HAL Id: jpa-00234130
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Submitted on 1 Jan 1948
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Actions des champs électriques alternatifs sur l’intensité
de la luminescence des sulfures irradiés aux rayons X et
déformations des bandes d’émission
G. Destriau, J. Mattler
To cite this version:
On
peut
maintenantinterpréter complètement
unecourbe telle que celle de la
figure
3. Depart
et d’autre d’un axe destemps
(fig.
7)
portons
schématiquement
lesimpulsions
des deuxcompteurs.
Le traitplein
vertical
représente
la valeur moyenne du retard(fonction
de latension),
la zone hachurée l’entourant,les fluctuations autour de cette valeur moyenne. La
partie
renforcée de l’axe destemps
encadrant la valeur moyenne du retard ducompteur
1(dont
la tension estfixée) représente
untemps égal
à deux foisle
temps
de résolution del’amplificateur.
Oncom-prend
aisément queV2
augmentant,
le nombre de coïncidences commence parcroître,
passe par unmaximum,
puis
décroît.Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus
par une méthode différente par Sherwin
En
conclusion,
nous pensonsqu’avec
letype
decompteur B
utiliséici,
il estpréférable
d’utiliser unamplificateur
à coïncidences àpouvoir
de résolutioncompris
entreo,5
et I s. Ce n’est que dans les cas où le nombre des coïncidences fortuites estimportant
devant celui des coïncidencesspécifiques
duphénomène
étudiéqu’il
y aavantage
à utiliser lesamplificateurs
àtemps
de résolutionplus petit.
Nous tenons à remercier MM. Berthelot et Chami-nade pour les fructueuses discussions que nous avons eues avec eux au cours de ce travail.Manuscrit reçu le 3 juillet 1948. BIBLIOGRAPHIE.
[1] ] C. W. et SHERWIN, Rev. Sci. Inst., 1948, 19,
p. 111-115. [2]
L. MADANSKY et R. W. PIDD, Phys. Rev., 1948, 73, P. 1215 (L).
ACTIONS DES CHAMPS
ÉLECTRIQUES
ALTERNATIFSSUR
L’INTENSITÉ
DE LA LUMINESCENCE DES SULFURESIRRADIÉS
AUX RAYONS X ETDÉFORMATIONS
DES BANDESD’ÉMISSION
Par G. DESTRIAU et J. MATTLER
Laboratoire de Luminescence
(Physique
P. C.B.),
Faculté des Sciences de Paris. Sommaire. 2014 En soumettant certains sulfures luminescents à l’action des rayons X les brillancesévoluent dans le temps suivant des courbes dont les aspects sont profondément modifiés lorsque simultanément on fait agir un champ électrique alternatif sur ces sulfures. Les bandes spectrales d’émission sont elles-mêmes profondément modifiées, d’une manière transitoire aux époques d’éta-blissement et de suppression de champ, mais aussi d’une manière permanente quand le champ est maintenu.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME IX, OCTOBRE 19à8.
Introduction. - Nous
nous sommes
proposés
dans ce travail d’étudier les modifications de la luminescence émise par certains sulfures irradiés aux
rayons
X,
lorsqu’on
les soumet en mêmetemps
à l’action d’unchamp électrique.
La brillance d’un écran excité par les rayons X
croît
rapidement
avec letemps
et tend vers une saturationplus
ou moins vite atteinte suivant la nature de l’écran(courbe
OABC,
fig.
i).
Pour les sulfuresqui
ont faitl’objet
de laprésente
étude il fallaitpratiquement
5 à 20 mnd’irradiation,
sui-vant les
sulfures,
avant de se trouver sur lepalier
de saturation. Aucunsigne
defatigue
ne s’estmani-festé dans
l’émission,
même enpoursuivant
lesobservations durant 8 h consécutives
(le
faisceau de rayons X étant bien entendu maintenucons-tant).
Fig.i. ,
OA13C, évolution de la brillance en fonction du temps d’un écran au sulfure irradié aux rayons X; ODEF, brillance de cet écran soumis en même temps à l’action d’un champ
électrique alternatif.
Lorsqu’on
soumet l’écran simultanément à l’ac-tion des rayons X et à celle d’unchamp électrique
la brillance évolue sensiblement de la mêmefaçon
(courbe
ODEF,
fig.
