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Voyages aux Amériques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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G édéon N icolas de Voutron

Voyages aux Amériques

collection

v

Campagnes de 1696 aux Antilles et de 1706 à Plaisance

et en Acadie

Extrait de la publication

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Voyages aux Amériques

Journaux de voyage des campagnes de 1696 aux Antilles et de 1706 à Plaisance et en Acadie

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Extrait de la publication

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Gédéon Nicolas de Voutron

Voyages aux Amériques

Journaux de voyage des campagnes de 1696 aux Antilles et de 1706 à Plaisance et en Acadie

septentrion

collection

v

Édition établie et annotée par Frédéric Laux

ancien élève de l’École nationale des chartes archiviste paléographe

Présentation par Christian Huetz de Lemps professeur émérite à l’Université de Paris-IV Sorbonne

et Frédéric Laux

avec le concours de Henri de La Serve (†) et Jacques de La Serve

Préface de Raymonde Litalien Archiviste honoraire du Canada

Extrait de la publication

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Pour effectuer une recherche libre par mot-clé à l’intérieur de cet ouvrage, rendez-vous sur notre site Internet au www.septentrion.qc.ca

Les éditions du Septentrion remercient le Conseil des Arts du Canada et la Société de dévelop pement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour le soutien accordé à leur programme d’édition, ainsi que le gouvernement du Québec pour son Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres. Nous reconnaissons éga lement l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.

Illustrations de la couverture : La Havane sur l’île de Cuba, dessin aquarellé attribué à Joan Vinckeboons, [1639], Library of Congress, Washington, Geography and Map Division, G3291.S12 coll. H3 Vault : Harr vol. 1, map 6

Cartes : Christian Huetz de Lemps Directeur de collection : Denis Vaugeois Chargée de projet : Sophie Imbeault Révision : Solange Deschênes

Mise en pages et maquette de la couverture : Folio infographie Si vous désirez être tenu au courant des publications des ÉDItIONS Du SEPtENtRION

vous pouvez nous écrire par courrier, par courriel à sept@septentrion.qc.ca, par télécopieur au 418 527-4978 ou consulter notre catalogue sur Internet : www.septentrion.qc.ca

© Les éditions du Septentrion Diffusion au Canada :

1300, av. Maguire Diffusion Dimedia

Québec (Québec) 539, boul. Lebeau

G1t 1Z3 Saint-Laurent (Québec)

H4N 1S2 Dépôt légal :

Bibliothèque et Archives Ventes en Europe :

nationales du Québec, 2010 Distribution du Nouveau Monde ISBN papier : 978-2-89448-610-8 30, rue Gay-Lussac

ISBN PDF : 978-2-89664-569-5 75005 Paris, France

Membre de l’Association nationale des éditeurs de livres

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In memoriam Henri de La Serve

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Préface

G

édéon Nicolas de Voutron, officier de la marine française à la fin du xviie siècle et au début du xviiie, était encore, jusqu’à ce jour, un illustre inconnu. Son nom est absent de la plupart des diction- naires, sauf de certains de sa région d’origine, la Charente-Maritime.

Même les inventaires d’archives ne signalent qu’avec parcimonie les nombreux documents le concernant. Ce livre vient ainsi combler une lacune en publiant deux manuscrits de ce capitaine de navire, celui d’une « campagne aux Antilles en 1696 » et celui d’un « voyage en Amérique septentrionale en 1706 ».

Voutron a participé à de nombreuses et importantes campagnes dont sept vers le Canada. Ces dernières, principalement durant la guerre de la Succession d’Espagne, ont contribué à des événements marquants de l’histoire de la Nouvelle-France. Rappelons notamment le voyage de 1705 sur le Héros, dont Voutron est capitaine en second ; en condui- sant l’intendant Raudot prendre ses fonctions à Québec, le Héros capture un fort navire hollandais, la Reine d’Espagne. En 1706, com- mandant du Profond pour Plaisance (terre-Neuve), il conduit le gou- verneur Subercase à son nouveau poste à Port-Royal, en Acadie ; l’année suivante, en 1707, il prend la route de Brest pour tenter de débrouiller les tortueuses affaires de Pierre Le Moyne d’Iberville décédé à Cuba l’année précédente ; enfin, après la signature du traité d’utrecht cédant terre-Neuve à l’Angleterre, c’est encore Voutron qui assure la mission, en 1714, de transporter les habitants de Plaisance vers l’île Royale (Cap- Breton). Puis, en 1720, il fait campagne sur le célèbre Chameau vers Québec, avant de recevoir la croix de chevalier de l’Ordre de Saint-Louis.

