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Les pronoms clitiques et l'expression du lieu : l'usage de y et en dans le français contemporain

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Academic year: 2021

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Les pronoms clitiques et l’expression du lieu : l’usage de y et en dans le français contemporain

Frédéric Sabio

To cite this version:

Frédéric Sabio. Les pronoms clitiques et l’expression du lieu : l’usage de y et en dans le français contemporain. Le français parlé au XXIe siècle, Jun 2005, Oxford, Royaume-Uni. pp.87-105. �hal- 00576847�

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LES PRONOMS CLITIQUES ET L’EXPRESSION DU LIEU : L’USAGE DE Y ET EN DANS LE FRANÇAIS CONTEMPORAIN

F. Sabio, Université de Provence, équipe DELIC

Il est bien connu que les proformes clitiques y et en possèdent entre autres fonctions celle de réaliser la rection locative des verbes. C’est le cas dans les exemples suivants :

j'y retourne de- j'y retourne souvent - mais euh de de là à y vivre je sais pas peut-être que y passer quelques temps mais m- enfin moi je suis assez casanier (corpus oral)

Je peux m'identifier à chaque larme qui est versée là-bas, à chaque enfant qui y est resté, à chaque souffrance qui y est éprouvée. Mais je ne peux m'identifier à aucun parti qui s'y déchire, à aucune des conceptions politiques qui essayent de s'y imposer.

(corpus écrit)

pardi je suis née dans le quartier oh oui puis après j'en suis partie quand mon père avait sa situation et puis quand Maman était veuve j'y suis retournée (corpus oral)

On n'a rien à craindre dans cette partie de l'espace : personne ne prend le large vers le Centaure, ni n'en revient. (corpus écrit)

Dans la plupart des grammaires traditionnelles et des manuels scolaires (par exemple Grevisse 1986 :1032-1033), le passage d’une séquence lexicale locative à la forme pronominale y ou en est analysé comme une simple opération de supplétion, qui n’appelle aucun commentaire particulier ; comme l’écrivait déjà l’abbé Girard,

« Y sert à désigner le lieu l’endroit ou la place, & suplée à leur dénomination ; comme quand on dit, [...] j’ai consulté le texte ; & je n’y ai point trouvé ce que vous dites y avoir lû » (289)

C’est cette notion de supplétion entre lexique et pronom clitique dans les constructions locatives que nous proposons de réexaminer à la lumière de données tirées de corpus écrits et oraux, afin d’évaluer la plus ou moins grande disponibilité des clitiques locatifs en fonction des genres de textes ou des propriétés syntaxiques et sémantiques des verbes constructeurs auprès desquels ils apparaissent. Cela permettra d'observer que, loin d'être des proformes locatives "passe-partout", y et en font l'objet d'un usage plutôt parcimonieux, tout particulièrement dans les productions orales informelles.

A.LEPRONOMYETLASPATIALITE 1. Délimitation grammaticale

Nous voulions limiter cette étude aux seules occurrences du y rectionnel à valeur locative. A l'issue d'une sélection parfois délicate, nous avons décidé d'exclure les occurrences

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de y qui n'ont pas de statut pleinement pronominal et celles qui réalisent certaines rections prépositionnelles sans lien avec l’expression du lieu :

Nous considérons que y est dépourvu de valeur proprement pronominale dès lors qu'il ne supporte aucune lexicalisation ou accepte mal d'être remplacé par d'autres proformes à sémantisme locatif comme où, ici, là, là-bas, là-dedans (voir Blanche-Benveniste et al. 1984, Guillet & Leclère 1992, Sabio 2004). Ces critères ont permis d'écarter les structures présentatives en il y a, dans lesquelles y, totalement grammaticalisé, ne commute jamais avec du lexique. Ils ont également conduit à laisser de côté les très nombreuses occurrences de y qui apparaissent dans des structures ressenties comme locutionnelles, du type :

il y est allé de son discours il n'y va pas de main morte

dans lesquelles l'élément y ne commute avec rien, pas même avec un autre pronom locatif :

*où est-il allé de son discours ?

*il est allé là-dedans de son discours

*il ne va pas là-bas de main morte

En second lieu, on a également écarté les valeurs pronominales non locatives de type "y… à (faire) cela" ou "y … à lui", comme dans les énoncés suivants, où il est question d’aider quelqu’un à faire quelque chose, de prêter attention à quelque chose ou de tenir à quelqu’un :

alors - pour accéder à la masse de ressources - disponibles sur Internet - on a des outils pour nous y aider qui vont diriger nos recherches (oral)

Michel n'entendit pas le claquement feutré de l'ouverture des portières, mais il n'y prêta pas attention. (écrit)

Elle j’y tiens. (écrit)

A ce sujet, quelques énoncés ont posé problème dans la mesure où la répartition entre lieu et objet n'est pas toujours transparente : c’est ainsi qu’on a écarté du corpus certaines constructions en y venir ou y revenir qui correspondent en fait à venir / revenir à cela, souvent utilisées dans un emploi méta-discursif :

laissons de côté le dramatis personae - nous y reviendrons ultérieurement (oral)

2. Le corpus étudié

L'étude porte sur des données qui avoisinent 900.000 mots, répartis de manière à peu près équilibrée en 440.000 mots de parole orale spontanée et 450.000 mots empruntés à des corpus écrits, journalistiques et littéraires.

