HAL Id: jpa-00206400
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206400
Submitted on 1 Jan 1966
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule polaire dans un solvant non polaire.
Application à la forme des bandes d’absorption en solution liquide
D. Pierre, L. Galatry, J.F. Le Men
To cite this version:
D. Pierre, L. Galatry, J.F. Le Men. Description du potentiel intermoléculaire pour une molécule
polaire dans un solvant non polaire. Application à la forme des bandes d’absorption en solution
liquide. Journal de Physique, 1966, 27 (5-6), pp.269-277. �10.1051/jphys:01966002705-6026900�. �jpa-
00206400�
DESCRIPTION DU POTENTIEL
INTERMOLÉCULAIRE
POUR UNE
MOLÉCULE
POLAIRE DANS UN SOLVANT NON POLAIRE.APPLICATION A LA FORME DES BANDES D’ABSORPTION EN SOLUTION
LIQUIDE.
Par D.
PIERRE,
L. GALATRY et J. F. LEMEN,
Faculté des
Sciences,
Rennes.Résumé. 2014 On étudie la structure
spatiale
dupotentiel
moyenauquel
est soumise une molé-cule
polaire diatomique
en solution dans un solvant nonpolaire.
Pour cela onprécise
d’abordla forme du
potentiel
existant dans uncouple
et ongénéralise
ensuite au cas d’une solution enadoptant,
pourreprésenter
sa structure, un modèle réticulaire. On trouve que, lorsque la molé- culepolaire
sedéplace
dans la cage formée par ses douzeplus proches voisins,
elle est soumiseà un
potentiel qui
est la somme de trois termes :a)
un termeindépendant
de l’orientation du momentdipolaire
du soluté,analogue
aupotentiel
de cage introduit dans le cas desliquides monoatomiques ; b)
un termeproportionnel
àl’anisotropie
depolarisabilité
de la moléculepolaire,
termedépendant
de l’orientation de cette molécule mais dont l’ordre degrandeur
esttrès
faible ; c)
un terme dont l’effet estanalogue
à celui d’unchamp électrique radial,
centréau centre de la cage,
agissant
sur ledipôle
de la molécule dissoute etqui
tend à orienter forte-ment l’extrémité
positive
de cedipôle
vers lesparois
de la cage. La hauteur de la barrière depotentiel correspondant
à laprésence
de cechamp
est, pour une forte fraction del’espace
librealloué à la molécule
dissoute, supérieure
aux niveauxd’énergie
lesplus peuplés
de celle-ci.On en tire des conclusions
qualitatives
surl’aspect
du spectre de vibration rotation de la molé- culepolaire
en solution. Lesapplications numériques
ont été faites au cas d’une solution ClH 2014CCl4.
Abstract. 2014 This paper is devoted to the
study
of the structureof the
averagepotential acting
on a diatomicpolar
molecule in solution in a nonpolar
solvent. The structure of thepotential
for acouple
is first defined and thenapplied
to the case of a dilutesolution,
thestructure of which is
represented by
a reticular model. When thepolar
molecule moves inthe cage built up
by
the twelve nearestneighbours,
itundergoes
apotential
due to the sum ofthree distinct terms :
a)
a termindependant
of the orientation of itsdipole
moment and similar to the cagepotential
introduced in thetheory
of monoatomicliquids ;
b)
a termproportional
to theanisotropy
ofpolarisability
of thepolar molecule, depending
on the orientation of that
molecule ;
this term isnumerically
veryweak ;
c)
a term similar to the effect of a radial electricfield, acting
on the dissolveddipole
andcentered
at the symmetry center of the cage. The effet of this term is to orientstrongly
thepositive extremity
of thedipole
moment towards the walls of the cage. Thepotential
barriercorresponding
to the présence of this fieldis,
for alarge
part of the volume of the cage,higher
than the energy of the mostpopulated non-perturbed
quantum level of the dissolved molecule.Qualitative
conclusions are deduced about the vibration-rotation spectrum of the dissolvedmolécule ;
numericalapplications
have been made for a HCl 2014CCl4
solution.27, 1966,
Introduction. - La
compr6hension
despropri6t6s optiques
desliquides
necessite la connaissance des divers 6tatsdynamiques possibles
pour 1’ensemble des molecules constitutives. Eneffet,
la th6orie desperturbations dependant
du temps determine les divers types de transitions induites dans unsyst6me
par un
champ éIectromagnétique ext6rieur,
a condi-tion n6anmoins de connaitre les fonctions d’onde
Tl(q., ... qN)
caract6risant les divers 6tatsénergé- tiques
dusysteme
materiel considere(ici
unliquide),
et ceci compte tenu des interactions mol6culaires.
