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Recherches sur les constituants de l'activité induite de l'actinium

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159

1 9 jours de la dernière accumulation par tout le sel dissous à 75°, et 2) de ce qui a été accumulé pendant

les 25,9 jours précédents par la partie dissoute à 75°,

mais non dissoute à la température ordinaire; en

faisant le calcul on arrive à un accord satisfaisant

avec le résultat de l’expérience directe qui a donné le dégagement d = 2,20 à la même température.

Le dégagement d’émanation par les solutions

considérées dans ce qui précède offre une ressem-

blance parfaite avec celui des sels radifères solides

que j’ai étudiés auparavant 1 ; il n’est pas impossible

de traiter les deux phénomènes comme identiques en

leur essence, en assimilant les sels en question à des

solutions solides. Je me propose de revenir sur cette

question dans une autre note.

[Manuscrit reçu le 20 juin 1910].

Recherches sur les constituants de l’activité induite de l’actinium

Par L. BLANQUIES

[Faculté des Sciences de Paris.

2014

Laboratoire de Mme CURIE].

J’ai indiqué antérieurement que les courbes de

Bragg obtenues avec le polonium ou le radium C sont superposables, tandis que l’activité induite de l’acti- nium donne une courbe de forme différente. Cette différence peut s’expliquer si l’on admet l’existence dans l’activité induite de l’actinium d’une nouvelle substance de vie très courte, donnant naissance à l’Ac B ou produite par lui, et capable d’émettre des rayons ayant un parcours dans l’air très peu diflé- rent de celui des raynns

a.

de l’Ac B. Sur le conseil de 31me Curie, j’ai essayé par différentes méthodes de vérifier cette hypothèse. Pour la commodité du lan- gage, j’appellerai dans ce qui va suivre Ac B’ le pro- duit supposé.

Électrolyse et chaleur.

J’ai d’abord repris les expériences qui ont conduit

Fig. 1.

à la découverte de 1’,ic B. On pouvait espérer, en effets,

que le produit cher-

ché accompagnant l’Ac B dans les sépa- rations, l’ionisation duc au mélange ne

diminuerait pas sui- vant une exponen- tielle simple.

10 Un fil de pla- tine ayant été exposé

durant plusieurs

heures à l’émana- tion de l’Ac sous

l’action d’un champ électrique était pla-

cé pendant quelques

minutes dans une

dissolution étendue et bouillante d’acide chlorhydrique, ce qui a pour effet

de dissoudre en partie le dépôt actif’; la dissolution était ensuite électrolysée avec des électrodes de Pt;

enfin l’activité de l’électrode négative était étudiée

par la méthode électrique. La courbe 1 représente la

décroissance en fonction du temps du log de l’ioni- sation ; on voit qu’elle se termine par une droite dont la pente correspond à la période de l’AcA; je n’ai jamais réussi à éliminer complètement rAcA. Pour tenir compte de sa présence, on sait qu’il suffit d’ex-

trapoler la droite finale; en prenant pour une même va- leur du temps la

différence entre l’ionisation totale

et l’ionisation indi-

quée par l’extrapo- lation, on obtient l’ionisation attri- buable à chaque in-

stant aux substances à décroissance ra-

pide en excès au

début de l’expé-

rience. On peut

ainsi construire une

nouvelle courbe

représentant la dé-

croissance de ces

substances. La courbe 2, déduite de la courbe 1 par

cc procédé, montre

que, pendant 1lll, -1 Ill,5 environ,la dé-

Fig. 2.

croissance s’opère plus vite que pour l’Ac B, ce qui

semble indiquer qu’il existe dans l’activité induite de

1. 1,e Radium, 4 (1907) 317; 6 (1909) 321.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191000706015901

(2)

160

l’Ac

un

produit de vie plus courte que l’Ac B. Il est vrai que la courbe 5 diffère peu d’une droite, et l’on peut se demander si la différence ne doit pas être attribuée

aux erreurs d’expérience. Cela me paraît peu vrai- semblable, car j’ai obtenu le même résultat toutes

les fois que les premières mesures ont été faites assez

rapidement. La période de l’Ac B déduite de ces expé-

riences a pour valeur 2"B25.

