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Sur le signe du dichroisme électrique et du dichroisme magnétique

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HAL Id: jpa-00241416

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241416

Submitted on 1 Jan 1908

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Sur le signe du dichroisme électrique et du dichroisme magnétique

Georges Meslin

To cite this version:

Georges Meslin. Sur le signe du dichroisme électrique et du dichroisme magnétique. J. Phys. Theor.

Appl., 1908, 7 (1), pp.856-860. �10.1051/jphystap:019080070085601�. �jpa-00241416�

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est facile de l’expliquer par un mécanisme se rattachant à la théorie

électronique des métaux, par conséquent à la production des charges négatives.

Si l’on augmente la température, l’équilibre entre les centres char- gés et neutres de la couche double va se déplacer. Le coefficient K de la relation de Guldberg et Waage augmente : pour que cette relation soit toujours satisfaite, il faut que N diminue, une certaine quantité de centres neutres va se dissocier : les centres positifs pro- venant de cette dissociation seront projetés dans le gaz : c’est l’émis- sion des charges positives.

En calculant le nombre des centres neutres dissociés, par appli-

cation des résultats obtenus pour un équilibre chimique quelconque,

on trouve que le nombre des centres positifs, projetés dans le gaz.

est donné par une formule du type précédent, que l’expérience

vérifie.

La théorie précédente donne l’explication de la fatigue du fil par

une simple altération de la surface : plus cette surface est altérée, plus la fatigue doit être grande, l’expérience a vérifié.

Enfin, cette théorie permet de prévoir quelle doit être l’influence de la pression dans les phénomènes précédents, influence que je me

propose d’étudier expérimentalement.

SUR LE SIGNE DU DICHROISME ÉLECTRIQUE ET DU DICHROISME MAGNÉTIQUE;

Par M. GEORGES MESLIN.

..

J’ai montré antérieurement (’) que le signe du dichroïsme magné- tique d’une liqueur mixte constituée par l’association d’un liquide L

et d’un solide S était donné par le signe de l’expression :

dans laquelle jîl et ns désignent les indices du liquide et du solide et

où NI et 1: représentent des coefficients relatifs aux liquides et aux solides ; je n’avais pas encore spécifié la signification de ces coeffi-

cients qui se rattachent aux propriétés magnétiques d’une façon qu’il T a lieu de préciser ; mais, pour ne pas faire d’hypothèses inu-

(1) CO’inptes Rendus cle tAcadénzle des Sciences, 1903, et Jom°nccl de Physique,

4e série, t. III, p. ~26 ; 190 L

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070085601

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tiles, on pouvait, dès le début de cette étude, considérer Ni et NI

comme des numéros d’ordre, et le résultat précédent pouvait s’expri-

mer sous une forme équivalente qui est la suivante :

11 est possible de former avec tous les liquides et les solides un

tableau et de ranger ces corps dans un ordre tel que l’association d’un solide et d’un liquide donnera une liqueur dont le dichroïsme

sera positif ou négatif suivant que le solide suivra ou précédera le liquide dans le tableau en question, pourvu, en mème temps, que son indice efficace soit supérieur à celui du liquide ; larèg le étant appli- quée en sens inverse, si le solide est moins réfringent que le liquide.

C’est là un résultat de l’expérience, qui résume les faits observés et qui est indépendant de toute théorie.

Comme, d’autre part, dans le classement que j’ai donné, les solides et les liquides sont entremêlés, il en résulte que si l’on considère un corps solide successivement associé aux différents liquides, soit

dans l’ordre du tableau, soit dans l’ordre des réfringences, le signe du

dichroïsme changea non seulement, lorsque l’indice du liquide passera

par une valeur convenable, mais encore, sans que la différence des indices efficaces change de signe, lorsque le numéro d’ordre du cons-

tituant prendra une valeur déterminée ; ce résultat signifie que la considération des indices n’est pas suffisante pour prévoir le phéno-

mène.