Le calcul direct de ces fonctions 6tant hors de
question,
il est n6cessaire d’introduire un mod6lesur
lequel
les calculs sont decompIexité
mo indremais
qui repr6sente
n6anmoins leplus
fidelementpossible
lescaractéristiques
du milieuphysique
lui-m6me.
La connaissance des fonctions d’onde etant deter- minee par celle du
potentiel,
on aurafranchi
unpremier
pas vers1’explication quantitative
des effetsspectraux en solution si on obtient une id6e suffi-
samment
precise
despropri6t6s
dupotentiel
du à1’ensemble des molecules d’un solvant
(molecules b) agissant
sur une molecule de solute(molecule a).
Lepresent
travail est consaore au cas leplus simple
d’une solution de molecules a
diatomiques polaires
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002705-6026900
270
dans un solvant b non
polaire.
Deplus
les calculsont ete effectu6s en
repr6sentant
la solution par un mod6lequasi
cristallin. Les molecules b, seront sup-pos6es
de forme sensiblementsph6rique
et on consi-d6rera une solution suffisamment diluee pour que l’on n’ait pas a tenir compte de l’influence des
couples
tl- a. Lesapplications num6riques
ont 6t6faites en
consid6rant,
a titred’exemple,
une solutiondiluee de gaz
chlorhydrique (molecule a)
dans let6trachlorure de carbone
(molecules b).
Onpr6cisera
en I le mod6le
adopt6
pourrepresenter
la structureg6om6trique
de la solution. En II on 6tudiera les divers types depotentiels
pouvant s’exercer entre les deux composantes d’uncouple
a - b. L’effet simultan6 de cespotentiels
sera determine et 6tudi6au
paragraphe III,
et, enIV,
on tirera des con-clusions
qualitatives
relativement au spectre inf ra- rouge et hertzien des solution du type a - b consi- dere.I.
Representation
de la structuregéométrique
dela solution. - Le mod6le
adopt6
sera le mod6ler6ticulaire
[1] qui
consiste a supposer quechaque
molecule a du solute se trouve constamment au
voisinage
d’uneposition
moyenne et sed6place
ainsi dans un
puits
depotentiel
de centre fixe d6ter- min6 par les molecules voisines. L’ensemble despositions
moyennes forme un reseaucubique
a facescentr6es. Ainsi la solution 6tant tres
dilu6e,
unemolecule a se trouve a
proximite
de 12plus proches
voisines b
( fig. 1).
La distance minimum a entredeux nceuds de ce reseau est d6termin6e en sup- posant que tous les sites sont
occup6s
et en 6crivantque le volume attach6 a une molecule du
solvant,
FIG. 1. - Schema de la cage
representant
la structurede la solution autour d’une molecule du solute dans
I’approximation
desplus proches
voisins. Les 12 mole- cules du solvant 0 sontsupposees
fixes et seule lamolecule de
solute,
de centre degravite 0 ,
peut sed6placer
par rapport au centre de la cage.soit v =
V /N (V
volume molairedu solvant ;
N nombre
Avogrado)
est6gal
4a3/v/2 (il
y a 1 +12/4
= 4 molecules dans le volumeoccupe
par le cube de lafigure 1,
cube dont le volume cst(a Bt/2)3
= 2B1/2 a3).
Pour une solutionCIH - CCI4,
on trouve ainsi a =
6,10 A.
Il est 4 noter que cette distance estidentique
4 celle caract6risant lepremier
maximum de la fonction de distribution radiale dans
CC14 liquide,
determine par diffraction des rayon X[2].
Pour une solution diluee CIH -CCJ4
on supposera que la distance a entre une molecule C1H et ses 12
plus proches
voisines estidentique a
celle
qui
vient d’etred6termin6e,
cequi sigriifie
que lapresence
d’une molecule CIH modifierait tres peu la structure moyenne duliquide.
