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Tuyau sonore double, symétrique ou dissymétrique

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205291

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Submitted on 1 Jan 1927

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Tuyau sonore double, symétrique ou dissymétrique

Z. Carrière

To cite this version:

Z. Carrière. Tuyau sonore double, symétrique ou dissymétrique. J. Phys. Radium, 1927, 8 (4),

pp.215-224. �10.1051/jphysrad:0192700804021500�. �jpa-00205291�

(2)

TUYAU SONORE DOUBLE, SYMÉTRIQUE OU DISSYMÉTRIQUE

par M. Z. CARRIÈRE.

Institut Catholique de Toulouse.

Sommaire. 2014 L’auteur

a

construit un tuyau sonore à deux corps séparément amo- vibles, de sorte qu’on peut le faire vibrer en tuyau simple ordinaire.

en

tuy au double symétrique et

en

tuyau double dissymétrique.

Le tuyau double symétrique, très approprié à la vérification du principe fondamental des interférences, a toujours une fréquence plus élevée que les tuyaux simples composants.

Quand le tuyau double est dissymétrique, sa fréquence, toujours supérieure à la fréquence du plus grave, peut être, suivant la dissymétrie, supérieure, égale ou inférieure à la fréquence du plus aigu. Le tuyau le plus grave peut avoir près de la bouche un

ventre réel.

La comparaison des corrections à la bouche et à l’antibouche amène l’auteur à conclure qu’on pourrait trouver, dans ces corrections, une mesure de l’énergie fournie aux

milieux en vibration.

Une méthode nouvelle est indiquée, qui permet de mesurer les fréquences au moyen de la turbine phonique non accrochée et, par généralisation, au moyen d’un disque stro- boscopique quelconque. On mesure couramment des fréquences de 2500s-4 et plus.

i. Construction du tuyau. - J’ai imaginé et construit un tuyau sonore à deux corp.

symétriques dont l’étude présente donne les caractéristiques et, je l’espère, montrera l’intérêt

La figure 1 en donne, en bas le dessin schématique, en haut les détails de construction.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192700804021500

(3)

L’embouchure unique sert pour deux tuyaux A et B, auxquels elle est fixée au moyeu de boulons et d écrous tes faces d’assemblage sont dressées et garnies de caoutchouc)

,

Mais un seul tuyau adapte à l’embouchure est encore susceptible de vibrer; il y a lieu de comparer la fréquence de ce système (tuyau simple A ou B) à la fréquence du tuyau complet à deux corps (tuyau double A + B).

Tous les matériaux employés dans la construction (plaques et tubes) sont en laiton de

2 mm d’épaisseur. La lèvre mobile coulisse entre les montants verticaux de l’embouchure et peut être fixée à une hauteur quelconque. Son logement se prolonge vers le bas juuqu’à

la boite à venet à l’entrée de laquelle, convenablement calibré, il forme la lumière. Les

tuyaux A et B ont 42 mm de diamètre intérieur, et les fenêtres carrées taillées dans les

plaques d’assemblage, 42 mni de côté. Les sections circulaire et carrée ont été raccordées par déformation du métal au marteau.

Comptée à partir du plan de la bouche, qui est plan de symétrie; la longueur commune

aux deux tuyaux est de 807 mm.

La boite à vent est formée d’un bout de tube fermé par deux bouchons que traversent les ajutages nécessaires pour l’adduction de l’air et la mesure de sa pression.

2. Fréquences. Turbine phonique non accrochée. - La turbine phonique destinée

à mesurer la fréquence ne peut se placer devant la bouche du tuyau qui est inaccessible..

Elle peut, à la rigueur, être alimentée avec de l’air de la boite à vent où le tuyau en vibration

fait varier la pression. Mais cette variation est faible et l’accrochage qui en résulte, précaire.

Pour ne pas recommencer trop souvent, on devrait se contenter de mesures durant quelques

dizaines de secondes dont la précision serait illusoire.

J’atteins toute ta précision que comporte l’usage de la turbine phonique en utilisant cet appareil de la manière suivante.

