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Investir dans l'avenir : dépenses de R-D en Afrique

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DIRD en % du PIB

2,7 2,3

1,7 1,7 1,4

1,5 1

0,6 0,3 0,3 0,2 0,1

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

A m é r i q u e d u N o r d Pays développés

countries

M o n d e E u r o p e Océanie

Asie P a y s e n d é v e l o p p e m e n t Amérique latine et Caraïbes

Afrique Afrique subsaharienne

États arabes (Afrique) États arabes (Asie)

Investir dans l’avenir:

Dépenses de R-D en Afrique

NATIONS UNIES

COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE

Centre de conférence des Nations Unies Addis-Abeba (Éthiopie)

3-7 mars 2008

Partenariat scientifique avec l’Afrique

(2)

NATIONS UNIES

COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE

Investir dans l’avenir: Dépenses de R-D en Afrique

Conférence sur le partenariat scientifique avec l’Afrique, 3-7 mars 2008, Addis-Abeba (Éthiopie)

Commission économique pour l'Afrique

Division des TIC, de la science et de la technologie (DTST) Commission économique pour l’Afrique

B.P. 3001 Addis-Abeba (Éthiopie)

Téléphone: +251 11 551 7200 Télécopie: + 251 11 551 05 12

www.uneca.org

(3)

Table des matières

Page

1. Introduction...1

2. La science en Afrique ...3

3. Recherche-développement en Afrique...7

3.1 Personnel de recherche-développement...8

3.2 Dépenses R-D ...11

3.3 Production en recherche-développement ...17

4. Statistiques relatives aux brevets en tant qu’indicateurs de la recherche-développement ...18

5. Conclusion ...19

(4)

Liste des encadrés

Encadré 1: Déclaration du huitième Sommet des chefs d’État de l’UA sur la science et la technologie

Liste des graphiques

Graphique 1: Dépenses de l’État dans les secteurs scientifiques clés en Tanzanie de 1999-2000 à 2006-2007

Graphique 2: Pourcentage du budget national alloué aux secteurs scientifiques et technologiques clefs au Rwanda

Graphique 3: Nombre de chercheurs pour un million d’habitants par grande région/sous-région, 2002

Graphique 4: Répartition de l’effectif mondial de chercheurs par région, 2002 Graphique 5: Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 1999 Graphique 6: Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 2000 Graphique 7: Dépenses intérieures brutes de R-D en % du PIB, 2002

Graphique 8: Dépenses intérieures brutes de R-D par chercheur par grande région/sous-région Graphique 9: DIRD par source de financement pour divers pays, 2005

Graphique 10: Dépenses intérieures brutes de R-D par secteur d’exécution dans divers pays, 2005 Graphique 11: Répartition des publications scientifiques et des dépenses de R6D par région en

1990 et en 2000 Liste des tableaux

Tableau 1: Les chercheurs dans le monde, 2002

Tableau 2: Production scientifique mondiale et part mondiale des dépenses de R-D en 1990 Tableau 3: Personnel de R-D dans certains pays africains

Tableau 4: Dépenses intérieures brutes de R-D (DRID) pour divers pays d’Afrique

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1. Introduction

La promotion de la science, de la technologie et de l’innovation à travers l’analyse des politiques, la sensibilisation et le renforcement des capacités des États membres constitue l’un des principaux domaines d’intervention du Plan d’activités de la CEA. La CEA est également l'interface qui porte, par l’intermédiaire de l’ONU, l’actualité mondiale en matière de science et de technologie à la connaissance de l’Afrique et, inversement, informe l’ONU de l’actualité africaine dans ce domaine. Elle cherche à atteindre ses objectifs grâce à des alliances et à des partenariats, en particulier avec l'Union africaine (UA), la Banque africaine de développement (BAD), les communautés scientifiques et technologiques africaines et les réseaux de centres d'excellence. Dans le cadre du repositionnement auquel elle a procédé récemment pour mieux répondre aux besoins de l'Afrique en matière de développement, elle a crée une nouvelle division des TIC, de la science et la technologie (DTST), ce qui lui a permis d’harmoniser davantage son action en matière de science et de technologie avec celle de ses partenaires, en vue d'une collaboration plus poussée.

L'Acte constitutif de l'Union africaine préconise le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines, en particulier en science et en technologie. À cet égard, la première Conférence des ministres africains de la science et de la technologie tenue en novembre 2003 a recommandé d’intégrer les programmes scientifiques et technologiques africains, notamment ceux de la Commission de l'UA et du NEPAD, dans un ensemble bien coordonné de politiques et de programmes en faveur de l'Afrique, afin d'axer le développement socioéconomique du continent sur la science et la technologie.

Par ailleurs, l'une des priorités stratégiques du programme de la CEA est de promouvoir l'intégration régionale à l'appui de la vision et des priorités de l'UA. La CEA contribuera à la mise en œuvre du programme d'intégration régionale de la Commission de l’UA, principalement en menant des recherches et en réalisant des analyses politiques. Elle s’efforcera également de renforcer les capacités et de fournir une assistance technique aux institutions chargées de mettre en œuvre le programme d'intégration régionale, notamment aux communautés économiques régionales (CER), et elle participera à diverses initiatives et activités transfrontières dans des secteurs revêtant une importance capitale pour ce programme.

Comme le souligne le Plan d'action consolidé du NEPAD pour la science et la technologie, les pays africains ont pris une initiative hardie visant à promouvoir la science et la technologie en adoptant la Stratégie de Monrovia en juillet 1979, puis le Plan d'action de Lagos pour le développement économique de l'Afrique (1980-2000) et l’Acte final de Lagos en avril 1980. Le Plan d'actio n de Lagos était un schéma directeur visionnaire, ambitieux et inédit sur la manière de promouvoir l'autonomie collective et le développement durable du continent. Cependant, l'Afrique reste économiquement marginalisée1 et demeure la région la plus pauvre du monde.

1 http://www.nepad.org

(6)

La mise en œuvre de politiques et de programmes spécifiques a été une difficulté majeure pour concrétiser la vision et les objectifs définis dans le Plan d'action de Lagos et les cadres de développement socioéconomique adoptés par la suite.

Cependant, pour mener des actions et apporter des solutions à court terme, le continent a bien souvent continué à s’en remettre à l'appui financier extérieur, et il a accordé peu d'attention à la science, à la technologie et à l'innovation en tant que moteurs du développement à long terme.

Ceci témoigne de la faiblesse ou de la baisse des dépenses consacrées à la recherche- développement (R-D)2, ainsi que de la faiblesse des liens entre l'industrie et les institutions scientifiques et technologiques et de R-D, ou de l’absence de tels liens. En outre, bien souvent les entreprises locales, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), n’ont pas accès aux résultats des activités de R-D ou ne les utilisent pas. Dans bon nombre de cas, on note une inadéquation entre les activités de R-D et les buts et stratégies nationaux de développement industriel.

Dans de nombreux pays, les infrastructures de R-D ont été négligées et se détériorent.