Deplus
laquantite
a ainsi d6termin6e est
probablement
une bornesup6-
rieure car il est fort
probable
que la structure de la solution soit moins compacte que celleadoptee
ci-dessus
(nombre
de coordination z inf6rieur 412),
ce
qui
entrainequ’a
densiteegale,
leparametre a
soit
16g6rement
inf6rieur auparam6tre
introduit ici.Nous ne tiendrons pas compte par la suite de cette
imperfection
de la structure duliquide.
Plus
g6n6ralement
il estn6cessaire,
pour que le mod6leadopt6
soitplausible,
que toutes les mole-cules en
presence
soient de formeapproximati-
vement
sph6rique
et que la taille des molecules asoit tout au
plus
de l’ordre degrandeur
de celledes molecules
b,
afin que laréguIarité
de1’arrange-
ment de ces dernieres ne soit pas rompue par la
presence
d’une molecule a.Dans toute la suite on
n6gligera
Faction entre lamolecule a et les molecules 6 autres que les douze molecules constituant la cage
qui
entoure la mole-cule a
(cc
nearestneighbour approximation »).
A tout instant Faction des molecules du solvant
sur la molecule a est donc d6termin6e par 1’ensemble des vecteurs
deplacement Di (i
= 1 A12)
dechaque
molecule 6 a
partir
du noeud du reseauqui
lui a 6t6assigne,
par ledeplacement
reduit T =d ja
de lamolecule a a
partir
du centre 0 de la cage(d
= dis-tance
OOa),
ainsi que par l’orientation du momentdipolaire
fL de la moleculepolaire diatomique a (fig. 1).
Lepotentiel
d’interaction total dusyst6me compose
par la molecule a et les 12 moleculesb,
soitV(d,
y,Dl, D2
...,D12),
peut s’6crire :Le
premier
terme 4 droite dans(1) repr6sente
lepotentiel
d’interaction entre molecule du solute etsolvant
(a 1’approximation
desplus proches voisins) lorsqu’on n6glige
l’influence des oscillations des mole- cules de solvant autour de leurspositions
moyennes.C’est la structure de ce terme
qui
sera 6tudi6e ici.II convient de remarquer des maintenant
qu’a
cetteapproximation V - V(d,
(u,0,
0 ...0),
les effetsspectraux
qui
d6coulent dupotentiel
peuvent toutau
plus
faire intervenir le solvant commechamp
exterieur 4 la
molecule,
doncincapable
departi- ciper
lui-mame aux processus radiatifs. Seuls lestermes suivants permettront de considerer 1’en- semble solute + solvant comme une molecule
gene-
ralis6e
poss6dant
sespossibilités
propresd’absorp-
tion
(absorption
hertzienne parexemple).
D’ou l’in-t6rAt de ces termes d’ordre
sup6rieur
dont 1’etudesera
envisag6e
dans un travail ult6rieur.Avant d’aborder la structure de
V,
il est n6ces-saire de
pr6ciser
la nature des interactions binairesqui
serontprises
en consideration par la suite.II. Interactions binaires soluté-solvant. - Consi- derons pour l’instant deux molecules en
presence
seulement : une molecule
polaire
a et une moleculenon
polaire
b. On choisit h l’int6rieur de chacune de ces molecules unsysteme
de reference cartesien dont lesorigines
Oa etOb
sont distantes de R. Lesforces
qui
s’exercent entre a et bproviennent,
tantqu’il n’y
a pas recouvrement notable des nuageselectroniques; [3]
des termes successifs du traitement de1’energie
dusyst6me
a - b par la th6orie desperturbations, apr6s d6veloppement multipolaire
dupotentiel
en s6rie de1 /R.
Aux distancesplus faibles,
le
potentiel r6pulsif qui apparait
estd’expression analytique
incertaine. Il sera sch6matis6 par lapr6-
sence de
spheres impénétrables
centrées en0a
etOb
et de rayons
respectifs égaux
a Ra etRbl(rayons
intervenant dans le
potentiel
deLennard-Jones).
Relativement aux forces d’attraction du second ordre
(forces
deLondon),
il convient de remar-quer
[4]
que ces forces s’exercent entre les centresde
gravite
descharges negatives
de chacune des molecules( G’
pour a etG1
pourb).