I)
mais elle esttoujours plus
faible que dans le casprécédent;
autrement dit lechamp
éteintpartiellement
la luminescence d’unécran irradié aux rayons X.
Le taux
d’extinction,
que l’onpeut
définir par lerapport ± =
Ba ;0 BI
‘(B 0
brillance à saturation en l’absence duchamp, B,
brillance à saturation dans lechamp),
varie avec la nature du sulfure et avecl’intensité
duchamp appliqué.
Latempérature agit
également
d’unefaçon
appréciable
sur cette extinc-tion.Notons en
passant
que la brillance de saturationest en
général
atteinte en untemps
plus long
quand
l’écran subit à la fois l’action des rayons X et celle duchamp.
Irradions maintenant le sulfure aux rayons X et
appliquons
lechamp
électrique
seulement au boutdu
temps
1après
le début de l’irradiation(lorsqu’on
se trouve sur lepalier
de la courbeOABC).
La bril-lance évolue d’abord suivant OAB( f g.
2),
puis
à la mise sous tension on observe un renforcementmomentané BB’ de l’éclat
(illumination
suivi d’une forte extinction momentanéeB’BB";
ensuite la courbe remonte
progressivement
sui-vant B "B vers le
palier
de la courbe de brillanceavec
champ (courbe
ODEF).
Quand
onsupprime
lechamp,
à l’instantt’,
onobserve une nouvelle et courte surillumiration
GG’, ~
suiviequelquefois
d’une faible extinctionG’G",
et la courberejoint
finalement celle de la brillance normale sanschamp (courbe OABC).
Fig. 2.
OABB’B" EGG’ G" C, évolution de la brillance en fonction du
temps d’un écran irradié aux rayons X, un champ
élec-trique lui étant appliqué à l’instant t et supprimé à l’ins-tant t’ (mêmes champ et intensité des rayons X que dans le cas de la figure i).
Le début et la fin de l’action du
champ
électrique
s’accompagnent
dephénomènes
d’apparences
trèssemblables;
pourexpliquer
ce fait il n’estpàs
faciled’invoquer
un effetsimple
depolarisation
diélec-trique
car nous avonsopéré
avec deschamps
alter-natifs de 5o p : s.Les différents sulfures
expérimentés
n’évoluent pas tous suivant le schémagénéral
de lafigure
2.Pour certains d’entre eux I’illumiration
fugace
esttrès forte mais l’extinction momentanée reste faible ou
insignifiante.
D’autresproduits
au contrairene
présentent
pas de surillumination maissimplement
une extinctionplus
ou moinsprononcée.
Le
champ électrique
enfin modifieprofondément
l’émissionspectrale
de ces substances et ces pertur-bationsproduisent
parfois
deschangements
sensibles de teinte de luminescence. Ils seprésentent
différemment
pendant
lesphénomènes
transitoires(BB’B"
etGG’G")
etpendant
l’extinction que nousappellerons
permanente
(EG
ouDEF).
Dispositif expérimental. -
Les substanceslumi-nescentes,
incorporées
dans une résinesynthétique
transparente,
étaientdéposées
en couche mince sur uneplaque
d’aluminium et recouvertes d’une feuillede mica rendue conductrice sur sa face
supérieure
tout en restant
transparente.
Les distances entre électrodes étaient ici assezfortes,
de4i 1 oe à
8/10e
de millimètre suivant lescellules;
les différences depotentiel appliquées
nedépassaient
pas 1300 Vauxquels
on soumettait les sulfuresn’atteignaient
pas 33 ooo V efflcaces : cm. Pour les substances en
question
ceschamps
sont insuffisants pour provoquer l’électrotuminescence pure(luminescence
présentée
sous la seule action des
champs
électriques
variablesintenses).
La cellule est
disposée
horizontalement,
l’élec-trodetransparente
vers le haut.L’appareil
producteur
de rayons X(montage
demi-onde,
tension de crête 80kV)
se trouve sousla cellule
électrophotoluminescente
dont le sulfure est ainsi irradié à travers laplaque
d’aluminium. Une cellulephotoélectrique
à couched’arrêt,
branchée sur ungalvanomètre
trèssensible,
permet
de suivre les variations de brillance du sulfure irradié et soumis ou non à l’action du
champ
élec-trique.
