• Aucun résultat trouvé

Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule polaire dans un solvant non polaire. Application à la forme des bandes d'absorption en solution liquide

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule polaire dans un solvant non polaire. Application à la forme des bandes d'absorption en solution liquide"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206400

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206400

Submitted on 1 Jan 1966

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule polaire dans un solvant non polaire.

Application à la forme des bandes d’absorption en solution liquide

D. Pierre, L. Galatry, J.F. Le Men

To cite this version:

D. Pierre, L. Galatry, J.F. Le Men. Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule

polaire dans un solvant non polaire. Application à la forme des bandes d’absorption en solution

liquide. Journal de Physique, 1966, 27 (5-6), pp.269-277. �10.1051/jphys:01966002705-6026900�. �jpa-

00206400�

(2)

DESCRIPTION DU POTENTIEL

INTERMOLÉCULAIRE

POUR UNE

MOLÉCULE

POLAIRE DANS UN SOLVANT NON POLAIRE.

APPLICATION A LA FORME DES BANDES D’ABSORPTION EN SOLUTION

LIQUIDE.

Par D.

PIERRE,

L. GALATRY et J. F. LE

MEN,

Faculté des

Sciences,

Rennes.

Résumé. 2014 On étudie la structure

spatiale

du

potentiel

moyen

auquel

est soumise une molé-

cule

polaire diatomique

en solution dans un solvant non

polaire.

Pour cela on

précise

d’abord

la forme du

potentiel

existant dans un

couple

et on

généralise

ensuite au cas d’une solution en

adoptant,

pour

représenter

sa structure, un modèle réticulaire. On trouve que, lorsque la molé- cule

polaire

se

déplace

dans la cage formée par ses douze

plus proches voisins,

elle est soumise

à un

potentiel qui

est la somme de trois termes :

a)

un terme

indépendant

de l’orientation du moment

dipolaire

du soluté,

analogue

au

potentiel

de cage introduit dans le cas des

liquides monoatomiques ; b)

un terme

proportionnel

à

l’anisotropie

de

polarisabilité

de la molécule

polaire,

terme

dépendant

de l’orientation de cette molécule mais dont l’ordre de

grandeur

est

très

faible ; c)

un terme dont l’effet est

analogue

à celui d’un

champ électrique radial,

centré

au centre de la cage,

agissant

sur le

dipôle

de la molécule dissoute et

qui

tend à orienter forte-

ment l’extrémité

positive

de ce

dipôle

vers les

parois

de la cage. La hauteur de la barrière de

potentiel correspondant

à la

présence

de ce

champ

est, pour une forte fraction de

l’espace

libre

alloué à la molécule

dissoute, supérieure

aux niveaux

d’énergie

les

plus peuplés

de celle-ci.

On en tire des conclusions

qualitatives

sur

l’aspect

du spectre de vibration rotation de la molé- cule

polaire

en solution. Les

applications numériques

ont été faites au cas d’une solution ClH 2014

CCl4.

Abstract. 2014 This paper is devoted to the

study

of the structure

of the

average

potential acting

on a diatomic

polar

molecule in solution in a non

polar

solvent. The structure of the

potential

for a

couple

is first defined and then

applied

to the case of a dilute

solution,

the

structure of which is

represented by

a reticular model. When the

polar

molecule moves in

the cage built up

by

the twelve nearest

neighbours,

it

undergoes

a

potential

due to the sum of

three distinct terms :

a)

a term

independant

of the orientation of its

dipole

moment and similar to the cage

potential

introduced in the

theory

of monoatomic

liquids ;

b)

a term

proportional

to the

anisotropy

of

polarisability

of the

polar molecule, depending

on the orientation of that

molecule ;

this term is

numerically

very

weak ;

c)

a term similar to the effect of a radial electric

field, acting

on the dissolved

dipole

and

centered

at the symmetry center of the cage. The effet of this term is to orient

strongly

the

positive extremity

of the

dipole

moment towards the walls of the cage. The

potential

barrier

corresponding

to the présence of this field

is,

for a

large

part of the volume of the cage,

higher

than the energy of the most

populated non-perturbed

quantum level of the dissolved molecule.

Qualitative

conclusions are deduced about the vibration-rotation spectrum of the dissolved

molécule ;

numerical

applications

have been made for a HCl 2014

CCl4

solution.