Après avoir été laissés à l’abandon et tenus à l’écart des priorités locales et nationales pendant de nombreuses années, les établissements d'enseignement supérieur, en particulier les universités et les instituts de technologie, ont un besoin urgent de renouvellement.

Depuis 2000, le rôle de la science dans le développement international est de plus en plus reconnu. Dans le cadre du suivi des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il a été déclaré lors du Sommet mondial des Nations Unies de 2005 «que la science et la technologie, notamment les technologies de l’information et des communications, sont déterminantes pour la réalisation des objectifs de développement» (A/RES/60/15, par.60).

Au niveau régional, le Plan d'action de la Commission de l'UA pour 2004-2007 vise à développer les ressources humaines, à renforcer les capacités et à promouvoir la science et la technologie en tant qu’outils et la jeunesse en tant que partenaires de développement socioéconomique, et le Plan d'action consolidé du NEPAD pour la science et la technologie de 2005 a pour objectif de permettre à l'Afrique d'exploiter la science, la technologie et les innovations qui en sont tirées pour parvenir à un développement durable et d’apporter sa contribution au fonds mondial commun de connaissances scientifiques et d'innovations technologiques. La CEA appuie le Plan d'action du NEPAD et favorise la création de parcs technologiques et de pépinières d'entreprises dans les États membres. Elle mène également des activités de R-D sur un certain nombre de questions d’actualité et de sujets, importants. Dans le cadre de ses activités destinées à promouvoir l'application de la science et de la technologie pour le développement, elle apporte son appui à un certain nombre de centres d'excellence dans les différentes sous-régions du continent et facilite leur organisation en réseaux.

2 La recherche-développement comprend: les recherches originales menées en vue d’acquérir ou d’échanger des connaissances; le travail de création entrepris de manière systématique afin d’accroître le capital de connaissances, y compris sur l’humanité, les cultures et les sociétés, et la mise à profit de ce capital en vue de concevoir de nouvelles applications, plutôt que l’application de connaissances qui existent déjà. Toute activité de recherche-développement se caractérise par son originalité; son objectif premier devrait être la quête de connaissances, et elle devrait permettre d’obtenir des résultats de portée suffisamment générale pour que le capital de connaissances (théorique et/ou pratiques) de l’humanité s’accroisse manifestement.

(7)

Au titre de ces initiatives, la CEA organise, du 3 au 7 mars 2008 à Addis-Abeba (Éthiopie), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, le système des Nations Unies et ses partenaires, la Conférence sur le partenariat scientifique avec l’Afrique, afin d'examiner la manière dont les entités scientifiques africaines pourraient renforcer leur collaboration avec des projets internationaux dans le domaine de la science et de la R-D.

Le présent document a été établi par la CEA pour fournir aux participants à la Conférence des informations de base sur l'état de la science en Afrique en général et sur la R-D en particulier.

Elle s’inspire des Rapports sur la science dans le monde de l'UNESCO et examine un certain nombre d'indicateurs courants ayant trait à la recherche-développement, notamment les dépenses et le personnel de R-D, la production scientifique et les collaborations internationales, y compris les brevets. Même si les données sont parfois incomplètes, elles permettent de se faire une idée de l'état et des progrès de la R-D en Afrique.

2. La science en Afrique Pourquoi investir dans la science ?

Il est admis qu'il existe une forte corrélation entre l'importance des investissements qu'un pays consacre à la science et à la R-D (que l'on exprime d'habitude en pourcentage du PIB consacré à la R-D) et le niveau de vie et d’autres mesures du bien-être économique dans ce pays. Le secteur productif de l'économie de tout pays industrialisé exige une main-d’œuvre qui possède des connaissances scientifiques de base. Le bien-être économique d'un pays est donc fonction du niveau des connaissances scientifiques et techniques que l’on y trouve. Certes, le développement économique repose sur les découvertes et les inventions des scientifiques et des ingénieurs et sur les personnes qui les développent, mais pour que ces innovations puissent être mises en œuvre avec succès, on a besoin de cadres et de travailleurs instruits ayant les qualifications requises pour la gestion de l' outillage, des ordinateurs, des centres de contrôle, des informations quantitatives et des matières. Les travailleurs de l'industrie moderne ont besoin de comprendre des instructions complexes du point de vue technologique pour faire fonctionner les équipements et pour communiquer et collaborer les uns avec les autres dans le cadre de tâches qui sont loin d'être répétitives. Les décideurs ont besoin de s'attacher les services de conseillers qualifiés du point de vue scientifique et technologique, afin d'informer de manière appropriée les responsables de l'État et les autres parties intéressées sur les problèmes et stratégies de développement3.De leur côté, les décideurs doivent avoir les connaissances scientifiques qui leur permettent d'interpréter, d'évaluer et de mettre à profit les conseils des experts pour prendre des décisions et les traduire en actes.

Par conséquent, les connaissances scientifiques et technologiques constituent la matière première indispensable à la production de la grande majorité des biens et services dans une économie moderne. Elles offrent également les informations nécessaires pour améliorer la santé et le bien-être des citoyens et l’état de la société et de l'environnement. Elles contribuent de façon déterminante à l'efficacité de l'action des pouvoirs publics et à la prise des décisions en matière de financement dans tous les secteurs.

Conscient de cette situation, le huitième Sommet des chefs d'État de l'Union africaine tenu à

3 UNESCO (1996). Rapport mondial sur la science 1996. Londres: UNESCO.

(8)

Addis-Abeba en janvier 2007 a fait de la science, de la technologie et du développement durable l'un de ses principaux sujets de discussion.

Encadré 1: Déclaration du huitième Sommet des chefs d'État de l'UA sur la science et la technologie

La Déclaration du Sommet des chefs d'État (résumée ci-dessous) engage les gouvernements africains à:

• Encourager davantage de jeunes africains à entreprendre des études scientifiques, technologiques et d’ingénierie et à exhorter les États membres à accorder une attention particulière à l'enseignement de la science et de la technologie;

• Promouvoir et soutenir la recherche et l'innovation et les capacités humaines et institutionnelles requises;

• Veiller à une application stricte en Afrique de l'éthique scientifique afin de préserver l'environnement et les ressources naturelles du continent et de prévenir toutes les pratiques nuisibles aux populations africaines;

• Renforcer et redynamiser les universités africaines et les autres établissements d’enseignement supérieur africains ainsi que les centres de recherche scientifique afin de leur permettre de jouer un rôle efficace en tant que lieu de promotion de l'enseignement et du développement de la science, de la technologie et de l'ingénierie et de familiariser le public avec la science et de la technologie;

• Promouvoir et renforcer la coopération régionale ainsi que la coopération Sud-Sud et Nord- Sud en matière de science et de technologie;

• Accroître le financement des programmes nationaux, régionaux et continentaux pour la science et la technologie et soutenir la création de centres nationaux et régionaux d'excellence dans ces domaines;

• Promouvoir la R-D en Afrique et à élaborer des stratégies d'innovation en vue de la création de richesses et du développement économique, en affectant à cet effet au moins 1 % du PIB national d'ici à 2010, tel que convenu dans la Décision de Khartoum (EX.CL/Dec.254 (VIII).

