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Etude fonctionnelle de la communauté microbienne de la peau par une approche métagénomique

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Academic year: 2021

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HAL Id: tel-02140144

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02140144

Submitted on 27 May 2019

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Alban Mathieu

To cite this version:

Alban Mathieu. Etude fonctionnelle de la communauté microbienne de la peau par une approche métagénomique. Autre. Ecole Centrale de Lyon, 2014. Français. �NNT : 2014ECDL0010�. �tel- 02140144�

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DOCTEUR  DE  L’UNIVERSITÉ  DE  LYON   Délivré  par  l’  

ÉCOLE  CENTRALE  DE  LYON   École  doctorale  :  EEA  

Spécialité  :  Génomique  microbienne    

Par   Alban  Mathieu  

   

Etude  fonctionnelle  de  la  communauté  microbienne  de  la   peau  par  une  approche  métagénomique    

 

Directeur  de  thèse:  Pascal  SIMONET  

 

Soutenue  à  l’Ecole  Centrale  de  Lyon,  Ecully   Le  25  Avril  2014  

Devant  le  jury  composé  de    

 

Prof.  Max  Maurin,  Institut    de  Biologie  et  Pathologie,  

CHU  de  Grenoble.   Rapporteur  

Dr.  Jean  François  Brugère,  Université  d’Auvergne,  

Clermont-­‐Ferrand.   Rapporteur  

Dr.  Gérard  Lina,  Centre  de  Biologie  et  d'Anatomie  

Pathologique  Sud  ,  Lyon.   Examinateur  

Dr.  Eric  Pelletier,  CEA  /  Génoscope-­‐Centre  National  de  

Séquençage,  Evry.   Examinateur  

Prof.  Timothy  M.  Vogel,  Université  Claude  Bernard  

Lyon  1,  Ecully,  France.   Examinateur  

Dr  Patrick  Robe,  Libragen,  Toulouse.   Co-­‐directeur  de  thèse   Dr.  Pascal  SIMONET,  CNRS  Ecole  Centrale  de  Lyon,  

Ecully,  France.   Directeur  de  thèse  

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La  peau  l’un  des  plus  grands  organes  du  corps  humain  avec  une  superficie  moyenne  de   1,5m2   à   2m2   est   à   l’interface   avec   le   monde   extérieur   et   régule   les   échanges   entre   les   deux  milieux.  Avec  ses  nombreuses  invaginations  et  des  apports  nutritifs  constants  cet   écosystème  favorise  la  colonisation  par  des  microorganismes.  

   

Les  études  taxonomiques  basées  sur  le  séquençage  du  gène  rrs  après  amplification  PCR   à  partir  de  l’ADN  extrait  ont  permis  de  découvrir  la  diversité  des  différentes  populations   microbiennes  qui  colonisent  la  peau  humaine  dont  peu  sont  cultivables  in  vitro.  A  côté   des   espèces   communes   à   tous   les   individus   une   certaine   spécificité   individuelle   a   été   trouvée   de   même   qu’il   a   été   montré   que   la   surface   du   corps   humain   se   différencie   en   régions   avec   des   spécificités   physico-­‐chimiques   propres   pour   lesquelles   des   correspondances  taxonomiques  du  microbiote  ont  été  détectées.      

   

Ce  travail  de  thèse,  réalisé  dans  le  cadre  d’un  contrat  CIFRE  avec  la  société  LibraGen  a  eu   pour   but   d’aborder   le   volet   fonctionnel   du   microbiote   cutané   grâce   à   l’application   de   l’approche  séquençage  haut  débit  de  l’ADN  metagénomique  bactérien  extrait  de  la  peau   humaine.   Cet   objectif   a   nécessité   le   développement   d’une   méthode   de     prélèvement-­‐

extraction  de  l’ADN  afin  de  remédier  aux  contraintes  spécifiques  de  l’écosystème  étudié,   une   faible   densité   microbienne   et   la   putative   présence   de   contamination   par   l’ADN   humain.  Les  données  de  séquence  obtenues  nous  ont  permis  de  caractériser  le  potentiel   fonctionnel  du  microbiote  cutané  des  différents  sites  cutanés  et,  par  comparaisons  inter-­‐

environnementales   de   déterminer   les   fonctions   spécifiquement   rencontrées   dans   ce   microbiote  lié  à  l’homme.  Les  applications  de  ces  travaux  sont  importantes  comme  par   exemple   la   démonstration   d’un   effet   sur   le   microbiote   d’une   application   quotidienne   d’onctions   qui   modifie   tant   la   diversité   taxonomique   que   le   potentiel   fonctionnel   du   microbiote  cutané.  

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En premier lieu, j’aimerais remercier toutes les personnes qui m’ont offert la possibilité d’effectuer ce travail. La première personne à qui je pense est Pascal, merci à toi de m’avoir permis de continuer une nouvelle thèse, même si la première collaboration s’était avérée tumultueuse et compromise (ce n’était pas de notre faute). Ces plusieurs années de travail (mais pas que) avec toi ont été formatrices et agréables d’un point de vue professionnel évidemment, mais aussi humain. Merci de m’avoir accompagné tant de fois à Genève, Toulouse, etc..

Merci à toute l’équipe de Libragen de m’avoir ouvert leur porte pour débuter une collaboration et d’avoir accepté de commencer ce travail pionnier. Merci à Renaud de m’avoir accueilli dans un premier temps, merci à Marie- Joëlle d’avoir continué cette collaboration et de s’être impliquée dans la concrétisation et le devenir des travaux.

J’aimerai également remercier Cyrille, avec qui les 3 premiers mois à Toulouse ont été formateurs et m’ont donné envie de valoriser les travaux de recherche, merci à Patrick d’avoir pris le relais et d’avoir suivi les travaux tout au long de ces dernières années. J’aimerai également remercier les personnes qui se sont investies physiquement dans ces études, Daniel, Rob, encore une fois Cyrille et Patrick. La vie n’a pas due être facile pour ces 2 mois passés avec du déodorant que sur une aisselle… Ou peut-être devrais-je remercier votre entourage ! Merci à toute l’équipe de Toulouse, Anne-Marie, Aurélien, Joran, Chantal, Pascale, Boris, Carine, Rob et Fabrice.

Je souhaiterais également remercier toute l’équipe du service d’allergologie de l’hôpital Lyon Sud, c’est à dire l’équipe de Jean-François Nicolas et de Frédéric Bérard. Merci à Aurore Rozières de m’avoir plus qu’aidé dans la rédaction de différents projets, de ma thèse, ainsi que le protocole pour le comité d’éthique. Merci aux infirmières pour m’avoir aidé à échantillonner, à Gérard Lina, à Marc Vocanson, à Jean-François Nicolas et à Frédéric Bérard pour nous avoir suivis dans les projets et assistés aux différentes réunions. Il est très frustrant pour moi de n’avoir pu aboutir et pu présenter nos travaux dans ce manuscrit.

