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Manuel de l'Archiconfrérie du très-saint et immaculé coeur de Marie ou Son origine, son but, ses statuts, et les prières qui se pratiquent dans ses exercices : dédié à la Gr. Pierre-Joseph de Preux, évêque de Sion

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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D U T U E S - S A I N T

CŒUR DE MARIE

D E U X IÈ M E É D I T I O N .

J& M /io c /ie .

S I O N .

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Médiathèque VS Mediathek

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MANUEL '

B E

L’A RC H IC OAF RÉ R I E

D U T R È S -S A IN T .

ET IMMACULÉ COEUR DE M ARIE,

OU SON O R IG IN E . SON B U T , SES STA TU TS, E T LES P R IÈ R E S QUI SE PRATIQUENT DANS SES EX ER C IC ES.

D É D IÉ

É VÊQUE DE SION.

S I O N ,

IM P R IM E R IE D E CA LPIN E-ALBERTAZZI.

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MANUEL

DB

L’ARCHICONFRËRIE

DU TRÈS-SAINT

E T IM M ACU LÉ COEUR D E M A R IE ,

OD SON ORIGINE , SON BUT , SES STATUTS , ET LES P R IÈ R E S QUI SE PRATIQUENT DANS SES EX ER C IC E S.

N O TIC E

S u r l’origine et l’établissement de la Dévotion au Cœur immaculé de Marie.

E n t r e les pieuses institutions p a r lesquelles la dévotion envers le cœur immaculé de M arie s’est p ro ­ duite au milieu de nous, il y en a une qui fixera à elle seule toute notre attention, mais elle mérite de notre p art un souverain intérêt : son existence ne date que de quelques années.

E lle s’était formée à P a r is , dans cette capitale qui sem blait devoir lui im poser le plus d ’obstacles, et qui fut précisém ent celle où la Providence lui p rép arait les plus adm irables succès.

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D epuis son entrée à N otre-D am e-des-V ictoires de P a ris, l ’hum ble et pieux p asteu r, M. l’abbé D esg e- nettes, gém issait en silence des ravages qu’y faisaient l ’irrélig io n , l’immoralité ; il y voyait la foi s’éteindre p a r degrés, les pratiques du culte catholique y étaient tombées en oubli; le libertinage dans quelques-uns, dans les autres la haine ou le m épris de l’Evangile, dans le plus g rand nom bre l’indifférence, ne lais­ saient presque plus apercevoir aucun vestige de la piété chrétienne.

L e 3 décembre 1 8 3 6 , M. le curé de N o lre-D am e- des-V ictoires, pendant la célébration des divins m y­ stères, se sent inopinément préoccupé de la pensée de consacrer ses paroissiens au saint cœur de M arie : son prem ier mouvement est de la com battre comme une imagination importune et stérile; p u is , dominé en quelque sorte et subjugé p a r elle, il essaye do je te r su r le papier le plan d’une association.

Enfin, le troisième dimanche de l’A vent il se h a­ sard e, m algré l’inquiétude dont il ne peut se défendre, à indiquer pour le soir du même jour une réunion en l’honneur de la sainte V ierg e, pour la conversion des pécheurs. Ce digne prêtre n’avait pas osé espé­ re r que cinquante on soixante fidèles répondissent à son appel : quatre ou cinq cents se présentèrent à l ’exercice annoncé ; c'était plus que n’en attirait, pen­ dant l’arm ée, les fêtes les plus solennelles.

L es prém ices de la moisson que la Providence préparait à son z è le , et le prem ier effet des prières

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publiques qu’il venait d’instituer, furent le changement d’un hom m e, aussi rem arquable p a r son éloignement p o u r la religion, que distingué p a r sa position et p ar ses connaissances.

Celle con v ersio n , demandée à Dieu le jo u r où l’œuvre naissait, et opérée le lendemain sans op­ position et contre toute vraisem blance, fit p en ser à M. l ’abbé D esgeneltes que le ciel agréait son projet. D ès ce m om ent, il résolut de lui donner son entier accomplissement.

A pprouvée p a r M onseigneur de Q uélen, et cano­ niquem ent érigée p a r l’Ordonnance archiépiscopale du 16 décem bre 1 8 3 6 , l ’A ssociation fut présentée à l ’approbation du Souverain Pontife au mois d’avril 1 8 3 8 , avec la relation des fruits de salut que l’œuvre opérait chaque jo u r; et le 2 4 juin de la même année, M. le curé de N o tre -D a m e -d e s-V ic to ire s reçut de Rome le B ref qui l’autorisait.

Ce témoignage public d’approbation et d’intérêt, donné à l’œuvre p a r le Père commun des fidèles, était la garantie la plus sûre et l ’encouragem ent le plus puissant qu’elle put désirer pour elle. A u s s i,.n o n content d’inviter les fidèles de son troupeau à se faire in sc rire , M. D esgeneltes fit paraître un M anuel de la nouvelle A ssociation ; il y jo ig n it, à l’exposé de l’œuvre, les traits adm irables p a r lesquels le ciel sem blait autoriser son établissem ent, en se m ontrant ainsi favorable à ceux qui en feraient partie aux con­ ditions requises.

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Ce fut comme u n appel à la piété publique. D ès ce moment l’A rchiconfrérie commença à s’étendre, et ses progrès furent im menses. Qu’on en ju g e p a r les inscriptions contenues dans son registre : ce livre, ouvert le 22 janvier 1 8 3 7 , en contenait, au prem ier ju in 1 8 3 9 , huit-m ille cinq-cent soixante-deux; le 6 décem bre de la même année, on y comptait cin­ quante-trois mille six inscriptions.

Il n’est pas nécessaire de dire que tous les âges, toutes les conditions, ont rivalisé de zèle et d’em­ pressem ent à s ’enrôler sous la bannière de M arie; que vingt évêques, vingt sém inaires, dix congrégations religieuses d’hom m es, et quarante-six de fe m m e s,y ont fait inscrire leurs noms.

M ais encore, ce qui n’est pas indifférent à o b ser­ v er, c’est que parm i les associés portés au régislre de l ’A rchiconfrérie figurent vingt-un mille trois cent quatorze hommes ; un nom bre assez considérable d’entre eux appartiennent aux écoles publiques de la capitale, et beaucoup de jeunes gens, que leurs études y appellent, ont ju g é l’œuvre assez digne d’intérêt p our qu’ils se fissent honneur d’y participer.

H ors de N otre-D am e-des-V icloires, dès que les fidèles ont pu connaître que le saint Siège autorisait des associations p artie lle s, qu’il leur concédait les les mêmes avantages qn’à Ü A sso c ia tio n -M è re , de toutes parts on a vu se form er des confréries pour la conversion des pécheurs.

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s’éta-M issent dans toutes les parties dn monde catholique : au prem ier janvier 1 8 3 9 , il n’y avait pas d’autre affi­ liation que celle de S ain t-P ierre d’A u x e rre , et dans l'espace d’une année la F rance seule a vu l ’A rc h i- confrérie adoptée dans q u a ra n te -s ix diocèses. A u commencement de 1 8 4 0 , le nom bre des confréries agrégées s’élevait à plus de cent quatre-vingt-cinq.

A utour de nous, cette précieuse institution est déjà connue dans la S u isse, dans les royaum es de Suède et de N o rw èg e, en Irla n d e , en A ngleterre. E lle pé­ n ètre dans le N ouveau-M onde, aux E tats-U n is, à Saint-D om ingue, aux îles Berm udes et à la M arti­ nique. A u moment où nous écrivons ces lignes sur l’A ssociation, les enfans du vénérable père de M ont- fort en portent le bienfait aux E glises de la Syrie, de l’A rch ip el et de la G rèce; les prêtres M aristes, de L y o n , aux habitans de la N ouvelle-Z élande et de la Polynésie. D 'autres m issionnaires enfin le portent aux chrétiens d’A lger, des A ntilles, de la Chine et de l’Indoslan. C’est le petit grain de sénevé confié à la te rre , et qui bientôt, la couvrant de ses branches, offre son ombre aux oiseaux du ciel !...

Une extension si rapide de l ’œ uvre, après de si faibles commencemens, n’a rien qui nous doive sur­ p re n d re ; quand, en effet, l ’A rchiconfrérie n’aurait que ce nouveau trait de ressem blance avec un grand nom bre d’institutions manifestement divines, on ex­ pliquerait ses succès p a r les grâces multipliées dont elle a été l’occasion dès sa naissance.