Comme dans la moleculepolaire,
G’ est different du centre de masse(suppose place
enOa)
autourduquel
s’effectue larotation,
il en r6sulte uncouple supplémentaire
surla molecule
polaire.
Si ond6veloppe 1’expression
dupotentiel
dedispersion [5],
en s6rie de la distanceOa
G’ =
p, on obtient alors[4b],
en assimilant lepremier
terme dud6veloppement
au terme attractifdu
potentiel
deLenard-Jonnes, I’expression
sui-vante :
Cette
equation
supposeimplicitement
que 1’aniso-tropie
depolarisabiIité y’
des mol6cules b est nulle.Dans le cas contraire on aurait une relation
plus complexe.
Dans
1’equation (2), .Ro
=(Ra
+Rb) /2 ;
6’ estF angle
entre la direction dumoment’(Ti" p olaire
fL et la directionOa Ob
et y est1’anisotrope
depo1ari- sabilite
de la moleculepolaire. L’importance
de larelation (2) provient
de lapresence
du terme en pqui
apporte unedependance angulaire
en cos0’, analogue a
celle dupotentiel
d’une moleculepolaire
dans un
champ 6lectrique
uniforme.Pour 6valuer
l’importance
relative des diff6rentstermes du
d6veloppement
dupotentiel
dans le casd’un
couple polaire-non polaire,
on a calcul6 leur contribution dans le casprecis
ducouple
CIH -CCl4
et pour la distance
qui,
dans notre mod6le despheres rigides
de rayonsrespectifs RaH
etRcC14, repr6sente
la distance deplus
courteapproche.
Ces evaluations rassemblees dans le tableau I ont ete faites enadoptant
les va-leurs
approch6es
suivantes : V.IICI = 10-18 c. g. s. e. s.TABLEAU I
272
Ce tableau montre que les contributions du type
1,
2 et 3 peuvent etre
negligees
devant les effets dedispersion ;
c’est cequi
sera fait par la suite.I I I. Potentiel
agissant
sur la molecule dissoute.- Comme il a ete dit
ci-dessus,
onadoptera
pourrepresenter
la structure de la solution un mod6lequasi
retlculaire a faces centr6es. Dans cemod6le,
on
adoptera
deplus 1’approximation
ouV, auquel
est soumise la molecule
polaire
a, est duunique-
ment aux douze
plus proches
voisins de a et sereduit a
V (d, fL,
0 ...0) (6q. (1)).
Du fait de la
propriete
d’additivite despotentiels
du type «
dispersion » [6]
on estconduit,
pour cal- culerV,
afaire,
pour la molecule a, la sommealg6- brique
despotentiels
du type 4 et 5 dus aux douze mol6cules bplacées à
leurs nceudsrespectifs.
Cettesomme
dependra
donc des deux variables vecto-rielles d et fL. Enfin 1’effet des
potentiels repulslfs
du type 6 sera
simplement
matéria]isé par lapr6-
sence de
spheres rigides plac6es
aux nceuds du reseaucaracterlsant le solvant. D’ou V =
V (d, fL, 0,
0 ...0)
Dans cette relation
Vj
est donne parl’équation (2)
dans
laquelle
onprend
pour R et 0’ lesparam6tres Rj
et0’
relatifs aucouple
form6 par la molecule a et laie-e
mol6cule b(fig. 1).
Les argumentsqui
d6fi-nissent le
potentiel
V dans(3)
sont definis commesuit : T
= I dl /a
ou a est laplus
courte distanceentre deux
positions
moyennes.0,
qp et0, I>
sontles
angles polaires
definissant l’orientation des vec-teurs d et fL dans les axes de reference
(01, 02, 03) qui apparaissent
sur lafigure
1(axes
passant par les centres des faces du cube de lafigure).
La somme de
1’equation (3)
peut etre calculeerigoureusement
a condition de restreindre la locali- sation du centre degravite
Oa de a auxpoints
d’unaxe de
symétrie
du cube de lafigure
1[4b] ;
maison peut
egalement,
et c’est cequi
sera fait mainte- nant, calculer cette somme en toutpoint
de la cageen effectuant un
d6veloppement
limit6 par rapportar.