Les données orales proviennent essentiellement du Corpus de Référence de Français Parlé, élaboré par l'équipe DELIC, à l’Université de Provence. Les données écrites nous ont été communiquées par Jean Véronis : on a utilisé 250.000 mots d’écrit journalistique (quotidien Le Monde), et 200.000 mots de littérature contemporaine (romans).

En outre, on a eu recours à quelques énoncés rédigés par des enfants de l’école primaire pour des illustrations ponctuelles (mais sans les intégrer dans les comptages).

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3. Relevé des occurrences et hypothèses descriptives

L'ensemble du corpus oral présente 230 occurrences de y locatifs, et le corpus écrit 374 occurrences1.

Afin de rendre compte de la différence entre les données orales et écrites, nous ferons deux remarques liées à la dispersion lexicale et à l’analyse en valences verbales.

3a. La dispersion lexicale

La différence la plus immédiatement perceptible entre les données orales et écrites a trait à la dispersion lexicale : dans le corpus oral, le nombre de formes verbales différentes qui régissent un y locatif s’élève à 35 environ. Dans le corpus écrit, ce nombre avoisine 177.

On observe donc :

- Une dispersion lexicale importante du côté des sources écrites, qui se manifeste ici par le fait que la totalité des occurrences de y locatifs se répartit sur un grand nombre de lexèmes verbaux différents.

- Une dispersion lexicale nettement "resserrée" du côté de l'oral, illustrée par le fait qu'un nombre très réduit de formes verbales différentes est à l'origine de la majorité des occurrences relevées : c'est ainsi que les verbes aller et être arrivent nettement en tête en totalisant à eux deux 61 % de toutes les occurrences de y locatifs rencontrées à l’oral :

Le verbe aller compte à lui seul 106 occurrences, soit 46 % du total.

Le verbe être est bien représenté, dans des structures assez diverses (y avoir été, y être bien, y être trois…) à hauteur de 15 % du total.

Pour faciliter certaines comparaisons, nous faisons figurer dans le tableau ci-dessous les six verbes qui sont à l'oral les plus fréquemment accompagnés du y locatif, ainsi que le pourcentage d'occurrences relevées dans le corpus oral et écrit.

Remarquons que pour l'oral, la somme des y locatifs affectés à ces six verbes rend compte de près de 80% du total des occurrences relevées :

verbes par fréquence décroissante à l'oral

occurrences de y locatifs (%)

ORAL

occurrences de y locatifs (%)

ECRIT

aller 46 8

être 15 9

retourner 5 1

trouver 5 7,5

mettre 4 1,6

rester 4 1

3b. Occurrences de y et valence verbale

Nous remarquerons en premier lieu que le caractère valenciel des rections locatives favorise l'occurrence du pronom y, tout particulièrement dans les productions orales.

Rappelons qu’on considère comme valenciels les compléments qui caractérisent le sens et la

1 L’annexe placée en fin d’article présente le relevé des verbes qui s'accompagnent d'un y locatif, donnés par ordre de fréquence décroissante.

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construction minimale d’un verbe (Blanche-Benveniste et al., 1990). Les éléments de la valence correspondent approximativement à ce que l’école désignerait sous les termes de

« compléments essentiels » ou « obligatoires ». Par exemple, y est nettement valenciel dans des énoncés comme il y est allé ou il les y a amenés.

On sait à quel point il est délicat d'affirmer que telle rection locative relève de la valence : en ce domaine, « Les tests (...) ne donnent pas toujours des résultats bien tranchés » ( Borillo, 1998 : 99). La question ne sera pas débattue ici. Il a paru plus pratique, dans le cadre de notre étude, de relever, parmi les formes attestées dans le corpus, les formes verbales dont le complément de lieu est perçu comme un simple ajout, c'est-à-dire comme un complément de type "circonstanciel", relativement "accessoire" tant au plan sémantique que syntaxique.

Avec toute la prudence qu'impose ce type de sélection, qui ne peut se passer d'une certaine part d'intuition, nous proposons de considérer comme de simples ajouts les emplois de y attachés aux verbes suivants :

Corpus oral : travailler, accueillir, infuser, voir, faire, lire, apprendre, avoir, parler de.