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g

Que de faveurs en effet nous pourrions raconter, p a r lesquelles le ciel a daigné bénir cette dévotion et la consacrer! D es m aladies, p a r exem ple, la guérison a été presque aussitôt obtenue que sollicitée ; des af­ flictions annuelles, dont l’amertume a été tem pérée et le poids allégé ; des épreuves auxquelles la résigna­ tion et la foi sont venues se réunir pour les rendre m éritoires et tolérables; des tentations horribles subi­ tem ent appaisées ; ici les ténèbres, les doutes de l’incrédulité rem placées p a r de soudaines et vives lu­ mières ; des âmes qu’on eût dit perdues sans retour, affranchies enfin des liens de la volupté, réveillées tout-à-coup du sommeil de l’indifférence, arrachées comme p a r miracle aux horreurs de l’impénitence ou du désespoir. Il est des paroisses entières qui ont dû à l’A rchiconfrérie un renouvellem ent que rie n ’ne sem ­ blait présager. M ais dans aucune l’influence de cette dévotion n’a été plus sensible que dans celle où l’œuvre a pris naissance.

L a fréquentation des divins Offices depuis long­ temps abandonnés ; la fidélité au précepte de la com­ munion pascale presque entièrem ent oubliée; des mœurs plus pures ou moins m ondaines, la fuite des occasions où la jeunesse p erd son innocence; en un mot, une vie plus riche en vertus chrétiennes, tels ont été à N o tre-D am e-d es-V iclo ires les résultats que l ’A rchiconfrérie a produits.

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ST A T U T S E T R ÉG LEM EN S

DE L’A S S O C I A T I O N

D E S I O N .

ARTICLES PRÉLIMINAIRES.

A RTICLE PR E M IE R .

Le b u t de cette A ssociation est d 'h o n o re v p a r un acte d e v én ératio n , d ’iiom m agcs et de p riè re s le C œ ur im m a ­ culé de la trè s -s a in te Vierge Marie, m ère de Jésn s-C h rist, Fils unique de Dieu , in carn é p a r a m o u r p o u r 'lions , et m o r t s u r u n e croix p o u r la rém ission des péchés e t le s a ­ lu t d e tous les hom m es ; ce C œ ur ad m irab le q u i , com m e p rin cip e du sa n g , a fourni celui d o n t a été form é le corps sacré de Jésu s-C h rist, e t p ar co n séq u en t son divin C œ n r qui a été la so u rc e du sang a d o rab le q u ’il a versé p o u r n o u s ; ce C œ ur si b rû la n t d ’a m o u r p o u r D ieu , si rem p li tie tendresse e t de com passion p o u r tous les h om m es. Les associés se p ro p o se ro n t de lui re n d re les hom m ages

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d 'u n e religieuse v é n é ra tio n , co m m e au c œ n r de la Mère de leu r divin S a u v e u r ; d u n e piété te n d re e t filiale, com m e au c œ u r de la m eilleu re de toutes les m è re s ; d ’u n a m o u r , d ’u n e confiance e t d ’une re co n n aissan ce sans b o r n e s , en re to u r de toutes les bén éd ictio n s et de toutes les grâces que son a m o u r et sa puissance au p rès de Dieu nous o b tie n n e n t à ch aq u e in sta n t d e n o tre vie.

E u u n issan t tous leurs actes de religion , leurs b o n n es oeuvres e t leurs p rières aux m érites p récieu x du saint C œ u r de M arie, ils se p ro p o se ro n t e n c o re de re n d r e avec lui e t p a r lui au divin C œ u r de J é s u s e t a l ’a d o r a b l e T r i ­ n i t é to u s les trib u ts d ’ad o ratio n , d ’a m o u r , d ’obéissance et de fidélité q u ’ils o n t d ro it d ’a tte n d re de nous.

A RTIC LE SECOND.

Le*but de l’A ssociation est d ’o b te n ir de la d iv in e rai - s é r ic o r d e , p a r la p ro tectio n e t les p rières de M a rie , la conversion de tous les p é c h e u rs. Dans c e lte f in , les a s ­ sociés s'a n im e ro n t d ’un saint zèle p o u r la gloire «le D ieu, leu r p ro p re salu t e t celui de leurs frères ; ils c o n sid érero n t so u v en t com bien so n t én o rm e s les iniquités qui affligent le m o n d e , co m b ien est g ran d le n o m b re des p éch eu rs ; ils p e n sero n t avec effroi au s o rt affreux qui atten d les coupables dans l'é te rn ité , s ’ils ne font pén iten ce et n e se c o n v e rtisse n t ; ils c o n sid é re ro n t su rto u t les liens qui les a tta c h e n t p erso n n elle m en t à tan t d e coupables, e t pressés p a r ta n t de m otifs de d o u le u r e t de c ra in te , ils les offri­ r o n t à M a rie , m è re de Jésus ; à Marie q u i, à la p arole de J é s u s , n o u s a to u s conçus sp iritu ellem en t au p ied de la Croix ; à M arie, m é d iatrice to u te -p u issa n te e n tre Dieu e t les h o m m e s, e t refuge assu ré des p éc h e u rs. Ils in v o q u e­ r o n t so n c œ u r m a te rn e l, ils le p rie ro n t d ’a g réer le u rs

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v œ u x , leurs se n tim e n s , d e d aig n er les p ré s e n te r lu i- m ém e à la ju stice, à la m isérico rd e d ivine. E t M arie, c a r il n 'e s t pas p erm is d ’en d o u t e r , re tire ra des abîm es du péché des âm es q u i, sans sa sainte in te rv e n tio n , se seraien t p erd u es p o u r l’étern ité.

Il faut re m a rq u e r que l’e s p rit de l ’A ssociation est to u t- à -fa il cath o liq u e ; q u ’a in s i, ap rès av o ir p rié le c œ u r de Marie p o u r un p é c h e u r qui n ous in téresse p a rtic u liè re ­ m e n t, un é p o u x , un fils, un b ie n fa ite u r, u n a m i, o n ne d o it pas négliger d 'in te rc é d e r p o u r tous les p éch eu rs en g é n é ra l, e t sous cette d én o m in atio n on d o it e n te n d re les im p ies qui p ersécu ten t l’Eglise de Jésus - C hrist e t a t­ ta q u e n t sa religion ; les péch eu rs q u i , dans le sein de l’Eglise c a th o liq u e , l’affligent e t la d é sh o n o re n t p a r le u r c o n d u ite ; les sc h ism aliq n es, les h é ré tiq u e s , les juifs, m êm e les id o lâtres ; ca r il n 'y a en Jésu s-C h risl ni grec, ni s c y th e , ni b a rb a re : nous som m es tous f r è r e s , enfans du m êm e p è re , q u i est D ieu, e t J é s u s - C h r is t, son divin F il s , est m o rt p o u r sau v er tous les hom m es sans en e x ­ cep te r u n seul.

STATUTS DE L’ASSOCIATION.

I.

Une A ssociation de p rières en T'honnenr du C œ u r im ­ m aculé de la trè s-s a in te V ierge M a rie , p o u r o b te n ir p a r ses m érites la conversion des p é c h e u rs , est établie à .p e r­ p étu ité dans l'église d e S a in t-T h é o d u le , à S io u , e t ag­ régée à V A rchiconfrérie érigée dans l’église paroissiale d e

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N otre - D am e - des - V ic to ire s, à P aris. S. G. l’évéque de Sion la constitue com m e le c e n tre de toutes celles qui s 'é ­ rig e ro n t dans son diocèse.

II.

Tous les fidèles, de q uelque âge, de quelque seXe q u ’ils Soient, so n t appelés à y e n tr e r. On le u r recom m ande d ’y a p p o rte r le zèle de la glo ire de Dieu , du salut de leu rs f r è re s , et un saint d ésir d ’im ite r , chacun dans son état, les v ertu s d o n t Marie a d o n n é de si adm irables exem ples.

III.

C haque p erso n n e a ss o c ié e , p o u r p articip er aux a v a n ­ tages sp iritu els de l’A ssociation, devra d o n n e r ses nom s de b ap têm e et.d e fam ille, p o u r ótre inscrits s u r le re g istre d e l’association, à la suite desquels sera in scrite son adm is­ sion avec la signature du d ire c te u r.

C haque associé p o rte ra avec resp ect e t d é v o tio n , la m édaille indulgentiée dite de l ’im m acu lée C onception, co n n u e sous le n o m de médaille miraculeuse. 11 est invité n ré c ite r souvent la p riè re gravée s u r cette m édaille : « 0

M a rie! conçue sans péché, p rie z p o u r nous qui avons recours ù vous.»

. IV.

• M. le R ecteu r de celte A ssociation est désigné à p e r ­ p étu ité p ar Sa G ran d eu r l’évéque de Sioit. En cette qu a­ lité) il a d m e t e t in s c rit s u r les registres les p ersonnes qui

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dirent dans celle A ssociation, et les paroisses qui s ’y ;régent, signe leur certificat d’admission ; il est le gardien es registres!