Je remercie bien évidemment toute l’équipe de Génomique microbienne environnementale, qui a beaucoup changé entre mon arrivée au sein de l’équipe et la fin de ce travail maintenant. Néanmoins, un petit groupe résiste encore et toujours à l’envahisseur. Merci à toi, Tim, pour toutes les discussions scientifiques qui dérivent quand même relativement vite vers des sujets très éloignés. J’espère pouvoir encore progresser aux échecs pour pouvoir au moins avoir une victoire contre toi.. Merci à Seb, pour son aide assez fréquente dans mes difficultés d’écriture informatique underscoreMerciunderscore, pour ses bon petits plats aux conclaves et pour sa bonne humeur, quand je ne passe pas par la porte interdite. Merci à Cath, mon ancienne coloc, ça commence à faire un bout de temps maintenant mais c’était vraiment sympa ! J’espère que maintenant tu es imbattable sur la chanson française. Merci à Joseph pour ses petits coups de gueule intempestifs sur tout, et ses discussions intéressantes sur tout.

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Lorrie, Laura, Christoph, Jean-Seb, David. Beaucoup d’entre vous ont joué le jeu de l’échantillonnage, je sais ça a pu être embarrassant au début que je frotte vos dessous de bras, mais on s’habitue à tout, non ? Merci à mes stagiaires Rabéa et Nikola, qui n’ont pas beaucoup eu besoin de moi pour faire du joli travail.

Merci à ceux et celles qui faisaient partie de mon bureau, certains sont déjà cités, mais je pense à Amal et Eliana, qui m’ont bien fait rire pendant ces 3 ans. Félicitations pour vos bouts de choux. Merci à toutes les personnes du laboratoire, François, Marie-Christine, Christian, Edith, Edwige, Marie, Naoufel et beaucoup d’autres ! Ah et merci Alice, qui m’a racketté de 50 centimes tous les midis pour pouvoir rentrer au chaud quand l’hiver était glacial.

Enfin il reste encore beaucoup de personnes plus proches que j’aimerai remercier. Ma famille évidemment, merci Père, merci Mère, pour m’avoir permis de faire ces longues années d’études, sans voir forcément où j’irai à la fin.

Merci à mes frères et sœur, Cyrille (tu conduis bien), Félix (tu écris bien) et Carole (tu dessines bien). Merci les amis fléchois, Bertrand, JS et Jérem et tous les autres ; Merci les amis lyonnais, Manu, Jano, Olive, Romain et tous les autres. Et finalement Merci ma Steph, pour qui la metagénomique n’a plus de secrets, j’espère ne pas avoir été trop ennuyeux avec la rédaction de ce qui suit.

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réduire   le   nombre   de   variables   expliquant   la   structuration   des   individus/échantillons   entre  eux,  et  de  les  représenter  sur  un  nombre  réduit  d’axes.  

 

Core  :   Ensemble   taxonomique   microbien   qui   représente   les   microorganismes   d’un   environnement    gobal  sur  l’ensemble    des    sous-­‐environnements  (ie.  dans  cette  étude,  le   core  microbiote  du  front  est  représenté  par  les  microorganismes  détectés  dans  tous  les   environnements  du  front  des  différents  individus  testés).  

 

Fitness  :   Valeur   adaptative   des   espèces   à   leur   environnement.   Capacité   d’une   entité   biologique  à  se  reproduire  et/ou  se  multiplier  dans  un  environnement.  

 

Lecture  :   Nom   attribué   aux   séquences   d’ADN   contenues   dans   un   métagénome   de   l’analyse  des  séquenceurs,  plus  communément  appelé  «  read  »  d’après  leur  nom  anglais.  

 

MDA  :   Multiple   displacement   amplification.   Technique   d’amplification   aléatoire   d’ADN   utilisant  une  polymérase  de  phage  afin  d’augmenter  les  quantités  disponibles  pour  un   échantillon.  

 

PCR  :  Polymerase  chain  reaction.  Réaction  de  polymérisation  en  chaîne.  

 

Phylotype  :   Unité   de   classement   phylogénétique   basée   sur   la   relation   phylogénique   qu’ont  les  entités  biologiques  entre  elles.  Dans  le  cadre  de  la  métagénomique,  toutes  les   séquences  d’un  marqueur  phylogénétique  avec  une  analogie  de  séquences  à  97%  sont   regroupées   dans   un   même   cluster,   ce   qui   permet   de   les   assigner   à   un   niveau   taxonomique.  

 

qPCR  :  PCR  quantitative,  méthode  expérimentale  permettant  de  compter  le  nombre  de   copies  de  gènes  présent  dans  un  échantillon  d’ADN.  

         

   

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cellulaires  cutanées.  ...  21   Figure  2  :  Acidité    et  température  selon  les  régions  du  corps  humain  (d’après  Wilson  et  

al.  47).  ...  24   Figure  3  :  Schéma  d’une  coupe  longitudinale  de  peau  et  des  cellules  de  l’immunité  

présentes  (d’après  Nestle  et  al.  57).  ...  27   Figure  4  :    Schéma  de  la  participation  des  kératinocytes  à  la  réponse  immunitaire  

(d’après  Nestle  et  al.  57).  ...  28   Figure  5  :  Coupe  schématique  de  peau  et  la  distribution  des  microorganismes  dans  leur  

microbiome.  ...  31   Figure  6  :  Les  différentes  techniques  d’étude  de  la  diversité  microbienne  et  leurs  

potentielles  conclusions.  ...  32   Figure  7  :  Distribution  topographique  du  microbiote  de  la  peau  selon  les  régions  du  

corps  (d’après  Grice  et  al  45).  ...  35   Figure  8  :  Observation  microscopique  d’un  échantillon  prélevé  sur  le  pied  (X500).  ...  50   Figure  9  :  Observation  microscopique  d’un  échantillon  prélevé  sous  l’aisselle  (X500).  ..  51   Figure  10  :  Distribution  relative  des  reads  de  métagénomes  de  la  peau  assignés  aux  21  

genres  les  plus  détectés  (MG  RAST  annotation,  Evalue  <10-­‐5).  ...  63   Figure  11  :  Distribution  relative  de  reads  assignés  à  6  genres  bactériens  ayant  une  

différence  significative  de  représentation  sur  les  métagénomes  de  peaux  par  

rapport  aux  65  autres  métagénomes  environnementaux  (en  %,  données  basées  sur   l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  65   Figure  12  :  Distribution  relative  de  reads  assignés  aux  sous  systèmes  de  niveaux  général  

