Robin Michard
Syst` emes dynamiques et ´ evolution de populations
M´ emoire d’initiation ` a la recherche
Sous la direction de Monsieur le Professeur St´ ephane Mischler
Cycle Pluridisciplinaire d’Etudes Sup´ erieures
Troisi` eme ann´ ee (L3)
Table des mati` eres
1 Introduction 2
2 Mod` eles connus d’´ evolution dynamique de population 3
2.1 L’´ equation logistique . . . . 3
2.1.1 Pr´ esentation . . . . 3
2.1.2 R´ esultats . . . . 3
2.1.3 Exemple en ´ ecologie . . . . 3
2.2 Lotka-Volterra version proies pr´ edateurs . . . . 3
2.2.1 Pr´ esentation . . . . 3
2.2.2 R´ esultats . . . . 4
2.2.3 Exemple en ´ ecologie . . . . 5
2.3 Lotka-Volterra version comp´ etition . . . . 5
2.3.1 Pr´ esentation . . . . 5
2.3.2 R´ esultats . . . . 5
2.3.3 Exemple en ´ ecologie . . . . 5
2.4 Un mod` ele un peu plus g´ en´ eral . . . . 5
2.4.1 Pr´ esentation . . . . 5
2.4.2 R´ esultats . . . . 6
2.4.3 Exemple en ´ ecologie . . . . 7
3 D´ emonstration et r´ esultats d´ etaill´ es 8 3.1 Rappels de cours . . . . 8
3.2 L’´ equation logistique . . . . 8
3.3 Lotka-Volterra version proies pr´ edateurs . . . . 8
3.4 Lotka-Volterra version comp´ etition . . . . 9
4 Conclusion 20
A Code Python pour 2.2 21
B Code Python pour 3.4 21
1 Introduction
Les biologistes, et plus particuli` erement les ´ ecologues, cherchent ` a ´ etudier l’´ evolution des esp` eces dans des biotopes bien particuliers. Par exemple, que ce passerait-il si l’on introduisait une certaine esp` ece en une certaine quantit´ e dans notre biotope ? Prenons l’exemple du parc de Yellow Stone aux Etats-Unis. Le loup ayant disparu a progressivement ´ et´ e remplac´ e par le coyote. Le wapiti, un herbivore trop gros pour ˆ etre mang´ e par le coyote, a alors prolif´ er´ e et empi´ et´ e sur les autres herbivores. On a donc r´ eintroduit le loup pour r´ eguler les wapitis et cela a parfaitement fonctionn´ e.
Des scientifiques se sont plong´ es sur ces questions d’´ evolution.L’un des premier est l’´ economiste britannique Thomas Malthus (Figure 1). Son mod` ele prˆ onait un taux d’accroissement constant, ce qui serait, dans le cas d’une mod´ elisation continue, une ´ equation de la forme
x 0 = ax a ∈ R ∗ +
. La solution pour contourner ce probl` eme (croissance infinie) a ´ et´ e amen´ ee quelques d´ ecennies plus tard par Pierre Fran¸cois Verhulst qui introduit l’´ equation dite logistique (Figure 2) que nous verrons plus en d´ etails dans la partie 2.1.
Aujourd’hui des mod` eles extrˆ emement plus complexes existent. Nous allons donc ´ etudier plusieurs mod` eles, certains assez anciens (2.1, 2.2, 2.3) et un autre assez r´ ecent et plus math´ ematis´ e (2.4). Nous allons essayer de voir quels r´ esultats peuvent ˆ etre obtenus dans le cadre de chacun de ces mod` eles, ainsi que des exemples de situations o` u ces mod` eles auraient du sens.
Figure 1 – Thomas Malthus (1766-1834) Figure 2 – Pierre Fran¸cois Verhulst (1804-
1849)
2 Mod` eles connus d’´ evolution dynamique de popula- tion
2.1 L’´ equation logistique
2.1.1 Pr´ esentation
Une des ´ equations en temps continue les plus simples.
x 0 = x(a − bx) = ax(1 − a b x) = ax(1 − N x )
x(0) = x 0 > 0 (1)
Avec a > 0 et b > 0. On peut voir a comme la vitesse de reproduction de la population et N comme sa capacit´ e biologique maximale, i.e. le nombre maximal d’individus que la nourriture peut nourrir.