V .

Le jo u r d ’adm ission dans l’A sso ciatio n , ainsi q u ’à to u t e r a p s o n re ç o it avec reconnaissance u n e o ffra n d e , so it iour les m esses q u i s e ro n t céléb rées au n o m des A ssociés,

n l ’h o n n e u r du sain t C œ ur de M arie, p o u r la c o n v e r- ion des p é c h e u rs, so it p o u r l’o rn e m e n t de l’au tel de l’As- ociation.

V I.

Les offrandes déposées e n tre les m ains d u R e c te u r, les dépenses faites p o u r l ’A sso c ia tio n , s e ro n t p o rté e s . ir u n rég istre p a r tic u lie r , e t soum ises à l’exam en de r . l’E vêque toutes les fois q u e Sa G ran d eu r le juger» onvenable.

V II.

Les Associés fero n t en so rte d ’offrir e t d e co n sacrer tous les m atins au saint C œ ur d e Marie toutes les bonnes œ u v res, p riè re s, aum ônes, actes de piété, m o rtificatio n s, p é n ite n c e s, q u ’ils fe ro n t p e n d a n t le c o u rs de la jo u rn é e . L e u r in ten tio n sera de les u n ir aux m érites de ce saint

Cœur, au x hom m ages q u ’il re n d sans cesse à la Divinité*

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l é s a s , e t d ’im p lo re r p a r son infinie m isérico rd e la g rêce e t la co n v ersio n des péch eu rs.

V III.

A toutes les in ten tio n s qui v ien n en t d ’ótre m entionnées, les Associés ré c ite ro n t u n e fois p a r jo u r d é v o te m e n t, et p lu s en c o re de c œ u r q u e de b o u c h e , la salutation angé­

lique; ils so n t e x h o rté s à la ré c ite r le plus souvent p o s­

sib le , ainsi q u e la su p p liq u e de S t-B ern ard à la sainte V ierge : Souvenez-vous, ô très-pieuse M a rie! e t cette in v o ­ cation to u ch an te qui co n v ien t si b ien à leurs sentim ens ;

0 M a r ie , refuge des pécheurs, p riez pour nous!

IX.

Les Associés se so u v ie n d ro n t que c ’e st su rto u t p ar la p u re té du c œ u r q u ’ils m é rite ro n t la p ro te c tio n du saint C œ ur de M arie; ils s’e ffo rcero n t de se la p ro c u re r p a r de b o n n es e t fréq u en tes confessions e t co m m u n io n s, e t s u r­ to u t au x jo u rs des fêtes e t des assem blées de l’A sso­ ciation.

X.

La fête p rin cip ale de l’A ssociation est fixée p a r Mgr. l'é- té q u e de S ion, a u d im an ch e du S a i n t N om d e M a d ie , dans le m ois d e sep tem b re . Les au tre s fêtes so n t : la C irc o n ­ c is io n , la P urification , la C om passion, l’A nnonciation, l’A sso m p tio n , la N ativité e t l ’im m aculée C onception d e la sainte V ierge, la C onversion d e S t-P au l et la fête d e M aric-M adeleine.T ons les sam edis d e l’an n ée,

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particulière--m e n t les p reparticulière--m iers saparticulière--m edis de ch aq u e particulière--m ois, so n t des jours de dév o tio n au saint C œ u r d e M arie. On e x h o rte les A s­ sociés à s’atta c h e r a l’h o n o re r d ’un e m a n iè re spéciale chacun de ces jo u rs.

XI.

Il sera célé b ré tous les p rem iers dim anches de chaque m o is, et les fêtes chôm ées de la sainte V ie rg e , u n office au nom de tous les A ssociés dans l ’église de S t-T h éo d u le. Cet office consistera dans le c h a n t d 'u n e p ro se à la sa itte V'ierge ; u n e in s tru c tio n ou lectu re, les litanies de la sainte Vierge ; le Sub tuum p ræ sidium et le Parce Domine avec les o raisons a n alo g u e s, e t enfin le salut du tr è s -s a in t S a ­ c re m e n t , avec le saint C iboire. Cet office au ra lieu dans l’église- p r é c ité e , à 5 h eu res d u s o i r , et en h iv e r à 2 h e u re s .

x n .

Le p re m ie r sam edi d e ch aq u e m ois , excepté le sam edi s a in t, le saint sacrifice est offert en été à 7 h eu res et en h iv e r à 8 h eu res du m a tin , à l’autel de l’A ssociation en l’h o n n e u r du saint C œ ur de M arie, p o u r la con v ersio n des p é c h e u rs. Le p rê tre av a n t de c o m m e n c e r la m e sse , r e ­ cite à g en o u x , au pied de l’a u te l , la su p p liq u e : M em o ­

rare, e tc ., c l après la m e s s e , le Sub tm im p ræ sid iu m et l'A ve M a ria .

Le p re m ie r sam edi du m ois o ù to m b e n t les Q uatre- '

T em p s, le sa in t sacrifice sera o ffert p o u r le salut des

Associés défu n ts. A près la m esse le p rê tre récite le De

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MESSE DE SAMEDI.

Prière de préparation à la me$se du saint Cœur de M arie, pour la conversion des pécheurs.

Hum blem ent prosterné à vos pieds, ô sainte M ère de J é su s, mon Sauveur, je vous prie de m’obtenir la grâce d’assister au divin sacrifice avec les senti- mens de l’adoration la plus profonde, de l’amour le p lu s tendre, de la reconnaissance la plus vive, et de la contrition la plus sincère de mes péchés. Mon in­ tention, ô ma bonne M ère, est de rem ercier, p a r les m érites du saint sacrifice, l’adorable Trinité des grâces infinies dont elle a enrichi votre très-saint et immaculé C œ ur; de dem ander à la divine M iséricorde, p a r les m érites de J é s u s -C h ris t et p a r la sainteté de votre cœur, la grâce de ma conversion et celle de tous les pécheurs. Cœur sacré de M arie, conçue sans péché, priez pour m oi, protégez-m oi !

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A vant de com m en cer le saint sacrifice qni est oflert à l'a u te l du saint C œ u r, p o u r la con v ersio n des péch eu rs, le célé b ran t dit d u h a u t de l’au tel :

« M es F rè re s , je recommande à vos prières la conversion des pécheurs, pour laquelle je vais offrir le saint sacrifice en l’honneur du très-saint et imma­ culé Cœur de M arie. N. S. P. le P ap e, Grégoire X V I, accorde une indulgence de cin q -cen ts jours aux fidèles qui prieront dévotement à cette inten­ tion. »

11 sc m e t ensuite à gen o n x au pied de l’autel et récite la p riè re suivante :

S ouvenez-vous, ô très-pieuse Vierge Marie ! q u ’on n ’a jam ais en ten d u d ire q u ’aucun de ceux qui o n t eu re c o u rs à v o tre p ro ­ tectio n , qui o n t im p lo ré vo tre secours e t sollicité vos suffra­ g e s , ait-été a b a n d o n n é . A nim é d e c e tte confiance, ô R eine des V ierges! ô m a te n d re M ère! je viens à vous, et gém issant sous le poids de m es p é c h é s , je m e p ro s te rn e à vos p ieds, ô divine Mère du V erbe fait h o m m e p o u r m oi ! n e m éprisez pas m a p riè re , m ais é c o u te z -la favorablem ent et daignez l’ex au cer.

Ainsi soit-il.

M em orare, ô piissim a Virgo M a ria , n o n esse au d ilu m à sæ culo quem - quam ad Una c u rre n te m p ræ s id ia , tua im p lo r a n - tem suffragia, tua p o ten ­ tem auxilia , esse d e re - lictu m . E g o ,ta lianim atus confidentia, ad te, Virgo virginum , m a te r , c u rro e t confugio. N oli, M ater V erbi, v erb a m ea déspi-. c e r e , sod au d i p ro p itia c l ex au d i.

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ORDINAIRE DE LA MESSE

D ü

SA IN T C ΠU R D E M A R IE.

AU COMMENCEMENT DE LA M ESSE.

