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La création d entreprise en 2005

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(1)

La création d’entreprise

en 2005

(2)

SOMMAIRE

Que faut-il retenir sur la création d’entreprise en 2005 ? p. 4

Introduction p. 6

I – Les secteurs d’activité p. 7

1 – Etat de la création d’entreprise par secteur d’activité en 2005 p. 7 2 – Evolution des créations totales dans l’ensemble des secteurs d’activité p. 7 a - Les secteurs qui ont enregistré une augmentation p. 8 b - Les secteurs qui ont enregistré une diminution p. 9 c - La création d’entreprise semestrielle en 2005 p. 10

3 – Evolution des créations pures p. 11

a – Les trois secteurs d’activité qui ont enregistré une augmentation p. 11 b – Les trois secteurs d’activité qui ont enregistré une diminution p. 12

c – La création du second semestre 2005 p. 13

4 – Evolution des reprises p. 14

5 – Evolution des réactivations p. 15

II – Les entreprises artisanales p. 18

1 – Etat de la création des entreprises artisanales et non artisanales en 2005 p. 18

2 – Evolution entre 2004 et 2005 p. 19

3 – Evolution depuis 1993 p. 20

2 – Le second semestre 2005 p. 20

III – La nature juridique des entreprises p. 21

1 – Etat de la création d’entreprise en 2005 selon la nature juridique des

entreprises p. 21

2 – Evolution de la création entre 2004 et 2005 p. 22

3 – Evolution de la création depuis 1993 p. 23

IV – La création par zone géographique p. 25

1 – Etat de la création des entreprises en 2005 par zone géographique p. 25

2 – Evolution des créations totales p. 26

a – Les régions qui ont enregistré les augmentations les plus importantes

du nombre de créations totales d’entreprises entre 2004 et 2005 p. 26 b – Les régions qui ont enregistré une diminution du nombre de créations

totales d’entreprises entre 2004 et 2005 p. 28

c – L’évolution des créations totales d’entreprises dans les départements

de France métropolitaine p. 29

d – La place des différentes natures de créations p. 30

3 – Evolution des créations pures p. 32

4 – Evolution des reprises p. 32

5 – Evolution des réactivations p. 34

6 – Evolution en région durant les six derniers mois de l’année 2005 p. 35

(3)

Annexes p. 36 Annexe 1 : Evolution des créations totales survenues en France entre 1993 et

2005 selon le secteur d’activité (tableau) p. 37

Annexe 2 : Evolution des créations totales survenues en France entre 1993 et

2005 selon la région et le département (tableau) p. 38

Note méthodologique p. 43

I – Définition des termes utilisés p. 43

II – Les différents indicateurs utilisés p. 44

Lire aussi… (référence d’autres documents sur la création d’entreprise en 2005) p. 47

(4)

Que faut-il retenir sur la création d’entreprise en 2005 ?

L’année 2005 se caractérise par une stabilisation de la création d’entreprise au regard de l’année précédente (- 1,0 %). Cependant, le second semestre de l’année 2005 a enregistré une évolution plus favorable (+ 1,7 % comparé au second semestre de l’année 2004) que le premier semestre de cette même année (- 3,1 % au regard du premier semestre 2004).

Cette seconde partie de l’année semble marquer le début d’une reprise de la création d’entreprise, dans la mesure où les premiers mois de l’année 2006 confirment la sensible augmentation du nombre de créations et notamment de créations pures.

Les secteurs d’activités qui enregistrent une augmentation du nombre de créations d’entreprises ou une diminution entre 2004 et 2005 poursuivent une tendance amorcée depuis plusieurs années.

Quelle que soit la nature de la création de l’entreprise (créations pure, reprise ou réactivation), deux secteurs d’activité connaissent un intérêt grandissant de la part des créateurs/repreneurs : le secteur des activités informatiques et celui des services aux personnes (notamment les soins de beauté et les autres soins corporels). En revanche, deux secteurs sont négligés par les créateurs comme par les repreneurs : l’industrie et le commerce hors commerce de détail.

L’évolution du nombre de créations totales d’entreprises artisanales entre 2004 et 2005 a été sensiblement plus favorable que les entreprises non artisanales.

En 2005 (au regard de 2004), les entreprises immatriculées sous forme de personne morale poursuivent leur croissance, alors que les entreprises individuelles diminuent. Parmi les sociétés, les SARL, et plus particulièrement les EURL, voient leur nombre augmenter, alors que les autres personnes morales poursuivent leur diminution. De ce fait la part des immatriculations d’entreprises sous forme de personne morale ne cesse d’augmenter.

Les régions et les départements qui enregistrent les meilleures évolutions entre 2004 et 2005 sont des ”zones peu dynamiques” (faible taux de renouvellement ou faible densité de création pour 10 000 habitants) qui connaissaient jusqu’en 2003 un retard dans la création d’entreprise dans la mesure où le nombre d’entreprises enregistrées en 2002 était inférieur à celui observé en 1993. En revanche, les régions qui enregistrent une évolution comptant parmi les moins favorables entre 2004 et 2005 ont malgré tout un fort taux de création.

(5)

Au regard de la diminution du nombre des réactivations entre 2004 et 2005 et de l’augmentation des créations pures immatriculées sous forme de personne morale et notamment d’EURL, on peut se demander s’il n’y a pas un lien entre ces deux phénomènes. En effet, les réactivations ne concernent que les nouveaux dirigeants qui créent à nouveau une entreprise individuelle après une période plus ou moins longue de cessation d’activité. Le fait qu’un créateur crée à nouveau une entreprise, mais immatriculée sous forme de personne morale, n’est donc plus une réactivation mais une création pure. Cela explique probablement en partie la diminution du nombre de réactivations en 2005.

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Introduction

Pour l’année 2005, on recense en France métropolitaine et dans les DOM-TOM 316 829 créations pures/reprises/réactivations (que nous nommerons ”créations totales” dans tout le document) dont 224 830 créations pures, 51 167 réactivations et 40 834 reprises.

Entre 2004 et 2005, le nombre de créations totales est resté quasiment stable (- 1,0 %).

L’année 2005 fait suite à une période faste pour la création d’entreprise et conforte donc l’évolution largement positive enregistrée entre 2002 et 2004 (+ 18,45 %). Ainsi par rapport à 2002, les créations totales survenues en 2005 ont augmenté de 17,3 %. Alors que les reprises et les réactivations voient leur nombre sensiblement diminuer entre 2004 et 2005 (respectivement - 3,3 % et - 5,0 %), les créations pures voient leur nombre se stabiliser (+ 0,4 %).