Avec seulement deux ´ equilibres, 0 et N , elle est extrˆ emement simple ` a r´ esoudre. N est un ´ equilibre attractif et 0 est r´ epulsif.
2.1.2 R´ esultats
Proposition 2.1. L’unique solution ` a l’´ equation (1) est
N 1
1 + ( x N
0
− 1)e −at .
t x
x 0 N
2.1.3 Exemple en ´ ecologie
Ce mod` ele convient bien dans une situation o` u x repr´ esente le nombre d’herbivores avec une vitesse de reproduction de a et o` u la quantit´ e de ressources disponibles permet de nourrir N herbivores, en supposant que les ressources se renouvellent de fa¸con continue.
2.2 Lotka-Volterra version proies pr´ edateurs
2.2.1 Pr´ esentation
Une ´ equation bien connue, avec des propri´ et´ es int´ eressantes.
x 0 = x(a x − b x y) = a x x(1 − b a
xx
y) y 0 = y(a y − b y x) = |a y |y( a b
yy
x − 1) x(0) = x 0 > 0
y(0) = y 0 > 0
(2)
Ici on suppose a x > 0 a y < 0 et b x > 0 b y < 0 donc x repr´ esente le nombre de proies et y le nombre de pr´ edateurs, a x et |a y | sont les vitesses de reproduction de x et de y. La nourriture pour la proie (i.e. x) est consid´ er´ ee comme infinie, la seule limitation ` a la croissance de x est le nombre de pr´ edateurs. En revanche, le pr´ edateur ne va avoir de la nourriture que si il y a des proies.
2.2.2 R´ esultats
Proposition 2.2. Le syst` eme (2) admet une unique solution.
Proposition 2.3. Si (x, y ) solution (2) alors (x, y) est born´ e.
Proposition 2.4. Le point d’´ equilibre ( a b
yy
, a b
xx
) est stable.
Th´ eor` eme 2.1. Toutes les solutions du syt` eme (2) sont p´ eriodiques.
Figure 3 – Exemple de champs de vecteur pour l’´ equation (2)
2.2.3 Exemple en ´ ecologie
Dans un monde o` u l’on suppose l’existence de seulement deux esp` eces, l’une capable de ne manger que de l’herbe, comme le lapin par exemple, et l’autre capable de manger uniquement des lapins, comme le renard. Si dans ce monde on suppose l’herbe assez abondante pour qu’on la mod´ elise par l’infini, alors notre mod` ele est parfaitement adapt´ e.
2.3 Lotka-Volterra version comp´ etition
2.3.1 Pr´ esentation
Une ´ equation un peu moins connue, mais qui est int´ eressante par le nombre de cas diff´ erents qu’elle fournit.
x 0 = x(a x − b xx x − b xy y) = a x x(1 − b a
xxx
x − b a
xyx
y) = a x x(1 − x−
bxy bxx
y
N
x) = a x x(1 − x+α N
xy
x
) y 0 = y(a y − b yx x − b yy y) = a y y(1 − b a
yxy
x − b a
yyy
y) = a y y(1 − y−
byx byy
x
N
y) = a y y(1 − y+α N
yx
y
) x(0) = x 0 > 0
y(0) = y 0 > 0
(3) O` u N x = b a
xxx
et N y = b a
yyy
. De plus on suppose b > 0 et (a x > 0 et a y > 0).
Remarque 2.1. Si (a x > 0 et a y > 0) n’est pas v´ erifi´ ee alors les deux esp` eces vont avoir tendance ` a disparaˆıtre ou bien celle avec le a > 0 va survivre seule et va avoir tendance ` a se comporter comme l’´ equation (1).
Donc a x et a y sont les vitesses de reproduction de x et y. N x et N y sont les capacit´ es biologiques maximales pour x et y. α x × y est qualitativement la quantit´ e de ressources indisponibles pour x ` a cause de la pr´ esence de y.
