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AFM III BRÈVES III

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1298 m/s n° 11, vol. 15, novembre 99

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BRÈVES

■■■

■■■ Du nouveau sur le complexe dystrophine/protéines associées. Le complexe de protéines liées à la dys-trophine (DAP) composé, rappe-lons-le, d’une protéine

extracellu-laire, l’α-dystroglycane, de protéines

transmembranaires, les sarcogly-canes, et de protéines intracellu-laires, notamment les syntrophines et les dystrobrévines, semblait de plus en plus clairement jouer un rôle de lien entre la matrice extra-cellulaire et le cytosquelette sous-jacent. Deux études récentes sur

l’invalidation du gène de l’α-1

syn-trophine [1] et surtout de l’α

-dystrobrévine montrent que ce complexe n’a pas qu’un rôle stabili-sateur [2]. En effet, les mutants

dépourvus d’α-dystrobrévine

pré-sentent une dystrophie musculaire progressive, assez semblable à celle du mutant dépourvu de dystro-phine. En revanche, à la différence de ce dernier, l’intégrité du com-plexe et celle de la membrane de la fibre musculaire sont préservées. Or, chez ce mutant, la nitric oxide

synthase neuronale (nNOS)

mem-branaire a pratiquement disparu. Le monoxyde d’azote est un puissant vasodilatateur et on peut supposer que la nNOS joue un rôle protec-teur au cours de la contraction mus-culaire. Mais celle-ci n’explique pas tout. En effet, en cas d’invalidation

du gène de l’α-1 syntrophine, qui lie

directement la nNOS par son domaine PDZ, la localisation mem-branaire de la nNOS est également perdue sans pour autant que l’ani-mal mutant ne développe une dys-trophie musculaire. De plus, l’invali-dation du gène de la nNOS n’entraîne pas non plus d’anomalie musculaire squelettique. Deux conclusions sont donc à tirer de ces études : d’une part, la dystrobrévine,

via le complexe DAP, joue sans

doute plus un rôle de signalisation que de maintien structural de la membrane, d’autre part, la nNOS n’est sans doute pas la seule molé-cule impliquée dans ces voies de signalisation. On peut à ce titre rap-peler qu’un des membres du complexe lie Grb2, une protéine

adaptatrice entre des récepteurs tyrosine kinase et le facteur d’échange activateur de Ras, et que la dystrophine lie la calmoduline, un modulateur de l’activité de kinases dépendantes du calcium. Mais il ne s’agit sans doute là que d’un début, et d’autres partenaires vont vraisemblablement venir com-pléter rapidement ce schéma encore sûrement trop simpliste ! [1. Kameya S, et al. Proc Natl Acad Sci

USA 1999 ; 274 : 2193-200.]

[2. Grady R, et al. Nat Cell Biol 1999 ; 1 : 215-20.]

■■■ Une nouvelle cible de la voie β-caténine/LEF1 : le gène de la cycline D1. La β-caténine est à la fois un constituant essentiel du com-plexe d’adhérence de l’E-cadhérine et un relais de la voie de

signalisa-tion Wnt [1]. La β-caténine est

nor-malement séquestrée dans les jonc-tions d’adhérence de l’E-cadhérine ou dans les jonctions serrées (tight

junction). La β-caténine libre est rapidement phosphorylée par la

gly-cogène synthétase kinase-3β (GSK-3

β) dans le complexe APC-GSK-3 β

(adenomatous polyposis coli) et est

ensuite dégradée par la voie ubiqui-tine-protéasome. Si le gène suppres-seur de tumeur APC est non fonc-tionnel, comme dans beaucoup de cancers du côlon, ou si l’activité de

GSK-3 β est bloquée par la voie de

signalisation Wnt, des

concentra-tions élevées de β-caténine

s’accu-mulent dans le cytoplasme. La β

-caténine est alors transloquée dans le noyau où elle se fixe à un membre de la famille des facteurs transcriptionnels Tcf/LEF1 (T cell

factor/lymphoid enhancer-binding

fac-tor). Un des gènes cibles qu’elle

active vient d’être identifié, il s’agit de la cycline D1 [2]. Le site de fixa-tion du facteur LEF1 sur la région promotrice du gène de la cycline D1 a été localisé, et le complexe

hétéro-dimérique LEF1/β-caténine se fixe

bien in vitro à cette région. De plus,

le complexe β-caténine-LEF1 est

isolé d’extraits nucléaires provenant des cellules SW480 de carcinomes de côlon dans lesquelles une muta-tion inactivatrice du gène APC

entraîne un taux élevé de β

-caté-nine. Le taux de cycline D1 s’abaisse

parallèlement à celui de la β

-caté-nine (si on stimule la dégradation de cette dernière) ou dans des lignées exprimant de façon stable des quantités élevées de N-cadhé-rine qui entre en compétition avec

LEF1 pour la fixation de β-caténine.

Restent à découvrir les différents gènes cibles des membres de la famille des facteurs transcription-nels Tcf/LEF1 [3].

[1. Molenaar M, et al. Cell 1996 ; 86 : 391-9.]

[2. Shtutman M, et al. Proc Natl Acad

Sci USA 1999 ; 96 : 5522-7.]

[3. Hsu SC, et al. Mol Cell Biol 1998 ; 18 : 4807-18.]

AFM

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