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(1)

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Sur la théorie macroscopique des champs

J. Mariani

To cite this version:

(2)

SUR LA

THÉORIE MACROSCOPIQUE

DES CHAMPS Par J. MARIANI.

Sommaire. 2014 Au lieu d’étudier comme la physique classique, la structure des systèmes matériels et

d’admettre a priori la notion de champ, on étudie la nature des transformations qui décrivent des systèmes matériels et de celles qui interviennent en tant que changements de systèmes de référence; on est ainsi conduit à admettre tout d’abord que ces deux catégories de transformations doivent être toujours de même

nature et de même généralité mathématique, et ensuite qu’elles consistent en transformations de contact ou en changements d’éléments de contact ; un exemple en est donné concernant l’expansion de l’univers, où

l’on obtient la formule d’accélération de E. A. Milne à partir des hypothèses précédentes.

1. L’univers en

expansion.

1. Rôle de la théorie des transformations. -C’est la théorie des transformations formant des groupes continus

analytiques qui

doit

jouer

en

phy-sique théorique

le rôle

fondamental ;

les transforma-tions s’introduisent dans ce domaine de deux manières diiférentes : tout

d’abord,

elles déterminent l’évolu-tion des

systèmes

matériels en fonction d’un para-mètre continu par

rapport

à un

système

de référence

donné ; ensuite,

elles définissent les

changements

de

systèmes

de référence les

plus

généraux

qui

conservent

la forme fonctionnelle et la

signification physique

des lois

générales

de la

nature,

c’est-à-dire,

dans le cas que nous

étudions,

des lois

qui

déterminent le

comporte-ment

mécanique

des

systèmes

matériels étudiés.

L’importance

de la théorie des transformations se

justifie

par le fait que ce sont les transformations subies par les

systèmes

et en

particulier

leur mouve-ment et leur évolution en fonction du

temps qui

appa-raissent directement à l’observation et constituent le contenu des lois de la

mécanique;

la théorie

classique

des

champs qui agissent

à distance à

partir

d’une source

ponctuelle

et sont

provoqués

par la

présence

de

charge

et de masse n’est

qu’une abstraction,

des-tinée à ramener l’étude des transformations à celle des

propriétés intrinsèques

des

systèmes

matériels. En

principe,

dans la

physique classique,

la théorie des transformations n’intervient directement

qu’en

tant que les transformations dont il est

question

con-sistent en

changements

de

systèmes

de référence ou,

plus généralement,

en

changements

de variables per-mettant de passer d’un observateur à l’autre en

con-servant la forme des lois

naturelles ;

elle

joue

donc un rôle

purement cinématique

(transformations

de

Lo-rentz, changements

de

systèmes

de Gauss dans la rela-tivité

générale)

et ne

permet

pas de déterminer d’une manière

univoque

la forme des lois

générales

de la

nature ;

il est vrai que, comme nous l’avons fait remarquer

plus haut,

ces lois de la nature

consistent,

en

définitive,

à décrire certaines

catégories

de

trans-formations subies par les

systèmes

matériels dans des circonstances bien

déterminées, mais,

pour la

physique

classique,

ces transformations n’ont aucun lien avec

celles

qui

déterminent les

changements

de

systèmes

de référence et servent de base au

principe

de

relativité ;

seule,

la covariance est

exigée ;

de

pJus,

ce n’est pas leur étude directe

qui

intéresse la théorie

classique,

mais la recherche des

propriétés dynamiques

des sys-tèmes

matériels ;

ces

propriétés dynamiques

consistent en la

présence

de

grandeurs spécifiquement

phy-siques,

la

charge,

la masse,

l’énergie,

attachées d’une manière

intrinsèque

au

point

matériel*

elles

entraînent

la

production

de

champs

de forces par

lesquels

les

systèmes

s’influencent

réciproquement ;

en tenant

compte

des lois de

répartition

de ces

champs

et de la

position

des

systèmes,

on obtient finalement le

mou-vement observable du corps que l’on

étudie ;

c’est ainsi que

procède

la relativité

qui

déduit la

trajec-toire et le mouvement du

point

matériel dans un

champ

de

gravitation

de la loi de la

gravitation :