La résistance du circuit extérieur de cette cellule étantpetite
(35
S~)
et ses éclairements faibles,les déviations du
galvanomètre
sontproportion-nelles aux flux lumineux à mesurer. L’inertie du
système
de mesure estcependant
notable(plusieurs
secondes)
de sorte que l’allure exacte desphéno-mènes transitoires
rapides
n’est pasreproduite
fidèlement.La cellule
photoélectrique
placée
directement au-dessus de la celluleélectrophotoluminescente
reçoit,
en mêmetemps
que lerayonnement
dephos-phorescence
émis par lesulfure,
une certainefrac-tion du faisceau de rayons
X;
or les cellules àcouche d’arrêt sont
plus
ou moins sensibles aux rayons X eux-mêmes. Le courantphotoélectrique
engendré
par ces derniersprésente
un effet defatigue
notable et d’autre
part,
après
irradiation aux rayonsX,
la cellule reste lesiège
d’une force électro-motrice résiduelle durantplusieurs
minutes.Pour réduire au minimum les erreurs que ces
diverses anomalies
pouvaient
entraîner sur nosrésultats,
nous avons utilisé une cellule à couche d’arrêtpossédant
une forte sensibilité à la lumièrevisible et peu de sensibilité aux rayons
X;
le courantphotoélectrique
dû à ces derniers a été déterminéséparément
danschaque
cas et retranché des mesuresphotométriques
correspondantes
(il
nedépassait
guère 5
pour 10o du couranttotal).
Les substances luminescentes suivantes ont été étudiées :
- Deux sulfures de zinc à
phosphorogène
de cuivrepréparés
par Guntz sous les no 107 et 110.- Un sulfure mixte de zinc et de
cad-mium
(40
pour 100SCd)
àphosphorogène
d’ar-gent
(1/10 oooe) préparé
par M. Marcotte.- Un sulfure de zinc et
de cadmium
préparé
parLévy-West.
Variation du taux d’extinction avec l’intensité du
champ
appliqué (extinction
enrégime
perma-nent).
- Le taux d’extinction enrégime
per-manent,
r =B° B1
définiprécédemment,
aug-menteprogressivement
en fonction duchamp
pour toutes les substancesqui
ont faitl’objet
de laprésente
étude.La
figure
3 résume les résultats trouvés.Fig. 3. - Variation du taux d’extinction avec le champ
pour nos différents produits.
C’est le sulfure Marcotte
qui
est leplus
sensible à l’effet extincteur duchamp,
le sulfure Guntz 107par contre y est peu sensible.
On est amené à penser
d’après
l’alluregénérale
des courbes que = tend vers i, c’est-à-dire quel’extinction serait
totale,
pour deschamps
suffi-samment
intenses;
il n’a pas étépossible
de le véri-fier car on est limité par larigidité
diélectrique.
Phénomènes transitoires aux moments de
261 même
façon.
Avec lessulfures
àlongue
persistance
(Guntz
107 et110)
on observe à la mise sous tension une vive et courtesurillumination,
suivie d’une extinction momentanéeplus
ou moins brutale4);
à la
suppression
duchamp
nous retrouvons demême une illumination
fugace
suivieparfois
d’unepetite
extinction momentanée. Lessulfures
sanspersistance
appréciable,
par contre,présentent
seu-lement une forte extinction au moment de
l’appli-cation du
champ
etquelquefois
unepetite, plus
ouFjg. 4. - Évolution de la brillance en fonction du,
temps pour deux sulfures de zinc à forte persistance auxquels on
applique un champ en cours d’irradiation.
Fig. 5. - Évolution de la brillance pour deux sulfures sans persistance appréciable.
moins
marquée,
à lasuppression (fig.
5);
ils sedis-tinguent
desprécédents
par l’absence d’illumi-nationfugace.
