• Aucun résultat trouvé

G9 - LA FRANCE : LES DYNAMIQUES DIFFÉRENCIÉES DES TERRITOIRES TRANSFRONTALIERS

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "G9 - LA FRANCE : LES DYNAMIQUES DIFFÉRENCIÉES DES TERRITOIRES TRANSFRONTALIERS"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

G9 - LA FRANCE : LES DYNAMIQUES DIFFÉRENCIÉES DES TERRITOIRES TRANSFRONTALIERS Séance 1 : 1 heure

Introduction

Doc. 1 page 246 : « Une frontière surveillée dans un sens : la frontière France-Andorre » Doc. 2 page 247 : « Le Léman Express : premier TER transfrontalier entre la France et la Suisse »

• Les contrôles effectués par les douanes françaises à la frontière franco-andorrane témoignent d’une volonté de contrôler les flux commerciaux qui la traversent. La mise en service du Léman Express, sorte de RER transfrontalier dans la région de Genève et du Lac Léman, montre que des États – comme la Suisse et la France – peuvent aussi coopérer de part et d’autre de leurs frontières.

• Les territoires transfrontaliers (territoires organisés autour d’une frontière ouverte entre deux pays) de la France, en métropole comme en outre-mer, sont aujourd’hui très intégrés dans l’Union européenne et dans la mondialisation. Ces territoires se caractérisent par des échanges et des mobilités intenses avec les pays voisins. Si l’Union européenne favorise les coopérations transfrontalières, les dynamiques que connaissent ces territoires transfrontaliers sont très inégales.

• Problématique : Pourquoi les territoires transfrontaliers français sont-ils inégalement dynamiques et intégrés à l’Union européenne et à la mondialisation ?

I. Des territoires animés par des échanges

Doc. vidéoprojeté : « Des frontières françaises d’inégale longueur »

Doc. vidéoprojeté : « Mobilités et dynamiques des territoires transfrontaliers en France »

Consigne : En confrontant les documents, vous montrerez que les frontières ouvrent la France sur le monde, que ces frontières sont désormais ouvertes et traversées par des mobilités nombreuses.

Point méthode : Confronter deux documents

- confronter signifie « rapprocher pour comparer » : le plan ne doit donc jamais séparer les documents dans deux parties différentes

- chaque partie doit donc comprendre des références aux deux documents, des apports de connaissances pour expliquer et des critiques des documents

A. Des frontières ouvrant la France sur le monde

Références Explications Critiques

• Des traits continus épais de couleurs différentes repré- sentent les frontières terres- tres de la France avec des pays limitrophes : elle partage ses frontières avec huit pays voisins : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Monaco, Espagne et Andorre.

• Un trait épais pointillé violet situé dans la Manche représente la frontière maritime entre la France et le Royaume-Uni.

• Les frontières terrestres couvrent une longueur de 3000 km. Ces frontières mettent la France en contact avec des États de l’UE (623 km avec l’Espagne, 451 km avec l’Allemagne…), avec des États hors de l’UE (4,4 km avec Monaco, 56,6 km avec l’Andorre) mais aussi avec des États non européens (730 km avec le Brésil et 510 km avec le Suriname).

• Il s’agit de la frontière maritime délimitant les zones économiques exclusives des deux pays : elle s’étend sur 1941 km de longueur.

• La première carte ne dispose d’aucune légende, ni même d’échelle. On ignore donc ce que représente les flèches grisées. Elle a cependant le mérite de marquer la longueur des frontières entre la France et ses voisins.

• Il aurait été plus pertinent de tracer la frontière maritime entre la France et le Royaume-Uni en bleu.

(2)

Références Explications Critiques

• Les rectangles rouges représentent les infrastruc- tures de communication (tunnel, pont) et les lignes noires tracées en pointillés représentent la tracé les lignes ferroviaires à grande vitesse, empruntées par des TGV.

• Les doubles flèches épaisses bleues représentent les flux de marchandises qui transitent par les frontières et relient les marchés français et étrangers.

• Ces infrastructures de transport assurent la conti- nuité entre les réseaux français et étrangers : tunnel du Mont Blanc, tunnel sous la Manche, pont sur l’Oyapock.

