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Symétrie et Brisure de Symétrie dans quelques Problèmes Elliptiques

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Academic year: 2021

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(1)

FACULTÉ DES SCIENCES

Symétrie et Brisure de Symétrie dans quelques Problèmes Elliptiques

Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences

Olaf Torné

Thèse examinée par le Jury composé de :

Luis Caffarelli Isabelle Catto Mabel Cuesta Paul Godin

Jean-Pierre Gossez (président du Jury) Enrique Lami Dozo (promoteur) Michel Willem

University of Texas at Austin, USA Université de Paris IX – Dauphine, France Université du Littoral, France

Université Libre de Bruxelles Université Libre de Bruxelles Université Libre de Bruxelles Université Catholique de Louvain

ANNÉE ACADÉMIQUE 2004-2005

(2)
(3)

C’est un grand plaisir de très chaleureusement remercier Enrique Lami Dozo d’avoir encadré ce travail de recherche. Je suis très heureux d’avoir bénéficié tant de ses compétences de mathématicien que de ses qualités humaines. Je lui serai toujours fort reconnaissant de m’avoir offert l’inestimable opportunité d’accéder au monde de la recherche.

Les travaux contenus dans le chapitre 5 furent réalisés durant le dernier trimestre 2004 dans le cadre d’un groupe de travail dirigé par Michel Willem. Je témoigne de ma reconnaissance envers ce dernier pour avoir suggéré les problèmes considérés au chapitre 5 et d’avoir appuyé avec intérêt le développement de ces travaux.

J’ai l’honneur de remercier les professeurs Paul Godin et Jean-Pierre Gossez de m’avoir accueilli dans le service d’analyse de l’ULB et, en particulier, je remercie ce dernier de s’être toujours intéressé à mes travaux.

Les travaux du chapitre 4 ont bénéficié de plusieurs discussions avec Paul Sintzoff, Nicolas Tacheny et Christophe Troestler.

Je suis reconnaissant envers mes parents, Linda Keep et Jean Torné, de s’être toujours préoccupés de mon éducation et de m’avoir transmis le goût d’apprendre. Je rends grâce à ma mère d’avoir rendu possible la poursuite de mes études.

Je remercie Arianne Torné de m’avoir aidé à mettre en forme certaines parties du document.

Enfin, c’est un très grand honneur de remercier les membres du Jury d’avoir accepté d’examiner ce travail.

(4)

1 Introduction 5

1.1 Introduction (en fran¸cais) . . . . 5

1.2 Summary (in English) . . . . 6

1.2.1 Trace constant in a ball . . . . 6

1.2.2 Successful generalisations . . . . 8

1.2.3 A model superlinear elliptic equation . . . . 8

1.2.4 Numerical computations for nodal solutions . . . . 9

I Minimiseurs dans l’in´egalit´e de trace de Sobolev 11 2 Minimiseurs pour la constante de trace dans une boule 13 2.1 Introduction . . . . 13

2.2 Minimiseurs radiaux . . . . 15

2.3 Minimiseurs nonradiaux . . . . 17

2.4 Le casN = 1 . . . . 19

3 Minimiseurs pour la constante de trace dans une boule avec p= 2 27 3.1 Introduction . . . . 27

3.2 Minimiseurs radiaux . . . . 30

3.3 Minimiseurs nonradiaux . . . . 35

3.4 Le casN = 1 . . . . 37

3.5 Calculs num´eriques dans le casN = 2 . . . . 38

3.5.1 ethode num´erique . . . . 38

3.5.2 Exemples num´eriques . . . . 40

4 Minimiseurs pour la constante de trace dans d’autres domaines 47 4.1 esultats analytiques . . . . 47

4.2 Exemples num´eriques . . . . 49

II Solutions nodales d’´equations semilin´eaires elliptiques 53 5 Caract`ere nonradial des solutions `a ´energie minimale 55 5.1 Introduction . . . . 55

5.2 emonstration du r´esultat principal . . . . 56

5.3 Le probl`eme de Neumann . . . . 60

5.4 Calculs num´eriques en dimensionN = 2 . . . . 61

5.5 Calculs num´eriques en dimensionN = 3 . . . . 63

6 Etude num´erique de la meilleure constante de Poincar´e-Wirtinger 65 6.1 Introduction . . . . 65

6.2 Exemples num´eriques . . . . 66

(5)