1  (en  %,  données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  67   Figure  13  :  Distribution  relative  de  reads  assignés  aux  sous  systèmes  de  niveaux  3  ayant  

une  différence  significative  de  représentation  entre  les  2  individus  (en  %,  données   basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  68   Figure  14  :  Analyse  en  composante  principale  base  sur  l’analyse  de  la  distribution  des  

reads  au  niveau  fonctionnel  3  de  l’annotation  MG-­‐RAST  (Evalue<10-­‐5).  ...  69   Figure  15  :  Distribution  relative  de  reads  assignés  à  6  fonctions  bactériennes  ayant  une  

différence  significative  de  représentation  sur  les  métagénomes  de  peaux  par  

rapport  aux  65  autres  métagénomes  environnementaux  (en  %,  données  basées  sur   l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  73   Figure  16  :  Schéma  récapitulatif  du  protocole  expérimental.  ...  84   Figure  17  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  

temps  1,  2  et  3  (avant  traitement).  ...  88   Figure  18  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  

temps  1,  2  et  3  (avant  traitement).  ...  89   Figure  19  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  

temps  1,  2  et  3  classés  entre  sites  de  prélèvements  (avant  traitement).  ...  90   Figure  20  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  

aisselles  (avant  traitement).  ...  92   Figure  21  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  pieds   (avant  traitement).  ...  94   Figure  22  :  Analyse  en  composante  principale  des  profils  RISA  des  échantillons  des  

hémi-­‐fronts.  ...  96  

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l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10 ).  ...  101   Figure  24  :  Distribution  relative  (en  %)  des  genres  statistiquement  différents  les  3  zones   cutanées  (données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  102   Figure  25  :  Distribution  relative  des  3  genres  majeurs  bactériens  cutanés  dans  les  

métagénomes  du  pied  appartenant  à  l’individu  DAU.  ...  104   Figure  26  :  Distribution  relative  des  3  genres  majeurs  bactériens  cutanés  dans  les  

métagénomes  du  pied  appartenant  à  l’individu  RTH.  ...  104   Figure  27  :  Distribution  relative  des  3  genres  majeurs  bactériens  cutanés  dans  les  

métagénomes  de  l’aisselle  appartenant  à  l’individu  DAU.  ...  106   Figure  28  :  Distribution  relative  des  3  genres  majeurs  bactériens  cutanés  dans  les  

métagénomes  de  l’aisselle  appartenant  à  l’individu  RTH.  ...  107   Figure  29  :  Distribution  relative  des  3  genres  majeurs  bactériens  cutanés  dans  les  

métagénomes  du  front  appartenant  à  l’individu  DAU.  ...  108   Figure  30  :  Analyse  en  composante  principale  basée  sur  l’analyse  des  distributions  

fonctionnelles  au  niveau  fonctionnel  3  de  l’annotation  MG-­‐RAST  (Evalue<10-­‐5)  des   échantillons  provenant  de  la  zone  cutanée  aisselle.  ...  110   Figure  31  :  Analyse  en  composante  principale  basée  sur  l’analyse  des  distributions  

fonctionnelles  au  niveau  fonctionnel  3  de  l’annotation  MG-­‐RAST  (Evalue<10-­‐5)  des   échantillons  provenant  de  la  zone  cutanée  du  pied  et  du  front.  ...  112   Figure  32  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  ayant  subi  un  putatif  impact  des  

traitements  effectués  à  la  zone  cutanée  (données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,   Evalue<10-­‐5).  ...  116   Figure  33  :  Distribution  relative  (en  %)  de  voies  fermentaires  ayant  une  différence  

significative  de  distributions  entre  les  environnements  aisselle,  pied  et  front  

(données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  119   Figure  34  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  aux  voies  fermentaires  

différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de  zones  avec  traitement  

comparés  aux  métagénomes  des  zones  contrôles  (données  basées  sur  l’annotation   MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  122   Figure  35  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  ayant  une  différence  significative  de  

distributions  entre  les  environnements  aisselle,  pied  et  front  (données  basées  sur   l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  124   Figure  36  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  à  la  résistance  

bactérienne  à  différents  composés  différemment  distribuées  entre  les  

métagénomes  de  zones  avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des  zones   contrôles  (données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  127   Figure  37  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  permettant  l’utilisation  de  

différentes  sources  de  carbone  ayant  une  différence  significative  de  distributions   entre  les  environnements  aisselle,  pied  et  front  (données  basées  sur  l’annotation   MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  128   Figure  38  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  à  l’utilisation  de  

différentes  sources  carbonées  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de   zones  avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des  zones  contrôles  (données   basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  131   Figure  39  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  à  l’utilisation  de  

différentes  sources  carbonées  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de  

(11)

différents  composés,  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de  zones   avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des  zones  contrôles  (données  basées   sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  135   Figure  41  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  à  la  biosynthèse  de  

composés  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de  zones  avec  

traitement  comparés  aux  métagénomes  des  zones  contrôles  (données  basées  sur   l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  136   Figure  42  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  associées  à  la  biosynthèse  de  

différents  composés,  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  de  zones   avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des  zones  contrôles  (données  basées   sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  137   Figure  43  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  diverses  différemment  distribuées  

entre  les  métagénomes  de  zones  avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des   zones  contrôles  (données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  139   Figure  44  :  Distribution  relative  (en  %)  de  fonctions  diverses  différemment  distribuées  

entre  les  métagénomes  de  zones  avec  traitement  comparés  aux  métagénomes  des   zones  contrôles  (données  basées  sur  l’annotation  MG-­‐RAST,  Evalue<10-­‐5).  ...  141    

Liste  des  tableaux  

Tableau  1  :  Composés  détectés  dans  la  sueur  humaine  (d’après  Wilson  et  al.  47).  ...  25   Tableau  2  :  Protocole  de  qPCR  ...  48   Tableau  3  :  Moyenne  des  rendements  des  quantités  d’ADN  et  moyenne  des  

quantifications  des  gènes  16S  et  gapdh  dans  les  échantillons.  ...  54   Tableau  4  :  Tableau  des  acronymes  des  échantillons  séquencés.  ...  82   Tableau  5  :  Fonctions  différemment  distribuées  entre  les  échantillons  du  front  de  

l’individu  DAU  droit  temps  8  et  les  autres  échantillons  du  front.  ...  113   Liste  des  figures  annexes  

Figure  annexe  1  :  Observation  microscopique  d’un  échantillon  prélevé  à  l’avant  bras   (X500).  ...  164   Figure  annexe  2  :  Observation  microscopique  d’un  échantillon  prélevé  sur  le  front  

(X500).  ...  165   Figure  annexe  3  :  Représentation  virtuelle  de  profils  de  migration  de  produits  

d’amplification  RISA.  ...  178   Figure  annexe  4  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  pro  aisselle  droite  des  temps  

t1  à  t8.  ...  180   Figure  annexe  5  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  pro  aisselle  gauche  des  temps  

t1  à  t8.  ...  181   Figure  annexe  6  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  dau  aisselle  droite  des  temps  

t1  à  t8.  ...  182   Figure  annexe  7  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  dau  aisselle  gauche  des  temps  

t1  à  t8.  ...  183   Figure  annexe  8  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  cja  aisselle  droite  des  temps  t1  

à  t8.  ...  184  

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des  temps  t1  à  t8.  ...  186   Figure  annexe  11  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  pro  pied  droit  des  temps  t1  à  

t8.  ...  187   Figure  annexe  12  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  pro  pied  gauche  des  temps  t1  

à  t8.  ...  188   Figure  annexe  13  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  dau  pied  droit  et  gauche  des  

temps  t1  à  t8.  ...  189   Figure  annexe  14  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  cja  pied  droit  des  temps  t1  à  

t8.  ...  190   Figure  annexe  15  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  cja  pied  gauche  des  temps  t1  