Que vous êtes bon, que vous êtes adm irable, ô mon D ieu, dans les grâces dont vous me comblez ! J e viens d’entrer dans ce saint tem ple, mon vrai p a ­ radis su r la te rre , et voilà q u e , pour mon bonheur, l ’auguste sacrifice se prépare. A h ! je n’ai point de term es pour rendre ma foi, mon respect, mon am our; je dirai donc avec le saint roi de Ju d a : J e m 'appro­

cherai de l ’autel de D ieu, du D ieu qui rem plit ma jeunesse d’une sainte joie ; jugez-m oi, S eig n eu r, et séparez ma cause d’avec celle de la nation qui n’est pas sainte, délivrez-moi de l’homme injuste et trom­ p e u r, parce que c’est vous qui êtes ma force. P

(23)

our-«

quoi m’avez-vous repoussé, et pourquoi m arché-je avec un visage triste, lorsque mon ennemi m’afflige? F aites luire votre lum ière et votre vérité, ce sont elles qui m’ont conduit et introduit sur votre montagne sainte et dans vos tabernacles. J e chanterai vos lou­ anges su r la h a rp e , ô mon Seigneur et mon DieuJ M on âm e, pourquoi êtes-vous triste, et pourquoi me troublez-vous? E spérez en D ieu, car j e lui rendrai encore des actions de grâces ; il est le salut et la joie de mon v isa g e ; il est mon Dieu. Gloire soit au Père, au F ils , et au S ain t-E sp rit, m aintenant et toujours comme dès le commencement, et dans tous les siècles. N otre secours est dans le nom du S eig n eu r, qui a créé le ciel et la terre.

AU CONFITEOR.

J e me confesse à Dieu tout-puissant, à la bien­ heureuse M arie toujours v ie rg e , à saint M ichel a rch an g e, à saint Je a n -B a p tiste , aux apôtres saint Pierre et saint P au l, à tous les saints, et à vous, mon P è re , parce que j ’ai beaucoup péché p a r pensées, p a r paroles et actions ; je m’en sens coupable, je m’en avoue coupable, je m’en reconnais très-coupable; c’est pourquoi je supplie-la bienheureuse M arie, toujours V ierge, saint M ichel archange, saint Jean-B aptiste, les apôtres saint P ierre et saint P au l, tous les saints,

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et vous, mon P è re , de p rier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Que le D ieu tout-puissant nous fasse miséricorde, et que nous ayant pardonné nos péch és, il nous con­ duise à la vie éternelle.-Ainsi soit-il.

Que' le Seigneur tout-puissant et m iséricordieux nous accorde le p ardon, l’absolution et la rémission de nos péchés. A insi soit-il.

Q uelle douce confiance m’anim e, ô D ieu! vous vous retournerez vers nous, et vous nous donnerez la vie, et votre peuple (c a r ici je me vois entouré, ac­ com pagné, pressé p a r tous mes frères chéris, je prie pour eux et avec e u x ), votre peuple se réjouira en v o u s; m ontrez-nous, P ère si tendre et si bon, votre m iséricorde, et donnez-nous votre salut. Voilà mes prem iers vœux qui s’élèvent au trône de l’A g neau; S eigneur, écoutez ma p rière, et que mes cris vous touchent en m a faveur.

M ais comment ai-je osé, moi pécheur, moi toujours ingrat et rebelle, comment ai-je osé m’avancer ju s ­ qu’ici ? Effacez, s’il vous plaît, ô Seigneur, nos péchés, - afin'que nous puissions entrer dans votre sanctuaire avec un cœur pur. Nous vous prions p a r les mérites de vos saints, d o n t,lés reliques sont ici, et tous les autres bienheureux, nous vous supplions de nous p ar­ donner nos péchés.

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A L 'IN T R O ÏT .

Toute la gloire de la fille du roi vient de son in­ térieur, bien q u ’elle soit toute brillante p a r la richesse et la variété de ses ornemens : des vierges m archant à sa suite seront amenées au roi; ses plus chères corn-' pagnes vous seront présentées, Seigneur (1)!

Ps. Mon cœ ur, plein, d ’ardeur, a produit une ex­

cellente parole ; c’est au roi suprême que je consacre mes ouvrages. Gloire, etc.

AU GLORIA IN E X C ELSIS.

Qu’il est beau , qu’il est touchant, ô mon D ieu, ce cantique que m anière, ma sainte m ère, votre ineffable Epouse, mit su r les lèvres, dès mes prem ières années! Faites que je le répète "toujours avec une émotion nouvelle. Gloire à Dieu dans le ciel et paix s u r la terre aux hommes de bonne volonté. Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous ad o ro n s, nous vous glorifions, nous vous rendons grâces dans la vue de

(1) B eaucoup clam es p ures et in n o c e n te s , form ées p ar les exem ples de la te in e des V ierges, se c o n sa c re ro n t au Seig n eu r, s’effo rcero n t de p la ire à leu r E p o u f céleste p ar les plus sublim es v ertu s.

(26)

votre gloire infinie ; ô Seigneur D ieu, roi du ciel! ô D ieu, P ère tout-puissant ! ô Seigneur, Fils unique de D ieu, J é s u s -C h ris t! ô Seigneur D ie u , A gn eau de D ieu, F ils du P ère! O vous, qui effacez les péchés du monde, recevez notre prière ! o vous qui êtes assis à la droite du P ére, ayez pitié de nous! Car vous, ô Jésu s-C h rist, êtes le seul S aint, le seul Seigneur, le seul T rè s-H a u t, avec le Saint-E sprit, en la gloire de Dieu le Père.

AUX ORAISONS.

O D ieu, qui avez rem pli le Cœur très-sain t de la bienheureuse M arie toujours V ierg e, des dons spi­ rituels de votre g râ c e , et qui avez voulu qu’à la re s­ sem blance du divin Cœur de Jé su s-C h rist votre fils, il fût plein de charité et de m iséricorde, faites qu’en célébrant la mémoire de ce Cœur trè s-d o u x , et en imitant fidèlement ses vertus, nous puissions représen­ te r en nous Jésu s-C h rist lui-m êm e, qui vit et règne avec vous, etc.

PO U R LA CONVERSION DES PÉCHEURS.

Dieu de clémence et de divine miséricorde, exaucez les prières et les gém issem ens que nous vous offrons

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pour nos frères que le péché conduit à la mort éter­ n elle, afin q u e, revenus p a r votre grâce des erreurs de leur vie., ils soient délivrés du m alheur éternel, et que votre m iséricorde éclate avec abondance, là où le péché avait régné avec tant d’excès. Nous vous demandons cette grâce p a r les mérites de N .-S . J.-C . qui vit et règne avec vous dans l’unité du S ain t- E sp rit pendant tous les siècles des siècles. A insi soit-il.

A l’É P IT R E .

Lecture d u Cantique des Cantiques, c h a p . 8 .

M ettez-moi comme un sceau sur votre cœur, comme un sceau s u r votre b ra s ; parce que l ’amour est fort comme la m ort, et le zèle de l ’amour est inflexible comme l’enfer : ses lam pes sont des lam pes de feu et de flammes que rien ne peut éteindre. En effet les grandes eaux n’ont p u éteindre la charité, et les plus

grands dêbordemens des fleuves n ’auront pas la force

de l’étouffer dans le cœur de ceux q u i en sont em­

brasés. Q uand un homme aurait donné toutes les

richesses de sa maison pour acquérir ce saint et puis­

sant amour, il les m épriserait comme s ’il n’avait rien

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AU GRADUEL.

M on cœur est p rê t, ô mon D ieu, mon cœur est prêt. ÿ. J e suis à mon bien-aim é, et m onbien-aim é est à moi, lui q u irse nourrit parm i les lis et q ui se plaît

souverainement clans la pureté. ,

A llelu ja, alleluja. f . Il a réglé en moi mon amour. Soutenez-m oi avec des fleurs aromatiques ; fortifiez- moi des fruits odorifèrans; car je languis d’amour.

PRO SE AU SAINT COEUR DE M A R IE:

Que la terre retentisse partout d’allégresse ; le ciel nous invite à publier la gloire du sacré cœur de M arie.

Cœur adm irable, où sont empreints les plus nobles traits de la toute-puissance, auguste sanctuaire de la g râ c e , temple' vivant de la Divinité.

Oh ! qui pourra célébrer dignement les sublim es grandeurs de ce Cœur sa c ré ? Un ange y suffirait à peine.

Ni le soleil, cet œil si majestueux de la nature, ni les perles brillantes dont la beauté sans tache ravit nos y e u x , ne peuvent approcher de sa splendeur.

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S a parfaite p u reté, jointe à son humilité profonde lui prêtent des charm es assez puissants pour faire descendre su r la terre le V erbe qui règne dans les cieux.

A ttiré p a r le mérite d’un cœur où brillent toutes les vertus, le V erbe divin choisit, ô M arie, votre sein virginal pour prendre la forme d’un esclave, et se c h arg er de nos péchés.