Plusieurs pays d’Afrique ont déjà augmenté leurs investissements dans le domaine de la science et la technologie. Le Rwanda, par exemple, a porté les dépenses qu’il consacre à la science à 1,6 % de son PIB et s’efforcera de les faire passer à 3 % dans les cinq prochaines années. Les dépenses de R-D en Afrique du Sud devraient atteindre 1 % du PIB d'ici à 2009. Le Nigéria envisage d'investir 5 milliards de dollars dans la création d’une fondation nationale pour la science.

Avec un prêt de 30 millions de dollars de la BAD, la Zambie va offrir des bourses de spécialisation à quelque 300 de ses étudiants en sciences et ingénierie. Le programme du Brésil en faveur de l'Afrique appuie le renforcement des capacités scientifiques et technologiques en Afrique subsaharienne, notamment en Angola et au Mozambique4, afin de soutenir les initiatives de développement de ces pays.

4Hassan, Mohamed H. A. (2007). A New Dawn for Science in Africa.

http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/316/5833/1813

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Cet accroissement des dépenses de R-D est clairement illustré par les graphiques ci- dessous, qui montrent l’évolution de ces dépenses en Tanzanie et au Rwanda dans les principaux secteurs scientifiques et technologiques nationaux au cours de cinq dernières années:

Graphique 1: Dépenses de l'État dans les secteurs scientifiques clés en Tanzanie de 1999- 2000 à 2006-2007

Évolution des dépenses dans les secteurs scientifiques clés

0 2 4 6 8 10 12 14

1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05 2005/06 2006/07 Santé Eau Agriculture (recherche et vulgarisation) Transports

Le graphique ci-dessus montre les dépenses du Gouvernement tanzanien dans les domaines scientifiques prioritaires en pourcentage du budget national. Depuis 1994, le PIB de la Tanzanie a plus que doublé, passant de 4,5 milliards de dollars à 10,5 milliards de dollars en 2003 et à 10,9 milliards de dollars en 2004, ce qui, dans une certaine mesure, peut s'expliquer par l'accroissement des dépenses consacrées à la R-D et à la science et la technologie.

(10)

Graphique 2: Pourcentage du budget national alloué aux secteurs scientifiques et technologiques clefs au Rwanda

Pourcentage du budget national alloué aux secteurs scientifiques et technologiques clefs au Rwanda

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

8,00%

10,00%

12,00%

2006/07 2007/08 2008/09 2009/10

Agriculture Énergie Transport et communication

TIC Eau et assainissement Santé

f

Grâce à une stratégie privilégiant davantage l’investissement en science et en technologie, le Rwanda a aussi enregistré une croissance accélérée du PIB, soit 4,2% par an en moyenne de 2004 à 2008.

Á l’occasion de la présentation du budget dans certains pays africains, des déclarations courageuses ont été faites sur l’importance d’investir dans la R-D, comme le montrent les exemples suivants concernant l’Afrique du Sud, l’Ouganda et le Ghana:

Et harmoniser en Afrique du Sud, le PIB réel a progressé de 5,3%5 en 2006. Dans le discours de présentation du budget de 2006, il a été déclaré que:

“Pour inciter les entreprises à investir plus dans la technologie et l’innovation, l’abattement pour les dépenses courantes de recherche-développement sera porté de 100% à 150%

et un régime plus favorable d’amortissement des dépenses d’équipement pour la R-D est envisagé”.6

En Ouganda, dans le discours de présentation du budget 2006/2007, il a été déclaré que:

“Le Gouvernement a décidé d’aider en priorité les scientifiques menant des travaux de recherche et d’innovation sur nos processus de production. Ainsi, un montant de 8 milliards de shillings est alloué à la recherche sur la banane, la production de jus de fruit et le paludisme. En outre, le Gouvernement a négocié, dans le cadre de l’Initiative scientifique du Millénaire financée par la Banque mondiale, un projet quinquennal de 30 millions de dollars É.-U. destiné à soutenir

5 Economist Intelligence Unit (2006). Country Forecast, février 2006 –Sub-Saharan, Africa, Regional overview Londres: The Economist Intelligence Unit.

6 Discours de présentation du budget, 2006 – Ministère des finances. Gouvernement sud-africain.

(11)

les activités de recherche, d’enseignement et de formation scientifiques et technologiques liées à l’industrie”7

Au Ghana, le discours de présentation du budget 2006/2007 a été centré sur la commercialisation de la recherche, de l’innovation et du développement. Il y était souligné que:

«Le Gouvernement considère qu’il est difficile d’obtenir une croissance économique accélérée si l’on ne commercialise pas la recherche ou si l’on ne relie pas notre secteur commercial et industriel à celle-ci, ainsi qu’à l’innovation et au développement dans le pays. Par conséquent, il est prévu d’accorder un soutien particulier aux industries qui commercialisent les résultats des travaux de recherche».

3. Recherche -développement en Afrique

Dans le présent aperçu de la science en Afrique, nous examinerons les dépenses de recherche-développement et nous indiquerons le pourcentage du produit intérieur brut (PIB) qu’elles représentent dans certains pays pour lesquels l’UNESCO a publié des données récentes.

Nous examinerons ensuite les capacités africaines de recherche-développement en analysant les ressources institutionnelles et humaines que le continent consacre à cette activité, puis nous évaluerons la production scientifique au moyen de deux indicateurs ; à savoir l’évolution des publications scientifiques et le classement mondial tous éléments confondus. La production technologique est mesurée par le nombre de brevets déposés aux États-Unis et en Europe. Les brevets permettent de protéger juridiquement, pour une durée, un pays et une région déterminés, des inventions mises au point par des entreprises, des institutions et des particuliers. Le nombre de brevets déposés auprès des offices nationaux et internationaux des brevets donne de précieuses indications sur les capacités, la productivité et la compétitivité d’un pays ou d’une région sur le plan technologique. Les indicateurs bibliométriques8 sont étroitement liés à la science au sens le plus large, alors que les indicateurs fondés sur les brevets se rapportent davantage à la R-D industrielle et à l’innovation technologique. Suivant les pays et les offices internationaux des brevets, les statistiques peuvent porter soit sur le nombre de brevets demandés, soit sur le nombre de brevets finalement accordés9.

7 Discours de présentation du budget 2006/2007 – Thème: Relever la croissance économique et les revenus des ménages en augmentant la production et la productivité. Ministère des finances, de la planification et du développement économique, République d’Ouganda.