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C’est donc un officier de marine à part entière que ce livre fait connaître. Sa riche carrière est reconstituée par les textes de présentation et sa nature intime perce à travers les journaux de voyage. En effet, les récits de Voutron, conservés par ses descendants, ne sont pas des rapports officiels qu’un commandant présente à ses supérieurs hiérarchiques.

Voutron précise, à plusieurs reprises : « ne voulant point me faire imprimer, et ne travaillant que pour m’amuser et laisser à mes enfants la représen- tation du passé pour ce qui me regarde […] où le tendre domine ». En fait, il écrit pour sa famille immédiate et d’abord pour sa chère Louise (de Queux de Saint-Hilaire) qu’il a épousée en 1706, à la veille de son départ pour sa campagne en Amérique septentrionale.

Malgré les précautions du conteur soucieux de plaire, Voutron n’oublie jamais sa position de maître à bord et partage avec ses lecteurs les incidents de la navigation, les conditions météorologiques, les escales, les rencontres en mer. Ainsi, on suit de près les étapes d’un combat corsaire : repérage d’un brigantin anglais, coups de canon de semonce, abordage, noyades, échange de prisonniers et constat général que seuls les frais sont couverts, alors que la finalité avouée de ce capi- taine corsaire est « moins de combattre que de piller ». Il formule aussi ses observations sur les possessions françaises, anglaises ou espagnoles, ces dernières « qui possèdent tout ce qu’il y a de meilleur ».

S’adressant à des lecteurs profanes, Voutron se prête volontiers à des explications sur les mouvements du navire et relate le quotidien à bord. Il rappelle aussi certaines activités qui ont subsisté par des expres- sions du langage courant. Par exemple, « Nous avons mis branle-bas, c’est-à-dire tous les branles (hamacs) et hardes des matelots et soldats en haut dans des filets, ce qui fait une espèce de rempart capable de garantir d’un coup de mousquet ». Les tempêtes sont rapportées avec force détails, ainsi que les dangers dans lesquels elles placent les équi- pages et causent des avaries aux navires. Élément essentiel au déplace- ment d’un voilier, le vent est omniprésent, avec ses humeurs et caprices.

La navigation, l’ancrage et le séjour dans les rades de Plaisance et de Port-Royal sont rapportés avec tout le sérieux d’un capitaine de navire : description minutieuse des ports dans la perspective d’attaques, aspect géographique des environs, ressources vivrières, résidents, nature de l’habitat et toute autre particularité observée par un curieux immobilisé dans les mêmes lieux pendant plusieurs semaines.

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11 Préface

Mais les journaux de Voutron ne se résument pas aux préoccupations proprement maritimes d’un capitaine au long cours ; l’homme excelle dans l’expression des émotions dans les diverses étapes et circonstances du voyage : l’angoisse du départ, le sentiment de sécurité par bon vent – « C’est un charme d’être sur l’onde du temps qu’il fait » –, le joyeux

« baptême » d’arrivée sur le banc de terre-Neuve, la rigueur du froid, l’appréhension d’entrer dans la rade périlleuse de Plaisance. De plus, le risque extrême est sans cesse présent à l’esprit : « Il y a toujours une épée pendue (qui ne tient qu’à un cheveu) sur la tête des navigateurs. »