à  t8.  ...  191   Figure  annexe  16  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  rth  pied  droite  et  gauche  des  

temps  t1  à  t8.  ...  192   Figure  annexe  17:  Electrophorégrammes  des  échantillons  pro  du  front  côté  droit  et  

gauche  des  temps  t1  à  t7.  ...  193   Figure  annexe  18:  Electrophorégrammes  des  échantillons  dau  du  front  côté  droit  et  

gauche  des  temps  t1,  t2,  t3  et  t7.  ...  194   Figure  annexe  19:  Electrophorégrammes  des  échantillons  cja  du  front  côté  droit  et  

gauche  des  temps  t1,  t2,  t3  et  t7.  ...  195   Figure  annexe  20  :  Electrophorégrammes  des  échantillons  rth  du  front  côté  droit  et  

gauche  des  temps  t1,  t2,  t3  et  t7.  ...  196    

Liste  des  tableaux  annexes  

Tableau  annexe  1  :  Méthode  de  prélèvement  cutané  ...  161   Tableau  annexe  2  :  Extraction  ADN  avec  les  méthodes  de  lyse  enzymatique  ou  de  lyse  

physique.  ...  162   Tableau  annexe  3  :  Numéros  d’accessions  des  métagénomes  environnementaux.  ...  166   Tableau  annexe  4  :  Les  53  fonctions  différemment  distribuées  dans  les  métagénomes  de  

peaux  par  rapport  aux  65  autres  environnements.  ...  167   Tableau  annexe  5  :  Distribution  relative  des  genres  bactériens  les  plus  abondamment  

détectés  dans  les  métagénomes  de  peau  avec  la  méthode  de  «Lowest  common   ancestor  ».  ...  173   Tableau  annexe  6  :  Quantité  d’ADN  extraite  des  échantillons  aisselles  (ng).  ...  175   Tableau  annexe  7  :  Fréquence  de  distribution  relative  des  50  premiers  genres  

différemment  distribués  entre  les  métagénomes  des  3  différentes  zones  cutanés.

 ...  197   Tableau  annexe  8:  Distribution  des  genres  différemment  représentés  entre  les  

échantillons  DAU  pieds  sans  traitement  et  les  échantillons  traités  DAU  PD8  (p-­‐value     sélective  <0,01).  ...  199   Tableau  annexe  9  :  Distribution  des  genres  différemment  représentés  entre  les  

échantillons  RTH  pieds  sans  traitement  et  les  échantillons  traités  RTH  PD8  (p-­‐value   sélective  <10-­‐5).  ...  201   Tableau  annexe  10  :  Distribution  des  genres  différemment  représentés  entre  les  

échantillons  RTH  aisselles  sans  traitement  et  les  échantillons  traités  RTH  AD8  (p-­‐

value  sélective  <10-­‐7).  ...  203  

(13)

Tableau  annexe  12:  Distribution  des  genres  différemment  distribués  entre  les  

échantillons  DAU  front  contrôles  et  FD8  (p-­‐value  sélective  <0,01).  ...  206   Tableau  annexe  13:  Fonctions  différemment  distribuées  entre  les  échantillons  de  

l’aisselle  de  l’individu  DAU  droit  temps  8  et  les  autres  échantillons  de  l’aisselle  (p-­‐

value  <10-­‐4).  ...  207   Tableau  annexe  14:  Fonctions  différemment  distribuées  entre  les  échantillons  de  

l’aisselle  droite  de  l’individu  RTH  temps  8  et  les  autres  échantillons  de  l’aisselle  (p-­‐

value  <10-­‐6).  ...  210   Tableau  annexe  15:  Les  fonctions  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  DAU   PD8  et  les  autres  métagénomes  de  pieds  de  l’individu  DAU  (p-­‐value    <  10-­‐3).  ...  213   Tableau  annexe  16:  Les  fonctions  différemment  distribuées  entre  les  métagénomes  

RTHPD8  et  les  autres  métagénomes  de  pieds  de  l’individu  RTH  (p-­‐value    <  10-­‐5).  215    

       

   

(14)

Liste  des  tableaux  ...  10  

Liste  des  figures  annexes  ...  10  

Liste  des  tableaux  annexes  ...  11  

Introduction  ...  15  

Chapitre  1  :  Synthèse  bibliographique:  La  peau  et  son  microbiote.  ...  19  

La  peau,  un  organe  du  corps  humain.  ...  19  

Composition  chimique  et  biologique  ...  21  

Organisation  cellulaire  ...  21  

Zones  humides  ...  24  

Zones  sébacées  ...  25  

Zones  sèches  ...  25  

Barrière  physique  ...  26  

Barrière  immunologique  ...  26  

La  peau,  un  environnement  microbien  ...  30  

Apport  des  approches  culturales  pour  la  mise  en  évidence  du  microbiote  de  la  peau  ...  30  

Apport  des  approches  basées  sur  l’extraction  et  l’exploitation  de  l’ADN  bactérien   directement  extrait  de  la  peau  ...  33  

Inventaire  des  différents  types  d’organismes  présents  à  la  surface  de  la  peau  humaine  ...  36  

Acquisition,  développement  et  impacts  du  microbiote  cutané  ...  37  

Origine  et  développement  de  la  flore  microbienne  cutanée.  ...  37  

Facteurs  de  structuration  du  microbiote  cutané  ...  38  

Influence  (potentielle)  du  microbiote  sur  l’état  de  santé  de  la  peau  ...  39  

Décryptage  fonctionnel  du  microbiote  ...  41  

Métagénomique  fonctionnelle  du  microbiote  intestinal  humain  ...  41  

Applications  de  la  métagénomique  fonctionnelle  au  microbiote  cutané  ...  42  

Chapitre  2  :  Etude  de  la  faisabilité  de  la  caractérisation  fonctionnelle  du   microbiote  cutané.  ...  44  

Matériels  et  méthodes  ...  45  

Microscopie  ...  45  

Prélèvements  cutanés  ...  46  

Swabbing  ...  46  

Scratching  ...  46  

Surface  de  prélèvements  ...  46  

Protocoles  d’extractions.  ...  46  

PCR  quantitative  ...  47  

Filtration  et  traitement  dnase  ...  48  

Résultats  et  discussion  ...  49  

Microscopie  ...  49  

Prélèvements  cutanés  ...  51  

Protocoles  d’extraction  d’ADN  ...  54  

Contamination  en  ADN  hôte  et  PCR  quantitative  ...  55  

Conclusion  ...  57  

Chapitre  3:  Caractérisation  fonctionnelle  du  microbiote  cutané  ...  58  

Séquençage  «  shot-­‐gun  »  du  métagénome  du  microbiote  cutané  ...  58  

Matériels  et  méthodes  ...  59  

Echantillonnage  ...  59  

Extraction  d’ADN  ...  60  

Séquençage  et  annotation  ...  60  

Résultats  ...  62  

Comparaison  des  genres  microbiens  :  ...  62  

(15)

Comparaison  fonctionnelle  inter-­‐environnementale  ...  72  

Voies  métaboliques  :  ...  73  

Conclusion  ...  77  

Chapitre  4  :  Applications  :  Etudes  de  l’impact  d’onctions  sur  les  communautés   microbiennes  ...  78  