27, 1966,

Introduction. - La

compr6hension

des

propri6t6s optiques

des

liquides

necessite la connaissance des divers 6tats

dynamiques possibles

pour 1’ensemble des molecules constitutives. En

effet,

la th6orie des

perturbations dependant

du temps determine les divers types de transitions induites dans un

syst6me

par un

champ éIectromagnétique ext6rieur,

a condi-

tion n6anmoins de connaitre les fonctions d’onde

Tl(q., ... qN)

caract6risant les divers 6tats

énergé- tiques

du

systeme

materiel considere

(ici

un

liquide),

et ceci compte tenu des interactions mol6culaires.

Le calcul direct de ces fonctions 6tant hors de

question,

il est n6cessaire d’introduire un mod6le

sur

lequel

les calculs sont de

compIexité

mo indre

mais

qui repr6sente

n6anmoins le

plus

fidelement

possible

les

caractéristiques

du milieu

physique

lui-

m6me.

La connaissance des fonctions d’onde etant deter- minee par celle du

potentiel,

on aura

franchi

un

premier

pas vers

1’explication quantitative

des effets

spectraux en solution si on obtient une id6e suffi-

samment

precise

des

propri6t6s

du

potentiel

du à

1’ensemble des molecules d’un solvant

(molecules b) agissant

sur une molecule de solute

(molecule a).

Le

present

travail est consaore au cas le

plus simple

d’une solution de molecules a

diatomiques polaires

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002705-6026900

(3)

270

dans un solvant b non

polaire.

De

plus

les calculs

ont ete effectu6s en

repr6sentant

la solution par un mod6le

quasi

cristallin. Les molecules b, seront sup-

pos6es

de forme sensiblement

sph6rique

et on consi-

d6rera une solution suffisamment diluee pour que l’on n’ait pas a tenir compte de l’influence des

couples

tl- a. Les

applications num6riques

ont 6t6

faites en

consid6rant,

a titre

d’exemple,

une solution

diluee de gaz

chlorhydrique (molecule a)

dans le

t6trachlorure de carbone

(molecules b).

On

pr6cisera

en I le mod6le

adopt6

pour

representer

la structure

g6om6trique

de la solution. En II on 6tudiera les divers types de

potentiels

pouvant s’exercer entre les deux composantes d’un

couple

a - b. L’effet simultan6 de ces

potentiels

sera determine et 6tudi6

au

paragraphe III,

et, en

IV,

on tirera des con-

clusions

qualitatives

relativement au spectre inf ra- rouge et hertzien des solution du type a - b consi- dere.

I.

Representation

de la structure

géométrique

de

la solution. - Le mod6le

adopt6

sera le mod6le

r6ticulaire

[1] qui

consiste a supposer que

chaque

molecule a du solute se trouve constamment au

voisinage

d’une

position

moyenne et se

d6place

ainsi dans un

puits

de

potentiel

de centre fixe d6ter- min6 par les molecules voisines. L’ensemble des

positions

moyennes forme un reseau

cubique

a faces

centr6es. Ainsi la solution 6tant tres

dilu6e,

une

molecule a se trouve a

proximite

de 12

plus proches

voisines b

( fig. 1).

La distance minimum a entre

deux nceuds de ce reseau est d6termin6e en sup- posant que tous les sites sont

occup6s

et en 6crivant

que le volume attach6 a une molecule du

solvant,

FIG. 1. - Schema de la cage

representant

la structure

de la solution autour d’une molecule du solute dans

I’approximation

des

plus proches

voisins. Les 12 mole- cules du solvant 0 sont

supposees

fixes et seule la

molecule de

solute,

de centre de

gravite 0 ,

peut se

d6placer

par rapport au centre de la cage.

soit v =

V /N (V

volume molaire

du solvant ;

N nombre

Avogrado)

est

6gal

4

a3/v/2 (il

y a 1 +

12/4

= 4 molecules dans le volume

occupe

par le cube de la

figure 1,

cube dont le volume cst

(a Bt/2)3

= 2

B1/2 a3).

Pour une solution

CIH - CCI4,

on trouve ainsi a =

6,10 A.

Il est 4 noter que cette distance est

identique

4 celle caract6risant le

premier

maximum de la fonction de distribution radiale dans

CC14 liquide,

determine par diffraction des rayon X

[2].

Pour une solution diluee CIH -

CCJ4

on supposera que la distance a entre une molecule C1H et ses 12

plus proches

voisines est

identique a

celle

qui

vient d’etre

d6termin6e,

ce

qui sigriifie

que la

presence

d’une molecule CIH modifierait tres peu la structure moyenne du

liquide.

De

plus

la

quantite

a ainsi d6termin6e est

probablement

une borne

sup6-

rieure car il est fort

probable

que la structure de la solution soit moins compacte que celle

adoptee

ci-

dessus

(nombre

de coordination z inf6rieur 4

12),

ce

qui

entraine

qu’a

densite

egale,

le

parametre a

soit

16g6rement

inf6rieur au

param6tre

introduit ici.