8 La bibliométrie est une méthode de recherche utilisée en bibliothéconomie et en science de l’information qui consiste à recourir à l’analyse quantitative et à la statistique pour décrire les tendances en matière de publication dans tel ou tel domaine. Les chercheurs peuvent utiliser des méthodes d’évaluation bibliométriques par exemple pour déterminer l’influence d’un auteur, ou encore pour décrire les liens entre deux ou plusieurs auteurs ou ouvrages. Parmi les outils courants utilisés en recherche bibliométrique pour retrouver des citations, figurent l’index des citations en sciences sociales ; l’index des citations scientifiques ou l’index des citations en arts et en sciences humaines. http://www.ischool.utexas.edu/~palmquis/courses/biblio.html

9 UNESCO (2001). The state of science and technology in the world, 1996 –1997. Québec: Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).

(12)

3.1 Personnel de recherche -développement

Les talents que recèlent le système éducatif et les secteurs scientifiques et techniques constituent le fondement d’un programme de recherche-développement solide, capable d’apporter une contribution importante au développement et à la croissance économique d’un pays. Le tableau suivant présente certains chiffres concernant les ressources humaines consacrées à la recherche- développement dans le monde qui montrent le retard pris par l’Afrique dans la mise en place d’une économie à forte intensité de R-D retard dont sa croissance économique se ressent.

Tableau 1: Les chercheurs dans le monde, 2002 Régions /catégories Chercheurs

(en milliers)

Pourcentage de l’effectif total des chercheurs dans le monde

Chercheurs par million

d’habitants

Dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) par chercheur (en milliers de dollars É.-U.)

Monde 5521,4 100,0 894,0 150,3

Pays développés 3911,1 70,8 3272,7 165,1

Pays en développement 1607,2 29,1 374,3 114,3

Amérique du Nord 1368,5 24,8 4279,5 224,5

Amérique latine et Caraïbes

138,4 2,5 261,2 156,5

Europe 1843,4 33,4 2318,8 122,7

Afrique 60,9 1,1 73,2 76,2

Afrique subsaharienne 30,9 0,6 48,0 113,9

États arabes d’Afrique 30,9 0,5 159,4 40,9

Asie 2034,0 36,8 554,6 128,5

Océanie 76,2 1,4 2396,5 114,4

Pays d’Afrique

Afrique du Sud 8,7 0,2 192,0 357,6

Source: Institut de statistique de l’UNESCO, décembre 2004

Ainsi qu’il ressort du tableau ci-dessus, c’est l’Afrique qui compte l’effectif de R-D le plus faible, avec 1,1% du total, derrière l’Amérique latine et les Caraïbes et l’Océanie (2,5% et 1,4%

respectivement). L’effectif de l’Afrique du Sud (0,2% du total mondial) représente le tiers de l’effectif de l’Afrique subsaharienne (0,6%), et celui des États arabes d’Afrique s’établit à 0,5%.

Si l’on prend le nombre de chercheurs par million d’habitants, on note que c’est encore en Afrique que ce nombre est le plus faible. (Pour plus de détails, voir le graphique ci-après).

(13)

Graphique 3: Nombre de chercheurs pour un million d’habitants par grande région/sous - région, 2002

Chercheurs pour un million d’habitants par grande région/sous-région, 2002

4279,5 3272,7

2318,8 2396,5 8 9 4

554,6 374,3 261,2 159,4 73,2 48

93,5

0 1000 2000 3000 4000 5000

Amérique du Nord Pays développés

Europe Océanie Monde Asie

Pays en développement Amérique latine et Caraïbes

États arabes (d’Afrique) Afrique

Afrique subsaharienne États arabes (d’Asie)

Source: Institut de statistique de l’UNESCO, décembre 2004

Comme le montre le tableau 2 ci-dessous, il existe une corrélation positive entre le faible nombre de chercheurs par million d’habitants et la production scientifique africaine des 10 dernières années. La part de l’Afrique dans la production scientifique mondiale est restée inchangée, (1,4% en 1990 et en 2000), alors que d’autres continents, comme l’Amérique latine et les Caraïbes et l’Océanie, ont enregistré une augmentation significative, leur part passant respectivement de 1,7% à 3,2% et de 2,8% à 3,3 % entre 1990 et 2000.

Tableau 2: Production scientifique mondiale et part mondiale des dépenses de R-D en 1990 et en 2000

Part mondiale des publications Part mondiale des dépenses de R-D Région

1990 2000 1990 2000

Amérique du Nord 41,6% 36,7% 38,2% 37,2%

Europe 34,0% 40,2% 24,9% 23,1%

Asie 14,5% 21,1% 23,0% 30,5%

Amérique latine et Caraïbes 1,7% 3,2% 2,8% 2,9%

Afrique 1,4% 1,4% 1,3% 0,8%

Océanie 2,8% 3,3% 1,0% 1,1%

(14)

Graphique 4: Répartition de l’effectif mondial de chercheurs par région, 2002

R é p a r t i t i o n d e l ’ e f f e c t i f m o n d i a l d e c h e r c h e u r s p a r r é g i o n , 2 0 0 2

A m é r i q u e d u N o r d 2 5 %

A m é r i q u e l a t i n e e t

C a r a ï b e s E u r o p e 3 %

3 3 % A f r i q u e

1 % A s i e 3 7 %

O c é a n i e 1 %

L’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord comptent 95% de l’effectif mondial de chercheurs, l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Océanie et l’Afrique se partageant les 5% restants.

Tableau 3: Personnel de R-D dans certains pays africains

Pays Année Effectif total Chercheurs Techniciens

Afrique du Sud 2004 29 696 17 915 5 176

Algérie 2005 7 331 5 593 1 134

Botswana 2005 2 140 1 728 412

Burkina Faso 2005 888 247 225

Cameroun 2005 462 ..

Cap-Vert 2002 151 60 15

Congo 2000 217 102 111

Éthiopie 2005 5,112 1 608 779

Gabon 2006 150 42

Gambie 2005 84 46 28

Guinée 2000 3 711 2 117 768

Lesotho 2004 51 20 21

Madagascar 2005 1 477 806 119

Maroc 2005 24 835 ..

Maurice 1997 871 231 145

Mozambique 2002 2 467 468 1999

Niger 2005 595 101 137

Nigéria 2005 66 574 28 533 10 854

Ouganda 2005 1 686 776 472

République démocratique du Congo 2005 33 478 10 411 1 510

Sainte-Hélène (Royaume-Uni) 2000 33 2 8

Sénégal 2005 4 200 2 349 1 751

Seychelles 2005 180 13 53

Soudan 2005 23 726 11 208 5 569

Tunisie 2005 16 289 14 650 413

Zambie 2005 3 285 792 1 240

Source: Institut de statistique de l’UNESCO, décembre 2004

(15)

Le Nigéria, l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, le Soudan, la Tunisie et le Maroc comptent un personnel de R-D nombreux. Les chiffres paraissent exceptionnels dans le cas de la République démocratique du Congo qui, pour une population de 58 millions d’habitants (2004), compte un effectif de 33 478 personnes, ce qui est proportionnellement beaucoup plus qu’au Nigéria, qui compte un effectif de 66 574 personnes pour une population de 139,8 millions d’habitants (2004).