M. Chaudier, dont les études sur le dichroïsme électrique viennent

d’être récemment publiées, a montré que la loi des indices s’appli- quait aussi à ce phénomène. Mais, en considérant un solide associé à différents liquides, le seul changement de signe observé correspon- dait au cas où le binôme

ni -- ns

changeait de signe : toutefois cela ne signifie nullement que le phé-

nomène soit soumis à la seule loi de l’indice, car des liqueurs mixtes

pour lesquelles la différence des indices gardait le même signe, pré- sentaient, soit le dichroïsme positif, soit le dichroïsme négatif, sui-

vant le groupement réalisé; ce résultat montre seulement que le phé-

nomène ne peut être prévu par le seul signe de ni

-

et que s’il est encore donné par le signe d’une expression telle que

le second facteur, tout en ayant pour cliaque groupement un signe

particulier (tantôt positif, tantôt négatif), n’a pas changé de signe

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dans l’étendue des expériences de JI. Chaudier, lorsqu’on associait

un solide à différents liquides.

Ainsi pour l’hélianthine, le benzoate d’ammoniaque, l’acide gallique,

l’acide pyrogallique, l’acide picrique et le bicarbonate de soude, le

dichroïsme électrique a le même signe que nt - ns, tandis que, pour la chrysophénine, l’acide borique, le citrate de potasse, le benzoate de chaux et le gypse, le dichroïsme électrique a un signe contraire

à celui de la différence des indices 711 - ns.

Il en résulte évidemment qu’on pourra réaliser pour le dichroïsme

électrique un classement analogue à celui que j’ai obtenu pour le dichroïsme magnétique. Il suffira, en effet, d’appliquer les règles que j’ai données précédemment (1), de diviser le signe du dichroïsme par le signe du binome 221 -~as, defaçon à obtenir le signe du second fac- teur NI - N, puis de partager, suivant que leur numéro d’ordre sera

inférieur ou supérieur à celui des liquides, les solides en deux

groupes entre lesquels on intercalera rensen1ble des liquides.

Le tableau comprendra donc trois parties : le premier groupe des

solides, puis les liquides, et enfin le second groupe des solides: il

n’y aura pas enchevêtrement de ces différents corps, du moins en se bornant aux substances étudiées jusqu’ici, et on peut penser qu’il

faudrait avoir recours à d’autres constituants pour obtenir un classe- ment plus complexe.

M. Chaudier a été amené, en effet, à introduire un facteur supplé-

inentaii,e correspondant à N’L

-

N’S, et il a même recherché la signi-

fication de ces coefficients qu’il désigne pai 71v et nit en remarquant qu’ils sont relatifs à une propriété que la liqueur présente à deux degrés différents suivant le champ et snivant la normale au

champ, à cause de la structure particulière que lui a donné le champ électrique ; il a même tenté de préciser cette différence de valeurs en

la représentant comme la différence des indices efficaces du cristal suivant les deux directions principales du champ. Il n’est pas d’ailleurs indispensable d’adopter ce sens précis, il suffit de dire que ce sont deux coefficients dont la différence est liée à l’anisotropie de la liqueur et qui dépend, comme l’expérience l’indique, de l’anisotropie

des cristaux, de façon à s’annuler avec elle.

Toutefois, cette interprétation suggère cette idée que le classe- ment dont il a été question plus haut pourrait étre réalisé d’une

(1) Revîte générale des Sciences, 15 juin 1907.

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859 autre façon, en mettant par exemple à un bout de tableau tous les liquides, et à l’autre extrémité tous les solides, pourvu que chacun de

ces solides fût affecté d’un signe (positif ou négatif) qui le carac-

tériserait et qu’il emporterait avec lui dans les liqueurs mixtes dont il

serait un constituant.

La propriété signalée plus haut montre, en effet, qu’un tel classement est (ce qui n’est pas nécessaire) avec les liqueurs étudiées.

D’utiles indications peuvent être données à ce sujet par l’étude du dichroïsme spontané qui se produit, comme je l’ai indiqué, sous

l’influence de la pesanteur, sans intervention d’un champ électrique

ou magnétique.