A Sym´etrie foli´ee de Schwarz 69 B R´esultats connus sur la sym´etrie des minimiseurs 71 C R´esultats connus sur la constante de trace critique 73

(6)

Introduction

1.1 Introduction (en fran¸cais)

La premi`ere partie de ce travail concerne les propri´et´es de sym´etrie de minimiseurs dans la ca- ract´erisation variationnelle de la meilleure constante de trace, dans des domaines sym´etriques.

SoitBρ la boule de rayonρcentr´ee `a l’origine dansRN avecN 2. Soit 1< p <fix´e et soit 1< qp o`up est l’exposant critique de trace. La meilleure constante de trace de Sobolev est donn´ee par

Sq(ρ) = inf

u∈W1,p(Bρ)

R

Bρ|∇u|p+|u|pdx R

∂Bρ|u|qp/q . (1.1)

Si 1< q < p il est standard de montrer que cet infimum est atteint par une fonctionude signe constant et que tout multiple deuest aussi un minimiseur.

Puisque le probl`eme de minimisation (1.1) est invariant par rotation, il est naturel de se demander siuest une fonction radiale.

Le caract`ere radial ou nonradial d’un minimiseur est d´etermin´e par les param`etres ρet q. Dans le chapitre 2 nous montrons que siqest suffisamment petit, alors tout minimiseur pourSq(ρ) est radial, tandis que siqest suffisamment grand, ou bien siρest suffisamment grand, alors il n’existe aucun minimiseur radial pourSq(ρ). Un des r´esultats principaux du chapitre 2 est une estimation quantitative de la valeur seuil deqau-del`a de laquelle aucun minimiseur n’est radial.

Dans le chapitre 3 nous ´etudions le caract`ere radial ou nonradial des minimiseurs pourSq(ρ) dans le cas particulier o`u p= 2. Sous cette hypoth`ese nous pouvons am´eliorer sensiblement plusieurs des r´esultats obtenus dans le cas g´en´eral 1< p <∞.

LorsqueBρ est rempla¸e par un domaine sym´etrique Ω, nous pouvons de nouveau nous demander si les minimiseurs pour la meilleure constante de trace,Sq(Ω), poss`edent toutes les propri´et´es de sym´etrie de Ω. Cette question est abord´ee dans le chapitre 4, o`u nous pr´esentons des conditions suffisantes pour que tout minimiseur pourSq(Ω) poss`ede les mˆemes sym´etries que Ω.

(7)

Dans la deuxi`eme partie de ce travail nous consid´erons les propri´et´es de sym´etrie des solutions nodales minimales de quelques probl`emes semilin´eaires elliptiques.

Dans le chapitre 5 nous consid´erons l’´equation −∆u = up−1+ uq−1 dans un disque, avec une condition aux limites homog`ene de Dirichlet ou de Neumann. Nous d´emontrons une condition suffisante sur les param`etres 2 < p, q < 2 pour qu’aucune solution nodale minimale ne soit radiale.

Dans le chapitre 6 nous pr´esentons une ´etude num´erique des minimiseurs pour la meilleure constante de Poincar´e-Wirtinger dans un disque. Nos r´esultats num´eriques montrent qu’un tel minimiseur peut ˆetre soit impair, soit non impair, selon la valeur d’un param`etre de ce probl`eme.

Dans ce travail nous avons, de mani`ere g´en´erale, commenc´e par faire une ´etude analytique la plus compl`ete possible des probl`emes consid´er´es. Cependant, lorsqu’il nous a ´et´e impossible de progres- ser de mani`ere rigoureuse, nous avons syst´ematiquement eu recours `a des m´ethodes num´eriques.

Ainsi, nous esp´erons que les nombreux graphiques et donn´ees quantitatives que nous pr´esentons aideront le lecteur `a d´evelopper une certaine intuition des probl`emes en question et que ces calculs pourront le convaincre de la probable v´eracit´e de certaines affirmations que nous n’avons pas pu

´

etablir de mani`ere rigoureuse.