V ierge sainte ! quelles célestes a rd eu rs em brasent votre Cœur, tandis qu’il est comme abîmé dans les feux dont le divin amour l’environne et- le pénètre !

M arie possède la source même de la joie et des délices : son Cœur innocent p o u rra -t-il être en butte aux traits accablants de la tristesse ?

. H élas ! il en ressent les plus cruelles atteintes : une lance m eurtrière perce le cœur du Fils ; en même . tem ps, un glaive de douleur déchire le cœur de l a M ère.

Qui pourrait exprim er la grandeur de ses peines ? Cœur le plus tendre ét le plus affligé, il est comme une vaste m er que soulèvent les vents déchaînés.

A h ! cher objet de sa ten d resse, hâtez-vous de quitter la som bre région des morts ; rendez la vie, ô Jésu s! à votre sainte M ère, en vous m ontrant à elle chargé des dépouilles de l’enfer.

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Que cet espoir vous soutienne, ô M ère désolée! vous n’attendrez pas long-tem ps un sort plus heu­ reux : déjà votre Fils s’élève du tombeau plein de vie et de gloire.

V ainqueur d e là m ort, Jésu s-C h rist met le comble aux joies du Coeur de M arie ; et quels brasiers n ’y allu m e -t-il pas !

E lle le voit monter au ciel glorieux et triom phant : son Cœur se livre aux s o u p irs, brûle du désir de le suivre.

E lle ne voit plus désorm ais que le ciel; son Cœur, ô divin am our, se consume dans tes flammes dévo­ rantes : enfin, cédant à la violence de ses transports, il meurt et va prendre sa place au-dessus de tout ce qui n’est p as Dieu.

O Cœur sa c ré , qui êtes l’espoir de la terre et les délices du ciel, faites qu’une ardeur toute divine em­ b ra se lés cœurs de tous les mortels.

A insi soit-il.

A L ’ÉV A N G ILE.

. Suite du S t-E va n g ile selon saint Luc. c. 11.. E n ce lem p s-là, le père et la mère de Jésu s le trouvèrent dans le temple assis an milieu des docteurs,

(31)

les écoutant et les interrogeant. E t tous ceux qui l’en­ touraient étaient surpris d e là sagesse de ses réponses. L o rs donc qu’ils le virent ils furent étonnés ; et sa m ère lui dit : Mon fils, pourquoi en avez-vous usé ainsi avec nous ? Voilà que nous vous cherchions tout affligés, votre père et moi. Il leur répondit: Pourquoi me cherchiez-vous ? ne saviez-vous pas qu’il faut que je sois tout occupé de ce qui regarde le ser­ vice de mon P è re ? M ais ils ne comprirent pas ce qu’il leu r disait. Il s’en alla ensuite avec eux et vint à N azareth; et il leur était soumis. Or, sa mère con­ servait soigneusement dans son Cœur le souvenir de toutes ces choses.

AU CREDO.

J e crois en D ieu, le P ère tout-puissant, qui a fait le ciel et la te rre , et toutes les choses visibles et in­ visibles, et dans un' seul Seigneur Jésu s-C h rist, Fils unique de D ie u , et né du Père avant tous les siècles. Dieu de D ieu, lumière de lum ière, vrai D ieu du vrai Dieu, qui n’a pas été fait, mais en g en d ré, qui n’a qu’une môme substance que le Père, et p a r qui toutes choses ont été faites ; qui est descendu des cieux pour nous hommes pécheurs, et pour notre salut, a été in­ carné dans le sein de la V ierge Marie, par l’opération du S ain t-E sp rit, a été fait homme, a été crucifié pour

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nous, a souffert sous P once-P ilate, a été enseveli et mis dans le tom beau, est ressuscité le troisième jour, selon les E critu res, est monté au ciel, est assis à la droite du Père, et viendra de nouveau, plein de gloire, p o u r ju g e r les vivants et les morts, lui de qui le règne n’aura point de fin. J e crois au S a in t-E sp rit, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils ; je crois à l’Eglise, qui est une, sainte, catholique et apostolique; je confesse un baptêm e pour la rém ission des péchés, et j ’attends la résurrection des morts et la vie éter­ nelle.

A l’o f f e r t o i r e.

J e vous conjure, ô filles de Jérusalem , si vous trou­ vez m onbien-aim é, de lui dire que je languis d’amour pour lui (1).

M inistre sacré, auguste représentant de mon souve­ rain M a ître , laissez-m oi rapprocher mes vœux, mes sentimens des vôtres ; laissez-m oi déposer mon cœur

(1) U ne âm e qui ch e rc h e Jésus-C hrist d o it p rie r les Saints qui so n t dans le ciel de su p p lé e r à l’im puissance o ù elle se tro u v e su r la t e r r e , de tém o ig n er à ce divin E p o u x l'a m o u r q u ’elle se sen t p o u r lu i. E lle d o it so u p ire r sans cesse après le b o n h e u r de le p o sséd er cl de l’aim er étern ellem en t dans la société des Saints. _

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sur la patène, et là, que dans le cri de sa reconnais­ san ce, il prie près de vous avec l’onction qui vous anime. R ecevez, ô P ère saint-, Dieu éternel et tout- puissant, cette hostie sans tache que j ’offre, moi qui suis votre serviteur indigne, à vous qui êtes mon Dieu vivant et véritable, pour mes négligences, mes of­ fenses et mes péchés qui sont sans nombre, pour tous les assistans et pour tous les fidèles chrétiens vivans et m orts, afin qu’elle nous p ro cu re, à eux et à moi, le salut éternel. 0 Dieu! q u i, p a r un effet adm irable de votre puissance, créâtes la nature humaine dans un état si beau , si p u r et si heureux, et qui depuis sa chute- l’avez rétablie p a r une plus grande merveille, faites-nous la grâce, p a r le m ystère de cette eau et de ce vin, d’avoir p a rt un jo u r à la divinité de celui qui a daigné se faire participant de notre humanité, Jésu s-C h rist, votre F ils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne éternellem ent avec vous dans l ’unité du Saint-E sprit. Seigneur, nous vous offrons le calice du salu t, suppliant votre clémence de le faire monter devant votre divine m ajesté; ah! qu’il soit comme un doux parfum offert pour notre salut et celui de tout le monde. Nous nous présentons devant vous avec un esprit hum ilié, avec un cœur atten d ri, repentant ; recevez-nous, que votre sacrifice s’accomplisse et vous soit agréable. Venez, Sanctificateur tout-puissant : Dieu éternel, bénissez cet holocauste p rép aré pour la gloire de votre saint nom.

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AU LAVABO.

Que j'am bitionne, ô mon Dieu ! le doux et hono­ rable tém oignage d’une conscience pure et sans tache! A u m o in s, je dirai dans la confiance et le regret le plus sincère : D ésorm ais je serai tout à vous, je la ­ verai mes mains parm i les justes, j ’environnerai votre autel de vœux et d’offrandes, pour entendre la voix de vos louanges et pour raconter vos merveilles. A h ! j ’ai aimé la beauté de votre p alais, et ce lieu de dé­

lices où réside votre gloire. 0 Dieu ! ne faites point p érir mon âme avec celles des im pies; que mes jours ne se terminent pas avec ceux qui aiment le sang. L eurs mains sont souillées de crimes. L eu r droite est chargée de présens. P our moi, je me conduirai avec innocence; rachetez-m oi, faites-m oi miséricorde. J e m archerai constamment dans le droit chem in; je vous bénirai dans vos temples.

AU SUSCIPE.

Des yeux de ma foi je vous contemple et vous adore, augustes p ersonnes, qui concourez ensemble à prép arer et à consommer mon b o n h eu r; une douce

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confiance m’a conduit à vos pieds. Recevez donc, T ri­ nité sainte, cette offrande en mémoire de la Passion, de la Résurrection et de l’A scension de Jésus-C hrist, et en l’honneur de la bienheureuse M arie, toujours V ierg e, de saint J e a n -B a p tiste , des apôtres saint P ierre et saint Paul et do> tous les autres citoyens de la céleste Sion ; qu’elle soit pour leur gloire et pour notre sa lu t; et qu’ainsi, ceux dont nous faisons mé­ moire sur la te r r e , daignent intercéder-pour nous dans le c ie l

A l’o u a t e FR A TK ES.

Ami, confident de l’Epoux, j ’entends votre voix pa­ ternelle ; vous m'invitez de nouveau au recueillement, à la prière ; vous me dites : « Priez que mon sacrifice qui est aussi le v ô tre, soit agréable à Dieu le père tout-puissant, » et mon cœur vous répond à l ’instant même : « A h ! que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice pour l’honneur et la gloire de son nom, pour notre avantage personnel, et pour le bien de son Eglise sainte.