Ces infrastructures s’inscri- vent dans le cadre du réseau transeuropéen de transport (programme de développe- ment des infrastructures de transport de l’UE). Certaines sections sont non-achevées comme le tronçon Mont- pellier-Perpignan de la LGV Nîmes-Barcelone. Les projets d’infrastructures, comme la LGV Lyon-Turin, peuvent être sources de conflits en matière environnementale ou en matière de financier.

• Ces échanges se font dans le cadre de l’espace Schengen, cet accord de libre circulation des hommes et des marchandises signé par les États européens en 1985

• Le fait d’avoir tracé les LGV en pointillé laisse penser qu’elles ne sont pas encore achevées : il aurait fallu les tracer avec des traits continus. D’autre part, le réseau autoroutier aurait dû être tracé afin de montrer que des autoroutes arrivent jusqu’aux tunnels comme le tunnel du Mont-Blanc ou le tunnel du Fréjus.

• Il aurait été plus préférable que les flèches varient de taille et n’aient pas toute la même épaisseur.

C. Des mobilités rendant les frontières dynamiques

Références Explications Critiques

• Les flèches épaisses violettes représentent les flux de travailleurs trans- frontaliers.

• Les flèches en pointillés épais noirs représentent les flux d’immigration depuis l’étranger.

• Les mobilités pendulaires (déplacements de personnes entre leur domicile et leur lieu de travail) concernent près de 400 000 Français chaque jour. Les frontières sont donc des interfaces (ligne mettant en contact deux territoires différents).

La Suisse et le Luxembourg sont les premières destina- tions pour ces travailleurs car ces pays sont dans l’espace Schengen et car ils offrent des salaires élevés.

• Des flux de migrants clandestins sont particulière- ment surveillés à la frontière franco-italienne et à la frontière franco-brésilienne.

• Les flux de travailleurs transfrontaliers sont tracés de façon relativement pertinente car les flèches varient en épaisseur. Mais, ce ne sont que des flèches simples alors qu’il aurait fallu tracer des flèches doubles car les travailleurs retournent chez eux le soir ou le week- end.

• Il est dommage que les flèches noires soient de même taille et n’indiquent pas leur origine. Il fallait en ajouter une depuis l’Espagne.

(3)

Séance 2 : 1 heure

II. Des coopérations transfrontalières fortes

Doc. vidéoprojeté : « Mobilités et dynamiques des territoires transfrontaliers en France » Doc. vidéoprojeté : « Les coopérations transfrontalières en France »

Consigne : En confrontant les documents, vous montrerez que les territoires transfrontaliers mobilisent plusieurs acteurs, que l’Union européenne pilote la coopération transfrontalière et qu’elle finance des infrastructures et des projets.

Point méthode : Confronter deux documents

- confronter signifie « rapprocher pour comparer » : le plan ne doit donc jamais séparer les documents dans deux parties différentes

- chaque partie doit donc comprendre des références aux deux documents, des apports de connaissances pour expliquer et des critiques des documents

A. Des territoires mobilisant plusieurs acteurs

Références Explications Critiques

• Plusieurs figurés font réfé- rence aux acteurs publics : - le rectangle rouge (infra- structures de transport) et la ligne pointillée noire (LGV) font référence à l’État - les contours de couleur (eurorégions) et les hachures vertes (parcs naturels) font référence aux régions

- les points rouges et les noms rouges font référence aux pouvoirs des métropoles

• Les flèches épaisses violettes représentant les flux de travailleurs transfron- taliers suggèrent des acteurs privés : les individus et les entreprises.

• Des acteurs publics interviennent : UE, État, collectivités locale (régions, départements, intercommu- nalités, communes). Ces acteurs décident et financent les projets et les politiques transfrontalières : ils mettent en œuvre la gouvernance transfrontalière (dispositif faisant coopérer les acteurs publics et privés par-delà des frontières).

• Des acteurs privés (société civile, entreprises) intervien- nent. En interagissant avec les acteurs publics, ils tentent de dépasser les différences législatives entre États.

• La carte oublie de tracer un acteur public majeur : l’UE, qui aurait pu être dessinée avec un point bleu situé à Bruxelles ou en marquant le nom des États en bleu.

• Les acteurs privés, et notamment les entreprises, sont très peu dessinés sur les deux cartes.