Calcul de v par un
developpement
en s6rie depuissances
der==Idlla. -
Led6veloppement
de Ven
puissance
de T peut etre obtenu end6veloppaDt
s6par6ment
chacun desVj
de1’6quation i3)
parrapport a
T et enajoutant
les r6sultats. Le calcul[7]
est assez
penible,
maisd’importantes simplifi-
cations
s’y
introduisent du fait que les coefficients de T dans led6veloppement
deTaylor adopt6
fontintervenir des
propri6t6s g6om6triques
relatives aupoint
0(’t’
=0)
etque 1’on
peut alors utiliser lespropri6t6s
desym6trie
de 1’ensemble des vecteursqui joignent
le centre 0 de la cage auxpositions
desdiff6rents
perturbateurs supposes situ6s,
des le d6butdu
calcul,
aux milieux des arates du cube.Pour
exprimer
le r6sultat onintroduit,
a cote duparam6tre
T, les vecteurs unitaires :et
On utilise
6galement
la notation 5’ =p. P.
On a ainsi :
On posera :
ou les trois termes a droite
parviennent respecti-
vement des trois termes contenus dans le crochet de
inequation (2),
soit :- pour
Vi,
de 1’eff at dedispersion
pur en(l-T/2);
- pour
V2 ,
de 1’effetd’inhomogeneite
de la dis-tribution des
charges
dans la molecule enou p caracterise la non
ponctualit6
dudipole port6
par la molecule
a) ;
-pour
V3,
de 1’effetd’anisotropie
despropri[Li>
de
polarisation
de la molecule a en(3 /2)
y cos20’
Dans le cas assez courant, et
qui
sera consid6reici,
ou la molecule apossede
une faibleanisotropie
de
polarisabilité (y
=0,093
pour CIH parexemple),
on assimilera a 1’unite le facteur en
qui apparait
dans la contributionV2.
Le calcul deV], V2, V3
donne alors end6veloppant jusqu’au
terme en T4 inclusivement :
avec g = 1 -
(y /2) ; e:
etRo
sont lesparam6tres
du
potentiel
de Lennard-Jones relatif aucouple
a - b consid6r6.
Une
premiere
remarque relative a cette formuleconcerne le
degr6 d’approximation
atteintlorsqu’on n6glige
les termes dedegre sup6rieur
a T5. La quan- tite T =d /a
atteint son maximumlorsque
deux desspheres rigides symbolisant
lespotentiels repulsif s
des molecules en
presence
entrent en contact etceci, plus particulièrement, lorsque
la mo]6cule a estsitu6 sur la
diagonale
AB du cube elementaire(fig. 1).
On a alors dans le cas d’une solution HCI -
CC14 (fig. 2).
FIG. 2. -
Deplacement possible
de la molecule dusolute a sur faxe AB de la
figure
1. Les valeurs num6-riques
se rapportent au cas de CIH dissout dansCC14-
Les rayons des
spheres, supposees rigides,
ont 6t6identifi6s aux
param6tres Ro
dupotentiel
de LennardJones
[8].
T =
3,02 A/12,20 A
=1/4,05 ;
soit r6 ,1 f 4
400.Ainsi 1’erreur faite sur le
potentiel
en arr6tant led6veloppement
en s6rie de V au terme en T5 estinfeneure a une fraction de
centi6me ;
cettepreci-
sion est tres
sup6rieure
4 celle que 1’on peutexiger
àcause du caract6re tres
approximatif
du mod6lequasi
cristallin utilise ici pourrepresenter
leliquide,
ce
qui justifie 1’emploi
d’und6veloppement
limiteau terme en T5 inclus
(equations (5)).
L’int6rAt des relations
(5)
est derepresenter
lastructure du
potentiel qui agit
sur la moléculepolaire
a pour toutes sespositions
et orientations a l’int6rieur de la cage. N6anmoins cette fonctiondependant
descinq
variables T,0,
cp,0, Cy
il n’estpas
possible
de sefaire,
sursimple
examen, une idee intuitive de la structure de cepotentiel.
Parailleurs,
il est n6cessaire derappeler
que le poten- tiel V a ete obtenu enimposant
aux molecules dusolvant une localisation sur les ar6tes d’un
cube,
localisation
qui n’est,
aumieux,
r6alis6equ’en
moyenne dans un
liquide.