2.3.2 R´ esultats
Tout une partie sera d´ edi´ ee au r´ esultat que nous avons obtenu sur ce mod` ele ainsi que des conjectures que nous avons pu faire.
2.3.3 Exemple en ´ ecologie
Prenons une pr´ e ferm´ e avec uniquement des gazelles et des lapins. Les lapins (x) se nourrissent uniquement d’herbe au sol alors que les gazelles (y) se nourrissent d’herbe au sol et de feuilles d’arbustes de fa¸con ´ equiprobable. De plus, les lapins mangent 5 fois moins que les gazelles. On peut imaginer b xx = 1, b yy = 5, b xy = 5 et b yx = 1 2 . Le lapin se reproduisant 10 fois plus vite que la gazelle, on peut imaginer a x = 10 et a y = 1.
2.4 Un mod` ele un peu plus g´ en´ eral
2.4.1 Pr´ esentation
Ce mod` ele, tir´ e du point de d´ epart de ce m´ emoire (l’article [1]), est un mod` ele comp´ etitif,
comme le mod` ele de Lotka-Volterra version comp´ etition, sauf que l’on mod´ elise diff´ eremment
l’ensemble des traits des diff´ erentes esp` eces (plus g´ en´ eral). Dans l’article [1], les auteurs reprennent un mod` ele avec lequel ils ont d´ ej` a travaill´ e comme dans [3] ou bien avec X fini dans [2].
On pose X un espace m´ etrique et on prend le cas o` u X est sous espace de R d . Et on d´ efinit f (x, t) la population de l’esp` ece x ∈ X ` a l’instant t.
On d´ efinit l’´ equation
∂ t f (x, t) = (a(x) − R
X b(x, y)f (y)dy)f(x, t)
f (x, 0) = f 0 (x) > 0 ∀x ∈ X (4)
a(x)− R
X b(x, y)f(y)dy = s[f ](x) est le taux de croissance de la population, s’il est n´ egatif c’est que la population d´ ecroˆıt.
Ici math´ ematiquement f peut ˆ etre vue comme une distribution. f 0 serait la distribution des esp` eces selon leurs caract´ eristiques (ensemble X). On peut aussi le voir comme une dis- tribution de probabilit´ e, en sachant uniquement comment peuvent ˆ etre r´ eparties les esp` eces.
2.4.2 R´ esultats
On suppose maintenant l’hypoth` ese suivante
b ∈ W 1,∞ (X × X) a ∈ W 1,∞ (X) (5)
On rajoute donc les hypoth` eses suivantes
{x ∈ X|a(x) > 0} 6= ∅ inf
x∈X inf
y∈X b(x, y) > 0 (6)
La premi` ere partie de l’hypoth` ese de (6) revient ` a dire qu’il y a au moins une esp` ece qui est capable de se nourrir et de croˆıtre de fa¸con ind´ ependante des autres esp` eces. La deuxi` eme revient ` a dire que l’on est dans un syst` eme purement comp´ etitif, i.e. o` u chaque esp` ece a int´ erˆ et ` a ce qu’il y ait le moins d’autres esp` eces.
Th´ eor` eme 2.2. Sous les hypoth` eses pr´ ec´ edentes et si X est un compact de R on a le r´ esultat suivant :
Il existe f ∈ C([0, +∞[, L 1 (X)) qui r´ esout (4).
La preuve et l’´ elargissement de ce r´ esultat sont donn´ es dans [3].
D´ efinition 2.1. On d´ efinit une DSE (Distribution Stable d’Evolution) pour (4) comme une distribution v´ erifiant
a(x) − R
X b(x, y) ¯ f(y)dy = 0 ∀x ∈ supp f ¯ a(x) − R
X b(x, y) ¯ f(y)dy ≤ 0 ∀x ∈ X (7)
On peut voir cette d´ efinition comme le fait qu’` a l’´ equilibre si l’esp` ece x est pr´ esente alors son taux de croissance est nul et si l’esp` ece a disparu son taux de croissance n’est pas strictement positif.