Matériels  et  méthodes  ...  79  

Echantillonnage,  traitement  et  extraction  ADN  ...  79  

Etudes  RISA  ...  80  

Méthode  d’analyse  de  l’effet  d’un  traitement  sur  la  diversité  RISA  ...  81  

Séquençage  et  annotation  ...  81  

Méthodes  d’analyses  des  distributions  métagénomiques  taxonomiques  et  fonctionnelles.  ...  83  

Résultats  et  Discussion  :  ...  85  

Impact  des  produits  cosmétiques  sur  la  diversité  taxonomique  du  microbiote  cutané  ...  86  

Similitude  de  la  diversité  RISA  selon  les  zones  cutanées  ...  87  

Similitude  de  la  diversité  RISA  selon  l’individu  ...  89  

Evolution  de  la  diversité  RISA  selon  l’environnement  aisselle  ...  91  

Evolution  de  la  diversité  RISA  selon  l’environnement  pied  ...  93  

Evolution  de  la  diversité  RISA  selon  l’environnement  front  ...  95  

Conclusion  de  l’étude  RISA  ...  97  

Impact  des  produits  cosmétiques  sur  le  profil  métagénomique  du  microbiote  cutané  ...  98  

Comparaison  de  la  diversité  taxonomique  du  microbiote.  ...  99  

Environnement  Pied  ...  102  

Environnement  Aisselle  ...  105  

Environnement  Front  :  ...  107  

Evolution  temporelle  du  potentiel  fonctionnel  du  microbiote.  ...  109  

Fonctions  potentiellement  ciblées  par  les  onguents  ...  114  

Voies  fermentaires  ...  118  

Résistance  au  stress  environnemental  ...  122  

Sources  de  carbone  ...  128  

Biosynthèse  ...  133  

Divers  ...  137  

Conclusion  ...  142  

Conclusion  générale  ...  146  

Références  :  ...  150  

Annexes  ...  161    

(16)

Introduction  

Les   microorganismes   procaryotes   (bactéries,   Archaea)   évoluent   sur   la   planète   Terre   depuis   environ   3,5   milliards   d’années  1,   pour   atteindre   aujourd’hui   dans   la   biosphère  un  nombre  de  cellules  estimé  à  5x1030  2,  soit  supérieur  à  celui  des  grains  de   sable   sur   la   terre   ou   celui   des   étoiles   dans   l’univers.   Ces   deux   facteurs   quantitatifs   associés   au   fabuleux   potentiel   adaptatif   des   procaryotes   que   leur   confère   leur   importante   plasticité   génétique   et   génomique  3   sont   à   l’origine   de   l’extraordinaire   niveau  de  diversité  procaryotique  observé  aujourd’hui  4.  Ceci  a  permis  à  ces  organismes   de   coloniser   tous   les   écosystèmes   de   notre   planète   des   plus   courants,   sols  5,   eaux  6,   environnements  marins  7  et  sédiments  8  aux  plus  extrêmes  tels  que  les  milieux  acides  9,   hyper-­‐salins  10,  sources  hydrothermales  11  ou  encore  tous  les  milieux  en  interaction  avec   d’autres  organismes  dans  le  monde  animal  12,  végétal  13  et  même  avec  des  champignons  

14.    

Les  méthodes  d’études  des  microorganismes  sont  relativement  récentes,  puisqu’il  a  fallu   attendre  l’avènement  de  la  microscopie  avec  Anton  van  Leeuwenhoek  au  XVIIème  siècle   afin  de  démontrer  l’existence  d’un  monde  microbien  par  définition  invisible  à  l’œil  nu  15.     C’est   avec   la   mise   en   culture  in  vitro   des   microorganismes   sur   des   milieux   appropriés   qu’ont  pu  ensuite  se  développer  les  études  de  physiologie,  de  génétique,  ou  d’écologie   microbienne  16.  La  possibilité  de  former  une  colonie  sur  un  milieu  de  culture  suite  à  la   multiplication   clonale   à   partir   d’une   cellule   unique   a   permis   l’isolement   de   milliers   de   souches   pures   pouvant   être   ensuite   cultivées   en   milieux   liquides.   Les   études   de   physiologie   réalisées   sur   les   isolats   disponibles   ont   donné   un   premier   aperçu   de   la   palette   de   fonctions   que   pouvaient   réaliser   ces   représentants   cultivés   du   monde   microbien,   de   décrire   les   caractéristiques   propres   de   chacun   d’eux,   en   termes   d’utilisation   de   sources   carbonées,   de   dépendance   à   l’oxygène,   et   de   gamme   de   composés   susceptibles   d’être   métabolisés   ou   produits.   Rappelons   que   70%   des   antibiotiques   présents   actuellement   sur   le   marché   trouvent   leur   origine   chez   des   microorganismes  isolés  du  sol  cultivés  en  fermenteurs  géants  pour  obtenir  les  quantités   nécessaires  17.        

Après  la  découverte  de  la  structure  de  l’ADN,  les  études  de  physiologie  se  sont  enrichies   de  toute  la  gamme  des  concepts  et  méthodes  liés  à  la  génétique,  la  biologie  moléculaire   permettant   d’identifier   les   gènes,   comprendre   leur   régulation   et   leur   expression.   Ces  

(17)

outils   ont   également   été   utilisés   pour   affiner   la   taxonomie   bactérienne   par   toute   une   panoplie   de   méthodes   dont   les   plus   connues   sont   l’hybridation   ADN-­‐ADN  18   et   le   séquençage  de  l’ARN  ribosomique  19.  Ces  études  ont  aussi  débouché  sur  une  meilleure   compréhension   des   mécanismes   qui   ont   permis   aux   procaryotes   d’évoluer   et   de   s’adapter   aux   différents   écosystèmes   mentionnés   précédemment.   Organismes   le   plus   souvent   unicellulaires   se   reproduisant   généralement   par   division   mitotique,   leur   principale   capacité   d’adaptation   basée   sur   la   possibilité   de   générer   une   importante   diversité   génétique   se   fait   alors   par   le   biais   de   mutations   spontanées   20   ou   par   réarrangements   chromosomiques   endogènes   via   l’implication   de   transposons   et   de   séquences   d’insertion  21.   Autre   mécanisme,   quasi   spécifique   à   ces   microorganismes,   le   transfert   horizontal   de   matériel   génétique   entre   cellules   de   même   génération   est   considéré  comme  majoritairement  responsable  de  l’incroyable  potentiel  d’adaptation  en   permettant   à   des   gènes   ou   même   des   structures   génomiques   entières   telles   que   les   plasmides  d’être  partagés  entre  les  membres  d’une  même  communauté    22.    

Mais   les   travaux   de   physiologie,   de   génétique   et   surtout   d’écologie   n’ont   pas   tardé   à   révéler   les   limites   de   l’approche   basée   sur   la   culture   in   vitro   des   bactéries.   Par   différentes   approches,   notamment   la   microscopie,   permettant   d’analyser   les   cellules   dans   les   échantillons   environnementaux,   il   a   pu   être   montré   que   seule   une   petite   fraction   des   espèces   présentes   étaient   susceptibles   de   développer   des   colonies   sur   les   milieux   solidifiés   qui   leur   étaient   proposés.   Selon   les   environnements,   les   proportions   d’organismes  cultivables  ou  tout  au  moins  cultivés,  pouvaient  selon  les  estimations,  ne   pas  dépasser  0,1%,  à  1  %  23.    