Nous

laisserons,

au

contraire,

de côté les

propriétés

intrinsèques

des

systèmes matériels,

quitte

à les intro-duire

plus tard,

d’une manière

indirecte,

et nous

porte-rons notre attention sur la théorie des

transformations ;

une attitude

analogue

a été

adoptée

en

axiomatique

géométrique, quand,

au lieu d’admettre que les axiomes

exprimaient

les

propriétés intrinsèques

des êtres

géo-métriques,

comme la

ligne

droite,

le

plan,

etc.,

on les

a

regardés

comme des relations entre des êtres de

nature

largement

indéterminée ;

une attitude du même genre a été

prise

par la relativité

restreinte,

quand,

au lieu de

regarder

la contraction des corps en

mouve-ment comme une

propriété intrinsèque

de ces corps, ainsi que le voulait la théorie

classique,

on a admis que cette contraction était relative et constituait une

pro-priété

du groupe de transformations de

Lorentz,

qui

détermine les relations

cinématiques

existant entre

le

système

de référence

galiléen

et le

système observé ;

dans notre

théorie,

nous admettons une

généralisation

de ce

point

de vue, en ce sens que les

grandeurs

dyna-miques,

comme la masse,

l’énergie,

le

champ

ne nous

paraîtront

pas

plus

être des

propriétés

intrinsèques

(3)

33

des

systèmes

matériels que leur vitesse en soi ou la

contraction de

Lorentz,

par

exemple ;

les

propriétés

objectives

exprimées

par les lois de la nature se

rap-porteront

aux transformations et non aux

systèmes

matériels ;

ce

point

de vue se

précisera

par l’introduc-tion des

développements mathématiques

ultérieurs.

La

physique

classique

nous met en

possession

de deux

espèces

de transformations

qui

n’ont entre elles que des liens très lâches : les transformations

qui

régissent

l’évolution des

systèmes

matériels dans des circonstances

déterminées,

et celles

qui

décrivent les

changements

de

systèmes

de

référence ;

notre tâche consistera tout d’abord à définir la nature de la liaison

qui

existe entre

elles ;

nous aurons ensuite à déter-miner la nature des transformations les

plus générales

que nous devons

introduire,

ce

qui

nous amènera à discriminer trois domaines distincts : celui de l’échelle

humaine,

le domaine

atomique

et le domaine

cosmo-logique.

La

physique classique

nous fournit immédiatement la nature de la liaison

cherchée,

dans le cas

privilégié

où les

systèmes

matériels

qu’on

observe sont

indépen-dants de tout

champ

extérieur ;

les transformations

.

qui

décrivent le mouvement de tels

systèmes

forment

un groupe

un

paramètre

variable

qui

est le

temps

universel

t),

le groupe de Galilée :

les rotations sont introduites par le fait que la

con-nexion affine n’est pas

univoquement

déterminée par la loi de l’inertie

(1);

cette

dernière,

conformément à

nos

conceptions,

ne doit pas être

regardée

comme

exprimant

une

propriété intrinsèque

de la

matière,

mais une

propriété

de la théorie des

transformations ;

en

effet,

ce sont encore les mêmes transformations

(2)

qui

servent à décrire les

changements

de

systèmes

de référence «

équivalents

» ; ; il existe donc bien dans ce cas

privilégié

un groupe de transformations dont les substitutions

peuvent

être

regardées

tout à tour

comme

exprimant

les mouvements libres ou les

chan-gements

de

systèmes

de référence

qui

conservent la forme des

équations

du groupe.

Ces

propriétés

sont

caractéristiques

des espaces à groupe fondamental au sens que

Sophus

Lie et Félix Klein

(2)

ont donné à cette

expression ; l’espace

de la

physique

newtonienne,

en l’absence de

champ,

est

donc un espace à groupe

fondamental ;

de là vient tout de suite l’idée d’effectuer une

généralisation

de

cette

dernière ;

il y a des groupes fondamentaux à caractère

beaucoup plus

général

que le groupe des translations

newtoniennes ;

ils

peuvent

servir de la même manière à

exprimer

un mouvement

d’inertie,

(1) Voir E. CARTAN. Les variétés à connexion affine et la relativité généralisée. An. Ec. Norm. Sup., 1923.

(2) F. KLEIN. Erlanger Programm. trad. franç. Padé-Ann. Ec.

Nornz. Sup., 1891, p. 87.

en

prenant

le sous-groupe le

plus général

à un para-mètre du groupe fondamental

donné ;

ce mouvement est bien un mouvement

d’inertie,

car il ne

requiert

nullement pour s’exercer l’intervention de la notion de force.