Nous ne tiendrons pas compte par la suite de cette

imperfection

de la structure du

liquide.

Plus

g6n6ralement

il est

n6cessaire,

pour que le mod6le

adopt6

soit

plausible,

que toutes les mole-

cules en

presence

soient de forme

approximati-

vement

sph6rique

et que la taille des molecules a

soit tout au

plus

de l’ordre de

grandeur

de celle

des molecules

b,

afin que la

réguIarité

de

1’arrange-

ment de ces dernieres ne soit pas rompue par la

presence

d’une molecule a.

Dans toute la suite on

n6gligera

Faction entre la

molecule a et les molecules 6 autres que les douze molecules constituant la cage

qui

entoure la mole-

cule a

(cc

nearest

neighbour approximation »).

A tout instant Faction des molecules du solvant

sur la molecule a est donc d6termin6e par 1’ensemble des vecteurs

deplacement Di (i

= 1 A

12)

de

chaque

molecule 6 a

partir

du noeud du reseau

qui

lui a 6t6

assigne,

par le

deplacement

reduit T =

d ja

de la

molecule a a

partir

du centre 0 de la cage

(d

= dis-

tance

OOa),

ainsi que par l’orientation du moment

dipolaire

fL de la molecule

polaire diatomique a (fig. 1).

Le

potentiel

d’interaction total du

syst6me compose

par la molecule a et les 12 molecules

b,

soit

V(d,

y,

Dl, D2

...,

D12),

peut s’6crire :

Le

premier

terme 4 droite dans

(1) repr6sente

le

potentiel

d’interaction entre molecule du solute et

solvant

(a 1’approximation

des

plus proches voisins) lorsqu’on n6glige

l’influence des oscillations des mole- cules de solvant autour de leurs

positions

moyennes.

C’est la structure de ce terme

qui

sera 6tudi6e ici.

II convient de remarquer des maintenant

qu’a

cette

(4)

approximation V - V(d,

(u,

0,

0 ...

0),

les effets

spectraux

qui

d6coulent du

potentiel

peuvent tout

au

plus

faire intervenir le solvant comme

champ

exterieur 4 la

molecule,

donc

incapable

de

parti- ciper

lui-mame aux processus radiatifs. Seuls les

termes suivants permettront de considerer 1’en- semble solute + solvant comme une molecule

gene-

ralis6e

poss6dant

ses

possibilités

propres

d’absorp-

tion

(absorption

hertzienne par

exemple).

D’ou l’in-

t6rAt de ces termes d’ordre

sup6rieur

dont 1’etude

sera

envisag6e

dans un travail ult6rieur.

Avant d’aborder la structure de

V,

il est n6ces-

saire de

pr6ciser

la nature des interactions binaires

qui

seront

prises

en consideration par la suite.

II. Interactions binaires soluté-solvant. - Consi- derons pour l’instant deux molecules en

presence

seulement : une molecule

polaire

a et une molecule

non

polaire

b. On choisit h l’int6rieur de chacune de ces molecules un

systeme

de reference cartesien dont les

origines

Oa et

Ob

sont distantes de R. Les

forces

qui

s’exercent entre a et b

proviennent,

tant

qu’il n’y

a pas recouvrement notable des nuages

electroniques; [3]

des termes successifs du traitement de

1’energie

du

syst6me

a - b par la th6orie des

perturbations, apr6s d6veloppement multipolaire

du

potentiel

en s6rie de

1 /R.

Aux distances

plus faibles,

le

potentiel r6pulsif qui apparait

est

d’expression analytique

incertaine. Il sera sch6matis6 par la

pr6-

sence de

spheres impénétrables

centrées en

0a

et

Ob

et de rayons

respectifs égaux

a Ra et

Rbl(rayons

intervenant dans le

potentiel

de

Lennard-Jones).

Relativement aux forces d’attraction du second ordre

(forces

de

London),

il convient de remar-

quer

[4]

que ces forces s’exercent entre les centres

de

gravite

des

charges negatives

de chacune des molecules

( G’

pour a et

G1

pour

b).

Comme dans la molecule

polaire,

G’ est different du centre de masse

(suppose place

en

Oa)

autour

duquel

s’effectue la

rotation,

il en r6sulte un

couple supplémentaire

sur

la molecule

polaire.

Si on

d6veloppe 1’expression

du

potentiel

de

dispersion [5],

en s6rie de la distance

Oa

G’ =

p, on obtient alors

[4b],

en assimilant le

premier

terme du

d6veloppement

au terme attractif

du

potentiel

de

Lenard-Jonnes, I’expression

sui-

vante :

Cette

equation

suppose

implicitement

que 1’aniso-

tropie

de

polarisabiIité y’

des mol6cules b est nulle.