B. L’UE pilote la coopération transfrontalière

Références Explications Critiques

• Des contours colorés délimitent les eurorégions (structures administratives rapprochant des régions françaises et des collectivités de pays limitrophes). Quatre eurorégions concernent la France (avec l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique) : Nouvelle Aquitaine Euskadi Navarre, Pyrénées Méditer- ranée, Alpes Méditerranée, Grande région.

• L’UE institutionnalise la coopération transfrontalière (partenariat entre acteurs publics et privés, de part et d’autre d’une frontière).

Avec le FEDER , qui verse des aides aux régions, et les programmes Interreg, l’UE favorise l’émergence de structures de coopération transfrontalière aux échelles régionales (Communauté de travail des Pyrénées) et locale (Eurocité basque).

• Les noms des régions sont écrits en majuscules sur les cartes, ce qui n’est pas conforme aux règles de nomenclature : ils doivent être écrits en minuscules.

• Le choix des couleurs pour le contour des eurorégions est totalement arbitraire.

(4)

européens de coopération

transfrontalière . toriale (GECT) ont été créés par l’UE pour favoriser la coopération transfrontalière en matière d’aménagement du territoire local : c’est le cas de l’Eurométropole Lille- Courtrai-Tournai, créée en 2008, du parc marin international franco-italien des Bouches de Bonifacio fondé en 2010 ou du parc européen Alpi Marittime- Mercantour créé en 2013.

GCET avec des figurés ponctuels, surtout quand il s’agit d’aménagements très localisés comme l’hôpital de Cerdagne.

C. L’UE finance les infrastructures et les projets

• Plusieurs figurés sur les deux cartes font références aux projets co-financés par l’Union européenne : - les rectangles rouges (pour les infrastructures de com- munication)

- les pointillés noirs (pour les lignes à grande vitesse) - les losanges violets (pour les projets transfrontaliers) - les pointillés bleu foncé (pour les groupement européens de coopération territoriale)

• L’UE finance une partie d’infrastructures transfron- talières dans les domaines des transports, de la santé ou de l’environnement. Elle a co-financé l’hôpital franco- espagnol de Cerdagne à Puigcerdà (2014) ou encore le Léman Express, un RER franco-suisse centré sur la ville de Genève (2019).

• À l’échelle urbaine, des projets d’aménagement renforcent les coopérations transfrontalières : le « Jardin des Deux Rives » (2014) relie Strasbourg et Kehl (la ville allemande située en face de Strasbourg de l’autre côté du Rhin) par une passerelle passant au-dessus du Rhin, en complément de l’exten- sion de la ligne D du tramway de Strasbourg vers Kehl.

• Le financement n’est pas tracé sur les cartes alors qu’on aurait pu ajouter des flèches partant de Bruxelles vers les principaux projets mentionnés sur les cartes.

• Le choix d’un figuré ponctuel comme un losange pour les projets est tout à fait pertinent. En revanche, le choix d’une couleur froide comme le violet n’est pas pertinent : une couleur chaude aurait été préférable pour attirer l’œil.

(5)

Séance 3 : 1 heure

III. Des territoires inégalement dynamiques

Doc. vidéoprojeté : « Mobilités et dynamiques des territoires transfrontaliers en France » Doc. vidéoprojeté : « Les coopérations transfrontalières en France »

Consigne : En confrontant les documents, vous montrerez certains territoires transfrontaliers sont dynamiques, que certaines agglomérations transfrontalières polarisent les migrations mais que certaines zones transfrontalières sont en déprise.

Point méthode : Confronter deux documents

- confronter signifie « rapprocher pour comparer » : le plan ne doit donc jamais séparer les documents dans deux parties différentes

- chaque partie doit donc comprendre des références aux deux documents, des apports de connaissances pour expliquer et des critiques des documents

A. Des territoires transfrontaliers dynamiques

Références Explications Critiques

• Les espaces transfrontaliers les plus dynamiques sont représentés avec une plage de couleur vert foncé sur la première carte.

• Des territoires transfron- taliers sont dynamiques. Ils bénéficient d’un contexte économique favorable, d’un cadre de vie agréable et d’infrastructures performan- tes. Certains connaissent une forte croissance de la popula- tion (vallée de l’Arve entre Genève et Chamonix, autour de Morteau dans le Jura).

• D’autres espaces transfron- taliers cumulent croissance démographique et crois- sance de l’emploi (autour de Genève, près de Bayonne et de Perpignan, autour des grandes métropoles comme Lille ou Strasbourg).

