La réforme de la CPA bouleverse les fins de carrière des fonctionnaires
Avant la réforme de 2003, la cessation progressive d’activité accessible dès 55 ans et 25 années de service public permettait d’effectuer un mi-temps rémunéré 80% du traitement. Les agents en CPA prenaient obligatoirement leur retraite à 60 ans (report possible jusqu’à la fin de l’année scolaire pour les enseignants).
De très nombreux fonctionnaires optaient pour cette formule, et parmi eux les enseignants étaient sur représentés.
Ainsi, 20% des agents de la Fonction Publique âgés de plus de 55 ans exercent à temps partiel en 2004 contre 11% en moyenne (Faits et chiffres 2005) et, parmi les professeurs certifiés prenant leur retraite en 2004, un sur trois seulement a travaillé à temps complet jusqu’à 60 ans 1 .
La réforme a supprimé le congé de fin d’activité qui permettait une cessation anticipée d’activité.
Parallèlement la CPA a été réformée et se caractérise à la fois par
• des conditions d’accès plus restrictives ;
• des conditions d’exercice et de rémunérations moins favorables.
CPA réforme 2003 CPA modalités
antérieures
Accès 57 ans, durée d’activité de 33 ans 55 ans, durée
d’activité de 25 ans Temps de travail 80%
Puis 60%
mi-temps mi-temps
Rémunérations 86,5%
Puis 70%
60% 80%
Elle est donc beaucoup moins attractive.
Par ailleurs, aucune discussion n’a été menée sur la pénibilité des métiers de la Fonction Publique.
La question des fins de carrière n’a pas été sérieusement abordée.
Les problèmes de santé, de fatigue ou de stress au travail ne semblent pas être une priorité.
Pourtant l’attente est forte chez les personnels.
Alors que l’on incite les personnels à travailler plus longtemps, les conditions de l’exercice professionnel en fin de carrière se dégradent.
La FSU déplore le peu d’intérêt de la Fonction publique pour ces questions qui dans le secteur privé font l’objet de négociations entre partenaires sociaux.
La FSU regrette que le cinquième rapport du COR, contrairement aux précédents, ne dresse pas un constat de ces carences.
La FSU demande l’ouverture de négociations dans la fonction publique pour mettre en place un dispositif de type départ anticipé qui prenne en compte la pénibilité des métiers. Au-delà
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