Corpus écrit : voir, faire, lire, apprendre, construire, côtoyer, déceler, donner, dormir, manger, occuper, souligner, subir, tenir, travailler, accueillir, acheter, acquérir, admirer, affirmer, apprécier, se battre, calmer le jeu, concentrer, constituer, contempler, se déchirer, déclamer, défendre, déléguer, dénombrer, détecter, détruire, développer, devenir, se dire, distinguer, dominer, doubler, dresser, effectuer, entendre, éprouver, s’essouffler, étudier, expliquer, se faire, fêter, fondre, fumer, gribouiller, s’imposer, lapider, mettre en scène, négocier, parler, se pendre, piéger, planifier, posséder, se préparer, proclamer, se procurer, produire, réclamer, se reconnaître, refleurir, renoncer, représenter, respecter, rétablir, rétorquer, sembler, se sentir, servir, soigner, suspendre, totaliser, traiter...

Ramené au nombre total d'occurrences des pronoms locatifs recensés, le contraste entre les données écrites et les données orales est saisissant : à l'oral, les y locatifs non valenciels (en gros, les « circonstanciels ») ne comptent que pour 6% environ des pronoms relevés ; pour l'écrit, ils se situent entre 30 et 40% (cette fourchette assez large reflète les difficultés d’analyse quant à l’opposition entre valenciel et non valenciel).

y locatif de simple rection (en % de l'ensemble des occurrences)

données orales 6 données écrites 30 / 40

Ces résultats, malgré leur caractère approximatif, indiquent que dans les productions orales, la présence de y locatif paraît fort étroitement liée au caractère valenciel du complément.

On peut cependant noter qu'outre le caractère valenciel, il est un second facteur qui favorise de la manière la plus décisive l'occurrence de y locatif à l'oral : il s’agit du caractère obligatoire de la réalisation du complément, typique de verbes comme aller et être, auxquels on peut ajouter vivre, naître, habiter, se trouver, se rendre, se passer, accéder, et quelques autres. Ces verbes, lorsqu'ils sont employés en structure locative, semblent en effet exiger la réalisation de leur valence : *il va, *il est, *tu as vécu, *tu es né, *tu habites, *tu te trouves....

A eux seuls, les verbes de ce type totalisent 66% des occurrences de y locatif dans le corpus oral.

Dans le corpus écrit, les objets locatifs dont la réalisation peut être considérée comme obligatoire n’excèdent pas 20% de toutes les formes pronominales recensées, soit nettement moins que dans le corpus oral.

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y locatif valenciel à réalisation obligatoire

(en % de l'ensemble des occurrences) données orales 66

données écrites 20

4. Le pronom y et les usages du français

Quels enseignements peut-on tirer de ces résultats à propos de l’usage du pronom locatif en français contemporain ?

La zone de réalisation du y locatif apparaît bien différente selon le type de corpus décrit : elle est relativement vaste dans le type de productions écrites retenu pour l'étude, puisqu'elle touche divers types de compléments de lieu, qu'ils soient valenciels ou simples ajouts. Une telle distribution est d'ailleurs conforme à l'intuition souvent exprimée par la plupart des syntacticiens, pour qui y peut instancier aussi bien un complément "essentiel" du verbe qu'un complément "circonstant". Parmi ces derniers, Le Goffic donne des exemples comme j'y ai rencontré quelques amis, j'y ai lu que P, j'y ai fait construire trois nouveaux immeubles, on y passe des films anciens (p.231).

La description de données orales oblige cependant à nuancer ce point de vue : la zone de réalisation de y locatif apparaît pratiquement restreinte aux compléments qui relèvent de la structure valencielle des verbes constructeurs, avec un avantage très net pour ceux dont la réalisation prend un caractère obligatoire. Si bien que les exemples donnés par Le Goffic, s'ils correspondent bien au "possible de la langue", doivent être soumis à une analyse plus précise qui s'interrogerait, elle, sur les "possibles de discours".

Disons d'emblée que l'opposition illustrée par les données recueillies ne saurait être interprétée comme une différence stylistique binaire entre "la syntaxe de l'écrit" et "la syntaxe de l'oral". Il est plus éclairant de retenir le fait que les données écrites prises en compte dans cette étude (articles du journal Le Monde, extraits de romans) relèvent d'un registre nettement plus cérémonieux que les données orales, dont beaucoup ont un caractère assez informel : c'est ainsi que nous distinguerons à titre d'hypothèse deux usages distincts du y locatif, dont chacun est lié à un niveau spécifique de "formalité" :

4a. Type non formel : "j'y vais"

L'usage de y avec des verbes à un complément comme aller, être, naître, habiter… est extrêmement fréquent, quel que soit le "genre" du texte produit. Par exemple,

le boulot faut faut reconnaître on (n')y va pas par plaisir - on y va par obligation (oral)

on y est depuis euh bé depuis cinq ans maintenant (oral)

on y a été tout simplement parce qu'on a eu une une brochure dans la boite aux lettres (oral)

oui - par le fait qu'il est qu'il y est né en plus (oral)

L'usage de y dans ces exemples n'est attaché à aucune valeur particulièrement cérémonieuse.

Le fait que ces verbes se voient invariablement accompagnés d'un complément indiquant le lieu paraît favoriser l'utilisation du pronom locatif dans les textes oraux informels.

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4b. Types formels :

Nous mentionnerons ici deux sous-types.