Les

changements

de

systèmes

de référence

équiva-lents sont définis par le

principe

de

relativité ;

ce der-nier est donc indissolublement lié au

principe

de

l’inertie,

et l’ensemble de ces deux

principes

constitue une seule

proposition, qui

détermine la nature

mathé-matique

du groupe

qui opère

sur le monde

physique.

Ce formalisme

simple

de la

physique

newtonienne ne subsiste

plus

dans les conditions où l’on est

obligé

d’introduire la notion de

champ

extérieur ;

on admet

implicitement

par ce fait que la notion de transfor-mation

géométrique

est

impuissante

à rendre

compte

des

phénomènes qui

se

passent

dans l’univers

phy-sique ;

le

principe

de l’inertie n’est

plus

vérifié ;

au

contraire,

le

principe

de relativité reste

toujours

valable,

ce

qui

fait que l’identité des tansformations

qui régissent

les mouvements avec celles

qui

décrivent

les

changements

de

systèmes

de référence n’est

plus

conservée.

Au

contraire,

rejetant

l’introduction des

grandeurs

dynamiques,

nous admettrons que les transformations

appliquées

aux

systèmes

sont

toujours

de nature

géo-métrique

et conformes à la loi d’inertie.

Nous supposerons

ainsi,

dans tous les cas, l’identité de nature des transformations

qui

décrivent les

chan-gements

de

systèmes

de référence et des transforma-tions

qui

décrivent les mouvements

libres ;

la loi d’inertie se trouve donc

généralisée,

par l’introduction de groupes

plus

généraux

que le groupe des transla-tions.

Cette identité de nature entre les

transformations qui

décrivent les mouvements et celles

qui

définissent

les

changements

de

systèmes

de

référence

exprimera

notre

premier

axiome

fondamental

et déterminera le rôle

joué

par la

notion de

transformation

dans notre théorie. 2.

Spécification

de la nature des transfor-mations

opérant

sur l’univers

physique.

-Il nous

faut déterminer la nature des transformations dont il

a été

question plus haut ;

la

physique

newtonienne

admettait que ces transformations se réduisent au groupe de

Galilée-Euclide ;

comme Einstein en rela-tivité

générale,

nous devons admettre que l’existence des

champs

de force

peut

être

remplacée

par l’intro-duction de groupes

plus

généraux

que le groupe de

Galilée ;

ce dernier admet le maximum de notions et

de

propositions

invariantes,

c’est-à-dire

ayant

une

signification

objective ;

au fur et à mesure que nous

généralisons

nos groupes, le nombre de ces invariants

décroit ;

nous devons admettre que le groupe

qui

convient dans un certain domaine est celui

qui

admet un très

petit

nombre de ces notions et

propositions

objectives.

Si nous admettons que la notion de

point

n’est

(4)

pas un

invariant,

c’est-à-dire que la structure ponc-tuelle des

systèmes

n’a aucune

signification objective

et si nous cherchons

quelle

est la

catégorie générale

de transformations

qui

permettent

de transformer les

points

d’une manière

biunivoque

en

multiplicités

ponctuelles

quelconques

(avec

les conditions de

déri-vabilité)

nous trouvons que les transformations

requises

sont les transformations de contact définies par les

équations :

et la nécessité de satisfaire à :

les pi sont des coefficients

qui

déterminent une direc-tion au

point qi

(1) ;

l’univers est un ensemble

d’élé-ments de contact et ne

peut

être

regardé

que par abstraction comme une

multiplicité

ponctuelle ;

une

vérification de cette

hypothèse

est constituée par le rôle

joué

par le

temps

et la vitesse d’univers en

rela-tivité ;

un

point

matériel est déterminé par sa

position

spatio-temporelle

et sa

quantité

de mouvement pi = m. cui

qui, m

mis à

part

pour le

moment,

déter-mine une direction

d’univers ;

la vitesse d’univers de

composantes

ne

peut

en aucun cas

s’annuler,

puisque,

même si les

composantes

de la vitesse ordinaire vx, sont

nulles,

la

composante

de

temps

se réduit à c ; elle est

toujours

positive

et

plus grande

que c ; le vecteur direction ne

peut

donc s’annuler en aucun cas, si bien que la notion

de

point géométrique

reste une

abstraction, privée

de

sens

physique.