Je l’alimente, au moyen d’un ajutage spécial, de l’air à pression aussi constante

que pris par conséquent aussi loin que I)ossible de la boîte à vent, immédiatement

après le robinet qui, au sortir du ventilateur, règle la distribution totale. Ainsi commandée,

la turbine devient une simple roue à aubes ou dents, dont la vitesse, pour une position

donnée du stator (ajutage distributeur) et du rotor (turbine) est de la pression

seulenlent. Elle reste cependant, quand elle est éclairée par une flamme de I{cenig et réglée àFimmobilité apparente des dents, un stroboscope (non synchronisé) jouant, grâce à

B

l’adjonction d’une minuterie, le rôle de compteur des vacillations de la flamme et des vibra- tioris du tuyau.

Au début, jerègle et bloque après réglage les positions respectives du stator et du rotor

de manière que, sous la choisie, la turbine paraisse immobile. Si les conditions du

réglage restaient inchangées, la turbine continuerait à paraître immobile et le compteur

totaliserait sans erreur les vibrations du tuyau. Mais la pression présente des variations accidentelles inévitables; quand elle croit, la turbine parait tourner dans le sens du mou-

vement réel (en avant) et vice versa. Si la rotation apparente est d’une, deux, trois,

..

dents

en avant, le compteur inscrit un total de vibrations erroné par excès d’une, deux, trois...

unités. Le nombre de dents qui passent devant l’observateur allant verts l’avant est le nombre de vibrations marquées en ti-oj) par l’appareil.

Un nombre égal de dents passant de l’ayant vers l’arrière (en sens inverse du mouve-

ment rëel)inctidueraitunnombre égal de vibrations marqufes en et annulerait l’erreur’

précéderzte. Il s’agit d’opérer de manière que, J.-etiflaièt la durée d’uue (2 à 4 minute~),

les erreurs par excès compensent les erreurs par défaut, c’est-à-dire qu’il passe vers l’avant autant de dents que vers l’arrière.

C’est chose réalisable qiie ce passage soit assez lent, condition d’ailleurs requise

d’autre part pour que la vitesse de la turbine puisse être considérée comme fonction de la

pression (en régime accéléré, cette fonction n’existe pas). La manoeuvTre est la suivante.

Ayant choisi et réalisé la pression pour laquelle le fonctionnement du tuyau eatàétudier, je déplace la turbine devant l’ajutage fixe qui l’alimente jusqu’à ce que les dents en parais-

sent immobiles. Je laisse la turbine en cette position et me défends d’y toucher désormais.

(4)

217 Prenait en mains le vulant qui commande le robinet an sortir du ventilateur, sans regarder

le manomètre, l’aiil sur la turbine, j’arrête, en fez’nlallt, le passage dès dents vers l’avant,

en ouvrant le passage des dents vers l’arrière. Je limite aisément il trois on quatre ~sur 24 que porte la roue) le nombre de dents qui passent successivement dans un même sens. 1Yn mouvement apparent dans un sens ainsi arrêté est généralement suivi d’un mouvement de même amplitude en sens opposé que j’arrête de même.

Finalement, après deux ou trois minutes comportant 20 à 30 mancuvre du robinet, les

erreurs se compensent.

Il ne peut en être autrement, puisque la vitesse de la turbine est fonction de la pression

et que la flamme de joue le rûle d’indicateur de vitesse. A vrai dire, l’indicateur de vitesse est lui-même influencé par la pression, de manière que l’unité de temps qu’il marque diminue quand la pression croit. Il y a donc lieu de vérifier si le réglage n’est pas illusoire et si le phénomène n’est pas susceptible de s’emballer, si la pziession, la vitesse de la tur- bine et la fréquence peuvent croître simultanément et les dents continuer à paraitre

immobiles.

Cela n’est pas possible parce que les taux d’accroissement des deux fonctions de la

pression ne sont pas du même ordre. Passer de 16 à 28 mm d’eau élève la fréquence

de 1 pour 100 et la vitesse de la turbine de 30 pour cent environ. Si la fréquence à mesurer

est 200 s-1, cette variation de pression impose à la flnmme, par seconde, deux vibrations supplémentaires correspondant au passage de deux dents et à un douzième de tour tandis

qu’elle impose à la turbine une rotation supplémentaire de 2,5 tours environ, soit 60 dents.

Il s’agit évidemment de conditions optima de fonctioni1ement dans lesquelles il est toujours possible de se placer. L’expérience montre qu’après deux minutes et plus de

marche à ce régime, le manomètre marque la pression choisie au début à moins d’un millimètre d’eau

Premier avantage de la méthode : elle assure, par une maiUElUJJ’e unique la constance

de la pression (à 0,2 mil près) et la mesure de la fréquence 0,005 près).