une fois le navire à quai, c’est la vie de la petite société de Plaisance ou de Port-Royal qui est racontée. Les personnages sont si clairement identifiés et différenciés qu’ils se mettent à vivre sous la plume du conteur ; ils sont décrits principalement dans leurs rapports entre eux, forcément rapprochés dans des communautés de quelques centaines d’habitants, tributaires de leurs travers, caprices et fantaisies. Nouvel arrivant invité quotidiennement à la table du gouverneur ou des offi- ciers, Voutron est intarissable sur les joyeuses ripailles copieusement arrosées, auxquelles il s’associe toujours avec empressement. Il lui arrive aussi de recevoir à bord de son navire jusqu’à vingt-six convives, dont certains, au sortir de table à la fin de la nuit, sont dans l’incapacité de réintégrer les chaloupes pour rentrer à leur domicile et doivent partager sa chambre. Le lendemain, ils se retrouvent encore à déjeuner sur le bateau ou partent en pique-nique sur la colline environnante.

Joyeux vivant, Voutron n’hésite pas à versifier pour égayer repas et beuveries par des poèmes naïfs ou paillards, souvent plaisants, mis en chanson sur des airs connus et fidèlement rapportés dans son journal.

Comme il se doit, son thème préféré est l’amour porté à sa chère épouse, évoqué tour à tour avec passion, humour, nostalgie ou espoir. Séduits par la facilité de Voutron à forger des vers, ses compagnons de plaisir lui réclament spontanément des odes à leurs aventures ou à leurs amours.

Avec ces textes coquins, le journal de voyage entre dans l’intimité de la petite société coloniale et apporte des éléments précieux à l’histoire du sentiment amoureux. C’est le for privé qui ressort dans un genre littéraire qui tient à la fois de l’épistolaire, du conte et de la poésie.

Les deux manuscrits de Gédéon Nicolas de Voutron ont connu l’heureuse fortune d’être conservés dans la famille de La Serve qui s’y est intéressée et souhaitait les publier. Finalement, la présence de deux

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historiens parmi les descendants permet la réalisation du projet.

Christian Huetz de Lemps, professeur émérite à l’université de la Sorbonne, spécialiste des mondes insulaires et du commerce maritime sous le règne de Louis XIV, et son gendre, Frédéric Laux, archiviste paléographe, directeur des Archives départementales de l’Eure, se sont associés pour préparer une édition critique très documentée, réalisée selon les normes de l’École nationale des chartes. L’ensemble de l’ap- parat critique, incluant les précieuses notes infrapaginales, représente au moins le tiers de l’ensemble de l’ouvrage.

La présentation générale du livre et celle de chacun des deux manus- crits reconstituent leur parcours, décrivent leur état matériel, leur facture littéraire et exposent les principes présidant à la transcription. Celle-ci conserve les tournures anciennes tout en modernisant l’orthographe selon les normes généralement en usage. une synthèse de la généalogie de la famille Nicolas de Voutron depuis le xive siècle, son anoblissement, son adhésion à la religion protestante et les persécutions qui en ont résulté introduit la carrière de Gédéon. La biographie de notre héros complète alors utilement le journal, en rapportant certains événements qui n’y sont pas relatés, notamment l’épisode du commerce clandestin aux Antilles pour lequel il a été condamné et emprisonné au château trompette, à Bordeaux. Enfin, la transcription de quelques documents officiels, conservés aux Archives nationales de France, permet à la fois de valider les informations contenues dans les journaux de Voutron et de prendre la mesure de l’originalité de ses textes.

Jamais auparavant, jusqu’à ces journaux de Gédéon Nicolas de Voutron, l’activité à bord d’un navire de la marine royale française, en guerre de course puis en campagne de ravitaillement colonial, n’avait été décrite de façon aussi charnellement vivante, animée par la person- nalité d’un capitaine se révélant lui-même sous un jour inédit. De même, les échanges entre l’équipage du navire et les colons installés dans les établissements portuaires révèlent des modèles relationnels jusque-là méconnus. Enfin, avec l’apparat critique exceptionnellement riche et soigné du professeur Huetz de Lemps et du conservateur Laux, cet ouvrage s’impose comme modèle à suivre en matière d’édition de textes anciens.