-Type "j'y reste"

Les verbes dont la valence locative peut être instanciée par "zéro" apparaissent rarement accompagnés de y, dès lors que la situation langagière est informelle : c'est très net pour entrer, rentrer2, rester, s'arrêter, monter, arriver… Par exemple :

quand il fallait monter au sixième avec un truc lourd ben c’était pas drôle hein ou même à l’ascenseur si c’était un trop gros - une trop grosse corbeille eh ben on pouvait pas monter avec l’ascenseur - fallait monter à pied hein (oral)

j’allais en m’engouffrant euh dans un sas c’est-à-dire une porte avec un - derrière lequel se situait un bac avec de l’eau où il fallait essuyer ses bottes avant de rentrer (oral)

on arrivait très tôt à l’usine euh déjà il y a pas mal de gens qui étaient rentrés avant parce que tous les toutes les personnes qui qui passaient à l’a- qui travaillaient à l’abattoir travaillaient au moins étaient rentrées au moins depuis une heure ou voire deux heures (oral)

Bien souvent (c’est le cas dans les exemples ci-dessus), la non réalisation de la rection locative ne crée aucun effet d'indétermination sémantique et ne provoque chez l'auditeur ou le lecteur aucune difficulté d'interprétation. Que l'on compare ces deux exemples, écrits par des enfants de 10 ans :

Nous entrâmes par un trou à peine voyant car des genêts avait poussés par dessus Antoine y entra le premier et déboucha sur une galerie.

A ce moment là la petite fille futé arriva chez la mère-grand, elle entra.

Ce qui est remarquable, c'est que même si au plan formel, seul le premier énoncé réalise la valence locative de entrer, il apparaît qu'en termes sémantiques, la relation qui unit le procès du verbe et l'indication du lieu semble aussi aisément interprétable dans le second énoncé que dans le premier. Autrement dit, que l'anaphore soit marquée par y ou qu'elle soit non marquée ne semble pas faire une grande différence au plan de la signification exprimée. Si bien que, lorsque sa réalisation n'est pas obligatoire au plan formel, le rendement sémantique du y locatif paraît finalement assez faible. C'est très certainement ce phénomène qui contribue à faire de ce y « facultatif » un excellent marqueur de style cérémonieux. En voici deux derniers exemples :

En marchant il trouva une maison, elle était abandonnée, et curieux il décida d'y entrer pour voir ce qu'il y avait dedans. (écrit d'élève)

de ce poste en fait je retournai euh plus ou moins à mon poste précédent alors euh j’y restai là euh encore une ou deux semaines avant de passer à d’autres emplois (oral)

-Type "il y a parlé de ceci"

2 Voir plus bas notre remarque sur (r)entrer.

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Lorsque l'élément locatif ne relève pas de la valence du verbe, l'occurrence de y prend une dimension extrêmement cérémonieuse, et n'est guère attestée dans les textes oraux informels : il semble donc que le degré de formalisme induit par le y locatif soit inversement proportionnel à son caractère valenciel. En voici quelques exemples :

à l'oral :

on a un carnet de liaison donc chacun - y retrace un peu - ce que le travail qui a été effectué ce qui ce qui reste à faire

je connaissais l'Espagne hein - j'y avais des amis déjà un petit peu on (n')ouvre pas un dictionnaire pour y chercher le sens d'un mot

à l'écrit (corpus journalistique) :

Ce royaume de cinquante-cinq millions d'habitants a récemment battu tous les records : pendant trois années consécutives, de 1988 à 1990, le taux d'expansion y a été supérieur à 10 %.

Mme Ghislaine Toutain, dynamique parisienne "parachutée" dans la Marne en 1986, a été largement distancée par M. Reyssier. Elle y a perdu son siège de député.

Le Conservatoire national de musique y a donné récemment quelques cours publics.

[=dans une salle de spectacle]

" No comment ", nous y a-t-on rétorqué. [=au consulat américain]

La journée du mercredi 27 mai, même sans Klaus Barbie laissé de nouveau dans sa prison puisque tel est son bon plaisir, fut encore dense et éprouvante. On y abordait les témoignages de la rafle des enfants juifs d'Izieu, dans l'Ain, le 6 avril 1944.

Un juif américain sur trois s'est rendu au moins une fois en Israël. Les plus fortunés y achètent, de préférence face aux murailles de Jérusalem, un " pied à terre sainte ", où ils vivent quelques semaines par an.

La galerie du Kunstler, à Munich, a ouvert ses portes durant l'automne 1986 sur son exposition "Images-Digital". On pouvait y admirer des travaux de Wollfgang Blobel.