Les transformations de contact sont caractérisées par une fonction

directrice,

qui peut

être

interprétée

physiquement

comme une surface de

phase,

et par

une fonction

caractéristique H (p,

q), qui

est reliée à

là transformation infinitésimale

du groupe par la relation :

c’est elle que la

physique

utilise comme fonction de

Hamilton ;

faisons un choix de variables

p2, qi ;

les transformations

opérant

sur ces dernières étant par

hypothèse

de la forme

(3)

satisfaisant à

(4),

on

obtient,

en raison de notre

proposition

fondamentale,

les

équa-(1) S. LIE. Theorie der Transformations gruppen, Teubner, Leipzig, 1890, t. Il., p. lls.

VIVANTE. Leçons sur la théorie des groupes, G. Villars, p. 212.

tions du mouvement en

exprimant

(3)

en fonction d’un

paramètre

S ;

les

équations

différentielles du

mou-vement sont les

équations canoniques :

qui

ont ainsi une

signification

purement

géométrique.

On sait que la

mécanique analytique classique

rentre

bien dans ce schéma

général ;

la forme

générale

de ses

équations

est donnée par

(6)

et elle est bien invariante vis-à-vis des transformations de contact

(3,

4) ; mais,

une transformation de contact arbitraire ne conserve

pas, en

général,

la forme fonctionnelle de l’ Hamil-tonien

H ;

c’est ce fait

mathématique

que nous

ex-primons physiquement

en disant que la structure du

système

physique

dont l’évolution est décrite par

(6)

est modifiée par

l’application

d’une telle transfor-mation.

Revenons au mouvement d’un

point

matériel et comparons cette méthode à celle

d’Einstein ;

notre

hypothèse

est que c’est notre

géométrisation

de la

dynamique qu’il

faut

prendre

comme base de la

géo-métrisation de l’univers

physique,

et non la

géomé-trisation du

champ

de

gravitation,

comme

Einstein ;

pour le

moment,

la forme fonctionnelle de H est

indé-terminée,

ou

plutôt,

ce n’est pas un invariant du groupe de transformations de

contact,

si ce groupe

(3, 4)

est

un groupe

infini,

les

f

et les yi étant

arbitraires ;

dans

ce cas

général,

la structure

dynamique

intrinsèque

des

systèmes

matériels,

dont on suppose par définition que l’état est à

chaque

instant défini par un

système

de valeurs des pi et des n’a aucune

signification

physique

et la notion de

champ

perd

sa

signification,

puisque

les lois de distribution des

champs

ont pour but de fixer la forme fonctionnelle invariante de l’Hamiltonien.

La fonction

géométrique caractéristique

H est liée à l’Hamiltonien

physique

W que nous supposons

exprimer

la

grandeur

de

l’impulsion

d’univers

(en

relativité,

d’une manière très

simple ;

la fonction directrice :

dépend

d’un certain nombre de constantes a1... an

et,

en

particulier,

de la constante additive

C ; rappelons

qu’elle peut

être

regardée

comme surface de

phase

et

qu’elle

est liée à l’action Hamiltonienne par la rela-tion de de

Brolie : S

g

= h

F;

faisant varier

arbi-2 ’

(5)

35

avec la condition de Pfaff :

une telle

transformation,

appliquée

à une transfor-mation de contact infinitésimale de fonction

caracté-ristique W, change

cette dernière en

p W,

où p est la

fonction

qui figure

dans

(9) ;

les transformations

physiquement applicables

sont les transformations restreintes non

homogènes,

dans

lesquelles

les fonc-tions

f

et

(pi

ne

dépendent

pas de z ; il en résulte que p

est une constante

(1) :

p =

A ;

W est

multiplié

par une

constante ;

au

point

de vue

physique,

à l’échelle

humaine,

les transformations

qui

décrivent les

mou-vements d’un

système

sont les transformations de contact pour

lesquelles A

= 1

(9

se réduit à

4) ;

le

passage d’un

système

à un autre

ayant

le même nombre de

degrés

de liberté

s’exprime

par les transformations restreintes

précédentes ;

de

même,

le passage d’un

point

matériel à

l’autre ;

introduisant une constante universelle

mO,

on obtient toutes les autres détermi-nations de la masse par la relation :

à l’échelle

atomique,

il est

possible

que de telles

trans-formations

jouent

un rôle dans l’évolution d’une même

particule

en

changeant

sa masse propre. Ce

point

de vue sera

développé

dans un

prochain

exposé (2).

3. Une théorie de l’univers en

expansion.