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■!i • ; :<i ' ' / ; A LA SECR ÈTE. ' : "

0 D ieu , à la majesté duquel la bienheureuse V ierge M arie pure et sans tache a présenté l'hostie la plus pure, allumez dans nos cœurs ce même feu de la cha­ rité qui brûlait dans le sien, afin qu’il nous purifie comme elle, nous rende dignes devons offrirla même hostie, Jésu s-C h rist notre S eigneur, etc.

POUR LA CONVERSION DES PÉCH EURS.

D ieu de m iséricorde, à qui seul appartient d’être toujours com patissant et clément, daignez entendre nos prières et nous accorder la grâce que la clé­ mence de votre amour nous pardonne à nous et à tous vos serviteurs qui languissent ainsi que nous dans les liens dn péché. Nous vous demandons cette grâce p a r les m érites de N .-3 . J.-C ., etc. Ainsi soit-il.

A LA PR ÉFA C E.

0 Dieu, mon Sauveur, mon amour, je ne tiens plus à la terre ; votre majesté m’environne ; j ’ai porté jusque

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dans Ics d eu x mon esprit et mon cœur ; je les con­ serve dans cette élévation sublime et je commence, avec vos anges e t’ vos bienheureux am is, le cantique de mes louanges et de ma gratitude; il vous est dû, Seigneur, à tant de titres ! Quelle serait l’âme de bronze et de diamant qui oserait douter, s ’il est ju ste , équi­ table et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps, en tous lieux! 0 Seigneur, P ère saint, Dieu tout-puis­ sant, éternel, p a r Jésu s-C h rist N o tre-S eig n eu r, par qui les anges louent votre M ajesté, les Dominations l’adorent, les Puissances l’honorent avec une crainte respectueuse, les C ieux, les Vertus des Cieux cé­ lèbrent ensemble votre gloire avec des transports de joie toujours nouveaux! A h ! permettez que nos voix s ’unissent aux le u rs; que nous chantions ensemble dans le ravissem ent, la jo ie , l ’humilité: S a in t, Saint, Saint, est le Seigneur, le D ieu des armées, votre gloire remplit le ciel et la terre. Hosanna, salut et gloire au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

DURANT L E CANON DE LA M ESSE.

Ineffable B ienfaiteur:, vos dons m ultipliés, la grâce étonnante qui pour moi se prépare, les anges qui en­ tourent votre autel, les touchans objets du sacrifice, '

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(ont m’élève, me tra n sp o rte , m’enhardit â vous offrir des vœux pour mon immense famille; nous vous sup­ plions donc, Père si m iséricordieux,-par Jésu s-C h rist votre Fils notre Seigneur, d’agréer et de bénir ces p ré­ sens purs et sans tache, pour votre sainte E g lise: daignez lu i donner la p a ix ; établissez, conservez la plus tendre et la plus parfaite union entre tous ses enfans; bénissez et guidez toujours votre vicaire, son chef visible su r la terre; rem plissez de votre esprit nos pontifes, nos pasteurs, les directeurs de nos âmes, les différens chefs qui nous gouvernent. A yez pitié de tous nos frères égarés qui nous ont coûté tant de larm es ; couvrez des ailes de votre m iséricorde vos

Inen-aimés, les observateurs de la foi catholique, apo­

stolique et romaine : un tendre et innocent souvenir de tant de parens, d’amis que j'a i perdus, les besoins pressons de ceux qui me re ste n t, la sincère et tou­ chante dévotion des uns, la désolante indifférence des a u tres; tout m’attache à leur so rt, fout m’intéresse à leur salut. A ssu ré que lé vœu dicté p ar une charité vive, vous complaît et provoque votre m iséricorde, d’ailleurs appuyé sur l ’intercession puissante de vos m eilleurs am is, ô mon D ieu, j ’ose, p a r tant de motifs, vous offrir d’avance l’adorable victime qui doit tout ré p arer et vous faire tout pardonner aux coupables je dirai donc avec le langage de l’amour filial : Sou­ venez-vous, S eigneur, de vos serviteurs et servantes N. et N. et de tous ceux qui sont ici présents et dont vous connaissez la foi et la piété ; nous vous offrons

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ce sacrifice de louanges pour eux-mêmes -et pour tous ceux qui leur appartiennent, pour leur salut et leur conservation.

Participant à une même communion et honorant la mémoire de la glorieuse V ierge Marie, M ère de Jè su s- Christ notre Dieu et notre S eigneur, de vos bien­ heureux apôtres et m artyrs P ierre et P au l, A ndré, Jacques et J e a n , Thom as, Ja c q u e s, Philippe, B a r- thelém i, M atthieu, Simon, T h a d é e , L in, C let, Clé­ ment, Xiste, Corneille, Cyprien, Laurent, Chrysogone, J e a n e tP a u l, Corne et Damien etd e tous vos saints,nous vous conjurons, Seigneur, d’accorder à leur mérite, à leurs prières unies à la voix éloquente du sang de Jésus-C hrist, qu’en toutes choses, nôus soyons munis du secours de votre protection. Recevez favorable­ ment cette offrande de notre servitude, qui est aussi celle de toute votre fam ille; faites-nous jo u ir ici-bas de votre aim able paix, et que préservés de la dam ­ nation éternelle, nous soyons comptés au nombre de vos élus. De grâce, bénissez sans réserve cette obla­ tion, daignez l’agréer, en faire un sacrifice digne de vous, p a r lequel nous vous rendions un culte raison­ nable et spirituel, qu'elle devienne pour nous le corps et le sang *de votre Fils b ie n -a im é J é s u s -C h ris t notre Seigneur.

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A LA CONSÉCRATION.

Où suis-je, ô mon Seigneur et mon D ieu , où la foi me c o n d u it-e lle ? quel magnifique et sublime spectacle elle déroule à mes yeux ! J e vois la Cène; ce lieu secret, où .réuni avec ses. chers ap ô tres, le m eilleur de tous les pères laissa pour ses fils b ie n - aim és, l ’héroïque testam ent de son am our; je suis au Calvaire, je baise une terre imbibée de sang, j ’a p -' proche arrosé de mes la rm e s, je ine colle à la croix, je me cache, je me repose dans les plaies de mon Sauveur : mais que dire ! comment communiquer le feu qui me dévore! Oh! taisez-vous, mon cœur, ou du moins ne vous énoncez que p a r des gémissemens, des soupirs, ô A gneau, divin A gn eau , tu p a rais, je me prosterne, je te b én is, je t’adore.

O ublierais-je désormais un instant le sublime dé­ vouement de mon libérateur: non, non, jam ais; je serai plutôt dans la plus vive allégresse, moi, qui suis votre serviteur; je ferai mémoire de la passion de votre Fils Jésu s-C h rist notre S eigneur, de sa résu r­ rection en sortant du tom beau, victorieux de l’enfer, et de son ascension glorieuse au ciel ; j ’offrirai à voire incom parable majesté les dons que vous nous avez faits, l’hostie p u re , l’hostie sainte, le pain sacré de la vie immortelle et le calice du salut éternel.

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Considérez-les d’un reg ard doux cl favorable ; reoevez-Considérez-les comme il.vous a plu d’agréer les présens du ju ste A b el voire serviteur, ceux d’A braham voire palriarche, le sacri­ fice saint et l ’hostie sans (ache de voire g rand-prêtre M elchisédech. 0 Dieu tout-puissant, commandez que notre offrande soit portée à votre autel, aux pieds de votre m ajesté, p a r les mains de vos a n g e s, afiii qu’ayant été nourris de la manne céleste et désaltérés à la forilaitie d’eau v iv e , au festin de l’A gneau, nous soyons rem plis de vos bénédictions et de vos grâces.

M ÉM OIRE DES MORTS.

'Je suis trop heureux de vos bienfaits, ô mon Dieu p our ne pas souhaiter de les p a rtag er avec plusieurs de mes frères qui ont cesse de vivre ici-b as. H élas ! ces vertueux amis ne jouissent pas encore de votre aim able présence : souvenez-vous de vos serviteurs et de vos servantes N. N. qui nous ont précédés avec le signe de la foi, et qui dorment du sommeil de la mort. Nous vous supplions de leur donner, et à ious ceux qui reposent eu Jé su s-C h rist, le lieu du rafraî­ chissem ent, de la lum ière et de la paix.

(42)

LORSQUE L E P R Ê T R E SE F R A P P E LA P O IT R IN E .