à l'écrit (textes d'élèves de l'école primaire) :

Il était une fois un loup qui avait faim et qui allat se promener pour y trouver à manger (CE2)

j'avansais vers l'eau et y trempas mes pieds. (CM2)

Camille va touts les matins dans la forêt pour y ceuillir des fleurs, des fruits, etc […]

Un jour, ses parents, sa sœur et elle allerent dans la forêt voisine pour y ramaser des champignons. (CM2)

4c. Remarques sur quelques lexèmes verbaux

Certains verbes ont un comportement particulier, vis-à-vis de l'emploi de y :

- y entrer, y rentrer

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Le corpus oral ne comporte qu'un exemple pour chaque verbe. En y ajoutant les données de la base Corpaix et celles du corpus écrit, on parvient à un total de 10 exemples, dont les huit qui suivent méritent un commentaire :

c'est un milieu dans lequel il faut faire son trou c'est très dur d'y entrer (oral) là on ne peut y entrer qu'à dix-sept ans (oral : il s'agit d'une école)

il y entre au compte-gouttes (oral : il est question d'un livre qui a du mal à entrer au Maroc)

je vais présenter - les Beaux-Arts certainement Cergy - Art-Déco mais je sens que je vais me faire jeter mais minablement quoi - parce que c'est un peu - un peu chaud d'y rentrer (oral)

et pourquoi tu n'as pas pu y rentrer par rapport à ton âge (oral : il est question d'entrer dans une école)

Julie, la trentaine, a toujours aimé la police. Elle rêvait d'y entrer. (écrit)

Je ne l'ai donc pas découverte en y entrant. (écrit : il est question d'une entreprise) Les autres pourraient soit y entrer par la suite, soit rester en marge avec des statuts particuliers. (écrit : il est question de l'entrée de certains pays au sein de la Communauté Européenne).

Dans ces énoncés, le pronom locatif prend une caractéristique sémantique particulière : il est utilisé moins pour décrire le passage concret d'un lieu à un autre que pour indiquer le fait d'être accepté dans une institution en y obtenant une sorte de "droit d'entrer" : (r)entrer dans un milieu, une profession, une école, un pays, une communauté...

En revanche certains exemples d’allure banale, comme

j'ai vu un café ouvert et j'y suis entré

paraissent très peu attestés dans les productions orales informelles.

- y lire

Sur les 5occurrences que compte le corpus (2 pour l'oral, 3 pour l'écrit), le locatif ne désigne jamais le lieu où se situe le lecteur (le jardin, la bibliothèque…), mais toujours le support physique sur lequel s'effectue la lecture : un rapport écrit, un ouvrage, un journal...

on peut y lire donc sur ces produits les olives qui sont utilisées (oral)

alors moi j'y ai lu des choses qui euh qui m'ont enfin je dirais qui qui me laissent euh réfléchir (y : dans ce projet) (oral)

Le policier n'est pas seulement un régulateur de la vie sociale, peut-on y lire. (écrit : dans un rapport officiel)

Dans le Journal de l'armée, tous les aspects de la guerre moderne sont décortiqués.

On y lit comme un message au pouvoir. (écrit)

Il est à noter que dans l’ouvrage de l’Abbé Girard (1747) c’est le même usage de « support de la lecture » qui est donné pour illustrer l’emploi de y locatif :

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« j’ai consulté le texte ; & je n’y ai point trouvé ce que vous dites y avoir lû » (289)

Voir et parler présentent à plusieurs reprises un fonctionnement similaire :

vous parlez monsieur Mazerolles de du rapport sur la France de l’An Deux Mille vous y verrez que il est recommandé que les salaires croissent moins vite que la productivité (oral)

On y voit un détective privé, Merlot, remonter la " filière " des MST (maladies sexuellement transmissibles) contractées par une actrice de cinéma, Greta Barbo (y : dans un album. écrit)

Tout un chacun a le droit de mourir de rire devant les vaudevilles de Feydeau, et même, comme tant d'exégètes, d'y voir des chefs-d'oeuvre... (écrit)

on y parle de chaussée routière parking planté piste cyclable (y : dans ce projet ; oral)

- y voir, y reconnaître, y être impliqué

Avec ces verbes, le pronom locatif acquiert fréquemment une valeur sémantique que l'on peut assimiler à l’expression d’un processus : cela est particulièrement net pour y voir, qui prend fréquemment un sens évaluatif :

véhiculer ces cadavres sud nord puis redescendre pour aller enfin - se faire incinérer - à près de Vichy à trois cent vingt kilomètres d'ici - où est la logique ? - nous nous n'y voyons qu'une logique du profit (oral)

le procureur général se demande de nouveau pourquoi ni Barbie, ni Oberg, ni Knochen ne furent poursuivis pour crimes contre l'humanité. " J'y vois, dit-il, les effets de la pauvreté de la réflexion juridique française à cette époque. (écrit)

L’élément lexical proportionnel à y a fréquemment le statut d’un nom d’action, et induit le même sémantisme évaluatif : y voir cela, dans la politique menée, dans les décisions prises, dans une opération militaire envisagée… :

Bien sûr, la fusion du groupe tricolore avec son homologue britannique explique, selon son PDG Jean-Marie Descarpentrie, cette décision de nature stratégique.