L’auteur a remarqu´ e que les DSE sont souvent des sommes de Dirac, ce qu’il interpr` ete
comme une forme de sp´ eciation.
De plus, l’auteur travaillant dans un sous ensemble de R d fait l’hypoth` ese suivante
x∈X inf inf
0<r<1 r −d Z
X
1 |x−y|<r dy (8)
Ce qui dans R reviendrait ` a dire que l’on n’a pas de point isol´ e.
Pour obtenir un r´ esultat d’unicit´ e sur les DSE, l’auteur introduit une nouvelle hypoth` ese.
∀g ∈ M 1 (X)\{0}
Z
X
Z
X
b(x, y)g(x)g(y)dxdy > 0 (9)
Cette nouvelle hypoth` ese va permettre la d´ efinition d’un produit scalaire sur l’espace M 1 (X) des mesures sur X (ou des distributions).
Remarque 2.2. L’hypoth` ese (9) implique la deuxi` eme partie de l’hypoth` ese (6), et est donc plus forte.
Proposition 2.5. Si b ∈ L ∞ (X × X) et b v´ erifient (9) alors on peut d´ efinir un produit scalaire sur M 1 (X) avec sa norme associ´ ee
hg, hi b = Z
X
Z
X
b(x, y)g(x)h(y)dxdy
kgk b = s
Z
X
Z
X
b(x, y)g(x)g(y)dxdy
Th´ eor` eme 2.3. Si on suppose (5), (6) et (9) alors il existe au plus une DSE pour le probl` eme (4).
2.4.3 Exemple en ´ ecologie
On peut imaginer une population de singes dont les traits (mod´ elis´ es par X = [0, 1]) ne sont recens´ es que sur une petite partie de la population. On doit donc mod´ eliser le reste de la population car on n’a des informations que sur un ´ echantillon. On a remarqu´ e que la r´ epartition de la population semble ˆ etre en forme de double cloche autour de 1 4 et 3 4 , prenons par exemple f 0 (x) = (f N (
14
,1) (x) + f N (
34
1) (x)) 1 [0,1] (x). Par la suite, on peut mod´ eliser leurs
interactions de comp´ etition avec une fonction comme b(x, y) = e 10|x−y|
2qui montre que plus
les traits sont diff´ erents (|x − y| grand) plus l’interaction (la g` ene occasionn´ ee) est faible. On
pourrait imaginer que a ≡ 1.
3 D´ emonstration et r´ esultats d´ etaill´ es
3.1 Rappels de cours
Th´ eor` eme 3.1 (Cauchy-Lipschitz). Soit le probl` eme de Cauchy suivant : X 0 (t) = F (X(t), t)
X(t 0 ) = X t
0(10)
Si F est continue et lipschitzienne sur sa premi` ere variable alors le probl` eme admet une unique solution.
D´ efinition 3.1. Une fonction L : R → R est une fonction candidate de Liapounov si
• L(0) = 0
• ∀x ∈ U \{0} L(x) > 0 avec Uun certain voisinage de 0.
D´ efinition 3.2. La d´ eriv´ ee L ˙ d’une fonction L le long d’un champ de vecteurs de f est L ˙ = h∇L(x)|f (x)i
o` u f est la fonction telle que v’=f(v).
D´ efinition 3.3. Une fonction candidate de Liapounov V est une fonction de Liapounov si
∀x ∈ W \{0} L(x) ˙ ≤ 0 avec W un certain voisinage de 0.
Th´ eor` eme 3.2. 0 est un ´ equilibre stable si et seulement si il existe une fonction de Liapounov L pour le syst` eme v 0 = f(v).
3.2 L’´ equation logistique
D´ emontrons la propri´ et´ e 2.1.
D´ emonstration. En utilisant le th´ eor` eme 3.1 on a l’existence et l’unicit´ e de la solution. Il suffit donc de v´ erifier que N 1
1+(
xN0
−1)e
−atconvient, ce qui est le cas.
3.3 Lotka-Volterra version proies pr´ edateurs
D´ emonstration de la proposition 2.2. Si on pose f (x, y) = (x(a x − b x y), y(a y − b y x)) on a f qui est C 1 et donc le syst` eme admet une unique solution par le th´ eor` eme 3.1.