2° Dans une autre série d’expériences, un fil,

activé comlne précédemment, était chauffé au rouge naissant pendant quelques minutes au moyen d’un

courant électrique afin de volatiliser en partie l’Ac A;

l’ionisation produite par le dépôt restant était ensuite mesurée. J’ai obtenu ainsi, dans un certain nombre de cas, les mêmes courbes que par l’électrolyse. Tou-

tefois les résultats sont moins réguliers, probablement

parce que, vu l’ilnperfection du mode de chauffage,

le fil n’a pas toujours été chauffé à la même tempéra-

ture.

Recul.

Lorsqu’une particule

7.

ou B se détache de l’atome d’un corps radioactif, le reste de l’atome doit se trou-

ver projeté mécaniquement dans la direction opposée,

d’autant plus violemment que la masse de la particule

détachée est plus grande. C’est de cette manière que l’on a expliqué l’activité acquise par une lame métal-

lique placée au voisinage d’une autre lame recouverte

d’activité induite par exemple. La massc d’une parti-

cule

u

étant environ 1000 fois plus grande que celle d’une particule B, lorsque, sur une même lame se

trouvent plusieurs substances actives dont les unes

émettent des rayons a, les autres des rayons B, le dépôt projeté doit, théoriquement, être constitué en majeure partie par les corps provenant de transfor- mations accompagnées de rayonnement

cri.

Par consé- quent, si parmi les produits de désintégration de

l’Ac A, l’act. B est le seul qui émette des rayons

u

on doit s’attendre à trouver dans le dépôt projeté par l’activité induite de l’Ac beaucoup d’Ac C, avec très

peu d’.1c B; si au contraire il existe deux produits

doués de rayonnement ’X, le second de ces deux pro- duits doit se trouver projeté en quantité aussi notable que 1’-ic C.

J’ai étudié la décroissance du dépôt actif obtenu

par projection à partir de l’activité induite de l’Ac.

La courbe 5 représente le log de l’ionisation en fonc- tion du temps. On voit que, contrairement à ce

qu’on pouvait prévoir, l’AcA se trouva projeté; cet

cffct est analogue à celui qu’ont observé MM. Russ et

MakoBver dans leurs expériences sur le recul du radium C, effet attribué par ces auteurs à un entraî-

nement mécanique. J’ai déduit la courbe 4 de la courbe 5 en procédant comme dans le cas de l’élec- trolyse. On voit que la fin de la courbe 4 correspond

a la période de 1’,ic G, mais pendant les deux pre-

mières minutes la décroissance est plus rapide.

A priori cette baisse initiale n’indique nullement

l’existence d’un nouveau produit, car on peut l’atlri-

Fig. 3.

buer à la présence d’un excès d’Ac B projeté au mo-

ment de la destruction de l’Ac A. Mais pour interpréter

la courbe avec précision, il m’a paru nécessaire de la comparer aux courbes théoriques que l’on peut obte- nir, dans l’hypothèse ou l’Ac B n’existe pas, 2° dans l’hypothèse contraire. J’ai donc calculé l’ioni- sation à chaque instant dans ces deux hypothèses et

construit des courbes représentant le log de l’ionisa- tion en fonction du temps. Pour faire ce calcul j’ai supposé que le pouvoir ionisant des rayons

u

est

100 fois plus grand que celui des rayons B.

1° Soit T la durée de la projection.

L1 la constante de l’Ac B.

); la constante de l’Ac C.

11, le nombre d’atomes d’Ac B reçus par la

plaque étudiée en 1 seconde.

kit le nombre d’atomes d’Ac C reçus par la

plaque étudiée en 1 seconde.

i l’ionisation au temps t.

(3)

161

Si l’on suppose k = 1000, l’ionisation diminue de

Fig. 4.

suite avec la pé-

riode de l’Ac C.

Pour k - 500,

on obtient une

courbe assez

semblablc au

premier abord

à la courbe 4,

mais la diminu- tion du début est

moins sensible,

et de plus, mê-

me après 10 mi-

nutes, la pente correspond à

unedécroissancc de moitié en

4-,5 seulement,

au lieu de 5m.

Pour k500,

la pente de l’Ac C

s’établit de plus

en plus lente-

ment, et la diffé-

rence avec la courbe expérimentale s’accentue.