1.2 Summary (in English)

1.2.1 Trace constant in a ball

LetBρ denote the ball of radiusρ >0 centered at the origin inRN withN 2. Let 1< q2 where 2is the critical trace exponent. The best constant in the Sobolev trace inequality is given by

Sq(ρ) = inf

u∈H1(Bρ)

R

Bρ|∇u|2+u2dx R

∂Bρ|u|q2/q. (1.2)

If 1< q 2 this infimum is achieved by a function uwhich has definite sign and any nonzero multiple of uis again a minimiser. The proof that the minimum is achieved is standard in the subcritical case and follows from [1] in the critical case (see Annexe C).

Letu >0 be a minimiser for (1.2). Since the minimisation problem is invariant under any rotation it is natural to ask ifuis a radial function.

Ifq= 2 then S2(ρ) =λ1(ρ) is the first eigenvalue in the Steklov type problem ∆u=u inBρ,

∂u

∂ν =λu on∂Bρ. (1.3)

There exists an eigenfunctionu0associated to λ1(ρ) which is unique upto a constant factor. Any minimiser forS2(ρ) is a multiple ofu0.

Letq6= 2 and letube a minimiser forSq(ρ). We can assume thatuis positive and normalised in such a way that

Sq(ρ)R

∂Bρuq2q−1

= 1. (1.4)

(8)

The functionuis then a solution of the boundary value problem

∆u=u inBρ, u >0 in Bρ,

∂u

∂ν =uq−1 on∂Bρ.

(1.5)

Our first result gives some sufficient conditions for there to exist a radial minimiser for (1.2).

Theorem 1.

1. Let 1 < q < 2 be fixed. Then any solution of (1.5) is a multiple of u0. In particular, any minimiser forSq(ρ)is a multiple ofu0.

2. Letρ >0 be fixed. There existsδ(ρ)>0 such that if 1< q <2 +δ then any minimiser for Sq(ρ)is a multiple ofu0.

3. Let 2 < q 2 be fixed. There exists ε(q) such that if 0 < ρ < ε then any minimiser for Sq(ρ)is a multiple ofu0.

The authors of [13] partially obtained statements 1 and 3 above. However following their ideas we were able to obtain the slightly stronger results stated in the theorem. For further details, theorem 1 above should be compared with theorem 30 in Annexe B. Lastly, let us note that statement 2 above is completely new.

In some cases we can show that there does not exist a radial minimiser forSq(ρ). Define Q(ρ) = 1 + 1

λ1(ρ)2

1(N1)λ1(ρ) ρ

.

Theorem 2.

1. Letρ >0 be fixed. Ifq > Q(ρ)then there does not exist a radial minimiser for Sq(ρ).

2. Let 2< q2 be fixed. If ρ >0 is large enough, thenq > Q(ρ) and there does not exist a radial minimiser for Sq(ρ).

As noted in [13] the loss of radial symmetry in large balls can be deduced from the results of [10] who have studied the asymptotic behavior of minimisers for the trace constant in expanding smooth domains. Our proof of loss of radial symmetry for large balls is different since it is based on an analysis of the function Q(ρ). Although this approach is restricted to the case of the ball, it nevertheless has a number of advantages : It is simpler and can easily be extended to the case whereH1 is replaced byW1,p. Moreover, it yields an estimate for the threshold value ofρleading to a loss of radial symmetry.

In the caseN = 1 we define a minimisation problem analogous to (1.2) and replace the notion of radial function by that of even function. We can then show that Q(ρ) is the exact threshold for loss of radial symmetry. More precisely, if 1< q Q(ρ) then any minimiser is a multiple of u0, whereas ifQ(ρ)< q <then there does not exist an even minimiser.

In the caseN = 2 we have verified numerically thatQ(ρ) is the exact threshold for loss of radial symmetry, for a large sample of values ofρ. The method reduces to computing an approximation ofSq(ρ) for prescribed values ofqandρ. This is achieved by discretisingH1(Bρ) and solving the resulting finite dimensional minimisation problem.