Deuxième avantage : elle n’impose aucune modification au tuyau ni aucune pertur-

bation sensible à son fonctionnement. La flamme à stroboscoper est obtenue au moyen du tube-sonde et de la capsule représentés figure 1 (en bas). Le tube peut-être assez étroit (4 mm)

pour que sa présence dans le tuyau ait un effet négligeable. (On pourrait d’ailleurs monter la capsule sur un résonateur auxiliaire accordé).

Troisième avantage : elle est utilisable pour toutes les fréquences pour lesquelles on peut obtenir une flamme vibrante. Je l’emploie actuellement pour des fréquences supérieures

à mille par seconde, la pression d’alimentation restant inférieure à 10 cm d’eau. Mes rotors

ultra-légers dépassant difficilement 40 tours à la gecondè, je dois augmenter le nombre de leurs dents sans augmenter leur diamètre ni leur inertie. J’utilise des engrenages de montre à 60 dents et plus, séparés de leurs axes et collés entre deux moyeux en moelle dé sureau: Le

centrage et la normalité de leur plan à l’axe de rotation doivent être assurés aussi exactement que possible pour que, à cllaque vibration de la flamme, une dent se trouve substituée à la

précédente. L’usage de la loupe pour l’observation de l’immobilité apparente est souvent nécessaire; il faut seulelnent que son champ contienne en même temps la jante de la roue coinpteuse qui permet à l’opérateur de chiffrer le nombre de tours de la turbine dans un

temps donné dont la main marque le début et la fin en commandant le compte-eecondes.

3. Mesure des fréquences. Moteur strobomètre. - La turbine phonique pouvant fonctionner, comme je viens de l’indiquer, sans accrochage, et des sonores,

,

rien n’empêche de lui substituer un rotor quelconque, un moteur électrique par exemple,

muni d’un disque de diamètre quelconque à nombre de dents quelconque. Les fréquences

de plusieurs milliers sont alors abordables et j’ai pu ainsi aisément atteindre 2 500 s-1 .

Quelques précautions sont nécessaires.

Le moteur muni d’un compte tours à demeure doit fonctionner non loin de sa vitesse de

régime. Cela impose l’emploi d’un jeu convenable de disques stroboscopiques ou, ce qui

revient au même. le tracé, sur un même disque, de plusieurs couronnea concentriques à

(5)

secteurs égaux alternativement blancs et noirs Pn iioml)re croissant du centre à la périphérie.

On regarde l’une des couronnes voisines du centre pour les fréquences de l’ordre de 10~0 8-1, l’une des couronnes voisines de la périphérie pour les fréquences plus élevées.

Un moteur dit « universel », branché sur canalisatioii à 120 volts, muni d’un rhéostat,

convient bien pour l’entraiuenlent du disque. Il est bon, cependant d’utiliser deux rhéostats,

dont 1’uni à gros fil pour le maintien de l’immobilité apparente des secteurs. Il est encore

meilleur d’opérer ce réglage (la méthode suppose qu’à chaque instant on ramène à l’imlno- bilité apparente les secteurs qui tendent à aller en ayant ou en arrière 1 au moyen d’un volant pressant plus ou moins fortenient contre le disque un tampon de drap jouant le rôle

de frein.

Le réglage est plus aisé et les mesures précises demandent moins de temps si l’alimen- tation du moteur est faite par batterie d’accumulateurs.

La grosse difficulté de la mesure consiste à obtenir une flamme vibrante à éclairementr

assez variables. Voici comment j’obtiens une flamme sensible à¡ la fréquence 2 500

1)ans deux disques de zinc de 5 mm d’épaisseur, 5 cm de diamètre, je creuse, au tour, les chambres à gaz et à air de la capsule (fig. i) (0,,’i mm de profondeur, 15mm de diamètre)

et je dresse soigneusement les faces à superposer. Quatre trous sont percés dans chaque disque pour l’assemblage au moyen de petits boulons : des repères périphériques permettent

d’assurer leur exacte correspondance sans regarder au travers. Plaçant entre les deux

disques une feuille de caoutchouc de 0,5 mm d’épaisseur qui les déborde largement, je reporte l’ensemble sur le tour et je le maintiens, sous pression modérée entre mandrin et

poupée. Tirant alors radialement le caoutchouc, je m’efforce de lui donner le maximum

d’extenlioll, doublant ou triplant sa surface comprise entre les disques. 11’extension étant

jugée suffisante, je serre fortement la vis de poupée, je passe dans les tr:>us un fil de fer

rougi puis les boulons dont les écrous sont vissés à fond avant d’enlever l’appareil du tour.