D´ emonstration de la proposition 2.3. On peut remarquer que si (x,y) est solution de notre syst` eme (2)
x 0 ( a y
x − b y ) − y 0 ( a x
y − b x ) = x(a x − b x y)( a y
x − b y ) − y(a y − b y x)( a x
y − b x )
= xa x a y − b y a x x − b x a y y + b y b x xy − a y a x + b x a y y + b y a x x − b x b y xy
= 0
Or
x 0 ( a y
x − b y ) − y 0 ( a x
y − b x ) = (a y ln(x) − b y x − a x ln(y) + b x y) 0
On pose V (x, y) = a y ln(x) − b y x − a x ln(y) + b x y on a donc si (x,y) est solution de notre probl` eme ∂ t V (x, y) = 0 donc V constante.
Si x → ∞ alors y est d´ ecroissante pour x > a b
yy
. De plus y ≥ 0, car si y(t 0 ) = 0 alors y(t) = 0 ∀t. Donc si x → ∞ alors y est born´ ee donc |V (x, y)| → ∞. De mˆ eme si y → ∞.
Or c’est absurde car V (x, y) est constante si (x, y) solution de (2).
D´ emonstration de la proposition 2.4. En posant L(x, y) = V (x, y) − V ( a b
yy
, a b
xx
) nous avons que L est une fonction de Liapounov. En effet ∇L(x, y) = x 0 (a y /x − b y ) − y 0 (a x /y − b x ) donc
L(x) = ˙ h(x, y )|(x(a x − b x y), y(a y − b y x))i
= h( a y
x − b y , b x − a x
y )|(x(a x − b x y), y(a y − b y x)i
= 0 Donc le point d’´ equilibre ( a b
yy
, a b
xx
) est stable.
Pour ne pas allonger ce document et n’ayant pas r´ eussi ` a trouver la d´ emonstration du th´ eor` eme 2.1 par moi-mˆ eme, je renvoie les lecteurs ` a la d´ emonstration de [4].
3.4 Lotka-Volterra version comp´ etition
Proposition 3.1. Le syst` eme (3) admet une unique solution.
D´ emonstration. On pose f (x, y) = (x(a x − b xx x − b xy y), y(a y − b yx x − b yy y)), on a alors (x 0 , y 0 ) = f (x, y), f ´ etant C 1 on a le r´ esultat d’apr` es le th´ eor` eme de Cauchy-Lipschitz.
Remarque 3.1. Le syst` eme (3) est autonome.
Proposition 3.2. Toutes les solutions de l’´ equation (3) sont contenues dans R + × R +
D´ emonstration. Soit (x, y) solution de (3), supposons qu’il existe t ∈ R + tel que x(t) < 0. x
´
etant continue il existe t 0 ≤ t tel que x(t 0 ) = 0.
Montrons que x(t) = 0 ∀t ≥ t 0 .
Soit y 1 l’unique solution au probl` eme (elle existe et est unique par Cauchy-Lipschitz) y 1 0 = y 1 (a y − b yy y 1 )
y 1 (t 0 ) = y(t 0 ) (11)
On a (0, y 1 ) solution de (3) (sans prendre en compte x 0 et y 0 ) de plus (x(t 0 ), y(t 0 )) = (0, y 1 (t 0 )) l’´ equation ´ etant homog` ene on a (0, y 1 ) = (x, y ) donc x 0 = 0, ce qui est absurde.
L’´ equation (3) ´ etant autonome, il est ´ equivalent de travailler sur son champs de vecteurs,
ce qui est plus intuitif et plus pratique.