(9)

1.2.2 Successful generalisations

Let us fix 1< p <and consider the more general trace constant Sq(ρ) = inf

u∈W1,p(Bρ)

R

Bρ|∇u|p+|u|pdx R

∂Bρ|u|qp/q ,

where 1< q < p andp is the critical trace exponent. In this case we can obtain an analogous result to the first statement of theorem 1. We also prove a similar result to theorem 2.

Next we introduce a new parameterλsatisfying−∞< λ < λ1(ρ) and consider the minimisation problem

Sqλ(ρ) = inf

v∈H1(Bρ)

R

Bρ|∇v|2+v2dxλR

∂Bρv2 R

∂Bρ|v|q2/q .

We obtain analogous results to theorems 1 and 2 and, moreover, we show that λplays a similar role toq andρin determining whether or not a minimiser is radial.

Lastly, let Ω be a bounded domain with a Lipschitz continuous boundary and consider the problem Sq(µΩ) = inf

v∈H1(µΩ)

R

µΩ|∇v|2+v2dx R

∂µΩ|v|q2/q,

where µ > 0 is an expansion/contraction parameter. Assuming that Ω has certain symmetries, we are interested in studying to what extent these symmetries are reflected in the minimisers for Sq(µΩ). With respect to symmetry, we obtain an analogous result to theorem 1 above. With respect to loss of symmetry, we present some numerical examples which show that ifqorµis sufficiently large then a minimiser forSq(µΩ) does not necessarily enjoy all of the symmetry properties of Ω.

1.2.3 A model superlinear elliptic equation

Let B denote the unit ball in RN with N 2. Let 2 < q < 2, where 2 is the usual critical Sobolev exponent, and consider

−∆u=|u|q−2u inB,

u= 0 on∂B. (1.6)

We are interested in sign changing solutions of (1.6). Define the functional ϕ(u) = 1

2 Z

B

|∇u|2dx1 q Z

B

|u|qdx, (1.7)

and the nodal Nehari set M=

uH01(B) ; u± 6= 0,0(u±), u±i= 0 .

It is shown in [4] thatϕ achieves it’s minimum overM and that any minimiser is a solution of (1.6). Such a solution is called a minimal nodal solution.

Letube a minimal nodal solution of (1.6). It is shown in [4] thatuhas foliated Schwarz symmetry and it has been conjectured that umust be odd. To our knowledge this conjecture remains open and it has been suggested that one should prove the weaker claim that u is nonradial. In this direction we have the following result.

(10)

Theorem 3. If qis sufficiently near to 2 then any minimal nodal solution of (1.6)is nonradial.

Let us remark that in this work we consider the more general equation−∆u=up−1+ uq−1 and we also consider the case of the homogeneous Neumann boundary condition.

1.2.4 Numerical computations for nodal solutions

In the case N = 2 a number of authors have obtained numerical solutions of problem (1.6). We also carried out such computations and found that the minimal nodal solutions are odd functions.

In the caseN= 3 we have obtained numerical results which suggest that theorem 3 holds for the whole range 2< q <2, and not merely forqnear to 2.

The results above are related to the conjecture that minimal nodal solutions of (1.6) are odd functions. Now let us give an example of a different problem involving sign-changing solutions, but for which numerical computations suggest that the solution is not odd.

Let B denote the unit ball in RN with N 1 and let 1 < q < 2. The best constant in the Poincar´e-Wirtinger inequality is given by

Wq = inf Z

B

|∇u|2dx;uH1(B), Z

B

|u|qdx= 1, Z

B

u dx= 0

. (1.8)

If q = 2 then W2 = ν2 is the second Neumann eigenvalue and a minimiser u for W2 is an eigenfunction associated to ν2. It is well known that uis an odd function. A natural question is whether a minimiser forWq is odd whenq6= 2.

This problem has received considerable attention in the caseN = 1. It is shown that if 1< q5 then any minimiser is odd, whereas if 6< q <then there is no odd minimiser. The most complete statement in this direction can be found in [14] in the more general setting where H1(−1,1) is replaced byW1,p(−1,1).

We investigate this problem numerically in the case N = 2 and observe a similar effect to the one-dimensional case. We compute the threshold for loss of oddness to beq= 4 or thereabouts.