-Il semble que la méthode

permettant

de donner des théories valables dans un certain domaine

puisse

être

basée sur les considérations suivantes : à l’échelle

humaine,

dans le domaine où les théories

classiques

sont

valables,

l’univers

physique

peut

être

regardé

comme constitué par un ensemble de

systèmes

maté-riels caractérisés par un faisceau de

propriétés

intrin-sèques,

caractéristiques

et immuables : leur

charge

et

leur masse, sources des

champs

dont les lois de

distri-bution sont fixées une fois pour

toutes,

indépendam-ment de toute

opération

de mesure, leur

configuration

géométrique spatio-temporelle,

leur fonction de Hamil-ton

qui

détermine leur structure

dynamique

(oscilla-teur

harmonique, système planétaire,

etc.) ;

les

trans-formations

qui

décrivent l’évolution de tels

systèmes

ainsi que les

changements

de variables les

plus

géné-raux doivent être

compatibles

avec ces

exigences,

et

appartiennent

ainsi à une famille bien

définie;

c’est ce

qui

se passe en relativité

générale

où les transfor-mations

canoniques

admettent la fonction

caracté-ristique

invariante fonctionnellement et

numérique-ment :

(1) S. LIE. Théorie des Gruppentransformations, t. II., p. 125.

Teubner, Leipzig, 1890.

(2) Naturellement, on doit alors remplacer les transformations de contact par leurs analogues quantiques définies par les fonc-tions de transformafonc-tions x (pi, qi) (p. 9).

Mais

lorsque

l’on s’écarte du domaine

humain,

ces restrictions ne

peuvent plus

être

justifiées,

car

l’exis-tence de telles

propriétés

intrinsèques

caractérisant les

systèmes

matériels comme des

objets

existant

« en soi » ne

peut

être

justifiée

au delà de ce

domaine ;

en

particulier,

la notion

d’objet

ou de substance en soi doit subir un échec sur deux

points principaux :

le

premier

se

présente

à l’échelle

atomique,

l’emploi

des transformations de contact n’est

plus justifié

par le fait de

l’apparition

des

phénomènes

de diffraction

(1) ;

le second a lieu dans la théorie

cosmologique

de

l’uni-vers où il

s’agit

de décrire la

représentation

que pour-rait avoir de cet univers un

superobservateur

pour

lequel

les nébuleuses

spirales

se réduiraient à des

points ;

comme cet univers constitue un

système clos,

il réaliserait

l’image parfaite

de

l’objet

isolé,

et

cha-cune de ses

propriétés

serait une

propriété

« en soi 7~ ; ; il aurait ainsi une certaine

courbure,

une certaine

géométrie,

se

composerait

d’un certain nombre de

particules,

aurait

pris

naissance de telle ou telle

ma-nière ;

cette idée est

inexacte,

si l’on admet que les notions

d’objet

et

d’objectivité

sont douées de

signi-fications seulement à l’échelle

humaine ;

ce n’est que

parce

qu’à

cette

échelle,

nous étudions de

petits

sys-tèmes relativement

éloignés

les uns des autres et

d’interactions assez faibles que la croyance en

l’exis-tence des

objets

en soi a pu être

soutenue;

mais aucune

extrapolation

de cette notion n’est

permise ;

c’est parce

qu’en définitive,

toutes nos

expériences

abou-tissent à des résultats constatables à l’échelle humaine

qu’une physique théorique objective applicable

aux

domaines

éloignés

de l’échelle humaine

peut

se

consti-tuer.

L’interprétation

correcte de ce que l’on a coutume

d’appeler

le

« principe

de Mach »

d’après lequel

l’inertie ne

peut

être

regardée

comme une

propriété

« en soi »

des corps matériels ne consiste pas, comme l’ont cru

beaucoup

de

physiciens

relativistes,

et,

en

particulier

Eddington,

à admettre que les

propriétés dynamiques

des corps sont conditionnées par l’ensemble des corps de l’univers ce

qui

conduit à des calculs

inextricables,

mais

qu’elles

sont

relatives,

au même titre que la notion de vitesse ou celle de contraction de

Lorentz,

c’est-à-dire

qu’elles

ne

peuvent

s’exprimer

que

lors-qu’on dispose

d’un instrument de mesure et d’un sys-tème

observé ;

elles caractérisent les

opérations

du groupe

géométrique

que l’on effectue au moyen de

(6)

puscules

à l’échelle

atomique ;

l’un de ces

phénomènes

est

l’expansion ;

il a été lié par Einstein à sa théorie

de la

gravitation,

c’est-à-dire à un modèle donné fixant la structure

géométrique

de

l’univers ;

un

grand

nombre de

représentations

de l’univers ont été don-nées sur ces bases entre autres par

Einstein, Lemaître,

Heckmann,

mais le fait

caractéristique

est que l’on

ne

possède

aucun critérium

permettant

de décider pour l’un ou pour l’autre de ces

modèles ; d’après

notre

principe

de

subjectivité (1),

ce critère ne doit pas

exister,

et tous ces modèles ne sont

qu’approchés;

des idées

analogues

aux nôtres ont été émises par E. A.