Dans le cas contraire on aurait une relation

plus complexe.

Dans

1’equation (2), .Ro

=

(Ra

+

Rb) /2 ;

6’ est

F angle

entre la direction du

moment’(Ti" p olaire

fL et la direction

Oa Ob

et y est

1’anisotrope

de

po1ari- sabilite

de la molecule

polaire. L’importance

de la

relation (2) provient

de la

presence

du terme en p

qui

apporte une

dependance angulaire

en cos

0’, analogue a

celle du

potentiel

d’une molecule

polaire

dans un

champ 6lectrique

uniforme.

Pour 6valuer

l’importance

relative des diff6rents

termes du

d6veloppement

du

potentiel

dans le cas

d’un

couple polaire-non polaire,

on a calcul6 leur contribution dans le cas

precis

du

couple

CIH -

CCl4

et pour la distance

qui,

dans notre mod6le de

spheres rigides

de rayons

respectifs RaH

et

RcC14, repr6sente

la distance de

plus

courte

approche.

Ces evaluations rassemblees dans le tableau I ont ete faites en

adoptant

les va-

leurs

approch6es

suivantes : V.IICI = 10-18 c. g. s. e. s.

TABLEAU I

(5)

272

Ce tableau montre que les contributions du type

1,

2 et 3 peuvent etre

negligees

devant les effets de

dispersion ;

c’est ce

qui

sera fait par la suite.

I I I. Potentiel

agissant

sur la molecule dissoute.

- Comme il a ete dit

ci-dessus,

on

adoptera

pour

representer

la structure de la solution un mod6le

quasi

retlculaire a faces centr6es. Dans ce

mod6le,

on

adoptera

de

plus 1’approximation

ou

V, auquel

est soumise la molecule

polaire

a, est du

unique-

ment aux douze

plus proches

voisins de a et se

reduit a

V (d, fL,

0 ...

0) (6q. (1)).

Du fait de la

propriete

d’additivite des

potentiels

du type «

dispersion » [6]

on est

conduit,

pour cal- culer

V,

a

faire,

pour la molecule a, la somme

alg6- brique

des

potentiels

du type 4 et 5 dus aux douze mol6cules b

placées à

leurs nceuds

respectifs.

Cette

somme

dependra

donc des deux variables vecto-

rielles d et fL. Enfin 1’effet des

potentiels repulslfs

du type 6 sera

simplement

matéria]isé par la

pr6-

sence de

spheres rigides plac6es

aux nceuds du reseau

caracterlsant le solvant. D’ou V =

V (d, fL, 0,

0 ...

0)

Dans cette relation

Vj

est donne par

l’équation (2)

dans

laquelle

on

prend

pour R et 0’ les

param6tres Rj

et

0’

relatifs au

couple

form6 par la molecule a et la

ie-e

mol6cule b

(fig. 1).

Les arguments

qui

d6fi-

nissent le

potentiel

V dans

(3)

sont definis comme

suit : T

= I dl /a

ou a est la

plus

courte distance

entre deux

positions

moyennes.

0,

qp et

0, I>

sont

les

angles polaires

definissant l’orientation des vec-

teurs d et fL dans les axes de reference

(01, 02, 03) qui apparaissent

sur la

figure

1

(axes

passant par les centres des faces du cube de la

figure).

La somme de

1’equation (3)

peut etre calculee

rigoureusement

a condition de restreindre la locali- sation du centre de

gravite

Oa de a aux

points

d’un

axe de

symétrie

du cube de la

figure

1

[4b] ;

mais

on peut

egalement,

et c’est ce

qui

sera fait mainte- nant, calculer cette somme en tout

point

de la cage

en effectuant un

d6veloppement

limit6 par rapport

ar.

Calcul de v par un

developpement

en s6rie de

puissances

der==

Idlla. -

Le

d6veloppement

de V

en

puissance

de T peut etre obtenu en

d6veloppaDt

s6par6ment

chacun des

Vj

de

1’6quation i3)

par

rapport a

T et en

ajoutant

les r6sultats. Le calcul

[7]

est assez

penible,

mais

d’importantes simplifi-

cations

s’y

introduisent du fait que les coefficients de T dans le

d6veloppement

de

Taylor adopt6

font

intervenir des

propri6t6s g6om6triques

relatives au

point

0

(’t’

=

0)

et

que 1’on

peut alors utiliser les

propri6t6s

de

sym6trie

de 1’ensemble des vecteurs

qui joignent

le centre 0 de la cage aux

positions

des

diff6rents

perturbateurs supposes situ6s,

des le d6but

du

calcul,

aux milieux des arates du cube.