(11)
(12)

Minimiseurs dans l’in´egalit´e de trace de Sobolev

(13)
(14)

Minimiseurs pour la constante de trace dans une boule

2.1 Introduction

SoitBρ la boule de rayonρcentr´ee `a l’origine dansRN avecN 2. Soit 1< p <fix´e et notons p l’exposant critique de trace d´efini parp =p(N1)/(Np) si p < N et p = sipN.

Soit 1< qp. L’in´egalit´e de trace affirme qu’il existe une constante C ependant deq et deρ telle que

C Z

∂Bρ

|u|q

!p/q

Z

Bρ

|∇u|p+|u|pdx ∀uW1,p(Bρ). (2.1) La meilleure constante est donn´ee par

Sq(ρ) = inf

u∈W1,p(Bρ)

R

Bρ|∇u|p+|u|pdx R

∂Bρ|u|qp/q . (2.2)

Si 1< q < p il est standard de montrer que cet infimum est atteint par une fonctionude signe constant et que tout multiple deuest aussi un minimiseur.

Siq=palorsSp(ρ) =λ1(ρ) est la premi`ere valeur propre dans le probl`eme de type Steklov pu=|u|p−2u dansBρ,

|∇u|p−2∂u∂ν =λ|u|p−2u sur∂Bρ. (2.3) Tout minimiseur pour Sp(ρ) est une fonction propre associ´ee `a λ1(ρ) et r´eciproquement toute fonction propre non nulle associ´ee `aλ1(ρ) est un minimiseur pourSp(ρ). De plus, il est d´emontr´e dans [16] que la premi`ere valeur propre λ1(ρ) est simple. Notons u0 la fonction propre associ´ee, normalis´ee pour que u0(0) = 1. Puisqueu0 est unique et que le probl`eme (2.2) est invariant par rotation, il est clair que c’est une fonction radiale.

Siq6=palors nous pouvons supposer queuest positive et normalis´ee de sorte que Sq(ρ)

Z

∂Bρ

uq

!pq−1

= 1. (2.4)

(15)

La fonctionuest alors une solution du probl`eme aux limites

pu=up−1 in Bρ, u >0 inBρ,

|∇u|p−2∂u∂ν =uq−1 on∂Bρ.

(2.5)

Etant donn´e les sym´etries du probl`eme de minimisation (2.2), il est naturel de se demander siuest une fonction radiale. Dans le cas o`up= 2 etN 2 certains r´esultats ont ´et´e obtenus par M. del Pino et C. Flor`es dans [10] ainsi que par J. Fernandez Bonder, E. Lami Dozo et J. Rossi dans [13].

L’annexe C contient un expos´e de ces r´esultats. Dans ce travail nous avons consid´er´e la question du caract`ere radial des minimiseurs pourSq(ρ) dans le cadre g´en´eral o`u 1< p <+∞. Nous avons

´

etendu certaines des affirmations connues pour le casp= 2, et nous donnons de nouvelles preuves pour certaines d’entre elles. Nous proposons ´egalement des r´esultats qui sont nouveaux mˆeme dans le cas p = 2. Notons aussi que le chapitre 3 est enti`erement consacr´e au cas p = 2 et contient

´

egalement plusieurs r´esultats originaux.

Th´eor`eme 4. Soientρ >0et 1< p <+∞fix´es.

1. S’il existe un minimiseur radial pourSq(ρ) alors c’est un multiple deu0.

2. Supposons qu’il existe un minimiseur radial pourSq0(ρ). Alors tout minimiseur pour Sq(ρ), avec 1< q < q0, est un multiple deu0.

3. Si1< q < p alors la solution de (2.5)est unique et c’est un multiple de u0. En particulier, tout minimiseur pour Sq(ρ)est un multiple deu0.

La deuxi`eme et la troisi`eme affirmation du th´eor`eme 4 sont partiellement connues dans le cas p= 2. En effet, dans [13] il est prouv´e que siqq0 ou siqp= 2 alors il existe un minimiseur radial pour Sq(ρ). La deuxi`eme affirmation du th´eor`eme 4 dit que, dans ce cas, tout minimiseur est radial et, de plus, ce minimiseur est donn´e par un multiple d’une fonction fix´eeu0. De plus, il y a unicit´e dans le probl`eme aux limites associ´e lorsque 1< q < p.