Raymonde Litalien Conservateur honoraire des Archives du Canada

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Remerciements

V

oici donc ces deux journaux enfin édités et publiés, c’est-à-dire désormais reproduits en de nombreux exemplaires, donc moins sujets à l’anéantissement complet qui peut à tout moment frapper purement et simplement d’un coup l’unique exemplaire d’un journal manuscrit.

Avant que de sacrifier au très agréable devoir de remercier toutes celles et tous ceux qui ont permis, à un titre ou à un autre, cette édition, je ne pense pas inutile de dire un mot des étapes de sa genèse. Il s’agit d’une véritable entreprise familiale. La présente édition a été établie d’après les deux manuscrits originaux inédits conservés en mains pri- vées. C’est par héritage qu’ils sont parvenus à leur propriétaire actuel, descendant de l’auteur, M. Jacques teyssendier de La Serve. Ces manuscrits, qui se trouvent dans la bibliothèque de sa maison de Dordogne, avaient déjà suscité l’intérêt de sa mère qui en avait fait une transcription manuscrite, non exempte d’erreurs de lecture et surtout souffrant d’une censure consciencieusement pratiquée. Cette transcrip- tion est véritablement ad usum Delphini, retranchant aussi bien ce qui semblait constituer des longueurs (notamment les longs passages ver- sifiés dans le manuscrit de 1706) que les passages jugés alors inconve- nants, qu’il s’agisse de notations gaillardes, de plaisanteries un peu lestes ou de scènes de beuveries.

Plus récemment, au début des années 1990, Henri de La Serve, l’un des frères du propriétaire actuel, en avait projeté l’édition complète. Sa brutale disparition en 1995 l’a, hélas, empêché de mener à leurs termes les recherches qu’il avait entreprises avec enthousiasme en 1992. Ma belle-mère, Mme Françoise Huetz de Lemps, nièce d’Henri et de Jacques de La Serve et donc elle aussi descendante de Voutron, avait éveillé ma

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curiosité en me parlant de ces journaux. Mon beau-père, M. Christian Huetz de Lemps, qui à son tour avait envisagé de les publier, avait commencé, malgré ses lourdes charges de professeur en Sorbonne, un travail de transcription et de recherches sur ces manuscrits. À mon tour, je m’y suis intéressé, commençant par les transcrire en 2000. J’ai fini par me piquer au jeu, tant et si bien que Voutron n’a cessé de m’accom- pagner pendant plusieurs années. J’ai donc repris là où il les avait laissées les recherches commencées avec passion par Henri de La Serve avec l’aide de son frère Jacques, qui s’était intéressé plus particulière- ment aux aspects généalogiques de la question, ainsi que les travaux de Christian Huetz de Lemps, qui tous m’ont été très utiles. Je tiens à leur rendre ici à tous les trois un très affectueux et reconnaissant hommage pour leur remarquable travail. Pour ma part, j’ai consacré à ces recherches, toujours encouragé par mon épouse Claire, de très nom- breuses heures passées aux Archives nationales, aux Archives de la Marine à Rochefort, aux Archives départementales de la Charente- Maritime, à la Bibliothèque nationale.

Je tiens d’abord à remercier mon grand-oncle par alliance, M. Jacques de La Serve, qui a bien voulu me confier le soin de mener à son terme ce projet et qui m’a laissé quartier libre pour le choix de l’éditeur. Qu’il soit remercié pour sa confiance, sa grande patience, ainsi que sa charmante épouse, Ghislaine de La Serve, pour leur accueil toujours chaleureux. Je ne saurais oublier bien entendu M. Jean de La Serve qui m’a ouvert les notes et correspondances de son père Henri.

Ces journaux ont été aussi un sujet de conversation constant tout par- ticulièrement avec mon beau-père, qui a réalisé les cartes des deux campagnes de Voutron et rédigé la présentation de celle de 1696, sans oublier mon beau-frère (et confrère) Paul, généalogiste éclairé et critique percutant.