Pour

exprimer

le r6sultat on

introduit,

a cote du

param6tre

T, les vecteurs unitaires :

et

On utilise

6galement

la notation 5’ =

p. P.

On a ainsi :

On posera :

ou les trois termes a droite

parviennent respecti-

vement des trois termes contenus dans le crochet de

inequation (2),

soit :

- pour

Vi,

de 1’eff at de

dispersion

pur en

(l-T/2);

- pour

V2 ,

de 1’effet

d’inhomogeneite

de la dis-

tribution des

charges

dans la molecule en

ou p caracterise la non

ponctualit6

du

dipole port6

par la molecule

a) ;

-pour

V3,

de 1’effet

d’anisotropie

des

propri[Li>

de

polarisation

de la molecule a en

(3 /2)

y cos2

0’

Dans le cas assez courant, et

qui

sera consid6re

ici,

ou la molecule a

possede

une faible

anisotropie

de

polarisabilité (y

=

0,093

pour CIH par

exemple),

on assimilera a 1’unite le facteur en

qui apparait

dans la contribution

V2.

Le calcul de

V], V2, V3

donne alors en

d6veloppant jusqu’au

terme en T4 inclusivement :

(6)

avec g = 1 -

(y /2) ; e:

et

Ro

sont les

param6tres

du

potentiel

de Lennard-Jones relatif au

couple

a - b consid6r6.

Une

premiere

remarque relative a cette formule

concerne le

degr6 d’approximation

atteint

lorsqu’on n6glige

les termes de

degre sup6rieur

a T5. La quan- tite T =

d /a

atteint son maximum

lorsque

deux des

spheres rigides symbolisant

les

potentiels repulsif s

des molecules en

presence

entrent en contact et

ceci, plus particulièrement, lorsque

la mo]6cule a est

situ6 sur la

diagonale

AB du cube elementaire

(fig. 1).

On a alors dans le cas d’une solution HCI -

CC14 (fig. 2).

FIG. 2. -

Deplacement possible

de la molecule du

solute a sur faxe AB de la

figure

1. Les valeurs num6-

riques

se rapportent au cas de CIH dissout dans

CC14-

Les rayons des

spheres, supposees rigides,

ont 6t6

identifi6s aux

param6tres Ro

du

potentiel

de Lennard

Jones

[8].

T =

3,02 A/12,20 A

=

1/4,05 ;

soit r6 ,

1 f 4

400.

Ainsi 1’erreur faite sur le

potentiel

en arr6tant le

d6veloppement

en s6rie de V au terme en T5 est

infeneure a une fraction de

centi6me ;

cette

preci-

sion est tres

sup6rieure

4 celle que 1’on peut

exiger

à

cause du caract6re tres

approximatif

du mod6le

quasi

cristallin utilise ici pour

representer

le

liquide,

ce

qui justifie 1’emploi

d’un

d6veloppement

limite

au terme en T5 inclus

(equations (5)).

L’int6rAt des relations

(5)

est de

representer

la

structure du

potentiel qui agit

sur la molécule

polaire

a pour toutes ses

positions

et orientations a l’int6rieur de la cage. N6anmoins cette fonction

dependant

des

cinq

variables T,

0,

cp,

0, Cy

il n’est

pas

possible

de se

faire,

sur

simple

examen, une idee intuitive de la structure de ce

potentiel.

Par

ailleurs,

il est n6cessaire de

rappeler

que le poten- tiel V a ete obtenu en

imposant

aux molecules du

solvant une localisation sur les ar6tes d’un

cube,

localisation

qui n’est,

au

mieux,

r6alis6e

qu’en

moyenne dans un

liquide.

11 en r6sulte que l’on ne

pourra attacher de

signification physique qu’aux

caract6res

globaux

de la fonction V a 1’exclusion de details

qui

ne sont

caracteristiques

que du mod6le utilise et non du

potentiel auquel

est soumise la

molecule a dans une solution r6elle. Dans le but d’eliminer ces

particularités

de la fonction

V,

on

utilisera

plutot

la forme

approch6e qui

va 6tre

introduite maintenant. Pour cela on consid6re trois des axes de

sym6trie

de la maille

(fig. 3) passant

respectivement

par le centre d’une

face,

le milieu

FIG. 3. - Position de trois axes

particuliers

normaux

aux faces

(OF)

ar6tes

(OA)

et passant par les som- mets

(OS),

sur

lesquels

a ete

precise l’expression analy- tique

de V

(equations 6).

d’une

arete,

et un sommet ; soient

OF,

OA et OS

et on calcule V

lorsque Oa

se trouve

place

tour 4

tour sur un de ces elements de

sym6trie.