Cette   limitation,   beaucoup   trop   contraignante,   a   très   certainement   été   à   l’origine   du   développement   de   nouvelles   approches   visant   à   s’affranchir   de   ces   biais.   A   côté   des   efforts  réalisés  pour  proposer  des  milieux  de  culture  plus  appropriés,  pour  prendre  en   compte   les   nécessités   métaboliques   les   plus   pointues,   y   compris   dans   le   cadre   d’associations  entre  plusieurs  espèces  24,  la  microbiologie  environnementale  a  réalisé  sa   révolution   en   ne   s’intéressant   plus   aux   organismes   eux-­‐mêmes   mais   à   leur   seul   ADN.  

Différentes   techniques   ont   alors   vu   le   jour   pour   extraire   et   purifier   l’ADN   bactérien   directement  à  partir  de  l’environnement  court-­‐circuitant  totalement  l’étape  de  mise  en   culture  25.  N’étant  plus  ciblé  sur  un  microorganisme  isolé  mais  intégrant  nécessairement   tous   les   génomes   extraits,   de   génomique   le   niveau   d’étude   est   devenu  

(18)

hybridation,   restriction,   amplification,   clonage,   séquençage   etc   .     De   limitée   à   l’exploitation   de   l’ADN   environnemental   après   clonage   pour   produire   des   banques   d’ADN,   la     définition   de   la   «  métagénomique  »   s’est   progressivement   étendue   jusqu’à   inclure   toute   approche   utilisant   l’ADN   directement   extrait   d’une   communauté   microbienne  27.        

Le   séquençage   de   l’ADN   grâce   aux   nouvelles   approches   à   haut   débit  28   a   cependant   permis   de   franchir   un   palier   annexe   pour   décrire   la   diversité   microbienne   tant   taxonomique  que  fonctionnelle  en  dépit  des  biais  importants  liés  à  la  difficulté  d’extraire   tout  l’ADN  bactérien  du  milieu  exploré  29.    Le  principe  est  simple  ;  il  consiste  à  associer   par  similarité  les  données  de  séquences  générées  à  partir  de  l’ADN  environnemental  (ou   des   produits   résultant   de   son   amplification   PCR)   à   celles   présentes   dans   les   bases   de   données  constituées  des  génomes  séquencés  d’isolats  identifiés  et  caractérisés  pour  en   tirer  des  informations  d’ordre  taxonomique  ou  fonctionnel  30.  Naturellement,  l’approche   souffre   encore   des   biais   initiaux   de   la   microbiologie   car   les   études   de   physiologie   ont   nécessairement   été   limitées   aux   seuls   isolats,   laissant   de   fait   un   nombre   important   de   gènes  et  de  fonctions  orphelins  31.  

La   métagénomique   a   malgré   ces   biais   permis   d’approfondir   considérablement   le   décryptage   de   nombreux   environnements   microbiens   et   de   constater   combien   l’omniprésence   des   bactéries   y   était   préalablement   sous-­‐estimée  32.   Soulignons   les   travaux  sur  le  tube  digestif  humain  et  la  découverte  de  la  diversité  microbienne  liée  à  un   nombre  de  cellules  dix  fois  supérieur  à  celui  de  la  totalité  des  cellules  qui  composent  un   corps   humain   33,   à   leur   implication   dans   des   pathologies   que   l’on   croyait   étiologiquement   inférées   à   des   causes   environnementales   ou   génétiques   34.   L’importance  du  microbiote  digestif  est  telle  que  son  (méta)-­‐génome  (i.e.  l’ensemble  des   génomes  des  bactéries  qui  le  composent)  a  été  qualifié  de  second  génome  humain  35.     Indéniablement,  le  microbiote  intestinal  bénéficie  aujourd’hui  d’une  reconnaissance  du   monde   scientifique,   son   décryptage   au   niveau   fondamental   s’accompagnant   de   retombées   médicales   et   industrielles   considérables,   comme   par   exemple   pour   le   développement  de  probiotiques  36.  Cette  reconnaissance  s’est  accompagnée  d’une  prise   de   conscience   que   les   microbiotes   associés   à   d’autres   organes   du   corps   humain   pouvaient   aussi   d’une   part   constituer   de   très   bons   modèles   d’étude   des   mécanismes   fondamentaux  régissant  les  interactions  entre  pro  et  eucaryotes  et  d’autre  part  receler   de  nombreuses  possibilités  d’applications  médicales  et  industrielles  37.  C’est  notamment  

(19)

le  cas  du  microbiote  cutané,  même  si  son  positionnement  sur  une  partie  beaucoup  plus   externe  du  corps  humain  par  rapport  au  microbiote  du  tube  digestif  était  initialement   sensé  lui  conférer  une  importance  moindre.  Des  études  récentes  semblent  infirmer  cette   assertion  avec  un  rôle  du  microbiote  cutané  non  seulement  dans  l’apparence  et    la  santé   de  la  peau,  avec  potentiellement  une  implication  dans  des  pathologies  spécifiques  mais   encore  sur  la  santé  générale  des  patients  38.  Industriellement,  l’essor  de  la  cosmétique  et   le   développement   d’une   quantité   de   produits   dont   la   cible   est   la   peau,   sa   santé   et   sa   beauté  montrent  tout  l’intérêt  de  prendre  en  compte  le  microbiote  cutané,  un  partenaire   qui  peut  jouer  un  rôle  fondamental  favorable  ou  défavorable.        

 

Ce  travail  de  thèse  se  positionne  dans  un  objectif  de  décryptage  du  microbiote  cutané   tant  au  niveau  taxonomique  que  fonctionnel  en  ayant  recours  pour  la  première  fois  aux   outils  les  plus  performants  de  la  métagénomique  et  du  séquençage  à  haut  débit.  Un  tel   objectif  nécessitait  une  analyse  approfondie  des  connaissances  disponibles  sur  la  peau,   des  bactéries  qui  en  avaient  été  isolées,  des  interactions  potentielles  qui  avaient  pu  être   établies  entre  cellules  humaines  et  bactériennes.  C’est  de  ce  travail  fondamental  qu’ont   pu   être   tirées   les   bases   méthodologiques   nécessaires   pour   développer   une   approche   métagénomique.  Le  manuscrit  présente  ces  avancées,  propose  une  première  description   du  potentiel  fonctionnel  du  microbiote  et  décrit  les  résultats  d’une  première  application   technologique  qui  pourrait  inspirer  l’industrie  cosmétique  pour  développer  des  produits   prenant  en  compte  le  potentiel  fonctionnel  exprimé  par  ce  qui  pourrait  bien  devenir  le   3ème  génome  du  corps  humain.  

 

(20)

Chapitre  1  :  Synthèse  bibliographique:  La  peau  et  son  microbiote.  