Mes remerciements s’adressent à tous ceux qui apportèrent leur aide à Henri de La Serve, à commencer par Mlle Françoise Giteau, alors directrice des Archives départementales de la Charente-Maritime. Pour ma part, je tiens à exprimer ma très vive gratitude, pour l’aide précieuse qu’ils ont bien voulu m’apporter lors de mes longues séances de travail dans leurs salles de lecture respectives, à mes confrères, M. Bruno Galland, alors conservateur en chef responsable du Département de la communication des archives au public aux Archives nationales,

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15 Remerciements

M. Emmanuel Rousseau, conservateur, alors responsable du Service de la communication des archives aux Archives nationales, M. Benoît Jullien, directeur des Archives départementales de la Charente- Maritime, ainsi qu’à Mme Pauline Arseneault, chef du Service des archives anciennes, notariales et de la Nouvelle-France aux Archives départementales de la Charente-Maritime. J’exprime également mon amicale reconnaissance à M. Bernard Allaire, historien québécois spé- cialiste des pelleteries, qui m’a donné d’utiles précisions pour l’identi- fication d’un animal à fourrure. Je tiens à marquer ici ma plus vive reconnaissance à l’un de mes maîtres à l’École des chartes, M. le pro- fesseur Bernard Barbiche, tout d’abord pour tout ce dont je lui suis redevable pour son enseignement sur l’histoire des institutions à l’époque moderne, mais également pour ses très judicieux conseils pour le présent ouvrage, notamment sur la forme de l’édition des textes, conseils aussi décisifs qu’éclairants. Le hasard de mes activités profes- sionnelles, notamment le fait d’avoir en charge le dossier de la partici- pation des Archives départementales de la Gironde au portail numérique Nouvelle-France Nouveaux horizons1, m’a donné l’occasion de faire la connaissance de l’historienne canadienne Mme Raymonde Litalien, archiviste honoraire du Canada. très intéressée par ces journaux, elle  m’a vivement encouragé à poursuivre et m’a recommandé à M. Denis Vaugeois, président des éditions du Septentrion à Québec, qui a attendu avec beaucoup de patience que cette édition soit enfin prête à aller sous presse. Mme Litalien a enfin bien voulu accepter de préfacer cette édition. Qu’ils trouvent ici tous deux l’expression de ma gratitude ainsi que toute l’équipe du Septentrion pour sa compétence, son efficacité et sa diligence.

Frédéric Laux

1. http ://www.archivescanadafrance.org/.

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Abréviations

AD17 Archives départementales de la Charente-Maritime

AN Archives nationales

ANOM Archives nationales d’outre-mer

BM Bibliothèque municipale

BNF Bibliothèque nationale de France

COL Colonies

MAR Marine

Mss Manuscrits

NAF Nouvelles acquisitions françaises SHD/MAR/Rochefort Service historique de la Défense/

Département de la Marine/antenne de Rochefort

Extrait de la publication

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Extrait de la publication

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Présentation générale de l’édition

L

es deux journaux édités ici sont d’authentiques manuscrits autographes de Gédéon Nicolas de Voutron. Leur collationnement avec les lettres écrites par leur auteur au secrétaire d’État de la Marine, ainsi qu’avec son journal de bord pour sa campagne au Canada de 1720 sur le Chameau1, conservés aux Archives nationales, ou ses documents comptables, conservés aux Archives départementales de la Charente- Maritime, permet à coup sûr de l’établir. L’ex-libris armorié qui est encore à sa place dans le manuscrit narrant la campagne de 17062 livre de précieuses indications sur la manière dont ce manuscrit est parvenu jusqu’à nous et, partant, sur son authenticité. Il porte deux écus accolés et surmontés d’une couronne comtale, avec en sautoir la croix de chevalier de l’Ordre de Saint-Louis. Le premier écu, celui des Nicolas, est d’azur, au chevron d’or, accompagné de trois étoiles d’or, deux en chef et une en pointe. Le second est d’or, à la bande de sable, au chef d’azur chargé d’une aigle d’or, au vol abaissé empiétant un serpent d’argent.

Il s’agit des armes de la famille Astier3. Cet ex-libris indique donc que ce manuscrit a appartenu au troisième fils de Gédéon, le chef d’escadre Hubert-Henri Nicolas, comte de Voutron, chevalier de Saint-Louis en 1740 et époux de Marie-Françoise Astier. Née à Saint-Domingue le 6 août 1730, cette dernière est l’une des cinq filles d’un officier, Thomas

1. AN, MAR 4 JJ 11 pièce 7. Ce journal est intégralement consultable en ligne sur le portail http ://www.archivescanadafrance.org/.