Signe de x 0 Regardons x 0 = 0.
x 0 = 0 ⇔
x = 0 ou x = b a
xxx
− b b
xyxx
y En se restreignant ` a R + × R + on a
x 0 > 0 ⇔
x = 0 ou x < b a
xxx
− b b
xyxx
y
x y
x 0 = 0 x 0 > 0
x 0 < 0
a
xb
xya
xb
xxSigne de y 0 Regardons y 0 = 0.
y 0 = 0 ⇔
y = 0 ou y = b a
yyy
− b b
yxyy
x En se restreignant ` a R + × R + on a
y 0 > 0 ⇔
y = 0 ou y < b a
yyy
− b b
yxyy
x
x y
y 0 = 0 y 0 > 0
y 0 < 0
a
yb
yya
yb
yxRemarque 3.2. On repr´ esente seulement la droite d’´ equation y = b a
yyy
− b b
yxyy
x car on prend y = 0 solution de y 0 = 0 comme ´ evidente.
Pour trouver le comportement asymptotique nous allons ´ etudier diff´ erents cas. Nous allons pour chaque cas dessiner le champ de vecteurs de l’´ equation (3), dans le cadre d’un exemple.
Cas b a
yyy
> b a
xxy
Cas b a
yyx
> b a
xxx
x y
x y
y 0 = 0
x 0 = 0
Figure 4 – a x = 1 b xx = 1 b xy = 2 a y = 2 b yx = 1 b yy = 1
Proposition 3.3. Avec b a
yyy
> b a
xxy
et b a
yyx
> b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul
0, b a
yyy
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers
0, b a
yyy
.
D´ emonstration. Pour l’existence on cherche simplement les intersections dans R ∗ + × R ∗ + entre les droites d’´ equations y 0 = 0 et x 0 = 0 ses points d’intersections sont (0, 0),
a
xb
xx, 0
et
0, b a
yyy
.
Montrons maintenant que le seul point attractif est 0, b a
yyy
.
x y
x y
A B
C
Supposons que (x 0 , y 0 ) est inclus dans le connexe o` u x 0 < 0 et y 0 > 0. Montrons que la solution reste dans l’adh´ erence de ce connexe (B sur le sch´ ema). On suppose qu’il existe t > 0 tel que x 0 (t) > 0 cela implique qu’il existe 0 < t 0 < t tel que x 0 (t 0 ) = 0 et tel que
∀t 0 < t 1 < t x 0 (t 1 ) < 0. Or en t 0 on a y 0 (t 0 ) > 0 on peut donc voir graphiquement que si y augmente plus vite que x, ce qui est le cas ici pour de toutes petites variations, on reste dans l’adh´ erence de notre connexe.
On fait de mˆ eme avec y 0 = 0 et on a donc que la solution reste dans l’adh´ erence de notre connexe.
Dans notre connexe x 0 < 0 et y 0 > 0, et x et y sont born´ es (car dans le connexe) on a donc que (x, y) admet une limite, cette limite est un ´ equilibre. Or y ´ etant croissante on a que cette limite ne peut ˆ etre que
0, b a
yyy
.
Supposons (x 0 , y 0 ) tels que x 0 (0) > 0 et y 0 (0) > 0 et supposons de plus que (x, y) reste dans ce connexe (A sur le sch´ ema) alors (x, y) converge. Or les seuls ´ equilibres dans l’adh´ erence de A sont (0, 0) et
a
xb
xx, 0
mais x est strictement croissante, donc c’est absurde. Par cons´ equent la solution p´ en` etre dans B et converge donc vers
0, b a
yyy
.
Supposons maintenant que (x 0 , y 0 ) est tel que x 0 (0) < 0 et y 0 (0) < 0, et donc dans le connexe C. Supposons que la solution reste dans le connexe, on a que (x, y ) converge, or un seul ´ equilibre est possible,
0, b a
yyy
. Si la solution passe par B alors elle converge aussi vers
0, b a
yyy
.
On a donc montr´ e que quelque soit le point de d´ epart la solution converge vers 0, b a
yyy
.
Remarque 3.3. Dans la suite de notre exemple nous ne ferons pas les d´ emonstrations car elles
sont de simples adaptations de la pr´ ec´ edente.