S’agissant de la répartition du personnel de R-D par sexe, les femmes représentent un peu plus du quart de l’effectif mondial. Dans 40% des 103 pays pour lesquels on dispose de données, elles représentent moins du tiers de l’effectif; seulement 17% de ces pays ont réalisé la parité hommes- femmes et, parmi les autres, quelques- uns seulement comptent plus de femmes que d’hommes dans la recherche. En Afrique, on estime qu’environ 31% des cherche urs sont des femmes10.

3.2 Dépenses de R-D

Les dépenses de R-D et l’intensité de l’effort de R-D sont deux des indicateurs clés utilisés pour le suivi des ressources consacrées à la science et à la technologie dans le monde. Un indicateur plus significatif consiste à mesurer les dépenses de R-D en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Les gouvernements ont de plus en plus souvent recours à des données internationales de référence pour définir leurs politiques scientifiques et décider de l’allocation des ressources. Dans ce contexte, le tableau et les graphiques ci-après montrent le pourcentage du produit intérieur brut (PIB) consacré aux activités de R-D. Cet indicateur mesure l’intensité de l’effort R-D d’un pays en comparant les dépenses de R-D au volume de l’économie nationale.

Les données concernant les différentes régions du monde qui sont présentées dans le tableau ci-après montrent l’évolution des dépenses de R-D au cours des dix dernières années. La part de l’Afrique a diminué, passant de 1,3 % en 1990 à 0,8 % en 2000.

10 UNESCO (2006) . Women in science: under-represented and under-measured. Bulletin de l’ISU sur les statistiques de la science et de la technologie, No.3, novembre 2006. Paris: UNESCO

(16)

Graphique 5: Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 1990, Graphique 6 Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 2000

Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 1990

Europe 34%

Amérique latine &

Caraïbes 3%

Amérique du Nord Afrique 38%

1%

Asie 23%

Océanie 1%

Répartition des dépenses mondiales de R-D par région, 2000

Europe 27%

Amérique latine &

Caraïbes 3%

Amérique du Nord

37%

Afrique 1%

Asie 31%

Océanie 1%

L’Afr ique, l’Amérique latine et les Caraïbes ainsi que l’Océanie ont enregistré des niveaux de dépenses beaucoup plus faibles. Les dépenses de R-D en Afrique ont diminué au cours de la première moitié de la dernière décennie avant d’augmenter à nouveau régulièrement au cours de la deuxième moitié jusqu’en 2000. Le ratio d’intensité de la R-D a également chuté, passant de 1,3%

à 0,8% du PIB. L’Afrique du Sud a été à l’origine de 62% du montant estimatif total des dépenses de l’Afrique en 2000, avec 0,8% de son PIB affecté à la R-D, ce qui a contribué considérablement aux fluctuations des chiffres régionaux au cours de la décennie.

Graphique 7: Dépenses intérieures brutes de R-D en % du PIB, 2002

D I R D e n % d u P I B

2 . 7 2 . 3

1 . 7 1 . 7 1 . 4

1 . 5 1

0 . 6 0 . 3 0 . 3 0 . 2 0 . 1

0 0 . 5 1 1 . 5 2 2 . 5 3

A m é r i q u e d u N o r d P a y s d é v e l o p p é s c o u n t r i e s

M o n d e E u r o p e O c é a n i e A s i e P a y s e n d é v e l o p p e m e n t A m é r i q u e l a t i n e e t C a r a ï b e s A f r i q u e A f r i q u e s u b s a h a r i e n n e

É t a t s a r a b e s ( A f r i q u e ) É t a t s a r a b e s ( A s i e )

Ce qui frappe dans la répartition des DIRD par région présentée dans le graphique ci- dessus, c’est que la part des États arabes d’Afrique n’a été que de 0,2% et celle du continent dans son ensemble de 0,3 %.

(17)

Le graphique ci-dessus montre également la faible intensité de l’effort de R-D du continent africain. Toutefois, comme l’indique dans le tableau ci-après des progrès ont été faits dans quelques pays tels que l’Afrique du Sud, le Botswana, le Maroc, Maurice, le Mozambique, la République démocratique du Congo, les Seychelles et la Tunisie dont les dépenses de R-D ont dépassé le moyen de 0,3 pour cent du PIB. Ces pays atteignent tous le chiffre minimum de 0,4 – 0,5 pour cent du PIB consacré à la R-D, fixé comme objectif lors de la Conférence des Ministres pour chaque pays africain, à l’exception du Bostwana et de Maurice, dont les dépenses sont légèrement inférieures à 0,4%. La Tunisie, qui consacre 1,03% de son PIB à la R-D, constitue une exception.

Lors de la deuxième Conférence des Ministres chargés de l’application de la science et de la technologie au développement en Afrique (CASTAFRICA II), tenue du 6 au 15 juillet 1987, il avait été convenu que pour 1995, les pays africains devraient consacrer 1% de leur PIB à la R-D.

Toutefois, jusqu’à récemment, de nombreux pays n’avaient pas pu atteindre cet objectif. Celui-ci a été réaffirmé lors du huitième Sommet des chefs d’État de l’Union africaine, organisé en janvier 2007 à Addis Abeba, dont les débats ont porté essentiellement sur la science, la technologie, et le développement durable. Lors de cette réunion, les chefs d’État africains ont décidé que les dépenses de R-D atteindraient un pour cent du PIB d’ici à 2010. Jusqu’à présent, seule la Tunisie, qui a investi 1,03 % de son PIB dans la R-D, a atteint cet objectif, comme le montre le tableau ci- après:

Tableau 4: Dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) pour divers pays d’Afrique

Pays Année DIRD (en milliers d’unités monétaires locales)

DIRD en PPA (milliers de

dollars)

DIRD en % du PIB

DIRD par habitant

Afrique du Sud 2004 12 009 981 4 176 398 0,87% 88,5

Algérie 2005* 4 994 000 154 644 0,07% 4,7

Botswana 2005 205 567 85 238 0,39% 48,3

Burkina Faso 2005* 4 914 954 28 918 0,18% 2,2

Égypte 2000* 654 600 456 604 0,19% 6,8

Éthiopie 2005* 192 227 149 423 0,20% 1,9

Lesotho 2004* 5 400 3 510 0,06% 2,0

Madagascar 2005* 15 942 004 27 129 0,16% 1,5

Maroc 2003 3 144 000 918 760 0,75% 30,1

Maurice 2005* 690 030 59 926 0,38% 48,1

Mozambique 2002 501 580 800 94 466 0,52% 5,1

Ouganda 2005 34 531 052 95 426 0,23% 3,3

République

démocratique du Congo

2005* 16 116 424 196 783 0,48% 3,4

Saint-Hélène (RU) 2000* 51,156 …. …. ….