Nombre d'observateurs y voient cependant un signe alarmant (écrit)

Le Pentagone aurait fait valoir les difficultés techniques de l'opération. Les commandants de la FORPRONU (la force de l'ONU déjà sur place) y sont hostiles : ils craignent que les Serbes n'y voient une provocation (écrit)

La retransmission télévisée des débats du Congrès a été une grande première pour le public soviétique. Les journalistes n'y ont-ils pas vu une sorte de feu vert pour enquêter en profondeur? (écrit)

Des constructions comme y être impliqué ou y reconnaître ceci ont parfois un fonctionnement similaire :

Lors de notre congrès, 69 % d'entre eux viennent d'approuver l'action du SNES, simplement parce qu'ils s'y reconnaissent. (écrit)

La même complaisance n'est plus de mise lorsque des hommes proches de la gauche y sont impliqués. (écrit : il s'agit d'être impliqué dans des affaires politico-financières)

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On remarque que les séquences locatives de tous ces énoncés se pronominalisent en là dedans : ils sont impliqués là dedans, ils se reconnaissent là dedans, ils voient une provocation là dedans. La proforme interrogative la plus adéquate est dans quoi (plutôt que où) : dans quoi sont-ils impliqués?, dans quoi se reconnaissent-ils?

Ces exemples, qui nécessiteraient une analyse plus approfondie et un classement plus formel, illustrent assez bien la complexité du lien qui unit pronom et lexique dans le domaine de l’expression du lieu : pour n’évoquer que le cas du verbe voir, on a essentiellement observé dans nos corpus des énoncés dans lesquels le pronom désigne soit le support de la perception visuelle (du type j’y ai vu des propositions intéressantes, dans ce mémoire), soit un processus donnant lieu à une évaluation (du type je n’y vois qu’une logique de profit, dans la politique conduite). En revanche, certains exemples que nous nous attendions à trouver, et dans lesquels le pronom y ne ferait que désigner le lieu dans lequel s’inscrit le procès verbal, sont singulièrement absents de nos données. (ex : j’y ai vu de bons films, dans ce cinéma).

La rareté de tels exemples paraît indiquer que, loin de constituer une simple opération de supplétion entre lexique et pronom, l’emploi de la proforme locative y fait l’objet d’une sélection préalable, fondée sur certaines propriétés syntactico-sémantiques.

B.LEPRONOMENETLASPATIALITE

Dans son emploi locatif, en peut indiquer l’origine spatiale, comme dans :

Reste avec nous, ne va pas là-bas cette nuit, je t'en supplie. […] C'est trop tard. Ce matin, quand tu m'as rencontrée, j'en venais. (corpus écrit)

il ne serait pas sérieux de faire le sommet et puis de ne pas en revenir + à cause du froid du mauvais temps de de l'heure tardive (corpus oral)

L'appareil, un monopale léger de dernière génération, se posa de manière plutôt précipitée devant le groupe. Le pilote, un géant roux texan en sortit, et se rua vers le groupe. (corpus écrit)

vous êtes à Edouard Toulouse donc + vous en sortez aujourd'hui vous étiez depuis quand (corpus oral ; Edouard Toulouse désigne un hôpital psychiatrique)

Avant de décrire les usages révélés par les corpus, il convient d’insister sur une différence grammaticale majeure entre les proformes y et en : la possibilité de réaliser la rection locative par en est radicalement contrainte par la syntaxe des verbes. Si dans le cas de y, nos

remarques ont largement porté sur le caractère plus ou moins formel ou « naturel » de la réalisation clitique, il apparaît que la pronominalisation par en des places de construction qui expriment la provenance livre fréquemment des structures non pas seulement « maladroites » mais totalement agrammaticales : c’est ainsi que les verbes dont la rection locative admet, en plus de la préposition de, la préposition depuis refusent régulièrement la pronominalisation par en :

il a téléphoné de (depuis) Berlin  *il en a téléphoné

il a envoyé sa lettre de (depuis) Monaco  *il en a envoyé sa lettre

(12)

il nous a écrit de (depuis) Marseille  *il nous en a écrit

ils ont entendu le bruit de (depuis) chez eux  *ils en ont entendu le bruit

Plus généralement, L. Kupferman (2005) relève que de nombreux compléments qui indiquent une source de déplacement refusent la cliticisation par en :

*le lièvre en a détalé, du potager

*la voiture en a débouché, de cette rue

*la rivière est en train d’en dévier, de son lit3

De telles limitations ont pour conséquence que seuls quelques verbes sont structurellement susceptibles d’être associés au en locatif : arriver, exclure, extirper, extraire, partir, repartir, revenir, s’éloigner, sortir, venir et quelques autres : nous limiterons nos observations à ces dix formes verbales-là.