11 en r6sulte que l’on nepourra attacher de
signification physique qu’aux
caract6res
globaux
de la fonction V a 1’exclusion de detailsqui
ne sontcaracteristiques
que du mod6le utilise et non dupotentiel auquel
est soumise lamolecule a dans une solution r6elle. Dans le but d’eliminer ces
particularités
de la fonctionV,
onutilisera
plutot
la formeapproch6e qui
va 6treintroduite maintenant. Pour cela on consid6re trois des axes de
sym6trie
de la maille(fig. 3) passant
respectivement
par le centre d’uneface,
le milieuFIG. 3. - Position de trois axes
particuliers
normauxaux faces
(OF)
ar6tes(OA)
et passant par les som- mets(OS),
surlesquels
a eteprecise l’expression analy- tique
de V(equations 6).
d’une
arete,
et un sommet ; soientOF,
OA et OSet on calcule V
lorsque Oa
se trouveplace
tour 4tour sur un de ces elements de
sym6trie.
On obtientainsi par
application
des formules(5) :
274
La contribution
V 1 provient
des termes de Vindépendants
de l’orientation de la moleculepolaire.
Ils sont done
indépendants
de T. Cette contributionqui
nepeut
donc donner lieu a aucun effet d’orien-tation,
ne sera pas 6tudi6e par la suite.D’autre part, dans les 3 directions
particuli6res envisag6es, V2
estrigoureusement proportionnel
auproduit (T
=p.P
= cos 8.(L’angle
8apparait
surla
figure 3).
Il en est de mame dans les 23 autresdirections
qui
se d6duiseiit deOF,
OA et OS partoutes les
operations
desym6trie
du cube.Par contre, la contribution
V80A,
neposs6de
pas cettepropriété simple puisqu’elle
contientexplici-
tement
Pi.
On 6tudiera dones6par6ment
les contri- butionsV2
etV3.
Etude
deV2.
- On acalcule,
en fonction de Tet pour T
0,25,
cequi correspond
sensiblementaux distances d
physiquement
r6alisables comptetenu des
potentiels repulsif s,
les troispolyn6mes
en T
apparaissant
dans(6.1b), (6.2b)
et(6.3b) (fig. 4).
Les valeurs
num6riques
relatives de cespolynomes
ne dinerent que de
1/20
auplus
pour les direc- tions OA et OS. Par contre, pourV20F,
l’écart relatif maximum avecV20A
peut atteindre 30%.
N6an-moins dans les trois types de directions
(OA,
OSet
OF)
le coefficient de T = cos 8(d6fini
par lesequations 6b),
conserve unsigne n6gatif,
cequi correspond
a uneposition d’equilibre
stable dudip6le
pour des orientationscentrifuges
de celui-cipar rapport au centre 0 de la cage.
On admettra alors que
puisque
les 26 directionssur
lesquelles V2
est strictementproportionnel
à(T = cos
8,
sont uniformementrepartles a partir
du centre
0,
lapropriete
deproportionnalite
deV2
h cos 8 est sensiblement réalisée en tout
point
de lacage, donc
quelle
que soit 1’orientation du vecteur p.D’autre part
puisque
la localisation des mole- cules b du solvant sur les noeuds du réseau n’aqu’une signification statistique,
et que le coefficient de cos 8 ne varie ,auplus,
que de 30% lorsqu’on
passe d’une direction OS ou OA par
exemple, A
une(1)
Dans cette relation l’indice i est6gal
a1,
2 ou 3suivant que f arbte consid6r6e est
parall6le
a01, 02
ou 03.FIG. 4. -
Variationwde V20A, V20s
et V20F en fonction de Tdia.