Pourquoi fau t-il que le bonheur dont je jouis soit troublé p à r un souvenir plein d’am ertum e? H élas ! je suis au sein des g râ c e s , déjà il me sem ble habiter la p atrie, le séjour délicieux des saints, et mille fois je m éritai l’enfer! F rères m alheureux comme moi p ar tant de p éch és, prions en sem b le, faisons une douce violence au D ieu de la m iséricorde. P o u r nous, vos coupables s e rv ite u rs, qui espérons dans to lre infinie bonté, daignez nous adm ettre dans l’aim able société de vos saints apôtres et m artyrs, Jean, Etienne, M at­ thias, Barnabé, Ignace, A lexandre, M arcellin, P ierre, F élicité, P erp étu e, A g a th e , L u ce, A g n è s, Cécile,, A nastasie, et tous vos bienheureux: ne consultez pas nos m érites qui ne sont rie n , mais faites-nous grâce p a r votre divin F ils, notre chère et commune esp é­ rance. E h ! n’est-ce donc pas p a r lu i, S eig n eu r, qué vous produisez, que vous sanctifiezi qUe vous vivi­ fiez, que vous bénissez, et que vous nous donnez tous te s biens. P a r lui, avec lui et en lui, à vous Dieu, Père tout-puissant, sbnt rendus tout honneur et g lo ire , en l’unité du Saint-Esprit:

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AU P A T E R N OSTER.

L orsque tout em pourpré du sang de Jésu s-C h risl, porté dans ses h ra s , collé su r le sein de ce média­ teur inneffable, je viens solliciter ma g râce, et celle des complices de mon cœur et de mes égarem ents; p o u rra i-je oublier la plus touchante, la plus belle invocation que la terre porta jam ais au trône de l ’A ­ gneau. A h ! plutôt, instruits p a r le commandement du Sauveur, éclairés p a r une institution toute divine, noua osons dire :

N otre P ère qui êtes dans les d e u x ; que votre nom soit sanctifié, que votre règne nous arriv e, que votre volonté soit faite en la te rre comme au ciel. D onnez- nous aujourd’hui notre pain de chaque jo u r; et p a r­ donnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez point succom ber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. A insi so it-il.

A h i délivrez-nous, ô mon D ieu, de tous les maux pas*sés, présens et futurs ; que votre infinie bonté nous accorde la p aix p a r l’intercession de la bienheureuse M arie, toujours v ierg e, m ère de D ieu; p a r celle de vos apôtres saint P ierre, saint P a u l, saint A n d ré , et de tous les saints, afin q ue, sous les ailes de votre

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tonte-puissante m isérico rd e, nous ne soyons j a ­ mais esclaves du p éch é, ni dans la crainte d’aucun trouble.

A L’AGNUS D EL

0 m élange précieux et ineffable! ô consécration sublim e du corps et du sang de mon S auveur! vous m’ouvrirez la vie céleste. O ui, mon cœur tressaille d’allé g re sse ; il est plongé dans un océan de délices, à la vue de cet aim able et adorable A gneau descendu sur,nos autels pour m’y purifier, me laver de toutes mes iniquités, et pour me procurer une paix, avant- goût de la béatitude éternelle. M a is ,p a rle , mon âm e; ne te trouble plus du souvenir de tes fautes ; parle à ton bon m aître, pour toi, pour tout son peuple. 0 Seigneur Jé s u s -C h ris t, qui avez dit à vos a p ô tres: J e vous laisse ma p aix , je vous donne ma p a ix ; ne considérez point mes p éch és, mais plutôt, regardez la foi de votre E g lise , donnez-lui la paix cl l ’union. 0 Seigneur Jé su s-C h rist, Fils du Dieu vivant, qui, suivant le cri de l’amour, la volonté du P ère et la coopération du S a in t-E sp rit, avez donné p a r votre m ort la vie au m onde, délivrez-moi p a r ce sacrifice de tous mes péchés, de tous les autres maux ; rendez- moi toujours fidèle observateur de vos

(45)

commande-mens ; ne perm ettez pas que je me sépare jam ais de vous. Vous qui préparez avec tant de b o n té, de géné­ rosité, mon bonheur sur la terre et mes délices dans l ’é­ ternité, accordez-m oi donc que la participation de votre céleste banquet ne devienne pas la matière de mon jugem ent et ma condamnation, mais q ue, selon votre m iséricorde, ce divin aliment me serve de défense p o u r mon àme et pour mon corps, et me soit le re ­ mède le plus salutaire.

AU DOMINE NON SUM DIGNUS.

M a profonde indignité m’alarm e; ah! c’est avec un cœur b risé , pénétré de la co n trition-la-plus vive, que je frappe et m eurtris m a poitrine. M ais, mon D ieu, : voyez en pitié ma m isère, relevez-m oi avec bonté, daignez me traiter avec indulgence. N on, je ne puis me résoudre à vous dire : Dieu sain t, éloignez- vous de cet affreux pécheur. Loin de p arler ain si, le fils repentant et p leu ran t, mais plus encore d’am our que de douleur, s ’approche et pousse ce cri dicté p a r l a confiance: J e prendrai le pain céleste, et j ’in­ voquerai le nom du Seigneur. A h ! sans doute je ne suis pas digne que vous entriez dans mon âme; mais dites un mot, elle sera guérie. Que le corps et le san g de N otre-S eigneur J é s u s -C h ris t la protègent

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p ò n r lävrie étem elle. Que rendrai-je au Seigneur pour tant de biens qu’il m’a faits? J e prendrai le calice dii Salut, et j'invoquerai le nom du Seigneur en chan-, tant ses louanges, et il me délivrera de mes ennemis. F a ite s , S eigneur, que nous recevions avec u n cœur p u r l'alim ent divin que vous avez placé su r nos lèvres, et q u e , d’un présent tem porel, il devienne pour nous un rem ède éternel ; que votre corps que j’ai reçu, Seigneur, et que votre sang que j ’ai b u , s’attachent à mes entrailles; faites, p a r votre sainte g râce, qu’au­ cune souillure du péché ne demeure en moi qui suis rassasié du céleste alim ent, l’inestim able don de votre droite.

COMMUNION.

J e me suis reposée à l’ombre de celui que j’avais

tant d é siré ; et j ’ai goûté de son fruit, q u i a étè plu»

doux à ma bouche que le miel le plus délicieux.

AUX D ER N IÈ R E S ORAISONS.

Seigneur J é s u s , q u i, sortant du sein virginal de . M arie comme de votre lit nuptial, n’avez jam ais cessé

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de reposer avec plaisir dans son Cœur très-pur, daignez, nous vous en su p p lion s, après nous avoir rendus parlicipans des m ystères de votre corps et de votre s a n g , dem eurer éternellem ent dans nos cœurs; Vous qui v iv e z, etc.

POUR LA CONVERSION DES PÉCHEURS.

C onsidérez, S eigneur, les m aladies de votre trou­ p e a u , et faites, aujourd’h u i, ô Dieu de bonté, pour le salut des pécheurs, p a r la vertu du saint sacri­ fice, ce que vous avez daigné opérer autrefois pour la guérison des c o rp s , p a r votre parole et l ’attouche­ ment de vos habits sacrés. Vous qui étant Dieu, vivez et régnez, etc.

AU DERNIER ÉVANGILE.

Illustre chantre de la divininité du V erbe, tendjro confident du bon M aître, le vicaire de son amour, l’apôtre de la dileclion, heureux Je a n , prêtez-m oi vos ineffables p aro les, pour protester solennellem ent, et de la divinité et de l'hum anité réunies, pour le bonheur des hom m es, dans la personne de Jésu s-C h rist. Lé

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V erbe était des le commencement, et le V erbe était ’en Dieu. Il était dès le commencement en Dieu, toutes choses ont été faites p ar lu i, et rien n’a été fait sans lu i, et la vie était la lum ière des hommes ; celte lu­ mière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne Vont pas comprise. Il y eut un homme appelé Jean, envoyé de D ieu; celui-là vient pour rendre témoignage de la lum ière, afin que tous crussent p a r lui. Il n’était pas lui même la lum ière, mais il était venu pour rendre tém oignage à la lumière. L a lumière véritable était celle qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il était dans le m onde, et le monde a été fait p a r lui, èt le monde ne l ’a pas connu. Il est venu dans sa p ro p re maison, et les siens ne l’ont point reçu. M ais il a donné à tous ceux qui Vont reçu, le pouvoir d’etre faits en - fans de Dieu ; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du san g , ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu même ; e t l e V e r b e a é t é f a i t c h a i r , E T IL A H A B IT É PA R M I NOUS, Ct nOUS aVOBS VU S a

gloire, celle du Fils unique du P è re , qui est plein de grâce et de vérité.