Au plan des usages, le en de provenance est surtout remarquable par sa rareté ; nous avons dû élargir notre corpus de façon conséquente pour trouver un nombre suffisant d’occurrences, et avons choisi de consulter une base de 10 millions de mots4 (soit dix fois plus que le corpus utilisé pour le pronom y), avec les résultats suivants5 :

données écrites (9 millions de mots)

données orales (1 million de mots)

arriver 0 0

repartir 2 0

partir 3 1

extirper 5 0

venir 5 0

exclure 7 0

revenir 7 1

s’éloigner 14 0

extraire 23 1

sortir 150 8

Comme l’illustrent les résultats, c’est de loin le verbe sortir qui est le plus nettement attesté dans cette structure : il est assez bien représenté dans les écrits littéraires, alors qu’il reste rare non seulement dans l’oral spontané mais aussi dans la presse écrite, la prose scientifique ou les discours politiques. Le en locatif associé à sortir, très rare, semble donc aussi très

« littéraire ». On le trouve principalement dans les structures du type sortir de là :

Il frotta la lampe car elle était très sale, et un génie en sortit. (corpus écrit),

les structures du type le sortir de là :

3 p.169

4 Le corpus CERF, élaboré par J. Véronis (Equipe DELIC, Université de Provence) : il comprend 9 millions de mots écrits et 1 million de mots issus de documents oraux.

5 Nous ne prenons évidemment pas en compte les tours locutionnels comme tu en viens à ça / faire ça, où veux- tu en venir, tu en arrives à ça / faire ça, tu en reviens à ça, tu n’en reviens pas, tu ne t’en sors pas... dans lesquels en, dépourvu de proportionnalité avec du lexique, n’a pour nous aucun statut pronominal. De même, on a délaissé les emplois pronominaux qui instancient des places de construction non locative : il en vient / revient / arrive plusieurs, de ceux-là.

(13)

Là il sort son couteau et commence à dégager un coffret de métal qui semble là depuis une éternité. Il en sort un linge, plié comme le Saint-Suaire. (corpus écrit),

et les structures du type sortir de là + Groupe Adjectival :

La consultation fut catastrophique. Il en sortit plus déprimé que jamais. (corpus écrit)

Pour en revenir aux comptages donnés dans le tableau ci-dessus, les résultats doivent être considérés avec prudence pour la raison suivante : si dans la plupart des énoncés faisant usage du en « de provenance », on note une bonne proportionnalité entre le clitique et les séquences de là et d’où (il en sort, de la voiture  il sort de là / d’où sort-il ?), le corpus comporte un certain nombre d’exemples dans lesquels le référent repris par en n’est pas aussi clairement doté de propriétés spatiales. Ainsi, dans :

on les presse directement dès qu'ils arrivent du chantier de vendange + on en extrait donc un jus sucré (corpus oral ; il est question de raisin)

la proforme en peut faire l’objet d’une double saisie syntactico-sémantique : une saisie directement locative, illustrée par la possibilité de recourir à des proformes non clitiques typiquement spatiales (on extrait un jus sucré de là / d’où extrait-on ce jus sucré ?), et une saisie non locative (on extrait un jus sucré de ça / de quoi extrait-on ce jus sucré ?).

De même, dans la séquence

Sectes : Comment les repérer, comment en sortir ? (corpus oral)

les deux saisies sont également possibles : celle qui envisage les sectes essentiellement comme un lieu (comment en sortir, de là ?), et celle qui les voit avant tout comme une institution (comment en sortir, de ça ?).

Cette difficulté liée aux limites de l’interprétation locative ne sera pas discutée plus avant ; elle nous amènera à conclure que les usages du en proprement spatial sont certainement plus rares encore que ne l’indiquent nos résultats.

Conclusion

Cette étude a montré que l'usage du pronom de lieu y dans les productions orales quotidiennes était lié à certaines restrictions :

-Restrictions grammaticales d'abord : les compléments locatifs qui n’entrent pas dans la valence verbale ne sont qu'exceptionnellement réalisés par y dans les productions informelles.

A un degré moindre, les y valenciels dont la réalisation n’est pas obligatoire sont également peu nombreux dans les échanges oraux quotidiens. Le caractère cérémonieux, pour ne pas dire un peu artificiel, paraît dans ces deux cas si prononcé que les locuteurs semblent assez souvent développer d’habiles stratégies pour ne pas avoir à en faire usage : ce peut être en laissant l'information locative non exprimée (dire je suis entré plutôt que j’y suis entré) ; ou encore en convoquant d'autres moyens linguistiques (un autre pronom par exemple).

L’anecdote suivante est à cet égard très instructive : nous avons entendu à l'issue d'un voyage en train la diffusion d'un message à l'intention des passagers, exprimé une première fois par

"Avant de quitter votre voiture, vérifiez que vous n'avez rien oublié dans celle-ci", puis, en guise de second avertissement, "vérifiez que vous n'avez rien oublié à l'intérieur". En revanche, il ne nous est jamais arrivé d'entendre "Avant de quitter votre voiture, vérifiez que vous n'y avez rien oublié".

(14)

-L’usage de y connaît aussi certaines restrictions d’ordre lexico-sémantique : employé avec certains lexèmes verbaux, le pronom locatif paraît assez régulièrement induire une orientation sémantique particulière, comme on l’a illustrée supra pour des tournures comme y entrer, y lire, y voir quelque chose, … Avec ces structures, il apparaît que y ne se comporte pas comme un pronom locatif aussi polyvalent qu’on pourrait le penser, mais qu’il est comme

« spécialisé » dans l’expression d’une sous-partie des informations locatives possibles.