La courbe enpointiII6 repr6sente
lecoef-
ficient de (T = cos 8 dans le
potentiel pond6r6 V2 (6quations 7).
direction
OF,
onadoptera
pour ce coefficient unevaleur constante
ind6pendante
de 1’orientation de pet
qui
sera obtenue enpond6rant
les valeurs respec- tives aOF,
OA et OS par le nombre d’axes issus de 0 etanalogues N OF,
OA etOS,
soit6, 12
et 8.Le r6sultat de la
ponderation
estrepresente
par la courbe enpointiII6
sur lafigure
4 et1’expression analytique
du termeY2
ainsipond6r6,
soitV2,
s’ecrit :
ou encore :
On constate que
V2
est directement propor- tionnel aS,
le coefficient deproportionnalit6
s’annu-lant au centre de la cage
(r
=0). Lorsque 8
variede 0 a 7T,
V2
varie donc de2B2 ;
onappellera
cettequantité amplitude
dupotentiel
moyenV2.
C’est1’analogue
de la hauteur d’une barri6re depotentiel.
C’est cette
expression
deV2,
ainsipond6r6e,
nedependant plus
que de T et de T =p.P
= cosa, qui
seraadoptée
par la suite pourrepresenter
1’effet directif de lapartie V2
dupotentiel
intermoléculaireagissant
sur la molecule dissoute a. On a ainsirealise une «
sphéricalisation
)) dupotentiel
directifanalogue
a cellequi
consiste aremplacer V1
par sa moyenne sur toutes les orientations de p(et qui
aPte realise par Lennard-Jones et Devonshire
[8]
enadoptant
unpotentiel
Intermoleculaire du type«R-6 -
PR-12).
Etude
deV3.
-L’expression (6.2c)
deVWA,
montre que cette
quantité depend
de S et dePi2.
Mais la
eonsidération,
comme pourV2,
d’unemoyenne
pondérée
d6finie par :fait
disparaitre
ladependance
parrapport
auxPf.
La
quantité Vs, qui
n’estplus
fonction que de r2et 52 s’6crit alors :
La constante
B3
s’annule au centre de la cage t’t’ =0)
alors queAs
est different de zero mame en cepoint.
Cecicorrespond
au fait que le terme encos2
6j
de la formule(2)
esttoujours positif
et que la somme de tels termes nepeut
pas s’annuler par raison desym6trie
m6me au centre de 1a cage.L’amplitude
dupotentiel
moyenV3 ,qui correspond
ici a une variation de a entre la valeur 0 et la
valeur 7t /2,
est done6gale
a +B3.
Cetteamplitude
est d’autant
plus
faible que1’anisotropie
depolari-
sabilit6 de la molecule a est
petite.
On a donc obtenu
(equations (7)
et(8))
deuxexpressions
dont la somme decrit l’effet moyen orientateuragissant
sur la moleculepolaire
dis-soute a.
A cette somme
V2 + V3
il fautajouter,
pour obtenir lepotentiel effectif,
lapartie Vi (6qua-
tion
(5.1)) qui
nedepend
que de laposition
de lamolecule a a l’int6rieur de la cage et non de son
orientation.
Comme lesd6pendances angulaires
de11 2
etVs
sont tresdifférentes,
il convient maintenant de comparerl’importance
relative de cesdeux con- tributions
aupotentiel
d’orientationtotal’p2 + V 3.
Comparaison de V2
etV3.
- Pour une orientation fix6e dumoment dipolaire
de a,l’importance
rela-tive de
V2 et V3
rendcompte
desieffets
d’attractionou de
repulsion portant
sur laposition
du centrede
gravite
de a. A titred’exemple,
on atrace (dans
le cas CIH -
CCI 4) (fig. 5)
le rapportV2 fV3
enfonction de
1:’ pour
(T = 1(8
=0).
On constate surla
figure
queV2
est faible devantVg
pour les faibles valeurs de T(donc
ded)
et que c’est la situation inversequi
se realise apartir,
parexemple,
deT =
0,15.
Les deux effets sont du meme ordre deFIG. 5. -
Comparaison
deV2 et V3
en fonction del’éloignement
de Oa par rapport au centre 0 de la ca ge.grandeur
pour T N0,06 (environ 1/4
du rayon de lacage).
Onpouvait pr6voir
1’allure croissante decette courbe
puisque
lepotentiel V3 provient
de1’addition de termes en
1/RI qui
d6croissent moins vitelorsqu’on s’61oigne
desperturbateurs b (donc lorsqu’on
serapproche
du centre de lacage),
que lestermes en
1/RJ
dont est constituee la sommeV2.