Milne,

qui

a fait une

critique

serrée des diff

é-rentes

représentations

de l’univers et est

parti

de

conceptions

différentes

(2) ;

il n’est pas

possible

que l’univers rentre dans l’une des

catégories enregistrées

par Robertson

(3), si

la validité de la notion

d’objet

ne s’étend pas au delà de l’échelle

humaine ;

en

parti-culier,

la constante

cosmique

et la courbure doivent être indéterminées : de graves

critiques peuvent

être adressées au modèle de Lemaître

(4), qui

part

d’un univers d’Einstein en

expansion

pour aboutir à un univers de de

Sitter ;

la

plupart

des causes

susceptibles

de provoquer une

rupture

d’équilibre

de l’univers

d’Einstein,

entre autres la destruction de la matière et sa transformation en

rayonnement

conduisent à une contraction et non à une

dilatation;

la formation de condensations locales dans l’univers serait

impuis-sante à détruire

l’équilibre,

à moins que la

pression

à la zone neutre ne soit pas

nulle ;

mais on ne

comprend

pas

pourquoi

cette

pression

ne serait pas

nulle ;

en

effet,

le processus de condensation se

développe

autour

de

chaque centre ;

ce dernier est entouré d’une zone

neutre,

lieu des

points

qui

ne sont pas sous l’influence

des deux condensations

qu’il

sépare ;

on ne voit pas

pourquoi

la somme

algébrique

des deux

échanges

d’énergie

entre les deux condensations ne serait pas nulle à travers la surface

neutre ;

et encore, même dans

ce cas, on est conduit à une

contraction ; enfin,

les

causes de

rupture

d’équilibre

invoquées paraissent

tout à fait artificielles.

Ce que

l’expérience

nous

apprend

c’est que la vitesse

des nébuleuses

spirales

est

régie

par la loi de Hubble :

où k est une fonction du

temps ;

cette vitesse ne

dépend

donc pas de la nébuleuse

considérée,

et n’est

fonction,

à un instant

donné,

que de la distance à

laquelle

cette

nébuleuse se tiouve de nous ;

effectivement,

l’obser-(1) Ce principe a déjà été énoncé dans l’exposé « Sur la

signi-fication physique des groupes de transformations », J. de Phys.,

mai, 1932, série VII, t. 3, n° 5, p. 219-224.

(2) RelatÙ’Úy, Gravitation and World Structure, Oxford, Cla-rondon Press, 1935.

(3) Review of l’tlodern Physics, 1933, oI. 5 ; Relatiçistic

Cos-rnology, p. 62.

(4 ) L’univers en expansion. An. de la Soc. Scient. de Bruxelles, 1933, série :~, t. LIII, p. 51-85.

vation

astronomique

montre

qu’à chaque

instant la loi

(11)

est vérifiée pour l’ensemble des nébuleuses

observables ;

la distribution de ces nébuleuses conduit à admettre que

lorsque

une même nébuleuse

s’éloigne

de nous au cours du

temps,

sa vitesse croît

également

proportionnellement

à la distance.

Nous allons nous occuper tout d’abord de

l’aspect

purement géométrique

du

phénomène,

dans

l’espace

tri-dimensionnel ;

les nébuleuses de même vitesse sont

situées,

à l’instant

considéré t,

donné par une

horloge

invariable liée à un observateur A

qui

opère

comme

s’il était dans

l’espace

euclidien,

sur la surface d’une même

sphère

de rayon r l’échelle

adoptée

étant telle que les nébuleuses

spirales

soient assimi-lables à des

points matériels,

ces dernières sont sans

interactions

appréciables

les unes sur les

autres ;

l’observateur A

apparaît

comme le centre des

diffé-rentes

sphères

liées

respectivement

aux différentes valeurs de la distance

et,

par

conséquent,

de la

vitesse v ;

la distribution à l’instant t des nébuleuses

est donc

indépendante

de leur masse propre et de toutes leurs autres

caractéristiques

physiques ;

c’est

ce

qui

rend

possible

une

description purement

géo-métrique

du

phénomène, indépendamment

de l’inter-vention de la

gravitation.