Dans certaines conditions la sym´etrie radiale se perd siqouρsont suffisamment grands. D´efinissons la fonctionρ7→Q(ρ) par

Q(ρ) = 1 + 1 λ1(ρ)p/(p−1)

1(N1)λ1(ρ) ρ

. (2.6)

Th´eor`eme 5. Soit1< p <+∞fix´e.

1. Soitρ >0. Si Q(ρ)< qp alors il n’existe aucun minimiseur radial pourSq(ρ).

2. Soit p < qp. Il existeR(q) tel que pour tout ρ > R(q) on a q > Q(ρ). Dans ce cas, il n’existe aucun minimiseur radial pourSq(ρ).

La premi`ere affirmation du th´eor`eme 5 est nouvelle mˆeme dans le cas p = 2. De plus, bien qu’il existe plusieurs ´etudes sur la brisure de sym´etrie dans les probl`emes variationnels, il est inhabituel d’avoir des r´esultats quantitatifs en dimension sup´erieure comme la premi`ere affirmation du th´eor`eme 5. La deuxi`eme affirmation du th´eor`eme 5 est nouvelle dans le casp6= 2. Cependant la brisure de sym´etrie dans les grandes boules d´ecoule de [10] dans le cas p = 2. Ces auteurs consid`erent le cadre plus g´en´eral d’un domaine r´egulier subissant une dilatation et ils montrent que tout minimiseur pr´esente un pique en un point de la fronti`ere lorsque le param`etre gouvernant la dilatation est suffisamment grand.

Si ρest suffisamment petit alorsQ(ρ)> p et la premi`ere affirmation du th´eor`eme ne s’applique pas. Ceci est en accord avec le r´esultat de [13] qui dit que lorsquep= 2 etN 3 il existeR >0 tel que pour tout 0 < ρ < R et pour tout 2< q 2, tout minimiseur est radial (voir aussi le th´eor`eme 16).

(16)

Lorsqu’un minimiseur associ´e `a Sq(ρ) n’est pas radial, l’on peut tout de mˆeme affirmer une cer- taine sym´etrie. En effet, la technique de sym´etrisation foli´ee de Schwarz s’applique directement

`

a ce probl`eme. En particulier nous retrouvons le r´esultat de del Pino et Flores concernant la concentration de la solution sur la fronti`ere.

D’apr`es ce qui pr´ec`ede on peut d´efinir une fonction ˜Q(ρ) telle que

qQ(ρ)˜ Tout minimiseur associ´e `a Sq(ρ) est un multiple deu0

q >Q(ρ)˜ Il n’existe aucun minimiseur radial pourSq(ρ)

(2.7)

Il est clair que p Q(ρ)˜ Q(ρ) et il est naturel de se demander si ˜Q(ρ) = Q(ρ). En d’autres termes, nous demandons si la r´eciproque de la premi`ere affirmation du th´eor`eme 5 est vraie. Cette question reste sans r´eponse `a ce jour, mais nous pouvons d´emontrer les propri´et´es suivantes :

1. SiN = 1 etp= 2 alors ˜Q=Q.

2. SiN = 2 etp= 2 alors lim

ρ→0

Q(ρ) = lim˜

ρ→0Q(ρ).

3. Pour toutN etpnous avons lim

ρ→+∞

Q(ρ) =˜ lim

ρ→+∞Q(ρ) =p.

Dans la section 2.3 nous ´etudions en plus de d´etail Q(ρ) et nous d´emontrons les affirmations (2) et (3) ci-dessus. Nous d´ecrivons aussi une m´ethode num´erique pour calculerQ(ρ). Des exemples de trac´es deQ(ρ) sont donn´es plus loin dans les figures 3.1 et 3.2. L’affirmation (1) ci-dessus est emontr´e au chapitre 3 et nous y pr´esentons aussi des r´esultats num´eriques confirmant queQ= ˜Q lorsqueN = 2 etp= 2.