La
quantité qu’il
est n6cessaire d’6tudier pour determinerapproximativement
1’6tatdynamique
d’orientation de la molecule a n’est pas
V2
+V3,
mais
plut6t I’amplitude
de variation de cette quan- tit6 parrapport
a la seule variableangulaire
dontelle
depend,
c’est-a-dire1’angle
S. Oncomparera
done
I’amplitude
maximum de variation deV2 (soit A V2
=2B2,
ouB2
est donn6 par1’equation (7))
a la
quantité analogue
pourVan (soit A V 3
=Bs,
equation (8)).
Cettecomparaison
a ete faite sur la276
figure
6pour
la solution CIH -CC14*
On y aporte AVg/AVg
en fonction de la distance r6duite rt.FIG.
6.
-Comparaison
del’amplitude
de variation deV,(AV,
= -2B2)
a celle deV3(AV3
=B3)
en fonctionde
l’eloignement
de Oa par rapport au centre 0 de la cage.On constate que ce rapport est, pour toutes les valeurs accessibles de T, tres
largement sup6rieur
a1,
ce
qui indique
que,quel
que soit T, la barri6re depotentiel qui s’oppose
a la rotation de la molecule aest essentiellement d6termin6e par
V2,
donc par leterme en
(6p/R, cos
0’ dupotentiel
intermoIécuIaire(equation (2)) (c’est-a-dire
parl’inhomogénéité
dela
répartition
descharges plut6t
que parI’anlsotropie
de
polarisabilitP).
Si on ne s’int6ressequ’aux
effetsd’orientation,
on peut doncadopter,
pourpotentiel
moyen
agissant
sur la molecule a, laquantité :
La structure de ce
potentiel
et son influence surle spectre
d’absorption
de la molecule dissouteseront 6tudi6es dans le
paragraphe
suivant.IV.
iStat
dorientation d’une moléculediatomique polaire
en solutionliquide
nonpolaire.
2013 La rela-tion
(9) indique
queVrot
estproportionnel
au pro-duit scalaire T =
p.P
= cos 8. 11 est doncpossible
de considérer avec une bonne
approximation
que lepotentiel auquel
est soumise la moleculepolaire
dissoute peut
s’ecrire,
dans le mod6lequasi
cristallinadopt6
ici pour la structure du solvantavec
6(T)
=B2 P 11 tLI (fig. 7) (B2
d6termin6 par la relation(7)).
Cepotentiel
estanalogue
a celuiqui
caractériserait l’interaction d’un
champ
6lee-FIG. 7. -
Lignes
de force duchamp
orientateur moyenauquel
est soumis le momentdipolaire
de la molecule ade solute. Les details de la forme de la cage ont 6t6 abandonnes au
profit
de la formespherique.
Le cercleexterieur
repr6sente
la limiteapproximative
duvolume libre alloué au centre de
gravite
0, de lamolecule a. Le volume v
correspondant
a l’exterieur du cercle central se rapporte au cas CIH - CC14. A l’int6rieur de ce volumel’amplitude
-2B,
du poten- tiel orientateur2B2
cos 3 estsuperieure
a1’energie
propre non
perturbee
pour 73%
des molecules de CIHpresentes
dans la solution(pour
T = 300OK).
trique 8(r),
uniforme 4 l’int6rieur de la molecule a et le momentdipolaire
u de cette derni6re. Cechamp
considere comme localement uniforme
poss6de
n6anmoins une
configuration
radiale centr6e aupoint
0(fig. 7).
Lesignal qui apparait
dans(10)
estdetermine par l’orientation du vecteur
Oa
G’ et duvecteur u. Dans le cas de
CIH,
c’est lesigne
-qui
doit etre choisi et le
potentiel
d’orientationposs6de
done un caract6re
centrifuge.
Lesigne
- est eneffet determine en remarquant que le moment
dipo.
laire de CIH est orient6 par 1’atome Cl vers 1’atome H
(cf. fig. 7).
Deplus
lepoint
G’(centre
degravite
descharges negatives
dea),
surlequel
s’exerce 1’attrac- tion de London due auxparois
de la cage, est situ6sur 1’axe
CIH,
entre le centre degravite Oa
de lamolecule et 1’atome H. Le centre de
gravite
6tantconsidere comme
nxe, Faction
des forces de London6tudi6e ici doit donc etre