On obtient

ainsi par

application

des formules

(5) :

(7)

274

La contribution

V 1 provient

des termes de V

indépendants

de l’orientation de la molecule

polaire.

Ils sont done

indépendants

de T. Cette contribution

qui

ne

peut

donc donner lieu a aucun effet d’orien-

tation,

ne sera pas 6tudi6e par la suite.

D’autre part, dans les 3 directions

particuli6res envisag6es, V2

est

rigoureusement proportionnel

au

produit (T

=

p.P

= cos 8.

(L’angle

8

apparait

sur

la

figure 3).

Il en est de mame dans les 23 autres

directions

qui

se d6duiseiit de

OF,

OA et OS par

toutes les

operations

de

sym6trie

du cube.

Par contre, la contribution

V80A,

ne

poss6de

pas cette

propriété simple puisqu’elle

contient

explici-

tement

Pi.

On 6tudiera done

s6par6ment

les contri- butions

V2

et

V3.

Etude

de

V2.

- On a

calcule,

en fonction de T

et pour T

0,25,

ce

qui correspond

sensiblement

aux distances d

physiquement

r6alisables compte

tenu des

potentiels repulsif s,

les trois

polyn6mes

en T

apparaissant

dans

(6.1b), (6.2b)

et

(6.3b) (fig. 4).

Les valeurs

num6riques

relatives de ces

polynomes

ne dinerent que de

1/20

au

plus

pour les direc- tions OA et OS. Par contre, pour

V20F,

l’écart relatif maximum avec

V20A

peut atteindre 30

%.

N6an-

moins dans les trois types de directions

(OA,

OS

et

OF)

le coefficient de T = cos 8

(d6fini

par les

equations 6b),

conserve un

signe n6gatif,

ce

qui correspond

a une

position d’equilibre

stable du

dip6le

pour des orientations

centrifuges

de celui-ci

par rapport au centre 0 de la cage.

On admettra alors que

puisque

les 26 directions

sur

lesquelles V2

est strictement

proportionnel

à

(T = cos

8,

sont uniformement

repartles a partir

du centre

0,

la

propriete

de

proportionnalite

de

V2

h cos 8 est sensiblement réalisée en tout

point

de la

cage, donc

quelle

que soit 1’orientation du vecteur p.

D’autre part

puisque

la localisation des mole- cules b du solvant sur les noeuds du réseau n’a

qu’une signification statistique,

et que le coefficient de cos 8 ne varie ,au

plus,

que de 30

% lorsqu’on

passe d’une direction OS ou OA par

exemple, A

une

(1)

Dans cette relation l’indice i est

6gal

a

1,

2 ou 3

suivant que f arbte consid6r6e est

parall6le

a

01, 02

ou 03.

FIG. 4. -

Variationwde V20A, V20s

et V20F en fonction de T

dia.

La courbe en

pointiII6 repr6sente

le

coef-

ficient de (T = cos 8 dans le

potentiel pond6r6 V2 (6quations 7).

direction

OF,

on

adoptera

pour ce coefficient une

valeur constante

ind6pendante

de 1’orientation de p

et

qui

sera obtenue en

pond6rant

les valeurs respec- tives a

OF,

OA et OS par le nombre d’axes issus de 0 et

analogues N OF,

OA et

OS,

soit

6, 12

et 8.

Le r6sultat de la

ponderation

est

represente

par la courbe en

pointiII6

sur la

figure

4 et

1’expression analytique

du terme

Y2

ainsi

pond6r6,

soit

V2,

s’ecrit :

ou encore :

(8)

On constate que

V2

est directement propor- tionnel a

S,

le coefficient de

proportionnalit6

s’annu-

lant au centre de la cage

(r

=

0). Lorsque 8

varie

de 0 a 7T,

V2

varie donc de

2B2 ;

on

appellera

cette

quantité amplitude

du

potentiel

moyen

V2.

C’est

1’analogue

de la hauteur d’une barri6re de

potentiel.

C’est cette

expression

de

V2,

ainsi

pond6r6e,

ne

dependant plus

que de T et de T =

p.P

= cos

a, qui

sera

adoptée

par la suite pour

representer

1’effet directif de la

partie V2

du

potentiel

intermoléculaire

agissant

sur la molecule dissoute a. On a ainsi

realise une «

sphéricalisation

)) du

potentiel

directif

analogue

a celle

qui

consiste a

remplacer V1

par sa moyenne sur toutes les orientations de p

(et qui

a

Pte realise par Lennard-Jones et Devonshire

[8]

en

adoptant

un

potentiel

Intermoleculaire du type

«R-6 -

PR-12).