Dans le cas de la dimension N = 1 nous pouvons d´efinir un probl`eme de minimisation ana- logue au probl`eme (2.2) et obtenir des r´esultats similaires au th´eor`emes 4 et 5 concernant les propri´et´es de sym´etrie des minimiseurs. Dans deux cas particuliers, dont celui o`u p = 2, nous pouvons d´emontrer que ˜Q=Q. En dehors de ces cas particuliers nous pr´esentons deux techniques num´eriques diff´erentes permettant de v´erifier que Q(ρ) est optimal.

2.2 Minimiseurs radiaux

Dans cette section nous d´emontrons le th´eor`eme 4 ainsi que la proposition suivante, utile dans la suite.

Proposition 6. Soient N 2 et 1 < p < fix´es. Il existe une fonction positive et radialeu0

telle que

pu0=up−10 dansRN.

De plus u0 est unique `a un facteur constant pr`es et pour toutρ >0 la restriction de u0 `aBρ est la premi`ere fonction propre du probl`eme (2.3).

emonstration. Nous construisonsu0telle queu0(0) = 1. Soitα >0 et soitBαla boule de rayonα centr´ee `a l’origine. Soituαune solution du probl`eme de Dirichlet ∆puα=up−1α dansBαetuα1 sur∂Bα. Cette fonction uα est unique par la th´eorie de r´egularit´e et le principe de comparaison (voir [15] et [9]). Pour toutα > 0 nous d´efinissons la restriction deu0 `a Bα par u0 = uuα

α(0). En utilisant le principe de comparaison comme ci-dessus l’on peut v´erifier que u0 est bien d´efini et poss`ede les propri´et´es anonc´ees.

(17)

emonstration du th´eor`eme 4. Premi`ere affirmation. Soit un minimiseur radialvpourSq(ρ). Soit u0 comme dans la proposition 6 et fixonsa >0 tel quev au0 sur∂Bρ. Les fonctions v et au0 satisfont toutes les deux l’´equation ∆pw=wp−1 dansBρ, donc vau0 dansBρ par le principe de comparaison de Damascelli [9].

Deuxi`eme affirmation. Soit 1< q < q0et soitvun minimiseur non n´egatif pourSq(ρ). Il s’agit de montrer quevest un multiple deu0. Sivest constant sur∂Bρalorsv est un multiple deu0 par le eme argument que ci-dessus. Supposons maintenant que v n’est pas constante sur la fronti`ere.

Pour simplifier on noteB=Bρ. Il d´ecoule de l’in´egalit´e de H¨older stricte que Z

∂B

vq p/q

<|∂B|pqqp0 Z

∂B

vq0 p/q0

.

Maintenant, par hypoth`ese il existe un minimiseur radial pour Sq0(ρ). Donc d’apr`es la premi`ere affirmation de ce th´eor`eme,u0 est un minimiseur pourSq0(ρ). En utilisant l’´equation pr´ec´edente nous obtenons la contradiction suivante,

kvkpW1,p

R

∂Bvq0p/q0 < |∂B|pqqp0 kvkpW1,p

R

∂Bvqp/q

= R

∂Buqp/q R

∂Buq0p/q0

kvkpW1,p

R

∂Bvqp/q

kukpW1,p

R

∂Buq0p/q0,

o`u la derni`ere in´egalit´e d´ecoule de ce que v est un minimiseur pourSq(ρ). Donc tout minimiseur v pourSq(ρ) est radial. Par la premi`ere affirmation de ce th´eor`emevest un multiple de u0. Troisi`eme affirmation. Soit 1 < q < p et supposons qu’il existe deux solutions u et v de (2.5).

Par le r´esultat de r´egularit´e de [15] et le principe du maximum de [20] on au, v >0 dans ¯Bρ. En utilisant d’abord l’identit´e de Picone (voir [2]) puis la formulation faible de (2.5) nous avons

0

Z

Bρ

|∇u|pdx Z

Bρ

|∇v|p−2∇v∇

up vp−1

dx

=

Z

Bρ

updx+ Z

∂Bρ

uq+ Z

Bρ

vp−1 up vp−1dx

Z

∂Bρ

vq−1 up vp−1

= Z

∂Bρ

uq Z

∂Bρ

vq−pup

= Z

∂Bρ

up uq−pvq−p dσ.