Sénégal 2005* 4 090 000 19 662 0,09% 1,7

Seychelles 2005* 15 271 5 447 0,40% 65,7

Soudan 2005 19 284 000 216 889 0,29% 6,0

Tunisie 2005 384 000 866 571 1,03% 85,8%

Zambia 2005* 9 272 025 3 410 0,03% 0,3

Source: ISU, UNESCO 2007 *chiffres partiels

(18)

L’intensité de l’effort de R-D en Afrique, où se trouvent 34 des 49 pays les moins avancés du monde11, est en général inférieure à 0,3%, sauf en Tunisie (1,03%) et en Afrique du Sud, au Maroc, au Mozambique, en RDC, aux Seychelles, au Botswana et à Maurice (0,87%, 0,75%, 0,52%, 0,40%, 0,39% et 0,38% respectivement). On constate que certains de ces pays investissent plus que d’autres dans la R-D, notamment la République démocratique du Congo avec 0,52% de son du PIB de 2004 (4,4 milliards de dollars) et Maurice avec 0,38% de son PIB de 2004 (6,1 milliards de dollars) même si la population de Maurice (1,2 millions d’habitants en 2004) est inférieure à celle de la RDC (58 millions d’habitants en 2004)12.

Graphique 8: Dépenses intérieures brutes de R-D par chercheur par grande région/sous - région

(DIRD) Dépenses intérieures brutes de R-D par chercheur par grande région/sous-région (en milliers de dollars)

224.5 156.5

66.6

165.1 150.3 114.4

122.7 128.5 113.9 114.3 76.2

40.9

0 50 100 150 200 250

Amérique du Nord Amérique latine et Caraïbes États arabes (Asie)

Pays développés Monde Océanie Europe Asie Afrique subsaharienne Pays en développement Afrique États arabes (Afrique)

La comparaison du pouvoir d’achat entre les régions donne une image différente des dépens es de R-D par rapport au PIB, ce qui soulève des questions importantes concernant l’efficacité des systèmes de R-D en termes de salaires, de conditions de travail et d’accès aux équipements, aux laboratoires etc. Comparés à ceux des d’autres pays en développement, les systèmes de R-D du continent africain sont les moins avancés.

Le graphique ci-dessus fait ressortir un point encore plus important, à savoir que les dépenses de l’Afrique par chercheur sont les plus faibles, soit 76 200 dollars des États-Unis, contre 114 300 dollars des États-Unis en moyenne pour les pays en développement et 113 900 dollars des

11 Economist Intelligence Unit (fev 2007). Sub Saharan Africa regional overview – Main Report. Londres. Economist Intelligence Unit Ltd.

12 Economist Intelligence Unit (fev 2005). Sub Saharan Africa regional overview – Main Report. Londres The Economist Intelligence Unit Ltd.

(19)

États-Unis en Afrique sub-saharienne. Toutefois, ce chiffre relativement élevé pour l’Afrique sub- saharienne s’explique par le nombre peu important de chercheurs. Selon les chiffres de l’ISU, la région compte à peine 1,1% de l’effectif total de chercheurs et est à l’origine de 0,3% des DIRD dans le monde. L’Afrique du Sud représente à elle seule 90% de ces dépenses.

Le graphique ci-après renseigne sur l’origine des investissements consacrés à la R-D dans certains pays en indiquant le pourcentage provenant du secteur privé, du secteur public, des établissements d’enseignement supérieur, des organisations à but non lucratif ou de l’étranger.

Graphique 9: DIRD par source de financement pour divers pays, 2005

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Afrique du Sud

Tunisie Maroc Ouganda Burkina Faso

RD Congo Sénégal Ethiopie Madagascar

Secteur privé Secteur public

Établissements d’enseignement supérieur Organisations à but non lucratif Ressources externes

Quels secteurs bénéficient des investissements les plus importants?

Les ressources financières sont-elles concentrées dans le secteur privé ou le secteur public?

Qu’en est- il du financement de la recherche dans les établissements d’enseignement supérieur ? Les graphiques 9 ci-dessus et 10 ci-après montrent comment les investissements sont répartis et dépensés par secteur clé : secteur privé, secteur public, établissements d’enseignement supérieur ou organisations privées à but non lucratif. Dans certains pays, tels que le Burkina Faso, la République démocratique du Congo et le Sénégal, les activités de R-D sont essentiellement financées par les pouvoirs publics. Dans d’autres pays comme l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Maroc et l’Ouganda, ces activités sont financées et exécutées par un large éventail de secteurs. Le secteur privé est actif en Afrique du Sud, en Tunisie et au Maroc, où les dépenses de R-D sont un peu plus élevées que dans les autres pays. Le fait que ce secteur est à l’origine de près de la moitié de ces dépenses en Afrique du Sud montre combien sa contribution est importante pour dynamiser la R-D.

(20)

Le tableau ci-après indique les DIRD par secteur d’exécution dans divers pays d’Afrique:

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

South Africa Botswana Sudan Tunisia Uganda

Burkina Faso D R Congo Seychelles Ethiopia Senegal

Madagascar

Secteur privé Secteur public

Etablissements d'enseignement supérieur Organisations à but non lucratif

Graphique 10: Dépenses intérieures brutes de R-D par secteur d'exécution dans divers pays, 2005

Il ressort clairement des données figurant dans le présent document que les dépenses mondiales de R-D ont augmenté entre 1996 et 2005. La plupart des pays africains consacrent moins de 1% de leur PIB à la R-D, avec certaines exceptions notables, dont la Tunisie, qui a augmenté de façon significative ses investissements dans ce domaine au cours des 10 dernières années. Il est toutefois indispensable de recueillir et d’analyser des statistiques de qualité concernant la R-D, en particulier pour l’Afrique, afin d’appuyer par des données probantes l’élaboration des politiques aux niveaux national et régional.

Comme l’indique le graphique ci-dessus, dans de nombreux pays, ce sont les pouvoirs publics qui exécutent la majorité des programmes de R-D. On constate que le secteur privé contribue pour une part non négligeable au financement et à l’exécution des activités de R-D en Afrique du Sud, tandis que pour Madagascar, les données montrent que les établissements d’enseignement supérieur en sont la principale source de financement et le seul secteur d’exécution.

(21)

3.3 Production en recherche -développpement

Les statistiques figurant ci-dessus ne sont pas suffisantes pour procéder à une évaluation pertinente de l’efficacité et de l’impact des systèmes scientifiques et technologiques nationaux.

Les résultats (la production) de la R-D sont des connaissances ou des compétences nouvelles, des avancées scientifiques, des découvertes ou des invent ions, des produits et des services nouveaux ou considérablement améliorés, des méthodes scientifiques ou techniques innovantes, etc. Les indicateurs bibliométriques et ceux relatifs aux brevets permettent d’étudier l’impact de la production en R-D. La méthode privilégiée pour mesurer ou évaluer les résultats de la recherche fondamentale est celle des indicateurs bibliométriques. La recherche fondamentale reste principalement l’apanage des universités et autres établissements d’enseignement supérieur.