Etude

de

V3.

-

L’expression (6.2c)

de

VWA,

montre que cette

quantité depend

de S et de

Pi2.

Mais la

eonsidération,

comme pour

V2,

d’une

moyenne

pondérée

d6finie par :

fait

disparaitre

la

dependance

par

rapport

aux

Pf.

La

quantité Vs, qui

n’est

plus

fonction que de r2

et 52 s’6crit alors :

La constante

B3

s’annule au centre de la cage t’t’ =

0)

alors que

As

est different de zero mame en ce

point.

Ceci

correspond

au fait que le terme en

cos2

6j

de la formule

(2)

est

toujours positif

et que la somme de tels termes ne

peut

pas s’annuler par raison de

sym6trie

m6me au centre de 1a cage.

L’amplitude

du

potentiel

moyen

V3 ,qui correspond

ici a une variation de a entre la valeur 0 et la

valeur 7t /2,

est done

6gale

a +

B3.

Cette

amplitude

est d’autant

plus

faible que

1’anisotropie

de

polari-

sabilit6 de la molecule a est

petite.

On a donc obtenu

(equations (7)

et

(8))

deux

expressions

dont la somme decrit l’effet moyen orientateur

agissant

sur la molecule

polaire

dis-

soute a.

A cette somme

V2 + V3

il faut

ajouter,

pour obtenir le

potentiel effectif,

la

partie Vi (6qua-

tion

(5.1)) qui

ne

depend

que de la

position

de la

molecule a a l’int6rieur de la cage et non de son

orientation.

Comme les

d6pendances angulaires

de

11 2

et

Vs

sont tres

différentes,

il convient maintenant de comparer

l’importance

relative de ces

deux con- tributions

au

potentiel

d’orientation

total’p2 + V 3.

Comparaison de V2

et

V3.

- Pour une orientation fix6e du

moment dipolaire

de a,

l’importance

rela-

tive de

V2 et V3

rend

compte

des

ieffets

d’attraction

ou de

repulsion portant

sur la

position

du centre

de

gravite

de a. A titre

d’exemple,

on a

trace (dans

le cas CIH -

CCI 4) (fig. 5)

le rapport

V2 fV3

en

fonction de

1:’ pour

(T = 1

(8

=

0).

On constate sur

la

figure

que

V2

est faible devant

Vg

pour les faibles valeurs de T

(donc

de

d)

et que c’est la situation inverse

qui

se realise a

partir,

par

exemple,

de

T =

0,15.

Les deux effets sont du meme ordre de

FIG. 5. -

Comparaison

de

V2 et V3

en fonction de

l’éloignement

de Oa par rapport au centre 0 de la ca ge.

grandeur

pour T N

0,06 (environ 1/4

du rayon de la

cage).

On

pouvait pr6voir

1’allure croissante de

cette courbe

puisque

le

potentiel V3 provient

de

1’addition de termes en

1/RI qui

d6croissent moins vite

lorsqu’on s’61oigne

des

perturbateurs b (donc lorsqu’on

se

rapproche

du centre de la

cage),

que les

termes en

1/RJ

dont est constituee la somme

V2.

La

quantité qu’il

est n6cessaire d’6tudier pour determiner

approximativement

1’6tat

dynamique

d’orientation de la molecule a n’est pas

V2

+

V3,

mais

plut6t I’amplitude

de variation de cette quan- tit6 par

rapport

a la seule variable

angulaire

dont

elle

depend,

c’est-a-dire

1’angle

S. On

comparera

done

I’amplitude

maximum de variation de

V2 (soit A V2

=

2B2,

ou

B2

est donn6 par

1’equation (7))

a la

quantité analogue

pour

Van (soit A V 3

=

Bs,

equation (8)).

Cette

comparaison

a ete faite sur la

(9)

276

figure

6

pour

la solution CIH -

CC14*

On y a

porte AVg/AVg

en fonction de la distance r6duite rt.

FIG.

6.

-

Comparaison

de

l’amplitude

de variation de

V,(AV,

= -

2B2)

a celle de

V3(AV3

=

B3)

en fonction

de

l’eloignement

de Oa par rapport au centre 0 de la cage.

On constate que ce rapport est, pour toutes les valeurs accessibles de T, tres

largement sup6rieur

a

1,

ce

qui indique

que,

quel

que soit T, la barri6re de

potentiel qui s’oppose

a la rotation de la molecule a

est essentiellement d6termin6e par

V2,

donc par le

terme en

(6p/R, cos

0’ du

potentiel

intermoIécuIaire

(equation (2)) (c’est-a-dire

par

l’inhomogénéité

de

la

répartition

des

charges plut6t

que par

I’anlsotropie

de

polarisabilitP).