Rappelons toutefois que les reprises par rachat de parts sociales et d’actions sont sous estimées dans le répertoire SIRENE. En effet, il n’y a aucune obligation de déclaration de telles actions dans ce répertoire dans la mesure où elles ont lieu auprès des tribunaux de commerces ou des tribunaux d’instance ou de grande instance à compétence commerciale. L’évolution des reprises est probablement influencée par ce biais

La création d’entreprise survenue durant le second semestre 2005 est plus favorable que celle enregistrée pendant le premier semestre : les créations totales survenues durant le premier semestre enregistrent une diminution de 3,1 % par rapport à la période équivalente de l’année 2004, et celles du second semestre ont connu une sensible augmentation de 1,7 % au regard du second semestre de l’année précédente. Ce sont surtout les créations pures qui ont bénéficié de l’amélioration du second semestre. En effet, ces dernières enregistrent une augmentation de 3,7 % entre le second semestre 2005 et la période équivalente de l’année précédente, alors qu’elles connaissaient une diminution de 2,3 % au premier semestre de cette année comparé au premier semestre 2004.

Alors que les réactivations ont connu une évolution plus favorable durant le second semestre (- 3,1 %) que durant le premier semestre (- 6,4 %), les reprises, en revanche, enregistrent une évolution très proche pour ces deux périodes de l’année (- 3,1 % pour le premier semestre et - 3,5 % pour le second semestre).

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I – Les secteurs d’activité

1- Etat de la création d’entreprise par secteur d’activité en 2005

Les créations pures/reprises/réactivations de France ont essentiellement une activité de type commerce (42 %). En outre, 19,9 % des créations totales d’entreprises concernent le secteur des services aux entreprises, 19,7 % celui du commerce de détail et 16,0 % celui de la construction.

Cependant, selon la nature de la création, la répartition par secteur d’activité diffère considérablement.

Tableau 1 : Répartition des créations selon le secteur d’activité Créations pures

(en %)

Reprises (en %)

Réactivations (en %)

Ensemble des créations

(en %) Activités du « secondaire » 23 12 21 21 - Industrie (dont agro-alimentaire) 5 4 4 5 - Construction 17 8 17 16

Activités de type commerce 35 73 47 42 - Commerce et commerce de bouche 26 36 32 28

dont commerce de détail 16 24 23 20

- Hôtels, cafés et restaurants 4 36 12 10

- Immobilier 5 1 3 4

Activités de type services 42 16 31 37

- Transports 2 1 2 2

- Services aux entreprises 25 4 12 20

dont activités informatiques 4 3 2 3

- Education/santé 8 2 8 7

- Activités récréatives, culturelles et

sportives 3 1 5 3

- Services aux personnes 4 8 4 5

Ensemble 100 100 100 100

Alors que les créations pures ont principalement une activité de services aux entreprises (25 %), de construction (17 %) ou de commerce de détail (16 %), les reprises ont essentiellement une activité d’hôtels, cafés et restaurants (36 %) et de commerce de détail (31 %). En ce qui concerne les réactivations, on recense principalement des entreprises ayant une activité de commerce de détail (26 %) ou de construction (17 %).

Le plus souvent, les secteurs d’activité sont majoritairement composés de créations pures. Seules les activités de commerce de bouche et d’hôtels, cafés et restaurants résultent principalement des reprises (respectivement 47 % et 48 % des créations totales de ces secteurs).

2- Evolution des créations totales dans l’ensemble des secteurs d’activité

Entre 2004 et 2005, trois secteurs d’activité ont enregistré une augmentation des créations totales : les services aux personnes (+ 7 %), l’immobilier (+ 7 %) et les activités informatiques (+ 5 %). En revanche, quatre secteurs ont vu leur nombre d’entreprises créées diminuer : le commerce hors commerce de détail (- 12 %), les hôtels, cafés et restaurants

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(- 6 %), l’industrie (- 6 %) et les activités récréatives, culturelles et sportives (- 5 %). Pour les autres secteurs d’activité, le nombre de créations totales d’entreprises est resté stable entre 2004 et 2005.

a- Les secteurs qui ont enregistré une augmentation

Les trois secteurs d’activité qui enregistrent une augmentation du nombre de créations totales d’entreprises entre 2004 et 2005 comptent parmi les secteurs qui enregistraient les plus fortes augmentations du nombre de créations totales entre 2002 et 2004.

Tableau 2 : Secteurs d’activité ayant enregistré une augmentation du nombre de créations totales entre 2004 et 2005

Secteurs d’activité Evolution 2004-2005 (en %)

Evolution 2002-2004 (en %) Services aux personnes + 7,5 + 28,9 Immobilier + 7,1 + 35,3 Activités informatiques + 5,3 + 46,4

Ensemble - 1,0 + 18,4

L’augmentation de la création observée dans le secteur des services aux personnes concerne la plupart des activités et notamment les soins de beauté (+ 14,4 % ; qui regroupent entre autres la manucure, l’esthétique) et les autres soins corporels (+ 10,6 % ; secteur concernant les saunas, les solariums, la musculation…)

Parmi les activités informatiques, il faut noter la très forte augmentation des activités d’entretien et réparation de machines de bureau et de matériel informatique (+ 147 %) et de traitement de données (+ 45 %). Toutefois, ces activités ne représentent qu’une faible part des entreprises de ce secteur (respectivement 20 % et 4 % des créations totales du secteur des activités informatiques). Le secteur de la réalisation de logiciels enregistre également une évolution conséquente du nombre de créations (+ 17,9 %).

De plus, ces trois secteurs d’activité enregistrent une évolution favorable depuis 1993.

D’ailleurs, ils comptent parmi ceux qui enregistrent la plus grande augmentation du nombre de créations totales. Ainsi pour 100 créations totales enregistrées en 1993 dans chacun de ces secteurs d’activité, on recense 194 créations totales dans l’immobilier, 251 dans les activités informatiques et 161 dans les services aux personnes.

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Graphique 1 : Evolution des créations totales depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant connu les plus fortes augmentations entre 2004 et 2005 (indice base 100 en 1993).