Les méthodes d’évaluation de la R-D industrielle sont essentiellement fondées sur l’analyse des statistiques du commerce des produits de haute technologie et des brevets dont ils font l’objet et, au niveau global, sur la balance des paiements technologiques des pays13.

Les indicateurs bibliométriques ont pour objet de mesurer la quantité et l’impact des publications scientifiques, afin de rendre compte de la production totale de la recherche scientifique, et se fondent sur la comptabilisation de ces publications et sur les citations dont elles font l’objet. Les indicateurs bibliographiques, avec les indicateurs relatifs aux brevets, sont les plus couramment utilisés pour rendre compte de la «production» en R-D.

Le tableau suivant indique comment les publicatio ns scientifiques et les dépenses de R-D se répartissent entre les principales régions du monde:

Graphique 11: Répartition des publications scientifiques et des dépenses de R-D par région en 1990 et en 2000

Répartition des dépenses de R-D

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

35,00%

40,00%

45,00%

1990 2000

Amérique du Nord Europe

Asie Amérique latine et

Caraïbes Afrique

Océanie

R é p a r t i t i o n d e s p u b l i c a t i o n s s c i e n t i f i q u e s

0 , 0 0 % 5 , 0 0 % 1 0 , 0 0 % 1 5 , 0 0 % 2 0 , 0 0 % 2 5 , 0 0 % 3 0 , 0 0 % 3 5 , 0 0 % 4 0 , 0 0 % 4 5 , 0 0 %

1 9 9 0 2 0 0 0

A m é r i q u e d u N o r d E u r o p e

Asie A m é r i q u e l a t i n e e t C a r a ï b e s

A f r i q u e O c é a n i e

13UNESCO (2005). Comment les indicateurs bibliométriques nous renseignent-ils sur la production scientifique mondiale ? Bulletin de l’ISU sur les statistiques de la science et de la technologie, numéro 2, septembre 2005, Institut de statistique de l’UNESCO.

(22)

On peut se faire une idée de la situation de la science dans le monde en comparant les dépenses de R-D et la production scientifique, comme dans les graphiques ci-dessus. L’Amérique du Nord a connu un déclin relatif dans un cas comme dans l’autre en 1990 et en 2000. L’Asie a enregistré une forte augmentation de ses dépenses de R-D et du volume de ses publications.

L’Océanie et l’Amérique latine ont vu le volume de leurs publications augmenter, tandis que leurs dépenses de R-D se sont maintenues à un niveau constant. En Europe, le volume des publications a également augmenté mais les dépenses de R-D ont diminué. L’Afrique, dont les dépenses de R-D étaient déjà faibles par rapport au reste du monde, a enregistré une baisse alarmante à cet égard, tandis que le volume de ses publications est resté constant durant la période considérée.

En ce qui concerne la collaboration internationale dans le domaine de la science et de la technologie, il ressort d’une étude récente de l’ UNESCO que cette collaboration s’est renforcée au cours des 20 dernières années, comme le montre notamment l’augmentation du nombre d’articles cosignés par des auteurs de pays différents. Le pourcentage d’articles écrits par des auteurs de pays différents a plus que triplé entre 1981 et 2000, passant de 5,7 % à 18, 4 %. Le pourcentage de publications cosignées par des auteurs de pays développés et de pays en développement a lui aussi plus que triplé, passant de 6 % à 20,4 % entre 1981 et 2000, et celui des articles publiés en collaboration dans les pays en développement a doublé, passant de 15,1 % à 30, 8 %.

Sur un total de 107 637 articles publiés en collaboration par des auteurs de pays différents en 2000, 74 % étaient le fruit d’une collaboration entre des scientifiques de pays développés (collaboration «Nord-Nord»), 24,5 % entre des auteurs de pays développés et de pays en développement (collaboration «Nord-Sud»), et seulement 1,6 % entre des scientifiques de pays en développement (collaboration «Sud-Sud»). Sur l’ensemble des articles publiés dans les pays en développement, 28,9 % l’avaient été en collaboration avec des auteurs de pays développés (collaboration «Sud-Nord»), contre 1,9 % avec des scientifiques d’autres pays en développement (collaboration «Sud-Sud»). La collaboration «Sud-Nord» représente par conséquent 93,7 % de l’ensemble de la collaboration impliquant des auteurs des pays en développement. D’autre part, les pays développés collaborent essentiellement entre eux: en 2000, 75,1 % des articles parus étaient le fruit d’une collaboration «Nord-Nord» contre 80,9 % en 198114.

Par conséquent, sur la base des liens de coopération «Sud-Sud» et «Nord-Sud» qui existent déjà entre les chercheurs, il convient d’instaurer un véritable partenariat international plus structuré par le biais d’initiatives régionales.

4. Statistiques relatives aux brevets en tant qu’indicateurs de la recherche - développement

Selon les pays et les offices internationaux des brevets, ces statistiques peuvent concerner le nombre des brevets déposés ou effectivement délivrés. La part mondiale des brevets d’origine africaine est très faible. Selon l’Institut de statistique de l’UNESCO, en 1997, l’Afrique subsaharienne a déposé 0,2 % du nombre total de brevets enregistrés auprès de l’Office européen des brevets, et 0,1 % de ceux enregistrés auprès de l’Office des brevets et des marques des

14 Ibid.

(23)

États-Unis (United States Patents and Trademarks Office - USPTO)15.

En outre, la question de la protection des brevets mérite de retenir l’attention. L’objet du système des brevets est d’encourager l’innovation en accordant à l’inventeur un monopole d’une durée limitée sur son invention. Ce système a sans nul doute contribué à l’apparition de nouvelles technologies et de nouveaux marchés dans les pays développés en stimulant la recherche- développement. Toutefois, parce qu’il interdit à des tiers d’utiliser une invention protégée par un brevet, il peut aussi faire obstacle à l’innovation, en particulier dans les pays en développement, qui n’ont souvent pas les moyens de payer les droits de licence. Par exemple, le Gouvernement sud- africain entendait, dans le cadre de la lutte contre le VIH, octroyer des licences obligatoires pour les traitements antirétroviraux nécessaires. Plusieurs compagnies pharmaceutiques ont assigné l’Afrique du Sud en justice pour violation des obligations que lui impose l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC)16.

On affirme souvent que le système des brevets a contribué à l’écart technologique entre les pays industrialisés et les pays en développement parce qu’il fait obstacle au transfert de technologie et empêche donc les pays en développement d’avoir accès aux nouvelles technologies17. En revanche, d’aucuns font valoir que le manque de protection des droits de propriété intellectuelle empêche les entreprises d’investir dans les pays en développement18. Des organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Office européen des brevets (OEB) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont reconnu que le système des brevets pouvait avoir des effets préjudiciables pour les pays en développement et s’emploient à faire en sorte que ceux-ci puissent y trouver leur compte. L’OMC a par exemple créé un bureau de l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle au service du développement et l’OEB cherche des moyens de protéger les connaissances traditionnelles et les ressources génétiques des pays en développement19. L’article 66.2 de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) impose aux pays développés membres de l’OMPI d’offrir des incitations aux entreprises et institutions sur leur territoire afin de promouvoir et d’encourager le transfert de technologie vers les pays membres les moins avancés.

