre, s’il est plié… Voilà des trucs comme ça, tout simplement »

iii. structures de soins de recours o Médecin référent

Lors des épisodes des GEA chez leurs enfants, les parents rapportaient que le premier professionnel de recours était leur médecin référent.

P5 : bah j’ai appelé le médecin, il m’a dit d’aller à l’hôpital on ne comptait pas moins de 19 vomis en 2h et demi

o Urgences/maison médicale

P1 « euh premier enfant ( rires)… pas très..euh..weekend, donc évidemment urgences enfin voilà ..maison médicale, pardon, maison médicale… »

P11 « : C'est ça. Donc heu et puis le soir même heu, il a pas voulu boire son biberon, l'eau il voulait pas la boire, il a directement vomi. Et puis bein le soir à 22h je me suis retrouvé aux urgences ! »

o Pharmacie

P7 avait eu recours directement au pharmacien pour avoir de quoi traiter l’épisode de GEA de son nourrisson

P7 « …non j’avais pas consulté, j’avais directement été à la pharmacie » iv. Gestes préventifs :

Pour certains parents comme P1, certains comportements permettaient d’éviter la GEA à l’enfant

P1 « et puis euh bof on se positionne et puis voilà on n’a pas eu vraiment de comportement à risque voilà les premiers temps moi voilà on n’était pas du genre à emmener le petit dans le supermarché, à mettre dans le cadi voilà donc bon ; j’ai pas trouvé que c’était , j’étais pas au milieu d’un contact où je risquais…..je dis pas qu’on était isolé et qu’on a vécu enfermés à la maison c’est pas ça, mais voilà y a pas eu euh… ils sont allés chez la nourrice ils avaient ….. j’ai eu la chance d’avoir un petit congé parentale un peu plus long vous voyez ils ont fréquentés déjà d’autres enfant qu’à 5 mois, 5mois ½ 6 mois donc voilà, la période de l’hiver était passée, on n’a pas fait des sorties en collectivité ..bon voilà ; pour moi ce n’est pas … »

P3 « Oh non, enfin … pfff elle a été vacciné, je pense que ça la protège mais après dire que c’est grâce à 100% au vaccin prrt. enfin on peut pas savoir. Après je pense qu’elle a pas été exposé non plus à ce virus là parce que nous on l’a pas eu, et dans l’entourage, enfin on a eu personne, on n’a pas côtoyé de gens avec la gastro donc heu »

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v. Contrôle de la maladie : facilité de gestion

Parmi les parents interviewés, plusieurs ont affirmé avoir eu au moins un épisode de GEA avec leurs enfants. A la question « comment ont-ils vécu cet expérience ? », les termes qui revenaient souvent étaient : « ça s’est géré », « ça s’est bien passé », « j’ai bien géré ». La plupart des parents ont affirmé avoir relativement bien contrôlé l’épisode de GEA avec les traitements et la surveillance.

PA raconte son expérience « : eh bien ma fille c’était la première fois qu'elle faisait une gastro, elle était assez petite donc j’étais impressionnée parce que chez les enfants euh... bah on se rend compte vraiment que c'est par jet qu'ils vomissent et puis bon bah euh au bout ..enfin au bout de quoi des...des 6 -7 premières heures après ils sont vraiment inertes donc ça m'avait un peu choqué bon elle a été très bien pris en charge, on m'a très vite expliqué ce qu'il fallait faire au niveau euh pour qu'elle soit hydratée qu'elle garde le maximum d'eau donc ça s'est bien passé »

P1 « … ça s’était honnêtement bien réglé »

2. La vaccination en général

a. Protection

La vaccination évoque chez les parents l’idée d’une protection i. Individuelle

P7 « Parce que heu on va heu tout heu On va éviter tous les risque , donc si on peut éviter que mon enfant soit malade je le ferais (A : D’accord) donc s’il peut y avoir un vaccin pour qu’il en attrape moins »

ii. Familiale

P7 « …. Mais ça traine parce que si on est 4, donc si y’en a un qui l’a et puis qu’à chaque fois nous on l’attrape ça peut durer sur longtemps avec nous tous

b. Injection d’un corps étranger

La vaccination c’est l’injection d’un corps étranger dans le corps ; ce corps étranger peut-être un produit chimique, un micro-organisme ou un « truc »

P2 « ….injecter un truc dans le corps encore…. »

P6 « …c’est vrai que certains vaccins à l’aluminium, je sais pas trop après heu bon ; ça pose question, on injecte un produit chimique dans le corps… »

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P11 « j’aime pas leur injecter des choses euh…parce que c’est des micro-organismes dedans et j’aime pas trop ce genre de chose tout simplement »

c. Age de la vaccination

Selon les parents, il existe un âge qu’il ne faut pas rater pour réaliser la vaccination, sinon celle- ci ne peut plus être réalisée

P1 « ….c’était notamment pour la méningite il me semble……et puis après de toute façon l’âge était plus ou moins passé donc voilà c’était pas fait c’était pas fait, pas de regret »

d. Obligation vaccinale

La vaccination, c’est aussi l’obligation vaccinale

P1 « on est parti sur le principe de ne faire que ce qui était obligatoire … là on n’a pas le choix » P6 « … Le fait aussi des vaccins obligatoires. »

P11 « Bah j'ai choisi que les obligatoires,… »

P11 « oui mais on est obligé de le faire !! Donc on n’ a pas le choix e. Les vaccins déclarés obligatoires par les parents Pour les parents, différents vaccins sont obligatoires

P12 « Heu bein y'a les vaccins obligatoires déjà…Donc heu, il a eu l'infarix, ça c'est le DTP, le tétanos-polio, Prévenar pour le pneumocoque... et la rougeole, la rubéole.

P11 « B : heu alors, ils ont eu … le ROR ça c'est sûr…Le DTP…. ils ont été vacciné les deux sur les mêmes donc heu.... vaccins... donc l'hépatite… la diphtérie, le tétanos… la coqueluche et puis c'est tout…. Ouais j'ai fait que les obligatoires »

f. Position personnelle par rapport à la vaccination i. Existence de vaccins indispensables Certains vaccins sont indispensables aux yeux des parents

P6 « ils (les vaccins obligatoires) sont surs, on les connait depuis des années. Qui sont nécessaires »

P7 « …Donc oui je pense que s’il me le propose, c’est quand même qu’il y a un intérêt quand même, pour l’enfant…. »

P4 «… à mon sens s’il (vaccin contre le rotavirus) est proposé c’est qu’il a une utilité…. » ii. Existence de vaccins non nécessaires

D’autres vaccins n’étaient pas jugés nécessaires aux yeux des parents

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