Or, dans les expériences de Chaudier, le dichroïsme spontané a toujours, et sans aucune exception, été de signe contraire au dichro-

ïsme électrique, et, comme le fait remarquer l’auteur de ces recherches,

le champ directeur de la pesanteur étant vertical, tandis que le champ électrique employé étant généralement horizontal (1), cette relation

.

signifie que c’est alors l’action directrice du champ qui intervient de la même manière, que son origine soit électrique ou gravifique; le

dichroïsme spontané serait donc susceptible d’être classé des deux façons dont il a été parlé, ce qui tendrait à faire adopter le deuxième classement où chaque substance solide apporte avec elle le signe qui

lui est particulier.

Reste à savoir cependant si la possibilité de ce classement subsis-

terait, lorsque ces études seraient étendues à d’autres associations de

liquides et de solides.

On peut répondre à cette question par analogie, en envisageant

ce qui se passe pour le dichroïsme magnétique, et cela nous permet de préciser ainsi la différence quai existe actuellement entre les deux

phénomènes, dans les limites où ils ont été étudiés.

Tout d’abord, contrairement à ce qui a lieu pour le dichroïsme

électrique, le dichroïsme magnétique n’a pas constamment le signe

inverse du dichroïsme spontané; tantôt il a le rnême signe, tantôt il

a le signe contraire, c’est-à-dire qu’un solide associé à deux liquides

différents peut présenter dans les deux cas un dichroïsme spon-

(1) On aurait pu évidemment faire disparaitrel«’anomalie relative à l’opposition

des signes des dichroïsmes électriques et spontanés : il aurait suffi d’avoir égard

dans ce dernier cas à la direction du champ de la pesanteur et, d’ailleurs, la sim- plification eùt été moindre dans le cas du dichroïsme magnétique, puisqu’il n’est

pas toujours opposé au dichroisme spontané.

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tané de même signe alors qu’il offrira des dichroïsmes magnétiques

de signes contraires, sans que la règle des indices ait eu à intervenir.

Cette propriété montre, en prernier lieu, que le dichroïsme inagné- tique n’est pas susceptible du deuxième mode de classement et, en second lieu, elle prouve que le solide ne peut être caractérisé par un

signe propre qu’il emporterait avec lui dans les liqueurs mixtes qu’il

forme.

C’est cependant la conclusion à laquelle nous serions arrivés si

nous n’avions eu à raisonner que sur un nombre plus limité de cas.

Cette remarque doit donc nous rendre prudents dans l’interpréta-

tion du phénomène de dichroïsme électrique, et le binome qu’on

introduit doit être considéré plutôt, non pas comme la différence de coefficients spécifiques pour deux directions déterminées du cristal

(auquel cas elle le caractériserait comme le signe des cristaux posi-

tifs ou négatifs), mais comme la différence des coefficients relatifs

aux deux directions du cristal qui s’orientent suivant le champ et

suivant la normale au champ, ce qui peut dépendre alors, comme

on le verra plus loin, du liquide employé.

De cette façon, cette interprétation de np n’exclut pas celle que j’ai donnée antérieurement en représentant NI

-

N, comme se

rattachant aux propriétés magnétiques des constituants, solides on liquides ; elle lui est même intimement liée si (lit terne est corrélative d’une u«?»i«tio>1 de iJositio>i du cristal, laquelle changerait les deux directions principales qui s’orientent suivant les deux droites de symétrie du champ ; car cette transformation peut elle-

même entraîner la variation du signe du binome par per-

mutation, et dans le cas général, par altération des deux termes

qui le composent.

Or un tel changement d’orientation s’explique aisément par les considérations que je vais maintenant développer (’) en me bornant

au cas simple d’un ellipsoïde anisotrope dans un champ magnétique,.

On verra alors pour quelles raisons une telle modification ne se

produit pas sous l’influence du cham p de la pesanteur et pourquoi

le dichroïsme spontané doit se présenter comme un phénomène plus simple, par suite du défaut de variation d’un des termes, qui, gardant

un signe constant, peut être considéré comme caractéristique du

cristal pour ce phénomène.

(1) Voir l’article suivant.

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