Enfin, les offices des brevets du monde entier encouragent l’utilisation des informations relatives aux brevets afin de faciliter le transfert de connaissances à tous les niveaux20.

5. Conclusions

Les indicateurs de la science, de la technologie et de l’innovation sont essentiels pour surveiller le développement scientifique et technologique de l’Afrique, et ils sont utiles pour formuler, adapter et appliquer les politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation.

Les indicateurs de la R-D rendent compte de l’ensemble des ressources humaines (chercheurs) et financières (dépenses de R-D) qui sont utilisées pour générer des innovations et des connaissances

15 UNESCO (2001). The State of Science and Technology in the World, 1996 –1997. Québec, Institut de statistique de l’UNESCO.

16 Voir par exemple http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol15no1/jun01fr.htm.

17 Fourie, Pieter, Vickers, Brendan: Pharmaceuticals, Patents, Polemics and Pretoria, p. 85, http://www.sarpn.org/documents/d0000192/index.php.

18 Dasgubta, «Patents, Priority and Imitation or The Economics of Races and Waiting Ga mes». Economic Journal 98:

66-8.

19 Office européen des brevets, Scenarios for the Future, p. 18.

20 http://ep.espacenet.com/; http://www.wipo.int/pctdb/en/.

(24)

scientifiques. Le NEPAD a été le principal artisan de la création du Comité intergouvernemental sur les indicateurs de la science, de la technologie et de l’innovation. La première réunion du Comité, organisée par le Bureau sur la science et la technologie du NEPAD, a été accueillie par le Gouvernement de la République du Mozambique à Maputo les 17 et 18 septembre 2007. Il a été décidé à cette réunion que le Comité directeur du Conseil ministériel africain sur la science et la technologie (AMCOST) jouerait le rôle de Bureau du Comité, que les pays africains appliqueraient les manuels et directives internationalement reconnus en matière de science, de technologie et d’innovation, en particulier les manuels de Frascati et d’Oslo élaborés par l’OCDE pour réaliser des enquêtes portant respectivement sur la R-D et l’innovation, et que chaque pays africain désignerait un point focal national; enfin, la réunion a défini des critères pour le choix des pays participants à l’enquête pilote sur les indicateurs de la science, de la technologie et de l’innovation.

Les ressources consacrées à la R-D en Afrique restent largement inférieures à 1 % du PIB.

À deux ans de l’échéance, l’objectif fixé en janvier 2007 lors du huitième sommet des chefs d’État africains (consacrer 1 % du PIB à la R-D d’ici à 2010) peut- il être atteint dans la pratique ? Selon des études menées par Research Africa21, certains pays dont le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo se sont fixé des objectifs qui dépassent de loin ceux définis lors du Sommet. Le Rwanda prévoit de consacrer 3 % de son PIB à la R-D d’ici à 2012. Au Burundi, le Ministère de la science s’est donné pour objectif d’allouer 25 % du budget à la recherche et de consacrer 5 % du PIB à la R-D d’ici à 2015. Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a lui aussi indiqué en mai 2007 à Research Africa qu’il espérait faire passer la part du PIB qu’il consacre à la R-D de 0,15 % à 4 % au cours des 15 prochaines années.

Ainsi, compte tenu de l’importance croissante des dépense de R-D, des besoins accrus de financement pour les programmes nationaux, régionaux et continentaux en faveur de la science et de la technologie et de la nécessité d’appuyer la création de centres d’excellence nationaux et régionaux dans ces domaines, il importe que l’ONU ainsi que les organisations bilatérales et multilatérales aident les États membres, les communautés économiques régionales et l’Union africaine à appliquer les décisions du Sommet. De plus, à leur huitième Assemblée ordinaire, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, ont reconnu la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et Nord-Sud dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation, ainsi que le rôle de cette coopération dans le partenariat international.

Bien qu’il ne soit pas possible d’en déterminer le montant de façon empirique, les dépenses du secteur privé dans le domaine de la recherche en Afrique ont été insignifiantes en raison de la contribution prédominante du secteur primaire dans le PIB des pays de la région, de la faible valeur ajoutée dans le secteur manufacturier, du fait que les unités de production importées ont tendance à exercer un monopole sur les innovations et parce que les filiales des sociétés multinationales implantées en Afrique mène nt leurs recherches en dehors du continent africain. Il importe par conséquent au plus haut point d’associer le secteur privé à la R-D afin d’amorcer un changement vers l’autonomie susceptible de contribuer à mettre un terme à la dépendance de l’Afrique à l’égard des sources de financement extérieures.

Étant donné les causes fondamentales de la pauvreté, telles que l’accès insuffisant aux ressources financières, le manque de fonds pour l’éducation, les limitations institutionnelles et les capacités techno logiques et scientifiques insuffisamment développées, l’Afrique doit également

21 Research Africa - Newspaper for the research world, janvier 2008, www.researchresearch.com .

(25)

bénéficier d’un régime de propriété intellectuelle harmonisé propre à stimuler les apports financiers extérieurs et intérieurs en faveur de la recherche-développement, du transfert de technologies et de l’amélioration des infrastructures, activités qui sont toutes cruciales pour le progrès économique.

Les gouvernements africains doivent quant à eux envisager des mesures d’exemption fiscale applicables aux dépenses de R-D afin d’encourager la participation du secteur privé à l’effort de R-D.

Enfin, en dépit de toutes ces initiatives et malgré l’ampleur des besoins, il convient de noter que très peu de progrès ont été accomplis en ce qui concerne la promotion de la science et de la technologie en Afrique, comme le montrent le faible nombre de chercheurs par million d’habitants dans les pays africains et le faible montant des dépenses totales de R-D de ces pays, qui expliquent la faiblesse de leur production scientifique. On estime que cela contribue dans une certaine mesure à la faiblesse relative de la croissance économique dans la plupart des pays africains. Pour que ceux-ci s’intègrent efficacement dans l’économie mondiale de la connaissance, il leur faut donc augmenter leurs dépenses de R-D et en contrôler attentivement l’utilisation. Cela n’est possible que s’il existe des mécanismes de contrôle efficaces (c’est-à-dire des mécanismes institutionnels permettant à la fois de coordonner les activités de R-D au niveau national et de recueillir des données pour suivre les progrès réalisés), afin de s’assurer que l’on investit dans la réalisation des objectifs fixés, et des mécanismes d’évaluation, pour s’assurer que ces objectifs sont atteints. Cela suppose que les différents pays aient accès à des données actualisées et précises relatives aux indicateurs d’apports et de résultats pertinents pour l’évaluation des progrès scientifiques et technologiques. Ainsi, il sera possible de définir des orientations judicieuses et donc d’apporter une contribution importante au programme de développement d’ensemble des différents pays d’Afrique.

Références

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