 

La  peau,  un  organe  du  corps  humain.  

La   peau   est   un   des   plus   grands   organes   humains   possédant   une   surface   d’une   taille   moyenne   allant   de   1,5   à   2   m2   chez   une   personne   adulte  39.   Il   est   possible   de   lui   attribuer   le   nom   d’organe   si   l’on   se   réfère   à   sa   définition,   la   peau   étant   une   structure   anatomique  possédant  des  cellules  différenciées  organisées  en  tissus  ayant  une  fonction   déterminée,   celle   de   contrôler   les   échanges   entre   le   corps   humain   et   l’environnement   extérieur.  De  ce  fait,  la  peau  est  l’interface  entre  le  corps  humain  et  le  monde  extérieur.  

Elle  est  un  des  premiers  indicateurs  de  l’état  de  santé  d’un  individu,  de  son  âge  et  révèle   sa  qualité  de  vie.  Les  soins  cutanés  ne  sont  pas  l’apanage  des  temps  modernes  puisque,   selon   la   légende,   on   s’y   adonnait   déjà   du   temps   des   premières   civilisations   comme   le   laissent   supposer   les   bains   au   lait   d’ânesse   de   la   reine   Cléopâtre,   ces   soins   restant   toujours  hypothétiques  quant  à  leur  bienfaisance  40.  

Les   applications   de   produits   cosmétiques   sur   la   peau   se   sont   largement   développées,   leur   utilisation   se   combinant   à   une   meilleure   connaissance   de   l’anatomie   et   du   fonctionnement  de  cet  organe.  Les  études  récentes  concernant  la  peau,  même  si  elles  ont   permis  des  avancées  certaines  en  dermatologie  avec  des  retombées  en  cosmétologie  ont   aussi   permis   de   mettre   en   évidence   les   lacunes   restant   à   combler   pour   en   apprécier   toute   la   complexité,   l’implication   de   son   état   sur   le   reste   de   l’organisme,   les   relations   entretenues   avec   le   milieu   extérieur   et   notamment   avec   les   microorganismes   qui   colonisent   plus   que   sa   surface.   La   peau   peut   être   sujette   à   des   maladies   de   gravité   variable  comme  le  psoriasis,  la  dermatite  atopique,  l’acné  aiguë  et  différentes  formes  de   cancers.   Comme   d’autres   organes   elle   peut   être   infectée   par   des   microbes   pathogènes   (bactéries,  champignons)  et  des  virus.  Les  traitements  vont  alors  relever  de  la  médecine   alors  que  ceux  visant  à    atténuer  les  effets  du  temps  sur  des  peaux  saines  ou  réparer  les   dégradations  cutanées  localisées  ou  les  formes  les  plus  bénignes  de  l’acné  entrent  dans   le  registre  de  la  cosmétologie.    

Une   des   principales   découvertes   des   dernières   années   concernant   la   peau   est   l’importance  des  interactions  avec  les  microorganismes  qui  la  colonisent  naturellement   depuis   les   tout   premiers   instants   de   la   vie.   En   effet,   de   par   son   exposition   au   milieu   extérieur,  ses  invaginations  et  les  apports  nutritifs  liés  aux  secrétions  cutanées,  la  peau  

(21)

est  un  écosystème  non  seulement  favorable  à  la  survie  des  microorganismes  mais  aussi   à  leur  développement,  la  multiplicité  des  conditions  favorisant  une  importante  diversité   des   germes.   La   prise   en   compte   de   la   composante   microbienne   cutanée   est   donc   essentielle   pour   assurer   la   santé   et   le   bon   fonctionnement   de   cet   organe   qui   va   interférer  avec  l’état  général  de  l’être  humain.    Quel  que  soit  le  niveau  d’intervention  sur   la  peau,  depuis  les  simples  ablutions  ou  l’application  de  produits  cosmétiques  jusqu’aux   traitements  plus  lourds  relevant  du  domaine  médical,  l’impact  sur  la  microflore  cutanée,   sur   sa   composition   et   sa   dynamique,   sur   les   fonctions   réalisées   par   chacun   des   microbes    devra  être  soigneusement  considéré.  

Cette   synthèse   bibliographique   a   pour   objectif   de   passer   en   revue   les   principales   connaissances  concernant  la  composition  physico-­‐chimique  de  la  peau  humaine.  Elle  se   focalisera   toutefois   rapidement   sur   le   microbiote   cutané,     pour   d’abord   présenter   les   différentes   approches   technologiques   qui   ont   permis   d’arriver   au   niveau   de   connaissance   actuel   du     microbiote   tant   au   niveau   taxonomique   que   fonctionnel.   Nous   présenterons   dans   un   second   temps   les   différents   facteurs   biotiques   et   abiotiques   susceptibles   d’entrainer   un   remodelage   du   microbiote.   Mais   cette   synthèse   permettra   aussi   d’identifier   les   différentes   questions   restant   en   suspens   quant   à   l’activité   de   ces   microorganismes  dans  le  cadre  de  leurs  interactions  avec  la  peau.  Nous  verrons  alors  si   les  technologies  actuelles  pourront  permettre  de  décrypter  suffisamment  en  profondeur   ces  interactions    pour  apporter  des  réponses  tant  dans  le  domaine  de  la  pathologie  qu’en   cosmétique.  

   

(22)

Composition  chimique  et  biologique  

  Figure   1  :   Coupe   schématique   de   la   peau   et   répartition   des   différentes   couches   cellulaires  cutanées.  

Organisation  cellulaire    

La  peau  est  organisée  en  plusieurs  couches  cellulaires  (Figure  1).  Elle  est  constituée  de  3   parties,  en  commençant  par  les  couches  basales  :  l’hypoderme  (subcutaneous  tissue),  le   derme  (dermis)  et  l’épiderme  (epidermis)  41.  

L’hypoderme  n’est  pas  toujours  considéré  comme  appartenant  à  la  peau  en  tant  que  tel   et   contient   des   tissus   conjonctifs   formés   en   majeure   partie   d’adipocytes   (ou   cellules   graisseuses)  42.   Cette   couche   permet   de   donner   de   l’élasticité   à   la   peau   et   d’isoler   thermiquement   et   physiquement   le   corps   humain   de   l’environnement   extérieur   (protection   contre   les   coups   ou   les   chocs   de   température).   Les   adipocytes   présents   peuvent  aussi  servir  de  réserve  énergétique  42.  Cette  couche  de  cellules  permet  enfin  de   faire  le  lien  entre  la  peau  et  les  structures  sous-­‐jacentes.  

Le  derme  est  aussi  constitué  de  tissus  conjonctifs,  des  fibroblastes,  qui  participent  à  la   synthèse   des   macromolécules   comme   le   collagène.   Certaines   cellules   de   l’immunité   (lymphocytes  mastocytes  et  macrophages)  sont  également  présentes  41.  Le  derme  joue   un   rôle   nutritif   à   l’égard   de   l’épiderme   en   lui   apportant   via   les   réseaux   sanguins   les   éléments   nutritifs   requis.   Il   permet   aussi   de   contrôler   la   thermorégulation   du   corps   humain  et  par  le  même  phénomène  de  transpiration  d’excréter  des  molécules  toxiques  

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.   Cette   partie   de   la   peau   contient   la   base   des   glandes   et   des   follicules   pileux,   ces   derniers  remontant  jusqu’à  la  surface  en  passant  par  l’épiderme  (Figure  1).  