Ce n’est pas tout. Une flamme vibrante subit plus que des variations d’allongelnent. Le plus souvent, l’extrémité supérieure se détache sous forme de projectile lumineux séparé de

la partie inférieure par un intervalle obscur (1). Pour les hautes fréquences, il peut exister simultanément comme sources deux ou trois projectiles lumineux séparés dont l’intensité résultante globale n’a que des variations très atténuées. On restitue à l’éclairement sa

périodicité en cachant la flamme derrière un écran vertical percé d’une fente horizontale

assez étroite pour que, sur une plage de la couronne à stroboscoper, ne puisse parvenir à la

fois que le flux émis par un projectile unique. Le champ éclairé est suffisant s’il contient

quelques secteurs dont on doit assurer l’immobilité apparente.

Rien n’empêche de compenser la perte de lumière qui résulte de ce dispositif par un accroissement d’éclat intrinsèque obtenu, par exemple, en saturant le gaz de vapeurs de benzîiie. Toutefois, le barbotage est à éviter comme générateur de variations de pression auxquelles’la flamme n’est pas insensible. Je fais passer le gaz dans une colonne contenant

un chiffon de drap imbibé de benzine.

Enfin, pour réunir toutes les conditions optitna, on doit d’une part placer l’orifice du tube-sonde dans une surface nodale, d’autre part choisir la longueur du tube de caoutchouc

qui correspond à la résonance.

Prolongée pendant un temps de l’ordre de deux minutes, la mesure fournit, à quelques

unités près, les fréquences de l’ordre de 1 000

4. Naeuds et ventres. - Le tube sonde et la capsule de la figure 1 peuvent servir à

déterminer les ventres. Je préfère remplacer la capsule par l’oreille, plus sensible. Les minima ventraux sont ainsi repérés à un millimètre près.

Je détermine les ncnuds au moyen de languettes accordées (eu aluminium) regardées à

travers des fenêtres fermées par des glaces (’).

5. Expérience fondamentale d’interférences. - Donnant le fondamental, le tuyau

double symétrique (fig. 2. en haut) ébranle l’air atmosphérique par ses deux extrémités où

( ) H. BouABss, Acoustiq2ae générale, p. 315.

,

(l, Z. Cipftiift-c, Journal de t. 4 (1923). p. 4 13.

(6)

219 les déplacements, comptés positivement vers la gauche pour préciser, sont égaux et en pha,se. Cet accord résulte tant du mouvement de la nappe aérienne issue de la lumière pas- sant alternativement dans le tuyau A puis dans le tuyau B. que de la considération des noeuds et des ventres représentés sur la figure 2 (les 2 ventres médiaux doivent être, le

prob/PrJlP actuel, confondus en un seul placé exactement en leur milieu). Pour le fondamental, les sources sonores sont à peu près distantes d’une longueur d’onde î,. Il y a donc, hors

du tuyau- deux hyperboloïdes lUt et n’n’ lieux d’audition maximum pour; l’oreille. L’expé-

Fig. 1.

rience vérifie cette conclusion, au moins pour des distances à l’axe du tuyau de quelques décimètres. Loin du tuyau, interviennent les réflexions sur les obstacles voisins.

Quand le tuyau donne le second partiel, il y a quatre hyperboloïdes (lieux des maxima ;

il y en a six pour le troisième partiel que le tuyau donne aisément après réglage convenable

de la bouche.’ On perçoit très nettement les six maxima en se promenant le long et près du tuyau, placé horizontalement à hauteur de la tête. Dans tous,les cas, les hyperboloïdes coupent le tuyau au voisinage de ses plans nodaux.