2° Soit L’ la constante de l’ Ac B’, on a, en conser- vant les notations précédentes, et en négligeant la pro-

jeclion d’Ac B,

Dans cette hypothèse, la courbe expérimentale ne

peut s’expliquer que si l’on attribue à l’Ac B une

période extrêmement courte (moins de 10") ; la période de l’Ac C s’établit alors très rapidement,

mais la baisse initiale est beaucoup plus accusée;

cette différence diminue si l’on tient compte de la

projection d’Ac B.

Scintillations.

Des expériences récentes ont montré que chaque partieule ot est capable de produire sur un écran de

sulfure de Zn une scintillation visible, à moins toute-

fois que sa vitesse n’ait été réduite au-dessous d’une certaine valeur. Si la scintillation cessait brusque-

ment de se produire, à une certaine distance de la source, dans l’air à une pression et à une tempéra-

ture déterminées, le nombre de scintillations observée à l’intérieur d’un cône d’ouvcrture donnée, a diffé-

rentes distances d’un corps d’acti,ité pratiquement invariable, disposé en couche infiniment mince, et produisant une seule espèce de particules x, se mon-

1. RECELER, Radium, 7 (1910).

trerait d’abord constant, puis nul. On pourrait alors, d’après cc qui précède, s’attendre à voir, dans le cas

de l’activité induite de l’Ac, le nombre des scintilla- tions diminuer brusquement de moitié avant de s’an-

nuler.

J’ai donc été amenée à étudier la façon dont les scintillations disparaissent.

Pour augmenter la dilf’érence entre le parcours des rayons

x

de l’Ac B, et celui des rasons oc de 1"Àc B’, j’ai opéré sous pression réduite, et comme il

était incommode de déplacer la substance active sans

ouvrir l’appareil, j’ai laissé constante la distance de la source à l’écran, et fait varier la pression. L’appa-

reil est représenté sur la figure 5. C’est un tube de

verre long de 60 cm. cniiron et muni d’un mano-

mètre. La substance active était placée en A; à

48 cm. d’une petite cuvette B remplie de sulfure

de Zn bien tassé. Un diaphragme D perce d’un trou

de 2 mm. de diamètre laissait passer seulement une fraction du rayonnement. Grâce à ces dispositions

toutes les énumérations se trouvaient effectuées dans

un même cône bien défini.

J’ai d’abord employé comme source, une prépara-

tion de polonium infiniment mince. A mesure que la

pression augmente, l’éclat des scintillations diminue et il devient de plus en plus difficile de les comoter, De plus, le nombre des scintillations diminue gara- duellement, et non brusquement. Ainsi, dans me, expériences, les scintillations disparaissaient sous

une pression de 60 mm. de mercure environ mais leur nombre commençait déjà à diminuer sous une pression de 46 mm. de mercure. Ce résultat est

conforme aux conclusions contenues dans un mémoire de Geiger publié récemment 1.

En raison de cette diminution progressive du

nomLre des scintillations,

on

ne peut espérer oh-

server une discontinuité bien nette avec l’Ac. J’ai néanmoins fait

un

certain nombre d’expériences aBcc

un disque de laiton activé par séjour dans l’ëmana-

1. Le fladitllll, 7 B1910,.

(4)

162

tion de l’Ac. Comme, dans ce cas, il faut tenir compte

de la diminution de l’activité du produit, les expé-

riences sont plus difficiles et moills précises qu’avec

le polonium. J’ai pu constater cependant que la dimi-

nution du nombre des scintillations, lorsque la pres-

sion augmente, ne suit pas la même loi avec les deux substances étudiées. Ainsi, pour une pression infé-

rieure de 1 cm de mercure à celle pour laquelle les

scintillations disparaissaient, le nombre des scintilla- tions par minute passait de 55 à 25 dans le cas du polonium, de 55 à 10 dans le cas de l’actinium.

Conclusion.

En résumé, si jusqu’ici aucune preuve irréfutable n’a été fournie de l’existence de l’Ac B’, cette hypo-

thèse reste à considérer.