La théorie des transformations de contact

permet

d’interpréter

très

simplement

cette apparence du

phénomène

à un instant donné

quelconque ;

l’hypo-thèse fondamentale consiste alors naturellement dans la non-invariance de la notion de

point, qui peut

être transformée en une

multiplicité

géométrique

quel-conque.

Soient alors

xo, yo,

zo les coordonnées du

point unique

d’où les nébuleuses

spirales paraissent

être

issues,

pour l’observateur

A ;

ce dernier

applique

les

règles

de la

géométrie

euclidienne et trouve que les nébu-leuses de vitesse v

sont,

à l’instant t, sur la surface

sphérique d’équation :

en coordonnées cartésiennes

rectangulaires ;

l’équa-tion

précédente

établit une

correspondance

entre le

point (xo, yo,

et la

sphère S ;

cette

correspondance

n’est autre que la transformation de contact

appelée

« dilatation »

qui

associe les

sphères

aux

points

dans

l’espace

ordinaire ;

la

description géométrique

de l’état de l’univers à l’instant t par l’observateur A s’effectue ainsi au moyen d’un groupe à un

paramètra

de

dilatations,

le

paramètre

étant le rayon r des diverses

sphères concentriques ;

r

ayant

une valeur

(7)

37

pi dxi =

Pio

dxoi

avec

+ P22

+

pg2

=== 1

14>

qui

donne les

équations

de la transformation

générale

du groupe :

la fonction

caractéristique

ou fonction de Hamilton

est :

le groupe à un

paramètre

r

(15)

est défini par les

équa-tions

canoniques :

les pi =

px, py, pz sont des constantes

qui expriment

l’invariabilité de la

direction ;

aucune indication n’est

donnée sur la vitesse et sur les

grandeurs

où inter-vient le

temps,

la

représentation

étant

purement

géo-métrique tri-dimensionnelle ;

nous supposons que le

groupe

(15)

est le même pour tous les

observateurs ;

chacun des

points

de

l’espace

est donc associé à une

surface

sphérique

ou

plutôt

à une famille à un para-mètre de telles surfaces.

Nous avons maintenant à décrire

l’apparence

ciné-matique

du

phénomène,

c’est-à-dire le mouvement des nébuleuses

spirales ; d’après

notre

point

de vue, c’est le même groupe de transformations

qui

doit décrire ce mouvement en fonction du

temps ;

de cette

manière,

le groupe

cinématique

sera un groupe de

dilatations,

avec comme

paramètre

le

temps t

mesuré par l’observateur

A ;

pour une

particule

donnée,

un tel groupe a la forme :

les vi sont les

composantes

de la vitesse

ordinaire ;

on

peut

écrire

(18)

sous la forme

spatio-temporelle :

dont la fonction de Hamilton est :

et

l’équation

directrice :

c’est donc un groupe de dilatations

d’univers,

qui

se réduit à un groupe de translations d’univers pour une

particule

de vitesse initiale

donnée ;

on

peut

décrire le groupe

(18)

en fonction de l’accroissement du rayon r ; si r est un

paramètre

canonique,

c’est-à-dire

additif,

et si l’on a

r = f (t),

on aura r + r’ =

f (t

+

t’),

le

temps

étant

supposé

aussi être un

paramètre

cano-nique ;

on a donc : r = At +

B,

A et B étant des

constantes ;

le groupe

(18)

est donc un groupe de

trans-lations

rectilignes

et uniformes dans une direction

donnée ;

mais ce résultat ne

peut

avoir

qu’une

validité

approximative ;

en

effet,

posant,

par un choix

conve-nable de la constante B :

où t° est l’instant

initial,

on voit que pour

(t

-

t°)

fixé,

la vitesse v des différentes nébuleuses est bien

proportionnelle

à r, en sorte que le groupe traduit bien

l’apparence

des

phénomènes

à un instant

donné;

mais comme, en raison de nos

hypothèses,

l’évolu-tion d’une nébuleuse donnée au cours du

temps

doit être telle que sa vitesse soit

proportionnelle

à la

dis-tance,

de manière à ce que la nébuleuse parvenue sur la surface

sphérique

de rayon r, y

possède

la même vitesse v que les nébuleuses

qui

se trouvaient

à cette distance de

l’observateur,

à l’instant

(t

-

to)

considéré;

cette condition ne

peut

être réalisée que si le mouvement de chacune des nébuleuses est

conve-nablement accéléré.

v doit donc évoluer au cours du

temps

de manière à ce que le groupe d’évolution donne la même distri-bution des vitesses que le groupe

qui

décrit la

réparti-tion des nébuleuses à un instant donné.