Les phases des mouvements à l’intérieur des tuyaux se vérifient au moyen de deux tubes sonde d’égale longueur reliés par deux tubes de caoutchouc d’égale longueur à un tube unique aboutissant à l’oreille. Conformément à la théorie générale, on obtient des minima nuls quand les orifices de sonde occupent des plans nodaux voisins ou séparés par un nombre

pair de noeude, des maxima quand ces orifices sont dans des plans nodaux séparés par un nombre impair de naeuds. Quand les minima sont nuls, on fait éclater le son en pinçant l’un

ou l’autre des tubes de caoutchouc.

.

6. Tuyau symétrique et couplage. - Sur l’embouchure de la figure 1, je puis adapter

l’un ou l’autre seulement des tuyaux A ou B et les faire vibrer isolément (tuyau simple). La

seule différence avec les tuyaux ordinaires est que la bouche est normale aux génératrices au

lieu de leur être p&rallèle. Elle est à l’avantage du cas que j’étudie où la longueur du tuyau utilisé est ainsi parfaitement définie.

Il fallait vérifier l’identité des fréquences obtenues séparément avec A, puis avec B,

appliqués successivement sur l’une puis sur l’autre face de l’embouchure. J’ai obtenu des

variations inférieures au demi-centième et par conséquent négligeables. J’admettrai que A et

B sont échangeables.

(7)

L’expérience fondamentale consiste à faire vibrer avec une hauteur de boucha et sous

p’ressioll A, puis B, puis B et B muntés en tuyau symétrique (ce que j’appellerai

En même temps, jp détermine les ventres (et. pour le fondamental, les .J’ai obtenu le tableau suivait :

Des nombres du tableau résulte que A + B a toujours une fréquence plus élevée que A

.ouB isolés. L’élévation est de deux à trois pour cent suivant le partiel.

Ce résultat ne vérifie aucune théorie du couplage, car il y a, dans le cas présent, non

pas deux, mais trois systèmes couplés : l’embouchure et les deux tuyaux. De plus, il s’agit

d’oscillations entretenues auxquelles la soufflerie (système non périodique) fournit une puis-

sance déterminée constante.

On peut réduire le système à deux oscillateurs accordés dont un entretenu. Soit A le

tuyau entretenu. Quand il est seul, devant sa bouche se trouve l’atmobphère. Quand on lui adapte B, c’est ce dernier qui remplace l’atmosphère et qui en iemplit le rôle, savoir : rappeler

dans le plan buccal la nappe aérienne issue de la lumière. Il est naturel que le tuvau B de

volume limité réagisse sur la nappe aérienne plus énergiquement que l’atmosphère et accroisse

son accélération dirigée vers la bouche. Il est même surprenant que l’accroissement ait une

valeur aussi faible.

Pour être rigoureuse, la comparaison exigerait que les amplitudes fussent les mêmes au

,

niveau de. la bouche. Elles sont loin de l’être.

Les appareils mesureurs d’intensité connus sont incommodes et de ·ensibilité médiocre.

J’ai pu en monter un qui utilise, en série, un certain nombre, d’ajutages coniques dont la

résistance au flux alternatif dépend du sens de ce flux. L’étude en est à peine ébauchée et il

reste surtout à montrer quelle fonction de l’amplitude sont ses indications. En tout cas, pour le cas présents, ces indications diIninuent de 30 pour cent quand on substitue A + B à A ou à B L’ami)litude est donc notablement réduite.

Cette réduction est d’ailleurs imposée par le fait que, à puissance constante fournie par le

ventilateur, le volume mis en vibration stationnaire est, pour A + B, deux fois plus grand

que pour A. Négligeons l’énergie vibratoire fournie à l’atmosphère, qui est d’aileuis sensi-

blement la même dans les deux cas. Appelons 6" le volume de l’un des tuyaux; a, l’ampli-

(8)

221

tude ; .1’, la fréquence; P, la puissance; IC, une constante. On a :

N’ étant peu supérieur à .1~, c~’ doit être inférieur à a de 30 pour cent environ.

A l’oreille, hors du tuyau, la diminution, bien que sensible, parait moins importante.

En même temps qu’une élévation de fréquence, on obtient une diminution de la correc-

tion à la bouche, diminution voisine de 60 pour cent pour le fondamental, de 50 pour cent pour le. second et troisième partiels. Par contre, les corrections à l’antibouche restent à peu

près les mêmes pour A ou B et pour A -~- B.