Nous avons
déjà
étudié[1]
l’illuminationfugace
qui apparaît
à la mise sous tension alternativeaprès
excitation des sulfures aux rayons X
(comme
suite aux travaux de Gudden et Pohl[2] qui opéraient
par mise de tension constante
après
262
les
phénomènes d’extinction qui
lasuivent,
nousappliquions
lechamp
électrique longtemps après
la fin de l’irradiation aux rayonsX,
lorsque
toute trace de luminescence résiduelle visible avaitpra-tiquement disparu.
Les électronsresponsables
de cette illuminationfugace
semblentprovenir
de niveaux discrets assez stables pour quel’illu-mination
fugace
due à l’action duchamp puisse
êtreproduite longtemps après
la fin de l’irra-diation.Nous avions notamment montré que la somme de lumière émise
pendant
l’illuminationfugace
est une fonction de la duréepréalable
d’irradiationaux rayons X
qui
passe par un maximum pour unecertaine dose de
rayonnement
excitateur.Ici nous observons les
phénomènes
plus complexes
qui
apparaissent
parl’application
simultanée des rayons X et duchamp.
Cettefaçon
d’opérer
nouspermet
d’étudier l’illuminationfugace
à la suppres-sion duchamp,
cequi
feral’objet
d’une
publi-cation
prochaine.
Quant
à l’extinction brutalequi
suit l’illumina-tionfugace
4),
ouqui
seproduit
à la mise sous tension dans le cas des écrans sans rémanence5)
il n’est paspossible,
vu l’inertie de notresystème
de mesure, d’en faire une étude
quantitative.
Nous sommes toutefoispersuadés
quependant
untemps
très court, et pour un
champ
relativementfaible,
la substance est
pratiquement
éteinte à la mise sous tension. Nous mettons actuellement aupoint
unmontage
comprenant
unmultiplicateur
d’élec-trons, un
amplificateur
à faible constante detemps
et un
oscillographe
cathodique,
qui
nouspermettra
une étude
plus
approfondie
de cesphénomènes
transitoires(allure
générale,
durée,etc.).
Fig. 6. - Suppression de l’illumination fugace à la mise
sous tension par une faible irradiation infrarouge (sulfure Guntz 110). _
Notons
simplement
quelorsqu’on
ve’ut
étudier les seulsphénomènes
d’extinction sur des sulfures pré-sentantégalement
l’illuminationfugace (cas
des sulfures 107 et110),
et sans êtregêné
par cettedernière,
on a deuxpossibilités
pour fairedispa-raître l’illumination
fugace
à la mise sous tension :Fig. 7. - Valeurs de l’illumination
fugace lorsqu’on applique le champ après différentes durées préalables d’irradiation.
~~ Irradier le sulfure par un faible
rayonnement
infrarouge
ou visible degrande
longueur
d’onde(fig.
6).
L’action del’infrarouge
sur l’illuminationfugace
est trèsforte,
bienplus
forte quecelle,
263 l’allure des autres
phénomènes.
Il est par contreremarquable
qu’à
lasuppression
duchamp
l’illu-mination
fugace
persiste.
Nous
comptons
étudierprochainement
d’unefaçon
détaillée cette action des rayonsinfrarouges
sur l’illumination
fugace
(persistance
dans letemps,
sensibilité etrépartition
spectrale, possibilité
de l’utiliser pourphotographier l’infrarouge, etc.).
30 Comme nous l’avons
déjà
mentionnéplus
hautl’illumination
fugace augmente
d’abord avec la durée d’irradiation aux rayonsX,
passe par unmaximum,
puis
décroît pour finalementdisparaître
si l’irradiation a été suffisamment
prolongée (fig. 7).
Pour le sulfure Guntz 107 parexemple,
l’illu-minationfugace
disparaît pratiquement lorsqu’on
applique
lechamp électrique après
45
mnd’irradia-tion. Dans ces conditions on n’observe
plus
que lephénomène
d’extinction à la mise sous tension. Modification duspectre
de luminescence par leschamps
électriques.
- En dehors des actionssignalées
dans lesparagraphes précédents
oncons-tate aussi que le
champ
modifieparfois
profon-dément les
spectres
de luminescence excités par les rayons X. Nous avons étudié ceschangements
spectraux
en intercalant des filtresoptiques
conve-nables entre la celluleélectrophotoluminescente
et la cellule à couche d’arrêt(filtres
rouge, orange, vert etbleu).