90 120 150 180 210 240

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 A nnées Indice

Immobilier Activ ités informatiques

Serv ices aux personnes Ensemble des secteurs d'activ ité

Alors que le secteur des activités informatiques est en augmentation constante depuis 1993 (malgré une rupture entre 2001 et 2003), les deux autres secteurs ont connu une période de stabilisation du nombre de créations avant de voir leur nombre augmenter. La croissance a débuté en 1999 pour le secteur de l’immobilier et en 2002 pour celui des services aux personnes.

La période 2003-2004, très favorable à la création d’entreprise, a également été profitable à ces trois secteurs dont l’augmentation s’est intensifiée sur cette période.

b- Les secteurs qui ont enregistré une diminution

A l’exception des entreprises ayant une activité de commerce hors commerce de détail, les secteurs d’activité qui ont enregistré une baisse du nombre de créations totales entre 2004 et 2005 comptent également parmi ceux qui ont enregistré la plus faible évolution de la création entre 2002 et 2004.

Tableau 3 : Secteurs d’activité ayant enregistré une diminution du nombre de créations totales entre 2004 et 2005

Secteurs d’activité Evolution 2004-2005 (en %)

Evolution 2002-2004 (en %) Commerce hors commerce de détail - 11,6 + 18,1 Hôtels, cafés et restaurants - 6,4 + 6,0

Industrie - 6,2 + 9,8

Activités récréatives, culturelles et sportives - 4,7 - 4,3

Ensemble - 1,0 + 18,4

La forte diminution du commerce hors commerce de détail concerne principalement le commerce de gros et intermédiaires du commerce (- 14,4 %), le commerce et la réparation automobile ayant connu une évolution nettement plus favorable bien que sensiblement négative (- 2,9 %).

Au sein du secteur hôtels, cafés et restaurants, ce sont les activités d’hôtels qui ont enregistré la plus forte diminution (- 17,4 %). En revanche, les activités de cafés se distinguent par une augmentation du nombre de créations totales entre 2004 et 2005 (+ 5,8 %).

(10)

En outre, trois de ces secteurs d’activité connaissent une évolution peu favorable depuis 1993 (commerce hors commerce de détail, hôtels, cafés et restaurants et industrie).

D’ailleurs, au regard de 1993, ces secteurs comptent parmi ceux qui ont enregistré le nombre de créations totales le moins élevé.

Graphique 2 : Evolution des créations totales depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant connu une diminution entre 2004 et 2005 (Indice base 100 en 1993).

60 80 100 120

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années Indice

Industrie Commerce hors commerce de détail

Hôtels, cafés et restaurants Activités récréatives, culturelles et sportives Ensemble des secteurs d'activité

La diminution observée entre 2004 et 2005 pour les secteurs de l’industrie et du commerce hors commerce de détail vient accentuer une situation déjà défavorable depuis 1993. En effet, la tendance dans ces secteurs est à la baisse depuis 1993 malgré une sensible augmentation entre 2002 et 2004. Toutefois, cette sensible augmentation n’a pas permis aux créations totales de ces secteurs de rattraper le niveau qu’elles avaient en 1993. Ainsi, pour 100 entreprises créées en 1993 dans chacun de ces secteurs d’activité, on enregistre 75 créations totales en 2005 pour le secteur de l’industrie et 78 pour celui du commerce hors commerce de détail.

En ce qui concerne les activités récréatives, culturelles et sportives, la diminution observée dans ce secteur a débuté seulement en 2004. Jusque là, ce secteur enregistrait une évolution plus importante que celle de l’ensemble des secteurs d’activité malgré une stabilisation du nombre de créations entre 1999 et 2003.

Les créations totales du secteur des hôtels, cafés et restaurants enregistrent une évolution moins importante que celle de l’ensemble des secteurs d’activité depuis 2003.

Jusque-là, ce secteur d’activité se situait dans la moyenne. En outre, l’évolution observée depuis 1993 est restée relativement stable.

c- La création d’entreprise semestrielle en 2005

L’évolution plus favorable des créations totales observée durant le second semestre 2005 (au regard de la période équivalente pour l’année 2004) concerne essentiellement les activités de type services et notamment les activités de transport, de services aux entreprises, d’éducation/santé et les activités récréatives, culturelles et sportives. Il faut noter que l’immobilier enregistre également une évolution bien plus favorable durant le second semestre.

(11)

En outre, cette évolution plus favorable se caractérise par une augmentation de la création d’entreprise durant le second semestre (au regard du second semestre 2004) pour les activités de type services (+ 5,2 %) et principalement les secteurs des services aux entreprises (+ 7 %) et des activités récréatives, culturelles et sportives (+ 8 %) ainsi que pour le secteur de l’immobilier (+ 15 %).

3- Evolution des créations pures

A l’instar de l’évolution de l’ensemble des créations pures de France, la plupart des secteurs d’activité ont vu leur nombre de créations se stabiliser entre 2004 et 2005.

Cependant, les secteurs de l’immobilier, des services aux personnes et des activités informatiques ont vu leur nombre augmenter sur cette même période (respectivement + 8,1 %, + 9,1 % et + 5,1 %). En revanche, le nombre de créations a diminué pour les secteurs du commerce hors commerce de détail (- 10,3 %), des hôtels, cafés et restaurants (- 6,1 %) et de l’industrie

(- 5,0 %).

a- Les trois secteurs d’activité qui ont enregistré une augmentation

Les trois secteurs qui ont enregistré une augmentation de la création pure d’entreprise en 2005 sont aussi ceux qui connaissaient les plus fortes augmentations entre 2002 et 2004.

Tableau 4 : Les trois secteurs d’activité qui ont enregistré une augmentation du nombre de créations pures entre 2004 et 2005

Secteurs d’activité Evolution 2004-2005 (en %)

Evolution 2002-2004 (en %) Services aux personnes + 9,1 + 41,8 Immobilier + 8,1 + 40,8 Activités informatiques + 5,1 + 49,1

Ensemble + 0,4 + 25,8

L’augmentation importante du nombre de créations pures dans le secteur des services aux personnes concerne essentiellement les activités de soins de beauté (+ 15 %), de soins corporels autres (+ 11 %) et de coiffure (+ 10 %).

En ce qui concerne le secteur de l’immobilier, l’augmentation a été plus favorable aux activités immobilières pour compte propre (+ 10,3 % - secteur d’activité qui compte des marchands de bien) qu’aux activités immobilières pour compte de tiers (+ 5,4 % - secteur d’activité qui comprend les agences immobilières).