Le couplage très serré de B avec A supposé isolé a donc pour effet de rapprocher de la

bouche le ventre fictivement reporté hors du tuyau.

7. Tuyau double dissymétrique. - Allongeons l’un des tuyaux, B par exemple due

a mm, et mesurons sa fréquence et ses corrections aux bouts quand il vibre seul et quand

il est couplé à A, maintenu de longueur invariable. J’ai obtenu les nombres suivants qui

se rapportent au second partiel, la pression étant de 25 mm d’eau, la bouche ayant 7 mm, X, Y, x, y, x’, y’ mesurent en millimètres les corrections comptées positivement dans le

sens des flèches correspondantes de la figure 3. X et Y se rapportent au tuyau simple B..

Fig.3.

La fréquence du tuyau double dissymétrique A + B est toujours plus grande que la

fréquence du tuyau B, qui en est un élément. L’écart des fréquences augmente d’ailleurs

avec l’allongement 3 (fig. ~.~.

Comparée à la fréquence de A ou de B non allongé, la fréquence de A -~- B, qui lui est

d’abord supérieure, ne tarde pas à l’égaler, puis à lui devenir inférieure. A partir de

3

._-_

7 cm d’allongement, cette fréquence est intermédiaire entre les fréquences propres des.

deux tuyaux, plus voisine cependant de la fréquence de A.

(9)

La colonne x du tableau montre que la correction à la bouche diminue avec ~, puis

s’annule et change de signe (fig. 5). Le changement de signe alieu pour une valeur voisine de 11 qui correspond à l’égalité des fréquences pour A et pour A + B. On est en droit de

~

Fig. 4.

conclure à la dépendance des deux phénomènes, sans qu’il soit possible, pour le moment, de caractériser cette dépendance.

Le signe négatif de s exprime (voir fig. 3) que le ventre voisin de la bouche relatif au

tuyau B, fictivement reporté hors du tuyau quand ce dernier est isolé, se rapproche de la

bouche quand il est couplé à A (avec lequel il n’est pas accordé), se place dans le plan

(10)

223 buccal pour l’allongemcnt critique voisin de olt. puis fratieliis-,zlnt la bouche à mesure que à augmente, se loge dans le tuyau B, changeant son caractère lictif et virtuel en une réalité

objective soumise au contrôle de 1 expérience.

Eflectivement, dès que .1’ prend des valeurs négative le tube-sondej décèle au voisin-

nage de la bouche. un ventre sensiblement placé à la distance qu’indique le tableau.

Ce ventre ue doit pas être confondu avec le ventre lictif marqué (en puintille sur

Fig.5.

la figure 3) dans le tuya il et à peu près au mème endroit comme correction .x’

i-elative à .A.

Sur la figure 3, j’ai tracé, en fonction de à, les courbes représentatives fie ,t et de

~--

.r’.

Ce sont des droites premques parallèles. En les supposant parallèles, on admet qu’une péné-

tration

-

x du ventre relatif à B, dans B à partir de la bouche, refoule d’une quantité égale

vers l’antibouche le ventre fictif relatif à A. (fig. 3). En les supposant réellement concou-

rantes, on ne trouve leur intersection qu’au voisinage (le à

=

400, allongement pour lequel

le système ne doit plus vibrer. Pratiquement, le tuyau cesse de donner le second partiel

dès que à approche de 150.

Dans.cette manière d’interpréter le phénomène, l’entretien s’annulerait en même temps

que la distance des ventres voisins de la bouche.

On serait donc amené à mesurer l’énergie dépensée dans le tuyau par la correction à

sa boucle et, corrélativement, l’énergie transmise à l’atmosphère par la correction à l’anti-

bouche.

(11)

Dans les tuyaux à bouche orciinaire (dans les tuyaux simples A ou B), il y a deux communications avec l’atlnosphère, dont une près de la bouche ; rorrélativernent, la

correction à la bouche (voir tableau) est notablement plus grande que la correction Va l’antibouche.

Dans le tuyau syi7iétri(lite, la bouche n’ayant aucun contact ayec l’atIlloSphère, ne peut

lui transmettre directernent aucune énergie vibratoire. D’où des valeurs pour .r et ,).1 notable-

ment plus petites que Al’"..

°

Il reste à soumettre ces conclusions au contrôle de l’expérience.

Manuscrit reçu le décembre 1926,

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