HAL Id: jpa-00242009
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Submitted on 1 Jan 1919
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Sur les interférences et l’absorption
G. Gouy
To cite this version:
G. Gouy. Sur les interférences et l’absorption. J. Phys. Theor. Appl., 1919, 9 (1), pp.162-165.
�10.1051/jphystap:019190090016201�. �jpa-00242009�
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le potentiel explosif nécessaire pour le rallumage soit inférieur à la
force électromotrice disponible dans le circuit au moment de l’ex-
tinction. Il faut donc que l’oscillation de l’amplitude soit limitée,
soit par un freinage de grandeur croissant plus vite qu’elle, soit par
un retard de rallumage croissant avec la hauteur du point P,~ sur la
courbe et qui réduit la durée de l’alternance utile.
On voit par ce qui précède la différence de principes radicale entre
l’arc musical et l’arc strident fractionné.
REMARQUE. - Si, en première approximation, on confond le cercle moyen C avec la courbe réelle décrite par l’extrémité du vecteur p, l’oscillation entretenue peut être considérée comme sinusoïdale. Les
petits écarts de la courbe réelle avec le cercle moyen se traduisent par l’introduction d’harmoniques dans l’onde entretenue. Il y a donc
intérêt, au point de vue de la pureté de la sinusoïde, à réaliser des
portions de spirales aussi voisines que possible du cercle C, ce qui correspond à un coefficient d’amortissement 2 (négatif dans le cas
des pendules entretenus, positif dans le cas de l’entretien par
lampes) aussi faible que possible. L’amortissement nul correspond
au régime limite (ou éolien).
,SUR LES INTERFÉRENCES ET L’ABSORPTION ;
Par M. G. GOUY.
Dans les phénomènes d’interférences où l’absorption n’entre pas
. en jeu, l’intensité totale des rayons lumineux n’est pas altérée; il y
a seulement déplacement d’intensité. De même, s’il existe de l’ab-
sorption, la quotité de lumière absorbée n’est pas changée d’ordi-
naire par,les interférences. Cependant cela peut avoir lieu dans des
cas exceptionnels. Nous allons en examiner un, à titre d’exemple,
où les interférences amènent l’absorption locale des rayons incidents.
,
Un point lumineux éloigné envoie deux faisceaux parallèles de
lumière de longueur d’onde ~, polarisée dans le plan de la figure. Ils
sont reçus, sous la même incidence, par deux miroirs plans iden- tiques MM, perpendiculaires au plan de la figure. Le plan P, bissec-
ter de l’angle dièdre de ces deux miroirs, est un plan de symétrie
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019190090016201
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pour tout le dispositif. Les faisceaux réfléchis A et B viennent se
croiser sur le plan P ; en cette région est une lame de verre à faces parallèles, douée d’un certain pouvoir absorbant, dont le plan P
occupe le milieu. En C sont superposés le faisceau réfléchi prove- nant de A et le faisceau transmis provenant de B; c’est l’inverse en D.
En un point E du plan P, chacun des faisceaux A ou B produirait
la vitesse vibratoire a sin27r -, 0 si la lame de verre n’existait pas.
Supposons que le faisceau A existe seul. Sur un plan F normal au
faisceau C et distant de l du point E, le premier rayon réfléchi pro- duira la vitesse vibratoire :
en désignant par R le pouvoir réflecteur du verre, par e l’épaisseur
de la lame, et par i l’angle d’incidence, et tenant compte du change-
ment de signe produit par la réflexion.
Le deuxième rayon réfléchi a effectué dans l’intérieur du verre le parcours 9,e
ien désignant par r l’angle de réfraction. Nous
cos r
admettrons que E est tel que l’on ait :
n désignant l’indice du verre, et 1n un nombre entier quelconque.
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En raison de cette relation, la vitesse vibratoire fournie en F par
ce deuxième rayon, sera :
en désignant par p le pouvoir absorbant du verre pour le parco urs
e
cosr
Les rayons suivants auront même phase, d’après (1), et des am- plitudes en progression géométrique de raison R (1 - ~ro), en sorte
que la vitesse vibratoire en F sera :
Supposons que le faisceau B existe seul. Le premier rayon trans- mis fournira au plan F, la vitesse vibratoire :
Les autres rayons transmis auront même phase, d’après (1), et des amplitudes en progression géométrique de raison R (1
-p). La
vitesse vibratoire en F sera donc :
On a, d’après (1) :
Supposons ~~~ pair. Il vient pour la vibration réelle v au plan F,
Si l’on a :
l’amplitude de la vibration est nulle.
(1) Si le verre était parfaitement transparent, on aurait vl
=o ; c’est le cas du minimum nul des anneaux de Newton. Ici l’absorption rétablit le faisceau réfléchi, en diminuant l’amplitude des rayons à réflexions multiples, qui detrui-
raient par interférence le premier rayon, réfléchi une seule fois.
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Ainsi, avec les données admises, le faisceau C est d’intensité nulle ; il en est de même du faisceau D par raison de symétrie, en
sorte que toute la lumière incidente est absorbée, tandis que si l’un des faisceaux A ou B existait seul, l’absorption ne serait que la
,