• Il est surprenant d’avoir colorié des espaces dynami- ques avec une couleur froide, comme le vert. Une couleur chaude comme le rouge, l’orange ou le jaune aurait été plus judicieuse.

• Cependant, le fait d’avoir fait un dégradé proportion- nel au degré de dynamisme des territoires est pertinent.

B. Des agglomérations qui polarisent les mobilités

Références Explications Critiques

• Les espaces transfrontaliers les plus dynamiques sont représentés avec une plage de couleur vert foncé sur la première carte.

• Quatre agglomérations étrangères attirent la quasi- totalité des mobilités trans- frontalières. Ces métropoles attirent les actifs résidant en France par leur dynamisme économique et par les salaires plus élevés qu’elles proposent. Pour les Français, il est plus simple d’aller travailler au Luxembourg, qui est dans l’UE, qu’en Suisse ou qu’à Monaco.

• Le choix d’un point rouge pour représenter des métropoles est tout à fait pertinent.

(6)

transfrontaliers français, que l’on appelle aussi des navetteurs (personnes ayant un emploi situé dans une commune différente de leur commune de résidence et faisant des déplacements quotidiens pour se rendre sur leur lieu de travail).

français sont Genève (dont les navetteurs viennent de Haute-Savoie et de l’Ain), Luxembourg (dont les navet- teurs viennent de Thionville, Longwy et Metz), Bâle, en Suisse (dont les navetteurs viennent de Mulhouse et Saint-Louis) et Monaco (dont les navetteurs viennent de Nice et de la Côte d’Azur).

teurs soient orientées vers les métropoles et qu’elles soient dans la même couleur que ces-dernières, c’est-à- dire en rouge.

C. Des zones transfrontalières qui sont en déprise

Références Explications Critiques

• Les espaces transfrontaliers les moins dynamiques sont représentés avec une plage de couleur vert clair sur la première carte.

• Plusieurs zones trans- frontalières connaissent une baisse de la population et de l’emploi. Un contexte écono- mique difficile (désindustria- lisation, chômage…) et la mauvaise de connexion avec les grands axes de transport renforcent la marginalisation (situation dans laquelle un territoire est très à l’écart des parties les plus dynamiques du reste du territoire).

• Ce faible dynamisme se retrouve dans les Ardennes, près de la frontière belge, ou en Moselle, près de la frontière allemande. Elle concerne aussi des secteurs montagneux enclavés dans le Jura, au cœur des Alpes et au centre des Pyrénées.

• Il est logique d’avoir colorié des espaces peu dynamiques avec une couleur froide, comme le vert clair.

Conclusion

• Les frontières françaises sont de plus en plus traversées du fait de leur inscription dans l’espace Schengen et du fait de l’essor des mobilités transfrontalières. Par conséquent, les territoires transfrontaliers doivent être aménagés : ils le sont notamment par des programmes de coopération transfrontalière, encouragés et en partie financés par l’Union européenne.

• Mais ces territoires sont contrôlés par les douanes ou la police aux frontières, qui filtrent les flux et ils sont inégalement dynamiques : les agglomérations transfrontalières sont des espaces dynamiques.

Références

Documents relatifs

Outre-mer = Terme évoquant une zone géographique située au-delà d’un océan. ou

Outre-mer = Terme évoquant une zone géographique située au-delà d’un océan. ou

L’objectif de ce projet de recherche est de mobiliser la théorie des agencements comme hypothèse pour la théorie architecturale et urbaine afin d’accéder aux

Ce sont au total 26 paroisses qui sont concernées par le phénomène des territoires alternatifs sur les 273 mentionnées dans le pouillé de 1290, soit environ 1 paroisse sur 10, mais

1.1) Les territoires transfrontaliers : quand la frontière n’est plus barrière 1.2) Des territoires de projets favorisés par les politiques européennes 1.3) Les

La France : les dynamiques différenciées des territoires transfrontaliers.. 1) Les territoires transfrontaliers, dépasser la fron3ère.. 2) Les territoires transfrontaliers,

Les deux derniers groupes de variables décrivent le contexte agricole global (groupe 3) et économique (groupe 4) dans lequel se développent les exploitations

Malgré la structure en territoire, de nombreuses questions de gouvernance se posent encore. En Ardèche, malgré son action et sa légitimité croissante, le Pays est