(Il

en est ainsi en ce

qui

concerne l’évolution des

étoiles,

une même étoile étant

supposée

passer

succes-sivement par les différents stades

auxquels

se trouvent actuellement les différentes

étoiles.)

En d’autres

termes,

l’observateur A observe que le

mouvement des diverses nébuleuses

spirales

considéré

pendant

un intervalle de

temps

suffisamment

petit

est

conforme au groupe de Galilée

(18),

où les vi sont des

constantes ;

le groupe de Galilée est donc

rigoureuse-ment

applicable

à ces mouvements à un instant donné

(il

est

tangent

au mouvement

réel),

quelle

que soit la nébuleuse

observée,

pour l’ensemble des

nébuleuses,

puisque

c’est le même groupe de transformations de

contact

(15)

qui

décrit la

position

de cet

ensemble ;

il en résulte que, dans ces

conditions,

la valeur de la vitesse de chacune des nébuleuses

spirales

est donnée

rigoureusement

par la loi de Hubble

(22) ;

cette con-clusion est valable

quel

que soit l’instant

(t

-

t°)

consi-déré ;

par

conséquent,

l’expression

ç - -

reste

(t -

t°)

(8)

1 Les variations simultanées dt

et dr du

temps

et de

la

distance pour une même nébuleuse

spirale

doivent donc être telles que

l’équation (18),

pour t

fixé,

soit une solution

particulière

de

l’équation qui

donne

l’accélération ;

partons

de

(21)

en

posant to

= 0,

nous

obtenons

(vectoriellement)

dans

l’espace

ordinaire _pour l’observateur A :

on met

explicitement

cette

équation

sous une forme

invariante vis-à-vis des transformations de Lorentz par un

simple changement

de

variables ;

on pose :

d’où:

’"

-

Introduisons la fonction Y de v par la relation : -.

de

même,

substituons à s la fonction X de t et de r par

la formule :

dans

ces conditions

(22)

s’écrit sous la forme :

or, on sait que E. A. Milne a donné pour

l’expression

de l’accélération dans l’univers en

expansion

la for-mule

suivante,

qui

est fondamentale dans sa théorie

(l):

(1) Relaiivity, Gravitation and World Structure, Clarendon Press, Oxford, 1935, p. 95.

dans le cas étudié par nous, où les nébuleuses

spirales

se réduisent à des

points

sans

interaction,

il démontre la formule

(1) :

ce

qui permet

effectivement d’identifier

(27)

et

(26) ;

le facteur ~ est une variable de direction

qui

est

égale

à :

s u

étant

l’angle

que fait la vitesse d’univers

avec

la

trajectoire

d’univers,

et ne

joue

effectivement aucun

rôle dans le cas

simplifié

que nous

envisageons,

cas

qui

est celui du «

système

cinématique

» de Milne.

En faisant le

changement

de

paramètre

donné par

M’l d

1" d 1"

l.. 1 h d

Milne :

d - a2

et lui associant le

changement

de

t o g

variables : r

= t-

R,

on ramène effectivement

(22)

to

d

ou

(26)

)

à la forme

galiléenne :

g

d 2 R =

0;

c’est un cas

d 2 a

particulier

d’un théorème

plus général d’après lequel

les

équations

du second ordre n’ont pas d’invariants pour les transformations de contact et

peuvent

être ramenées d’une infinité de manières à une forme donnée.

En

résumé,

le

phénomène

de

l’expansion

de l’uni-vers n’est sans doute pas lié à une structure

géomé-trique univoque

de cet univers considéré dans son

ensemble,

comme le croient les

relativistes,

mais il

semble,

au

contraire,

nous

assigner

les limites dans

lesquelles

nous pouvons

parler

d’un univers

objectif.

Il

paraîtrait

donc

apporter

une confirmation de notre

principe

fondamental sur

l’application

de la théorie des transformations à l’univers

physique.

Manuscrit reçu le 15 octobre 1938.

(1) On the f oundations of dynamics, Proc. Royal Soc. Lond. 1936,

vol. 154, p. 25 ; voir également Lewis, Phil. Mag. 1935, vol. 20, >

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