Il faut noter la forte augmentation des créations pures dans le secteur du commerce de bouche entre 2004 et 2005 (+ 12 %). Cette augmentation est essentiellement le fait des activités de cuisson de produits de boulangerie autrement appelés terminaux de cuisson (+ 13 %) et des boulangeries-pâtisseries (+ 14 %).

Au regard de 1993, ces trois secteurs d’activité comptent parmi ceux qui ont enregistré la plus forte augmentation du nombre de créations pures en 2005.

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Graphique 3 : Evolution des créations pures depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant enregistré une augmentation entre 2004 et 2005 (indice base 100 en 1993).

90 110 130 150 170 190 210 230 250

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Années Indice

Immobilier Services aux personnes Activités informatiques Ensemble des secteurs d'activité

Ces trois secteurs, comptant parmi les meilleures évolutions de créations pures entre 1993 et 2005, n’ont pas connu les mêmes tendances sur cette période.

- Les activités informatiques et l’immobilier enregistrent une augmentation du nombre de créations pures de longue date : dès 1994 pour les activités informatiques et dès 1998 pour le secteur de l’immobilier. Il faut cependant préciser que la très forte augmentation observée dans le secteur des activités informatiques enregistre une rupture dans l’augmentation sur la période 2001 et 2003.

- L’augmentation observée pour le secteur des services aux personnes a débuté plus tardivement que les deux précédents (en 2001). Cette phase a succédé à une période de stabilité du nombre de créations pures d’entreprises.

L’augmentation observée pour ces trois secteurs s’est accentuée entre 2002 et 2004. Ils ont profité de la forte augmentation générale observée sur cette période pour l’ensemble des secteurs d’activité.

b- Les trois secteurs qui ont enregistré une diminution

A l’exception du commerce hors commerce de détail, les activités qui enregistrent une diminution du nombre de créations pures en 2005 au regard de 2004 comptent parmi celles qui enregistraient l’évolution la moins importante entre 2002 et 2004.

Le commerce de détail quant à lui enregistrait une évolution proche de celle de l’ensemble des secteurs d’activité.

Tableau 5 : Secteurs d’activité ayant enregistré une diminution du nombre de créations entre 2004 et 2005 Secteurs d’activité Evolution 2004-2005

(en %)

Evolution 2002-2004 (en %) Commerce hors commerce de détail - 10,3 + 23,4 Hôtels, cafés et restaurants - 6,1 + 19,3

Industrie - 5,0 + 16,1

Ensemble + 0,4 + 25,8

Parmi le secteur des hôtels, cafés et restaurants, l’évolution de la création pure d’entreprise en 2005 au regard de 2004 a été plus favorable pour les cafés (- 3 %) et les cantines (+ 3 %) et moins favorable pour les hôtels (- 12 %).

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La diminution de la création observée en 2005 par rapport à 2004 dans le secteur du commerce hors commerce de détail est uniquement imputable aux activités de commerce de gros et intermédiaires du commerce (- 13 %). La diminution observée dans cette activité concerne principalement les intermédiaires du commerce (- 20 %) c'est-à-dire les commissionnaires, les courtiers, les agents commerciaux…

Il faut également noter la diminution conséquente du secteur des postes et télécommunications (- 6,0 %). Dans ce secteur, la diminution concerne essentiellement les services de courriers urbains et de livraisons de repas (- 12 %).

Graphique 4 : Evolution des créations pures depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant connu une diminution du nombre de créations pures entre 2004 et 2005 (indice base 100 en 1993).

70 90 110 130

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années Indice

Industrie Commerce hors commerce de détail

Hôtels, cafés et restaurants Ensemble des secteurs d'activité

L’évolution de ces trois secteurs d’activité est toujours inférieure à celle de l’ensemble des secteurs d’activité depuis 1996. Pour certains, la différence est encore plus ancienne.

Le secteur des hôtels, cafés et restaurants qui enregistrait une diminution de la création d’entreprise de 1993 à 2001 a vu son nombre augmenter de nouveau depuis 2002, lui permettant ainsi de retrouver et même dépasser le nombre de créations qu’il enregistrait en 1993. L’année qui vient de s’écouler marque à nouveau une diminution du nombre de créations pures dans ce secteur. Toutefois, on peut se demander si cette sensible diminution n’est pas un accident dans l’évolution.

Les secteurs de l’industrie et du commerce de détail enregistrent une baisse quasiment constante depuis 1993. Malgré une sensible augmentation du nombre de créations pures entre 2002 et 2004, ces deux secteurs d’activité n’ont pas rattrapé leur niveau de créations de 1993.

En outre, 2005 vient à nouveau diminuer le nombre de créations dans ces secteurs. Ainsi, pour 100 entreprises créées en 1993 dans chacun de ces secteurs d’activité, on enregistre 84 créations pures en 2005.

c- La création du second semestre 2005

L’évolution plus favorable des créations pures constatée durant le second semestre 2005 concerne les trois grands types d’activités. Seuls quelques secteurs d’activité ne sont pas concernés ou peu concernés par ce regain de créations : l’industrie, le commerce de détail, les

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hôtels, cafés et restaurants, les activités récréatives, culturelles et sportives et les services aux personnes.

Le caractère favorable de la création durant le second semestre se traduit par une augmentation du nombre de créations pures (au regard du premier semestre 2004) pour les secteurs de l’immobilier (+ 16 %), des services aux personnes (+ 9 %), des services aux entreprises (+ 9 %) et de la construction (+ 6 %).

4- Evolution des reprises

Cinq secteurs d’activité se distinguent par des évolutions extrêmes : d’une part, par une augmentation du nombre de reprises entre 2004 et 2005 pour les activités informatiques (+ 4,3 %) et les services aux personnes (+ 4,5 %) et, d’autre part, par une diminution du nombre de reprises nettement supérieure à celle de l’ensemble des secteurs d’activité sur cette même période pour les secteurs du commerce hors commerce de détail (- 10 %), de l’industrie (- 13 %) et de l’éducation/santé (- 18,5 %).