-L’usage du en indiquant l’origine spatiale s’avère lui très peu fréquent, tout particulièrement dans le français parlé : sur les 10 verbes pris en exemple, le corpus oral de 1 million de mots n’offre qu’une dizaine d’occurrences. Il est rare également dans les textes écrits, même si son utilisation avec le verbe sortir est assez bien attestée.

Nous espérons que cette étude aura montré l’intérêt des corpus pour éclairer certains secteurs de la syntaxe des pronoms. Qu’il s’agisse des relations qui peuvent être posées entre pronoms et lexique, ou de la relation qu’entretiennent différents types pronominaux (par exemple y, d’usage restreint dans certains types de productions, et où, donc l’emploi paraît beaucoup plus

« couvrant »), la prise en compte de données langagières suffisamment diversifiées devrait conduire à une description en partie renouvelée.

Annexes

Données orales : corpus de référence du français parlé (440.000 mots)

énoncés en « y + V » nombre

occurrences

aller 106 (= 46 %)

être 35 (= 15 %)

retourner, trouver GN 12

mettre GN, rester 9

vivre 7

passer, travailler 5

être (aux. de passif), faire GN, lire, passer (du / quelques) temps, se passer, se plaire

2 accueillir GN, [ajouter GN ?], apprendre, s’arrêter, avoir GN, chercher GN, déposer GN, entrer, envoyer GN, habiter, infuser GN, monter, nommer GN (= offrir un poste), naître, parler de GN, partir, rentrer, [retracer GN ?], se sentir bien, voir GN

1

total 230

(15)

Données écrites : corpus journalistique + littéraire (450.000 mots)

énoncés en « y + V » nombre

occurrences

être (y compris être + Adj.) 34

aller 31

trouver GN 28

voir GN 22

avoir GN 8

installer GN 7

mettre GN 6

déposer GN, faire GN, rester, retourner 5

s’engouffrer, entrer 4

arriver, établir GN, faire + Inf + GN (emploi causatif), lire GN, prendre GN [dont « y prendre sa retraite »], rencontrer GN, se rendre

3

accéder, apprendre GN, cacher GN, construire GN, côtoyer GN, déceler GN, découvrir GN, disposer de GN, donner GN, dormir, emmener GN, s’engager, glisser GN, s’installer, manger GN, occuper GN, passer (du temps / sa vie), se plonger, puiser GN, récupérer GN, régner, retrouver GN, siéger, souligner GN, subir GN, tenir GN, transporter GN, travailler, se trouver, venir, vivre

2

aborder GN, accueillir GN, acheter GN, acquérir GN, admirer GN, affirmer GN, apporter GN, apprécier GN, s’arrêter, attirer GN, attendre GN, avoir accès, avoir lieu, se battre, calmer le jeu, cohabiter, concentrer GN, constituer GN, contempler GN, couler, courir, se déchirer, déclarer GN, défendre GN, déléguer GN, dénombrer GN, se déplacer, se dérouler, détecter GN, détruire GN, développer GN, se développer, devenir GN, se dire GN, se dissimuler, distinguer GN, dominer GN, doubler, dresser GN, édifier GN, effectuer GN, égarer GN, s’embusquer, émerger, enfoncer GN, s’engloutir, entasser GN, entendre GN, entreposer GN, éprouver GN, s’essouffler, étudier, expliquer GN, faire bon accueil (« on m’y fit on accueil »), se faire Adj (« l’ambiance s’y fait infernale »), se faire GN, fêter GN, fondre, fumer GN, gagner sa vie, gribouiller, héberger GN, se heurter, s’imposer, incarcérer GN, inclure GN, insuffler GN, investir GN, se jeter, jouer un rôle, laisser GN, se laisser Inf, lancer GN, lapider GN (passif), se loger, se maintenir, mettre en scène GN, mettre les pieds, naître, négocier GN, se nicher, ouvrir GN, parler, se pendre, pénétrer, perdre GN, piéger GN, piocher GN, piquer GN, planifier GN, plaquer GN, pointer son nez, poser le pied, posséder GN, se précipiter, prendre ses aises, se préparer, se presser, proclamer GN, se procurer GN, produire GN, ranger GN, se rassembler, réclamer GN, se reconnaître, se refléter, refleurir, se réfugier, renoncer à GN, repérer GN, représenter GN, respecter GN, rétablir GN, rétorquer GN, revenir, sembler Adj, semer la terreur, se sentir ainsi, servir GN, soigner GN, suspendre GN, se tenir au chaud, totaliser, traiter, transiter, trouver son compte, nous y voici

1

total 374

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Références

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Grevisse, Maurice, 1986. Le bon usage. 12e édition refondue par André Goosse, Paris/Louvain-la-Neuve : Duculot.

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Références

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