L’épiderme   est   lui-­‐même   constitué   de   plusieurs   couches   de   cellules   distinctes:   le   stratum   basale   (ou   germinatum),   le   stratum   spinosum,   le   stratum   granulosum,   et   le   stratum   corneum   43.   Les   cellules   qui   les   composent   sont   les   kératinocytes,   les   mélanocytes,  les  cellules  de  langerhans  et  les  cellules  de  Merkel.    

 

Les  kératinocytes  sont  présents  dans  toutes  les  couches  de  l’épiderme  et  sont  les  cellules   majoritaires   de   l’épiderme  41.   Ils   ont   pour   rôle   d’assurer   la   cohésion   du   cytosquelette   grâce   à   leur   matrice   extracellulaire   et   leurs   systèmes   de   jonctions   entre   cellules   (hémidesmosomes  et  desmosomes)  41.  Les  jonctions  serrées  entre  ces  cellules  assurent   le  rôle  de  protection  physique  contre  l’environnement  extérieur  au  niveau  de  la  couche   cornée  (stratum  corneum).  Les  kératinocytes  se  forment  d’abord  au  niveau  des  couches   basales   (stratum   basale)   puis   migrent   vers   la   surfaces   extérieure   poussés   par   la   formation  des  nouvelles  cellules.  Pendant  ce  processus  les  cellules  se  différencient,  elles   perdent   peu   à   peu   leur   contenu   cellulaire   (noyau   également)   pour   devenir   des   enveloppes  vides  quand  elles  arrivent  au  niveau  du  stratum  corneum    ;  l’accumulation   en   surface   de   ces   enveloppes   joue   un   rôle   de   protection   de   l’organisme   contre   les   agressions   extérieures  44.     Des   enzymes   protéolytiques   et   lipolytiques   sont   excrétées   entraînant   une   rupture   des   liens   entre   cellules,   permettant   la   libération   de   celles-­‐ci   et   évitant   une   accumulation   de   cellules   mortes   au   niveau   du   stratum   corneum  44.   Ce   processus   est   appelé   la   desquamation.   Il   est   estimé   qu’environ   3   semaines   sont   nécessaires   à   une   cellule   pour   migrer   de   la   couche   basale   à   la   dernière   couche   de   cellules   du   stratum   corneum  45.   Les   mélanocytes   représentent   la   2eme   population   cellulaire  de  l’épiderme  et  produisent  de  la  mélanine  dans  les  mélanosomes  qui  seront   ensuite  assimilés  par  les  kératinocytes  et  permettront  une  protection  contre  les  ultra-­‐

violets   (UV)  44.   Des   cellules   du   système   immunitaire   sont   également   présentes,   les   cellules   de   langerhans   (faisant   partie   des   cellules   dendritiques),   sont   les   cellules   clés   dans  l’initiation  et  l’activation  du  système  immunitaire    et  dont  leur  rôle  est  de  capturer   les   antigènes   présents   dans   l’épiderme.     Enfin,   les   cellules   de   Merkel   sont   des   cellules   neuroépithéliales   avec   comme   fonction   la   mécanoréception   et   donc   un   rôle   dans   le   pouvoir  sensoriel  de  la  peau.  D’autres  cellules  du  système  immunitaire  sont  présentes  

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Paramètres  physico-­‐chimiques    

Comme   énoncé   plus   tôt   la   peau   est   un   des   plus   grands   organes   du   corps   humain.   Il   recouvre   la   totalité   du   corps   humain   et   possède   quelques   spécificités   selon   les   zones   étudiées.  La  peau  possède  de  nombreuses  parties  toutes  différentes  des  unes  des  autres   par  leur  composition  chimique,  l’exposition  à  la  lumière  ou  à  un  frottement  mécanique,   l’épaisseur  de  l’épiderme,  la  présence  et  le  nombre  de  glandes  sudoripares  et  sébacées.  

L’acidité  et  la  température  sont  des  paramètres  qui  fluctuent  selon  les  régions  du  corps,   ces  paramètres  ont  été  souvent  mesurés  car  il  sont  révélateurs  de  l’état  de  santé  de  la   peau  et  sont  également  des  paramètres  importants  qui  influencent    le  développement  de   la   flore   microbienne   cutanée  47   (Figure   2).   La   composition   chimique   de   la   peau   est   dépendante   de   nombreux   facteurs   propres   à   l’individu,   de   son   mode   de   vie   et   de   son   environnement.  Au  sein  même  d’un  individu  la  composition  chimique  de  la  peau  varie   également   selon   sa   localisation.   Si   l’on   considère   la   dernière   couche   de   la   peau,   le   stratum   corneum,   des   estimations   de   sa   composition   chimique   ont   été   effectuées.   Les   valeurs   moyennes   de   sa   composition   sont  :   75-­‐80%   de   contenu   protéique,   5-­‐15%  

lipidiques  et  5-­‐10%  de  composés  non  identifiés  48,  mais  ces  résultats  sont  variables  en   fonction  du  site  de  prélèvement.  Le  contenu  protéique  est  majoritairement  composé  de   kératines  alpha  et  beta  puis  de  protéines  membranaires  des  enveloppes  49.  

 

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Figure  2  :  Acidité    et  température  selon  les  régions  du  corps  humain  (d’après  Wilson  et     al.  47).  

   

Mais   si   chaque   partie   du   corps   est   chimiquement   unique,   il   est   cependant   possible   de   regrouper  certaines  zones.  Ce  regroupement  est  propre  aux  écologistes  microbiens  qui   définissent   ces   zones   sur   la   peau   comme   des   environnements   et   observent   une   composition   biologique   similaire   mais   il   n’est   pas   possible   de   retrouver   ce   regroupement   dans   les   revues   dermatologiques   même   si   la   lecture   des   articles   nous   montre   bien   une   composition   biologique   et   chimique   plus   ou   moins   spécifique   à   trois   types  de  zones  sur  la  peau.  

Zones  humides  

Comme  leur  nom  l’indique,  les  régions  humides  sont  caractérisées  par  une  forte  teneur   en   eau.   Cette   humidité   est   provoquée   par   une   sécrétion   de   sueur   plus   importante.   La   paume   des   mains,   les   pieds   et   les   aisselles   sont   des   régions   concernées   car   de   nombreuses   glandes   sudoripares   sont   présentes  50   et   y   sont   très   actives  51.   De   plus   la   sueur  dans  ces  zones  n’est  pas  seulement  due  à  la  présence  de  glandes  mais  aussi  à  la   perte   d’eau   transépidermale   appelée   perspiration   permettant   d’assurer   la   thermorégulation  ainsi  que  l’homéostasie  52.  La  sueur  est  donc  présente  sur  toutes  les   parties   du   corps   même   celles   pauvres   en   glandes   sudoripares.   La   composition   de   la  

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