Tableau 6 : Evolutions extrêmes du nombre de reprises entre 2004 et 2005 Secteurs d’activité Evolution 2004-2005

(en %)

Evolution 2002-2004 (en %)

Education/santé - 18,5 + 25,4 Industrie - 12,8 - 11,3

Commerce hors commerce de détail - 10,1 - 0,5

Ensemble - 3,31 + 5,54

Activités informatiques - 4,3 + 28,3 Services aux personnes + 4,5 + 14,3

Les secteurs d’activité qui ont enregistré des augmentations entre 2004 et 2005 comptent aussi parmi ceux qui ont enregistré les plus fortes augmentations de reprises entre 2002 et 2004. En revanche, les secteurs qui ont enregistré les plus fortes baisses entre 2004 et 2005 comptent parmi les secteurs qui enregistraient les évolutions les moins importantes entre 2002 et 2004, à l’exception du secteur de l’éducation/santé dont le nombre de reprises sur cette période enregistrait une plus forte augmentation.

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Graphique 5 : Evolution des reprises depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant connu des évolutions extrêmes entre 2004 et 2005 (indice base 100 en 1993).

40 60 80 100 120 140

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années Indice

Industrie Commerce hors commerce de détail Education/santé

Ensemble des secteurs d'activité Activités informatiques Services aux personnes

La diminution du nombre de reprises observée entre 2004 et 2005, pour les trois secteurs concernés poursuit un processus de diminution enclenché depuis 1995 (au regard de 1993). En ce qui concerne le secteur de l’éducation/santé, l’augmentation observée en 2004 est donc uniquement une particularité liée à l’année. En effet, en 2005 au regard de 1993, le nombre de reprises observé dans ce secteur est identique à celui observé en 2003 (pour 100 entreprises reprises en 1993 dans ce secteur, on enregistre 43 reprises en 2003 et en 2005). Il semble que la reprise d’entreprise dans ce secteur se stabilise depuis 2003 après une période de diminution constante.

Les secteurs des activités informatiques et des services aux personnes enregistraient une augmentation de la reprise d’entreprise depuis quelques années. Cette tendance s’est accentuée en 2004 et se poursuit en 2005. Il faut cependant noter que l’évolution annuelle du nombre de reprises dans le secteur des activités informatiques fluctuait considérablement jusqu’en 1998. L’année 1999 marque un tournant pour ce secteur en enregistrant des évolutions positives plus importantes chaque année.

5- Evolution des réactivations

Alors que dans l’ensemble, le nombre de réactivations a diminué entre 2004et 2005 (- 5,0 %), six secteurs d’activité se différencient. Le premier groupe, parce que les secteurs qui le composent enregistrent une augmentation du nombre de réactivations (les activités informatiques et les services aux personnes) et le second groupe, parce qu’ils connaissent une diminution conséquente (l’industrie, les hôtels, cafés et restaurants, les activités récréatives, culturelles et sportives et le commerce hors commerce de détail).

(16)

Tableau 7 : Secteurs d’activité enregistrant une évolution extrême du nombre de réactivations entre 2004 et 2005

Secteurs d’activité Evolution 2004-2005 (en %)

Evolution 2002-2004 (en %) Commerce hors commerce de détail - 20,7 + 3,7 Hôtels, cafés et restaurants - 9,8 - 10,3 Activités récréatives, culturelles et sportives - 9,8 - 2,3

Industrie - 7,1 + 0,2

Ensemble - 5,0 + 3,4

Services aux personnes + 5,3 + 9,3 Activités informatiques + 7,3 + 24,6

Les services aux personnes et les activités informatiques comptaient déjà parmi les secteurs d’activité qui enregistraient les plus fortes augmentations du nombre de réactivations entre 2002 et 2004.

Parmi les secteurs qui subissent une diminution du nombre de réactivations d’entreprises entre 2004 et 2005, seuls les hôtels, cafés et restaurants, étaient déjà en diminution entre 2002 et 2004. Les trois autres secteurs avaient une évolution quasiment stable entre 2002et 2004 et proche de la moyenne.

Graphique 6 : Evolution des réactivations depuis 1993 pour les secteurs d’activité ayant connu les évolutions extrêmes entre 2004 et 2005 (indice base 100 en 1993).

60 90 120 150 180 210 240

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Années Indice

Industrie Commerce hors commerce de détail

Hôtels, cafés et restaurants Activités récréatives, culturelles et sportives Ensemble des secteurs d'activité Activités informatiques

Services aux personnes

Parmi l’ensemble des secteurs d’activité ayant enregistré une baisse du nombre de réactivations entre 2004 et 2005, seules les activités récréatives, culturelles et sportives connaissent une évolution supérieure à celle de l’ensemble des réactivations de France. Les secteurs du commerce hors commerce de détail et de l’industrie voient leur nombre de réactivations diminuer sensiblement depuis 1996. Les hôtels, cafés et restaurants connaissaient une évolution proche de celle de l’ensemble des secteurs d’activité jusqu’en

(17)

2003. A partir de 2004, le nombre de réactivations dans ce secteur d’activité diminue davantage que l’ensemble des réactivations.

Par ailleurs, ces trois secteurs d’activité enregistrent un nombre de réactivations inférieur à celui observé en 1993. Ainsi, pour 100 entreprises individuelles réactivées en 1993 dans chacun des trois secteurs d’activité, on compte 64 réactivations dans le secteur du commerce hors commerce de détail, 67 dans celui de l’industrie et 81 dans celui des hôtels, cafés et restaurants.

Les deux secteurs d’activité qui enregistrent une hausse des réactivations entre 2004 et 2005 sont des secteurs qui connaissaient une augmentation des réactivations depuis 1993.

Cependant, les activités informatiques connaissent une augmentation plus forte qui s’accentue encore en 2004.

Quelle que soit la nature de création, les secteurs d’activité enregistrant les évolutions extrêmes poursuivent le plus souvent une tendance amorcée de longue date. Ainsi, les secteurs d’activité enregistrant une augmentation entre 2004 et 2005 poursuivent une croissance du nombre de créations déjà élevée au regard de 1993.

Inversement, les secteurs d’activité qui voient leur nombre diminuer entre 2004 et 2005 continuent une tendance qui était le plus souvent à la diminution (voire à la forte diminution) au regard de 1993.

Les secteurs des activités informatiques et des services aux personnes sont des secteurs très prisés dans le domaine de la création d’entreprise en 2005. En effet, ils enregistrent une augmentation du nombre de créations quelle que soit la nature de création. Seul l’immobilier est en nette augmentation uniquement dans les créations pures. Cependant, ce secteur enregistre une sensible augmentation. En revanche, les secteurs de l’industrie et du commerce hors commerce de détail ont attiré moins de créateurs/repreneurs, les trois natures de créations enregistrant une nette diminution dans ces secteurs. C’est aussi le cas des hôtels, cafés et restaurants, qui bien que ne comptant pas parmi les secteurs dont le nombre des reprises a le plus diminué, ont aussi vu leur nombre de reprises décroître (- 5,2 %).