A près la m e s s e , qui d o it to u jo u rs é lre celle du saint C œ u r de M arie avec les oraisous p o u r (a conversion des

pécheurs, le c é lé b ra n t ré c ite à genoux au pied d e l'a u te l,

(49)

Sub Uttim præ sidium con- fugim us , saucla Dei g e - n ilrix ; n o stra s d e p re c a - tio n es ne despicias in n e ­ cessita tibtis , sed à p cricu lis cu n clis lib era nos sem p er. Virgo gloriosa e l b e u e - dicla.

f . Ora p ro n o b is , saucla

Dei G e n ilr ix ,

ly. U l digni cfliciam ur pro m issio n i bus C hristi.

Oremus.

C oncede , m iserico rs D ens , fragilitali n o stræ . p ræ sidium u t , qui sanciæ Dei G enitricis m em o riam a g im u s, in tercessio n is ejus a u silio à n o stris in iq u ila ti- b u s resu rg am u s. P e r cu u i- dem C h ristu m .

A m en.

S ainte M ère de Dieu , nous avons re c o u rs à v o tre -pro> teclion :. ne dédaignez pas les p rières q u e n o u s vous offrons au m ilieu des afflic­ tions qui nous a ccab len t ; nb ! Vierge et à jam ais bénie, daignez nous faire éch ap p er à tous les d an g ers q u i nous m en ac en t.

ÿ . S ainte Mère d e D ieu, priez p o u r n ous.

iÿ. Afin q u e n ous p u is ­ sions re c u e illir les prom esses de J é s u s-C h rist.

Prions, .

Dieu de m is é ric o rd e , a c ­ co rd ez le secours de v o tre g râce à n o tre faiblesse, afin q u e nous qui h o n o ro n s su r la te r re la sain te m è re do J.-C ., n ous avons le b o n ­ h e u r de cesser d e vous o f­ fenser p a r le p é c h é . Nous vous d e m an d o n s celte g râce p a r les m érites de J.-C .N .-S . Ainsi s o it-il,

L'A ve M a r ia , et S ainte M arie, refuge des p é c h e u rs,

(50)

Si Je sam t sacrifice est o ffert p o u r les associés défunts, a p rè s la m e s s e , le c é lé b ra n t rc c ile le psaum e su iv a n t :

D e p ro fu n d is clam avi ad te D om ine : D om ine exaudi vo cem m eam .

F ia n t au res tuæ in te n d e n - l e s , in vocem d ep recalio n is m eæ .

Si in iq u itates o b s e rv a v e - ris D o m in e , D om ine quis su slin eb it ?

Quia apud te p ro p iliatio e st : e t p r o p te r legem Inani su stin u i te D om ine. S u stin u it anim a m ea in v e rb o ejus : sp e ra v it anim a m ea in D om ino. A custodia m u tn tin a u s­ q u e ad n o ctcm : sp e re i Israel in D om ino. Du p ro fo n d ab îm e o ù m es péch és m ’o n t p lo n g é , j ’ai crié v ers v o u s , S eig n eu r, S e ig n e u r, écoulez m a v o ix .

Q ue vos o reilles se re n ­ d e n t atten tiv es à la vo ix de m o n a rd e n te p riè re .

Mes péch és m e re n d e n t in­ dignes d e c e tte g r â c e ; m ais si vous o bservez nos in iq u i­ tés, S eig n eu r, S eig n eu r, qui subsistera d e v a n t vous.

Si d o n c j'o se m ’a d re s se r à v o u s , c ’est p a rc e q u e je sais q u e vous ôtes plein d e m isé ric o rd e , e t si j ’ai esp éré en v o u s , S e ig n e u r, c 'e s t à cause de v o tre loi, q u i m ’ex­ h o rte p a rto u t à m e ttr e m a confiance en v o tre b o u lé.

A insi d ans l’a c cab lem en t o ù m e jette la vue de m es in iq u ité s , m o n âm e s ’est so u ten u e p a r la p aro le du S eig n eu r. Mon âm e a esp éré au S e ig n e u r, m alg ré to u te m o n in d ig n ité.

Q u' Israël esp ère d o n c aussi au S eig n eu r, d ep u is la veille du m atin ju sq u ’à la n u it.

(51)

Q uia a p u d D om inum m i ­ se ric o rd ia , e l copiosa ap u d e n m re d e m p tio . E t ipse re d im e t Is ra e l : e x o m n ib u s in iq u itatib u s ejus. R eq u iem æ te rn a m d o n a eis D o m in e ; e t lux p e r p e ­ tu a luceat eis.

P arce qu e le S eig n eu r est p lein de m is é r ic o r d e , e t q u ’o n tro u v e e n lu i u n e m i­ sé ric o rd e a b o n d a n te ;

E t c e lte m isé ric o rd e fera qu e lu i - m êm e ra c h è te ra Israël d e to u tes ses in i­ qu ités.

S eig n eu r , d o n n e z - l e u r v o tre rep o s é te rn e l, e t faites lu ire s u r eu x v o tre é te rn e lle lu m ière.

(52)

DÉVOTIONS ET OFFICES

ORDINAIRES

DE

L’ARCHICONFRÉRIE.

---Prière de préparation, pour demander en commun la conversion des pécheurs.

0 trè s -s a in te , auguste et divine M arie, jetez du haut du ciel un reg ard d e.protection et d’amour su r vos enfans réunis aux pieds de vos autels. N otre in­ tention, sainte M ère de miséricorde, est d’honorer par un culte de vénération, d’amour et de coufiance votre très-sain t et immaculé Cœur, d’adorer avec lui et p a r lui la très-sain te T rinité, le divin Cœur de J é su s, et d’im plorer au nom de notre A rchiconfrérie, p a r votre toute-puissante intercession auprès de Dieu la grâce de notre conversion et de celle de tous les pécheurs. M arie, conçue sans p éch é, priez pour nous qui avons recours à vous.

(53)

Dans ch aq u e assem blée de l’association du saint C œ ur de Marie p o u r la conversion des p é c h e u rs , l'office c o m ­ m en ce p ar le citant d 'u n ca n tiq u e ou d ’une glose en l’h o u - n e u r de M arie. (A N o tre D ante dps-V ictoires de P a ris, on ch a n te les V êpres de la sainte Vierge.

Ave M arta stella, etc.

J e vous salue, brillante étoile de la m e r, qui, en mettant au monde le S auveur, nous avez heureuse­ ment ouvert l’entrée du ciel.

E n recevant cette glorieuse salutation de l ’ange G abriel, vous concevez Celui qui a fait notre paix avec D ie u , et vous devenez, à m eilleur titre qu’Eve, la mère des vivans.

Obtenez la liberté aux captifs et la lum ière aux av eu g les; obtenez-nous la grâce d’éviter le m al, et demandez pour nous tous les biens dont nous avons besoin.

Faites voir quofvous êtes véritablem ent notre m ère: faites parvenir nos prières ju sq u ’à Celui q u i, pour nous sa u v er, a bien voulu naître de vous.

V ierge incom parable au-dessus de toutes les vier­ g e s , faites, p a r votre puissante intercession, que dé­ livrés des liens du p éch é, nous pratiquions, à votre exem ple, les vertus de douceur et de chasteté.

(54)

O btenez-nous cette innocence de mœurs qui con­ duit à J é su s-C h rist, afin q ue, le voyant un jo u r dans sa gloire, nous goûtions à jam ais avec vous la joie et la félicité des saints.

Louange à Dieu le P è re , louange à J.-C . N .-S., louange au S ain t-E sp rit : qu’un même et souverain hommage soit rendu à la sainte Trinité.

A insi soit-il.

A près ce c a n tiq u e , le d ire c te u r fait u n serm o n ou u n e in s tr u c t io n , d isa it les statuts g é n é ra u x , s u r les vérités d o g m atiq u es ou m o rales de la R eligion, à la su ite d u q u e l il an n o n c e les p erso n n es re c o m m a n d é e s , p rie p o u r e l'c s u n P ater e t A v e , avec la su p p liq u e : 0 M a r ie , refuge des

pécheurs, p rie z pour n o u sl ex p o se le sa in t C ib o ire p e n ­

d a n t qu e le c h œ u r c h a n te : P a r c e , D o m in e , p arce p opulo t u o , n e in æ tern u m irascaris n obis. P a rd o n n ez, S eig n eu r, p a r­ do n n ez à v o tre p e u p le , e t n e soyez pas to u jo u rs ir r ité c o n tre n ous. 1

O n ch a n te im m éd iatem en t ap rès la L itanie de la Sainte

Figure

table  et  salutaire,  de vous rendre  grâces  en  tout  temps,  en  tous lieux!  0   Seigneur,  P ère  saint,  Dieu  tout-puis­
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