Les courbes de transmission de ces filtressont tracées sur la
figure
8.-A. Cas de l’extinction
partielle
enrégime
perma-nent. -- Pour
un même sulfure on obtient des taux
d’extinction différents suivant les filtres utilisés.
Ce taux d’extinction est donc fonction de la
région
spectrale envisagée;
il estplus
fort aux courtesFig. 8. - Courbes de transmission des filtres colorés.
longueurs
d’onde ainsi que cela ressort du tableau suivant. Ces variations sont surtout sensibles avec les sulfures à faiblepersistance (Marcotte
etLévy-West).
N.-B. - Les substances Guntz 107 et 110 émettent
trop peu de rouge pour que l’on puisse effectuer avec elles des mesures
convenables d’extinction dans cette région spectrale.
-Une étude ultérieure au
spectrographe
nous four-nira desrenseignements
plus précis
sur cetteimpor-tante modification
spectrale qui
est àrapprocher
de celle que l’on observe dans l’excitation duphéno-mène de luminescence pure
[4].
B. Cas des
phénomènes
transitoires. -- Au coursdes
phénomènes
transitoires etfugaces
qui
sepro-duisent aux moments de
l’application
et de lasuppres-sion du
champ
lespectre
subitégalement
des modi-ficationsprofondes
mais elles-mêmes très brèves. L’écranLévy-West
est à cepoint
de vueparticu-lièrement
intéressant;
lorsqu’on
supprime
lechamp
électrique
on observe une illuminationfugace
enlumière rouge, tandis que dans le vert on obtient une forte extinction
( fig.
9).
1"’ableau donnant les variations du taux d’extinction dans les
différentes
régions spectrales
264
Fig. 9. - Évolution de la brillance du sulfure
Lévy-West
dans différentes régions spectrales. Le champ électrique
est appliqué au bout de la oe minute d’irradiation et supprimé à la 20e. Les ordonnées des différents points des courbes ont
été’multipliées
par un facteur approprié pour avoir dans les cinq cas la même valeur de Bo.Il est assez curieux que ce bouleversement
spectral
se
produise
au moment de lasuppression
duchamp
et non au moment de la mise sous tension.
Il est nettement visible à l’ oeil nu, la luminescence
de l’écran
qui
est normalementvert-jaune
vire au rouge durant une fraction de secondelorsqu’on
supprime
lechamp.
Conclusions. - L’étude de l’évolution dans le
temps
de la brillance d’unsulfure,
irradié enperma-nence aux rayons X et soumis à l’action de
champs
électriques
alternatifs,
permet
depréciser
expéri-mentalement les diversesparticularités qui
accom-pagnent
l’établissement ou lasuppression
duchamp
(illumination fugace,
extinctiontransitoire,
extinc-tionpartielle
permanente).
Ces
phénomènes s’accompagnent
deperturbations
importantes
dans les bandes d’émission dusulfure,
si bien que l’allure des courbesbrillance-temps
est différente suivant lesrégions spectrales explorées.
Ces
perturbations
des bandes d’émission par leschamps électriques
sont àrapprocher
de cellesqui
avaientdéjà
étésignalées
dans l’effet d’électro-luminescence pure.Il est enéore
prématuré
de vouloirpréciser
les raisons desphénomènes
de surilluminations etd’extinctions.
Rappelons
cependant
que la surillumination est habituellement attribuée à une rentréeplus
rapide
des électrons de luminescence vers les centres excités. Pour l’extinction on
peut envisager
soit des rentrées sans émission de lumière soit encore unentraî-nement des électrons loin des centres excités. Notons enfin que l’allure des
phénomènes
est de même fortement sensible aux variations detempé-rature,
cette dernière étude feral’objet
d’unprochain
mémoire.Manuscrit reçu le 3 juillet
BIBLIOGRAPHIE.
[1] G. DESTRIAU et J. MATTLER, J. de Plysique, 1946, 9 p. 259.
[2] B. GUDDEN et R. POHL, Z. f. Physik, 1920, 2, p. 192.
[3] G. DESTRIAU, J. de Physique, 1943, 4, p. 77.
[4] G. DESTRIAU et P. LOUDETTE, J. de Physique, 1940, 2,