(18)

II – Les entreprises artisanales

Sont définies comme entreprises artisanales dans le répertoire Sirene l’ensemble des entreprises inscrites au répertoire des métiers.

1- Etat de la création des entreprises artisanales et non artisanales en 2005

Les nouvelles entreprises inscrites au répertoire des métiers représentent 31 % de l’ensemble des créations totales. Les reprises recensent davantage de reprises artisanales (38 % des reprises sont inscrites au répertoire des métiers) que les réactivations (33 %) ou encore les créations pures (29 %).

Les créations totales artisanales concernent principalement les activités dans le secteur de la construction (47 % des créations totales artisanales). Seules les reprises artisanales se distinguent par une part moins importante de construction (19 % des reprises artisanales) au profit des services aux entreprises (18 % des reprises artisanales) et du commerce de détail (30 % dont 16 % ont une activité de commerce de bouche).

La part des entreprises artisanales varie considérablement en fonction des secteurs d’activité. Ainsi, les créations totales des secteurs de l’industrie, de la construction, des services aux entreprises et du commerce de bouche sont majoritairement inscrites au répertoire des métiers.

Graphique 7 : Proportion de créations totales inscrites au répertoire des métiers en 2005 selon le secteur d’activité

Secteurs dont les créations totales sont majoritairement artisanales

68,1 90,4 85,3

71,8

0 20 40 60 80 100

Industrie Construction Commerce de bouche Services aux personnes

Proportion (%)

(19)

Graphique 7 (suite) : Proportion de créations totales inscrites au répertoire des métiers en 2005 selon le secteur d’activité

Secteurs dont les créations totales sont minoritairement artisanales

1,7 4,6

34,6

1,4 10,9 17,0 10,8

13,1 0

10 20 30 40

Commerce de détail

Autre commerce Hôtels, cafés et restaurants

Immobilier Transports Services aux entreprises

Education/santé Activités récréatives, culturelles et

sportives Proportion (%)

La présence majoritaire d’entreprises artisanales dans les quatre secteurs d’activité mentionnés ci-dessus concerne chacune des trois natures de créations.

Tableau 8 : Proportion d’entreprises artisanales parmi les trois natures de créations pour les quatre secteurs d’activité dont les créations totales comptent une majorité d’entreprises inscrites au répertoire des métiers

Créations totales

Créations

pures Réactivations Reprises Industrie 72 % 68 % 85 % 82 % Construction 90 % 88 % 99 % 94 % Services aux personnes 68 % 64 % 56 % 89 % Commerce de bouche 85 % 77 % 88 % 89 % Ensemble des secteurs d’activité 31 % 29 % 33 % 38 %

2- Evolution entre 2004 et 2005

L’évolution du nombre de créations totales entre 2004 et 2005 a été sensiblement plus favorable pour les entreprises artisanales (+ 1 %) que pour les entreprises non artisanales (- 2 %). Cette sensible différence se retrouve pour toutes les natures de créations.

Tableau 9 : Evolution du nombre de créations entre 2004 et 2005 pour les entreprises artisanales et non artisanales selon la nature de la création

Créations totales

Créations

pures Réactivations Reprises Entreprises artisanales + 1,1 % + 2,8 % - 2,2 % - 1,8 % Entreprises non artisanales - 1,9 % - 0,68 % - 6,3 % - 4,2 % Ensemble des secteurs d’activité - 1,0 % + 0,4 % - 5,0 % - 3,3 %

Les entreprises artisanales connaissaient déjà une évolution nettement plus favorable que les entreprises non artisanales entre 2002 et 2004 quelle que soit la nature de création.

Ainsi et à titre d’exemple, les créations totales artisanales enregistraient une augmentation de 27 % entre 2002 et 2004 alors que les entreprises non artisanales s’étaient accrues de 15 % sur cette même période. Il faut noter que la différence venait principalement des augmentations survenues entre 2003 et 2004.

(20)

3- Evolutions depuis 1993

Au regard de 1993, les créations totales d’entreprises artisanales et non artisanales ont connu une évolution relativement proche. Depuis 2004, on constate que l’évolution du nombre de créations totales d’entreprises artisanales (pour 100 créations totales artisanales recensées en 1993, on enregistre 124 créations totales en 2005) est supérieure à celle des entreprises non artisanales (115).

Il faut noter que les réactivations se distinguent des créations totales par une évolution des entreprises artisanales (au regard de 1993) inférieure à celle des entreprises non artisanales de 1995 à 2002. Cependant, entre 2002 et 2005, le nombre d’entreprises artisanales a augmenté de nouveau alors que le nombre d’entreprises non artisanales a continué à diminuer. Ainsi en 2005, l’évolution du nombre d’entreprises artisanales (au regard de 1993) est très proche de celui des entreprises non artisanales.

4- Le second semestre 2005

La différence d’évolution observée entre les entreprises artisanales et les entreprises non artisanales en 2005 est uniquement le fait des créations du premier semestre. En effet, seul le premier semestre enregistre une telle différence avec une augmentation de 1,3 % des créations totales d’entreprises artisanales et une diminution de 5,0 % des créations totales d’entreprises non artisanales. En revanche, durant le second semestre, l’évolution des créations totales des deux catégories est relativement proche (+ 1,0 % pour les entreprises artisanales et + 1,9 % pour les entreprises non artisanales). Toutes les natures de créations sont concernées par ce phénomène.

(21)

III – La nature juridique des entreprises

Il faut rappeler que, par définition, les réactivations ne sont pas concernées par ce phénomène. En effet, elles concernent uniquement les entreprises créées en nom individuel qui sont réactivées sous cette forme juridique par le même dirigeant après une période de cessation d’activité plus ou moins importante.

Il faut également rappeler qu’en matière de reprise, les reprises par rachat de parts sociales et d’actions sont sous-estimées. En effet, ces reprises ont lieu auprès de tribunaux de commerce (ou des tribunaux d’instance et de grande instance à compétence commerciale), et il n’existe aucune obligation de déclaration de tels rachats dans le répertoire Siren. De ce fait il est difficile d’avoir une analyse précise des reprises par catégorie juridique et, par conséquent, les informations concernant cette caractéristique sont à considérer avec beaucoup de précaution.