Cas b a
yyx
< b a
xxx
x y
x y
y 0 = 0
x 0 = 0
Figure 5 – a x = 1 b xx = 0, 4 b xy = 2 a y = 2 b yx = 3 b yy = 1
Proposition 3.4. Avec b a
yyy
> b a
xxy
et b a
yyx
< b a
xxx
l’´ equation (3) a 4 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
•
1 b
yxa y −
bxy1
byy
−
bxxbyxa x − a y
b
xxb
yx, 1
b
xy−
byy bxxbyxa x − a y
b
xxb
yxSeuls 0, b a
yyy
et
0, b a
yyy
sont attractifs. En revanche le point d’intersection des deux droites n’est pas r´ epulsif.
Toute la difficult´ e est dans ce cas l` a. En effet j’ai cherch´ e ` a prouver l’existence et l’´ equation d’une courbe qui partirait de (0, 0) en passant par le point d’intersection des deux droites qui diviseraient ( R ∗ + ) 2 en deux connexes, un qui serait le domaine d’attraction de
a
xb
xx, 0 et l’autre celui de
0, b a
yyy
. Quant ` a la courbe elle repr´ esenterait la zone d’attractivit´ e du point
d’intersection des deux droites. Ceci est une conjecture.
Cas b a
yyx
= b a
xxx
x y
x y
y 0 = 0
x 0 = 0
Proposition 3.5. Avec b a
yyy
> b a
xxy
et b a
yyx
= b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul 0, b a
yyy
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers
0, b a
yyy
.
Cas b a
yyy
< b a
xxy
Cas b a
yyx
< b a
xxx
x y
x y
x 0 = 0 y 0 = 0
Figure 6 – a x 4 b xx = 1, 5 b xy = 1, 5 a y = 2 b yx = 1, 5 b yy = 1
Proposition 3.6. Avec b a
yyy
< b a
xxy
et b a
yyx
< b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul
a
xb
xx, 0
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers a
xb
xx, 0
.
Cas b a
yyx
> b a
xxx
x y
x y
x 0 = 0 y 0 = 0
Figure 7 – a x 4 b xx = 4 b xy = 2 a y = 1, 5 b yx = 1 b yy = 1
Proposition 3.7. Avec b a
yyy
< b a
xxy
et b a
yyx
> b a
xxx
l’´ equation (3) a 4 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
•
1 b
yxa y −
bxy1
byy
−
bxxbyxa x − a y
b
xxb
yx, 1
b
xy−
byy bxxbyxa x − a y
b
xxb
yxSeul le point d’intersection des deux droites est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0
la solution converge vers ce point.
Cas b a
yyx
= b a
xxx
x y
x y
x 0 = 0 y 0 = 0
Proposition 3.8. Avec b a
yyy
< b a
xxy
et b a
yyx
= b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul
a
xb
xx, 0
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers a
xb
xx, 0
.
Cas b a
yyy
= b a
xxy
Cas b a
yyy
> b a
xxy
x y
x y
x 0 = 0
y 0 = 0
Proposition 3.9. Avec b a
yyy
= b a
xxy
et b a
yyx
> b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul 0, b a
yyy
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers
0, b a
yyy
.
Cas b a
yyy
< b a
xxy
x y
x y
x 0 = 0 y 0 = 0
Proposition 3.10. Avec b a
yyy
= b a
xxy
et b a
yyx
< b a
xxx
l’´ equation (3) a 3 ´ equilibres qui sont
• (0, 0)
•
a
xb
xx, 0
• 0, b a
yyy
Seul
a
xb
xx, 0
est attractif et quelques soient x 0 > 0 et y 0 > 0 la solution converge vers a
xb
xx, 0
.
Cas b a
yyx
= b a
xxx
x y
x y
y 0 = 0
x 0 = 0
Figure 8 – a x = 4 b xx = 1, 5 b xy = 1, 5 a y = 4 b yx = 1, 5 b yy = 1, 5
Proposition 3.11. Avec b a
yyy
= b a
xxy
et b a
yyx
= b a
xxx
l’´ equation (3) a pour ´ equilibres les points
• (0, 0)
• t, b a
xxy
− b b
xxxy
t
∀t ∈ [0, b a
xxx
] Tous les points
t, b a
xxy
− b b
xxxy
t
∀t ∈ [0, b a
xxx