Si on ne s’int6resse

qu’aux

effets

d’orientation,

on peut donc

adopter,

pour

potentiel

moyen

agissant

sur la molecule a, la

quantité :

La structure de ce

potentiel

et son influence sur

le spectre

d’absorption

de la molecule dissoute

seront 6tudi6es dans le

paragraphe

suivant.

IV.

iStat

dorientation d’une molécule

diatomique polaire

en solution

liquide

non

polaire.

2013 La rela-

tion

(9) indique

que

Vrot

est

proportionnel

au pro-

duit scalaire T =

p.P

= cos 8. 11 est donc

possible

de considérer avec une bonne

approximation

que le

potentiel auquel

est soumise la molecule

polaire

dissoute peut

s’ecrire,

dans le mod6le

quasi

cristallin

adopt6

ici pour la structure du solvant

avec

6(T)

=

B2 P 11 tLI (fig. 7) (B2

d6termin6 par la relation

(7)).

Ce

potentiel

est

analogue

a celui

qui

caractériserait l’interaction d’un

champ

6lee-

FIG. 7. -

Lignes

de force du

champ

orientateur moyen

auquel

est soumis le moment

dipolaire

de la molecule a

de solute. Les details de la forme de la cage ont 6t6 abandonnes au

profit

de la forme

spherique.

Le cercle

exterieur

repr6sente

la limite

approximative

du

volume libre alloué au centre de

gravite

0, de la

molecule a. Le volume v

correspondant

a l’exterieur du cercle central se rapporte au cas CIH - CC14. A l’int6rieur de ce volume

l’amplitude

-

2B,

du poten- tiel orientateur

2B2

cos 3 est

superieure

a

1’energie

propre non

perturbee

pour 73

%

des molecules de CIH

presentes

dans la solution

(pour

T = 300

OK).

trique 8(r),

uniforme 4 l’int6rieur de la molecule a et le moment

dipolaire

u de cette derni6re. Ce

champ

considere comme localement uniforme

poss6de

n6anmoins une

configuration

radiale centr6e au

point

0

(fig. 7).

Le

signal qui apparait

dans

(10)

est

determine par l’orientation du vecteur

Oa

G’ et du

vecteur u. Dans le cas de

CIH,

c’est le

signe

-

qui

doit etre choisi et le

potentiel

d’orientation

poss6de

done un caract6re

centrifuge.

Le

signe

- est en

effet determine en remarquant que le moment

dipo.

laire de CIH est orient6 par 1’atome Cl vers 1’atome H

(cf. fig. 7).

De

plus

le

point

G’

(centre

de

gravite

des

charges negatives

de

a),

sur

lequel

s’exerce 1’attrac- tion de London due aux

parois

de la cage, est situ6

sur 1’axe

CIH,

entre le centre de

gravite Oa

de la

molecule et 1’atome H. Le centre de

gravite

6tant

considere comme

nxe, Faction

des forces de London

6tudi6e ici doit donc etre

comparee a

celle d’un

champ electrique 8 qui

orienterait 1’atome H vers

Références

Documents relatifs

Dans quel type de solvant (polaire ou apolaire) la solubilité d’un solide ionique est-elle la plus grande.. Dans quel type de solvant (polaire ou apolaire) la solubilité d’une

(3) Calculer sous forme alg´ ebrique et repr´ esenter dans le plan les racines carr´ ees du nombre com- plexe −5 +

Dans notre mémoire ([2]) sur la quasi-analyticité paru dans ces Annales (1967 t. 383), nous utilisons en axiomatique Brelot complétée par la théorie des fonctions adjointes, dans

On appelle liaison hydrogène l’interaction électrique entre un atome d’hydrogène relié à un atome électronégatif d’une molécule et un doublet non liant d’une

Une solution est obtenue par dissolution d’un soluté, ionique ou moléculaire, dans un solvant. Lorsque le solvant est l’eau, la solution obtenue est une solution aqueuse. 172)..

Donner la matrice de f dans

La qualit´ e de la r´ edaction et de la pr´ esentation, la clart´ e et la pr´ ecision des raisonnements constitueront un ´ el´ ement important pour l’appr´ eciation des

Dans notre mémoire ([2]) sur la quasi-analyticité paru dans ces Annales (1967 t. 383), nous utilisons en axiomatique Brelot complétée par la théorie des fonctions adjointes, dans