1- Etat de la création d’entreprise en 2005 selon la nature juridique des entreprises

En 2005, les créations totales étaient essentiellement immatriculées sous forme de personnes physiques (54 % de l’ensemble des créations totales). Parmi les sociétés, on recense une grande majorité de SARL (92 % des personnes morales) parmi lesquelles les EURL sont peu nombreuses (18 % des personnes morales).

Cependant, il faut noter que la proportion d’immatriculations sous forme de personnes morales ne cesse d’augmenter depuis 1996, passant ainsi de 36 % des créations totales en 1996 à 46 % des créations totales en 2005. Si cette augmentation concerne les SARL et les EURL (uniquement depuis 1999), on constate en revanche que la proportion de personnes morales hors SARL qui était quasiment stable commence à diminuer sensiblement à partir de 2001 (5,7 % des créations totales en 2001) pour représenter seulement 3,7 % des créations totales en 2005.

Graphique 8 : Répartition des créations totales survenues en 1993 selon la nature juridique

Autres personnes

morales 6%

Autres SARL 28%

EURL 2%

Personnes physiques

64%

Graphique 9 : Répartition des créations totales survenues en 2005 selon la nature juridique

Autres personnes

morales 4%

utres SARL 34%

EURL 8%

Personnes physiques

54%

(22)

En 2005, les créations pures et les reprises comptaient davantage d’immatriculations sous forme de personnes morales : 53 % des créations pures survenues en 2005 sont des sociétés et 60 % des reprises. Parmi les sociétés, se ce sont les SARL qui sont largement majoritaires (91 % des créations pures de sociétés et 92 % des reprises de sociétés), les EURL représentant respectivement 18 % à 17 % des sociétés.

Que ce soit pour les créations pures ou les reprises, on constate la même tendance à l’augmentation du nombre de sociétés par rapport au nombre d’entreprises individuelles. Dans les deux cas, c’est aussi à partir de 1996 que l’augmentation de la part des sociétés débute.

Cette augmentation du nombre de sociétés a permis une modification de la structure des créations pures et des reprises dans la mesure où en 2005, ce sont les immatriculations sous forme de personnes morales qui sont les plus nombreuses alors qu’en 1993, elles étaient minoritaires. C’est à partir de 2004 que la structure s’est modifiée pour les créations pures, alors que cette modification est plus ancienne pour les reprises (2000).

Il faut noter que l’absence de recensement de reprises sous forme sociétale dans le répertoire Sirene nous amène à penser que la proportion d’immatriculations sous forme de personnes morales parmi l’ensemble des reprises devrait être plus importante.

Graphique 10 : Répartition des créations pures selon leur nature juridique en 1993 et 2005

56,7

47,5 2,7

9,4 38,8

7,4 4,4

33,1

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1993 2005

Autres personne s morales Autres SARL

EURL

Personne s physiques

Graphique 11 : Répartition des reprises selon leur nature juridique en 1993 et 2005

53,0

39,5 3,9

10,4 46,1

7,8 4,0

35,2

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1993 2005

Autres personne s morales Autres SARL

EURL

Personne s physiques

2- Evolution de la création entre 2004 et 2005

Entre 2004 et 2005, les créations totales immatriculées sous forme de personnes morales ont enregistré une évolution plus favorable (+ 1,3 %) que celles immatriculées sous forme de personnes physiques (- 2,8 %). Au sein des sociétés, les entreprises immatriculées sous forme d’EURL (+ 8,2 %) connaissent une augmentation plus importante que l’ensemble des SARL (+ 2,3 %). Il faut noter que les autres formes de personnes morales enregistrent une diminution du nombre de créations (- 8,9 %). Ces tendances se retrouvent à la fois dans les créations pures et dans les reprises.

(23)

Tableau 10 : Evolution du nombre de créations entre 2004 et 2005 selon la nature juridique pour les créations pures et les reprises

Créations totales

Créations

pures Reprises Entreprises individuelles - 2,8 % - 1,6 % - 7,5 % Sociétés + 1,3 % + 2,3 % - 0,4 % SARL + 2,4 % + 3,3 % + 0,1 % Dont EURL + 8,2 % + 9,6 % + 3,8 % Autres personnes morales - 8,9 % - 8,1 % - 6,3 %

Ensemble - 1,0 % + 0,4 % - 3,3 %

3- Evolution de la création depuis 1993

L’évolution plus favorable du nombre de créations totales immatriculées sous forme de personnes morales entre 2004 et 2005 est un phénomène relativement ancien. Déjà entre 2002 et 2004 les sociétés (+ 29 %) enregistraient une évolution près de trois fois plus importante que les entreprises individuelles (+ 11 %).

Alors que le nombre de sociétés (en création totale), et plus particulièrement de SARL, augmente régulièrement depuis 1996 (avec une accentuation entre 2002 et 2004), le nombre d’entreprises individuelles diminue sensiblement malgré une légère augmentation entre 2002 et 2004 qui a permis aux entreprises individuelles de retrouver le niveau de création qui était le leur en 1993, alors que depuis 1996 le nombre de créations de cette nature juridique était toujours inférieur à celui de 1993 (celui des personnes morales ayant été plus élevé chaque année). Ces tendances opposées d’évolution du nombre d’entreprises entre 1993 et 2005 expliquent la proportion grandissante d’entreprises s’immatriculant en sociétés.

Graphique 12 : Evolution du nombre de créations totales entre 1993 et 2005 selon la nature juridique

90 100 110 120 130 140 150

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années Indice

Entreprises individuelles Sociétés Ensemble

Il faut également noter que l’évolution du nombre de personnes morales hors SARL diminue depuis 1993. Alors que le nombre de créations totales a considérablement augmenté entre 2002 et 2004, le nombre de personnes morales hors SARL a, au contraire, diminué sur cette même période.

Les créations totales immatriculées sous forme d’EURL ont enregistré la plus forte augmentation entre 1993 et 2005. Ainsi pour 100 EURL créées en 1993, on en compte 385 en 2005.

(24)

Graphique 13 : Evolution du nombre de créations totales immatriculées sous forme de sociétés entre 1993 et 2005 selon la nature juridique

50 100 150 200 250 300 350 400

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année Indice base 100 en 1993

EURL SARL Autres personnes morales Ensemble des sociétés

Les différences d’évolution observées entre les sociétés et les entreprises individuelles se retrouvent dans les créations pures mais aussi dans reprises. Cependant, en ce qui concerne les reprises, le nombre d’entreprises individuelles ne cesse de diminuer à partir de 1995. Ainsi pour 100 reprises d’entreprises individuelles enregistrées en 1993, on en recense 63 en 2005.