Il est clair que nous pouvons ´echanger uetv dans cette ´equation. En combinant l’in´egalit´e ainsi obtenue avec l’in´egalit´e ci-dessus nous obtenons

0 Z

∂Bρ

(upvp) uq−pvq−p dσ.

Puisque 1 q < p, l’integrand ci-dessus est n´egatif ou nul et donc uv sur ∂Bρ. Par l’unicit´e de la solution du probl`eme de Dirichlet pour l’´equation ∆pw=wp−1, nous avons uv dansBρ. Puisque cette solution est unique, elle est radiale. Cette solution est donc un multiple deu0 par la premi`ere affirmation du th´eor`eme.

(18)

2.3 Minimiseurs nonradiaux

Dans cette section nous d´emontrons le th´eor`eme 5 et nous d´ecrivons quelques propri´et´es deλ1(ρ) et deQ(ρ).

Lemme 7. Soitλ1(ρ) =Sp(ρ)la premi`ere valeur propre du probl`eme de type Steklov (2.3). Alors la fonctionρ7→λ1(ρ)est solution de l’´equation diff´erentielle ordinaire

λ01= 1(p1)λp/(p−1)1 (N1)λ1

ρ (2.8)

avec la condition initiale λ1(0) = 0.

emonstration. Soit u0 comme avant, la fonction radiale telle que ∆pu0 = up−10 dans RN et u0(0) = 1. Pour toutρ >0 la fonctionu0 restreinte `aBρ est une fonction propre associ´ee `a λ1(ρ) (voir proposition 6). Par la condition aux limites satisfaite par une fonction propre l’on a

λ1(ρ) =u00(ρ)p−1

u0(ρ)p−1 ∀ρ >0. (2.9) D’autre part, l’´equation diff´erentielle satisfaite paru0 s’´ecrit en coordonn´ees polaires,

ρN−1|u00|p−2u000

=ρN−1up−10 ∀ρ >0. (2.10) En d´erivant (2.9) par rapport `aρet en utilisant (2.10) on obtient l’´equation annonc´ee. Maintenant, en choisissantu1 comme fonction test dans (2.2) on obtient

λ1(ρ)Sp(ρ) Bρ

∂Bρ

= ρ

N, (2.11)

doncλ1(ρ)0 quandρ0.

Remarquons que l’on peut r´esoudre num´eriquement l’´equation (2.8) puis utiliser la formule (2.6) pour ´evaluerQ(ρ). Des exemples de trac´es deQsont donn´es dans les figures ... et ...

Lemme 8. Soitλ1(ρ) =Sp(ρ)la premi`ere valeur propre du probl`eme de type Steklov (2.3). Alors la fonctionρλ1(ρ)est strictement croissante et

ρ→∞lim λ1(ρ) = 1

p1 p−1p

.

emonstration. Tout minimiseur pourSp(ρ) est un multiple deu0et est donc radial. Donc par la premi`ere affirmation du th´eor`eme 5, qui sera d´emontr´ee ind´ependamment du pr´esent lemme, l’on a pQ(ρ) pour tout ρ >0. En utilisant (2.6) et (2.8) on a λ01(ρ) = (Q(ρ)p)λ1(ρ)p/(p−1) et doncλ01(ρ)>0 pour toutρ >0. Il d´ecoule alors de (2.8) que la fonctionλ1(ρ) est born´ee par une constante positive. Par cons´equentλ01(ρ)0 quandρ+∞. Donc limρ→∞λ1(ρ)p−1p = p−11 . Th´eor`eme 9. La courbeQ(ρ)efinie par (2.6)poss`ede le comportement asymptotique suivant :

ρ→0limQ(ρ) = +∞ et lim

ρ→+∞Q(ρ) =p.

emonstration. Par les lemmes 7 et 8 nous avons limρ→0λ1(ρ) = 0 et limρ→∞λ1(ρ) = 1/(p 1)p−1p . En utilisant ces propri´et´es dans la d´efinition deQon obtient le comportement asymptotique annonc´e.

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