Elle explique d’une manière simple la forme parti-

culière de la courbe de Bragg obtenue avec l’activité

induite de l’actinium, ainsi que la différence entre la loi de disparition des scintillations dans la fin du parcours pour le polonium et pour l’activité induite de l’actiniul11.

La baisse observée au début des courbes de décrois-

sance de l’Ac B rend cette hypothèse assez vraisem-

blable.

Les expériences de projection s’interprètent aussi

bien, que l’on suppose ou non l’existence de l’Ac n’ ; elles prouvent que si ce produit existe, il doit suivre l’Ac B et posséder une période de désactivation extrc- mement courte (quelques secondes).

Un argument d’une certaine valeur en faveur de

l’hypothèse de l’Ac B’ peut être déduit de l’examen de nombres contenus dans un mémoire de MM. Gei- ger et Marsden1, relatif à une autre queslion. Ces

physiciens ont mesuré la proportion des scintillations doubles obtenues avec différentes substances, en par- ticulier avec le polonium (0,8 pour 100), avec l’acti-

vitré induite de l’actinium (10 pour 100). Le fait que

ce dernier nombre est notablerrient plus grand que l’autre est peut-être attribuable à l’existence d’un pro- duit de courte vie dans l’activité induite de l’actinium.

On peut observer que la série du thorium renferme

un produit analogue à l’Ac B’, et dont l’existence ne

s’est révélée jusqu’ici que par la forme de la courbe de Bragg. Dans l’hypothèse de l’Ac B’, le parallélisme

entre la série du thorium et celle de l’actinium, déjà

très remarquable, devient encore plus complet.

A partir du radiothorium et du radioactinium, les constituants des deux séries se correspondent exac-

tement. D’autre part, à diverses reprises, le rapport

entre l’intensité du rayonnements

ce

de l’émanation et celui de l’activité induite, a été mesuré pour le tho- r:um et pour l’actinium. Ce rapport est égal à 2 dans

les deux cas, ce qui a conduit à penser que chaque

atome d’émanation se détruisait en donnant 4 parti-

cules

x

dans le cas de thorium, 2 dans le cas de l’ac-

tinium. Dans l’hypothèse de l’Ac B’, les deux émana-

tions se comporteraient de la même façon en donnant

toutes deux 4 particules x par Jton1e d’emanation détruit. L’hypothèse n’est évidemment pas, de ce fait, rendue plus probable, l’analogie étant néan- moins intéressante à noter.

Ces expériences ont été effectuées au laboratoire de Mme Curie. J’adresse mes meilleurs remerciements à Mme Curie et à M. Debierne qui m’ont beaucoup

aidée, au cours de ce travail, par leurs encourage- ments et leurs bons conseils.

[)Ianuscrit reçu le 20 Juin 1910].

Sur les mesures quantitatives de l’émanation du radium

Par W. DUANE et Albert LABORDE [Faculté des Sciences de Paris.

2014

Laboratoire de Mme CURIE].

L’un de nous a étudié en 1905

1

les lois qui ré- gissent l’ionisation produite dans l’air par les rayons de l’émanation du radium qu’il renferme, a la pres- sion atmosphérique et vers 15° C.

Une partie de ces recherches a consisté dans l’étude de l’influence des parois d’un condensateur cylin- drique, sur la valeur des courants électriques de sa-

turation qui peuvent le traverser sous l’effet d’une

quantité donnée d’émanation du radium. Ces parois,

en effet, absorbent une partie du rayonnemcnt, celui-

1. Sur le nombre des particules émises par les émanations du thorium et de l’actinium, Phys. Zeitsch., 11 (1909) 7-11.

2. W. DrasE, C. R., 27 l’évrier (190» p. 561. Journal de

Physique, 4 (1905), 4e Série. p. 603.

ci n’est donc pas totalement ulilisé pour l’ionisa lion de l’air du condensateur.

La conclusion de ce travail a été que dans diffé- rents condensateurs cylindriques, dont les dimen-

sions respectives étaient grossièrement proportion-

nelles (dans ces expériences la longueur des cylindres

était environ le double de leur diamètre), la valeur 10 du courant initial de saturation dû à la présence,

dans le condensateur, d’une quantité donnée d’éma-

nation dépendait de la surface intérieure S et du

volume V de ce condensateurs suivant la loi sinlplc :

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