De plus, aussi bien pour les reprises que pour les créations pures, les EURL enregistrent l’évolution la plus favorable et les personnes morales hors SARL voient leur nombre diminuer considérablement entre 1993 et 2005.

On peut se demander s’il n’y a pas un lien entre l’augmentation des créations pures d’entreprises sous forme de sociétés et la diminution des réactivations. En effet, ces dernières concernent, par définition, uniquement les entreprises individuelles. Il est probable que les personnes désirant créer à nouveau une entreprise choisissent davantage de créer sous forme de société, ce qui les amène vers une nouvelle immatriculation et donc une création pure et non une réactivation.

(25)

IV – La création par zone géographique

1- Etat de la création d’entreprise en 2005 par zone géographique

L’ensemble des créations totales se concentre fortement dans trois régions. Ainsi, ces trois régions regroupent 44 % des créations totales survenues en France dont 23 % en Ile-de- France, 11 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 10 % en Rhône-Alpes.

En ce qui concerne l’Ile-de-France, c’est Paris qui recense le plus grand nombre de créations (40 % des créations totales de la région). Les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-denis comptent aussi un nombre important de créations totales (respectivement 12 % et 11 % des créations totales de la région).

En Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Rhône-Alpes, les départements qui enregistrent le plus grand nombre de créations totales sont les départements urbains. Ainsi, en Provence- Alpes-Côte d’Azur, trois des départements les plus urbains (Alpes-Maritimes, Bouches-du- Rhône et Var) regroupent 83 % des créations totales de la région. De même, en Rhône-Alpes, ce sont les départements de l’Isère, du Rhône et de la Haute-Savoie qui enregistrent le plus de créations : 60 % des créations totales de la région sont réparties dans ces trois départements.

Tableau 11 : Régions qui recensent le plus grand nombre de créations totales

Régions Départements

Répartition des créations totales survenues en France

(%)

Répartition des créations totales par

départements (%)

Proportion de communes rurales

(%)

Ile-de-France 22,8 100 1

Paris 12,7 39,5 0

Seine-et-Marne 2,2 7,0 2

Yvelines 2,6 8,1 0

Essonne 2,2 6,7 0

Hauts-de-Seine 3,9 12,0 0 Seine-Saint-Denis 3,7 11,4 0

Val-de-Marne 2,7 8,3 0

Val-d’Oise 2,2 6,7 0

Provence-Alpes-Côte d’Azur 11,4 100 51

Alpes-de-Haute-Provence 0,5 3,3 83 Hautes-Alpes 0,5 3,2 82 Alpes-Maritimes 4,3 26,6 23 Bouches-du-Rhône 5,6 34,8 10

Var 3,5 21,7 42

Vaucluse 1,2 10,4 43

Rhône-Alpes 10,2 100 42

Ain 1,0 7,2 31

Ardèche 0,7 4,7 57

Drôme 1,3 8,6 69

Isère 2,5 17,8 35

Loire 1,5 10,3 43

Rhône 4,2 29,0 26

Savoie 1,3 9,3 57

Haute-Savoie 1,9 13,0 13

Parmi les départements qui recensent le plus de créations totales en France, on compte essentiellement des départements des régions regroupant le plus de créations totales. Ainsi, on

(26)

retrouve par ordre décroissant : Paris (12,7 % des créations totales de France), Bouches-du- Rhône (5,6 %), Alpes-Maritimes (4,3 %), Rhône (4,2 %), Hauts-de-Seine (3,9 %), Nord et Seine-Saint-Denis (3,7 %), Gironde et Var (3,5 %). Tous ces départements sont relativement urbains.

Quelle que soit la nature de la création, ce sont ces trois régions qui comptent le plus grand nombre de créations pures (47 % de l’ensemble des créations pures de la France), de reprises (38 % des reprises) et de réactivations (38 % des réactivations).

2- Evolution des créations totales

A l’instar de l’ensemble des créations totales de France, le nombre de créations totales en 2005 est resté quasiment stable au regard de celui de 2004 pour beaucoup de régions.

Cependant, certaines régions se distinguent par une évolution plus ou moins importante

a- Les régions qui ont enregistré les augmentations les plus importantes du nombre de créations totales d’entreprises entre 2004 et 2005

Tableau 12 : Régions qui ont enregistré les plus fortes augmentations de créations totales entre 2004et 2005

Régions

Evolution 2004-2005

(%)

Taux de renouvellement

du parc (p. 1 000)

Nombre de créations totales

pour 10 000 habitants

Nombre d’entreprises

pour 10 000 habitants

Réunion + 6,4 196 ***** *****

Bourgogne + 4,1 108 37 347 Martinique + 3,3 129 ***** *****

Picardie + 3,0 112 31 278 Nord-Pas-de-Calais + 2,9 118 31 261

Centre + 2,9 117 38 325

Franche-Comté + 2,5 117 39 336 Pays-de-la-Loire + 2,4 125 44 350

Les régions qui ont enregistré les plus fortes augmentations entre 2004 et 2005 sont des régions peu dynamiques. En effet, le nombre de créations pour 10 000 habitants ainsi que le taux de renouvellement du parc des entreprises comptent parmi les moins élevés du pays (à l’exception de la Réunion, de la Martinique et des Pays-de-la-Loire dont le taux de renouvellement est important). De plus, le nombre d’entreprises de ces régions au regard de leur population est lui aussi peu élevé.

Les régions de France métropolitaine qui ont enregistré cette forte augmentation entre 2005 et 2004 avaient déjà, pour la plupart, enregistré une évolution de la création comptant parmi les plus favorables sur la période 2003-2004 (à l’exception de la Picardie et de la Bourgogne).

En Outre, ces régions avaient une évolution peu favorable en 2002 au regard de 1993.

Ainsi, le nombre de créations enregistrées en 2002 était inférieur à celui qu’elles connaissaient en 1993 à l’exception des Pays-de-la-Loire. Ces régions on vu leur nombre diminuer de 1995 à 2002. En 2005, bien que l’ensemble de ces régions ait un nombre de créations totales supérieur à celui enregistré en 1993, ces régions sont celles qui enregistrent

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