2. Dans le manuscrit relatant la campagne de 1696, ne subsiste plus de l’ex-libris que son emplacement rectangulaire, dont le format est rigoureusement identique à celui figurant encore dans l’autre manuscrit.

3. Il pourrait s’agir d’une branche d’une famille noble du Dauphiné, établie au xvie siècle dans le Comtat-Venaissin.

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voyages aux amériques 20

Astier, commandant au Cap-Français, capitaine de milices, comman- dant les quartiers de terriers-Rouges et de Jacquézy, et de Marie Renée Marchand. Il paraît dès lors logique que ce manuscrit ait échu à l’un des descendants d’Hubert-Henri et de Marie-Françoise de Voutron, comme ce fut le cas pour M. Jacques de La Serve.

Ex-libris aux armes de Nicolas de Voutron et d’Astier

Cet ex-libris atteste que le manuscrit de 1706 a appartenu au chef d’escadre Hubert-Henri Nicolas comte de Voutron, troisième fils de Gédéon.

Le premier écu est en effet celui des Nicolas de Voutron, d’azur, au chevron d’or, accompagné de trois étoiles, deux en chef et une en pointe. Le second, d’or, à la bande de sable, au chef d’azur chargé d’un aigle d’or, au vol abaissé empiétant un serpent d’argent est celui des Astier, famille de l’épouse du chef d’escadre, Marie-Françoise. Les écus sont surmontés de la couronne comtale, avec en sautoir la croix de Saint-Louis, distinction conférée par le roi à Hubert-Henri Nicolas de Voutron en 1740.

Les deux manuscrits sont reliés de manière identique, en pleine peau. Les dos sont tous deux ornés, aux entre-nerfs, d’un même motif floral au fer à dorer. Les gardes sont en papier colorié avec pour motifs ornementaux de grandes spirales rouges et bleues. Il s’agit là de reliures typiques du xviiie siècle. Si ces dernières sont un peu fatiguées et usées, les manuscrits sont quant à eux dans un état très convenable. L’un

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table des matières

Préface 9

Remerciements 13

Abréviations 17

Présentation générale de l’édition par Frédéric Laux 19 Gédéon Nicolas de Voutron (1670-1733) par Frédéric Laux 27

Le milieu d’origine : des hobereaux protestants issus du

négoce anoblis par la cloche 28

Gédéon Nicolas de Voutron, officier de la Marine du roi 33

La carrière 37

Voyage de 1696 aux Caraïbes 57

Présentation de la campagne de 1696 par

Christian Huetz de Lemps 59

Campagne du sieur de Voutron pour la course en 1696

par Gédéon Nicolas de Voutron 70

Voyage de 1706 en Amérique septentrionale 117 La campagne de 1706 à Plaisance et en Acadie, par Frédéric Laux 119

Instructions royales 137

Seizième campagne du sieur de Voutron en 1706, commandant la flûte du roi le Profond de 32 canons et 135 hommes pour Plaisance et l’Acadie

par Gédéon Nicolas de Voutron 140

Rapport au ministre sur sa campagne à Plaisance et en Acadie

par Gédéon Nicolas de Voutron 259

Sources 269

Bibliographie 271

Index 275

Extrait de la publication

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cet ouvrage est composé en adobe garamond corps 11,5 selon une maquette réalisée par josée lalancette

et achevé d’imprimer en mars 2010 sur les presses de l’imprimerie marquis

à cap-saint-ignace

à la grande satisfaction de denis vaugeois éditeur à l’enseigne du septentrion

collection V pour voyage dans l’espace

v

ou dans le temps. V aussi pour Vaugeois, le directeur de la collection.

Extrait de la publication

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Lundi je suis retourné chez moi car j’ai passé le week end chez ma cousine comme maman travaillait, j’ai joué dehors et après j’ai fait des leçons mais ceci est compliqué

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